Les derniers avis (9253 avis)

Par Zazafoin
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Genetiks
Genetiks

Quand j'ai vu que les auteurs du Complexe du chimpanzé avaient sorti une nouvelle série, je me suis jeté dessus, et non, je ne regrette rien. Ce qui peut refroidir c'est le prix que coûte cet album. Mais bon franchement pour un peu moins de 17€ on a 96 pages de pur bonheur. Côté dessin on retrouve Jean-Michel Ponzio avec ses traits bien à lui, dont certains lui reprochent d'être trop froids, trop figés. Pour ma part j'aime beaucoup ce style qui, je trouve, se marie bien avec le scénario. Le scénario n'est pas en reste et nous plonge dans un futur proche qui fait froid dans le dos, avec ses trusts intouchables et surpuissants. On y suit Thomas Hale, un chercheur travaillant pour la firme pharmaceutique Genetiks et dont le code génétique vient d'être totalement décrypté par celle-ci. En acceptant d'en faire don à Genetiks il devient la propriété de celle-ci. En proie à d'étranges visions et voyant sa liberté individuelle énormément amputée, il va de moins en moins faire confiance à Genetiks et commencer à fouiner dans les dossiers de celle-ci. Il découvrira bien vite que des enjeux bien plus importants sont tapis dans l'ombre de Genetiks. Une fois la lecture achevée, on se pose beaucoup de questions (que je ne citerai pas ici pour ne pas faire de spoiler) sur ce que vit notre héros et sur la société Geneticks, dont les réponses seront sûrement apportées dans le prochain tome. En bref on est ici en présence d'un très bon thriller futuriste dont les éléments sont distillés au compte-gouttes mais sans jamais laisser le lecteur en attente. LA SUITE, VITE...

13/06/2007 (modifier)
Par bao
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Pourquoi j'ai tué Pierre
Pourquoi j'ai tué Pierre

A mon avis, incontournable. On referme le livre avec une drôle de sensation, c'est un récit très fort, le tout amené avec une grande finesse et un dessin (bon, d'accord, je suis fan d'Alfred) de grande qualité. Un cri, un sujet dur et surtout casse-gueule, les deux s'en sortent avec brio. Comment passer à côté de cet ouvrage... c'est tout simplement impossible.

13/06/2007 (modifier)
Couverture de la série L'Orchestre des doigts
L'Orchestre des doigts

"L'orchestre des doigts" est une BD que je n'ai achetée que pour le sujet qu'elle traitait : les sourds. Un domaine que je ne connaissais absolument pas et que j'étais curieux de découvrir. Ce fut clairement une révélation, malgré un dessin étonnant au premier abord et qui finalement se révèle en parfaite adéquation avec le thème au fil des pages. On découvre dans cette oeuvre la perception des sourds (et des muets) dans un Japon du début du 20ème siècle et l'évolution des moeurs et de l'apprentissage du langage des sourds, que ce soit par les méthodes oralistes ou gestualistes. Une oeuvre triste, dure, parfois crue, extraordinairement bien documentée (avec un parallèle avec ce qui s'est passé en Europe et aux Etats-Unis à la même époque, ou avant), basée sur des faits réels. C'est quelque part l'histoire de milliers de gens auquel on ne pense jamais, que l'on ne côtoie jamais, et qui sont pourtant là tout autour de nous sans qu'on y fasse attention. Tout simplement magistral, totalement indispensable, qui ouvrira les yeux du lecteur sur un monde inconnu et qui changera peut-être sa perception des choses. Une formidable oeuvre éducative, un peu comme peuvent l'être les films Le Tombeau des Lucioles concernant l'horreur de la guerre, ou Requiem for a Dream concernant le fléau qu'est la drogue.

13/06/2007 (modifier)
Par JANSEN
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Midnight Nation
Midnight Nation

Je mets rarement une telle note pour quoi que ce soit, mais je trouve que cette BD gagne largement à être connue, ne serait-ce que pour l'idée basique en soi de l'abandon poussé à son extrême. Ici on a dépassé l'impression d'être comme si on n'existait pas, c'est devenu vrai, tombés dans une faille de la réalité, vers le mépris. Si le diable n'en était pas la fin et à la fin, ce serait un véritable chef d'oeuvre. D'autant plus que l'histoire est accompagnée d'un dessin impressionnant qui, outre les muscles, parvient à montrer une tension croissante dans l'expression de chacun, même de ces verdâtre "Gars". J'ai même aimé l'histoire de Lazarus, telle qu'on n'a jamais pu l'imaginer...

13/06/2007 (modifier)
Par Katz
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Ray
Ray

Un univers sombre, magnifiquement servi par le trait d’Akihito Yoshitimi, qui met tout en autant, et d’abord, en valeur ceux de son personnage éponyme : Ray. A priori, cependant, cette insistance à faire de sa superbe héroïne une véritable pin-up dans des dessins de rabats, peut laisser penser que tout l’intérêt de la série réside dans la charismatique et svelte Ray, qui hésite longuement entre beauté distante, femme fatale, et femme-enfant. Et rarement, en effet, il m’aura été donné à voir une telle bombe sexuelle, osons le mot, dans tous les mangas et les BD que j’ai pu lire. Un sentiment qui naît aussi de ce que Ray n’est pas une potiche, mais le véritable moteur dramatique de la série. Néanmoins, et de fait, les premiers tomes laissent l’impression que les scénarios ne sont là que pour servir la très charmante Ray, et permettre à son auteur de nous exhiber ses charmes peu farouches, bien que la belle ne se livre à qui veut, et en fait à personne. L’histoire qui se trame autour du passé de Ray, cette sorte de clinique où elle fut élevée avec d’autres enfants afin de servir de banque d’organes, cette histoire donc ne semble qu’un lien assez lâche entre diverses saynètes mettant en scène les talents de Ray, dans des intrigues évoluant entre un fantastique typiquement nippon, ou une science-fiction assez light. L’intérêt des courses-poursuites qui opposent Ray aux très peu crédibles « méchants » gardiens de cette clinique de l’horreur, ainsi que les retrouvailles avec d’anciens camarades évadés, n’apparaît en effet guère à celui ou celle qui se laisserait porter par le rythme lent des premiers tomes. Se peut-il qu’Akihito Yoshitimi n’ait point su d’emblée où il allait ? Ou musardait-il, en mangaka soucieux de faire fructifier son travail, dans une exposition un peu laborieuse de son intrigue principale ? Toujours est-il que celle-ci ne démarre véritablement qu’au tome 4. Les lecteurs patients auront alors la joie de se retrouver face à une intrigue riche, complexe, dense, et dont la force et la puissance tragique compensent largement l’humour et la grivoiserie habituels au shonen. C’est le seul bémol, avec le démarrage poussif, qu’on puisse relever. Sans cela, la série eut largement pu prétendre se hisser au pinacle des œuvres de S.F., tous médias confondus. La force et l’intensité dramatique de l’intrigue expliquent aussi sans doute pourquoi cette grivoiserie se transforme, dans le tome 6, en érotisme, non pas du porno, ni de la bête exposition, ou de bêtes réflexions, mais un véritable érotisme, parfaitement intégré à une intrigue alors sombre et tragique, aux relents de désespoir. Une totale réussite. À ce titre, si tant est que ce genre de catégorie veuille encore dire quelque chose, Ray n’est plus un shonen, mais bien un seinen. Et la série s’achève, dans le tome 7, par un véritable feu d’artifice S.F., dans un habile mélange de thèmes certes largement vus et revus ailleurs, mais dont l’imbrication et la tonalité quasi poétique forment une histoire finalement originale, qui m’a totalement convaincu. Et si la série, surtout vers sa fin, est un peu trop sombre à mon goût (sans être ni gore, ni glauque), il n’empêche que je ne puis que m’incliner, en tant que lecteur de S.F. un poil exigeant, envers le brio et la maîtrise d’Akihito Yoshitomi. Avis aux amateurs.

12/06/2007 (modifier)
Par Cassidy
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Orchestre des doigts
L'Orchestre des doigts

Passée la déception due au fait que malgré son titre, L'Orchestre des doigts n'est pas une comédie musicale pornographique, ce manga se révèle en fait être une très bonne surprise. J'allais mettre 4/5 mais un tome 2 moins intéressant que le 1er m'a amené à baisser un peu ma note, mais ça reste une découverte sympathique. Pourtant le sujet est assez casse-gueule et je craignais que ça tombe trop souvent dans le gros mélo larmoyant à 2 balles, le genre qui finit adapté à Hollywood avec Meryl Streep dans le rôle principal. Et, disons le : Yamamoto n'hésite pas à verser de temps en temps dans le lacrymal plein de bons sentiments, c'est vrai, avec ce prof redresseur de torts plein d'abnégation, prêt à tout pour aider ces enfants tristes et si gentils. Mais il parvient à conserver une certaine légèreté, à faire passer émotion et tendresse sans tomber dans l'indigeste genre "je vais vous faire chialer comme vous n'avez jamais chialé, tas d'larves". Tout en signant au passage une BD instructive et visiblement bien documentée, sur un sujet finalement très peu abordé en BD et en évitant, la plupart du temps, l'écueil du docu didactique chiant (avec donc quand même quelques petites réserves à ce sujet concernant le tome 2, qui s'éloigne un peu des personnages auxquels le lecteur s'était attaché, pour se concentrer sur l'histoire de l'homme qui a imposé la "méthode orale"). Le dessin m'a paru plus agréable que dans la moyenne des mangas que j'ai pu lire jusqu'ici, même s'il abuse un peu trop à mon goût de certains tics graphiques mangaesques qui donnent l'impression, à chaque fois qu'un personnage hausse la voix ou donne une gifle, qu'un gros kaméhaméha apocalyptique va suivre dans l'image d'après. Personnellement ça me déplaît assez, d'autant que les disputes sont assez fréquentes dans l'histoire, mais ce n'est pas gravissime. Au final donc, une histoire intéressante, des personnages attachants, une série à suivre de près, en espérant tout de même que l'auteur ne l'allonge pas en série-fleuve en 18 tomes (j'avoue que je n'ai lu que les 3 premiers et que j'ignore si le 4ème conclut l'histoire ou pas).

12/06/2007 (modifier)
Par potzi
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Caste des Méta-barons
La Caste des Méta-barons

Cette série m'a lancé dans l'univers BD. J'ai découvert un univers vraiment magique et palpitant. L'univers où évoluent les méta barons, et d'autres séries de Jodorowsky, est en perpétuel guerre et voit apparaître le guerrier ultime .Toujours plus fort que le précédent, le méta barons doit perdre un de ses membres et battre son père en combat. Certes l'histoire se répète d'un volume à l'autre, mais c'est voulu et c'est le style de Jodorowsky. Le dessin est magnifique, très fin (surtout pour les visages) et correspond très bien à l'histoire. La couleur et les détails donnent un style particulier à cette BD que j'adore. Bien sur il faut aimer le style de narration où l'on voit apparaître des méta, paléo, homéo un peu partout. Le tout raconté par deux robots qui travaillent pour le méta barons.

12/06/2007 (modifier)
Par bab
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Petites éclipses
Petites éclipses

La première chose qui m’a attiré vers cette bd a été le dessin. On est limite dans le crayonné élaboré, propre, tout en nuance de gris. Ca m’a plu. Ensuite, la thématique, même si manquant un brin d’originalité car déjà traitée, m’a titillé le cervelet. L’histoire d’une bande de potes qui se retrouve dans un gîte du sud de la France pour une petite semaine de vacances, mais avec un contexte en fond plutôt « chargé » entre eux comme souvent pour des amis qui se connaissent depuis bien longtemps. Sur les 4 jours qui précédent la dernière éclipse totale de soleil en France, on les suit dans leurs doutes formulés à propos de l’amitié et de l’amour, leurs joies, leurs choix, leurs frustrations et parfois leurs règlements de comptes. Fane et Jim, au-delà d’une écriture très intime sur des sujets qui leur tiennent à cœur, se sont livrés à un exercice de scénarisation basé sur l’improvisation, une sorte de cadavre exquis en bande dessinée. Chacun rebondissant sur les cases données par l’autre. Il en ressort une vraie vitalité, où le rythme change habilement en fonction de la légèreté ou la gravité des propos et des sujets abordés et offrant ainsi des personnages aux caractères bien marqués. On rigole volontiers à leurs blagues de potes parfois un peu pourries et leurs coups de gueule laissent rarement de marbre. Du coup, il devient un peu difficile de lâcher cette bd avant la fin sans un petit quelque chose qui ressemble à de la frustration. La lecture s’enchaîne un peu de manière frénétique. Les sujets abordés sont justes et touchent à l’intime des auteurs et des rapports qu’il peut exister entre amis. On frôle certainement parfois le stéréotype dans l’expression des sentiments et leur mise en scène, et c’est certainement ce qui peut lasser un peu dans cette bd, mais certains passages de notre vie, bien qu’on s’en défende, ne tombent ils pas justement dans ces stéréotypes ? Il en ressort pour moi du coup un grand sentiment de justesse. On tombe au final sur une bd affichant un certain optimisme nuancé par la nature des rapports humain mais et surtout une bd pleine d’humanisme.

11/06/2007 (modifier)
Par JJJ
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Royal Space Force (Ministère de l'Espace)
Royal Space Force (Ministère de l'Espace)

Je n'attendais pas grand chose d'autre qu'une histoire de conquête spatiale et de péripéties qui vont avec en lisant cet album... je me suis trompé! Avec le cynisme qui le caractérise Warren Ellis nous conte une histoire critique sur la conquête spatiale certes, mais surtout sur ses dessous les moins glorieux: Les financements occultes, le sacrifice volontaire d'êtres humains, les manoeuvres politiques peu reluisantes... En trois épisodes seulement, Warren Ellis réussi à créer une histoire crédible et cohérente. Le déroulement du récit saute d'une époque à une autre, la conquête de l'espace étant liée de très prés au destin d'un homme, John Dashwood, et des étapes importantes de sa vie. La fin de l'histoire nous prend au dépourvu, d'une lucidité brutale, c'est une fin que l'on n'oublie pas... Ministère de l'Espace est illustré avec soin par Chris Weston, visiblement le dessinateur est très à l'aise pour créer toutes sortes d'engins volants variés, de plus il donne une touche légèrement rétro au design général, ce qui confère à l'ambiance une identité graphique originale du plus bel effet. Ministère de l'Espace est à mes yeux un album qui mérite d'être découvert pour sa valeur intrinsèque, et, non pas comme étant uniquement une des oeuvres mineures de son célèbre auteur. A lire. JJJ

10/06/2007 (modifier)
Couverture de la série Docteur Justice
Docteur Justice

Pour moi, tout ce que j'aime d'une bande dessinée se retrouve à l'intérieur de "Docteur Justice" : C'est-à-dire de l'action, de l'humanitaire et une histoire bien documentée. Dans notre époque cynique qui manque de repères, je trouve triste qu'on puisse faire sourire en parlant de justice sociale, d'entraide de solidarité. "Docteur Justice" est justement le condensé du meilleur de ce qu'on peut trouver à l'intérieur de nous. Il faut voir ce personnage comme un exemple à suivre. Est-ce totalement réaliste ? Bien sûr que non, malheureusement ! Mais est-ce mieux de céder à la mode du réalisme à outrance ? Les nouvelles séries veulent trop montrer la supposée réalité : violence extrême et souvent gratuite saupoudrée de sexe où tous les personnages féminins sont hyper sexy. Est-ce vraiment ça qui soit réaliste ? Ben voyons. Fiction pour fiction je préfère rêver d'un être totalement dévoué aux autres, plutôt qu'à des égocentriques dont les aventures se résument à se gratter le nombril pour leur profit personnel. Et comme dirait le vieux maître Hiamuri: LA SEULE VÉRITÉ EST DE FAIRE CE QUI EST JUSTE. Alors vive Doc Justice !

10/06/2007 (modifier)