Mitsuru Adachi est un auteur de BD que l'on découvre trop tardivement en France (alors qu'il dessine et scénarise depuis plus de 20 ans). On a pu connaître son univers il y a plus de 15 ans grâce à des séries télévisées mal doublées comme "Une vie nouvelle" ou "Théo et la batte de la victoire", mais elles sont toutes en dessous des oeuvres dessinées dont elles sont issues.
Adachi, c'est l'art de raconter des romances entre adolescents, toutes en nuances et subtilités.
Certains regretteront que ses personnages se ressemblent tous d'une oeuvre à l'autre, mais cela n'a que peu d'importance au final : l'auteur est si doué pour raconter des histoires de tous les jours, que l'on en oublie à chaque fois le reste. C'est bien écrit, bien dessiné, toujours très fin avec ses non-dits et quiproquos.
Clairement l'un des meilleurs auteurs de BD que j'ai lu, et toutes ses séries méritent un 5/5. Au moins.
Je viens de faire l'acquisition du tome 4.
Fabio, le dessinateur s'imprègne de l'univers de Galliano, le tout avec de magnifiques couleurs.
On ne peut que dire -dommage que l'aventure s'achève ici-.
Un tome 2 mou, un tome 3 décevant par ses couleurs, enfin le tome 4 riche en bonnes surprises.
A dévorer avec sérénité.
Pourquoi j'ai aimé ? Je ne sais plus. Est-ce parce que le dessin est aguicheur et les perspectives de bonne qualité ? Mouais. Parce que l'héroïne est mignonne (et a un faux air de Gally, l'héroïne de la vache de série Gunnm) ? Mouais. Parce que le personnage évolue dans le temps, ce qui donne envie de connaître l'étape suivante (adolescente, puis jeune femme) ? Mouais. Parce qu'il y a de l'action aussi, et que le rythme établi n'est pas fulgurant mais retient le lecteur sur 44 planches ? Mouais.
Bizarre, c'est comme du Mozart : rien d'extraordinaire, mais dès qu'on y entre, on achète sans regarder, en tout cas pour ma part.
Tome 9 "Infiltrations" : Excellent !! Le sens du détail, l'intrigue, le suspense, tout cela vous emmène au coeur de la conclusion de cette nouvelle aventure.
Je ne vais pas faire le pitch de cette série, car la fiche technique le fait très bien. Non, je préfère dire ici tout le bien que j’en pense !
Voilà une série bourrée de qualités.
D’abord, elle est fun et très agréable à lire, grâce à son dessin très dynamique et coloré, grâce à un découpage complètement fou (superposition de cases, cases qui débordent, dessin sur une pleine page avec incrustation de cases, planches avec plein de petites cases, etc.), grâce aussi à l’ambiance science-fiction et enfin grâce à cette héroïne, Nävis, au charme incontestable, au caractère de chien, attachante et fougueuse.
Les scénarii sont intelligents et instructifs, avec plusieurs niveaux de lecture. Dans chaque album, on découvre les dérives malsaines de cette organisation extra-terrestre qu’est Sillage et qui nous rappellent trop celles de notre monde : l’exploitation des pauvres par les riches, le cynisme des dirigeants les plus puissants, les errances de la science et tant d’autres.
Enfin, cette série ne s’essouffle pas du tout, malgré les 8, bientôt 9, tomes et séries annexes. En effet, chaque histoire se passe dans des contextes toujours différents (différentes planètes, différents niveaux de technologie, différents peuples et cultures) et parce que les sujets abordés sont toujours renouvelés avec, comme fil conducteur, l’évolution de la psychologie de Nävis. C’est drôlement bien foutu.
Je passe toujours un bon moment à lire et relire mes « Sillage ». Parfois même, la relecture est meilleure que la première lecture, généralement trop rapide et impatiente.
J’ai passé ma collection à plusieurs amis et ils ont tous été conquis… c’est pour moi une très grande fierté.
Après lecture du tome 9 :
Rooo !!! Encore un tome excellent : Nävis s'en prend plein la g... la pauvre petite. J'ai adoré le découpage du début de l'histoire avec plein de petits flash-back. Et même si on se doute de comment l'histoire se termine (rien que la couv' donne beaucoup d'indications), l'histoire reste haletante et prenante. Bravo, encore du bon boulot.
Il est vrai que cette BD mérite sa place au panthéon.
Barbarella parcourt la galaxie à bord de son astronef pour aider les peuples de toutes planètes à lutter contre l'oppresseur.
Cette BD, aujourd'hui tombée dans la désuétude, reste dans les esprits pour tout ce qu'elle a apporté et véhiculé à une époque dans le monde de la BD.
Se baladant au gré de l'espace en des tenues sexy, parfois nue, souvent vêtue de façon à ce que l'on voit ses seins, Barbarella est une héroïne à la sensualité plus qu'évidente. Ses aventures sur des planètes aux noms pas vraiment recherchés, comme Spectra par exemple, sont souvent prétexte à la livrer aux mains d'ennemis avides de déshabiller de jolies femmes pour les torturer. Barbarella est souvent volontairement mise en situation sexuellement explicite, ce qui rend la connotation érotique de cette oeuvre très forte. C'était d'une audace extraordinaire à cette époque, Barbarella était un concept révolutionnaire.
Les lieux visités sont exotiques à souhait, que ce soit des villes à l'architecture futuriste proprète, des paysages arides ou des jungles luxuriantes, tous les styles y passent.
Les véhicules, technologies ou costumes utilisés ont un aspect kitsch, qui même aujourd'hui, les préservent du ridicule, vaisseaux spatiaux et bateaux à voiles se côtoient aisement dans cet univers farfelu, ce n'est pas gênant. N'oublions pas que Barbarella, c'est de la BD SF d'avant 1970.
Le chemin de Barbarella n'a pas été des plus faciles. Toute auréolée de son statut d'oeuvre sulfureuse, cette BD a fait grincer des dents et à sa parution en Album en 1964, chez Le Terrain vague, elle a subi les foudres de la censure. Barbarella a du être "rhabillée" des 1965 pour poursuivre ses aventures, des rajouts de soutien-gorges, culottes, ou même pantalons ont été imposés, ce qui était absurde car c'était même le cas pour les scènes de sexe (qui même non censurées paraissent aujourd'hui bien légères). Cette censure a duré prés de dix ans, même la sortie du film en 1967 n'a rien changé, il aura fallu attendre 1974 pour que Barbarella puisse de nouveau se débarrasser du haut... et du bas. Pourtant pendant ce laps de temps, des BD de genre courant mettant en scène des filles dénudée sont apparues, comme la série "Blanche Epiphanie" dés 1967 par exemple.
En 1974 Barbarella pourra donc se déshabiller à nouveau et en bonus sa poitrine gagnera un peu de volume, le reste appartient à l'histoire.
Barbarella est une BD culte, c'est indéniable, même si elle doit plus ce statut à ce qu'elle aura représentée en son temps, que pour la qualité intrinsèque de ses aventures dessinées.
JJJ
Servi par un dessin superbe et une excellente mise en couleur qui met en valeur toute la beauté de la bd, cette série à déjà de quoi plaire.
Le scénario est habilement travaillé et on se laisse volontiers entraîner dans la quête de survie des protagonistes, ces derniers dont les véritables intentions et caractères sont révélés par petits morceaux (au fil des différents albums). Cela donne un attrait particulier car ils sont définitivement très humains et réalistes.
Ainsi, le genre "film d'horreur" et "île des monstres" est finalement mis au second plan, voire effacé (n'étant pas une fan de ces deux genres, je pense qu'il s'agit d'un point important) par le véritable scénario où les "dinosaures" ne servent que d'éléments déclencheurs pour obliger l'action à démarrer.
Azzash
La BD jeunesse m'intéresse, d'abord parce que comme pas mal de monde je lisais aussi des BD étant jeune et parce que j'ai un fils de huit ans qui en lit et qui aime ça.
Venons-en au fait, Beurk est une série qui traite de l'amitié, des petites querelles d'enfance, des petites jalousie et de l'acceptation de la différence. Ces thèmes ont été maintes fois visités, ils peuvent paraître dépassés et il est évident que Beurk n'est pas un modèle d'originalité..
Cependant c'est une vraie bonne BD jeunesse qui s'adresse réellement aux plus jeunes d'entre nous. L'histoire est facile à comprendre, les messages sont passés avec beaucoup de simplicité et les gags sont réservés aux enfants. Il n'y a pas de niveaux de lecture différents ici, ni de clins d'oeil réservés aux adultes.
C'est très bien ainsi, le public pour lequel cette BD a été faite peut s'y retrouver et l'apprécier pleinement,
Les dessins sont bien faits, très lisibles, des traits gras, de belles couleurs. Les monstres représentés avec des grosses têtes ont une apparence réussie.
Beurk est une BD sympa qui s'adresse sincèrement aux enfants de moins de dix ans sans les prendre pour des naïfs, sans se soucier de ce qu'en pensent les plus grands.
JJJ
Décidément je la trouve vraiment sympa cette collection 32. Au-delà du fait que les prix soient plutôt doux, les séries proposées semblent vraiment vouloir défricher de nouveaux horizons.
La réussite n'est certes pas toujours au rendez-vous, mais dans certains cas on a de bonnes petites surprises.
Pour moi "James Dieu" en est une. Cette histoire est particulière, souvent drôle et parfois corrosive, indéniablement originale.
James Dieu est Elvis en pleine décadence, il vit dans une canette de Coca et pue le whisky, face à lui le monde qu'il a créé, représenté par Juanito et Conception, un couple en difficulté obligé de subir le joug des patrons et de vivre de petites combines.
L'ambiance est décalée et loufoque, j'ai réellement pris plaisir avec ces quelques pages, dommage qu'à peine la mise en place effectuée on doive refermer l'album. Frustrant, vraiment frustrant.
Les dessins sont bons et mis en valeur par une perspective réussie.
Je ne peux pas dire que "James Dieu" est ou sera une vraie bonne BD au seul vu de ce tome qui n'en donne qu'un bref aperçu, mais je suis séduit par le début et c'est déjà pas mal.
JJJ
"Le chat du rabbin" est une belle réflexion sur la religion juive. Toutes les facettes sont passées en revue et traitées en douceur par les personnages. Ce que j'aime dans cette bd, c'est que le ton est toujours léger et l'humour présent sans trop l'être. Toute cette spiritualité à travers les yeux d'un chat est très bien maniée par Joann Sfar, et je dois dire que j'ai été véritablement séduit par cette bd dès que je l'ai lue.
Les dessins de l'auteur ont un certain charme, et je comprends que tout le monde n'aime pas. Personnellement, c'est un style que j'apprécie même si parfois, je trouve qu'un peu d'application ferait du bien. On croit parfois avoir affaire à des dessins d'enfant !
Mais hormis ceci, c'est une bd à ne pas manquer pour tous les fans de Joann Sfar ou pour tous ceux qui cherchent une bd intelligente, tout simplement...
Alors là, on touche à quelque chose qui, pour moi, est une référence de la BD en matière de vampirisme et de noirceur. Le dessin est particulièrement splendide et il recouvre toute la surface des pages (il n'y a presque jamais de bords blancs), l'histoire est prenante quoiqu'un peu complexe.
Moi qui ai des goûts musicaux très métal, je trouve dans cet univers qu'est "Requiem" toute une imagerie à même de me satisfaire et de satisfaire tout metalleux qui se respecte.
Dans un style moins précis (niveau dessin), j'avais aussi aimé les Chroniques de la lune noire, mais alors là, "Requiem" c'est grandiose.
Enfin bref, ruez-vous sur la lecture de cette histoire palpitante aux multiples rebondissements, vous ne serez pas déçus.
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Katsu
Mitsuru Adachi est un auteur de BD que l'on découvre trop tardivement en France (alors qu'il dessine et scénarise depuis plus de 20 ans). On a pu connaître son univers il y a plus de 15 ans grâce à des séries télévisées mal doublées comme "Une vie nouvelle" ou "Théo et la batte de la victoire", mais elles sont toutes en dessous des oeuvres dessinées dont elles sont issues. Adachi, c'est l'art de raconter des romances entre adolescents, toutes en nuances et subtilités. Certains regretteront que ses personnages se ressemblent tous d'une oeuvre à l'autre, mais cela n'a que peu d'importance au final : l'auteur est si doué pour raconter des histoires de tous les jours, que l'on en oublie à chaque fois le reste. C'est bien écrit, bien dessiné, toujours très fin avec ses non-dits et quiproquos. Clairement l'un des meilleurs auteurs de BD que j'ai lu, et toutes ses séries méritent un 5/5. Au moins.
Lothario Grimm (Le Voleur de Proxima)
Je viens de faire l'acquisition du tome 4. Fabio, le dessinateur s'imprègne de l'univers de Galliano, le tout avec de magnifiques couleurs. On ne peut que dire -dommage que l'aventure s'achève ici-. Un tome 2 mou, un tome 3 décevant par ses couleurs, enfin le tome 4 riche en bonnes surprises. A dévorer avec sérénité.
Sillage
Pourquoi j'ai aimé ? Je ne sais plus. Est-ce parce que le dessin est aguicheur et les perspectives de bonne qualité ? Mouais. Parce que l'héroïne est mignonne (et a un faux air de Gally, l'héroïne de la vache de série Gunnm) ? Mouais. Parce que le personnage évolue dans le temps, ce qui donne envie de connaître l'étape suivante (adolescente, puis jeune femme) ? Mouais. Parce qu'il y a de l'action aussi, et que le rythme établi n'est pas fulgurant mais retient le lecteur sur 44 planches ? Mouais. Bizarre, c'est comme du Mozart : rien d'extraordinaire, mais dès qu'on y entre, on achète sans regarder, en tout cas pour ma part. Tome 9 "Infiltrations" : Excellent !! Le sens du détail, l'intrigue, le suspense, tout cela vous emmène au coeur de la conclusion de cette nouvelle aventure.
Sillage
Je ne vais pas faire le pitch de cette série, car la fiche technique le fait très bien. Non, je préfère dire ici tout le bien que j’en pense ! Voilà une série bourrée de qualités. D’abord, elle est fun et très agréable à lire, grâce à son dessin très dynamique et coloré, grâce à un découpage complètement fou (superposition de cases, cases qui débordent, dessin sur une pleine page avec incrustation de cases, planches avec plein de petites cases, etc.), grâce aussi à l’ambiance science-fiction et enfin grâce à cette héroïne, Nävis, au charme incontestable, au caractère de chien, attachante et fougueuse. Les scénarii sont intelligents et instructifs, avec plusieurs niveaux de lecture. Dans chaque album, on découvre les dérives malsaines de cette organisation extra-terrestre qu’est Sillage et qui nous rappellent trop celles de notre monde : l’exploitation des pauvres par les riches, le cynisme des dirigeants les plus puissants, les errances de la science et tant d’autres. Enfin, cette série ne s’essouffle pas du tout, malgré les 8, bientôt 9, tomes et séries annexes. En effet, chaque histoire se passe dans des contextes toujours différents (différentes planètes, différents niveaux de technologie, différents peuples et cultures) et parce que les sujets abordés sont toujours renouvelés avec, comme fil conducteur, l’évolution de la psychologie de Nävis. C’est drôlement bien foutu. Je passe toujours un bon moment à lire et relire mes « Sillage ». Parfois même, la relecture est meilleure que la première lecture, généralement trop rapide et impatiente. J’ai passé ma collection à plusieurs amis et ils ont tous été conquis… c’est pour moi une très grande fierté. Après lecture du tome 9 : Rooo !!! Encore un tome excellent : Nävis s'en prend plein la g... la pauvre petite. J'ai adoré le découpage du début de l'histoire avec plein de petits flash-back. Et même si on se doute de comment l'histoire se termine (rien que la couv' donne beaucoup d'indications), l'histoire reste haletante et prenante. Bravo, encore du bon boulot.
Barbarella
Il est vrai que cette BD mérite sa place au panthéon. Barbarella parcourt la galaxie à bord de son astronef pour aider les peuples de toutes planètes à lutter contre l'oppresseur. Cette BD, aujourd'hui tombée dans la désuétude, reste dans les esprits pour tout ce qu'elle a apporté et véhiculé à une époque dans le monde de la BD. Se baladant au gré de l'espace en des tenues sexy, parfois nue, souvent vêtue de façon à ce que l'on voit ses seins, Barbarella est une héroïne à la sensualité plus qu'évidente. Ses aventures sur des planètes aux noms pas vraiment recherchés, comme Spectra par exemple, sont souvent prétexte à la livrer aux mains d'ennemis avides de déshabiller de jolies femmes pour les torturer. Barbarella est souvent volontairement mise en situation sexuellement explicite, ce qui rend la connotation érotique de cette oeuvre très forte. C'était d'une audace extraordinaire à cette époque, Barbarella était un concept révolutionnaire. Les lieux visités sont exotiques à souhait, que ce soit des villes à l'architecture futuriste proprète, des paysages arides ou des jungles luxuriantes, tous les styles y passent. Les véhicules, technologies ou costumes utilisés ont un aspect kitsch, qui même aujourd'hui, les préservent du ridicule, vaisseaux spatiaux et bateaux à voiles se côtoient aisement dans cet univers farfelu, ce n'est pas gênant. N'oublions pas que Barbarella, c'est de la BD SF d'avant 1970. Le chemin de Barbarella n'a pas été des plus faciles. Toute auréolée de son statut d'oeuvre sulfureuse, cette BD a fait grincer des dents et à sa parution en Album en 1964, chez Le Terrain vague, elle a subi les foudres de la censure. Barbarella a du être "rhabillée" des 1965 pour poursuivre ses aventures, des rajouts de soutien-gorges, culottes, ou même pantalons ont été imposés, ce qui était absurde car c'était même le cas pour les scènes de sexe (qui même non censurées paraissent aujourd'hui bien légères). Cette censure a duré prés de dix ans, même la sortie du film en 1967 n'a rien changé, il aura fallu attendre 1974 pour que Barbarella puisse de nouveau se débarrasser du haut... et du bas. Pourtant pendant ce laps de temps, des BD de genre courant mettant en scène des filles dénudée sont apparues, comme la série "Blanche Epiphanie" dés 1967 par exemple. En 1974 Barbarella pourra donc se déshabiller à nouveau et en bonus sa poitrine gagnera un peu de volume, le reste appartient à l'histoire. Barbarella est une BD culte, c'est indéniable, même si elle doit plus ce statut à ce qu'elle aura représentée en son temps, que pour la qualité intrinsèque de ses aventures dessinées. JJJ
Le Roi des Ronces
Servi par un dessin superbe et une excellente mise en couleur qui met en valeur toute la beauté de la bd, cette série à déjà de quoi plaire. Le scénario est habilement travaillé et on se laisse volontiers entraîner dans la quête de survie des protagonistes, ces derniers dont les véritables intentions et caractères sont révélés par petits morceaux (au fil des différents albums). Cela donne un attrait particulier car ils sont définitivement très humains et réalistes. Ainsi, le genre "film d'horreur" et "île des monstres" est finalement mis au second plan, voire effacé (n'étant pas une fan de ces deux genres, je pense qu'il s'agit d'un point important) par le véritable scénario où les "dinosaures" ne servent que d'éléments déclencheurs pour obliger l'action à démarrer. Azzash
Une aventure d'Hecto, Strappe et Couture
La BD jeunesse m'intéresse, d'abord parce que comme pas mal de monde je lisais aussi des BD étant jeune et parce que j'ai un fils de huit ans qui en lit et qui aime ça. Venons-en au fait, Beurk est une série qui traite de l'amitié, des petites querelles d'enfance, des petites jalousie et de l'acceptation de la différence. Ces thèmes ont été maintes fois visités, ils peuvent paraître dépassés et il est évident que Beurk n'est pas un modèle d'originalité.. Cependant c'est une vraie bonne BD jeunesse qui s'adresse réellement aux plus jeunes d'entre nous. L'histoire est facile à comprendre, les messages sont passés avec beaucoup de simplicité et les gags sont réservés aux enfants. Il n'y a pas de niveaux de lecture différents ici, ni de clins d'oeil réservés aux adultes. C'est très bien ainsi, le public pour lequel cette BD a été faite peut s'y retrouver et l'apprécier pleinement, Les dessins sont bien faits, très lisibles, des traits gras, de belles couleurs. Les monstres représentés avec des grosses têtes ont une apparence réussie. Beurk est une BD sympa qui s'adresse sincèrement aux enfants de moins de dix ans sans les prendre pour des naïfs, sans se soucier de ce qu'en pensent les plus grands. JJJ
James Dieu
Décidément je la trouve vraiment sympa cette collection 32. Au-delà du fait que les prix soient plutôt doux, les séries proposées semblent vraiment vouloir défricher de nouveaux horizons. La réussite n'est certes pas toujours au rendez-vous, mais dans certains cas on a de bonnes petites surprises. Pour moi "James Dieu" en est une. Cette histoire est particulière, souvent drôle et parfois corrosive, indéniablement originale. James Dieu est Elvis en pleine décadence, il vit dans une canette de Coca et pue le whisky, face à lui le monde qu'il a créé, représenté par Juanito et Conception, un couple en difficulté obligé de subir le joug des patrons et de vivre de petites combines. L'ambiance est décalée et loufoque, j'ai réellement pris plaisir avec ces quelques pages, dommage qu'à peine la mise en place effectuée on doive refermer l'album. Frustrant, vraiment frustrant. Les dessins sont bons et mis en valeur par une perspective réussie. Je ne peux pas dire que "James Dieu" est ou sera une vraie bonne BD au seul vu de ce tome qui n'en donne qu'un bref aperçu, mais je suis séduit par le début et c'est déjà pas mal. JJJ
Le Chat du Rabbin
"Le chat du rabbin" est une belle réflexion sur la religion juive. Toutes les facettes sont passées en revue et traitées en douceur par les personnages. Ce que j'aime dans cette bd, c'est que le ton est toujours léger et l'humour présent sans trop l'être. Toute cette spiritualité à travers les yeux d'un chat est très bien maniée par Joann Sfar, et je dois dire que j'ai été véritablement séduit par cette bd dès que je l'ai lue. Les dessins de l'auteur ont un certain charme, et je comprends que tout le monde n'aime pas. Personnellement, c'est un style que j'apprécie même si parfois, je trouve qu'un peu d'application ferait du bien. On croit parfois avoir affaire à des dessins d'enfant ! Mais hormis ceci, c'est une bd à ne pas manquer pour tous les fans de Joann Sfar ou pour tous ceux qui cherchent une bd intelligente, tout simplement...
Requiem, Chevalier Vampire
Alors là, on touche à quelque chose qui, pour moi, est une référence de la BD en matière de vampirisme et de noirceur. Le dessin est particulièrement splendide et il recouvre toute la surface des pages (il n'y a presque jamais de bords blancs), l'histoire est prenante quoiqu'un peu complexe. Moi qui ai des goûts musicaux très métal, je trouve dans cet univers qu'est "Requiem" toute une imagerie à même de me satisfaire et de satisfaire tout metalleux qui se respecte. Dans un style moins précis (niveau dessin), j'avais aussi aimé les Chroniques de la lune noire, mais alors là, "Requiem" c'est grandiose. Enfin bref, ruez-vous sur la lecture de cette histoire palpitante aux multiples rebondissements, vous ne serez pas déçus.