Il y a parfois de belles surprises et, à mon avis, Empire en est une.
Après L'Histoire Secrète qui, sans être un chef d'oeuvre, est loin d'être une nullité et qui m'avait tout de même scotché au fil de l'année dernière, je découvrais Empire presque par hasard et n'hésitais pas une seconde avant de l'acheter.
Appréciant Kordey depuis quelques années (je l'ai découvert sur Cable et les X Men période Morison), je trouve qu'il s'est amélioré sur cet opus (bien que pour moi, il avait été bon sur L'Histoire Secrète), j'aime les traits des persos, le style et je pense qu'il a su donner un certain charisme aux deux personnages principaux (Ah ! St Elme !)
Fan depuis longtemps d'Histoire, j'aime ces "Univers parallèles" si semblables et si différents à la fois et je ne peux que conseiller cette BD avec un franc enthousiasme.
Vivement la suite !
Cette série est vraiment géniale! Il faut cependant laisser filer les premiers tomes pour trouver un scénario intéressant, mais ce dernier nous tient vraiment en haleine une fois lancé. C'est pour ça qu'il ne faut pas s'arrêter aux 2 premiers volumes, ça serait dommage et vous passeriez peut-être à côté de quelque chose qui vous plaira si vous poursuivez votre lecture !!
PS: L'anime est lui aussi excellent !!
Une superbe série pleine d'émotions et de bonne humeur.
Tout d'abord le dessin qui selon moi est superbe et colle parfaitement à l'histoire.
Le scénario quant à lui est aussi très bon avec superbe galerie de personnages très originaux et qui nous font rire et pleurer au fil des pages.
J'ai été agréablement surpris par cette série que je pensais plus simpliste mais loin de là, ce n'est pas une série pour enfant et je conseille à tout le monde de la lire.
Série culte s'il en est !
Astérix débute sa formidable carrière dans l'hebdo Pilote n° 1 du 29 Octobre 1959.
Que n'a-t-il pas été écrit ou dit à son sujet ?...
Aux commandes originelles : Goscinny et Uderzo, deux fabuleux complices qui ont fait fonctionner l'humour à deux niveaux. Cette série touche en effet le lecteur qui aime l'action ou un bon divertissement que celui qui veut y trouver -tout en se marrant- quelque matière à réflexion.
Astérix ?... "Il" a été fait pour tous : les petits ou les grands, les riches ou les pauvres ; c'est-à-dire un public très large. Et cette création a été à l'origine d'un véritable phénomène de société.
Mais je n'écrirai pas sur cette série en elle-même, car je suis triste.
Je suis triste d'avoir lu tant de choses négatives suite à la parution du dernier album ("Le ciel..."). J'ai perçu ces remarques, ce fiel souvent déversé comme un véritable coup de poing dans la figure d'Uderzo qui ne s'attendait pas, je pense, à ce genre de réactions souvent imbéciles.
Qu'en ai-je lu des conneries du genre : "Waaa, on sent bien que Goscinny n'est plus là ; c'est pour ça que le scénario n'est pas terrible"... et patati et patata...
Hé, ho, bande de gugusses, Goscinny, ça va faire 30 ANS qu'il est mort ! Et ça va faire 30 ans qu'Uderzo a tenu -seul- la réalisation de cette formidable série. 30 ans d'une véritable connivence entre lui et ses lecteurs (dont moi).
Puis, tout d'un coup, parce qu'il a "osé" mettre un peu de fantastique/science-fiction dans cette aventure, c'est quasi toute son oeuvre dessinée qui est mise à mal ?... Faut un peu se calmer, les gens !..
C'est vrai que, personnellement, je n'ai pas trop aimé l'album ; ce au point de vue du scénario. Mais je connais pas mal de "djeunes" qui l'ont apprécié.
Uderzo, pour moi, a fait un essai de réaliser quelque chose en symbiose avec notre époque. Et pour quelqu'un qui aura 80 ans le 27 Avril 2007, avouez qu'il a encore une sacrée pêche !...
Alors, Astérix ?... Une vraiment toute grande série, qui plaît à toutes et tous, traduite en 40 langues. Une série que j'ai rapidement adoptée et que j'aime toujours ; une série dans laquelle je me replonge encore avec bonheur au gré de mes envies de relectures.
Et Uderzo ?... Un Monsieur. Un Grand. Et qu'on arrête de lui "casser du sucre" sur le dos ; il ne le mérite vraiment pas.
Une B.D. qui sort de l'ordinaire, franchement drôle et décalée.
Le déroulement de l'action est atypique : bien que le récit semble suivre une progression chronologique, on a plus l'impression de feuilleter un album de photos souvenirs.
Le style de dessin est simple mais les postures et gestuelles des personnages sont très travaillées et très justes, ce qui donne beaucoup de dynamique aux différentes scènes.
Enfin, la liberté du ton et le décalage entre le propos des personnages et les situations dans lesquelles ils se trouvent, donnent à l'ensemble une grande originalité.
Une vraie réussite !!
Cette BD m'a procuré un bon moment de divertissement.
En ce qui concerne le dessin, j'apprécie la qualité de la mise en scène et le fait qu'il sorte d'un certain "académisme" me plait assez. Associé à sa technique de mise en couleur, je trouve que Calvez a une réelle originalité.
Et puis le petit Nelson jeune, je lui trouve un air fripon qui me fait craquer !
J'attends la suite avec impatience.
Je vous avouerai qu'en vieil amateur de BD fantastique et de SF, le thème de ce comics m'a tapé dans l'oeil au moment de sa sortie.
Et ce n'est que maintenant, quelques mois après, que j'ai enfin le loisir de lire cette BD (merci pierig !). Eh bien je ne suis pas déçu. De prime abord, j'avoue que le dessin m'a un peu rebuté. Mauvaises perspectives, visages peu expressifs, effets de flou un peu étranges... Ca m'a un peu gêné au départ. Et puis je me suis quand même concentré sur le récit, pour ne plus en décrocher. Putain, il y a une sacrée ambiance dans cette histoire ! On retrouve un peu le style qu'il y a dans des vieux films du style Body Snatchers, ou The Midwich Cuckoos.
Une petite communauté qui se retrouve phagocytée (c'est presque le cas de le dire) par des créatures étranges, venues d'on ne sait où. Ici le symbolisme sexuel est évident, bien plus prégnant que dans La Mutante, par exemple. Et c'est tant mieux, car ce sujet tabou, à peine reconnu dans nombre de récits classiques, permet la libération du récit, et de suivre la montée en puissance de l'angoisse. Au fil des tomes, la sensation de huis clos s'intensifie au sein de la trentaine de survivants. Les dissensions, les peurs, les remords et les ressentiments se font jour.
Ce comics est avant tout une étude sociologique. Dans une situation de crise, comment des gens ordinaires se comporteraient-ils ? La personne qui incarne l'autorité en temps normal est-elle la plus digne de confiance ? La force physique exclut-elle la faiblesse psychologique ? Dans une ambiance crépusculaire, c'est très intéressant, presque facinant par moments, tant les éléments semblent s'enchaîner inexorablement, sans pitié, sans rémission.
Inexorable, la situation se dégrade, pour le grand plaisir du lecteur, réduit au stade de simple spectateur observant une colonie de fourmis s'agitant dans tous les sens dans un bocal qui leur interdit toute retraite.
Que vont-elles faire ? Attaquer le verre ? Se manger entre elles ? Essayer de s'organiser ou tenter de s'en sortir chacune de son côté ? La comparaison n'est pas tout à fait légitime, puisqu'une fourmi agit en priorité pour le groupe, pas pour soi. Dans "Girls" les situations sont plus variées, les motivations probablement beaucoup plus complexes...
Le dessin n'est pas extraordinaire (mises à part les différentes couvertures), mais ce défaut s'efface vite derrière la qualité de l'histoire...
Une belle réussite.
Distribuée par le King Features Syndicate, la série démarre -sous forme de strips- dans divers quotidiens américains dès le 13 Août 1928.
En 1931, une planche dominicale est ajoutée, ce jusqu'en 1972.
"Tim Tyler's Luck" ?... (en V.O.) C'est -pour moi- une très grande série. De la vraie et bonne aventure comme on n'en fait plus tellement de nos jours.
Rapidement, et au vu du lectorat de l'époque qui en redemande, Lyman Young va s'entourer -au fil des épisodes- de prestigieux assistants tels Alex Raymond (Flash Gordon, Jim la Jungle, Agent secret X-9), Charles Flanders (La famille Illico, "Lone Ranger") et Burne Hogarth (Tarzan). Vraiment, que du très beau monde !...
Au décès de Young, en Février 1984, son fils Bob (qui travaille aussi sur la série depuis 1952) reprendra le flambeau.
Et en France ?...
J'ai fait la connaissance de cette vraiment chouette série d'aventures dans mes "trouvailles" d'avant-guerre ; ces hebdos "d'un autre âge" qui sentent si bon le vieux papier.
Et il y en a, des pages, dans ces vieux "Aventures", "Jumbo", "Heroïc", "Aventures et Mystères" et autres "Appel de la Jungle" (des récits complets souvent en format "à l'italienne").
Traduite par "Raoul et Gaston" (merci au gugusse qui -à l'époque- a trouvé ce titre !), la série sera baptisée "Richard le Téméraire" dans "Le Journal de Mickey" ou "Fred et Tim" lors des éditions en recueils chez Hachette. Allez comprendre !...
Mon avis sincère ?... J'aime vraiment bien !
Le dessin est d'un très beau réalisme, exécuté par un des maîtres du genre, et sert de bien belle façon les divers scénarios imaginés pour ces aventures dites "exotiques" ; un mot qui -en ce temps là- avait encore tout son charme.
Les albums (si ! si ! on en trouve !) :
Ed. Hachette : 1 cartonné, en 1934, sous le nom de "Fred et Tim" + 2 cartonnés en 1974.
Ed. Flammarion : 1 cartonné en 1936 ("Fred et Tim" également).
Ed. Celeg : 1 broché en 1964 ("Raoul et Gaston")
Ed. RTP : 2 brochés en 1975 (sous le nom originel de "Tim Tyler's Luck").
Ed. Pacific Club of Comics : 1 broché, non daté ("Richard le téméraire") après 1935.
Ed. Futuropolis, collection Copyright, un cartonné en 1981. Une sorte d'intégrale qui reprend les années 1932-1933.
"Raoul et Gaston" ?... Ils ne sont plus que dans la mémoire de quelques collectionneurs. Dommage, par ce que : bon sang, qu'est-ce que c'était bien fait !
Un de mes coups de coeur. Et ils sont rares !...
Et si un jour la terre est mise en vente ? Cela semble très farfelue comme idée n’est-ce pas ? Et pourtant, Kokor l’a osé et l’a mise en images avec cet album plein de poésie et d’absurdité légère…
Dès le début de l’album, le ton est donné : un extraterrestre atterrit sur terre comme candidat à l’achat de notre planète et refuse de la visiter avec un engin motorisé proposé par l’agent Sulivan Vilette. Le lecteur est ensuite invité à suivre les péripéties de ce couple insolite en balade sur des chevaux à travers nos belles contrées…
Au fil de la lecture, l’auteur va emmener intelligemment le lecteur vers un récit original plein de rêveries et de surprises, là où le bédéphile ne s’attend pas du tout à découvrir ce fameux dénouement !
Kokor parsème son album de séquences poétiques d’une beauté inégalée à ma connaissance dans le milieu de la bd franco-belge.
L’humour, distillé d’une manière légèrement absurde, est très présent dans cette bd à travers les dialogues entre l’extraterrestre et l’agent. Cet humour est également servi par les réactions de personnages qui suivent leurs aventures grâce à une émission de radio.
J’aime beaucoup le dessin de Kokor. "Balade balade" est le deuxième one-shot de l’auteur (Kady fut son premier one-shot, c’est un album que je vous conseille également de lire) à une époque où celui-ci ne réalisait pas encore la mise en couleurs. Le noir et blanc de Kokor est très agréable à contempler et, à mon avis, ne devrait pas décourager les bédéphiles peu habitués au noir et blanc. La narration est excellente, elle « capte » irrémédiablement le lecteur jusqu’au dénouement.
Au final, j’ai été très charmé par cet album au scénario très original, plein de surprises et de poésies. C’est exactement le genre de bd à « déguster » dans un bon vieux fauteuil en fin de soirée et avec lequel le lecteur passera un bon moment de rêveries. A découvrir impérativement !
Très très beau diptyque.
Autant dans sa conception que dans son exécution.
En effet le pari de Georges et Layla Bess de nous faire découvrir "de l'intérieur" l'écriture d'une histoire, est très intéressante. On eût pu craindre le côté "je suis un être supérieur, je crée la vie, etc.", mais pas du tout, on suit le couple dans ses hésitations, ses aller-retours, ses interrogations quant à l'orientation à donner à leur histoire. En cela l'oeuvre est d'une fraîcheur déconcertante et bienvenue, même si le procédé est "voulu".
Cela donne une mise en abyme de l'histoire tout à fait intéressante, d'autant plus que le conte qui nous est narré est passionnant, prenant. On a du mal à s'en détacher.
D'autant plus que le dessin de Georges Bess est d'une maîtrise époustouflante, comme dans Escondida, et que du coup son récit est entièrement réaliste, malgré le côté fantastique qui sous-tend toute l'histoire. Mais le patrimoine jodorowskien de Georges Bess remonte quand même à la surface, surtout dans le tome 2.
En effet le couple Bess joue un peu plus sur l'introspection, sur le sidéral, sur le métaphysique, histoire de pimenter un peu l'histoire.
Mais contrairement à certaines histoires du scénariste chilien, cela n'en devient pas embrouillé pour autant, et l'on reste dans le cadre des contes et légendes indiennes.
L'Inde, qui a donc largement inspiré ces deux auteurs, pour cette histoire en deux parties très intéressante, un conte aux frontières du mysticisme illustré avec énormément de talent.
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Empire (Delcourt)
Il y a parfois de belles surprises et, à mon avis, Empire en est une. Après L'Histoire Secrète qui, sans être un chef d'oeuvre, est loin d'être une nullité et qui m'avait tout de même scotché au fil de l'année dernière, je découvrais Empire presque par hasard et n'hésitais pas une seconde avant de l'acheter. Appréciant Kordey depuis quelques années (je l'ai découvert sur Cable et les X Men période Morison), je trouve qu'il s'est amélioré sur cet opus (bien que pour moi, il avait été bon sur L'Histoire Secrète), j'aime les traits des persos, le style et je pense qu'il a su donner un certain charisme aux deux personnages principaux (Ah ! St Elme !) Fan depuis longtemps d'Histoire, j'aime ces "Univers parallèles" si semblables et si différents à la fois et je ne peux que conseiller cette BD avec un franc enthousiasme. Vivement la suite !
Enfer & paradis
Cette série est vraiment géniale! Il faut cependant laisser filer les premiers tomes pour trouver un scénario intéressant, mais ce dernier nous tient vraiment en haleine une fois lancé. C'est pour ça qu'il ne faut pas s'arrêter aux 2 premiers volumes, ça serait dommage et vous passeriez peut-être à côté de quelque chose qui vous plaira si vous poursuivez votre lecture !! PS: L'anime est lui aussi excellent !!
Peter Pan
Une superbe série pleine d'émotions et de bonne humeur. Tout d'abord le dessin qui selon moi est superbe et colle parfaitement à l'histoire. Le scénario quant à lui est aussi très bon avec superbe galerie de personnages très originaux et qui nous font rire et pleurer au fil des pages. J'ai été agréablement surpris par cette série que je pensais plus simpliste mais loin de là, ce n'est pas une série pour enfant et je conseille à tout le monde de la lire.
Astérix
Série culte s'il en est ! Astérix débute sa formidable carrière dans l'hebdo Pilote n° 1 du 29 Octobre 1959. Que n'a-t-il pas été écrit ou dit à son sujet ?... Aux commandes originelles : Goscinny et Uderzo, deux fabuleux complices qui ont fait fonctionner l'humour à deux niveaux. Cette série touche en effet le lecteur qui aime l'action ou un bon divertissement que celui qui veut y trouver -tout en se marrant- quelque matière à réflexion. Astérix ?... "Il" a été fait pour tous : les petits ou les grands, les riches ou les pauvres ; c'est-à-dire un public très large. Et cette création a été à l'origine d'un véritable phénomène de société. Mais je n'écrirai pas sur cette série en elle-même, car je suis triste. Je suis triste d'avoir lu tant de choses négatives suite à la parution du dernier album ("Le ciel..."). J'ai perçu ces remarques, ce fiel souvent déversé comme un véritable coup de poing dans la figure d'Uderzo qui ne s'attendait pas, je pense, à ce genre de réactions souvent imbéciles. Qu'en ai-je lu des conneries du genre : "Waaa, on sent bien que Goscinny n'est plus là ; c'est pour ça que le scénario n'est pas terrible"... et patati et patata... Hé, ho, bande de gugusses, Goscinny, ça va faire 30 ANS qu'il est mort ! Et ça va faire 30 ans qu'Uderzo a tenu -seul- la réalisation de cette formidable série. 30 ans d'une véritable connivence entre lui et ses lecteurs (dont moi). Puis, tout d'un coup, parce qu'il a "osé" mettre un peu de fantastique/science-fiction dans cette aventure, c'est quasi toute son oeuvre dessinée qui est mise à mal ?... Faut un peu se calmer, les gens !.. C'est vrai que, personnellement, je n'ai pas trop aimé l'album ; ce au point de vue du scénario. Mais je connais pas mal de "djeunes" qui l'ont apprécié. Uderzo, pour moi, a fait un essai de réaliser quelque chose en symbiose avec notre époque. Et pour quelqu'un qui aura 80 ans le 27 Avril 2007, avouez qu'il a encore une sacrée pêche !... Alors, Astérix ?... Une vraiment toute grande série, qui plaît à toutes et tous, traduite en 40 langues. Une série que j'ai rapidement adoptée et que j'aime toujours ; une série dans laquelle je me replonge encore avec bonheur au gré de mes envies de relectures. Et Uderzo ?... Un Monsieur. Un Grand. Et qu'on arrête de lui "casser du sucre" sur le dos ; il ne le mérite vraiment pas.
Safari Monseigneur
Une B.D. qui sort de l'ordinaire, franchement drôle et décalée. Le déroulement de l'action est atypique : bien que le récit semble suivre une progression chronologique, on a plus l'impression de feuilleter un album de photos souvenirs. Le style de dessin est simple mais les postures et gestuelles des personnages sont très travaillées et très justes, ce qui donne beaucoup de dynamique aux différentes scènes. Enfin, la liberté du ton et le décalage entre le propos des personnages et les situations dans lesquelles ils se trouvent, donnent à l'ensemble une grande originalité. Une vraie réussite !!
Nelson Lobster
Cette BD m'a procuré un bon moment de divertissement. En ce qui concerne le dessin, j'apprécie la qualité de la mise en scène et le fait qu'il sorte d'un certain "académisme" me plait assez. Associé à sa technique de mise en couleur, je trouve que Calvez a une réelle originalité. Et puis le petit Nelson jeune, je lui trouve un air fripon qui me fait craquer ! J'attends la suite avec impatience.
Girls
Je vous avouerai qu'en vieil amateur de BD fantastique et de SF, le thème de ce comics m'a tapé dans l'oeil au moment de sa sortie. Et ce n'est que maintenant, quelques mois après, que j'ai enfin le loisir de lire cette BD (merci pierig !). Eh bien je ne suis pas déçu. De prime abord, j'avoue que le dessin m'a un peu rebuté. Mauvaises perspectives, visages peu expressifs, effets de flou un peu étranges... Ca m'a un peu gêné au départ. Et puis je me suis quand même concentré sur le récit, pour ne plus en décrocher. Putain, il y a une sacrée ambiance dans cette histoire ! On retrouve un peu le style qu'il y a dans des vieux films du style Body Snatchers, ou The Midwich Cuckoos. Une petite communauté qui se retrouve phagocytée (c'est presque le cas de le dire) par des créatures étranges, venues d'on ne sait où. Ici le symbolisme sexuel est évident, bien plus prégnant que dans La Mutante, par exemple. Et c'est tant mieux, car ce sujet tabou, à peine reconnu dans nombre de récits classiques, permet la libération du récit, et de suivre la montée en puissance de l'angoisse. Au fil des tomes, la sensation de huis clos s'intensifie au sein de la trentaine de survivants. Les dissensions, les peurs, les remords et les ressentiments se font jour. Ce comics est avant tout une étude sociologique. Dans une situation de crise, comment des gens ordinaires se comporteraient-ils ? La personne qui incarne l'autorité en temps normal est-elle la plus digne de confiance ? La force physique exclut-elle la faiblesse psychologique ? Dans une ambiance crépusculaire, c'est très intéressant, presque facinant par moments, tant les éléments semblent s'enchaîner inexorablement, sans pitié, sans rémission. Inexorable, la situation se dégrade, pour le grand plaisir du lecteur, réduit au stade de simple spectateur observant une colonie de fourmis s'agitant dans tous les sens dans un bocal qui leur interdit toute retraite. Que vont-elles faire ? Attaquer le verre ? Se manger entre elles ? Essayer de s'organiser ou tenter de s'en sortir chacune de son côté ? La comparaison n'est pas tout à fait légitime, puisqu'une fourmi agit en priorité pour le groupe, pas pour soi. Dans "Girls" les situations sont plus variées, les motivations probablement beaucoup plus complexes... Le dessin n'est pas extraordinaire (mises à part les différentes couvertures), mais ce défaut s'efface vite derrière la qualité de l'histoire... Une belle réussite.
Raoul et Gaston (Richard le Téméraire/Fred et Tim/Tim Tyler's Luck)
Distribuée par le King Features Syndicate, la série démarre -sous forme de strips- dans divers quotidiens américains dès le 13 Août 1928. En 1931, une planche dominicale est ajoutée, ce jusqu'en 1972. "Tim Tyler's Luck" ?... (en V.O.) C'est -pour moi- une très grande série. De la vraie et bonne aventure comme on n'en fait plus tellement de nos jours. Rapidement, et au vu du lectorat de l'époque qui en redemande, Lyman Young va s'entourer -au fil des épisodes- de prestigieux assistants tels Alex Raymond (Flash Gordon, Jim la Jungle, Agent secret X-9), Charles Flanders (La famille Illico, "Lone Ranger") et Burne Hogarth (Tarzan). Vraiment, que du très beau monde !... Au décès de Young, en Février 1984, son fils Bob (qui travaille aussi sur la série depuis 1952) reprendra le flambeau. Et en France ?... J'ai fait la connaissance de cette vraiment chouette série d'aventures dans mes "trouvailles" d'avant-guerre ; ces hebdos "d'un autre âge" qui sentent si bon le vieux papier. Et il y en a, des pages, dans ces vieux "Aventures", "Jumbo", "Heroïc", "Aventures et Mystères" et autres "Appel de la Jungle" (des récits complets souvent en format "à l'italienne"). Traduite par "Raoul et Gaston" (merci au gugusse qui -à l'époque- a trouvé ce titre !), la série sera baptisée "Richard le Téméraire" dans "Le Journal de Mickey" ou "Fred et Tim" lors des éditions en recueils chez Hachette. Allez comprendre !... Mon avis sincère ?... J'aime vraiment bien ! Le dessin est d'un très beau réalisme, exécuté par un des maîtres du genre, et sert de bien belle façon les divers scénarios imaginés pour ces aventures dites "exotiques" ; un mot qui -en ce temps là- avait encore tout son charme. Les albums (si ! si ! on en trouve !) : Ed. Hachette : 1 cartonné, en 1934, sous le nom de "Fred et Tim" + 2 cartonnés en 1974. Ed. Flammarion : 1 cartonné en 1936 ("Fred et Tim" également). Ed. Celeg : 1 broché en 1964 ("Raoul et Gaston") Ed. RTP : 2 brochés en 1975 (sous le nom originel de "Tim Tyler's Luck"). Ed. Pacific Club of Comics : 1 broché, non daté ("Richard le téméraire") après 1935. Ed. Futuropolis, collection Copyright, un cartonné en 1981. Une sorte d'intégrale qui reprend les années 1932-1933. "Raoul et Gaston" ?... Ils ne sont plus que dans la mémoire de quelques collectionneurs. Dommage, par ce que : bon sang, qu'est-ce que c'était bien fait ! Un de mes coups de coeur. Et ils sont rares !...
Balade Balade
Et si un jour la terre est mise en vente ? Cela semble très farfelue comme idée n’est-ce pas ? Et pourtant, Kokor l’a osé et l’a mise en images avec cet album plein de poésie et d’absurdité légère… Dès le début de l’album, le ton est donné : un extraterrestre atterrit sur terre comme candidat à l’achat de notre planète et refuse de la visiter avec un engin motorisé proposé par l’agent Sulivan Vilette. Le lecteur est ensuite invité à suivre les péripéties de ce couple insolite en balade sur des chevaux à travers nos belles contrées… Au fil de la lecture, l’auteur va emmener intelligemment le lecteur vers un récit original plein de rêveries et de surprises, là où le bédéphile ne s’attend pas du tout à découvrir ce fameux dénouement ! Kokor parsème son album de séquences poétiques d’une beauté inégalée à ma connaissance dans le milieu de la bd franco-belge. L’humour, distillé d’une manière légèrement absurde, est très présent dans cette bd à travers les dialogues entre l’extraterrestre et l’agent. Cet humour est également servi par les réactions de personnages qui suivent leurs aventures grâce à une émission de radio. J’aime beaucoup le dessin de Kokor. "Balade balade" est le deuxième one-shot de l’auteur (Kady fut son premier one-shot, c’est un album que je vous conseille également de lire) à une époque où celui-ci ne réalisait pas encore la mise en couleurs. Le noir et blanc de Kokor est très agréable à contempler et, à mon avis, ne devrait pas décourager les bédéphiles peu habitués au noir et blanc. La narration est excellente, elle « capte » irrémédiablement le lecteur jusqu’au dénouement. Au final, j’ai été très charmé par cet album au scénario très original, plein de surprises et de poésies. C’est exactement le genre de bd à « déguster » dans un bon vieux fauteuil en fin de soirée et avec lequel le lecteur passera un bon moment de rêveries. A découvrir impérativement !
Leela et Krishna
Très très beau diptyque. Autant dans sa conception que dans son exécution. En effet le pari de Georges et Layla Bess de nous faire découvrir "de l'intérieur" l'écriture d'une histoire, est très intéressante. On eût pu craindre le côté "je suis un être supérieur, je crée la vie, etc.", mais pas du tout, on suit le couple dans ses hésitations, ses aller-retours, ses interrogations quant à l'orientation à donner à leur histoire. En cela l'oeuvre est d'une fraîcheur déconcertante et bienvenue, même si le procédé est "voulu". Cela donne une mise en abyme de l'histoire tout à fait intéressante, d'autant plus que le conte qui nous est narré est passionnant, prenant. On a du mal à s'en détacher. D'autant plus que le dessin de Georges Bess est d'une maîtrise époustouflante, comme dans Escondida, et que du coup son récit est entièrement réaliste, malgré le côté fantastique qui sous-tend toute l'histoire. Mais le patrimoine jodorowskien de Georges Bess remonte quand même à la surface, surtout dans le tome 2. En effet le couple Bess joue un peu plus sur l'introspection, sur le sidéral, sur le métaphysique, histoire de pimenter un peu l'histoire. Mais contrairement à certaines histoires du scénariste chilien, cela n'en devient pas embrouillé pour autant, et l'on reste dans le cadre des contes et légendes indiennes. L'Inde, qui a donc largement inspiré ces deux auteurs, pour cette histoire en deux parties très intéressante, un conte aux frontières du mysticisme illustré avec énormément de talent.