Black hole... rien que le nom déjà en lui-même m'attirait. Et puis ce beau livre, au papier épais, avec sur la couverture le dessin fascinant d'une jeune femme en noir et blanc, au trait très élégant, dont les yeux sont masqués par un bandeau rouge...
Black Hole m'attirait donc depuis longtemps, mais j'hésitais à franchir le pas de l'achat. La peur d'être déçue par un livre tout de même un peu cher (mais qui les vaut amplement).
J'ai finalement franchi le pas, et ne le regrette en rien. A vrai dire, il y a longtemps qu'une BD ne m'avait pas autant enthousiasmée. J'ai eu l'impression de tenir entre mes mains la BD parfaite : pas une seule baisse de régime, pas une seule maladresse, juste une qualité immense et constante d'un bout à l'autre du livre.
Le graphisme est tout d'abord très beau : un noir et blanc épais, une ligne sure et vraiment élégante, très expressionniste. Mais c'est surtout le scénario qui m'a captivée, le parcours de ces adolescents tous attachants et les manifestations de cette étrange maladie.
On pense au sida, bien sûr, mais en même temps à une métaphore de l'adolescence, de la découverte de l'amour et du sexe, de son animalité, de ses doutes, du mal-être, de son besoin d'émancipation.
Black Hole est un récit extraordinaire. Et la qualité du livre en lui-même, le côté "intégrale" qui permet de tout lire d'une traite et de vraiment se plonger dans cette histoire qui ne souffre pas de pauses, en fait une BD vraiment essentielle... le jury de Mr Trondheim à Angoulême ne s'y est pas trompé.
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cet album. J'ai retrouvé, ici, un peu du charme qui se dégage du Vent dans les Saules. Pourtant, le style graphique est totalement différent. Ceci dit, je pense que le trait particulier de Thierry Martin est idéal pour cette histoire.
Au niveau du scénario, Jean-Marc Mathis nous fait partager les aventures d'un renard (avec un t) très rusé qui est prêt à tout pour trouver de la nourriture. A travers sept histoires, on suit les péripéties de notre goupil. C'est très agréable à lire et les personnages sont plutôt attachants.
"Le Roman de Renart" est un album plein de fraîcheur et de finesse.
C'est à conseiller !!!
Excellent ! J’ai retrouvé dans cette BD tout ce que j’adore chez ce duo d’auteurs : Une intrigue rondement menée, l’univers sombre de Batman (même si dans cette histoire on s’intéresse plutôt à Catwoman), des dessins superbes, et une fin bien amenée.
Ajoutez à cela des spécificités propres au personnage de Catwoman : une héroïne sexy, un sens de l’humour qui décape, et toujours cette relation pleine de contradictions avec Batman. L’histoire se penche vraiment sur la personnalité et le passé de cette héroïne que je ne connaissais finalement pas tant que ça. Et bien je ne suis pas déçu !
Bref, si vous avez aimé Batman - Un long Halloween et sa suite, Batman - Dark Victory, n’hésitez pas à vous procurez « Catwoman - À Rome », vous ne le regretterez pas. Un coup de cœur !
Très très bel album, un peu à part dans le paysage BD, y compris dans les années 1970.
On voit que Tardi a lu et apprécié Jules Verne. Sa BD est donc un bel hommage, très prenant, passionnant, mais hélas un peu court.
Pourtant il a fait en sorte de bien "coller" à l'oeuvre et à la technique de son modèle : découpage en chapitres, cliffhangers de fin de chapitre, personnages très intéressants, et même une petite morale finale.
Côté graphisme, l'auteur nous gratifie de planches à l'ambiance polaire très réussie, dans un style à la fois neutre et efficace. S'il avait vécu un siècle plus tôt, Tardi aurait sans problème pu travailler avec Jules Hetzel pour l'édition des romans de Jules Verne.
C'est le chef-d’œuvre concernant le Surfer. Moebius nous a fait l'Incal version Marvel ou l'inverse et ça donne un résultat époustouflant de mysticisme et de sobriété à la fois. J'adore.
Bizarrement, si ce bouquin ne m'a pas sensibilisé à Giraud et Moebius (j'y suis venu plus tard...), il m'a vraiment fait basculer dans le monde des comics tout en me rendant très exigeant sur les oeuvres produites (même et surtout en mensuel ou bimestriel...).
Aujourd'hui après Keane et Zinckiewicz dans les 90's on peut s'éclater avec les Ultimates, "Authority" ou Rising Stars : le comics n'a d'intérêt que politique, si le graphisme et le script suivent bien sûr !
Très bonne bd de western...
Les dessins sont très bons, même s'il faut aimer le style, et le scénario bien que certains le considèrent comme classique, est bien mené.
Le héros, qui me fait beaucoup penser à Sean Connery, soit dit en passant, évolue au fil de l'histoire et change du tout au tout du début à la fin.
Bref, si vous aimez les westerns, ou tout simplement les bonnes bd, foncez !
Etonnant. Le ton donné dans les premières planches laisse penser à une chronique ordinaire de la solitude et de la misère affective. Hors, c’est à tout autre chose que nous convie Jason.
Il n’y a aucun temps mort, mais au contraire un bon tempo, et l’on glisse, d’une planche à l’autre, dans une histoire de plus en plus déjantée et surprenante, où l’absurde le dispute au macabre, pour notre plus grand plaisir.
Pas de doute possible, on est bien dans la collection “Sang” d’Atrabile ! :D
A noter que les dialogues sont quasiment absents, mais que cela n’entrave nullement la compréhension. En cela, le pouvoir narratif de son dessin pourtant très sobre est assez euh... éloquent. Bon, il faut dire aussi que le scénario n’est pas d’une grande complexité, mais bon nombre d’auteurs se seraient pourtant sans doute cru obligés d’en mettre.
Jason sait bien préparer ses effets pour mieux ménager le suspense, et la fin... pas forcément celle que l’on attendait, conclue joliment ce drôle d’album.
Un petit bémol, toutefois : ça se lit très très vite. Ma vraie note est plutôt 3.5 pour cette raison.
Oulà, une grande série à ne pas manquer, avec un thème plus fantastique que SF, je trouve, mais bon, c'est à voir.
Les premiers albums sont d'un accès un peu difficile, car on se demande bien où l'auteur veut exactement en venir, puis là série décolle littéralement, car on se rend compte que la série nous mène complètement en bateau... et c'est une sensation assez géniale. Ceci dit, cela reste extrêmement accessible, en tout cas bien plus que les délires ésotériques dans lesquels Andreas a parfois l'habitude de nous conduire (je pense à Rork, notamment).
Amateurs de retournements, d'histoires franchement biscornues, Arq est fait pour vous. Très très bien.
Woaw ! Un premier tome très prenant, qui se penche (après Le Tueur) sur la psychologie et la solitude du tueur à gage.
Ici, les moyens utilisés sont relativement différents. A la différence du héros de Jacamon et Matz, le tueur de "Malone" parle beaucoup à ses contemporains et ne s’adresse pas à nous au travers d’une voix-off. Il est donc soit très bavard (j’ai trouvé le long dialogue du début de très bonne qualité, un peu prise de tête, mais d’une profondeur assez rare), soit totalement silencieux (j’ai aimé aussi le « silence » de cette bd).
Le dessin est de qualité, mais vaut surtout dans son découpage, nerveux et très élaboré. L’intrigue est tout à la fois lente et prenante et échappe à la plupart des clichés narratifs du genre. Pour ma part, un achat et une lecture hautement conseillés.
"Billy Wild" est un western fantastique en noir et blanc. L’histoire met en scène un jeune chasseur de prime « Billy Wild ». Celui-ci a la particularité d’en être à sa 237ème victime ! Comment fait-il pour être aussi invincible ? D’où vient-il ? Telles sont quelques-unes des questions que le bédéphile est invité à découvrir au fur et à mesure de la lecture.
Pour être franc, ça fait bien longtemps que je n’ai pas eu une telle claque devant un dessin en noir et blanc ! Le trait de Griffon est très impressionnant ! Apparemment, ce jeune dessinateur est un spécialiste de la caricature. Ce talent, le lecteur peut le deviner aisément en contemplant les personnages : tous ont des « gueules » terribles et le physique des personnage est déformé exagérément. Il y a dans ce style de Griffon quelque chose de très personnel et d’une remarquable maturité : le trait est fin, les ombres sont bien placées et ne surchargent pas inutilement les cases, les cadrages sont vraiment très réussis, les séquences s’enchaînent comme si on regardait un film (ralentis, gros zooms, grands espaces, on en a plein la vue !).
Bref, il faudra le surveiller ce Griffon ! Je suis sûr qu’il se fera rapidement une place importante dans le monde de la bd.
Quant au scénario, il m’est apparu accrocheur. J’ai été fasciné par Billy Wild et l’énigmatique Linus. Les flash-backs ont permis de m’intéresser au personnage principal. Et surtout, ça flingue à tout va ! ça bouge énormément ! ça gifle ! En gros, je pense qu’il est impossible pour un fan de western de s’ennuyer en lisant cette bd !
Seul hic : la bd coûte 15 euros et le lecteur n’a le droit qu’à une couverture souple, c’est un peu mesquin…
En conclusion, cette bd nous propose un super dessin, des personnages intéressants (et forts en gueule !), un scénario accrocheur et une ambiance digne des meilleurs westerns de Sergio Léone… Vous êtes fans de westerns ?... Alors qu’attendez-vous pour lire "Billy Wild" ? Grouillez-vous !
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Black Hole
Black hole... rien que le nom déjà en lui-même m'attirait. Et puis ce beau livre, au papier épais, avec sur la couverture le dessin fascinant d'une jeune femme en noir et blanc, au trait très élégant, dont les yeux sont masqués par un bandeau rouge... Black Hole m'attirait donc depuis longtemps, mais j'hésitais à franchir le pas de l'achat. La peur d'être déçue par un livre tout de même un peu cher (mais qui les vaut amplement). J'ai finalement franchi le pas, et ne le regrette en rien. A vrai dire, il y a longtemps qu'une BD ne m'avait pas autant enthousiasmée. J'ai eu l'impression de tenir entre mes mains la BD parfaite : pas une seule baisse de régime, pas une seule maladresse, juste une qualité immense et constante d'un bout à l'autre du livre. Le graphisme est tout d'abord très beau : un noir et blanc épais, une ligne sure et vraiment élégante, très expressionniste. Mais c'est surtout le scénario qui m'a captivée, le parcours de ces adolescents tous attachants et les manifestations de cette étrange maladie. On pense au sida, bien sûr, mais en même temps à une métaphore de l'adolescence, de la découverte de l'amour et du sexe, de son animalité, de ses doutes, du mal-être, de son besoin d'émancipation. Black Hole est un récit extraordinaire. Et la qualité du livre en lui-même, le côté "intégrale" qui permet de tout lire d'une traite et de vraiment se plonger dans cette histoire qui ne souffre pas de pauses, en fait une BD vraiment essentielle... le jury de Mr Trondheim à Angoulême ne s'y est pas trompé.
Le Roman de Renart
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cet album. J'ai retrouvé, ici, un peu du charme qui se dégage du Vent dans les Saules. Pourtant, le style graphique est totalement différent. Ceci dit, je pense que le trait particulier de Thierry Martin est idéal pour cette histoire. Au niveau du scénario, Jean-Marc Mathis nous fait partager les aventures d'un renard (avec un t) très rusé qui est prêt à tout pour trouver de la nourriture. A travers sept histoires, on suit les péripéties de notre goupil. C'est très agréable à lire et les personnages sont plutôt attachants. "Le Roman de Renart" est un album plein de fraîcheur et de finesse. C'est à conseiller !!!
Catwoman - A Rome
Excellent ! J’ai retrouvé dans cette BD tout ce que j’adore chez ce duo d’auteurs : Une intrigue rondement menée, l’univers sombre de Batman (même si dans cette histoire on s’intéresse plutôt à Catwoman), des dessins superbes, et une fin bien amenée. Ajoutez à cela des spécificités propres au personnage de Catwoman : une héroïne sexy, un sens de l’humour qui décape, et toujours cette relation pleine de contradictions avec Batman. L’histoire se penche vraiment sur la personnalité et le passé de cette héroïne que je ne connaissais finalement pas tant que ça. Et bien je ne suis pas déçu ! Bref, si vous avez aimé Batman - Un long Halloween et sa suite, Batman - Dark Victory, n’hésitez pas à vous procurez « Catwoman - À Rome », vous ne le regretterez pas. Un coup de cœur !
Le Démon des glaces
Très très bel album, un peu à part dans le paysage BD, y compris dans les années 1970. On voit que Tardi a lu et apprécié Jules Verne. Sa BD est donc un bel hommage, très prenant, passionnant, mais hélas un peu court. Pourtant il a fait en sorte de bien "coller" à l'oeuvre et à la technique de son modèle : découpage en chapitres, cliffhangers de fin de chapitre, personnages très intéressants, et même une petite morale finale. Côté graphisme, l'auteur nous gratifie de planches à l'ambiance polaire très réussie, dans un style à la fois neutre et efficace. S'il avait vécu un siècle plus tôt, Tardi aurait sans problème pu travailler avec Jules Hetzel pour l'édition des romans de Jules Verne.
Silver Surfer - Parabole (Moebius)
C'est le chef-d’œuvre concernant le Surfer. Moebius nous a fait l'Incal version Marvel ou l'inverse et ça donne un résultat époustouflant de mysticisme et de sobriété à la fois. J'adore. Bizarrement, si ce bouquin ne m'a pas sensibilisé à Giraud et Moebius (j'y suis venu plus tard...), il m'a vraiment fait basculer dans le monde des comics tout en me rendant très exigeant sur les oeuvres produites (même et surtout en mensuel ou bimestriel...). Aujourd'hui après Keane et Zinckiewicz dans les 90's on peut s'éclater avec les Ultimates, "Authority" ou Rising Stars : le comics n'a d'intérêt que politique, si le graphisme et le script suivent bien sûr !
L'Etoile du Désert
Très bonne bd de western... Les dessins sont très bons, même s'il faut aimer le style, et le scénario bien que certains le considèrent comme classique, est bien mené. Le héros, qui me fait beaucoup penser à Sean Connery, soit dit en passant, évolue au fil de l'histoire et change du tout au tout du début à la fin. Bref, si vous aimez les westerns, ou tout simplement les bonnes bd, foncez !
Des morts et des vivants
Etonnant. Le ton donné dans les premières planches laisse penser à une chronique ordinaire de la solitude et de la misère affective. Hors, c’est à tout autre chose que nous convie Jason. Il n’y a aucun temps mort, mais au contraire un bon tempo, et l’on glisse, d’une planche à l’autre, dans une histoire de plus en plus déjantée et surprenante, où l’absurde le dispute au macabre, pour notre plus grand plaisir. Pas de doute possible, on est bien dans la collection “Sang” d’Atrabile ! :D A noter que les dialogues sont quasiment absents, mais que cela n’entrave nullement la compréhension. En cela, le pouvoir narratif de son dessin pourtant très sobre est assez euh... éloquent. Bon, il faut dire aussi que le scénario n’est pas d’une grande complexité, mais bon nombre d’auteurs se seraient pourtant sans doute cru obligés d’en mettre. Jason sait bien préparer ses effets pour mieux ménager le suspense, et la fin... pas forcément celle que l’on attendait, conclue joliment ce drôle d’album. Un petit bémol, toutefois : ça se lit très très vite. Ma vraie note est plutôt 3.5 pour cette raison.
Arq
Oulà, une grande série à ne pas manquer, avec un thème plus fantastique que SF, je trouve, mais bon, c'est à voir. Les premiers albums sont d'un accès un peu difficile, car on se demande bien où l'auteur veut exactement en venir, puis là série décolle littéralement, car on se rend compte que la série nous mène complètement en bateau... et c'est une sensation assez géniale. Ceci dit, cela reste extrêmement accessible, en tout cas bien plus que les délires ésotériques dans lesquels Andreas a parfois l'habitude de nous conduire (je pense à Rork, notamment). Amateurs de retournements, d'histoires franchement biscornues, Arq est fait pour vous. Très très bien.
Malone
Woaw ! Un premier tome très prenant, qui se penche (après Le Tueur) sur la psychologie et la solitude du tueur à gage. Ici, les moyens utilisés sont relativement différents. A la différence du héros de Jacamon et Matz, le tueur de "Malone" parle beaucoup à ses contemporains et ne s’adresse pas à nous au travers d’une voix-off. Il est donc soit très bavard (j’ai trouvé le long dialogue du début de très bonne qualité, un peu prise de tête, mais d’une profondeur assez rare), soit totalement silencieux (j’ai aimé aussi le « silence » de cette bd). Le dessin est de qualité, mais vaut surtout dans son découpage, nerveux et très élaboré. L’intrigue est tout à la fois lente et prenante et échappe à la plupart des clichés narratifs du genre. Pour ma part, un achat et une lecture hautement conseillés.
Billy Wild
"Billy Wild" est un western fantastique en noir et blanc. L’histoire met en scène un jeune chasseur de prime « Billy Wild ». Celui-ci a la particularité d’en être à sa 237ème victime ! Comment fait-il pour être aussi invincible ? D’où vient-il ? Telles sont quelques-unes des questions que le bédéphile est invité à découvrir au fur et à mesure de la lecture. Pour être franc, ça fait bien longtemps que je n’ai pas eu une telle claque devant un dessin en noir et blanc ! Le trait de Griffon est très impressionnant ! Apparemment, ce jeune dessinateur est un spécialiste de la caricature. Ce talent, le lecteur peut le deviner aisément en contemplant les personnages : tous ont des « gueules » terribles et le physique des personnage est déformé exagérément. Il y a dans ce style de Griffon quelque chose de très personnel et d’une remarquable maturité : le trait est fin, les ombres sont bien placées et ne surchargent pas inutilement les cases, les cadrages sont vraiment très réussis, les séquences s’enchaînent comme si on regardait un film (ralentis, gros zooms, grands espaces, on en a plein la vue !). Bref, il faudra le surveiller ce Griffon ! Je suis sûr qu’il se fera rapidement une place importante dans le monde de la bd. Quant au scénario, il m’est apparu accrocheur. J’ai été fasciné par Billy Wild et l’énigmatique Linus. Les flash-backs ont permis de m’intéresser au personnage principal. Et surtout, ça flingue à tout va ! ça bouge énormément ! ça gifle ! En gros, je pense qu’il est impossible pour un fan de western de s’ennuyer en lisant cette bd ! Seul hic : la bd coûte 15 euros et le lecteur n’a le droit qu’à une couverture souple, c’est un peu mesquin… En conclusion, cette bd nous propose un super dessin, des personnages intéressants (et forts en gueule !), un scénario accrocheur et une ambiance digne des meilleurs westerns de Sergio Léone… Vous êtes fans de westerns ?... Alors qu’attendez-vous pour lire "Billy Wild" ? Grouillez-vous !