"One Piece" est un manga à l'univers démentiel, aux possibilités infinies. Ce chef-d'œuvre est sans conteste la perle de la japanimation avec Dragon Ball, on comprend l'engouement de bons nombres de mangakas à s'en inspirer.
Mais un manga de ce type sans humour est creux, c'est pourquoi "One piece" est et restera une œuvre magistrale, l'humour étant fantastique et omniprésent. De loin le meilleur humour que l'on puisse trouver dans le monde du manga (À noter que "Eyeshield" 21 n'est pas mal non plus :p). L'aventure quant à elle est passionnante, on ne sait jamais à quoi s'attendre et les ennemis (ou amis cachés d'ailleurs, je n'en dis pas plus) sont plus que charismatiques (je pense particulièrement à Dragon, Barbe noire, Ace, Ao Kiji, et j'en passe). L'équipage quant à lui est très agréable ; mention spéciale à Chopper, Luffy et Pipo les guignols du bateau ;p.
En conclusion "One piece" est une œuvre magique inégalée, salutations à Monsieur Oda pour son époustouflante création.
Etrange...
Surprenant...
Grotesque...
Débile...
... et génial en même temps !...
Une BD ?... Ben oui, mais sans paroles, sans phylactères, sans onomatopées ; le tout dans une suite graphique peu courante.
Vraiment troublant pour celui ou celle qui saura s'en laisser imprégner. L'ouvrage est signé par un Hollandais dont je ne connais pour ainsi dire rien.
CHRZ ?... ce sont les consonnes de chorizo, ce saucisson sec espagnol.
Pourquoi ?... J'en sais fichtre rien non plus ! Rageant, non ?...
Un album qui peut être éprouvant, même pour un amateur très éclairé, rébarbatif, attirant, nul et sublime à la fois.
J’avais envie de mettre "0" et "5" en même temps. J'opte pour un "4", car "ça", je ne l'ai jamais vu avant. Et aussi un coup de coeur. Un coup DANS le coeur...
Je viens de découvrir cette série par l'achat des deux premiers albums.
Contrairement au seul avis donné sur cette série, le style et le dessin me séduisent fortement, me rappelant (j'ai passé la cinquantaine) le plaisir que j'éprouvais quand je lisais des séries comme Blake et Mortimer ou Lefranc.
Le style, décalé par rapport aux canons actuels, nous ramène à la grande époque de la BD Belge et de sa fameuse ligne claire.
Au départ, on a l'impression de se retrouver dans un "remake" de "La grande pyramide", mais rapidement, et notamment avec le deuxième tome, on sent que le scénario va faire appel à d'autres légendes de l'univers archéologique. Trés vite on se prend à réver à d'autres civilisations, et à regretter que cette histoire ne soit qu'une fiction.
Cette BD est distrayante, car elle se lit facilement, et vous détend, sans pour autant faire appel à des concepts complexes, mais pas moins imaginaires, comme ceux des séries plus modernes d'action ou de fiction.
J'ai réellement passé un bon moment à la lecture, en continu, de ces deux albums et j'attends avec impatience la suite.
Raymond
On entre dans cet album comme on entre dans l’eau, en douceur, sans brusquerie. Une voix intime nous parle, raconte, c’est celle d’un homme calme, dont l’apparente sérénité cache une mélancolie profonde, marquée par la relation devenue difficile entre lui et celle qu’il aime. Le couple va mal : un jour, elle partira, il le sait, parce qu’elle veut un enfant et que cela lui est impossible. Dehors, la pluie tombe et ne s’arrête plus. Les météorologues s’interrogent. Elle partira, il le sait. L’eau s’infiltre partout, paralysant la société, la violence s’installe, le monde se noie... Lui n’en a cure, il n’a d’yeux que pour elle et son couple qui se noie...
Les Bruxellois Lambé et De Pierpont prouvent qu’en matière de récit intimiste, la BD n’a rien à envier au cinéma et à la littérature. Magnifiquement utilisé, un texte-off peut procurer, dans son jeu de distanciation avec l’image, des sensations d’une rare intensité. Judicieusement mis en scène, les lieux et les objets peuvent, au travers des cases d’une BD, imposer leur force ontologique. Le dessin tout en rondeur et cette mise en couleur pastel qui fond entre elles couleurs chaudes et froides sont admirables, on ne lit pas les cases de Lambé, on s’y plonge. Le coup de génie de cet album est aussi d’avoir articulé l’intime et la tragédie planétaire au sein d’une gigantesque allégorie poétique et surréaliste. Un couple se noie et c’est un monde qui disparaît...
Inutile de chercher un véritable lien logique entre les deux événements, il est psychologique et poétique, il s’impose surtout comme un dispositif narratif extrêmement efficace qui s’achève sur un final lumineux et transcendant, beau comme un poème.
Formidable !! Ca fait longtemps que je n'ai plus eu un coup de coeur de la sorte.
Après avoir lu "Lapinot"* et ses fameuses carottes il y a quelques mois, je me demandais comment ce cher Lewis pourrait me surprendre. A présent je le sais : avec de l'aquarelle et des scènes de la vie quotidienne. Les petites histoires qui tiennent en quelques cases (si je puis m'exprimer ainsi puisque les dessins sont en fait délimités par de la couleur) sur une petite page sont savoureuses, émouvantes.
Personnellement, je résumerais ma lecture de cette oeuvre par une citation indienne qui dit : "Il est aisé de rendre la vie difficile, mais compliqué de la rendre aisée !".
*NdlC : Lapinot et les Carottes de Patagonie ;)
Foufi ?...C'est... mignon tout plein !
Il fait ses premiers pas dans l'hebdo Spirou dès 1968.
J'ai 14 ans et j'apprécie de suite : un dessin méticuleux, très fouillé, décors luxuriants, histoires drôles au pays des mille et une nuits en font rapidement un de mes personnages vedettes.
Il aura l'honneur de deux albums cartonnés (rares et très recherchés).
Il faudra pourtant attendre 28 ans pour voir la suite des aventures de notre ami.
MAIS : terminé les couleurs vives, fraîches, pétantes dans des décors "de là-bas". Ses aventures seront éditées en noir et blanc. Encrage trop onéreux ?... Manque de rentabilité ?... Je ne sais.
N'empêche, c'est avec un réel plaisir que j'ai redécouvert ce garnement qui était resté caché dans un coin de ma mémoire.
Si un jour, ami lecteur, vous "tombez" sur un Foufi, prenez une loupe : vous en aurez besoin pour décrypter l'exubérance des "dessins dans le dessin" que Kiko avait l'art de faire s'entremêler.
J'écris "avait" car ce créateur -affable, disponible, d'une très grande gentillesse- que j'ai rencontré à diverses reprises, s'est hélas éteint le 23 Mai 2006, la veille de son 70ème anniversaire.
Du beau travail d'un vrai artiste.... "oublié" avant l'heure à cause de cette putain de rentabilité. Et c'est grand dommage !...
(Pour le moment : 1er tome 3/5, 2e tome 4/5, 3e tome 3,5/5, 4e tome 4,5/5, 5ème tome 4/5)
Gundam, beaucoup de gens en ont entendu parler, même à des milliers de kilomètres du Japon où on voue un culte à cette série depuis près de 30 ans maintenant. Mais finalement, peu de gens connaissent vraiment et savent séparer le bon grain de l'ivraie, entre les dizaines de films, séries, mangas et autres produits dérivés que cette série a généré.
Ce manga peut être une bonne occasion de s'initier à l'univers fascinant du Gundam original (pas des succédanés qui ont suivi), puisqu'il reprend la trame générale de la première série, celle qui est à l'origine du culte et qui date de 1978. Et c'est le character designer original de la série qui s'y colle, Yoshikazu Yasuhiko, avec une réelle intelligence. Il a su garder l'esprit de la série tout en réadaptant les situations et les dialogues au format BD. Le tout avec un graphisme de tout premier ordre, très élégant et riche, qui garde l'authenticité désuète de la série tout en le rendant beaucoup plus esthétique (les expressions sont cependant un peu trop caricaturale à mon goût, dommage).
Quelques mots sur le scénario : Gundam a été la toute première série de robot réaliste au Japon. Au moment ou en France passait Goldorak, les Japonais avaient droit à une série racontant une guerre de décolonisation entre une dictature à la cause juste et une démocratie corrompue, très inspirée de l'histoire du XXeme siècle (en vrac : 2e guerre mondiale, décolonisation, guerre du Vietnam, pour les allusions les plus évidentes)
Ici, point d'envahisseurs extra-terrestres, mais des hommes, tout simplement, qui ont chacun leur propre agenda.
Ici, les robots sont de simples armes, comme de nos jours les avions ou des chars d'assaut : d'ailleurs le scénariste aurait préféré utiliser des avions plus traditionnels mais c'était Bandai qui finançait...
Certains personnages sont particulièrement charismatiques, comme le très ambigu Char Aznable (nom inspiré de Charles Aznavour hélas) qui a marqué les japonais à jamais, et Amuro, le premier héros immature et dépassé par les évènements des dessins animés de méchas japonais (bien avant Evangelion notamment).
Le premier tome est un peu creux (note : 3/5) : les scènes d'action y sont trop présentes et les dialogues s'enchaînent mal. De plus, dans la série télé on ressent vraiment le traumatisme du héros quand il voit la guerre arriver à sa porte. C’est moins bien rendu dans le manga.
Le deuxième tome est superbe (note 4/5) : Char Aznable y fait une entrée fracassante. On commence à percevoir le commencement de la complexité du contexte et des relations entre les personnages, c'est du tout bon.
Le troisième tome est plus calme que les précédents (3,5/5) : nos héros peuvent enfin souffler, ce qui permet de s'attarder un peu sur le sort des civils et de l'état-major de Zion en temps de paix. Un bon tome, avec quelques scènes kitsch assez drôles
Le quatrième marque un tournant de l'histoire (4,5/5) : c'est la fin de la première partie, introductive de l'intrigue, et elle est haletante. Le portrait psychologique d'Amuro s'affine au détour de retrouvailles amères avec sa mère, et on découvre que Char n'est pas forcément dans le camp qu'on croit...
Le cinquième tome commence à creuser les personnalités coté Zion (4/5), et le moins qu'on puisse dire est qu'elles sont disparates... Le Hitler en puissance y cotoie le valeureux chef de guerre, l'intrigante le vétéran amer, le tout chapeauté par un despote apathique... autant de figures de l'"ennemi", qui vont du plus sympathique au plus antipathique.
A la lecture de ce tome, on ne s'étonne plus que 95% des fans de Gundam se réclame des "méchants" Zion plutot que des "gentils" fédérés...
Les tomes 6 à 8 m'ont globalement moins intéressés. Les scènes d'actions sont trop nombreuses à mon gout et brouillonnes, mais le développement des personnages y est intéressant.
Les tomes 9 et 10 racontent un pan de l'histoire de gundam complètement inédit : le passé de Char et Saila. Et c'est absolument passionnant. Char est décidément le personnage le plus intéressant de la saga, et Yasuhiko parvient bien à montrer le pourquoi de son caractère et des buts qu'il poursuit. De plus, le contexte géopolitique, qui est il faut bien dire assez complexe, s'éclaire à la lecture de ces deux tomes.
Moralité : espérons que la suite sera de la même qualité !
Je viens de lire mon 3° manga.
C'est vraiment extraordinaire !
J'ai longtemps hésité à l'acheter car j'avais peur des clichés et/ou de voir un film du genre "Peggy Sue got married". Et bien, non. Et en plus, il n'y a pas de nostalgie facile.
Les personnages ne sont que dévoilés, ce qui me semble les rendre plus réels. Je ne sais pas comment mais on sent vraiment la différence de perception entre un adulte et un adolescent.
Est-ce qu'il y a d'autres mangas aussi bien ?
Très bon manga sur la montagne et l'alpinisme.
Les passionnés d'aventures retrouveront toutes les sensations grâce au dessin de Jiro Taniguchi. Le suspens est, bien sûr, au rendez-vous de chacune des cinq histoires qui composent ce recueil. L'ensemble nous offre le portrait d'un homme hors du commun et un peu hors de l'espace social : un solitaire comme on en rencontre souvent en montagne.
Cet ouvrage précède Le sommet des dieux du même dessinateur et l'annonce en partie, on y retrouve plusieurs thèmes développés dans le suivant.
Une mention toute particulière pour la façon de dessiner la montagne que Jiro Taniguchi développe : elle est superbe.
C’est avec Une Aventure de Jeanne Picquigny que j’ai découvert le coup de crayon de Fred Bernard, ainsi que ses talents de scénariste.
Je ne peux pas dire que je raffole de son style graphique, assez brouillon en effet, au premier abord.
Cependant, malgré cette première impression, malgré, aussi, le fait que les personnages ne se ressemblent pas toujours, loin s’en faut, d’une case à l’autre, je ne peux pas dire que je n’aime pas le dessin.
Peut-être tout simplement parce que la vraie richesse de ce one-shot est ailleurs.
Je n’ai lu que "La Tendresse des crocodiles", mais c’est suffisant j’imagine, pour se faire une idée du caractère bien trempé et de l’indépendance d’esprit de l’aïeule de Lily, et de l’attirance d’une partie de la famille pour l’Afrique.
Lily est donc une jeune femme à la forte personnalité, mais un peu paumée, qui vit sa vie à 100 à l’heure tout en sentant confusément qu’elle passe à côté d’elle-même. C’est son histoire, ses tâtonnements sentimentaux, ses tribulations de mannequin à travers le monde, la quête de son identité, ses écrits –poèmes et textes de chansons diffusés ça et là dans l’album- qui nous sont contés par Fred Bernard, avec un rare sens du rythme.
Mais plus que cela, c’est une merveilleuse rencontre amicale entre deux jeunes femmes dont la liberté à l’égard des conventions n’a d’égale que le féroce appétit de vivre. En ce sens, c’est vraiment un hymne à l’amitié et à la vie.
On est transporté dans un tourbillon sauvage et sensuel, exubérant et frivole, poétique et teinté d’érotisme, dans lequel la musique tient une place qui va crescendo au fil des pages. C’est un album singulier, qui ne peut laisser indifférent, mais qui ne plaira pas à tout le monde.
C’est mon coup de cœur de cette fin d’année :)
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One Piece
"One Piece" est un manga à l'univers démentiel, aux possibilités infinies. Ce chef-d'œuvre est sans conteste la perle de la japanimation avec Dragon Ball, on comprend l'engouement de bons nombres de mangakas à s'en inspirer. Mais un manga de ce type sans humour est creux, c'est pourquoi "One piece" est et restera une œuvre magistrale, l'humour étant fantastique et omniprésent. De loin le meilleur humour que l'on puisse trouver dans le monde du manga (À noter que "Eyeshield" 21 n'est pas mal non plus :p). L'aventure quant à elle est passionnante, on ne sait jamais à quoi s'attendre et les ennemis (ou amis cachés d'ailleurs, je n'en dis pas plus) sont plus que charismatiques (je pense particulièrement à Dragon, Barbe noire, Ace, Ao Kiji, et j'en passe). L'équipage quant à lui est très agréable ; mention spéciale à Chopper, Luffy et Pipo les guignols du bateau ;p. En conclusion "One piece" est une œuvre magique inégalée, salutations à Monsieur Oda pour son époustouflante création.
CHRZ
Etrange... Surprenant... Grotesque... Débile... ... et génial en même temps !... Une BD ?... Ben oui, mais sans paroles, sans phylactères, sans onomatopées ; le tout dans une suite graphique peu courante. Vraiment troublant pour celui ou celle qui saura s'en laisser imprégner. L'ouvrage est signé par un Hollandais dont je ne connais pour ainsi dire rien. CHRZ ?... ce sont les consonnes de chorizo, ce saucisson sec espagnol. Pourquoi ?... J'en sais fichtre rien non plus ! Rageant, non ?... Un album qui peut être éprouvant, même pour un amateur très éclairé, rébarbatif, attirant, nul et sublime à la fois. J’avais envie de mettre "0" et "5" en même temps. J'opte pour un "4", car "ça", je ne l'ai jamais vu avant. Et aussi un coup de coeur. Un coup DANS le coeur...
Allan Mac Bride
Je viens de découvrir cette série par l'achat des deux premiers albums. Contrairement au seul avis donné sur cette série, le style et le dessin me séduisent fortement, me rappelant (j'ai passé la cinquantaine) le plaisir que j'éprouvais quand je lisais des séries comme Blake et Mortimer ou Lefranc. Le style, décalé par rapport aux canons actuels, nous ramène à la grande époque de la BD Belge et de sa fameuse ligne claire. Au départ, on a l'impression de se retrouver dans un "remake" de "La grande pyramide", mais rapidement, et notamment avec le deuxième tome, on sent que le scénario va faire appel à d'autres légendes de l'univers archéologique. Trés vite on se prend à réver à d'autres civilisations, et à regretter que cette histoire ne soit qu'une fiction. Cette BD est distrayante, car elle se lit facilement, et vous détend, sans pour autant faire appel à des concepts complexes, mais pas moins imaginaires, comme ceux des séries plus modernes d'action ou de fiction. J'ai réellement passé un bon moment à la lecture, en continu, de ces deux albums et j'attends avec impatience la suite. Raymond
La Pluie
On entre dans cet album comme on entre dans l’eau, en douceur, sans brusquerie. Une voix intime nous parle, raconte, c’est celle d’un homme calme, dont l’apparente sérénité cache une mélancolie profonde, marquée par la relation devenue difficile entre lui et celle qu’il aime. Le couple va mal : un jour, elle partira, il le sait, parce qu’elle veut un enfant et que cela lui est impossible. Dehors, la pluie tombe et ne s’arrête plus. Les météorologues s’interrogent. Elle partira, il le sait. L’eau s’infiltre partout, paralysant la société, la violence s’installe, le monde se noie... Lui n’en a cure, il n’a d’yeux que pour elle et son couple qui se noie... Les Bruxellois Lambé et De Pierpont prouvent qu’en matière de récit intimiste, la BD n’a rien à envier au cinéma et à la littérature. Magnifiquement utilisé, un texte-off peut procurer, dans son jeu de distanciation avec l’image, des sensations d’une rare intensité. Judicieusement mis en scène, les lieux et les objets peuvent, au travers des cases d’une BD, imposer leur force ontologique. Le dessin tout en rondeur et cette mise en couleur pastel qui fond entre elles couleurs chaudes et froides sont admirables, on ne lit pas les cases de Lambé, on s’y plonge. Le coup de génie de cet album est aussi d’avoir articulé l’intime et la tragédie planétaire au sein d’une gigantesque allégorie poétique et surréaliste. Un couple se noie et c’est un monde qui disparaît... Inutile de chercher un véritable lien logique entre les deux événements, il est psychologique et poétique, il s’impose surtout comme un dispositif narratif extrêmement efficace qui s’achève sur un final lumineux et transcendant, beau comme un poème.
Les Petits Riens
Formidable !! Ca fait longtemps que je n'ai plus eu un coup de coeur de la sorte. Après avoir lu "Lapinot"* et ses fameuses carottes il y a quelques mois, je me demandais comment ce cher Lewis pourrait me surprendre. A présent je le sais : avec de l'aquarelle et des scènes de la vie quotidienne. Les petites histoires qui tiennent en quelques cases (si je puis m'exprimer ainsi puisque les dessins sont en fait délimités par de la couleur) sur une petite page sont savoureuses, émouvantes. Personnellement, je résumerais ma lecture de cette oeuvre par une citation indienne qui dit : "Il est aisé de rendre la vie difficile, mais compliqué de la rendre aisée !". *NdlC : Lapinot et les Carottes de Patagonie ;)
Foufi
Foufi ?...C'est... mignon tout plein ! Il fait ses premiers pas dans l'hebdo Spirou dès 1968. J'ai 14 ans et j'apprécie de suite : un dessin méticuleux, très fouillé, décors luxuriants, histoires drôles au pays des mille et une nuits en font rapidement un de mes personnages vedettes. Il aura l'honneur de deux albums cartonnés (rares et très recherchés). Il faudra pourtant attendre 28 ans pour voir la suite des aventures de notre ami. MAIS : terminé les couleurs vives, fraîches, pétantes dans des décors "de là-bas". Ses aventures seront éditées en noir et blanc. Encrage trop onéreux ?... Manque de rentabilité ?... Je ne sais. N'empêche, c'est avec un réel plaisir que j'ai redécouvert ce garnement qui était resté caché dans un coin de ma mémoire. Si un jour, ami lecteur, vous "tombez" sur un Foufi, prenez une loupe : vous en aurez besoin pour décrypter l'exubérance des "dessins dans le dessin" que Kiko avait l'art de faire s'entremêler. J'écris "avait" car ce créateur -affable, disponible, d'une très grande gentillesse- que j'ai rencontré à diverses reprises, s'est hélas éteint le 23 Mai 2006, la veille de son 70ème anniversaire. Du beau travail d'un vrai artiste.... "oublié" avant l'heure à cause de cette putain de rentabilité. Et c'est grand dommage !...
Mobile Suit Gundam - The Origin
(Pour le moment : 1er tome 3/5, 2e tome 4/5, 3e tome 3,5/5, 4e tome 4,5/5, 5ème tome 4/5) Gundam, beaucoup de gens en ont entendu parler, même à des milliers de kilomètres du Japon où on voue un culte à cette série depuis près de 30 ans maintenant. Mais finalement, peu de gens connaissent vraiment et savent séparer le bon grain de l'ivraie, entre les dizaines de films, séries, mangas et autres produits dérivés que cette série a généré. Ce manga peut être une bonne occasion de s'initier à l'univers fascinant du Gundam original (pas des succédanés qui ont suivi), puisqu'il reprend la trame générale de la première série, celle qui est à l'origine du culte et qui date de 1978. Et c'est le character designer original de la série qui s'y colle, Yoshikazu Yasuhiko, avec une réelle intelligence. Il a su garder l'esprit de la série tout en réadaptant les situations et les dialogues au format BD. Le tout avec un graphisme de tout premier ordre, très élégant et riche, qui garde l'authenticité désuète de la série tout en le rendant beaucoup plus esthétique (les expressions sont cependant un peu trop caricaturale à mon goût, dommage). Quelques mots sur le scénario : Gundam a été la toute première série de robot réaliste au Japon. Au moment ou en France passait Goldorak, les Japonais avaient droit à une série racontant une guerre de décolonisation entre une dictature à la cause juste et une démocratie corrompue, très inspirée de l'histoire du XXeme siècle (en vrac : 2e guerre mondiale, décolonisation, guerre du Vietnam, pour les allusions les plus évidentes) Ici, point d'envahisseurs extra-terrestres, mais des hommes, tout simplement, qui ont chacun leur propre agenda. Ici, les robots sont de simples armes, comme de nos jours les avions ou des chars d'assaut : d'ailleurs le scénariste aurait préféré utiliser des avions plus traditionnels mais c'était Bandai qui finançait... Certains personnages sont particulièrement charismatiques, comme le très ambigu Char Aznable (nom inspiré de Charles Aznavour hélas) qui a marqué les japonais à jamais, et Amuro, le premier héros immature et dépassé par les évènements des dessins animés de méchas japonais (bien avant Evangelion notamment). Le premier tome est un peu creux (note : 3/5) : les scènes d'action y sont trop présentes et les dialogues s'enchaînent mal. De plus, dans la série télé on ressent vraiment le traumatisme du héros quand il voit la guerre arriver à sa porte. C’est moins bien rendu dans le manga. Le deuxième tome est superbe (note 4/5) : Char Aznable y fait une entrée fracassante. On commence à percevoir le commencement de la complexité du contexte et des relations entre les personnages, c'est du tout bon. Le troisième tome est plus calme que les précédents (3,5/5) : nos héros peuvent enfin souffler, ce qui permet de s'attarder un peu sur le sort des civils et de l'état-major de Zion en temps de paix. Un bon tome, avec quelques scènes kitsch assez drôles Le quatrième marque un tournant de l'histoire (4,5/5) : c'est la fin de la première partie, introductive de l'intrigue, et elle est haletante. Le portrait psychologique d'Amuro s'affine au détour de retrouvailles amères avec sa mère, et on découvre que Char n'est pas forcément dans le camp qu'on croit... Le cinquième tome commence à creuser les personnalités coté Zion (4/5), et le moins qu'on puisse dire est qu'elles sont disparates... Le Hitler en puissance y cotoie le valeureux chef de guerre, l'intrigante le vétéran amer, le tout chapeauté par un despote apathique... autant de figures de l'"ennemi", qui vont du plus sympathique au plus antipathique. A la lecture de ce tome, on ne s'étonne plus que 95% des fans de Gundam se réclame des "méchants" Zion plutot que des "gentils" fédérés... Les tomes 6 à 8 m'ont globalement moins intéressés. Les scènes d'actions sont trop nombreuses à mon gout et brouillonnes, mais le développement des personnages y est intéressant. Les tomes 9 et 10 racontent un pan de l'histoire de gundam complètement inédit : le passé de Char et Saila. Et c'est absolument passionnant. Char est décidément le personnage le plus intéressant de la saga, et Yasuhiko parvient bien à montrer le pourquoi de son caractère et des buts qu'il poursuit. De plus, le contexte géopolitique, qui est il faut bien dire assez complexe, s'éclaire à la lecture de ces deux tomes. Moralité : espérons que la suite sera de la même qualité !
Quartier lointain
Je viens de lire mon 3° manga. C'est vraiment extraordinaire ! J'ai longtemps hésité à l'acheter car j'avais peur des clichés et/ou de voir un film du genre "Peggy Sue got married". Et bien, non. Et en plus, il n'y a pas de nostalgie facile. Les personnages ne sont que dévoilés, ce qui me semble les rendre plus réels. Je ne sais pas comment mais on sent vraiment la différence de perception entre un adulte et un adolescent. Est-ce qu'il y a d'autres mangas aussi bien ?
K (Kana)
Très bon manga sur la montagne et l'alpinisme. Les passionnés d'aventures retrouveront toutes les sensations grâce au dessin de Jiro Taniguchi. Le suspens est, bien sûr, au rendez-vous de chacune des cinq histoires qui composent ce recueil. L'ensemble nous offre le portrait d'un homme hors du commun et un peu hors de l'espace social : un solitaire comme on en rencontre souvent en montagne. Cet ouvrage précède Le sommet des dieux du même dessinateur et l'annonce en partie, on y retrouve plusieurs thèmes développés dans le suivant. Une mention toute particulière pour la façon de dessiner la montagne que Jiro Taniguchi développe : elle est superbe.
Lily Love Peacock
C’est avec Une Aventure de Jeanne Picquigny que j’ai découvert le coup de crayon de Fred Bernard, ainsi que ses talents de scénariste. Je ne peux pas dire que je raffole de son style graphique, assez brouillon en effet, au premier abord. Cependant, malgré cette première impression, malgré, aussi, le fait que les personnages ne se ressemblent pas toujours, loin s’en faut, d’une case à l’autre, je ne peux pas dire que je n’aime pas le dessin. Peut-être tout simplement parce que la vraie richesse de ce one-shot est ailleurs. Je n’ai lu que "La Tendresse des crocodiles", mais c’est suffisant j’imagine, pour se faire une idée du caractère bien trempé et de l’indépendance d’esprit de l’aïeule de Lily, et de l’attirance d’une partie de la famille pour l’Afrique. Lily est donc une jeune femme à la forte personnalité, mais un peu paumée, qui vit sa vie à 100 à l’heure tout en sentant confusément qu’elle passe à côté d’elle-même. C’est son histoire, ses tâtonnements sentimentaux, ses tribulations de mannequin à travers le monde, la quête de son identité, ses écrits –poèmes et textes de chansons diffusés ça et là dans l’album- qui nous sont contés par Fred Bernard, avec un rare sens du rythme. Mais plus que cela, c’est une merveilleuse rencontre amicale entre deux jeunes femmes dont la liberté à l’égard des conventions n’a d’égale que le féroce appétit de vivre. En ce sens, c’est vraiment un hymne à l’amitié et à la vie. On est transporté dans un tourbillon sauvage et sensuel, exubérant et frivole, poétique et teinté d’érotisme, dans lequel la musique tient une place qui va crescendo au fil des pages. C’est un album singulier, qui ne peut laisser indifférent, mais qui ne plaira pas à tout le monde. C’est mon coup de cœur de cette fin d’année :)