J'ai été très agréablement surpris en lisant cette série. Je m'attendais à quelque chose de léger et au contraire, le scénario s'est révélé plutôt consistant.
Les différentes histoires présentées, ici, sont vraiment bien foutues. On suit celles-ci avec beaucoup d'intérêt. Rucka et Brubaker, les scénaristes, ont vraiment fait du bon boulot.
Bon, c'est vrai que le premier tome est agréable, mais sans plus. Poutant dans les tomes suivants, les auteurs ont voulu donner une importance plus marquée au caractère des personnages. De ce fait, le récit est plus dense et bien sûr, beaucoup plus réaliste. Une mention particulière à l'inspecteur Montoya, qui dans le tome 2, est confrontée à des révélations embarrassantes. On ressent facilement toute sa détresse devant ce problème, ce qui la rend attachante.
L'originalité du récit se situe, bien évidemment, dans le fait que l'histoire se déroule à Gotham City, qui comme tout le monde le sait, est la ville d'origine de Batman.
Où cela devient intéressant c'est que celui-ci est mis volontairement à l'arrière-plan par les scénaristes, mettant ainsi en valeur le travail des policiers "normaux" de cette ville. Grâce à cela, on apprend que les rapports entre notre chauve-souris préférée et la police sont parfois ambigus.
Cet aspect est d'ailleurs présenté avec beaucoup de subtilité.
A priori, le dessin de Michaël Lark n'a rien d'extraordinaire. Les personnages sont parfois difficiles à reconnaître. Pourtant, les ambiances sont très bien rendues, ce qui donne de l'intensité au récit.
Je suis loin d'être un spécialiste en comics, mais je pense pouvoir clamer bien haut que "Gotham Central" est une série à suivre.
A conseiller................ sans aucun doute !
Cette série est vraiment bien.
Même si dans les 9 premiers tomes, ce n'est que des petites histoires, Zep a su se rattraper sur les gags vraiment pliants.
C'est un grand culte.
Mes préférées sont les Bd formant une seule histoire.
Ce que j'aime dans cette BD, c'est que Swolfs a osé intégrer certains personnages qui n'ont globalement aucune influence sur la trame principale du scénario mais intervenant dans celle-ci, la perturbe et ralentit du coup nos héros dans leur progression cruciale, lui donne de l'action et du peps. On se demande toujours quel est le lien avec l'intrigue principale, on cherche on se questionne et au final, ce que l'on attend ne se produit pas, ce que l'on n'attendait pas se produit. Un scénario plein de rebondissement, où l'on découvre un Vlad qui se découvre progressivement...Cet homme froid, cette machine à tuer aurait donc un cœur ? Pire, son cœur serait capable de s'ouvrir à des sentiments non liés à la haine et à la vengeance ?
Et en attendant, nos héros qui croient avoir du temps sont rattrapés par des ennemis plus rapides. Les méchants ont une longueur d'avance.
La surprise pour les malheureux sera totale…
En tout cas, moi je faisais parti des malheureux !!! La fin va à l'encontre de tout ce à quoi je m'attendais. Depuis quelques albums déjà, je me demandais comment Vlad et sa troupe allaient réussir à contrer ce complot international. Je n'ai nullement été déçu par cette fin allant contre la raison, allant contre ma raison.
Une série au final, qui apparaît vraiment noire et sombre. Pessimiste sur le sort du monde si l'on continue de croiser les bras face à ces multinationales (américaines) qui dominent outrageusement le monde.
La tactique des Etats-Unis, est elle aussi bien vu. Enfin, beaucoup de choses se passe dans ces albums beaucoup de choses sont dites. Je peux difficilement en dire plus sans trahir la fin, sans trahir le plaisir de lire de celui qui décidera de se jeter dans sa lecture.
Coté dessin, vraiment, plus j'ai avancé dans cette série, et plus j'ai apprécié les dessins dynamiques, la mise en couleur recherchée et soignée, les cadrages, la mise en page.
Ceux-ci sont vraiment constants et ce style 'réaliste' est vraiment parfaitement maîtrisé malgré quelques petites imprécisions dans les visages notamment.
ET dans le 7ème tome, je ne peux m'empêcher de dire ce que je retiens le plus. Le pamphlet satirique et la caricature des Etats-Unis et de leur actuel président. Et oui, Swolfs profite de ce dernier tome (il avait déjà commencé dans le T6) afin de se lâcher et de dire tout le bien qu'il pense des Etats-Unis et de leur politique extérieure qui ne vise qu'à maintenir leur politique et leur économie interne.
On a même droit au petit petit fils Bush en tant que président des Etats-Unis encore plus neuneu que celui d’aujourd’hui. Sa première apparition le voit se prendre les pieds dans le tapis et s’affaler de tout son long…Tout comme on le dit de l’actuel Mister Bush, celui de la BD a été sélectionné, trié sur le volet pour ses facultés à être manipulé par les lobis économiques du pays…
En même temps, cela nous a permis de vivre une formidable aventure tout au long de ces 7 tomes.
Maintenant il me reste une question. Ceci est-il la fin d'un premier cycle de Vlad ? Il serait facile de continuer maintenant. Toutes les pièces sont en place. Mais pourquoi continuer ? Il semblait difficile de contrer le complot initial, il parait complètement impossible de contrer les faits de la fin de ce 7ème tome.
Et puis, moi, cette fin je l'aime bien comme ça. C'est une fin ouverte qui laisse libre cours à notre imagination, tout en posant parfaitement la dernière pierre de cet édifice. Enfin, je me comprends !
Alors, au final ? Aucunement déçu du voyage dans cet univers MadMaxo-futuro_procho-techno-cyberpunko-russo-ukraino-western imaginé par Swolfs et parfaitement mis en image par Griffo.
Pierre Paquet a pris l'habitude depuis quelques années d'embaucher des auteurs par-delà la barrière des Pyrénées. Et bien lui en a pris pour la présente bande dessinée, publiée dans la fort élégante collection "Blandice", qui reste pour moi un gage de qualité depuis sa création.
D'abord, le format de 76 pages permet à l'auteur de réaliser sur la longueur ses propres idées sans être enfermé dans le carcan des 48 voire des 62 pages.
Outre le bon scénario sous-jacent à cette bd, le dessin d'Alfonso Zapico est excellent.
Il y a du Tolstoï dans le personnage du Professeur Bertenev, couard devant l'ennemi mais fier de sa nationalité russe, fier de la littérature russe. L'auteur, Alfonso Zapico, à la fois scénariste et dessinateur, nous offre là un portrait fabuleux d'un intellectuel russe, rebelle au pouvoir tsariste mais proche de ses ennemis, bref un ami du "siècle des lumières" dans une Russie encore moyenâgeuse.
J'ai vraiment adoré ce personnage de professeur, perdu dans la guerre de Crimée, idéaliste du moment, pacifiste avant l'heure.
Il y a du Lincoln dans l'air mais aussi un film avec Danny De Vito (où celui ci donnait des cours à des soldats en mal de reconnaissance).
La fin reste ouverte et permet d'espérer une suite où le personnage, idéaliste fort déçu par les hommes et par la guerre, veut se refaire une vie par-delà l'Atlantique.
Voici donc une bd, dont je n'ai vu aucune publicité, qui célèbre à la fois l'héroïsme guerrier, l'humanisme du vainqueur, et la fragilité de la paix, sur un fond (mais assez discret) d'histoire d'amour. C'est drôle, émouvant, simple, cela m'a fait songer à du Chaplin.
Mon coup de coeur du moment.
Une bonne petite surprise que cet album. J'avoue que les Editions Bamboo, pour moi, n'étaient qu'un éditeur d'humour en albums pas très relevés.
Eh bien cet album, qui est le premier que je lis réellement de cet éditeur, me fait réviser mon jugement. Bon d'accord, c'est édité dans le label "Grand Angle", le département adulte de l'éditeur, j'aurais pu me douter que ce serait pas mal...
Bref, nous voilà sur les traces de Lenny Valentino, petite frappe opérant à Chicago dans les années 1928. Il n'a qu'une envie, se venger du parrain qui a fait exécuter son frère par ses hommes de main. Il a à son côté son petit frère, un vrai teigneux.
Bon, disons-le tout de suite, ce n'est pas très original comme concept. L'intérêt de l'histoire réside essentiellement dans ses personnages, tous plutôt bien campés. J'ai par exemple bien aimé la scène entre Rudy Boy et Elizabeth, mais aussi l'ellipse narrative avec Lenny et Elmer Slamp. A la fin du premier tome, on referme l'album avec l'impression d'avoir lu une bonne histoire. C'est nerveux, c'est fort, vraiment je ne regrette pas d'avoir poussé cette série en avant.
Et puis une bd où l'un des personnages s'appelle Spooky ne peut pas être mauvaise ;)
Les deux co-scénaristes ont trouvé un jeune dessinateur promis à un bel avenir. En effet Guillaume Poux, dont le style est proche de celui de Denis Falque, donc assez classique, est à suivre de près. Il est important de noter que son dessin évolue au fil de ce premier album. d'un peu hésitant, très crayonné au début, il se dirige vers une ligne plus claire, plus encrée par la suite.
Que nous réservent les cycles suivants ?
Dépression, mélancolie, angoisse profonde …
Je ne suis qu’au douzième opus, mais déjà, j’envisage les futurs symptômes de manque.
Pourtant, comme l’enfant piochant frénétiquement dans le bocal de friandises qui finit inexorablement par se vider, je dévore les strips sans pouvoir me contrôler, chaque bouchée m’entraînant un peu plus loin vers la fin inéluctable de la série.
L’accoutumance est bien là ! Les pérégrinations du diabolique gamin et de son tigre en peluche sont devenus mon paradis – pas tout à fait – artificiel, ma dose quotidienne de bonheur.
À travers l’imaginaire, les péripéties et les interrogations artisticoscientificohumanistes de l’hyperactif et génial sale gosse, Bill Watterson distribue des délices. Prenant pour prétexte une vingtaine de thèmes récurrents (l’école, la télé, les monstres, la baby-sitter, la cantine, les alter ego de Calvin, les bonhommes de neige, les vertigineuses descentes en luge, …), il aborde une multitude de sujets contemporains, en explorant et stimulant au passage, l’infinie palette de nos sentiments. Il nous invite à la réflexion, puis nous transforme, à l’envie, en spectateur attendri, amusé ou franchement rigolard à de savoureux gags purement visuels.
C’est juste, dynamique, efficace et terriblement jubilatoire !
Pour faire simple : « Calvin et Hobbes » ça fait réfléchir la tête, ça fait rigoler la bouche, ça fait battre le p’tit coeur …et tout ça, ça fait très beaucoup énormément du bien !!
« La meilleure preuve qu’il existe des formes de vie intelligente quelque part dans l’Univers, c’est qu’aucune n’a essayé de nous contacter »
Calvin
J'ai découvert cette bd il n'y a pas longtemps, quand un ami me l'a offerte.
Je connaissais de nom, mais n'en ayant jamais lu, je pensais que c'était une bd un peu vieille et ennuyeuse, mais pas du tout. J'ai été agréablement surpris.
Bons dessins, scénario excellent mais petit point faible : la longueur des textes. Comme plusieurs internautes, je trouve cela un peu décourageant ; mais une fois que l'on se plonge dans l'histoire, ça ne pose pas vraiment de problème. Je préfère ceux de Jacobs aux autres, bien qu'ils ne soient pas mauvais.
Mes préférés sont : La Marque jaune et S.O.S. Météores.
J'ai le TOME 1 et le TOME 2 et pas encore le tome 0. Ce qui est clair c'est que c'est à ne pas rater, l'humour est omniprésent et je me marre toutes les 2 pages à coup sûr. En ce qui me concerne c'est un must et quand je dois offrir une bd à quelqu'un pour un anniversaire c'est toujours de cette série.
Les albums sont des petites histoires qui tiennent généralement sur moins de 5 pages et qui sont souvent basées sur des arnaques parodiées ou autre au royaume des milles et une nuits. Chaque histoire se termine par une morale plus ou moins douteuse mais souvent très drôle.
Bon achat !
Bernard.
Je trouve justement que ce chien apporte un petit plus dans son côté débile, je suis une "aficionado" de Garfield depuis toujours mais ce chien débile a une fraîcheur séduisante.
De plus le type de coup de crayon de l'auteur ajoute à ce côté approximatif. Je n’accroche pas du tout sur le personnage de Mère l'oie mais bon je zappe et c’est bon !!!
Garfield est très propre, très souvent drôle, mais ça ne se renouvelle pas tellement, c'est dommage...
Ce brave chevalier fait son apparition dans l'hebdo "Vaillant" n° 113 du 10 Juillet 1947.
Mon dieu que c'est vieux !... Oui, mais qu'est-ce que c'est bien!
C'est en vérifiant le classement de ces périodiques "héroïques" que j'ai retrouvé Yves, pour ensuite me replonger dans ses deux albums édités.
Yves ?... Une série qui fleure bon l'imagerie d'Epinal, où les textes sont encore "en-dessous des images", imprimée sur du mauvais papier épais d'après-guerre.
De la forêt de Brocéliande aux confins du Moyen-Orient, il est vrai que la réalité historique de ce 6ème siècle est un peu malmenée. Mais qu'importe !... Je retrouve dans ces histoires le sens magique de ces grands thèmes des légendes moyenâgeuses.
Bastard y va d'un dessin précis, quand même documenté, me faisant ainsi revivre par son trait une excellente épopée chevaleresque de la BD franco-belge.
En "plongeant" dans certaines planches, nombre de ses compositions arrivent encore à marquer l'imaginaire... et ce soixante ans plus tard. C'est vous dire !...
Le scénario de Jean Olliver ?... C'est : magique, bien que -je le reconnais- cet auteur a vraisemblablement été fortement influencé par Prince Valiant de Harold Foster.
N'empêche ! J'ai relu avec un vrai plaisir cette geste en noir et blanc qui, à l'époque, n'avait qu'un seul but : divertir. Et c'est (très) réussi.
Les albums :
Le premier, broché, d'une soixantaine de pages, sera édité en 1954 par les éditions Vaillant.
Un second, cartonné, sera édité par C.N.B.D.I. en 1999.
A noter : une sorte de "best off" (pas mal réussi MAIS en couleurs -ce qui n'était pas le cas à l'origine) chez Glénat en 2004.
Les auteurs :
Au dessin : René BASTARD, dessinateur-scénariste de nationalité française, né à Nantes en 1900, décédé en 1975. Auteurs de nombreuses autres séries (bientôt sur le site), un très grand illustrateur réaliste de l'après-guerre.
Au scénario : Jean OLLIVIER, scénariste de nationalité française, né à Paimpol en 1925. Un illustre inconnu. Et pourtant : il me faudrait plus d'une longue page pour transcrire toutes les séries qu'il a créées ou auxquelles il a participé. Enorme.
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Gotham Central
J'ai été très agréablement surpris en lisant cette série. Je m'attendais à quelque chose de léger et au contraire, le scénario s'est révélé plutôt consistant. Les différentes histoires présentées, ici, sont vraiment bien foutues. On suit celles-ci avec beaucoup d'intérêt. Rucka et Brubaker, les scénaristes, ont vraiment fait du bon boulot. Bon, c'est vrai que le premier tome est agréable, mais sans plus. Poutant dans les tomes suivants, les auteurs ont voulu donner une importance plus marquée au caractère des personnages. De ce fait, le récit est plus dense et bien sûr, beaucoup plus réaliste. Une mention particulière à l'inspecteur Montoya, qui dans le tome 2, est confrontée à des révélations embarrassantes. On ressent facilement toute sa détresse devant ce problème, ce qui la rend attachante. L'originalité du récit se situe, bien évidemment, dans le fait que l'histoire se déroule à Gotham City, qui comme tout le monde le sait, est la ville d'origine de Batman. Où cela devient intéressant c'est que celui-ci est mis volontairement à l'arrière-plan par les scénaristes, mettant ainsi en valeur le travail des policiers "normaux" de cette ville. Grâce à cela, on apprend que les rapports entre notre chauve-souris préférée et la police sont parfois ambigus. Cet aspect est d'ailleurs présenté avec beaucoup de subtilité. A priori, le dessin de Michaël Lark n'a rien d'extraordinaire. Les personnages sont parfois difficiles à reconnaître. Pourtant, les ambiances sont très bien rendues, ce qui donne de l'intensité au récit. Je suis loin d'être un spécialiste en comics, mais je pense pouvoir clamer bien haut que "Gotham Central" est une série à suivre. A conseiller................ sans aucun doute !
Titeuf
Cette série est vraiment bien. Même si dans les 9 premiers tomes, ce n'est que des petites histoires, Zep a su se rattraper sur les gags vraiment pliants. C'est un grand culte. Mes préférées sont les Bd formant une seule histoire.
Vlad
Ce que j'aime dans cette BD, c'est que Swolfs a osé intégrer certains personnages qui n'ont globalement aucune influence sur la trame principale du scénario mais intervenant dans celle-ci, la perturbe et ralentit du coup nos héros dans leur progression cruciale, lui donne de l'action et du peps. On se demande toujours quel est le lien avec l'intrigue principale, on cherche on se questionne et au final, ce que l'on attend ne se produit pas, ce que l'on n'attendait pas se produit. Un scénario plein de rebondissement, où l'on découvre un Vlad qui se découvre progressivement...Cet homme froid, cette machine à tuer aurait donc un cœur ? Pire, son cœur serait capable de s'ouvrir à des sentiments non liés à la haine et à la vengeance ? Et en attendant, nos héros qui croient avoir du temps sont rattrapés par des ennemis plus rapides. Les méchants ont une longueur d'avance. La surprise pour les malheureux sera totale… En tout cas, moi je faisais parti des malheureux !!! La fin va à l'encontre de tout ce à quoi je m'attendais. Depuis quelques albums déjà, je me demandais comment Vlad et sa troupe allaient réussir à contrer ce complot international. Je n'ai nullement été déçu par cette fin allant contre la raison, allant contre ma raison. Une série au final, qui apparaît vraiment noire et sombre. Pessimiste sur le sort du monde si l'on continue de croiser les bras face à ces multinationales (américaines) qui dominent outrageusement le monde. La tactique des Etats-Unis, est elle aussi bien vu. Enfin, beaucoup de choses se passe dans ces albums beaucoup de choses sont dites. Je peux difficilement en dire plus sans trahir la fin, sans trahir le plaisir de lire de celui qui décidera de se jeter dans sa lecture. Coté dessin, vraiment, plus j'ai avancé dans cette série, et plus j'ai apprécié les dessins dynamiques, la mise en couleur recherchée et soignée, les cadrages, la mise en page. Ceux-ci sont vraiment constants et ce style 'réaliste' est vraiment parfaitement maîtrisé malgré quelques petites imprécisions dans les visages notamment. ET dans le 7ème tome, je ne peux m'empêcher de dire ce que je retiens le plus. Le pamphlet satirique et la caricature des Etats-Unis et de leur actuel président. Et oui, Swolfs profite de ce dernier tome (il avait déjà commencé dans le T6) afin de se lâcher et de dire tout le bien qu'il pense des Etats-Unis et de leur politique extérieure qui ne vise qu'à maintenir leur politique et leur économie interne. On a même droit au petit petit fils Bush en tant que président des Etats-Unis encore plus neuneu que celui d’aujourd’hui. Sa première apparition le voit se prendre les pieds dans le tapis et s’affaler de tout son long…Tout comme on le dit de l’actuel Mister Bush, celui de la BD a été sélectionné, trié sur le volet pour ses facultés à être manipulé par les lobis économiques du pays… En même temps, cela nous a permis de vivre une formidable aventure tout au long de ces 7 tomes. Maintenant il me reste une question. Ceci est-il la fin d'un premier cycle de Vlad ? Il serait facile de continuer maintenant. Toutes les pièces sont en place. Mais pourquoi continuer ? Il semblait difficile de contrer le complot initial, il parait complètement impossible de contrer les faits de la fin de ce 7ème tome. Et puis, moi, cette fin je l'aime bien comme ça. C'est une fin ouverte qui laisse libre cours à notre imagination, tout en posant parfaitement la dernière pierre de cet édifice. Enfin, je me comprends ! Alors, au final ? Aucunement déçu du voyage dans cet univers MadMaxo-futuro_procho-techno-cyberpunko-russo-ukraino-western imaginé par Swolfs et parfaitement mis en image par Griffo.
La Guerre du Professeur Bertenev
Pierre Paquet a pris l'habitude depuis quelques années d'embaucher des auteurs par-delà la barrière des Pyrénées. Et bien lui en a pris pour la présente bande dessinée, publiée dans la fort élégante collection "Blandice", qui reste pour moi un gage de qualité depuis sa création. D'abord, le format de 76 pages permet à l'auteur de réaliser sur la longueur ses propres idées sans être enfermé dans le carcan des 48 voire des 62 pages. Outre le bon scénario sous-jacent à cette bd, le dessin d'Alfonso Zapico est excellent. Il y a du Tolstoï dans le personnage du Professeur Bertenev, couard devant l'ennemi mais fier de sa nationalité russe, fier de la littérature russe. L'auteur, Alfonso Zapico, à la fois scénariste et dessinateur, nous offre là un portrait fabuleux d'un intellectuel russe, rebelle au pouvoir tsariste mais proche de ses ennemis, bref un ami du "siècle des lumières" dans une Russie encore moyenâgeuse. J'ai vraiment adoré ce personnage de professeur, perdu dans la guerre de Crimée, idéaliste du moment, pacifiste avant l'heure. Il y a du Lincoln dans l'air mais aussi un film avec Danny De Vito (où celui ci donnait des cours à des soldats en mal de reconnaissance). La fin reste ouverte et permet d'espérer une suite où le personnage, idéaliste fort déçu par les hommes et par la guerre, veut se refaire une vie par-delà l'Atlantique. Voici donc une bd, dont je n'ai vu aucune publicité, qui célèbre à la fois l'héroïsme guerrier, l'humanisme du vainqueur, et la fragilité de la paix, sur un fond (mais assez discret) d'histoire d'amour. C'est drôle, émouvant, simple, cela m'a fait songer à du Chaplin. Mon coup de coeur du moment.
Lenny Valentino
Une bonne petite surprise que cet album. J'avoue que les Editions Bamboo, pour moi, n'étaient qu'un éditeur d'humour en albums pas très relevés. Eh bien cet album, qui est le premier que je lis réellement de cet éditeur, me fait réviser mon jugement. Bon d'accord, c'est édité dans le label "Grand Angle", le département adulte de l'éditeur, j'aurais pu me douter que ce serait pas mal... Bref, nous voilà sur les traces de Lenny Valentino, petite frappe opérant à Chicago dans les années 1928. Il n'a qu'une envie, se venger du parrain qui a fait exécuter son frère par ses hommes de main. Il a à son côté son petit frère, un vrai teigneux. Bon, disons-le tout de suite, ce n'est pas très original comme concept. L'intérêt de l'histoire réside essentiellement dans ses personnages, tous plutôt bien campés. J'ai par exemple bien aimé la scène entre Rudy Boy et Elizabeth, mais aussi l'ellipse narrative avec Lenny et Elmer Slamp. A la fin du premier tome, on referme l'album avec l'impression d'avoir lu une bonne histoire. C'est nerveux, c'est fort, vraiment je ne regrette pas d'avoir poussé cette série en avant. Et puis une bd où l'un des personnages s'appelle Spooky ne peut pas être mauvaise ;) Les deux co-scénaristes ont trouvé un jeune dessinateur promis à un bel avenir. En effet Guillaume Poux, dont le style est proche de celui de Denis Falque, donc assez classique, est à suivre de près. Il est important de noter que son dessin évolue au fil de ce premier album. d'un peu hésitant, très crayonné au début, il se dirige vers une ligne plus claire, plus encrée par la suite. Que nous réservent les cycles suivants ?
Calvin et Hobbes
Dépression, mélancolie, angoisse profonde … Je ne suis qu’au douzième opus, mais déjà, j’envisage les futurs symptômes de manque. Pourtant, comme l’enfant piochant frénétiquement dans le bocal de friandises qui finit inexorablement par se vider, je dévore les strips sans pouvoir me contrôler, chaque bouchée m’entraînant un peu plus loin vers la fin inéluctable de la série. L’accoutumance est bien là ! Les pérégrinations du diabolique gamin et de son tigre en peluche sont devenus mon paradis – pas tout à fait – artificiel, ma dose quotidienne de bonheur. À travers l’imaginaire, les péripéties et les interrogations artisticoscientificohumanistes de l’hyperactif et génial sale gosse, Bill Watterson distribue des délices. Prenant pour prétexte une vingtaine de thèmes récurrents (l’école, la télé, les monstres, la baby-sitter, la cantine, les alter ego de Calvin, les bonhommes de neige, les vertigineuses descentes en luge, …), il aborde une multitude de sujets contemporains, en explorant et stimulant au passage, l’infinie palette de nos sentiments. Il nous invite à la réflexion, puis nous transforme, à l’envie, en spectateur attendri, amusé ou franchement rigolard à de savoureux gags purement visuels. C’est juste, dynamique, efficace et terriblement jubilatoire ! Pour faire simple : « Calvin et Hobbes » ça fait réfléchir la tête, ça fait rigoler la bouche, ça fait battre le p’tit coeur …et tout ça, ça fait très beaucoup énormément du bien !! « La meilleure preuve qu’il existe des formes de vie intelligente quelque part dans l’Univers, c’est qu’aucune n’a essayé de nous contacter » Calvin
Blake et Mortimer
J'ai découvert cette bd il n'y a pas longtemps, quand un ami me l'a offerte. Je connaissais de nom, mais n'en ayant jamais lu, je pensais que c'était une bd un peu vieille et ennuyeuse, mais pas du tout. J'ai été agréablement surpris. Bons dessins, scénario excellent mais petit point faible : la longueur des textes. Comme plusieurs internautes, je trouve cela un peu décourageant ; mais une fois que l'on se plonge dans l'histoire, ça ne pose pas vraiment de problème. Je préfère ceux de Jacobs aux autres, bien qu'ils ne soient pas mauvais. Mes préférés sont : La Marque jaune et S.O.S. Météores.
Les Contes d'un conteur
J'ai le TOME 1 et le TOME 2 et pas encore le tome 0. Ce qui est clair c'est que c'est à ne pas rater, l'humour est omniprésent et je me marre toutes les 2 pages à coup sûr. En ce qui me concerne c'est un must et quand je dois offrir une bd à quelqu'un pour un anniversaire c'est toujours de cette série. Les albums sont des petites histoires qui tiennent généralement sur moins de 5 pages et qui sont souvent basées sur des arnaques parodiées ou autre au royaume des milles et une nuits. Chaque histoire se termine par une morale plus ou moins douteuse mais souvent très drôle. Bon achat ! Bernard.
Grimmy
Je trouve justement que ce chien apporte un petit plus dans son côté débile, je suis une "aficionado" de Garfield depuis toujours mais ce chien débile a une fraîcheur séduisante. De plus le type de coup de crayon de l'auteur ajoute à ce côté approximatif. Je n’accroche pas du tout sur le personnage de Mère l'oie mais bon je zappe et c’est bon !!! Garfield est très propre, très souvent drôle, mais ça ne se renouvelle pas tellement, c'est dommage...
Yves le Loup
Ce brave chevalier fait son apparition dans l'hebdo "Vaillant" n° 113 du 10 Juillet 1947. Mon dieu que c'est vieux !... Oui, mais qu'est-ce que c'est bien! C'est en vérifiant le classement de ces périodiques "héroïques" que j'ai retrouvé Yves, pour ensuite me replonger dans ses deux albums édités. Yves ?... Une série qui fleure bon l'imagerie d'Epinal, où les textes sont encore "en-dessous des images", imprimée sur du mauvais papier épais d'après-guerre. De la forêt de Brocéliande aux confins du Moyen-Orient, il est vrai que la réalité historique de ce 6ème siècle est un peu malmenée. Mais qu'importe !... Je retrouve dans ces histoires le sens magique de ces grands thèmes des légendes moyenâgeuses. Bastard y va d'un dessin précis, quand même documenté, me faisant ainsi revivre par son trait une excellente épopée chevaleresque de la BD franco-belge. En "plongeant" dans certaines planches, nombre de ses compositions arrivent encore à marquer l'imaginaire... et ce soixante ans plus tard. C'est vous dire !... Le scénario de Jean Olliver ?... C'est : magique, bien que -je le reconnais- cet auteur a vraisemblablement été fortement influencé par Prince Valiant de Harold Foster. N'empêche ! J'ai relu avec un vrai plaisir cette geste en noir et blanc qui, à l'époque, n'avait qu'un seul but : divertir. Et c'est (très) réussi. Les albums : Le premier, broché, d'une soixantaine de pages, sera édité en 1954 par les éditions Vaillant. Un second, cartonné, sera édité par C.N.B.D.I. en 1999. A noter : une sorte de "best off" (pas mal réussi MAIS en couleurs -ce qui n'était pas le cas à l'origine) chez Glénat en 2004. Les auteurs : Au dessin : René BASTARD, dessinateur-scénariste de nationalité française, né à Nantes en 1900, décédé en 1975. Auteurs de nombreuses autres séries (bientôt sur le site), un très grand illustrateur réaliste de l'après-guerre. Au scénario : Jean OLLIVIER, scénariste de nationalité française, né à Paimpol en 1925. Un illustre inconnu. Et pourtant : il me faudrait plus d'une longue page pour transcrire toutes les séries qu'il a créées ou auxquelles il a participé. Enorme.