Avis pour le tome 7 « Au nom du père »
En moins de 7 tomes, « Le scorpion » est devenu incontestablement un classique de la BD franco-belge. A mon avis, ceci est devenu possible grâce au scénario accrocheur de Desberg et surtout grâce au magnifique dessin de Marini.
L’histoire se déroule au XVIIIème siècle à Rome, elle met en scène le combat d’un jeune homme libertin dit « le scorpion » pour déchoir le cardinal Trébaldi qui vient d’être élu comme pape. Le scénario est assez captivant même si on peut regretter certains raccourcis lors de la résolution des énigmes, un héros tombeur qui s’en sort toujours et une intrigue qui a tendance à traîner en longueur. D’après le sticker, le 7ème tome inaugure un nouveau cycle basé sur la recherche des origines du « scorpion » et (toujours et encore…) sur sa confrontation avec Trébaldi. Après lecture, ce n’est pas vraiment le cas : l’album m’est apparu comme une suite logique du premier cycle dont le dénouement au 6ème tome avait laissé sans réponse certains mystères.
Et pourtant, il est dommage de laisser tomber cette série suite à ces invraisemblances car l’histoire est fort distrayante et figure, à mon avis, parmi les meilleures BD de capes et d’épées que j’ai pu lire jusqu’à maintenant.
J’ai peur de ne pas avoir assez de recul pour juger le dessin de Marini. Il est, à mon avis, l’un des meilleurs dessinateurs de la BD franco-belge. Ses cadrages sont impressionnants car très cinématographiques. Ses couleurs directes sont incroyables de beautés avec cette utilisation de tons chauds mélangés à des tons froids. Avec Enrico Marini, je suis toujours sûr de me retrouver face à de supers dessins et qui correspondent exactement à mon panthéon du graphisme. De plus, je suis bluffé par la rapidité de parution de ses albums qui mettent moins d’un an pour paraître sans que le dessin en soit pâti, à comparer avec Juanjo Guarnido (dessinateur que j’apprécie beaucoup aussi) qui réalise un album tous les 2-3 ans !
Malgré une intrigue qui a tendance à traîner en longueur, « Le scorpion » est, à mon avis, une série de capes et d’épées incontournable. Avec cette série, je suis pratiquement sûr de passer un bon moment distrayant de lecture à chaque parution d’un nouveau tome… d’autant que j’adore le dessin de Marini !
Note finale : 4/5
J’ai feuilleté cette BD sans avoir lu son descriptif ni les avis des bédéphiles… ce qui a pour conséquence que j’ai fini ma lecture abasourdi par cette version de l’affaire Landru au point de me dire qu’il faudra que je fasse moi-même des recherches pour en connaître le vrai et le faux !
Je m’explique : Chabouté à travers sa BD donne une version totalement inédite de la vie de Henri Désiré Landru, l’un des plus grands meurtriers de l’histoire de France. Franchement, il y a de quoi être déconcerté par cette interprétation de Chabouté !
Le seul et l’unique conseil que je peux vous donner avant d’aborder la lecture de cet album est de NE PAS LIRE LE DESCRIPTIF ET LES AVIS trop « spoilés » des autres lecteurs !... au risque de perdre une partie des surprises de ce scénario.
N’empêche que j’ai vachement envie de relire cette BD d’autant plus que le noir et blanc de Chabouté est somptueux et sied à merveille à cette époque ayant pour cadre la première guerre mondiale et son après.
Le découpage est exempt de reproche, il participe beaucoup à la facilité de lecture que j’ai pu ressentir d’autant plus que le scénario est diaboliquement captivant et… réaliste !
« Henri Désiré Landru » est un des albums que j’ai le plus apprécié cette année. Le scénario est vraiment passionnant malgré tout ce que je « croyais » connaître de cette affaire. Le dessin de Chabouté est magnifique, son découpage parfait contribue beaucoup au plaisir de lecture que j’ai pu ressentir. A découvrir d’urgence !
Je n’ai pas toujours été fan de Rabaté, mais cet album m’a beaucoup amusé.
Le thème est vraiment original. On s’attache à ce petit vieux qui « découvre la vie » de manière tardive. La partie dans la communauté baba est hilarante. Comme le dit le sous-titre c'est sex, drugs and rock'n'roll.
Le sujet : la vie sexuelle des personnes âgées aurait pu rebuter, il n’en est rien. C’est drôle, attendrissant, voire émouvant par moment. Les couleurs sont assez chaleureuses et accentuent le bien-être que l’on peut avoir en lisant cet album. Les éditions Futuropolis nous ont quand même gratifiés de quelques-uns des meilleurs albums de l'année.
Alors, un bon conseil : courez l'acheter, vous ne serez pas déçu.
À l'heure de cette critique, le premier tome n'est pas encore sorti (on en est à J-7). Mais les scantrad furent accessibles de nombreux mois (années) avant la signature du contrat par Tonkam. Donc, je l'ai lu, relu, et je l'achèterai avec des vraies pages.
L'histoire est presque la même que celle que l'on connaît par le dessin animé, mais en encore plus triste, et encore plus tendancieuse. Le dessin est comme toujours avec cette auteur magnifique, et la trame très prenante. C'est bien évidemment dramatique, mais particulièrement prenant et sensible.
Bref, une BD exemplaire dans sa narration et son dessin. Et il n'y a pas besoin une femme ou d'être hyper sensible pour en apprécier ses qualités.
Trait très appuyé retranscrivant très bien l'ambiance de ce manga ! Priest est un seinen très sombre où le héros est une âme torturée, usée, qui ne demande qu'à s'apaiser...
Scénario qui explose à partir du tome 2-3 avec le passé de ce prêtre qui nous laisse sans voix. Ambiance sombre, sanglante...
L'auteur maîtrise son sujet, et on est de plus en plus intrigué au fil des tomes par ce passé tragique de Ivan.
Priest, à lire, presque une référence.
Triste de voir des personnes critiquer une telle oeuvre après avoir lu le tome 1 ou 2 (on en est au 31)... Le scénar est magnifique et commence bien entendu après quelques tomes, à savoir le 3 qui nous plonge dans le passé du héros...
Bon c'est une référence, ce n'est pas pour rien, je ne vais pas spoiler ce manga... Mais il est culte dans l'univers seinen heroic fantasy, ambiance sombre, héros "anti-héros", violent, scénario impeccablement bien ficelé, style graphique magnifique...
Evidemment les premiers sont sortis en 1989. Dès le 3eme tome, on voit les traits très prononcés de l'auteur, avec des pics de perfection dans les tomes suivants... Bref, à posséder, à lire et à relire.
Je suis tombé par hasard sur ce préquel de la série Le Vagabond des Limbes, spin-off dont j’ignorais totalement l’existence (et totalement méconnu). Cet album est centré sur la jeunesse Musky, le compagnon androgyne d’Axle. Déjà au départ, dans la série originelle, ce personnage avait quelque chose de génial… Mais ici, la thématique de l’être qui refuse de grandir, du temps qui passe et du passage à l’âge adulte est traitée avec beaucoup de doigté… et quand, dans la deuxième partie de l’album, la petite Murky rencontre ces indigènes qui vivent avec un enfant dans le ventre (celui qu’ils ont été), on approche de la métaphore géniale. C’est un début de série parallèle qui atteint le même niveau que les meilleurs tomes de la série originelle, avec ceci un plus que le dessin de Gimenez est magnifique et qu’on peut même le trouver plus réussi que celui de Ribera.
A la fin de ce premier tome, qui est une histoire complète, un deuxième était annoncé, qui n’a jamais vu le jour, les éditions Vaisseau d’argent ayant fermés leurs portes. Pour rappel, cette petite maison d’édition créée en 1988 par Ribera et Godard s’est plantée en 1991… Dargaud a repris la série du Vagabond des limbes mais pas cet album, pourtant magnifique. Si vous le trouvez, sautez dessus, il est parfaitement recommandable même si vous ne connaissez pas Le vagabond des limbes (hautement recommandable également, et lui, toujours disponible).
Il est à souhaiter que cet album fasse au jour partie de l'intégrale du Vagabond des limbes toujours en cours de parution chez Dargaud. Ce serait vraiment chouette et cela permettrait à beaucoup de pouvoir lire ce petit bijou quasi introuvable.
Terry ?... Une solide et grande série. Une vraie !...
Sa "vie" débute sous la forme de strips quotidiens, dans le Chicago Tribune et le New-York News Syndicate du 22 Octobre 1934. Il y termine sa carrière le 25 Février 1973.
Quasi 40 ans au service d'un patriotisme "grand comme ça" ; un peu exacerbant -parfois- pour le lecteur européen dont je suis.
N'empêche ! J'ai vraiment apprécié -au travers de mes collections d'hebdos d'avant-guerre- cette véritable fresque qui rend hommage à l'héroïsme, l'esprit d'aventure, le courage et la sagacité de cet "enfant de l'oncle Sam".
Les scénarios ?... Riches en rebondissement, aux intrigues solides, mais qui mettent également l'accent sur la psychologie des personnages (hé oui, ces "guerriers" se posent aussi des questions existentielles !).
Le graphisme ?... Rhââââ... lovely !... Un excellent mélange d'aplats en noir et blanc que Caniff fait "jouer" dans des mises en pages éclatantes, spectaculaires souvent. Chaque planche pourrait faire partie d'un story-board de film, avec ses cadrages, ses "éclairages", son style de découpage...
En France ?...
La série va paraître dans divers hebdos dont "L'As", "L'Aventureux", "Donald", etc...
Les albums ?...
Curieusement, ils seront édités fort tardivement en langue française. 12 au total :
Chez Slatkine : 4 cartonnés, de 1980 à 1982, relatifs aux années 1934 à 1937 ; mais dans le désordre (!).
Chez Futuropolis (Copyright) : 6 cartonnés, de 1985 à 1989, pour des histoires parues entre 1936 et 1938 (numérotés 1 à 6).
Chez Zenda : 2 volumes qui forment une sorte d'intégrale des années 1934 à 1936.
In fine : Terry et les pirates ?... Une très bonne série, menée tambour battant par un tout grand auteur américain ; lequel, d'ailleurs, inspirera directement Hugo Pratt et Victor Hubinon (Buck Danny).
Un vrai coup de coeur (et je n'en mets pas beaucoup). A (re)découvrir. Vite !...
Aprés Une Aventure de Jeanne Picquigny, une série délicieusement exotique, magnifiant l'Afrique et ses grands espaces, nous arrive "Lily Love Peacock", nouvelle oeuvre de Fred Bernard.
Lily est la petite fille de Jeanne, mais elle ne connaît guère plus que le nom de son aventurière de grand-mère.
S’il n'est pas absolument nécessaire de connaître les aventures de Jeanne pour apprécier pleinement celles de Lily, c'est pourtant un petit plus, je conseille au lecteur de garder cela à l'esprit.
Lily ressemble beaucoup à Jeanne, sans pour autant être son simple simulacre, Lily est une fille simple, frondeuse et aventurière, qui puise sa force de ses racines africaines.
Si Lily Love Peacock est une aventure se déroulant dans un cadre urbain, Fred Bernard n'oublie pas pour autant de donner une place d'importance à l'Afrique. Tant mieux, l'auteur la décrit et la représente si bien que la dimension de cette histoire s'en trouve transcendée.
Lily Love Peacock est en premier plan une histoire d'amitié, une amitié forte, parfois ambiguë entre Lily et Rubis. Deux filles passionnantes, parfaitement complémentaires, deux personnages que l'on peut qualifier d'héroïnes sans se poser de questions. Deux filles que je décrirai presque comme étant "viriles" par certains aspects et tendres à la fois, deux filles à la psychologie fouillée que l'on se plait à suivre dans cette aventure.
Et c'est bien de cela qu'il s'agit ici, d'aventures de toutes sortes, ce livre dépasse largement le cadre du simple roman graphique.
Et il n'y a pas que Lily et Rubis, il y a Lily et ses amants, Lily et sa carrière, Lily et son père, Lily et sa fascinante famille... et, je l'ai dit précédemment, Lily et l'Afrique... Parler de tous les aspects de cet album relève de l'impossible, sa richesse est aussi admirable qu'impressionnante.
Le récit est entrecoupé de poèmes de Lily, ses textes, ses chansons, ses réflexions, qui sont de vrais bijoux à lire.
Lily Love Peacock est dans la lignée des aventures de Jeanne mais bien plus foisonnant, cette oeuvre est plus profonde, nous transporte bien plus loin.
Les dessins de Fred Bernard sont à l'image de son style narratifs, ils ont de la personnalité. Capable d'offrir des cases simples et épurées alternant sans que cela ne choque avec d'autres plus riches et fouillées, il se dégage du dessin de Fred Bernard, ce petit côté enchanteur qui dépasse bien vite l'aspect brouillon que l'on peut ressentir au premier abord.
J'ai adoré ce livre, je le recommande chaudement, à mes yeux, un des tous meilleurs titres de la collection Ecritures.
JJJ
Le Bal est une série divisée en 4 actes gravitant autour du vampirisme. Elle est publiée dans la collection "Libre Court" des Temporalistes réunis. Cette collection, à l’image du label "Comix" des éditions Le Cycliste, a été créée dans le but de permettre à de jeunes auteurs de faire leurs premiers pas.
Cette série est une belle surprise graphique ! Le trait élégant et posé de Jérôme Gantelet dépeint un univers riche et onirique : celui de la nuit. On peut y déceler des influences diverses : un peu de Boiscommun (pour les décors) et un mélange de Griffo et d’Yslaire pour les personnages (féminins surtout) et de Breccia (pour le vampire). Mais le récit n’est pas en reste. On sent que c’est un projet qui a été lentement mûri avant d’être couché sur papier. Le résultat ? Un récit cohérent et amené avec une certaine intelligence. De plus, cette série bénéficie d’une composition théâtrale, tant dans son découpage (en actes) que dans sa trame narrative. Cette chasse au vampire est l’occasion pour l’auteur de confronter des idéologies (paranormal et chrétienté) et de titiller les limites de la folie. Il entame aussi une réflexion intéressante sur Nospheratu qui a du mal à assumer son statut de vampire.
Bref, voici vraiment une belle série. A noter que l’éditeur propose la série entière (frais de port compris) pour 20€ (c'est par ici que ça se passe). Une raison de plus pour la découvrir !
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Le Scorpion
Avis pour le tome 7 « Au nom du père » En moins de 7 tomes, « Le scorpion » est devenu incontestablement un classique de la BD franco-belge. A mon avis, ceci est devenu possible grâce au scénario accrocheur de Desberg et surtout grâce au magnifique dessin de Marini. L’histoire se déroule au XVIIIème siècle à Rome, elle met en scène le combat d’un jeune homme libertin dit « le scorpion » pour déchoir le cardinal Trébaldi qui vient d’être élu comme pape. Le scénario est assez captivant même si on peut regretter certains raccourcis lors de la résolution des énigmes, un héros tombeur qui s’en sort toujours et une intrigue qui a tendance à traîner en longueur. D’après le sticker, le 7ème tome inaugure un nouveau cycle basé sur la recherche des origines du « scorpion » et (toujours et encore…) sur sa confrontation avec Trébaldi. Après lecture, ce n’est pas vraiment le cas : l’album m’est apparu comme une suite logique du premier cycle dont le dénouement au 6ème tome avait laissé sans réponse certains mystères. Et pourtant, il est dommage de laisser tomber cette série suite à ces invraisemblances car l’histoire est fort distrayante et figure, à mon avis, parmi les meilleures BD de capes et d’épées que j’ai pu lire jusqu’à maintenant. J’ai peur de ne pas avoir assez de recul pour juger le dessin de Marini. Il est, à mon avis, l’un des meilleurs dessinateurs de la BD franco-belge. Ses cadrages sont impressionnants car très cinématographiques. Ses couleurs directes sont incroyables de beautés avec cette utilisation de tons chauds mélangés à des tons froids. Avec Enrico Marini, je suis toujours sûr de me retrouver face à de supers dessins et qui correspondent exactement à mon panthéon du graphisme. De plus, je suis bluffé par la rapidité de parution de ses albums qui mettent moins d’un an pour paraître sans que le dessin en soit pâti, à comparer avec Juanjo Guarnido (dessinateur que j’apprécie beaucoup aussi) qui réalise un album tous les 2-3 ans ! Malgré une intrigue qui a tendance à traîner en longueur, « Le scorpion » est, à mon avis, une série de capes et d’épées incontournable. Avec cette série, je suis pratiquement sûr de passer un bon moment distrayant de lecture à chaque parution d’un nouveau tome… d’autant que j’adore le dessin de Marini ! Note finale : 4/5
Henri Désiré Landru
J’ai feuilleté cette BD sans avoir lu son descriptif ni les avis des bédéphiles… ce qui a pour conséquence que j’ai fini ma lecture abasourdi par cette version de l’affaire Landru au point de me dire qu’il faudra que je fasse moi-même des recherches pour en connaître le vrai et le faux ! Je m’explique : Chabouté à travers sa BD donne une version totalement inédite de la vie de Henri Désiré Landru, l’un des plus grands meurtriers de l’histoire de France. Franchement, il y a de quoi être déconcerté par cette interprétation de Chabouté ! Le seul et l’unique conseil que je peux vous donner avant d’aborder la lecture de cet album est de NE PAS LIRE LE DESCRIPTIF ET LES AVIS trop « spoilés » des autres lecteurs !... au risque de perdre une partie des surprises de ce scénario. N’empêche que j’ai vachement envie de relire cette BD d’autant plus que le noir et blanc de Chabouté est somptueux et sied à merveille à cette époque ayant pour cadre la première guerre mondiale et son après. Le découpage est exempt de reproche, il participe beaucoup à la facilité de lecture que j’ai pu ressentir d’autant plus que le scénario est diaboliquement captivant et… réaliste ! « Henri Désiré Landru » est un des albums que j’ai le plus apprécié cette année. Le scénario est vraiment passionnant malgré tout ce que je « croyais » connaître de cette affaire. Le dessin de Chabouté est magnifique, son découpage parfait contribue beaucoup au plaisir de lecture que j’ai pu ressentir. A découvrir d’urgence !
Les Petits Ruisseaux
Je n’ai pas toujours été fan de Rabaté, mais cet album m’a beaucoup amusé. Le thème est vraiment original. On s’attache à ce petit vieux qui « découvre la vie » de manière tardive. La partie dans la communauté baba est hilarante. Comme le dit le sous-titre c'est sex, drugs and rock'n'roll. Le sujet : la vie sexuelle des personnes âgées aurait pu rebuter, il n’en est rien. C’est drôle, attendrissant, voire émouvant par moment. Les couleurs sont assez chaleureuses et accentuent le bien-être que l’on peut avoir en lisant cet album. Les éditions Futuropolis nous ont quand même gratifiés de quelques-uns des meilleurs albums de l'année. Alors, un bon conseil : courez l'acheter, vous ne serez pas déçu.
Georgie
À l'heure de cette critique, le premier tome n'est pas encore sorti (on en est à J-7). Mais les scantrad furent accessibles de nombreux mois (années) avant la signature du contrat par Tonkam. Donc, je l'ai lu, relu, et je l'achèterai avec des vraies pages. L'histoire est presque la même que celle que l'on connaît par le dessin animé, mais en encore plus triste, et encore plus tendancieuse. Le dessin est comme toujours avec cette auteur magnifique, et la trame très prenante. C'est bien évidemment dramatique, mais particulièrement prenant et sensible. Bref, une BD exemplaire dans sa narration et son dessin. Et il n'y a pas besoin une femme ou d'être hyper sensible pour en apprécier ses qualités.
Priest
Trait très appuyé retranscrivant très bien l'ambiance de ce manga ! Priest est un seinen très sombre où le héros est une âme torturée, usée, qui ne demande qu'à s'apaiser... Scénario qui explose à partir du tome 2-3 avec le passé de ce prêtre qui nous laisse sans voix. Ambiance sombre, sanglante... L'auteur maîtrise son sujet, et on est de plus en plus intrigué au fil des tomes par ce passé tragique de Ivan. Priest, à lire, presque une référence.
Berserk
Triste de voir des personnes critiquer une telle oeuvre après avoir lu le tome 1 ou 2 (on en est au 31)... Le scénar est magnifique et commence bien entendu après quelques tomes, à savoir le 3 qui nous plonge dans le passé du héros... Bon c'est une référence, ce n'est pas pour rien, je ne vais pas spoiler ce manga... Mais il est culte dans l'univers seinen heroic fantasy, ambiance sombre, héros "anti-héros", violent, scénario impeccablement bien ficelé, style graphique magnifique... Evidemment les premiers sont sortis en 1989. Dès le 3eme tome, on voit les traits très prononcés de l'auteur, avec des pics de perfection dans les tomes suivants... Bref, à posséder, à lire et à relire.
Une enfance éternelle
Je suis tombé par hasard sur ce préquel de la série Le Vagabond des Limbes, spin-off dont j’ignorais totalement l’existence (et totalement méconnu). Cet album est centré sur la jeunesse Musky, le compagnon androgyne d’Axle. Déjà au départ, dans la série originelle, ce personnage avait quelque chose de génial… Mais ici, la thématique de l’être qui refuse de grandir, du temps qui passe et du passage à l’âge adulte est traitée avec beaucoup de doigté… et quand, dans la deuxième partie de l’album, la petite Murky rencontre ces indigènes qui vivent avec un enfant dans le ventre (celui qu’ils ont été), on approche de la métaphore géniale. C’est un début de série parallèle qui atteint le même niveau que les meilleurs tomes de la série originelle, avec ceci un plus que le dessin de Gimenez est magnifique et qu’on peut même le trouver plus réussi que celui de Ribera. A la fin de ce premier tome, qui est une histoire complète, un deuxième était annoncé, qui n’a jamais vu le jour, les éditions Vaisseau d’argent ayant fermés leurs portes. Pour rappel, cette petite maison d’édition créée en 1988 par Ribera et Godard s’est plantée en 1991… Dargaud a repris la série du Vagabond des limbes mais pas cet album, pourtant magnifique. Si vous le trouvez, sautez dessus, il est parfaitement recommandable même si vous ne connaissez pas Le vagabond des limbes (hautement recommandable également, et lui, toujours disponible). Il est à souhaiter que cet album fasse au jour partie de l'intégrale du Vagabond des limbes toujours en cours de parution chez Dargaud. Ce serait vraiment chouette et cela permettrait à beaucoup de pouvoir lire ce petit bijou quasi introuvable.
Terry et les pirates
Terry ?... Une solide et grande série. Une vraie !... Sa "vie" débute sous la forme de strips quotidiens, dans le Chicago Tribune et le New-York News Syndicate du 22 Octobre 1934. Il y termine sa carrière le 25 Février 1973. Quasi 40 ans au service d'un patriotisme "grand comme ça" ; un peu exacerbant -parfois- pour le lecteur européen dont je suis. N'empêche ! J'ai vraiment apprécié -au travers de mes collections d'hebdos d'avant-guerre- cette véritable fresque qui rend hommage à l'héroïsme, l'esprit d'aventure, le courage et la sagacité de cet "enfant de l'oncle Sam". Les scénarios ?... Riches en rebondissement, aux intrigues solides, mais qui mettent également l'accent sur la psychologie des personnages (hé oui, ces "guerriers" se posent aussi des questions existentielles !). Le graphisme ?... Rhââââ... lovely !... Un excellent mélange d'aplats en noir et blanc que Caniff fait "jouer" dans des mises en pages éclatantes, spectaculaires souvent. Chaque planche pourrait faire partie d'un story-board de film, avec ses cadrages, ses "éclairages", son style de découpage... En France ?... La série va paraître dans divers hebdos dont "L'As", "L'Aventureux", "Donald", etc... Les albums ?... Curieusement, ils seront édités fort tardivement en langue française. 12 au total : Chez Slatkine : 4 cartonnés, de 1980 à 1982, relatifs aux années 1934 à 1937 ; mais dans le désordre (!). Chez Futuropolis (Copyright) : 6 cartonnés, de 1985 à 1989, pour des histoires parues entre 1936 et 1938 (numérotés 1 à 6). Chez Zenda : 2 volumes qui forment une sorte d'intégrale des années 1934 à 1936. In fine : Terry et les pirates ?... Une très bonne série, menée tambour battant par un tout grand auteur américain ; lequel, d'ailleurs, inspirera directement Hugo Pratt et Victor Hubinon (Buck Danny). Un vrai coup de coeur (et je n'en mets pas beaucoup). A (re)découvrir. Vite !...
Lily Love Peacock
Aprés Une Aventure de Jeanne Picquigny, une série délicieusement exotique, magnifiant l'Afrique et ses grands espaces, nous arrive "Lily Love Peacock", nouvelle oeuvre de Fred Bernard. Lily est la petite fille de Jeanne, mais elle ne connaît guère plus que le nom de son aventurière de grand-mère. S’il n'est pas absolument nécessaire de connaître les aventures de Jeanne pour apprécier pleinement celles de Lily, c'est pourtant un petit plus, je conseille au lecteur de garder cela à l'esprit. Lily ressemble beaucoup à Jeanne, sans pour autant être son simple simulacre, Lily est une fille simple, frondeuse et aventurière, qui puise sa force de ses racines africaines. Si Lily Love Peacock est une aventure se déroulant dans un cadre urbain, Fred Bernard n'oublie pas pour autant de donner une place d'importance à l'Afrique. Tant mieux, l'auteur la décrit et la représente si bien que la dimension de cette histoire s'en trouve transcendée. Lily Love Peacock est en premier plan une histoire d'amitié, une amitié forte, parfois ambiguë entre Lily et Rubis. Deux filles passionnantes, parfaitement complémentaires, deux personnages que l'on peut qualifier d'héroïnes sans se poser de questions. Deux filles que je décrirai presque comme étant "viriles" par certains aspects et tendres à la fois, deux filles à la psychologie fouillée que l'on se plait à suivre dans cette aventure. Et c'est bien de cela qu'il s'agit ici, d'aventures de toutes sortes, ce livre dépasse largement le cadre du simple roman graphique. Et il n'y a pas que Lily et Rubis, il y a Lily et ses amants, Lily et sa carrière, Lily et son père, Lily et sa fascinante famille... et, je l'ai dit précédemment, Lily et l'Afrique... Parler de tous les aspects de cet album relève de l'impossible, sa richesse est aussi admirable qu'impressionnante. Le récit est entrecoupé de poèmes de Lily, ses textes, ses chansons, ses réflexions, qui sont de vrais bijoux à lire. Lily Love Peacock est dans la lignée des aventures de Jeanne mais bien plus foisonnant, cette oeuvre est plus profonde, nous transporte bien plus loin. Les dessins de Fred Bernard sont à l'image de son style narratifs, ils ont de la personnalité. Capable d'offrir des cases simples et épurées alternant sans que cela ne choque avec d'autres plus riches et fouillées, il se dégage du dessin de Fred Bernard, ce petit côté enchanteur qui dépasse bien vite l'aspect brouillon que l'on peut ressentir au premier abord. J'ai adoré ce livre, je le recommande chaudement, à mes yeux, un des tous meilleurs titres de la collection Ecritures. JJJ
Le Bal
Le Bal est une série divisée en 4 actes gravitant autour du vampirisme. Elle est publiée dans la collection "Libre Court" des Temporalistes réunis. Cette collection, à l’image du label "Comix" des éditions Le Cycliste, a été créée dans le but de permettre à de jeunes auteurs de faire leurs premiers pas. Cette série est une belle surprise graphique ! Le trait élégant et posé de Jérôme Gantelet dépeint un univers riche et onirique : celui de la nuit. On peut y déceler des influences diverses : un peu de Boiscommun (pour les décors) et un mélange de Griffo et d’Yslaire pour les personnages (féminins surtout) et de Breccia (pour le vampire). Mais le récit n’est pas en reste. On sent que c’est un projet qui a été lentement mûri avant d’être couché sur papier. Le résultat ? Un récit cohérent et amené avec une certaine intelligence. De plus, cette série bénéficie d’une composition théâtrale, tant dans son découpage (en actes) que dans sa trame narrative. Cette chasse au vampire est l’occasion pour l’auteur de confronter des idéologies (paranormal et chrétienté) et de titiller les limites de la folie. Il entame aussi une réflexion intéressante sur Nospheratu qui a du mal à assumer son statut de vampire. Bref, voici vraiment une belle série. A noter que l’éditeur propose la série entière (frais de port compris) pour 20€ (c'est par ici que ça se passe). Une raison de plus pour la découvrir !