Les années 30 connurent le début de trois très grandes séries de science fiction : Flash Gordon, Buck Rogers... et Brick Bradford.
Brick débute sa très longue carrière sous la forme d'un strip quotidien, distribué par la Central Press Association, dans divers organes de presse américains ; et ce dès le 21 Août 1933.
Elle s'arrête, alors distribuée par le King Features Syndicate dans divers quotidiens, en date du 10 Mai 1987.
Quasi 55 ans de bons et loyaux services. Fameux bail !...
Et aussi un fameux personnage que ce Brick ; autant aventurier, explorateur de l'étrange que policier. Il faut dire que ses auteurs vont l'embarquer dans des histoires échevelées et véritablement fertiles en rebondissement.
Qu'est-ce que j'ai aimé paginer mes vieux hebdos "Hurrah !", Robinson et autres "Journal de Mickey" d'avant-guerre ; reconstituant ses folles aventures et m'en délectant page après page !..
Au gré de mes découvertes, dans de vieilles librairies, en seconde main lors de bourses BD lors de festivals, j'ai pu "récupérer" pas mal de ses albums.
Curieusement, malgré que Brick soit passé entre "des mains diverses", le postulat et le graphisme originels de la série ont toujours été conservés.
Et quand j'écris "des mains", il y en eut vraiment peu : Clarence Gray l'a dessiné de 1933 à 1952, passant alors le flambeau à Paul Norris qui restera aux commandes graphiques jusqu'en 1988.
Idem pour les scénarios : Brick ne connaîtra que Ritt (de 1933 à 1949), Gray (1949 à 1952), Norris (de 1952 à 1988).
Il a quasi tout connu, ce brave Brick : le strip quotidien, la page dominicale, son propre comics-book, des feuilletons télévisés (en 1948).
En France ?... Il sera baptisé Luc Bradefer. Et il connaîtra vraiment une gloire réelle dans divers hebdos d'avant-guerre. On se passionnera pour ses aventures vraiment délirantes, très imaginatives, bourrées d'action, à la mise en page souvent audacieuse.
Les albums :
Il en aura connu, des éditeurs... mais curieusement à partir des années 60.
Aux Ed. Celeg : 2 opus brochés en 1963 et 1964
Aux Ed. RTP : 8 opus brochés, NON datés, numérotés 4 à 11 (1, 2 et 3 jamais parus !)
Aux Ed. ANAF : 5 opus brochés, de 1974 à 1980.
Aux Ed. Rossel : 2 opus en 1974 et 75.
Aux Ed. Serg : 2 brochés, en 1975.
Aux Ed. Slatkine : 3 albums (seul le 3ème est une E.O. ; les 1 et 2 étant les rééditions des 2 Serg.
Aux Ed. Soleil : 2 cartonnés en 1994.
Existe aussi : 2 opus "agrafés", chez Samedi Jeunesse, en 1958.
Aux Ed. Futuropolis : une "intégrale" en 3 volumes, de 1985 à 1986.
Envie (éventuelle) de vous (re)plonger dans de la très bonne "SF de papa" ?... Je ne peux que vous conseiller l'intégrale de Futuropolis (collection Copyright) -ce sans aucune publicité préférentielle- ; trois magnifiques albums de format "à l'italienne" qui vous emmèneront dans des voyages incroyables...
Brick Bradford/Luc Bradefer ?... Le troisième as d'un superbe brelan.
Eh bien, je trouve iannick bien sévère sur cet album ! Et c'est moi qui ne le comprends pas quand il dit qu'il ne comprend pas ce qui motive les personnages dans leurs actions...
Pour ma part, je n'attendais pas grand chose de génial en commençant ma lecture : autant je suis fan de Jean-Claude Tergal, Raymond Calbuth et autre Sacré Jésus, autant les récentes incursions de Tronchet hors du domaine de la BD d'humour pure et dure comme Là-bas ou Ma Vie en l'air ne m'avaient que moyennement convaincu (pour ne pas dire carrément déçu).
Mais j'ai été très agréablement surpris par cette histoire qui, un peu à la manière d'une série comme De Cape et de Crocs (ou des aventures d'Isaac le pirate avant qu'elles ne deviennent chiantes), mêle aventures historiques et humour (en moins fantaisiste et débridé que la BD d'Ayroles et Masbou, certes). Une virée en mer et une plongée dans les profondeurs, encore mystérieuses à l'époque, de l'Afrique noire, voilà qui ne se refuse pas en ces temps mornes.
Le livre doit beaucoup au personnage du Marquis de Dunan (que Tronchet a affublé d'une tronche impayable, sorte de version sympa d'Iznogoud, qui est pour beaucoup dans le charme du personnage), baratineur génial et pitoyable, coureur de jupons mythomane constamment entraîné dans une fuite en avant par ses bobards et ses frasques. Il porte le bouquin sur ses épaules, séduit et entraîne à l'aventure le lecteur comme il le fait avec Jean, le jeune héros du Peuple des endormis.
Alors évidemment, si Dunan ne vous amuse ou fascine pas, il y a de fortes chances que vous n'accrochiez pas du tout à l'intrigue, dont il est le moteur (Jean lui-même, bien qu'étant le narrateur et le "héros", se contente de suivre docilement), et qui suit ses caprices. Ce qui serait dommage, car vous passeriez à côté de ce qui s'annonce comme un excellent diptyque.
Je suis fan de Davodeau et donc on pourrait croire que cet auteur aurait difficile de me surprendre.
Et bien non, j'ai été carrément bluffé par cet album. La lecture de cette bd est un pur régal sur le plan graphique et scénaristique (merci Kris). Nous avons droit, ici, a beaucoup de pudeur et de justesse. Malgré le contexte dramatique, le ton est léger et on plonge dans l'histoire avec beaucoup de facilité.
Si je devais choisir entre Les Mauvaises gens et "Un Homme est Mort", (choix difficile car de qualité égale), je pense que mon coeur balancerait vers ce dernier car Les Mauvaises gens met plus en valeur l'aspect politique, ce qui peut parfois être saoûlant.
Incontestablement, "Un Homme est mort" est un album à lire.
Cette page d'histoire, peu connue du grand public, est vraiment intéressante.
Sans parler des protagonistes du récit qui sont souvent bouleversants.
PS : Dommage que les auteurs n'aient pas eu la possibilité de retrouver la trace de Désiré et de P'tit Zef.
Que sont-ils devenus ? Sont-ils encore de ce monde ?
Des questions qui, je l'espère, trouveront, un jour, des réponses.
Indispensable !!!!
Février 1970... J'ai 16 ans... Comme chaque semaine, j'achète "mon "Pilote. Sur la couverture du dernier hebdo sorti, une bande- annonce : "Une étonnante expérience graphique. Le Trône du Dieu Noir".
J'ouvre...
Explosion...
Dès ce moment, je comprends que la science-fiction ne sera plus jamais la même. Comment raconter l'inracontable ?...
Une véritable bombe graphique qui m'éclate au visage, un trait sûr, maîtrisé, des histoires encore jamais narrées dans une science-fiction ô combien sage à l'époque...
Qui sont les bons ?... qui sont les méchants ?... les hommes ?... les dieux ?...
Druillet, au départ de cette saga époustouflante, m'a entraîné vers des univers imaginaires. J'ai été accroché par son graphisme baroque, rude, sévère même. Les architectures sont gigantesques, innovantes, les cadrages sont audacieux ; finie la "case" contenant un dessin. Tout explose, déborde, jaillit dans la mise en page.
Pour moi, Lone Sloane marque le tout début d'une véritable révolution graphique. Encore actuellement, de nombreux dessinateurs -et dans de nouvelles séries- s'inspireront très fortement de l'oeuvre que Druillet a créée voici 36 ans.
Si vous voulez savoir d'où viennent des séries SF que vous lisez actuellement, plongez donc dans cette illustre saga.
Lone Sloane ?.. Pour moi c'est LE must. Incontournable.
C’est une amie qui m’a littéralement mis le tome 1 dans les mains, en me disant que c’était encore mieux que Nana, manga du même auteur que je lui avais fait découvrir et par lequel je l’avais initiée au manga. J’avoue néanmoins, que c’est avec un enthousiasme mesuré que j’ai abordé la lecture de cette série, les personnages principaux ne m’apparaissant pas a priori, spécialement sympathiques.
Le moins que je puisse dire, est que j’ai très vite changé d’avis. Dés l’introduction, j’ai été conquise. Déjà, je suis tombé sous le charme de l’atelier dans lequel se déroule une partie de l’histoire. Ce lieu imprime dès le départ une atmosphère particulière, d’effervescence créatrice et d’exacerbation des sentiments, qui m’a littéralement envoûtée.
Une fois encore, le dessin est un régal de finesse et d’élégance, que ce soit dans la représentation des personnages et notamment leurs vêtements, ou dans celle des décors urbains, la ruelle où se situe l’atelier (et l’atelier lui-même), en tête.
L’histoire quant à elle, aborde les thèmes du premier amour, et des premières blessures, mais aussi de ce qui fonde une amitié ou une personnalité, et de la difficulté d’être soi et de vivre en harmonie avec les autres sans compromettre ses aspirations profondes. Comme toujours avec Yazawa, ces thèmes sont abordés de façon subtile ; chaque personnage se dévoile progressivement dans sa complexité et ses contradictions.
On enfile donc la lecture de ces 5 tomes avec gourmandise ; et pour peu qu’on ait la fibre créatrice, on ressent rapidement des fourmillements dans les doigts et une furieuse envie de concevoir, dessiner, réaliser. Et à mes yeux, ce n’est pas la moindre qualité de ce manga.
Un seul bémol : ce qui va motiver les 4 élèves de l’école de stylisme, 4 tomes durant, à savoir le défilé de fin d’année, si important pour Georges le personnage principal, va se dérouler en une vingtaine de pages, préparatifs compris, et sans que l’on voit d’autres prestations que celle du groupe de Para-Kiss. Vraiment dommage puisqu’il s’agissait d’une compétition.
Voilà, c’est un manga à mon avis plus orienté shojo, que ne l’est “Nana”, aussi, si j’en conseille bien évidemment la lecture, c’est plutôt à un lectorat féminin que je m’adresse.
Mon avis personnel est que dans la société actuelle, le racisme est un sujet qui revient fréquemment. Ce livre est une façon de montrer qu'on peut y mettre fin en riant avec tous ceux qui rejettent leurs maux sur les autres.
J'ai une préférence pour les dessins de Plantu. Il a un état d'esprit très spécial qui est de représenter ce que les gens pensent tout bas.
Enfin je n'ai pas un très beau vocabulaire mais c'était juste pour dire que ce livre est très intéressant, autant dans les gags et les strips que dans les textes.
Al Severin est un auteur qu’on ne voit que trop rarement. C’est bien dommage car c’est un virtuose du crayon. J’admire l’aisance de son trait à la fois élégant, fluide et énergique.
Avec cet album, Al s’inspire du roman de H.G. Wells. N’ayant pas lu ce roman, je ne peux juger de la qualité de sa transposition en bd. Mais peut importe car cette bd est une vraie réussite sur tous les plans. On entre bien dans cette histoire qui bénéficie d’une narration prenante. Le trait si particulier de l’auteur et le choix des couleurs renforcent le côté suranné et désuet du récit. On peut juste regretter que les échanges entre Harry et les Morlocks ne soient pas davantage explorés. Mais cela ne nuit en rien à la qualité intrinsèque de ce magnifique album !
A découvrir sans tarder !
Mon coup de coeur du mois.
Enfin une histoire courte (2 tomes) avec des sujets forts : la guérilla, l'homosexualité, la religion... le tout traité avec intelligence.
Donc un scénario "adulte" et un dessin magnifique, chaque case est un véritable tableau... Bravo !
Pour une première oeuvre, c'est une belle réussite.
On n'est à des années lumières des albums de BD illustrant les paroles de chanteur qui personnellement ne m'intéressent pas du tout.
Non, ici on a le droit à une vraie histoire, celle de jeunes lillois, plongés dans des troubles sentimentaux, qui vont tous se retrouver au concert de -M-.
Les paroles des chansons de -M- sont parfaitement insérées dans l’histoire car elles expriment avec justesse les sentiments des protagonistes.
Les dessins sont originaux, sympa et parfois presque photo réalistes. Leur qualité n’est pas constante mais cela n’a en rien gâché mon plaisir.
Un petit conseil pour finir : à lire en écoutant les CD de -M-, si possible en concert.
Attention : je pense qu’il faut être fan de -M- pour apprécier cette BD. C’est pourquoi, mon conseil d’achat ne s’adresse qu’aux fans.
Je ne connaissais pas du tout, et voilà une très bonne surprise. Cette BD est vraiment originale, elle nous plonge dans un univers incroyable et j’ai vraiment été séduit !
Ce monde est un concentré de toutes nos légendes et autres croyances moyenâgeuses, des enfants qui naissent apportés par une cigogne à la terre qui est plate. Au fur et à mesure que l’histoire avance, le héros, Jan, va de surprise en surprise. Quand il découvre de nouvelles facettes de cette planète, il tombe de haut. Et le lecteur avec lui. C’est curieux, amusant, original, bref j’ai adoré.
L’histoire m’a complètement captivé et je me demandais vraiment ce que nos aventuriers allaient découvrir. J’avais presque peur que cette découverte ne soit pas à la hauteur, pas de la même qualité que le reste… Et bien non, au contraire l’explication finale est vraiment bien trouvée, j’ai trouvé ça génial.
Tout comme l’ensemble de cette BD que je recommande chaudement et qui mérite bien ses 5 étoiles !
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Luc Bradefer - Brick Bradford
Les années 30 connurent le début de trois très grandes séries de science fiction : Flash Gordon, Buck Rogers... et Brick Bradford. Brick débute sa très longue carrière sous la forme d'un strip quotidien, distribué par la Central Press Association, dans divers organes de presse américains ; et ce dès le 21 Août 1933. Elle s'arrête, alors distribuée par le King Features Syndicate dans divers quotidiens, en date du 10 Mai 1987. Quasi 55 ans de bons et loyaux services. Fameux bail !... Et aussi un fameux personnage que ce Brick ; autant aventurier, explorateur de l'étrange que policier. Il faut dire que ses auteurs vont l'embarquer dans des histoires échevelées et véritablement fertiles en rebondissement. Qu'est-ce que j'ai aimé paginer mes vieux hebdos "Hurrah !", Robinson et autres "Journal de Mickey" d'avant-guerre ; reconstituant ses folles aventures et m'en délectant page après page !.. Au gré de mes découvertes, dans de vieilles librairies, en seconde main lors de bourses BD lors de festivals, j'ai pu "récupérer" pas mal de ses albums. Curieusement, malgré que Brick soit passé entre "des mains diverses", le postulat et le graphisme originels de la série ont toujours été conservés. Et quand j'écris "des mains", il y en eut vraiment peu : Clarence Gray l'a dessiné de 1933 à 1952, passant alors le flambeau à Paul Norris qui restera aux commandes graphiques jusqu'en 1988. Idem pour les scénarios : Brick ne connaîtra que Ritt (de 1933 à 1949), Gray (1949 à 1952), Norris (de 1952 à 1988). Il a quasi tout connu, ce brave Brick : le strip quotidien, la page dominicale, son propre comics-book, des feuilletons télévisés (en 1948). En France ?... Il sera baptisé Luc Bradefer. Et il connaîtra vraiment une gloire réelle dans divers hebdos d'avant-guerre. On se passionnera pour ses aventures vraiment délirantes, très imaginatives, bourrées d'action, à la mise en page souvent audacieuse. Les albums : Il en aura connu, des éditeurs... mais curieusement à partir des années 60. Aux Ed. Celeg : 2 opus brochés en 1963 et 1964 Aux Ed. RTP : 8 opus brochés, NON datés, numérotés 4 à 11 (1, 2 et 3 jamais parus !) Aux Ed. ANAF : 5 opus brochés, de 1974 à 1980. Aux Ed. Rossel : 2 opus en 1974 et 75. Aux Ed. Serg : 2 brochés, en 1975. Aux Ed. Slatkine : 3 albums (seul le 3ème est une E.O. ; les 1 et 2 étant les rééditions des 2 Serg. Aux Ed. Soleil : 2 cartonnés en 1994. Existe aussi : 2 opus "agrafés", chez Samedi Jeunesse, en 1958. Aux Ed. Futuropolis : une "intégrale" en 3 volumes, de 1985 à 1986. Envie (éventuelle) de vous (re)plonger dans de la très bonne "SF de papa" ?... Je ne peux que vous conseiller l'intégrale de Futuropolis (collection Copyright) -ce sans aucune publicité préférentielle- ; trois magnifiques albums de format "à l'italienne" qui vous emmèneront dans des voyages incroyables... Brick Bradford/Luc Bradefer ?... Le troisième as d'un superbe brelan.
Le Peuple des endormis
Eh bien, je trouve iannick bien sévère sur cet album ! Et c'est moi qui ne le comprends pas quand il dit qu'il ne comprend pas ce qui motive les personnages dans leurs actions... Pour ma part, je n'attendais pas grand chose de génial en commençant ma lecture : autant je suis fan de Jean-Claude Tergal, Raymond Calbuth et autre Sacré Jésus, autant les récentes incursions de Tronchet hors du domaine de la BD d'humour pure et dure comme Là-bas ou Ma Vie en l'air ne m'avaient que moyennement convaincu (pour ne pas dire carrément déçu). Mais j'ai été très agréablement surpris par cette histoire qui, un peu à la manière d'une série comme De Cape et de Crocs (ou des aventures d'Isaac le pirate avant qu'elles ne deviennent chiantes), mêle aventures historiques et humour (en moins fantaisiste et débridé que la BD d'Ayroles et Masbou, certes). Une virée en mer et une plongée dans les profondeurs, encore mystérieuses à l'époque, de l'Afrique noire, voilà qui ne se refuse pas en ces temps mornes. Le livre doit beaucoup au personnage du Marquis de Dunan (que Tronchet a affublé d'une tronche impayable, sorte de version sympa d'Iznogoud, qui est pour beaucoup dans le charme du personnage), baratineur génial et pitoyable, coureur de jupons mythomane constamment entraîné dans une fuite en avant par ses bobards et ses frasques. Il porte le bouquin sur ses épaules, séduit et entraîne à l'aventure le lecteur comme il le fait avec Jean, le jeune héros du Peuple des endormis. Alors évidemment, si Dunan ne vous amuse ou fascine pas, il y a de fortes chances que vous n'accrochiez pas du tout à l'intrigue, dont il est le moteur (Jean lui-même, bien qu'étant le narrateur et le "héros", se contente de suivre docilement), et qui suit ses caprices. Ce qui serait dommage, car vous passeriez à côté de ce qui s'annonce comme un excellent diptyque.
Un homme est mort
Je suis fan de Davodeau et donc on pourrait croire que cet auteur aurait difficile de me surprendre. Et bien non, j'ai été carrément bluffé par cet album. La lecture de cette bd est un pur régal sur le plan graphique et scénaristique (merci Kris). Nous avons droit, ici, a beaucoup de pudeur et de justesse. Malgré le contexte dramatique, le ton est léger et on plonge dans l'histoire avec beaucoup de facilité. Si je devais choisir entre Les Mauvaises gens et "Un Homme est Mort", (choix difficile car de qualité égale), je pense que mon coeur balancerait vers ce dernier car Les Mauvaises gens met plus en valeur l'aspect politique, ce qui peut parfois être saoûlant. Incontestablement, "Un Homme est mort" est un album à lire. Cette page d'histoire, peu connue du grand public, est vraiment intéressante. Sans parler des protagonistes du récit qui sont souvent bouleversants. PS : Dommage que les auteurs n'aient pas eu la possibilité de retrouver la trace de Désiré et de P'tit Zef. Que sont-ils devenus ? Sont-ils encore de ce monde ? Des questions qui, je l'espère, trouveront, un jour, des réponses. Indispensable !!!!
Lone Sloane
Février 1970... J'ai 16 ans... Comme chaque semaine, j'achète "mon "Pilote. Sur la couverture du dernier hebdo sorti, une bande- annonce : "Une étonnante expérience graphique. Le Trône du Dieu Noir". J'ouvre... Explosion... Dès ce moment, je comprends que la science-fiction ne sera plus jamais la même. Comment raconter l'inracontable ?... Une véritable bombe graphique qui m'éclate au visage, un trait sûr, maîtrisé, des histoires encore jamais narrées dans une science-fiction ô combien sage à l'époque... Qui sont les bons ?... qui sont les méchants ?... les hommes ?... les dieux ?... Druillet, au départ de cette saga époustouflante, m'a entraîné vers des univers imaginaires. J'ai été accroché par son graphisme baroque, rude, sévère même. Les architectures sont gigantesques, innovantes, les cadrages sont audacieux ; finie la "case" contenant un dessin. Tout explose, déborde, jaillit dans la mise en page. Pour moi, Lone Sloane marque le tout début d'une véritable révolution graphique. Encore actuellement, de nombreux dessinateurs -et dans de nouvelles séries- s'inspireront très fortement de l'oeuvre que Druillet a créée voici 36 ans. Si vous voulez savoir d'où viennent des séries SF que vous lisez actuellement, plongez donc dans cette illustre saga. Lone Sloane ?.. Pour moi c'est LE must. Incontournable.
Paradise Kiss
C’est une amie qui m’a littéralement mis le tome 1 dans les mains, en me disant que c’était encore mieux que Nana, manga du même auteur que je lui avais fait découvrir et par lequel je l’avais initiée au manga. J’avoue néanmoins, que c’est avec un enthousiasme mesuré que j’ai abordé la lecture de cette série, les personnages principaux ne m’apparaissant pas a priori, spécialement sympathiques. Le moins que je puisse dire, est que j’ai très vite changé d’avis. Dés l’introduction, j’ai été conquise. Déjà, je suis tombé sous le charme de l’atelier dans lequel se déroule une partie de l’histoire. Ce lieu imprime dès le départ une atmosphère particulière, d’effervescence créatrice et d’exacerbation des sentiments, qui m’a littéralement envoûtée. Une fois encore, le dessin est un régal de finesse et d’élégance, que ce soit dans la représentation des personnages et notamment leurs vêtements, ou dans celle des décors urbains, la ruelle où se situe l’atelier (et l’atelier lui-même), en tête. L’histoire quant à elle, aborde les thèmes du premier amour, et des premières blessures, mais aussi de ce qui fonde une amitié ou une personnalité, et de la difficulté d’être soi et de vivre en harmonie avec les autres sans compromettre ses aspirations profondes. Comme toujours avec Yazawa, ces thèmes sont abordés de façon subtile ; chaque personnage se dévoile progressivement dans sa complexité et ses contradictions. On enfile donc la lecture de ces 5 tomes avec gourmandise ; et pour peu qu’on ait la fibre créatrice, on ressent rapidement des fourmillements dans les doigts et une furieuse envie de concevoir, dessiner, réaliser. Et à mes yeux, ce n’est pas la moindre qualité de ce manga. Un seul bémol : ce qui va motiver les 4 élèves de l’école de stylisme, 4 tomes durant, à savoir le défilé de fin d’année, si important pour Georges le personnage principal, va se dérouler en une vingtaine de pages, préparatifs compris, et sans que l’on voit d’autres prestations que celle du groupe de Para-Kiss. Vraiment dommage puisqu’il s’agissait d’une compétition. Voilà, c’est un manga à mon avis plus orienté shojo, que ne l’est “Nana”, aussi, si j’en conseille bien évidemment la lecture, c’est plutôt à un lectorat féminin que je m’adresse.
Rire contre le racisme
Mon avis personnel est que dans la société actuelle, le racisme est un sujet qui revient fréquemment. Ce livre est une façon de montrer qu'on peut y mettre fin en riant avec tous ceux qui rejettent leurs maux sur les autres. J'ai une préférence pour les dessins de Plantu. Il a un état d'esprit très spécial qui est de représenter ce que les gens pensent tout bas. Enfin je n'ai pas un très beau vocabulaire mais c'était juste pour dire que ce livre est très intéressant, autant dans les gags et les strips que dans les textes.
La Machine à explorer le temps
Al Severin est un auteur qu’on ne voit que trop rarement. C’est bien dommage car c’est un virtuose du crayon. J’admire l’aisance de son trait à la fois élégant, fluide et énergique. Avec cet album, Al s’inspire du roman de H.G. Wells. N’ayant pas lu ce roman, je ne peux juger de la qualité de sa transposition en bd. Mais peut importe car cette bd est une vraie réussite sur tous les plans. On entre bien dans cette histoire qui bénéficie d’une narration prenante. Le trait si particulier de l’auteur et le choix des couleurs renforcent le côté suranné et désuet du récit. On peut juste regretter que les échanges entre Harry et les Morlocks ne soient pas davantage explorés. Mais cela ne nuit en rien à la qualité intrinsèque de ce magnifique album ! A découvrir sans tarder !
Muchacho
Mon coup de coeur du mois. Enfin une histoire courte (2 tomes) avec des sujets forts : la guérilla, l'homosexualité, la religion... le tout traité avec intelligence. Donc un scénario "adulte" et un dessin magnifique, chaque case est un véritable tableau... Bravo !
Les Mots contre les Maux
Pour une première oeuvre, c'est une belle réussite. On n'est à des années lumières des albums de BD illustrant les paroles de chanteur qui personnellement ne m'intéressent pas du tout. Non, ici on a le droit à une vraie histoire, celle de jeunes lillois, plongés dans des troubles sentimentaux, qui vont tous se retrouver au concert de -M-. Les paroles des chansons de -M- sont parfaitement insérées dans l’histoire car elles expriment avec justesse les sentiments des protagonistes. Les dessins sont originaux, sympa et parfois presque photo réalistes. Leur qualité n’est pas constante mais cela n’a en rien gâché mon plaisir. Un petit conseil pour finir : à lire en écoutant les CD de -M-, si possible en concert. Attention : je pense qu’il faut être fan de -M- pour apprécier cette BD. C’est pourquoi, mon conseil d’achat ne s’adresse qu’aux fans.
L'Autre Monde
Je ne connaissais pas du tout, et voilà une très bonne surprise. Cette BD est vraiment originale, elle nous plonge dans un univers incroyable et j’ai vraiment été séduit ! Ce monde est un concentré de toutes nos légendes et autres croyances moyenâgeuses, des enfants qui naissent apportés par une cigogne à la terre qui est plate. Au fur et à mesure que l’histoire avance, le héros, Jan, va de surprise en surprise. Quand il découvre de nouvelles facettes de cette planète, il tombe de haut. Et le lecteur avec lui. C’est curieux, amusant, original, bref j’ai adoré. L’histoire m’a complètement captivé et je me demandais vraiment ce que nos aventuriers allaient découvrir. J’avais presque peur que cette découverte ne soit pas à la hauteur, pas de la même qualité que le reste… Et bien non, au contraire l’explication finale est vraiment bien trouvée, j’ai trouvé ça génial. Tout comme l’ensemble de cette BD que je recommande chaudement et qui mérite bien ses 5 étoiles !