Je suis emballé par cette série, point barre.
C'est exactement le genre de dessins et de colorisation que j'aime, très précis, très étudié et en même temps remarquablement fluide et dynamique.
L'univers fantastique créé sur les bases de la mythologie et de l'histoire nippones est intéressant, et riche de potentialités et de promesses.
Et les histoires, qu'il s'agisse du cycle de l'Eau (terminé) ou du cycle de la Terre (en cours), elles sont sobres, souvent inquiétantes tout en contenant la dose nécessaire d'action.
Je suis conquis et j'en redemande.
C'est tout simple : j'adore !..
"Kid" fait sa première apparition dans l'hebdo Spirou n° 2887 du 10 Novembre 1993 (gloups !... déjà 13 ans !?...)
Kid, Horace et Big-Bang ?... un fabuleux trio né de l'imagination fertile et débordante de Midam.
Sincèrement, je pense souvent : "Mais où va-t-il chercher tout ça ?..."
Et c'est vrai que chaque parution d'un gag de Kid est -pour moi- un véritable régal.
"Kid" ?... c'est un gamin de "maintenant", féru de jeux vidéo et passionné d'inventer toutes les formes de torture possibles à l'encontre des jouets, poupées et nounours de sa "grande" soeur.
"Kid", c'est un fantastique petit univers où gravitent aussi son papa, le gardien de la salle de jeux-video, son chien, sa cousine, son grand-père.
"Kid" ?... c'est l'iconoclaste dans toute sa splendeur (naïve) ; un gamin dans les mains duquel il ne fait pas bon être un jouet ; un véritable surexcité du joystick qui -régulièrement- m'amène de vrais rires en fin de lecture d'un gag ou d'un tome.
Le graphisme ?... assez "raide" à ses débuts, le trait de Midam s'est vite affiné pour donner un dessin attirant, clair, lisible, fourmillant d'inventivité. La mise en page est classique, certes, mais elle offre ainsi un réel attrait de lecture.
Vraiment pas grand chose à jeter.
Une série dont le style de chaque gag se "renouvelle" à chaque planche.
J'apprécie vraiment.
Arf ! Je me suis bien éclaté sur le premier opus qui voit les "kids Halloween" chercher après la mort qui a mystérieusement disparu. Même le diable et St Pierre s’en inquiètent ! Le récit est truculent, rythmé et bourré de références diverses. C’est irrévérencieux, immoral... bref, c'est vraiment bien foutu et les dessins ne sont pas en reste. Seules les couleurs sont un chouïa flashies mais ça passe bien pour ce type de bd.
A noter que le deuxième tome, qui revisite le mythe de Frankenstein, est un niveau en-dessous du premier (l’effet de découverte en moins) mais reste toutefois un bon moment de lecture. Cette bande de sales mioches n’a décidément rien à envier à ceux de la famille Addams !
Bref, je ne regrette pas mon achat (faut dire que à 1.9 € pièce, j’ai pas de quoi non plus) ;)
Cycle entamé il y a presque 15 ans, l'oeuvre de François Bourgeon et Claude Lacroix est d'une rare densité. Complexe, riche et extrêmement bien documentée (Lacroix est scientifique et Bourgeon un incorrigible perfectionniste) et préparée (construction de maquettes, cartes géographiques, etc.). La BD est un exemple de recherche extrême du réalisme et de la vraisemblance de l'univers décrit.
L'histoire est toutefois complexe et joue beaucoup sur la notion de paradoxe temporel. Un ouvrage complémentaire : "la clef des confins", apporte un complément d'info sur l'univers ici exploré (bestiaire, cartes, plans, histoire des mondes, personnages, etc.).
La BD est construite comme sur de réelles bases historiques et les auteurs se font force de recréer tout un monde "virtuel", avec son écriture propre, sa culture, ses modes vestimentaires, ses codes, son histoire, son architecture, etc. Bref, un univers hyper réaliste et du jamais vu dans le monde de la BD (et même du cinéma et de la littérature de SF).
A découvrir et à lire et relire sans modération.
C’est un très bon livre plein d'humour décalé ; je pense qu'il doit y avoir matière a réflexion sur l'alphabet car les bulles ne sont pas placées au hasard.
Il semble être une bonne satire de la société qui nous entoure.
L'histoire traite de la civilisation post-industrielle où le thème principal est le manque d'eau ; nous avons affaire à une superbe bd poétique et épique qui décrit assez bien ce que pourrait être le futur - un superbe ovni à mi chemin entre Mad Max et Le petit prince.
Le dessin du premier tome rappelle étrangement le style de Manara (on sent bien l'influence du maître), mais évolue très nettement au cours des 3 autres tomes pour devenir plus personnel ; toutefois, l'écriture est forte et très empreinte de poésie (contexte assez rare dans le monde de la bd contemporaine pour être signalé).
L'histoire : sur un monde desséché, des navires échoués se livrent une guerre sans merci ;
Juan arpente ce monde moribond à la recherche d'eau ; son chemin croise celui de personnages truculents : Alléluia (qui se prostitue pour de l'eau), le petit prince (personnage mystérieux qui le sort de bien des dangers), etc. Le récit tout entier est orienté sur la quête initiatique du héros ; messie malgré lui.
L'oeuvre de Félix Véga, auteur chilien par trop méconnu, fait malheureusement partie de ces oeuvres passées totalement inaperçues (même des librairies spécialisées) et c'est profondément dommage, car cette oeuvre et cet auteur sont incontournables.
Moi je n'ai rien à reprocher à cette BD. Pour moi le scénario est bon et la fin donnant une touche d'humour noir, je n'ai rien à redire.
Pour préciser certaines choses, je ne suis qu'un petit lecteur...
Je tiens à souligner la performance du coloriste qui ma étonné...
Comme je l'ai dit précédemment je suis un petit lecteur, en conséquence je n'avais jamais entendu de telles histoires.
Le point de vue du narrateur est très intéressant et cette BD se lit relativement vite.
Je ne tiens pas à détailler les histoires car toutes m'ont plu.
Mais ce qui est le plus horrible c'est l'humour noir ; on rit sans pouvoir s'arrêter alors que la chose en elle-même est traumatisante...
C'est un manga en couleur, ce qui est rare, mais cela renforce le coté sombre de l'histoire.
Dans l'ensemble cette BD très bien, le dessin est beau et agréable, dès le premier tome on peut voir qu'on est face à un bon scénario, et il donne envie de savoir la suite !
Au niveau des personnages :
Le personnage principal est une jeune fille d'environ 15,16 ans. C'est un personnage qui est assez torturé, car elle a perdu sa soeur jumelle, et dans le chaos dans lequel elle se retrouve, elle hésite entre abandonner et mourir ou continuer à se battre pour survivre, et vivre pour sa soeur, qui elle est morte.
On découvre un peu plus à chaque tome la personnalité de chaque personnage.
Juste une petite chose qui me chagrine, c'est que ce sont de petits tomes d'environ 130 pages !
Je vous le conseille c'est très agréable à lire et l'histoire est passionnante.
On ouvre la bd et on se sent chez soi ! Ce n’est pas une sorte de voyeurisme malsain, mais plutôt le partage de la vie de tous les jours. Je dirais même la quintessence de la vie. Alors que parfois le sujet pourrait être jugé comme banal, ici il est si bien mis en image, que la beauté s’échappe du récit : prendre un thé ne se fait pas partout de la même façon. C’est comme si les courses, les coups de téléphone, et les clés d’appart avaient chacun leur vie propre. C’est ainsi qu’on suit avec intérêt la vie des protagoniste de cet immeuble.
Non seulement le scénario est sympa, mais les dessins sont impressionnants d’expression suggérées. Un trait suffit à nous faire saisir ce que l’auteur veut faire passer. La patte de Vanyda est un euphémisme de la situation. L’édition complète parfaitement l’œuvre en accolant une préface excellente à cette œuvre remarquable. Si on commence par elle, on ne peut ensuite s’empêcher d’entamer le bouquin. Par sa division en chapitres, on penserait trouver le moyen de prendre une pause. Mais non. On ne peut pas s’arrêter. Surtout quand il s’agit de Claire et Louis. On en veut toujours plus.
Bref la vie, la vraie, qu’on souhaite infinie !
Que peut-on reprocher à cet album ? De ne pas traiter un sujet grave avec gravité? De ne pas fustiger les responsables de cette tuerie ? De ne pas dénoncer, avec le recul, l'absurdité de cette guerre ?
Mais Dumontheuil fait tout cela, et à merveille. Ce pauvre Simon ne comprend rien à ce qui lui arrive, un peu comme tous les pauvres gars qu'on envoie au casse-pipe pour défendre des intérêts qui ne sont pas les leurs ou pour des raisons qu'ils ne comprennent pas vraiment.
Ici l'auteur passe au crible toutes les raisons qui emmènent à ce genre de situation, étudie les comportements, sans pour autant juger les protagonistes. Et à regarder les choses en face, il y a de quoi devenir fou.
Le pauvre Simon en vient à se demander s'il n'aurait pas mieux valu mourir à son heure que de devenir cet espèce de personnage conceptuel, ce soldat inconnu de son vivant.
La Der des Ders, quelle rigolade ! Rien n'a vraiment changé depuis...
Bravo Monsieur Dumontheuil.
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Okko
Je suis emballé par cette série, point barre. C'est exactement le genre de dessins et de colorisation que j'aime, très précis, très étudié et en même temps remarquablement fluide et dynamique. L'univers fantastique créé sur les bases de la mythologie et de l'histoire nippones est intéressant, et riche de potentialités et de promesses. Et les histoires, qu'il s'agisse du cycle de l'Eau (terminé) ou du cycle de la Terre (en cours), elles sont sobres, souvent inquiétantes tout en contenant la dose nécessaire d'action. Je suis conquis et j'en redemande.
Kid Paddle
C'est tout simple : j'adore !.. "Kid" fait sa première apparition dans l'hebdo Spirou n° 2887 du 10 Novembre 1993 (gloups !... déjà 13 ans !?...) Kid, Horace et Big-Bang ?... un fabuleux trio né de l'imagination fertile et débordante de Midam. Sincèrement, je pense souvent : "Mais où va-t-il chercher tout ça ?..." Et c'est vrai que chaque parution d'un gag de Kid est -pour moi- un véritable régal. "Kid" ?... c'est un gamin de "maintenant", féru de jeux vidéo et passionné d'inventer toutes les formes de torture possibles à l'encontre des jouets, poupées et nounours de sa "grande" soeur. "Kid", c'est un fantastique petit univers où gravitent aussi son papa, le gardien de la salle de jeux-video, son chien, sa cousine, son grand-père. "Kid" ?... c'est l'iconoclaste dans toute sa splendeur (naïve) ; un gamin dans les mains duquel il ne fait pas bon être un jouet ; un véritable surexcité du joystick qui -régulièrement- m'amène de vrais rires en fin de lecture d'un gag ou d'un tome. Le graphisme ?... assez "raide" à ses débuts, le trait de Midam s'est vite affiné pour donner un dessin attirant, clair, lisible, fourmillant d'inventivité. La mise en page est classique, certes, mais elle offre ainsi un réel attrait de lecture. Vraiment pas grand chose à jeter. Une série dont le style de chaque gag se "renouvelle" à chaque planche. J'apprécie vraiment.
Les Kids Halloween
Arf ! Je me suis bien éclaté sur le premier opus qui voit les "kids Halloween" chercher après la mort qui a mystérieusement disparu. Même le diable et St Pierre s’en inquiètent ! Le récit est truculent, rythmé et bourré de références diverses. C’est irrévérencieux, immoral... bref, c'est vraiment bien foutu et les dessins ne sont pas en reste. Seules les couleurs sont un chouïa flashies mais ça passe bien pour ce type de bd. A noter que le deuxième tome, qui revisite le mythe de Frankenstein, est un niveau en-dessous du premier (l’effet de découverte en moins) mais reste toutefois un bon moment de lecture. Cette bande de sales mioches n’a décidément rien à envier à ceux de la famille Addams ! Bref, je ne regrette pas mon achat (faut dire que à 1.9 € pièce, j’ai pas de quoi non plus) ;)
Le Cycle de Cyann
Cycle entamé il y a presque 15 ans, l'oeuvre de François Bourgeon et Claude Lacroix est d'une rare densité. Complexe, riche et extrêmement bien documentée (Lacroix est scientifique et Bourgeon un incorrigible perfectionniste) et préparée (construction de maquettes, cartes géographiques, etc.). La BD est un exemple de recherche extrême du réalisme et de la vraisemblance de l'univers décrit. L'histoire est toutefois complexe et joue beaucoup sur la notion de paradoxe temporel. Un ouvrage complémentaire : "la clef des confins", apporte un complément d'info sur l'univers ici exploré (bestiaire, cartes, plans, histoire des mondes, personnages, etc.). La BD est construite comme sur de réelles bases historiques et les auteurs se font force de recréer tout un monde "virtuel", avec son écriture propre, sa culture, ses modes vestimentaires, ses codes, son histoire, son architecture, etc. Bref, un univers hyper réaliste et du jamais vu dans le monde de la BD (et même du cinéma et de la littérature de SF). A découvrir et à lire et relire sans modération.
ALIEEN
C’est un très bon livre plein d'humour décalé ; je pense qu'il doit y avoir matière a réflexion sur l'alphabet car les bulles ne sont pas placées au hasard. Il semble être une bonne satire de la société qui nous entoure.
Jean Cherchemers (Les Quatre voyages de Juan Buscamares)
L'histoire traite de la civilisation post-industrielle où le thème principal est le manque d'eau ; nous avons affaire à une superbe bd poétique et épique qui décrit assez bien ce que pourrait être le futur - un superbe ovni à mi chemin entre Mad Max et Le petit prince. Le dessin du premier tome rappelle étrangement le style de Manara (on sent bien l'influence du maître), mais évolue très nettement au cours des 3 autres tomes pour devenir plus personnel ; toutefois, l'écriture est forte et très empreinte de poésie (contexte assez rare dans le monde de la bd contemporaine pour être signalé). L'histoire : sur un monde desséché, des navires échoués se livrent une guerre sans merci ; Juan arpente ce monde moribond à la recherche d'eau ; son chemin croise celui de personnages truculents : Alléluia (qui se prostitue pour de l'eau), le petit prince (personnage mystérieux qui le sort de bien des dangers), etc. Le récit tout entier est orienté sur la quête initiatique du héros ; messie malgré lui. L'oeuvre de Félix Véga, auteur chilien par trop méconnu, fait malheureusement partie de ces oeuvres passées totalement inaperçues (même des librairies spécialisées) et c'est profondément dommage, car cette oeuvre et cet auteur sont incontournables.
Les Véritables Légendes urbaines
Moi je n'ai rien à reprocher à cette BD. Pour moi le scénario est bon et la fin donnant une touche d'humour noir, je n'ai rien à redire. Pour préciser certaines choses, je ne suis qu'un petit lecteur... Je tiens à souligner la performance du coloriste qui ma étonné... Comme je l'ai dit précédemment je suis un petit lecteur, en conséquence je n'avais jamais entendu de telles histoires. Le point de vue du narrateur est très intéressant et cette BD se lit relativement vite. Je ne tiens pas à détailler les histoires car toutes m'ont plu. Mais ce qui est le plus horrible c'est l'humour noir ; on rit sans pouvoir s'arrêter alors que la chose en elle-même est traumatisante...
Le Roi des Ronces
C'est un manga en couleur, ce qui est rare, mais cela renforce le coté sombre de l'histoire. Dans l'ensemble cette BD très bien, le dessin est beau et agréable, dès le premier tome on peut voir qu'on est face à un bon scénario, et il donne envie de savoir la suite ! Au niveau des personnages : Le personnage principal est une jeune fille d'environ 15,16 ans. C'est un personnage qui est assez torturé, car elle a perdu sa soeur jumelle, et dans le chaos dans lequel elle se retrouve, elle hésite entre abandonner et mourir ou continuer à se battre pour survivre, et vivre pour sa soeur, qui elle est morte. On découvre un peu plus à chaque tome la personnalité de chaque personnage. Juste une petite chose qui me chagrine, c'est que ce sont de petits tomes d'environ 130 pages ! Je vous le conseille c'est très agréable à lire et l'histoire est passionnante.
L'Immeuble d'en face
On ouvre la bd et on se sent chez soi ! Ce n’est pas une sorte de voyeurisme malsain, mais plutôt le partage de la vie de tous les jours. Je dirais même la quintessence de la vie. Alors que parfois le sujet pourrait être jugé comme banal, ici il est si bien mis en image, que la beauté s’échappe du récit : prendre un thé ne se fait pas partout de la même façon. C’est comme si les courses, les coups de téléphone, et les clés d’appart avaient chacun leur vie propre. C’est ainsi qu’on suit avec intérêt la vie des protagoniste de cet immeuble. Non seulement le scénario est sympa, mais les dessins sont impressionnants d’expression suggérées. Un trait suffit à nous faire saisir ce que l’auteur veut faire passer. La patte de Vanyda est un euphémisme de la situation. L’édition complète parfaitement l’œuvre en accolant une préface excellente à cette œuvre remarquable. Si on commence par elle, on ne peut ensuite s’empêcher d’entamer le bouquin. Par sa division en chapitres, on penserait trouver le moyen de prendre une pause. Mais non. On ne peut pas s’arrêter. Surtout quand il s’agit de Claire et Louis. On en veut toujours plus. Bref la vie, la vraie, qu’on souhaite infinie !
Le Roi cassé
Que peut-on reprocher à cet album ? De ne pas traiter un sujet grave avec gravité? De ne pas fustiger les responsables de cette tuerie ? De ne pas dénoncer, avec le recul, l'absurdité de cette guerre ? Mais Dumontheuil fait tout cela, et à merveille. Ce pauvre Simon ne comprend rien à ce qui lui arrive, un peu comme tous les pauvres gars qu'on envoie au casse-pipe pour défendre des intérêts qui ne sont pas les leurs ou pour des raisons qu'ils ne comprennent pas vraiment. Ici l'auteur passe au crible toutes les raisons qui emmènent à ce genre de situation, étudie les comportements, sans pour autant juger les protagonistes. Et à regarder les choses en face, il y a de quoi devenir fou. Le pauvre Simon en vient à se demander s'il n'aurait pas mieux valu mourir à son heure que de devenir cet espèce de personnage conceptuel, ce soldat inconnu de son vivant. La Der des Ders, quelle rigolade ! Rien n'a vraiment changé depuis... Bravo Monsieur Dumontheuil.