Un trait unique en son genre, une couleur aux parfums anciens, et un univers steampunk original.
La couverture est déjà le premier motif qui donne envie d'acheter et lire cet ouvrage. C'est déjà, à mon son sens, collector ! Quelle réussite !
Certains vont certainement déplorer le scénario... et pourtant. Quel génie ! On découvre mille et un clins d'oeil à travers les songes de notre belle Coraline : Tarzan, King Kong, Titanic, Blanche Neige, etc... etc... C'est justement à travers ces rêves que le scénariste nous emporte et pas étonnant que cela puisse être déroutant, voire léger. Mais c'est là où réside la force de ce premier tome, c'est qu'il attise notre envie de savoir ce qui se cache derrière cette boisson étrange... La dernière planche est prometteuse, le tome 2 va vous séduire encore plus !
J'ai eu la grande chance de trouver le tome 1 (édition 1999) de Bill Cosmos. Ne sachant pas de quoi il s'agissait vraiment mais me basant sur l'excellente impression que m'avait fait Harry sauve la planète du même auteur, j'ai sauté sur la trop rare occasion. Et j'ai savouré mon bonheur car cette BD est vraiment excellente également.
Bill Cosmos, c'est un soldat charismatique dont on devine les prouesses lors de la guerre même si l'on en voit que de jolis discours et quelques beaux ratés. Accompagné de son petit acolyte et faire-valoir, ils se retrouvent sans le sou à la fin de la guerre et doivent se débrouiller comme ils peuvent, se faisant lamentablement passer pour des pilotes d'essai ou fouillant les poubelles en quête de trouvailles, trouvailles qui vont les mener à devenir d'étonnants aventuriers de l'espace. Un mélange original de récit d'aventure rétro, de Les Pieds Nickelés, de Les Innommables, le tout largement saupoudré d'un véritable humour qui m'a vraiment fait rire à plusieurs reprises.
Très agréable à lire, drôle, un peu délirant et original.
Quant au dessin... L'achat de l'album pourrait se faire sur sa seule beauté. En quelques traits, Al Severin prouve qu'il a un talent digne des plus grands, Jijé, Franquin, Giraud, tous ceux dont on a l'impression qu'il suffit qu'ils prennent un stylo en main, trace quelques courbes et fassent soudainement apparaître une scène étonnante de vie et de maîtrise.
Chaque planche de Bill Cosmos est superbe, jouant en outre sur son aspect "issu d'un comics imaginaire".
Un excellent album : si vous avez la chance de le trouver, bondissez dessus immédiatement.
The Mood, nouvel album de la maison d'édition "des ronds dans l'O", ne peut pas passer inaperçu. Tout d'abord, le dessin de Lem (c'est son premier album) est formidable et m'a fait songer un petit peu à l'univers graphique de Christian Leger dans "Labienus " (édition théloma), qui malheureusement n'a pas eu beaucoup de retentissement.
J'ai eu la chance, lors d'un festival de la bande dessinée à la Conciergerie à Paris, de voir les planches originales de Mood ( avec l'amabilité de François Boudet) et j'avoue que tout de suite, Lem nous fait entrer ou plutôt plonger, par son talent, dans l'atmosphère noire de cette bande dessinée.
Ensuite le scénario d'Yves Leclercq, auteur de l'étonnant et controversé (enfin sur BDparadisio) Hurlevent (Casterman) paru en octobre dernier.
Car le récit n'est pas un récit simple et linéaire mais un véritable puzzle, avec des flashes back et une enquête en cours menée par deux flics assez réussis, que le lecteur rassemble dans un Hollywood des années 50. Une sorte de roman à clefs où les noms et les situations renvoient à l'Age d'Or du cinéma américain (dont je suis en outre un grand fan). Car évidemment, on y croise sous d'autres noms Marylin Monroe mais aussi Lana Turner et sa fille Cheryl Crane (toutes deux impliquées dans le scandale du meurtre de Stompanato). J'ai même cru déceler à travers le sénateur Connely, un certain Kennedy, qui a fait carrière par la suite.
Mais l'histoire illustre beaucoup plus le côté glauque et sordide d'Hollywood que celui des paillettes et de la comédie. A ce titre la scène entre Virginia Race et Joe Sylvano (alias Stompanoto) est particulièrement sordide voire insoutenable.
Un regard froid et sombre sur Hollywood, ses frasques, ses moeurs, ses crimes et ses combines.
Un polar noir, très noir, qui mérite certes une lecture soutenue ( voire une relecture) pour connaître les tenants et aboutissants de cette intrigue prévue en deux volumes.
Une réussite, mon coup de coeur du moment.
Note : 4,5/5
Parmi les lecteurs de "Smart Monkey", il y a ceux qui adulent le graphisme et les autres. Moi, je fais partie de la première catégorie. Pour une bd muette sur plus des ¾ de l’histoire, le graphisme influe énormément sur l’appréciation qu’on en fait. Le trait de Winshluss, tout en gribouillis et hachures, est désordonné, fouillis et brouillon. Il reste malgré tout très lisible et fort expressif ! J’adore !
L’histoire est vraiment sympathique. D’ailleurs, Elveen m’a surpris à rire aux éclats à plusieurs reprises. L’auteur suit les avatars d’un primate pas tout à fait comme les autres. Exclu de son clan parce qu’il forniquait avec une des (nombreuses) femelles du chef, il va errer dans l’immensité vierge que constitue le continent africain à cette époque préhistorique. Il va faire la connaissance d’un dents-de-sabre qui ne le lâchera plus d’une semelle. Ce primate plus évolué est sans doute le chaînon manquant mais pour l’instant, il se trouve plutôt en fâcheuse posture, comme maillon de la chaîne alimentaire (cruelle et injuste mais pourtant nécessaire). L’épilogue qui conclu l’histoire nous ramène en des temps plus contemporains. Il ponctue de manière très réussie cet album que je recommande vivement !
Bref, cette bd est essentiellement visuelle. Alors si vous n’accrochez pas au graphisme, inutile de vous attarder dessus.
J’ai découvert François Duprat avec Colombine ou les Lunes de petite Vertu et son trait m’avait déjà séduit. "On dirait de l’Alfred" me suis-je dit alors et c’est encore cette impression qui domine avec cet album. Il y a aussi un peu de Nicolas Poupon dans les traits des visages. Enfin, tout ça pour dire que le style de l’auteur me plait beaucoup.
L’édition en N&B donne une certaine patine au récit situé dans la France profonde pendant la guerre d’Algérie. A travers les jeux parfois cruels d’enfants, c’est l’animosité des adultes qui transparaît. L’auteur joue sur ces deux tableaux (enfance et monde adulte) avec une intelligence rare. A ce sujet, le regard du petit Lucien sur le monde qui l’entoure est d’une justesse pas croyable. Ce n’est pas joyeux mais tellement vrai . . . Un album à découvrir si ce n’est déjà fait !
Voir que cette série ne se tape qu'un faible 3/5 m'attriste...
Cette série est cultissime, elle révolutionne, à mes yeux, le genre horreur-humour.
Les dialogues sont hilarants, tous les personnages sont attachants, et le dessin, raaa le dessin est splendide !!!!!
Cette BD en 7 tomes est tout simplement fantastique.
Elle est en noir et blanc et le graphisme est simple mais en donnant suffisamment de détails. L'histoire est très détaillée comme dans la plupart des mangas ; l'action, très importante est très fragmentée, ce qui fait que le lecteur comprend bien tout les tenants et les aboutissants. L'histoire possède un fond très écologique où se mêlent à la fois les animaux, les végétaux et les humains. C'est une grande leçon d'écologie donnée avec humour.
A côté le dessin animé qui en est inspiré est très décevant.
J’ai bien aimé ce livre.
J’ai lu la 2ème édition, avec des couleurs.
Je ne sais pas vraiment quoi dire car tout est dit dans les autres avis.
Le dessin est vraiment très beau, et les couleurs sont bien choisies.
L’histoire est superbe, très bien faite et narrée.
Les personnages principaux sont attachants. Je sais pas si c’est comme ça qu’il faut voir l’histoire mais j’ai l’impression que cette bd veut faire passer ce message : le monde est cruel.
Une très bonne bd, à lire et relire, et à acheter.
Les années 30 connurent le début de trois très grandes séries de science fiction : Flash Gordon, Buck Rogers... et Brick Bradford.
Brick débute sa très longue carrière sous la forme d'un strip quotidien, distribué par la Central Press Association, dans divers organes de presse américains ; et ce dès le 21 Août 1933.
Elle s'arrête, alors distribuée par le King Features Syndicate dans divers quotidiens, en date du 10 Mai 1987.
Quasi 55 ans de bons et loyaux services. Fameux bail !...
Et aussi un fameux personnage que ce Brick ; autant aventurier, explorateur de l'étrange que policier. Il faut dire que ses auteurs vont l'embarquer dans des histoires échevelées et véritablement fertiles en rebondissement.
Qu'est-ce que j'ai aimé paginer mes vieux hebdos "Hurrah !", Robinson et autres "Journal de Mickey" d'avant-guerre ; reconstituant ses folles aventures et m'en délectant page après page !..
Au gré de mes découvertes, dans de vieilles librairies, en seconde main lors de bourses BD lors de festivals, j'ai pu "récupérer" pas mal de ses albums.
Curieusement, malgré que Brick soit passé entre "des mains diverses", le postulat et le graphisme originels de la série ont toujours été conservés.
Et quand j'écris "des mains", il y en eut vraiment peu : Clarence Gray l'a dessiné de 1933 à 1952, passant alors le flambeau à Paul Norris qui restera aux commandes graphiques jusqu'en 1988.
Idem pour les scénarios : Brick ne connaîtra que Ritt (de 1933 à 1949), Gray (1949 à 1952), Norris (de 1952 à 1988).
Il a quasi tout connu, ce brave Brick : le strip quotidien, la page dominicale, son propre comics-book, des feuilletons télévisés (en 1948).
En France ?... Il sera baptisé Luc Bradefer. Et il connaîtra vraiment une gloire réelle dans divers hebdos d'avant-guerre. On se passionnera pour ses aventures vraiment délirantes, très imaginatives, bourrées d'action, à la mise en page souvent audacieuse.
Les albums :
Il en aura connu, des éditeurs... mais curieusement à partir des années 60.
Aux Ed. Celeg : 2 opus brochés en 1963 et 1964
Aux Ed. RTP : 8 opus brochés, NON datés, numérotés 4 à 11 (1, 2 et 3 jamais parus !)
Aux Ed. ANAF : 5 opus brochés, de 1974 à 1980.
Aux Ed. Rossel : 2 opus en 1974 et 75.
Aux Ed. Serg : 2 brochés, en 1975.
Aux Ed. Slatkine : 3 albums (seul le 3ème est une E.O. ; les 1 et 2 étant les rééditions des 2 Serg.
Aux Ed. Soleil : 2 cartonnés en 1994.
Existe aussi : 2 opus "agrafés", chez Samedi Jeunesse, en 1958.
Aux Ed. Futuropolis : une "intégrale" en 3 volumes, de 1985 à 1986.
Envie (éventuelle) de vous (re)plonger dans de la très bonne "SF de papa" ?... Je ne peux que vous conseiller l'intégrale de Futuropolis (collection Copyright) -ce sans aucune publicité préférentielle- ; trois magnifiques albums de format "à l'italienne" qui vous emmèneront dans des voyages incroyables...
Brick Bradford/Luc Bradefer ?... Le troisième as d'un superbe brelan.
Eh bien, je trouve iannick bien sévère sur cet album ! Et c'est moi qui ne le comprends pas quand il dit qu'il ne comprend pas ce qui motive les personnages dans leurs actions...
Pour ma part, je n'attendais pas grand chose de génial en commençant ma lecture : autant je suis fan de Jean-Claude Tergal, Raymond Calbuth et autre Sacré Jésus, autant les récentes incursions de Tronchet hors du domaine de la BD d'humour pure et dure comme Là-bas ou Ma Vie en l'air ne m'avaient que moyennement convaincu (pour ne pas dire carrément déçu).
Mais j'ai été très agréablement surpris par cette histoire qui, un peu à la manière d'une série comme De Cape et de Crocs (ou des aventures d'Isaac le pirate avant qu'elles ne deviennent chiantes), mêle aventures historiques et humour (en moins fantaisiste et débridé que la BD d'Ayroles et Masbou, certes). Une virée en mer et une plongée dans les profondeurs, encore mystérieuses à l'époque, de l'Afrique noire, voilà qui ne se refuse pas en ces temps mornes.
Le livre doit beaucoup au personnage du Marquis de Dunan (que Tronchet a affublé d'une tronche impayable, sorte de version sympa d'Iznogoud, qui est pour beaucoup dans le charme du personnage), baratineur génial et pitoyable, coureur de jupons mythomane constamment entraîné dans une fuite en avant par ses bobards et ses frasques. Il porte le bouquin sur ses épaules, séduit et entraîne à l'aventure le lecteur comme il le fait avec Jean, le jeune héros du Peuple des endormis.
Alors évidemment, si Dunan ne vous amuse ou fascine pas, il y a de fortes chances que vous n'accrochiez pas du tout à l'intrigue, dont il est le moteur (Jean lui-même, bien qu'étant le narrateur et le "héros", se contente de suivre docilement), et qui suit ses caprices. Ce qui serait dommage, car vous passeriez à côté de ce qui s'annonce comme un excellent diptyque.
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Songes
Un trait unique en son genre, une couleur aux parfums anciens, et un univers steampunk original. La couverture est déjà le premier motif qui donne envie d'acheter et lire cet ouvrage. C'est déjà, à mon son sens, collector ! Quelle réussite ! Certains vont certainement déplorer le scénario... et pourtant. Quel génie ! On découvre mille et un clins d'oeil à travers les songes de notre belle Coraline : Tarzan, King Kong, Titanic, Blanche Neige, etc... etc... C'est justement à travers ces rêves que le scénariste nous emporte et pas étonnant que cela puisse être déroutant, voire léger. Mais c'est là où réside la force de ce premier tome, c'est qu'il attise notre envie de savoir ce qui se cache derrière cette boisson étrange... La dernière planche est prometteuse, le tome 2 va vous séduire encore plus !
Bill Cosmos
J'ai eu la grande chance de trouver le tome 1 (édition 1999) de Bill Cosmos. Ne sachant pas de quoi il s'agissait vraiment mais me basant sur l'excellente impression que m'avait fait Harry sauve la planète du même auteur, j'ai sauté sur la trop rare occasion. Et j'ai savouré mon bonheur car cette BD est vraiment excellente également. Bill Cosmos, c'est un soldat charismatique dont on devine les prouesses lors de la guerre même si l'on en voit que de jolis discours et quelques beaux ratés. Accompagné de son petit acolyte et faire-valoir, ils se retrouvent sans le sou à la fin de la guerre et doivent se débrouiller comme ils peuvent, se faisant lamentablement passer pour des pilotes d'essai ou fouillant les poubelles en quête de trouvailles, trouvailles qui vont les mener à devenir d'étonnants aventuriers de l'espace. Un mélange original de récit d'aventure rétro, de Les Pieds Nickelés, de Les Innommables, le tout largement saupoudré d'un véritable humour qui m'a vraiment fait rire à plusieurs reprises. Très agréable à lire, drôle, un peu délirant et original. Quant au dessin... L'achat de l'album pourrait se faire sur sa seule beauté. En quelques traits, Al Severin prouve qu'il a un talent digne des plus grands, Jijé, Franquin, Giraud, tous ceux dont on a l'impression qu'il suffit qu'ils prennent un stylo en main, trace quelques courbes et fassent soudainement apparaître une scène étonnante de vie et de maîtrise. Chaque planche de Bill Cosmos est superbe, jouant en outre sur son aspect "issu d'un comics imaginaire". Un excellent album : si vous avez la chance de le trouver, bondissez dessus immédiatement.
The Mood
The Mood, nouvel album de la maison d'édition "des ronds dans l'O", ne peut pas passer inaperçu. Tout d'abord, le dessin de Lem (c'est son premier album) est formidable et m'a fait songer un petit peu à l'univers graphique de Christian Leger dans "Labienus " (édition théloma), qui malheureusement n'a pas eu beaucoup de retentissement. J'ai eu la chance, lors d'un festival de la bande dessinée à la Conciergerie à Paris, de voir les planches originales de Mood ( avec l'amabilité de François Boudet) et j'avoue que tout de suite, Lem nous fait entrer ou plutôt plonger, par son talent, dans l'atmosphère noire de cette bande dessinée. Ensuite le scénario d'Yves Leclercq, auteur de l'étonnant et controversé (enfin sur BDparadisio) Hurlevent (Casterman) paru en octobre dernier. Car le récit n'est pas un récit simple et linéaire mais un véritable puzzle, avec des flashes back et une enquête en cours menée par deux flics assez réussis, que le lecteur rassemble dans un Hollywood des années 50. Une sorte de roman à clefs où les noms et les situations renvoient à l'Age d'Or du cinéma américain (dont je suis en outre un grand fan). Car évidemment, on y croise sous d'autres noms Marylin Monroe mais aussi Lana Turner et sa fille Cheryl Crane (toutes deux impliquées dans le scandale du meurtre de Stompanato). J'ai même cru déceler à travers le sénateur Connely, un certain Kennedy, qui a fait carrière par la suite. Mais l'histoire illustre beaucoup plus le côté glauque et sordide d'Hollywood que celui des paillettes et de la comédie. A ce titre la scène entre Virginia Race et Joe Sylvano (alias Stompanoto) est particulièrement sordide voire insoutenable. Un regard froid et sombre sur Hollywood, ses frasques, ses moeurs, ses crimes et ses combines. Un polar noir, très noir, qui mérite certes une lecture soutenue ( voire une relecture) pour connaître les tenants et aboutissants de cette intrigue prévue en deux volumes. Une réussite, mon coup de coeur du moment. Note : 4,5/5
Smart monkey
Parmi les lecteurs de "Smart Monkey", il y a ceux qui adulent le graphisme et les autres. Moi, je fais partie de la première catégorie. Pour une bd muette sur plus des ¾ de l’histoire, le graphisme influe énormément sur l’appréciation qu’on en fait. Le trait de Winshluss, tout en gribouillis et hachures, est désordonné, fouillis et brouillon. Il reste malgré tout très lisible et fort expressif ! J’adore ! L’histoire est vraiment sympathique. D’ailleurs, Elveen m’a surpris à rire aux éclats à plusieurs reprises. L’auteur suit les avatars d’un primate pas tout à fait comme les autres. Exclu de son clan parce qu’il forniquait avec une des (nombreuses) femelles du chef, il va errer dans l’immensité vierge que constitue le continent africain à cette époque préhistorique. Il va faire la connaissance d’un dents-de-sabre qui ne le lâchera plus d’une semelle. Ce primate plus évolué est sans doute le chaînon manquant mais pour l’instant, il se trouve plutôt en fâcheuse posture, comme maillon de la chaîne alimentaire (cruelle et injuste mais pourtant nécessaire). L’épilogue qui conclu l’histoire nous ramène en des temps plus contemporains. Il ponctue de manière très réussie cet album que je recommande vivement ! Bref, cette bd est essentiellement visuelle. Alors si vous n’accrochez pas au graphisme, inutile de vous attarder dessus.
Mon cousin dans la mort
J’ai découvert François Duprat avec Colombine ou les Lunes de petite Vertu et son trait m’avait déjà séduit. "On dirait de l’Alfred" me suis-je dit alors et c’est encore cette impression qui domine avec cet album. Il y a aussi un peu de Nicolas Poupon dans les traits des visages. Enfin, tout ça pour dire que le style de l’auteur me plait beaucoup. L’édition en N&B donne une certaine patine au récit situé dans la France profonde pendant la guerre d’Algérie. A travers les jeux parfois cruels d’enfants, c’est l’animosité des adultes qui transparaît. L’auteur joue sur ces deux tableaux (enfance et monde adulte) avec une intelligence rare. A ce sujet, le regard du petit Lucien sur le monde qui l’entoure est d’une justesse pas croyable. Ce n’est pas joyeux mais tellement vrai . . . Un album à découvrir si ce n’est déjà fait !
The Goon
Voir que cette série ne se tape qu'un faible 3/5 m'attriste... Cette série est cultissime, elle révolutionne, à mes yeux, le genre horreur-humour. Les dialogues sont hilarants, tous les personnages sont attachants, et le dessin, raaa le dessin est splendide !!!!!
Nausicaä de la vallée du vent
Cette BD en 7 tomes est tout simplement fantastique. Elle est en noir et blanc et le graphisme est simple mais en donnant suffisamment de détails. L'histoire est très détaillée comme dans la plupart des mangas ; l'action, très importante est très fragmentée, ce qui fait que le lecteur comprend bien tout les tenants et les aboutissants. L'histoire possède un fond très écologique où se mêlent à la fois les animaux, les végétaux et les humains. C'est une grande leçon d'écologie donnée avec humour. A côté le dessin animé qui en est inspiré est très décevant.
Mon cousin dans la mort
J’ai bien aimé ce livre. J’ai lu la 2ème édition, avec des couleurs. Je ne sais pas vraiment quoi dire car tout est dit dans les autres avis. Le dessin est vraiment très beau, et les couleurs sont bien choisies. L’histoire est superbe, très bien faite et narrée. Les personnages principaux sont attachants. Je sais pas si c’est comme ça qu’il faut voir l’histoire mais j’ai l’impression que cette bd veut faire passer ce message : le monde est cruel. Une très bonne bd, à lire et relire, et à acheter.
Luc Bradefer - Brick Bradford
Les années 30 connurent le début de trois très grandes séries de science fiction : Flash Gordon, Buck Rogers... et Brick Bradford. Brick débute sa très longue carrière sous la forme d'un strip quotidien, distribué par la Central Press Association, dans divers organes de presse américains ; et ce dès le 21 Août 1933. Elle s'arrête, alors distribuée par le King Features Syndicate dans divers quotidiens, en date du 10 Mai 1987. Quasi 55 ans de bons et loyaux services. Fameux bail !... Et aussi un fameux personnage que ce Brick ; autant aventurier, explorateur de l'étrange que policier. Il faut dire que ses auteurs vont l'embarquer dans des histoires échevelées et véritablement fertiles en rebondissement. Qu'est-ce que j'ai aimé paginer mes vieux hebdos "Hurrah !", Robinson et autres "Journal de Mickey" d'avant-guerre ; reconstituant ses folles aventures et m'en délectant page après page !.. Au gré de mes découvertes, dans de vieilles librairies, en seconde main lors de bourses BD lors de festivals, j'ai pu "récupérer" pas mal de ses albums. Curieusement, malgré que Brick soit passé entre "des mains diverses", le postulat et le graphisme originels de la série ont toujours été conservés. Et quand j'écris "des mains", il y en eut vraiment peu : Clarence Gray l'a dessiné de 1933 à 1952, passant alors le flambeau à Paul Norris qui restera aux commandes graphiques jusqu'en 1988. Idem pour les scénarios : Brick ne connaîtra que Ritt (de 1933 à 1949), Gray (1949 à 1952), Norris (de 1952 à 1988). Il a quasi tout connu, ce brave Brick : le strip quotidien, la page dominicale, son propre comics-book, des feuilletons télévisés (en 1948). En France ?... Il sera baptisé Luc Bradefer. Et il connaîtra vraiment une gloire réelle dans divers hebdos d'avant-guerre. On se passionnera pour ses aventures vraiment délirantes, très imaginatives, bourrées d'action, à la mise en page souvent audacieuse. Les albums : Il en aura connu, des éditeurs... mais curieusement à partir des années 60. Aux Ed. Celeg : 2 opus brochés en 1963 et 1964 Aux Ed. RTP : 8 opus brochés, NON datés, numérotés 4 à 11 (1, 2 et 3 jamais parus !) Aux Ed. ANAF : 5 opus brochés, de 1974 à 1980. Aux Ed. Rossel : 2 opus en 1974 et 75. Aux Ed. Serg : 2 brochés, en 1975. Aux Ed. Slatkine : 3 albums (seul le 3ème est une E.O. ; les 1 et 2 étant les rééditions des 2 Serg. Aux Ed. Soleil : 2 cartonnés en 1994. Existe aussi : 2 opus "agrafés", chez Samedi Jeunesse, en 1958. Aux Ed. Futuropolis : une "intégrale" en 3 volumes, de 1985 à 1986. Envie (éventuelle) de vous (re)plonger dans de la très bonne "SF de papa" ?... Je ne peux que vous conseiller l'intégrale de Futuropolis (collection Copyright) -ce sans aucune publicité préférentielle- ; trois magnifiques albums de format "à l'italienne" qui vous emmèneront dans des voyages incroyables... Brick Bradford/Luc Bradefer ?... Le troisième as d'un superbe brelan.
Le Peuple des endormis
Eh bien, je trouve iannick bien sévère sur cet album ! Et c'est moi qui ne le comprends pas quand il dit qu'il ne comprend pas ce qui motive les personnages dans leurs actions... Pour ma part, je n'attendais pas grand chose de génial en commençant ma lecture : autant je suis fan de Jean-Claude Tergal, Raymond Calbuth et autre Sacré Jésus, autant les récentes incursions de Tronchet hors du domaine de la BD d'humour pure et dure comme Là-bas ou Ma Vie en l'air ne m'avaient que moyennement convaincu (pour ne pas dire carrément déçu). Mais j'ai été très agréablement surpris par cette histoire qui, un peu à la manière d'une série comme De Cape et de Crocs (ou des aventures d'Isaac le pirate avant qu'elles ne deviennent chiantes), mêle aventures historiques et humour (en moins fantaisiste et débridé que la BD d'Ayroles et Masbou, certes). Une virée en mer et une plongée dans les profondeurs, encore mystérieuses à l'époque, de l'Afrique noire, voilà qui ne se refuse pas en ces temps mornes. Le livre doit beaucoup au personnage du Marquis de Dunan (que Tronchet a affublé d'une tronche impayable, sorte de version sympa d'Iznogoud, qui est pour beaucoup dans le charme du personnage), baratineur génial et pitoyable, coureur de jupons mythomane constamment entraîné dans une fuite en avant par ses bobards et ses frasques. Il porte le bouquin sur ses épaules, séduit et entraîne à l'aventure le lecteur comme il le fait avec Jean, le jeune héros du Peuple des endormis. Alors évidemment, si Dunan ne vous amuse ou fascine pas, il y a de fortes chances que vous n'accrochiez pas du tout à l'intrigue, dont il est le moteur (Jean lui-même, bien qu'étant le narrateur et le "héros", se contente de suivre docilement), et qui suit ses caprices. Ce qui serait dommage, car vous passeriez à côté de ce qui s'annonce comme un excellent diptyque.