Une oeuvre du maître japonais dans la veine de Phénix, avec un petit arrière goût de La planète des singes (mais en plus travaillé). Un gros pavé de plus de 300 pages, retraçant l'avenir de l'humanité, une fois que les oiseaux ont pris le contrôle de la Terre. Et comme il fallait s'y attendre, l'espèce dominante reproduit toujours les mêmes travers. Peu d'optimisme dans ce manga, juste une histoire diablement racontant la volonté de vivre d'une espèce opprimée.
J'ai découvert cette fantastique histoire narrant les origines de Wolverine il y a 5 ans.
On est tout de suite plongé dans l'histoire, le scénario est très bien construit, le suspens se fait sentir à chaque page, on est tenu en haleine jusqu'au dénouement final : Apocalyptique, démentiel, surréaliste.
Cette histoire ferait un très bon film. Je recommande cet ouvrage à tous ceux qui veulent découvrir les origines de Wolverine, et ceux que les "comics" passionnent.
J'ai beaucoup aimé cette BD qui propose un récit la fois classique et moderne. Classique parce qu'on y retrouve le plaisir de raconter une histoire avec des personnages, de l'action et un contexte qui renvoie déjà à mille et un récits (en BD, en livres ou en films) et de procédés de BD qui ne se prennent pas la tête pour innover à tout prix.
Moderne parce que l'approche des auteurs (cette façon de laisser poindre un doute sur la véracité du récit) est efficace et renoue avec un genre sans le pasticher. De plus les dessins parviennent à préserver une partie du mystère sur les personnages et leur psychologie, sur les évènements aussi.
Non, franchement, c'est une belle réussite !
"Kaamelott" les mésaventures des chevaliers de la table ronde...
Dernièrement, c’est la mode de passer de la télé à la BD, pour quasiment à chaque fois sortir un truc horrible qui a ni queue ni tête. En gros, ce que les bdphiles appellent de la BD poubelle ou encore la BD commerciale. C’est donc très prudemment que je me suis lancé dans la lecture de ce Tome de Kaamelott et je ne suis franchement pas déçu. La chose est donc possible alors messieurs Caméra café, Les Annonces en BD, Les Aventures de Bigard et compagnie prenez en de la graine. Et sachez qu’on ne s’improvise pas scénariste comme ça du jour au lendemain, la Bd a ses codes et ses règles, mêmes si ceux-ci sont flexibles, les ignorer est complètement suicidaire. Tout cela, Astier, le créateur de l’univers de Kaamelott, l’a bien compris et s’en est très bien sorti.
On retrouve exactement le même esprit que celui de la série télé. Les dialogues sonnent juste et quand on connaît la sitcom, on entend résonner la voix des acteurs dans sa tête lors de la lecture. Astier ne tombe pas dans le piège de nous faire une BD à gag en une page mais nous conte une histoire complète et inédite (je ne dénigre pas les strips mais c’est un exercice compliqué dans lequel il n’est pas toujours évident de se renouveler). La bande dessinée apporte une dimension supplémentaire à l’univers de Kaamelott car même si la série télé est composée d’une bonne dose de fantastique, elle est limitée par son budget, alors que sur le papier une armée de mort vivant ou un monstre géant, ça ne coûte pas plus cher qu’autre chose. C’est pareil pour les décors et donc la mise en scène. Comme je le disais, c’est dans le même esprit qu’à la télé, il ne faut donc pas non plus vous attendre à un truc sérieux, c’est de la déconade qui joue beaucoup sur les anachronismes. Si l’univers vous plaît, laissez-vous tenter par la version papier, je ne pense pas que vous serez déçus.
Côté dessin, Dupré fait du bon boulot et c’est très réussi. On reconnaît bien les acteurs, peut être même un peu trop. Car parfois certains visages mériteraient d’être un peu allégé mais c’était le parti pris de départ de bien coller aux personnages TV. Et puis il arrive quand même à leur faire sortir des expressions et des gueules plutôt pas mal. Il oscille entre un style réaliste et semi-réaliste. En tout cas on voit bien que c’est un vrai auteur de BD pas comme sur les séries -que je ne réciterais pas-.
Les couleurs informatisées de Bekaert ne sont pas terribles sans pour autant être moches. Tous ça est un peu trop lisse, ça aurait mérité d’être plus rugueux, plus sale à l’image des costumes et des décors de la sitcom. Pour ceux qui aiment le noir et blanc, il y a aussi un joli album collector où le travail de Dupré est bien mieux mis en évidence. J’ai longtemps hésité avant de finalement prendre l’album couleur, mais chez moi, c’est viscéral, je préfère quand c’est colorisé.
Un format et un découpage original pour une œuvre que j’ai pris de plein fouet.
Rares sont les bd qui (me) remuent à ce point, un vrai choc, dans le sens positif.
C’est beau, graphiquement et scénaristiquement, le dessin torturé, sombre, parfois brut, amène une vraie ambiance qui vous pose là, dans le récit.
Pas de dialogue, 2 cases par planches, juste des expressions, des mouvements, des paysages et le trait de Larcenet. J’avais peur d’être dérouté et de ne pas réussir à m’immerger dans cette bd, j’étais dedans au bout de 3 planches.
L’histoire est magnifique et les thèmes abordés chers à Larcenet le sont habilement. On frôle parfois le cliché mais le contexte, le dessin, l’ambiance créée nous y mettent aux antipodes.
C’est parfois sombre (très sombre) mais les passages d’espoir et de bonheur n’en sont que plus communicatifs et exacerbés.
C’est parfois chimérique, ça n'en rend que plus percutant les passages qui nous ramènent au « réel ».
Comme Hervé, j’y ai rattaché des références ciné tel que Chaplin ou Capra par leurs approches angoissé de tout ce qui fait une vie... tout en la sublimant.
A mon avis, on est hermétique à cette bd ou on y plonge sans retenue, mais il faut essayer.
Car elle est extraordinaire.
Cet album m'a plu dés que je l'ai vu, je ne savais rien de son contenu. Sa couverture de forme classique et d'aspect très charmeur m'a tout de suite séduit. Après avoir regardé quelques pages j'étais définitivement convaincu. Je me trouvais dans la librairie depuis à peine trois minutes et je savais déjà que quoi qu'il arrive, j'en sortirai avec ce livre.
J'adore ce genre de premier contact avec une BD, un moment rare et privilégié, un coup de coeur, un vrai.
Quel genre de moment de lecture allait donc m'offrir ce bouquin?
Un bon moment sans conteste, un moment agréable et frustrant car très vite passé.
L'album brasse tellement de genres qu'il est impossible de définir à la lecture de ce seul tome, quel est celui qui prédomine. Un tout petit peu de fantastique, un soupçon de science-fiction passéiste et beaucoup d'aventures trépidantes, fortement imprégnées d'un piquant érotisme des plus plaisants.
L'histoire se met tout juste en place dans ce premier tome, Coraline, malgré ses cinquante cinq pages. L'intrigue dévoile tout de même quelques pistes, cela s'annonce original et ambitieux, la narration se déroule sans heurts ni brusquerie, c'est agréable à lire. L'univers est extraordinaire, son originalité vient de son ambiance à la fois sophistiquée et rococo à souhait. Ce premier tome est bon, surtout dans sa dernière partie, l'histoire transporte et fait voyager, je n'en dirai rien de plus pour n'en rien gâcher.
Les dessins... Les dessins de Terry Dodson sont extraordinaires, il y a un petit côté Frank Cho chez Dodson... mais malgré le respect que je porte à Frank Cho, au vu des planches de cet album, je ne peux que dire que les dessins de Dodson sont largement meilleurs à mes yeux.
Le trait est simple et beau, les dessins de Dodson apportent tout simplement énormément de classe à l'ensemble. Quel talent dans la représentation! Les objets, les machines, les décors... En plus d'être original, c'est magnifique.
Mais le point fort de la partie graphique est Coraline! Coraline une femme dessinée de façon absolument extraordinaire, tout bonnement splendide. Dodson nous en fait profiter de Coraline, et c'est tant mieux, belle, n'exprimant aucune vulgarité même dans la plus incongrue des postures, Coraline est le soleil de cette BD. Quelle beauté!
Croyez-moi, l'animal qui sommeille en chaque homme lecteur de cette BD, va faire rudement sentir sa présence en cours de lecture.
J'ai aimé ce premier opus, une bonne petite surprise, il me semble que l'histoire possède potentiellement de quoi être grande. Je reste quand même réservé sur ma note, car beaucoup de points restent à éclaircir. Vivement le tome deux, qui j'espère confirmera tout le bien que je pense de Songes.
JJJ
Nagasaki et Hiroshima sont des plaies béantes dans le coeur des japonais. L'auteur présente ici un plaidoyer anti-atomique en partant d'une question simple : Qu'arrivera-t-il à l'humanité, le jour où l'arme nucléaire perdra son effet de dissuasion ? La réponse de l'auteur est, vous l'aurez compris, pour le moins pessimiste.
La présentation de ces arguments est pour le moins imagée puisque l'oeuvre est amenée comme un shojo manga dramatique où l'héroïne ne peut vivre pleinement son amour d'adolescente parce qu'elle est "l'arme ultime", une arme capable de rayer une ville de la surface du globe en quelques secondes. Oui mais voilà, Chise est une fille et elle ne fait donc pas peur... jusqu'à ce qu'il soit trop tard...
Ce manga ressemble bien vite plus à "full metal jacket" de Kubrick qu'à Love Hina. Le dessin m'a déplu, c'est moche, minimaliste et vide. Nous avons des pages entières toutes blanches ou noires... Car l'objectif de l'auteur est de faire réfléchir plus que de montrer. De même, les questions incessantes des protagonistes montrent un malaise et tentent d'amener le lecteur à s'interroger. Mais tout cela ne plaira pas à tout le monde, répétitivité et pessimisme sont de rigueur.
L'héroïne perpétuellement larmoyante est assez agaçante (encore plus en DVD car il y a le son en plus !), presque une parodie d'héroïne de shojo. Mais l'ensemble, plutôt réussi, montre bien le malheur des gens dépassés par les événements et solidaires dans l'immobilisme. L'auteur n'a aucune complaisance avec les autorités et la nature humaine.
Malgré pas mal de défauts de forme, j'ai beaucoup aimé cette oeuvre, ses propos et ces personnages. Ayant vu la série en DVD également, je vous conseille vivement cette dernière, qui reprend la totalité des 7 manga sans omission ni déformation de l'histoire mais avec une réalisation exceptionnelle (16/9, son 5.1, animation magnifique) qui tranche avec le minimalisme des manga.
La série est classée comme policier thriller, mais il s'agirait plutôt d'une uchronie. On part ici de l'hypothèse que la magie existe et que la séparation de l'église et de l'Etat n'a pas eu lieu. L'histoire se déroule dans les années 30.
Ce qui est vraiment réussi dans cette fiction, c'est le background ; les personnages et la situation géopolitique semblent à la fois appartenir à deux époques : celle de la première croisade et celle du début du XXème siècle. Le volet magie est aussi très bien exploité, les auteurs n'en font pas trop et préservent bien le coté plausible.
L'enquête aussi est traitée avec beaucoup de soin, mélangeant la recherche d'indices et les scènes d'action.
Le dessin, bien que très typé comics, ce qui n'est pas vraiment mon dada, reste très agréable et original par certains côtés.
Cerise sur le gâteau, un petit recueil de journaux "d'époque" en fin de tome, nous apporte quelques éclaircissements sur ce monde singulier, ainsi qu'une touche ambiance supplémentaire.
Vous l'aurez compris, si la suite reste de ce niveau, c'est la note maximale qui se prépare.
le 08/11/2010: enfin une suite aux enquêtes du Dr Saunière. On ne l'espérait plus après 5 ans d'attente! Je ne bouderais donc pas mon plaisir et conseillerais aux lecteurs potentiels de se lancer dans la lecture, la série devrait aboutir. Enfin, espérons...
Avis pour le tome1 « Anges et pigeons »
Composée d’histoires courtes mettant en scène une mamie très sympathique, la nouvelle série « Mamette » est à mon avis une des plus belles BD de l’année 2006.
Nob était un auteur inconnu pour moi, il a pourtant réalisé une autre série chez Glénat intitulée Bogzzz (non lue à ce jour). Apparemment, il s’est beaucoup inspiré de Titeuf pour la mise en page et le traitement colorisé de sa série, impression confirmée par la présence du logo de « Tchô ! Le magazine » au 4ème plat du livre.
J’ai adoré le dessin de Nob. C’est devenu (presque) une maladie pour moi de feuilleter les pages de l’album régulièrement rien que pour admirer la beauté des planches. Je me demande à chaque fois comment il arrive à ce résultat en n’utilisant que de la gouache (probablement retouché par la suite par ordinateur sinon il devient carrément, à ma connaissance, le meilleur coloriste du monde !). Le trait de l’auteur n’est pas en reste : les personnages sont très expressifs et les décors fourmillent de nombreux détails. Le découpage m’est apparu excellent.
En fait, seul le format m’est apparu trop réduit pour ce type de BD étant donné la petitesse des cases et l’utilisation de 4 bandes difficilement adaptables au format 18x24 cm. J’espère vivement à l’avenir que l’éditeur aura l’excellente idée de commercialiser une version agrandie de cette nouvelle série pour qu’on puisse admirer davantage le formidable travail graphique de Nob !
Le personnage central de la série est une anti-mamie Danielle (film mettant en scène une grand-mère fort antipathique) en puissance ! Elle semble animée d’une jeunesse de l’esprit extraordinaire et d’une joie de vivre très communicative. Pour moi, Mamette est une personne âgée très attachante et qui pourrait devenir rapidement un héros phare des éditions Glénat. J’ai également apprécié la présence de nombreux personnages secondaires comme le discret monsieur Bruneau, l’abonnée à la médecine du nom de madame Vidal, le gamin turbulent, les amies de Mamette dont les noms m’échappent et… j’en passe !
Le livre comporte des récits courts mais qui se suivent très bien chronologiquement, à tel point qu’arriver à la fin de l’album, j’ai eu l’impression de lire un album complet. La plupart des histoires sont humoristiques avec une chute parfois très surprenante, je me suis plié en deux pour le récit se passant au zoo par exemple. J’ai également ressenti beaucoup de tendresse dans certaines séquences comme celles se situant dans le cimetière.
Pour moi, « Mamette » est la BD coup de cœur de l’année 2006. C’est un album plein de tendresse sur les personnes âgées dans lequel on ne s’ennuie à aucun moment. A découvrir d’urgence !
Note finale : 4,5/5
J’avoue que sans ce titre, je pense que je n’aurai jamais feuilleté ce livre. En effet, le nom de cette BD me rappelle beaucoup les aventures des « une et mille nuits » de ma jeunesse que j’apprécie tant. Alors en le feuilletant, je m’attendais à revoir des scènes où les héros s’affrontent sur des tapis volants ou un génie sortant d’une lampe magique… mais rien de tout cela dans « les cinq conteurs de Bagdad ». Et pourtant, malgré l’absence de ces séquences, j’ai été charmé par cette histoire.
L'album met en scène 5 personnages qui s'ignorent plus ou moins et qui vont s'affronter sur un concours de contes (ça, je crois que vous l'avez déjà deviné...). Mais un jeune homme, fils du calife de Bagdad, va rencontrer ces conteurs qui figurent comme grands favoris de l'épreuve, il va leur proposer en échange de pécules de se réunir pour voyager afin de raconter à la fin du périple ce qu'ils ont vécu chacun à leur façon.
Ce scénario a l'air classique comme ça, c'était sans compter sur la grande originalité des petits récits racontés par les différents personnages que vont rencontrer les conteurs lors du voyage. De plus, les principaux protagonistes se révèlent très attachants et ont chacun leur propre personnalité : du gentil garçonnet jusqu'à l'inquiétant vieillard en passant par une femme au caractère trempé. Bref, même si le récit ne comporte pas des scènes issues des « mille et une nuits », l’album est suffisamment féerique, aventureux, plein d’humours et poétique pour nous captiver jusqu’au bout. De plus, les dialogues jonglant avec l’ironie et la philosophie sont un vrai régal.
Le dessin de Duchazeau n’est pas vraiment un style que j’aime énormément, il a le mérite d’être assez personnel. La mise en couleurs est adaptée au récit, elle reproduit bien les ambiances.
Ce one-shot figure, à mon avis, comme l’un des plus beaux contes de cette année. Le récit est original, captivant, drôle et intelligent grâce à ses dialogues savoureux. L’histoire se situe dans un univers riche et énigmatique qui –je suis sûr- me passionnera de nouveau lors de la relecture. A découvrir !
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Demain les Oiseaux
Une oeuvre du maître japonais dans la veine de Phénix, avec un petit arrière goût de La planète des singes (mais en plus travaillé). Un gros pavé de plus de 300 pages, retraçant l'avenir de l'humanité, une fois que les oiseaux ont pris le contrôle de la Terre. Et comme il fallait s'y attendre, l'espèce dominante reproduit toujours les mêmes travers. Peu d'optimisme dans ce manga, juste une histoire diablement racontant la volonté de vivre d'une espèce opprimée.
Wolverine - Arme X
J'ai découvert cette fantastique histoire narrant les origines de Wolverine il y a 5 ans. On est tout de suite plongé dans l'histoire, le scénario est très bien construit, le suspens se fait sentir à chaque page, on est tenu en haleine jusqu'au dénouement final : Apocalyptique, démentiel, surréaliste. Cette histoire ferait un très bon film. Je recommande cet ouvrage à tous ceux qui veulent découvrir les origines de Wolverine, et ceux que les "comics" passionnent.
Les Derniers corsaires
J'ai beaucoup aimé cette BD qui propose un récit la fois classique et moderne. Classique parce qu'on y retrouve le plaisir de raconter une histoire avec des personnages, de l'action et un contexte qui renvoie déjà à mille et un récits (en BD, en livres ou en films) et de procédés de BD qui ne se prennent pas la tête pour innover à tout prix. Moderne parce que l'approche des auteurs (cette façon de laisser poindre un doute sur la véracité du récit) est efficace et renoue avec un genre sans le pasticher. De plus les dessins parviennent à préserver une partie du mystère sur les personnages et leur psychologie, sur les évènements aussi. Non, franchement, c'est une belle réussite !
Kaamelott
"Kaamelott" les mésaventures des chevaliers de la table ronde... Dernièrement, c’est la mode de passer de la télé à la BD, pour quasiment à chaque fois sortir un truc horrible qui a ni queue ni tête. En gros, ce que les bdphiles appellent de la BD poubelle ou encore la BD commerciale. C’est donc très prudemment que je me suis lancé dans la lecture de ce Tome de Kaamelott et je ne suis franchement pas déçu. La chose est donc possible alors messieurs Caméra café, Les Annonces en BD, Les Aventures de Bigard et compagnie prenez en de la graine. Et sachez qu’on ne s’improvise pas scénariste comme ça du jour au lendemain, la Bd a ses codes et ses règles, mêmes si ceux-ci sont flexibles, les ignorer est complètement suicidaire. Tout cela, Astier, le créateur de l’univers de Kaamelott, l’a bien compris et s’en est très bien sorti. On retrouve exactement le même esprit que celui de la série télé. Les dialogues sonnent juste et quand on connaît la sitcom, on entend résonner la voix des acteurs dans sa tête lors de la lecture. Astier ne tombe pas dans le piège de nous faire une BD à gag en une page mais nous conte une histoire complète et inédite (je ne dénigre pas les strips mais c’est un exercice compliqué dans lequel il n’est pas toujours évident de se renouveler). La bande dessinée apporte une dimension supplémentaire à l’univers de Kaamelott car même si la série télé est composée d’une bonne dose de fantastique, elle est limitée par son budget, alors que sur le papier une armée de mort vivant ou un monstre géant, ça ne coûte pas plus cher qu’autre chose. C’est pareil pour les décors et donc la mise en scène. Comme je le disais, c’est dans le même esprit qu’à la télé, il ne faut donc pas non plus vous attendre à un truc sérieux, c’est de la déconade qui joue beaucoup sur les anachronismes. Si l’univers vous plaît, laissez-vous tenter par la version papier, je ne pense pas que vous serez déçus. Côté dessin, Dupré fait du bon boulot et c’est très réussi. On reconnaît bien les acteurs, peut être même un peu trop. Car parfois certains visages mériteraient d’être un peu allégé mais c’était le parti pris de départ de bien coller aux personnages TV. Et puis il arrive quand même à leur faire sortir des expressions et des gueules plutôt pas mal. Il oscille entre un style réaliste et semi-réaliste. En tout cas on voit bien que c’est un vrai auteur de BD pas comme sur les séries -que je ne réciterais pas-. Les couleurs informatisées de Bekaert ne sont pas terribles sans pour autant être moches. Tous ça est un peu trop lisse, ça aurait mérité d’être plus rugueux, plus sale à l’image des costumes et des décors de la sitcom. Pour ceux qui aiment le noir et blanc, il y a aussi un joli album collector où le travail de Dupré est bien mieux mis en évidence. J’ai longtemps hésité avant de finalement prendre l’album couleur, mais chez moi, c’est viscéral, je préfère quand c’est colorisé.
Ex Abrupto
Un format et un découpage original pour une œuvre que j’ai pris de plein fouet. Rares sont les bd qui (me) remuent à ce point, un vrai choc, dans le sens positif. C’est beau, graphiquement et scénaristiquement, le dessin torturé, sombre, parfois brut, amène une vraie ambiance qui vous pose là, dans le récit. Pas de dialogue, 2 cases par planches, juste des expressions, des mouvements, des paysages et le trait de Larcenet. J’avais peur d’être dérouté et de ne pas réussir à m’immerger dans cette bd, j’étais dedans au bout de 3 planches. L’histoire est magnifique et les thèmes abordés chers à Larcenet le sont habilement. On frôle parfois le cliché mais le contexte, le dessin, l’ambiance créée nous y mettent aux antipodes. C’est parfois sombre (très sombre) mais les passages d’espoir et de bonheur n’en sont que plus communicatifs et exacerbés. C’est parfois chimérique, ça n'en rend que plus percutant les passages qui nous ramènent au « réel ». Comme Hervé, j’y ai rattaché des références ciné tel que Chaplin ou Capra par leurs approches angoissé de tout ce qui fait une vie... tout en la sublimant. A mon avis, on est hermétique à cette bd ou on y plonge sans retenue, mais il faut essayer. Car elle est extraordinaire.
Songes
Cet album m'a plu dés que je l'ai vu, je ne savais rien de son contenu. Sa couverture de forme classique et d'aspect très charmeur m'a tout de suite séduit. Après avoir regardé quelques pages j'étais définitivement convaincu. Je me trouvais dans la librairie depuis à peine trois minutes et je savais déjà que quoi qu'il arrive, j'en sortirai avec ce livre. J'adore ce genre de premier contact avec une BD, un moment rare et privilégié, un coup de coeur, un vrai. Quel genre de moment de lecture allait donc m'offrir ce bouquin? Un bon moment sans conteste, un moment agréable et frustrant car très vite passé. L'album brasse tellement de genres qu'il est impossible de définir à la lecture de ce seul tome, quel est celui qui prédomine. Un tout petit peu de fantastique, un soupçon de science-fiction passéiste et beaucoup d'aventures trépidantes, fortement imprégnées d'un piquant érotisme des plus plaisants. L'histoire se met tout juste en place dans ce premier tome, Coraline, malgré ses cinquante cinq pages. L'intrigue dévoile tout de même quelques pistes, cela s'annonce original et ambitieux, la narration se déroule sans heurts ni brusquerie, c'est agréable à lire. L'univers est extraordinaire, son originalité vient de son ambiance à la fois sophistiquée et rococo à souhait. Ce premier tome est bon, surtout dans sa dernière partie, l'histoire transporte et fait voyager, je n'en dirai rien de plus pour n'en rien gâcher. Les dessins... Les dessins de Terry Dodson sont extraordinaires, il y a un petit côté Frank Cho chez Dodson... mais malgré le respect que je porte à Frank Cho, au vu des planches de cet album, je ne peux que dire que les dessins de Dodson sont largement meilleurs à mes yeux. Le trait est simple et beau, les dessins de Dodson apportent tout simplement énormément de classe à l'ensemble. Quel talent dans la représentation! Les objets, les machines, les décors... En plus d'être original, c'est magnifique. Mais le point fort de la partie graphique est Coraline! Coraline une femme dessinée de façon absolument extraordinaire, tout bonnement splendide. Dodson nous en fait profiter de Coraline, et c'est tant mieux, belle, n'exprimant aucune vulgarité même dans la plus incongrue des postures, Coraline est le soleil de cette BD. Quelle beauté! Croyez-moi, l'animal qui sommeille en chaque homme lecteur de cette BD, va faire rudement sentir sa présence en cours de lecture. J'ai aimé ce premier opus, une bonne petite surprise, il me semble que l'histoire possède potentiellement de quoi être grande. Je reste quand même réservé sur ma note, car beaucoup de points restent à éclaircir. Vivement le tome deux, qui j'espère confirmera tout le bien que je pense de Songes. JJJ
Larme Ultime
Nagasaki et Hiroshima sont des plaies béantes dans le coeur des japonais. L'auteur présente ici un plaidoyer anti-atomique en partant d'une question simple : Qu'arrivera-t-il à l'humanité, le jour où l'arme nucléaire perdra son effet de dissuasion ? La réponse de l'auteur est, vous l'aurez compris, pour le moins pessimiste. La présentation de ces arguments est pour le moins imagée puisque l'oeuvre est amenée comme un shojo manga dramatique où l'héroïne ne peut vivre pleinement son amour d'adolescente parce qu'elle est "l'arme ultime", une arme capable de rayer une ville de la surface du globe en quelques secondes. Oui mais voilà, Chise est une fille et elle ne fait donc pas peur... jusqu'à ce qu'il soit trop tard... Ce manga ressemble bien vite plus à "full metal jacket" de Kubrick qu'à Love Hina. Le dessin m'a déplu, c'est moche, minimaliste et vide. Nous avons des pages entières toutes blanches ou noires... Car l'objectif de l'auteur est de faire réfléchir plus que de montrer. De même, les questions incessantes des protagonistes montrent un malaise et tentent d'amener le lecteur à s'interroger. Mais tout cela ne plaira pas à tout le monde, répétitivité et pessimisme sont de rigueur. L'héroïne perpétuellement larmoyante est assez agaçante (encore plus en DVD car il y a le son en plus !), presque une parodie d'héroïne de shojo. Mais l'ensemble, plutôt réussi, montre bien le malheur des gens dépassés par les événements et solidaires dans l'immobilisme. L'auteur n'a aucune complaisance avec les autorités et la nature humaine. Malgré pas mal de défauts de forme, j'ai beaucoup aimé cette oeuvre, ses propos et ces personnages. Ayant vu la série en DVD également, je vous conseille vivement cette dernière, qui reprend la totalité des 7 manga sans omission ni déformation de l'histoire mais avec une réalisation exceptionnelle (16/9, son 5.1, animation magnifique) qui tranche avec le minimalisme des manga.
Rex Mundi
La série est classée comme policier thriller, mais il s'agirait plutôt d'une uchronie. On part ici de l'hypothèse que la magie existe et que la séparation de l'église et de l'Etat n'a pas eu lieu. L'histoire se déroule dans les années 30. Ce qui est vraiment réussi dans cette fiction, c'est le background ; les personnages et la situation géopolitique semblent à la fois appartenir à deux époques : celle de la première croisade et celle du début du XXème siècle. Le volet magie est aussi très bien exploité, les auteurs n'en font pas trop et préservent bien le coté plausible. L'enquête aussi est traitée avec beaucoup de soin, mélangeant la recherche d'indices et les scènes d'action. Le dessin, bien que très typé comics, ce qui n'est pas vraiment mon dada, reste très agréable et original par certains côtés. Cerise sur le gâteau, un petit recueil de journaux "d'époque" en fin de tome, nous apporte quelques éclaircissements sur ce monde singulier, ainsi qu'une touche ambiance supplémentaire. Vous l'aurez compris, si la suite reste de ce niveau, c'est la note maximale qui se prépare. le 08/11/2010: enfin une suite aux enquêtes du Dr Saunière. On ne l'espérait plus après 5 ans d'attente! Je ne bouderais donc pas mon plaisir et conseillerais aux lecteurs potentiels de se lancer dans la lecture, la série devrait aboutir. Enfin, espérons...
Mamette
Avis pour le tome1 « Anges et pigeons » Composée d’histoires courtes mettant en scène une mamie très sympathique, la nouvelle série « Mamette » est à mon avis une des plus belles BD de l’année 2006. Nob était un auteur inconnu pour moi, il a pourtant réalisé une autre série chez Glénat intitulée Bogzzz (non lue à ce jour). Apparemment, il s’est beaucoup inspiré de Titeuf pour la mise en page et le traitement colorisé de sa série, impression confirmée par la présence du logo de « Tchô ! Le magazine » au 4ème plat du livre. J’ai adoré le dessin de Nob. C’est devenu (presque) une maladie pour moi de feuilleter les pages de l’album régulièrement rien que pour admirer la beauté des planches. Je me demande à chaque fois comment il arrive à ce résultat en n’utilisant que de la gouache (probablement retouché par la suite par ordinateur sinon il devient carrément, à ma connaissance, le meilleur coloriste du monde !). Le trait de l’auteur n’est pas en reste : les personnages sont très expressifs et les décors fourmillent de nombreux détails. Le découpage m’est apparu excellent. En fait, seul le format m’est apparu trop réduit pour ce type de BD étant donné la petitesse des cases et l’utilisation de 4 bandes difficilement adaptables au format 18x24 cm. J’espère vivement à l’avenir que l’éditeur aura l’excellente idée de commercialiser une version agrandie de cette nouvelle série pour qu’on puisse admirer davantage le formidable travail graphique de Nob ! Le personnage central de la série est une anti-mamie Danielle (film mettant en scène une grand-mère fort antipathique) en puissance ! Elle semble animée d’une jeunesse de l’esprit extraordinaire et d’une joie de vivre très communicative. Pour moi, Mamette est une personne âgée très attachante et qui pourrait devenir rapidement un héros phare des éditions Glénat. J’ai également apprécié la présence de nombreux personnages secondaires comme le discret monsieur Bruneau, l’abonnée à la médecine du nom de madame Vidal, le gamin turbulent, les amies de Mamette dont les noms m’échappent et… j’en passe ! Le livre comporte des récits courts mais qui se suivent très bien chronologiquement, à tel point qu’arriver à la fin de l’album, j’ai eu l’impression de lire un album complet. La plupart des histoires sont humoristiques avec une chute parfois très surprenante, je me suis plié en deux pour le récit se passant au zoo par exemple. J’ai également ressenti beaucoup de tendresse dans certaines séquences comme celles se situant dans le cimetière. Pour moi, « Mamette » est la BD coup de cœur de l’année 2006. C’est un album plein de tendresse sur les personnes âgées dans lequel on ne s’ennuie à aucun moment. A découvrir d’urgence ! Note finale : 4,5/5
Les Cinq Conteurs de Bagdad
J’avoue que sans ce titre, je pense que je n’aurai jamais feuilleté ce livre. En effet, le nom de cette BD me rappelle beaucoup les aventures des « une et mille nuits » de ma jeunesse que j’apprécie tant. Alors en le feuilletant, je m’attendais à revoir des scènes où les héros s’affrontent sur des tapis volants ou un génie sortant d’une lampe magique… mais rien de tout cela dans « les cinq conteurs de Bagdad ». Et pourtant, malgré l’absence de ces séquences, j’ai été charmé par cette histoire. L'album met en scène 5 personnages qui s'ignorent plus ou moins et qui vont s'affronter sur un concours de contes (ça, je crois que vous l'avez déjà deviné...). Mais un jeune homme, fils du calife de Bagdad, va rencontrer ces conteurs qui figurent comme grands favoris de l'épreuve, il va leur proposer en échange de pécules de se réunir pour voyager afin de raconter à la fin du périple ce qu'ils ont vécu chacun à leur façon. Ce scénario a l'air classique comme ça, c'était sans compter sur la grande originalité des petits récits racontés par les différents personnages que vont rencontrer les conteurs lors du voyage. De plus, les principaux protagonistes se révèlent très attachants et ont chacun leur propre personnalité : du gentil garçonnet jusqu'à l'inquiétant vieillard en passant par une femme au caractère trempé. Bref, même si le récit ne comporte pas des scènes issues des « mille et une nuits », l’album est suffisamment féerique, aventureux, plein d’humours et poétique pour nous captiver jusqu’au bout. De plus, les dialogues jonglant avec l’ironie et la philosophie sont un vrai régal. Le dessin de Duchazeau n’est pas vraiment un style que j’aime énormément, il a le mérite d’être assez personnel. La mise en couleurs est adaptée au récit, elle reproduit bien les ambiances. Ce one-shot figure, à mon avis, comme l’un des plus beaux contes de cette année. Le récit est original, captivant, drôle et intelligent grâce à ses dialogues savoureux. L’histoire se situe dans un univers riche et énigmatique qui –je suis sûr- me passionnera de nouveau lors de la relecture. A découvrir !