Ma cote réelle : 4,5/5 (et c'est très rare !).
Jerry Spring ?... Une très très grande série western.
On découvre ce cow-boy dans l'hebdo Spirou n° 829 du 4 Mars 1954. Aux commandes : Jijé, un véritable metteur en scène graphique.
C'est vraiment tout bon ! Jijé fait usage d'un trait dynamique, puissant, privilégie les cadrages audacieux (pour l'époque). Nonobstant ce fait, l'ajout de scènes plus "intimistes", d'ambiance plutôt, est une véritable liaison -parfois explicative- entre les scènes d'action qu'elle mettent alors en plus grande valeur. A noter également, une très belle composition de tons suite à la palette de couleurs utilisées.
Jerry -et c'est ce que j'aime en lui- n'est pas un "baroudeur de l'Ouest". Bien qu'il ne dédaigne pas faire le coup de feu, c'est aussi un grand humaniste. Au cours de ses aventures, il défendra les indiens, les Noirs, combattra le Ku-Klux-Klan.
Cette sorte de Don Quichotte (pris dans le sens de redresseur de torts) va -dès sa première histoire- rencontrer Sancho, un mexicain. Et cet excellent duo ainsi formé, d'un "taciturne" et d'un peone rigolard (au début) va sacrément bien marcher ; Sancho apportant la note humoristique à un Jerry qui -il est vrai- déserre peu les dents.
Jerry Spring ?... Un véritable précurseur qui annoncera Blueberry, Durango, Buddy Longway même. Une sorte de "grand frère" à qui Giraud, Blanc-Dumont, Derib et Herman sont un peu redevables.
Divers scénaristes participerons à cette saga, dont Rosy, Goscinny (hé oui !), Lob,Gillain (fils de Jijé).
Saviez-vous que même Giraud (Blueberry) a "travaillé" sur l'album "La route de Coronado" ?..
Après le décès de Jijé (pseudo de Josep Gillain, né le 13 Janvier 1914 et décédé le 20 Juin 1980), Jerry va disparaître pendant 10 ans. Il fera ensuite son retour, dessiné par Franz. Mais la magie a -pour moi- disparu.
Jerry Sping ?... Un tout grand western créé et dessiné par un des maîtres de la bd franco-belge.
Etant arrivé seulement au tomes 8 de Dragon Ball, je m’étais dit que ce manga était marrant : je ne m’étais pas trompé .
Les premières histoires sont vraiment très marrantes, puis vient les parodies de Dragon Ball, alors elles sont pas mal, mais la première et la dernière sont nulles.
Le dessin : pareil que Dragon Ball, par contre l’humour n’est pas pareil, mais il est aussi drôle, voire mieux.
Ce qui m’a fait lire de manga, c’était que c’était une œuvre parodiée par son auteur même.
A lire, fan de Dragon Ball ou pas, ça vous fera passer un bon moment (à quand un deuxième tome.)
(Ce manga fait remonter Akira Toriyama dans mon estime, après le flop de Dr Slump.)
"Bureau des prolongations" quand l’attente devient un calvaire…
A la base, je ne suis pas très fan des bds autobiographiques, des carnets de voyage et, du noir et blanc. A croire que Hureau a sorti cette bd juste pour me prouver qu’il n’y a pas de règle général en art mais du cas par cas, car j’ai beaucoup apprécié cet album.
J’ai acheté ce tome en festival sur un coup de cœur. J’ai tout simplement été séduit par le dessin. Et puis la conférence sur -les carnets de voyage- que l’auteur a donné avec quelques uns des ses confrères m’a convaincu. Et pour ne rien gâcher, j’ai aussi eu droit à une jolie dédicace.
Cette histoire fait suite à son précédent album Palaces, dont on n’est pas du tout obligé d’avoir lu pour comprendre le dénouement. Voyager, est-ce rechercher ce qu’on attend d’un pays ou au contraire se laisser porter par les événements ? Une question obsédante que se pose l’auteur, piégé au Cambodge, après s’être fait voler ses papiers mais aussi et surtout de son précieux carnet de voyage. Tous ses croquis de début de voyage se sont envolés, et cette perte le plonge dans la déprime. De plus pour ne rien arranger, les procédures administratives sont interminables et prolongent ses vacances alors que lui ne rêve que d’une chose : rentrer au pays. C’est dans ce contexte que Simon Hureau nous fait découvrir le Cambodge -un pays chaotique corrompu et pauvre-, ses rencontres, ses péripéties, sa solitude et son attente.
Comme je l’ai déjà dit, j’ai beaucoup aimé le dessin malgré l’absence de couleur. Son trait très épuré et à la fois très détaillé m’a séduit. Sans vouloir faire de comparaison à la va vite, ça me fait penser à du Franquin.
Je suis rentré hier du grand festival BD de St Malo où j'ai découvert Hurlevent. J'ai été scié par le dessin à un tel point que je me suis demandé comment l'auteur avait procédé. Une chance, j'ai pu rencontrer Deleers en dédicaces et surtout découvrir un peu l'envers du décor puisqu'il avait son book sur lui avec une ribambelle de croquis et d'illus en tout genre. J'ai vraiment été halluciné par la précision de son travail. Vivement un nouvel album, qui parait-il sera plus "pictural"...
A travers le personnage de Bud Leroy, cette bd fait découvrir l’univers des bluesmen, ces afro-américains du sud pour qui la musique est plus qu’une échappatoire. Une vie pour la musique, pour témoigner des rudes conditions de vie de cette population longtemps dénigrée par les whitemen. Esclavage puis chômage, exclusion et alcoolisme suintent de ces quelques notes d’accords inspirées du boogie du Conquistador qui hante le bayou. Les crayonnés de Van Linthout dilués au lavis accentuent le côté brut et nostalgique du récit constitué par des flash back d’un homme en fin de vie.
Bref, une lecture qui ne laisse pas indifférent et qui donne envie d’en savoir plus sur le blues, ses origines, ses influences, ses artistes. A découvrir !
Cette bd séduira ceux qui apprécient être plongés dans une atmosphère trouble à tendance surnaturelle, reflet d’un récit aussi sombre que mystérieux à l’image de celui d’un Jack l’éventreur. Ainsi, Clod développe un récit intriguant et amené intelligemment, où l’ambiance prime sur l’action. Les nœuds de l’intrigue se dénouent peu à peu sans rebondissements extravagants, avec Georg Weiss qui finit par élucider la mort étrange du docteur Weiss, son oncle. Les dessins de Frébourg, un peu brouillons mais néanmoins fort bien lisibles, servent le récit à merveille. On peut reconnaître dans son trait diverses influences (Tanquerelle, Supiot, Blain).
Difficile de classer cet album car on y trouve un peu de fantastique, un peu de roman graphique, un peu d'intrigue policière.
Bref, une bd qui captive, interpelle avec une fin ne déçoit pas. A découvrir !
Histoire de rock et d'ados. Sujet au combien surexploité! Et pourtant Gipi s'en tire plutôt bien avec une économie de moyens impressionnante.
Le dessin pour commencer semble bâclé, baveux. Certains coups de crayon, issues d'une première ébauche abandonnée, restent visibles dans la case finale gardée par Gipi. Et pourtant, tout cela retranscrit à merveille les situations. Certaines pleines pages sont d'une simplicité et d'une beauté... de vraies aquarelles.
Enfin l'histoire elle-même ne s'attarde pas sur les clichés. Le mal-être des ados est brièvement abordé. C'est au lecteur, à travers sa propre sensibilité, d'imaginer puis comprendre ces 4 personnages.
Ajouté à tout cela des dialogues justes et une mise en scène vivante.
Par contre, il faut admettre que la BD est fortement imprégnée de rock et de testostérone. Si vous n'avez pas été l'adepte du premier ou si vous n'avez pas été comblé par un père parfait, alors en effet, vous risquez de ne pas comprendre, voir de ne pas apprécier, cette BD.
Voilà.
Pour développer un tant soit peu, je dirais qu'il existe rarement des bandes dessinées sachant trouver un équilibre parfait avec d'importants facteurs tels que l'action et l'humour. Je trouve que cet auteur pratique un humour tantôt bien lourd, gras, tantôt ironique et subtil qui ne peut pas laisser indifférent son lecteur! C'est avant tout la première chose qui m'a plu. Ensuite, je trouve l'histoire très intéressante et je dis 'chapeau bas' à l'homme qui a su inventer un monde complètement déjanté (!) mais ayant l'air tellement vrai, tellement concret! On n'arrive pas à détecter la petite faute de l'auteur (dans le nom des villes par exemple, ou comment le commerce de ce monde fonctionne, etc...).
Par ailleurs, il faut aussi dire que les dessins et les couleurs sont très bien faits! Les corps des personnages principaux rappellent réellement ceux des humains (vivants) mais en même temps, il y a toux ces monstres ou extraterrestres un peu bizarres ou inquiétants mais franchement irréels.
Enfin bref, tout ça pour dire que je conseille vraiment ce livre à tous ceux qui aiment les mondes imaginaires ("vis ta vie en baffeur, c'est le secret du bonheur..."), l'humour bien placé, les héros inconscients, les filles dominatrices (de préférence brunes), les trolls bon vivants (et leur mouches), les orgnobis savants et les galaxies en péril (encore).
J'ai toujours aimé Batman, qui au même titre que Spiderman est un héros proche du lecteur, car plus humain qu'un Superman immortel par exemple. Et cette bd qui nous montre le coté sombre de Batman, plus que n'importe laquelle de celles que j'avais pu lire jusqu'à présent, est un joyau.
Les dessins ont certes leur style propre, mais je les trouve très réussis et le design général est excellent. Certaines cases / planches sont parfois moins travaillées, mais certaines autres sont de vraies merveilles et compensent aisément les autres.
Le scénario est très bon, j'ai été emporté et n'ai pu me décrocher de l'intégrale avant de l'avoir terminée... Le début est un peu long mais le jeu en vaut largement la chandelle.
Bref, que dire d'autre que "culte" pour tout amateur de super héros et de Batman ?
J'avoue ne pas trouver mieux que ce qui a déjà été dit sur cet ouvrage et ne puis que vous conseiller de l'acheter au plus vite si vous aussi aimez l'homme chauve qui sourit !
Petit à petit, je commence à rattraper mes retards de lecture. "Vieille Amérique" faisait partie de ces bds en souffrance depuis un temps.
Ce one shot a été une belle surprise, ne sachant pas trop à quoi m’attendre. J’ai beaucoup apprécié la narration enlevée de ce récit divertissant, aux dialogues jouissifs et aux situations ma fois fort inconfortables (pour nos compères). Pourtant le sujet ne prête pas à rire et ça se termine même plutôt mal pour certains ! Les auteurs parviennent à donner au récit une lecture légère sans le dénaturer. Le manque d’originalité du récit est compensé par un traitement efficace de celui-ci. Un petit bémol aux couleurs qui ne sont pas vraiment adaptées au style "caricatural" de Sandoval. Ca donne un petit côté délayé aux planches qui est regrettable. Une mise en couleur directe aurait été préférable.
Mais il serait dommage de passer à côté de ce road movie avant l’heure qui reste un bon moment de lecture !
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Jerry Spring
Ma cote réelle : 4,5/5 (et c'est très rare !). Jerry Spring ?... Une très très grande série western. On découvre ce cow-boy dans l'hebdo Spirou n° 829 du 4 Mars 1954. Aux commandes : Jijé, un véritable metteur en scène graphique. C'est vraiment tout bon ! Jijé fait usage d'un trait dynamique, puissant, privilégie les cadrages audacieux (pour l'époque). Nonobstant ce fait, l'ajout de scènes plus "intimistes", d'ambiance plutôt, est une véritable liaison -parfois explicative- entre les scènes d'action qu'elle mettent alors en plus grande valeur. A noter également, une très belle composition de tons suite à la palette de couleurs utilisées. Jerry -et c'est ce que j'aime en lui- n'est pas un "baroudeur de l'Ouest". Bien qu'il ne dédaigne pas faire le coup de feu, c'est aussi un grand humaniste. Au cours de ses aventures, il défendra les indiens, les Noirs, combattra le Ku-Klux-Klan. Cette sorte de Don Quichotte (pris dans le sens de redresseur de torts) va -dès sa première histoire- rencontrer Sancho, un mexicain. Et cet excellent duo ainsi formé, d'un "taciturne" et d'un peone rigolard (au début) va sacrément bien marcher ; Sancho apportant la note humoristique à un Jerry qui -il est vrai- déserre peu les dents. Jerry Spring ?... Un véritable précurseur qui annoncera Blueberry, Durango, Buddy Longway même. Une sorte de "grand frère" à qui Giraud, Blanc-Dumont, Derib et Herman sont un peu redevables. Divers scénaristes participerons à cette saga, dont Rosy, Goscinny (hé oui !), Lob,Gillain (fils de Jijé). Saviez-vous que même Giraud (Blueberry) a "travaillé" sur l'album "La route de Coronado" ?.. Après le décès de Jijé (pseudo de Josep Gillain, né le 13 Janvier 1914 et décédé le 20 Juin 1980), Jerry va disparaître pendant 10 ans. Il fera ensuite son retour, dessiné par Franz. Mais la magie a -pour moi- disparu. Jerry Sping ?... Un tout grand western créé et dessiné par un des maîtres de la bd franco-belge.
Nekomajin
Etant arrivé seulement au tomes 8 de Dragon Ball, je m’étais dit que ce manga était marrant : je ne m’étais pas trompé . Les premières histoires sont vraiment très marrantes, puis vient les parodies de Dragon Ball, alors elles sont pas mal, mais la première et la dernière sont nulles. Le dessin : pareil que Dragon Ball, par contre l’humour n’est pas pareil, mais il est aussi drôle, voire mieux. Ce qui m’a fait lire de manga, c’était que c’était une œuvre parodiée par son auteur même. A lire, fan de Dragon Ball ou pas, ça vous fera passer un bon moment (à quand un deuxième tome.) (Ce manga fait remonter Akira Toriyama dans mon estime, après le flop de Dr Slump.)
Bureau des prolongations
"Bureau des prolongations" quand l’attente devient un calvaire… A la base, je ne suis pas très fan des bds autobiographiques, des carnets de voyage et, du noir et blanc. A croire que Hureau a sorti cette bd juste pour me prouver qu’il n’y a pas de règle général en art mais du cas par cas, car j’ai beaucoup apprécié cet album. J’ai acheté ce tome en festival sur un coup de cœur. J’ai tout simplement été séduit par le dessin. Et puis la conférence sur -les carnets de voyage- que l’auteur a donné avec quelques uns des ses confrères m’a convaincu. Et pour ne rien gâcher, j’ai aussi eu droit à une jolie dédicace. Cette histoire fait suite à son précédent album Palaces, dont on n’est pas du tout obligé d’avoir lu pour comprendre le dénouement. Voyager, est-ce rechercher ce qu’on attend d’un pays ou au contraire se laisser porter par les événements ? Une question obsédante que se pose l’auteur, piégé au Cambodge, après s’être fait voler ses papiers mais aussi et surtout de son précieux carnet de voyage. Tous ses croquis de début de voyage se sont envolés, et cette perte le plonge dans la déprime. De plus pour ne rien arranger, les procédures administratives sont interminables et prolongent ses vacances alors que lui ne rêve que d’une chose : rentrer au pays. C’est dans ce contexte que Simon Hureau nous fait découvrir le Cambodge -un pays chaotique corrompu et pauvre-, ses rencontres, ses péripéties, sa solitude et son attente. Comme je l’ai déjà dit, j’ai beaucoup aimé le dessin malgré l’absence de couleur. Son trait très épuré et à la fois très détaillé m’a séduit. Sans vouloir faire de comparaison à la va vite, ça me fait penser à du Franquin.
Hurlevent
Je suis rentré hier du grand festival BD de St Malo où j'ai découvert Hurlevent. J'ai été scié par le dessin à un tel point que je me suis demandé comment l'auteur avait procédé. Une chance, j'ai pu rencontrer Deleers en dédicaces et surtout découvrir un peu l'envers du décor puisqu'il avait son book sur lui avec une ribambelle de croquis et d'illus en tout genre. J'ai vraiment été halluciné par la précision de son travail. Vivement un nouvel album, qui parait-il sera plus "pictural"...
Conquistador (Van Linthout)
A travers le personnage de Bud Leroy, cette bd fait découvrir l’univers des bluesmen, ces afro-américains du sud pour qui la musique est plus qu’une échappatoire. Une vie pour la musique, pour témoigner des rudes conditions de vie de cette population longtemps dénigrée par les whitemen. Esclavage puis chômage, exclusion et alcoolisme suintent de ces quelques notes d’accords inspirées du boogie du Conquistador qui hante le bayou. Les crayonnés de Van Linthout dilués au lavis accentuent le côté brut et nostalgique du récit constitué par des flash back d’un homme en fin de vie. Bref, une lecture qui ne laisse pas indifférent et qui donne envie d’en savoir plus sur le blues, ses origines, ses influences, ses artistes. A découvrir !
Le Testament du Docteur Weiss (Georg Weiss)
Cette bd séduira ceux qui apprécient être plongés dans une atmosphère trouble à tendance surnaturelle, reflet d’un récit aussi sombre que mystérieux à l’image de celui d’un Jack l’éventreur. Ainsi, Clod développe un récit intriguant et amené intelligemment, où l’ambiance prime sur l’action. Les nœuds de l’intrigue se dénouent peu à peu sans rebondissements extravagants, avec Georg Weiss qui finit par élucider la mort étrange du docteur Weiss, son oncle. Les dessins de Frébourg, un peu brouillons mais néanmoins fort bien lisibles, servent le récit à merveille. On peut reconnaître dans son trait diverses influences (Tanquerelle, Supiot, Blain). Difficile de classer cet album car on y trouve un peu de fantastique, un peu de roman graphique, un peu d'intrigue policière. Bref, une bd qui captive, interpelle avec une fin ne déçoit pas. A découvrir !
Le local
Histoire de rock et d'ados. Sujet au combien surexploité! Et pourtant Gipi s'en tire plutôt bien avec une économie de moyens impressionnante. Le dessin pour commencer semble bâclé, baveux. Certains coups de crayon, issues d'une première ébauche abandonnée, restent visibles dans la case finale gardée par Gipi. Et pourtant, tout cela retranscrit à merveille les situations. Certaines pleines pages sont d'une simplicité et d'une beauté... de vraies aquarelles. Enfin l'histoire elle-même ne s'attarde pas sur les clichés. Le mal-être des ados est brièvement abordé. C'est au lecteur, à travers sa propre sensibilité, d'imaginer puis comprendre ces 4 personnages. Ajouté à tout cela des dialogues justes et une mise en scène vivante. Par contre, il faut admettre que la BD est fortement imprégnée de rock et de testostérone. Si vous n'avez pas été l'adepte du premier ou si vous n'avez pas été comblé par un père parfait, alors en effet, vous risquez de ne pas comprendre, voir de ne pas apprécier, cette BD. Voilà.
Lanfeust des Etoiles
Pour développer un tant soit peu, je dirais qu'il existe rarement des bandes dessinées sachant trouver un équilibre parfait avec d'importants facteurs tels que l'action et l'humour. Je trouve que cet auteur pratique un humour tantôt bien lourd, gras, tantôt ironique et subtil qui ne peut pas laisser indifférent son lecteur! C'est avant tout la première chose qui m'a plu. Ensuite, je trouve l'histoire très intéressante et je dis 'chapeau bas' à l'homme qui a su inventer un monde complètement déjanté (!) mais ayant l'air tellement vrai, tellement concret! On n'arrive pas à détecter la petite faute de l'auteur (dans le nom des villes par exemple, ou comment le commerce de ce monde fonctionne, etc...). Par ailleurs, il faut aussi dire que les dessins et les couleurs sont très bien faits! Les corps des personnages principaux rappellent réellement ceux des humains (vivants) mais en même temps, il y a toux ces monstres ou extraterrestres un peu bizarres ou inquiétants mais franchement irréels. Enfin bref, tout ça pour dire que je conseille vraiment ce livre à tous ceux qui aiment les mondes imaginaires ("vis ta vie en baffeur, c'est le secret du bonheur..."), l'humour bien placé, les héros inconscients, les filles dominatrices (de préférence brunes), les trolls bon vivants (et leur mouches), les orgnobis savants et les galaxies en péril (encore).
Batman - The Dark Knight returns
J'ai toujours aimé Batman, qui au même titre que Spiderman est un héros proche du lecteur, car plus humain qu'un Superman immortel par exemple. Et cette bd qui nous montre le coté sombre de Batman, plus que n'importe laquelle de celles que j'avais pu lire jusqu'à présent, est un joyau. Les dessins ont certes leur style propre, mais je les trouve très réussis et le design général est excellent. Certaines cases / planches sont parfois moins travaillées, mais certaines autres sont de vraies merveilles et compensent aisément les autres. Le scénario est très bon, j'ai été emporté et n'ai pu me décrocher de l'intégrale avant de l'avoir terminée... Le début est un peu long mais le jeu en vaut largement la chandelle. Bref, que dire d'autre que "culte" pour tout amateur de super héros et de Batman ? J'avoue ne pas trouver mieux que ce qui a déjà été dit sur cet ouvrage et ne puis que vous conseiller de l'acheter au plus vite si vous aussi aimez l'homme chauve qui sourit !
Vieille Amérique
Petit à petit, je commence à rattraper mes retards de lecture. "Vieille Amérique" faisait partie de ces bds en souffrance depuis un temps. Ce one shot a été une belle surprise, ne sachant pas trop à quoi m’attendre. J’ai beaucoup apprécié la narration enlevée de ce récit divertissant, aux dialogues jouissifs et aux situations ma fois fort inconfortables (pour nos compères). Pourtant le sujet ne prête pas à rire et ça se termine même plutôt mal pour certains ! Les auteurs parviennent à donner au récit une lecture légère sans le dénaturer. Le manque d’originalité du récit est compensé par un traitement efficace de celui-ci. Un petit bémol aux couleurs qui ne sont pas vraiment adaptées au style "caricatural" de Sandoval. Ca donne un petit côté délayé aux planches qui est regrettable. Une mise en couleur directe aurait été préférable. Mais il serait dommage de passer à côté de ce road movie avant l’heure qui reste un bon moment de lecture !