C’est... planant. Oui, pendant (seulement) 4 tomes (hélas !) on est en apesanteur, on flotte, confortablement installée dans un scénario qui prend son temps, déroute parfois, et sait nous rendre terriblement attachants les 4 récupérateurs de débris de l’espace dont le quotidien, le passé pour certains, les aspirations, et les doutes, constituent le ressort de cette série.
Autant le dire tout de suite donc, c’est davantage une aventure humaine, qu’un récit de science-fiction, cette dernière servant uniquement de cadre, de contexte, et aussi de prétexte à l’auteur pour illustrer sa vision de l’humanité.
Je ne suis pas certaine d’être très convaincante, là, et pourtant, croyez-moi, "Planètes" saura vous transporter très loin de votre fauteuil, pourvu que vous acceptiez son univers étrange, parfois très poétique, parfois déroutant aussi, son dessin d’une grande finesse, et son rythme apaisant.
J'ai trouvé cette histoire fantastique. Au départ, je me disais "des mangas ? j'aime pas les mangas, c'est trop garçon..." ; mais je ne savais pas que l'on appelait ces mangas-là des shojos, mais passons... C'est "Alice 19th" qui m'a fait commencer à vraiment aimer les mangas. Ce que j'ai particulièrement apprécié c'était le style de dessins, et le côté fantastique de Yuu Watase (un auteur qui a son propre style, il est vrai !).
C'est une histoire que je vous conseillerais franchement. Si vous aimez les sentiments, l'humour et le triangle amoureux, alors vous aimerez "Alice 19th".
Je tiens à préciser, que ce sont mes goûts, et je sais que nous n'avons pas forcément les mêmes, mais beaucoup de gens vous le diront, jetez-y au moins un coup d'oeil, il en vaut vraiment la peine !
J'adore cette BD. Pour moi, c'est un culte.
La première fois que j'ai lu une BD "Garfield", c'était grâce à ma sœur. Elle en avait acheté déjà 3. Maintenant il y en a 34 dans ma chambre !
Les dessins sont assez simples, mais je trouve qu'ils rendent les gags encore plus comiques !
Les couleurs sont très bien adaptées au livre !
Et les gags que je préfère sont ceux avec les souris ou les araignées !
La vie de Garfield se résume en quelques mots : être le plus égoïste possible, manger autant que l'on veut, botter Odie et dormir !
Mais il ne faut pas croire que Garfield est méchant !
Les dessins animés sont moins bien que les BD.
La petite ville de Pennystown est un endroit calme et isolé dans la campagne ou la vie de ses habitants se déroule tranquillement. Un soir après une altercation au bar, un phénomène étrange se produit, c'est le début d'une série d'évènements inexplicables et le début du cauchemar pour les habitants de Pennystown...
J'ai vraiment accroché à ce premier tome, je ne parlerai pas plus que ça du scénario, car les surprises méritent d'être découvertes à la lecture. Ce que je peux dire c'est que l'histoire s'annonce bonne et mystérieuse à souhait, que les habitants de cette petite ville sont tous impliqués par les évènements, même si l'on distingue quelques rôles principaux, un soin particulier a été apporté à tous les personnages, c'est un bonus important pour la crédibilité. Ca fait une sacrée galerie de caractères bien trempés tous plus vrais que nature !
Parmi eux on a les ploucs de service, les Pickett père et fils, le père fait assez vite parler la poudre et le fils est un pervers débile, avec un petit air de banjo en fond, on pourrait croire qu'ils sortent tout droit du film Délivrance, je parle d'eux car c'est ceux qui me paraissent le plus "cliché", mais leur rôle, bien que minime, n'est pas sans importance.
Les dialogues nombreux entre tous les habitants de cette petite communauté, ne manquent pas de piquant ni de justesse, personne ne s'épargne, il y a beaucoup d'esprit, c'est un vrai plaisir. A propos des personnages et des interactions entre eux, c'est vraiment réussi.
Les dessins sont largement assistés par l'informatique et ça se voit, c'est tout à fait voulu, passée la première impression de froideur, ce n'est pas gênant, c'est même carrément bien fait. Les nombreux effets spéciaux dont a besoin l'histoire, sont très réussis. C'est spécial mais c'est bon, ça a le mérite d'être stylé et original.
"Girls" est une série qui démarre vraiment bien avec ce premier tome de cent trente pages, ou l'on a le temps de s'imprégner de l'ambiance, de voir l'histoire se dérouler tout en s'enfonçant dans le mystère, pour s'achever sur une fin superbe qui malmène fort notre patience. Vivement la suite !
Si vous aimez le fantastique, si vous appréciez les bouquins de Stephen King et l'ambiance des films de M. Night Shyamalan, procurez-vous vite cette BD. Je recommande chaudement.
JJJ
C'était un soir...
J'avais décidé de vérifier le classement de mes vieux hebdos Hop-Là !... Mmmmh la bonne odeur, bien caractéristique, du vieux papier encré...
Je prends le n° 1, du 7 Décembre 1937... Je regarde le dos... Paf !... La toute première page de Prince Valiant jamais éditée en France... Souvenirs, souvenirs...
Hé oui, gentils sires et belles dames... C'est dans cet hebdo que ce chevalier fit ses premiers pas en francophonie.
Créé par Harold Foster (textes et dessins) il avait d'abord connu les honneurs de la presse américaine dans le quotidien "King Features Syndicate" du 13 Février 1937, ce sous forme d'un strip hebdomadaire.
Prince Valiant ?... Une magnifique fresque chevaleresque située vers le milieu du 5ème siècle. La saga met en scène le jeune Valiant, fils du roi exilé de Thulé. Ce jouvenceau a pour mentor et éducateur sire Gauvain et deviendra un des plus grands chevaliers de la Table Ronde.
Au fil de la saga imaginée par Foster, Valiant fera la rencontre d'Aleta -princesse des Iles Brumeuses- qui deviendra sa compagne et la mère de ses enfants. Son premier fils, Arn, l'accompagnera même dans la suite de ses aventures.
Et c'est qu'il va en vivre, des histoires : combattre les Saxons, découvrir le Nouveau Monde, partir à la quête du Graal...
Dans un style très académique -représentatif du dessin des années 30- Foster va s'efforcer de recréer, de faire sentir, restituer toute la réalité et la crédibilité de cette époque. Il privilégie le texte dans l'image (pas de phylactères) -tout comme Sirius, entre autres, le fera pour ses premiers "Epervier Bleu"-. Ses planches offrent de magnifiques panoramiques et plans d'ensemble.
Foster va "travailler" sur son Prince jusqu'en 1970. Atteint d'arthrite, il se fera remplacer peu à peu -pour la partie graphique- par John Cullen Murphy. Ce dernier, dès 1979, se fera assister par son propre fils Cullen Murphy.
En France, Prince Valiant sera aussi appelé "Prince Vaillant" et aura -assez rapidement- l'honneur de parutions dans plusieurs hebdos dont, surtout, Le Journal de Mickey dès 1940. Suite à la très large diffusion de cet hebdo en francophonie, Valiant plaira à un très large lectorat.
En 1953, l'histoire -recomposée- aura les honneurs du cinéma. Réalisé par Henry Hathaway, "Prince Valiant" aura pour acteur principal Robert Wagner et Janet Leigh dans le rôle d'Aleta.
Prince Valiant ?... Une fresque grandiose, chevaleresque, imaginative, faite de bruits et de fureur, où honneur et droiture sont mis au premier plan. A (re)découvrir !...
L'auteur ?
Harold FOSTER, dessinateur-scénariste de nationalité américaine, est né à Halifax (Canada) le 16 Août 1892. Il décède le 25 Juillet 1982 à Winter Park (Floride).
Outre "Valiant", Foster a illustré de nombreuses histoires de Tarzan à partir de 1929.
Un bourreau du travail, oeuvrant plus de cinquante heures pas semaine sur chacune de ses planches ! Son trait est réaliste, très fouillé, souvent délicat même.
Il influencera d'autres "grosses pointures" tels Alex Raymond, Clarence Gray, etc...
Un véritable novateur dans le sens de la narration et dans le dynamisme de ses planches.
Un tout grand, quoi...
In fine :
La série postée est celle des éditions parues chez Zenda dès 1987. Malheureusement elle ne vous propose que les aventures parues entre 1953 et 1971. Il ne s'agit donc pas d'une "intégrale".
Moult éditeurs (Serg, Hachette, Slatkine, Futuropolis) ont proposé en albums "Prince Valiant" bien avant. La liste est longue... peut-être, un jour, vous en parlerai-je...
J'oublliais : "Prince Valiant" a aussi été édité en "Récits Complets" ces très vieux "albums" brochés, agrafés d'origine, format "à l'italienne", édités Avant-Guerre (celle de 40) sont de plus en plus rares à trouver. J'en possède heureusement... pour qu'ils ne soient pas oubliés...
« Les petits ruisseaux… Sex, drugs and rock’n roll » fait partie de ces bd qui vous donnent une telle pêche qu’il vous est impossible de vous endormir après leur lecture et qu’il ne vous reste plus qu’à mettre votre avis sur BDTheque, histoire de faire baisser le niveau d’excitation.
C’est l’histoire d’Emile, septuagénaire (je pense) à la vie pépère donc peu excitante, qui perd son camarade de pêche, un type qu’il découvre, sur le tard, plus jovial que lui. Cette perte, au lieu de le déprimer, va l'aider à sortir de sa solitude et lui permettre de vivre diverses péripéties et de faire des rencontres qui vont lui redonner goût à la vie.
Les thèmes, tels que la sexualité des personnes du troisième âge ou leur solitude, ont été abordés maintes et maintes fois dans d’autres œuvres. Mais ici, ils sont traités avec tellement d’humour, de tendresse, d’intelligence, de truculence (surtout en ce qui concerne les personnages secondaires) et de simplicité que cette bd est un pur bonheur.
Le dessin m’a, au début, un peu déstabilisé, car il est pauvre en détails, en couleurs, avec des hachures en guise de remplissage. Il faut dire que je ne connaissais de Rabaté que Ibicus, dont le dessin, de magnifiques gouaches (je peux me tromper sur le terme car je suis nul en technique) de camaïeu de gris, était tout à fait différent. Mais ça a l’air d’être un marque de fabrique chez Rabaté de changer de son style de dessin d’une œuvre à l’autre (c’est tout à son honneur). Donc, passée cette première impression mitigée, je me suis mis à aimer ce dessin grâce aux trombines caricaturales des personnages, à leur nez soit en patate, soit exagérément pointus et grâce en fait à la simplicité du trait. Simple, mais efficace.
Pour conclure et pour délirer un peu, je pense que cette œuvre de Rabaté devrait être remboursée par la SECU car elle coûterait moins cher que ces kilos de pilules distribuées aux petits vieux pour lutter contre leurs angoisses de fin de vie. Elle devrait être étudiée à l’école pour clouer le bec aux jeunes (et moins jeunes) cons qui trouvent répugnant que des personnes âgées puissent avoir des rapports sexuels ou même simplement s’embrasser sur la bouche.
Merci M. Rabaté pour cette bd qui donne de la joie de vivre et qui rend moins con.
Dans la vie c'est avec mon cul que je m'en sortais. Dans l'espace il n'y avait aucune raison que ça change... Après un bref et intriguant prologue, c'est avec ces deux phrases que Lola Cordova commence le récit de son étrange voyage.
Et quel voyage ! Autant dire de suite que je ne suis pas déçu, bien au contraire.
J'ai adoré cette BD, une aventure totalement hallucinée qui pète dans tous les sens au scénario concon à souhait, une histoire complètement folle mais ô combien jouissive.
Lola est géniale, un personnage qui possède une présence rare et qui aligne quasiment toutes ses répliques avec un humour ravageur, elle fait ombrage sans peine à la galerie de "tronches" que l'on retrouve dans cet album, mais aussi à pas mal d'héroïnes venues d'autres univers.
Le gros point fort de cet album, est pour moi, la partie graphique, quel délire!
Qwak nous en met plein les mirettes et explose tout sur son passage. De ce point de vue cette BD est une expérience à regarder.
Lola Cordova est un vrai plaisir coupable, à lire !
JJJ
Une BD qui ne paye pas de mine et qui s'avère très plaisante !
L'histoire qui prend pour cadre le Paris joyeux et ses maisons closes est à la fois teintée de noirceur et d'humour, c'est agréable à lire, abordable et les dessins sont chouettes, je suis immédiatement tombé sous le charme.
Mais ce qui m'a le plus séduit, ce qui à mes yeux donne de la richesse à cette BD, c'est la juste retranscription des moeurs de l'époque de l'épopée glorieuse des maisons de Tolérance.
Les arrangements tacites entre la mondaine et la voyoucratie pour préserver les intérêts de chacun, la façon qu'avait cette même mondaine de constituer ses "carnets roses", les règles de vie dans les bordels, la citation de pas mal de noms de maisons closes renommées...
Ces petits détails parmi tant d'autres, la liste n'est pas exhaustive, disséminés ça et là dans des dialogues ne manquant ni d'esprit ni de verve, ou bien montrés au détour de certaines cases, renforcent le ton juste de cette BD. Mine de rien ça donne une vraie authenticité à la toile de fond, c'est un plus non négligeable.
A croire que les auteurs ont trouvé l'inspiration en puisant dans les livres d'Alphonse Boudard.
Pas mal... Pas mal du tout ! J'attends la suite !
Un coup de coeur, une gentille lecture que je recommande.
JJJ
"Ultimates" des Super-héros attachants...
Millar nous conte les aventures d’une équipe de super-héros, un groupe de vengeurs et de justiciers membres du S.H.I.E.L.D et à la solde de l’Etat américain qui se battent pour sauver la veuve et l’orphelin… et aussi le monde tant qu’ils y sont. Rien de bien nouveau jusque-là, mis à part que ceci n’est qu’une partie du scénar car l’auteur attache aussi beaucoup d’importance à ses personnages et nous les décrit en profondeur.
Captain America est encore plus nationaliste que Bush, Iron Man est un poivrot, Giant Man frappe sa femme, Thor est un militant écologiste et anti-mondialiste, Banner (Hulk) est dépressif et frustré, …
Cette désacralisation les fait tous tomber de leur piédestal, ça les rend plus humains et attachants. De plus le récit est bourré d’humour, j’aime beaucoup le passage où ils débattent sur qui devrait prendre leur rôle au cinéma pour un hypothétique film. Il y a aussi de nombreux clins d’œil dont certains ont dû m’échapper, j’ai beaucoup apprécié celui fait à Matrix dans les premières planches du chapitre huit. Vraiment une excellente série et pourtant le pari n’était pas forcément gagné d’avance car mélanger un homme qui grandit à la taille d’un immeuble, une femme qui rapetisse (la Guêpe), un dieu vivant,… et un super soldat drapé de la bannière étoilée ça peut paraître un peu too much, et bien NON, c’est émouvant, drôle et ça castagne sec.
Pour moi qui ne connais pas grand chose en héros revêtu de collant, mis à part sur grand écran, cette série qui fait une remise à zéro à sa sauce est une vraie aubaine.
Hitch a un sacré coup de patte. Ses dessins sont géniaux. Comme bien souvent avec les comics de Super-héros, il utilise un style très réaliste, mais là où il est très fort, c’est dans les expressions des visages. J’ai rarement vu des émotions et des sentiments si parlant dans un aspect si réel, et c’est un fan de gros nez et de caricatures qui vous parle, c’est pour dire… Et avec ça, les scènes d’action ne sont pas en reste, et heureusement, sinon ça serait un comble avec une telle série. Les combats et les explosions sont monumentales et riches en détails sans perdre en vivacité.
Les couleurs informatiques de Mounts sont vraiment très jolies. J’ai en tête quelques planches se déroulant sous la pluie, une merveille. Alors oui, il y a quelques abus de temps en temps avec les effets Photoshop mais ça colle parfaitement avec le thème des Super-héros qui sont toujours plus forts, plus beaux, plus clinquants, plus brillants … tout dans la surenchère et c’est pour ça que c’est bon.
"L’étoile du désert" ou la quête de la vérité…
Desberg, nous livre un très bon western. Il ne donne pas dans l’originalité, c’est une histoire dans la tradition du genre : le bien contre le mal, les grands espaces de l’ouest contre le rail, la condition indienne, la droiture, la loi, la justice, la liberté, le chaos … des thèmes graves et lourds de sens et de symboles comme dans un bon Sergio Leone. Après le meurtre de sa femme et de sa fille, Mathew Montgomery est anéanti et n’a plus qu’une idée en tête, se venger mais aussi et surtout savoir qui s’en est pris à sa famille et pourquoi. Pour remonter la piste, il n’a qu’un seul indice, une mystérieuse étoile tatouée au couteau sur le corps meurtri de sa fille. Le rythme du récit et particulièrement bien dosé, on ne s’ennuie pas. Les personnages sont bien fouillés et charismatiques. L’auteur met particulièrement bien en scène la frustration et l’obsession de la recherche de la vérité qui ronge le héros, en couchant sur le papier ses pensées intérieures. De plus une histoire avec un début et une fin de cette qualité scénariste et qui s’étend seulement sur deux tomes, ça a le mérite d’être souligné surtout lorsque la mode est aux séries à rallonge. Je dis bravo et western culte.
Comme d’habitude "Marini" et "dessins-couleurs magnifiques" sonnent comme un pléonasme. Alors, je ne vais pas encore une fois ressortir la boite à superlatifs, je vais me contenter d’un : « Les dessins sont excellents et les couleurs parfaites. » Point final.
(Mais si vous insistez et que vous en redemandez, allez voir mes avis sur : Le Scorpion, Gipsy et Rapaces pour vous rassasier ^^)
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Planètes
C’est... planant. Oui, pendant (seulement) 4 tomes (hélas !) on est en apesanteur, on flotte, confortablement installée dans un scénario qui prend son temps, déroute parfois, et sait nous rendre terriblement attachants les 4 récupérateurs de débris de l’espace dont le quotidien, le passé pour certains, les aspirations, et les doutes, constituent le ressort de cette série. Autant le dire tout de suite donc, c’est davantage une aventure humaine, qu’un récit de science-fiction, cette dernière servant uniquement de cadre, de contexte, et aussi de prétexte à l’auteur pour illustrer sa vision de l’humanité. Je ne suis pas certaine d’être très convaincante, là, et pourtant, croyez-moi, "Planètes" saura vous transporter très loin de votre fauteuil, pourvu que vous acceptiez son univers étrange, parfois très poétique, parfois déroutant aussi, son dessin d’une grande finesse, et son rythme apaisant.
Alice 19th
J'ai trouvé cette histoire fantastique. Au départ, je me disais "des mangas ? j'aime pas les mangas, c'est trop garçon..." ; mais je ne savais pas que l'on appelait ces mangas-là des shojos, mais passons... C'est "Alice 19th" qui m'a fait commencer à vraiment aimer les mangas. Ce que j'ai particulièrement apprécié c'était le style de dessins, et le côté fantastique de Yuu Watase (un auteur qui a son propre style, il est vrai !). C'est une histoire que je vous conseillerais franchement. Si vous aimez les sentiments, l'humour et le triangle amoureux, alors vous aimerez "Alice 19th". Je tiens à préciser, que ce sont mes goûts, et je sais que nous n'avons pas forcément les mêmes, mais beaucoup de gens vous le diront, jetez-y au moins un coup d'oeil, il en vaut vraiment la peine !
Garfield
J'adore cette BD. Pour moi, c'est un culte. La première fois que j'ai lu une BD "Garfield", c'était grâce à ma sœur. Elle en avait acheté déjà 3. Maintenant il y en a 34 dans ma chambre ! Les dessins sont assez simples, mais je trouve qu'ils rendent les gags encore plus comiques ! Les couleurs sont très bien adaptées au livre ! Et les gags que je préfère sont ceux avec les souris ou les araignées ! La vie de Garfield se résume en quelques mots : être le plus égoïste possible, manger autant que l'on veut, botter Odie et dormir ! Mais il ne faut pas croire que Garfield est méchant ! Les dessins animés sont moins bien que les BD.
Girls
La petite ville de Pennystown est un endroit calme et isolé dans la campagne ou la vie de ses habitants se déroule tranquillement. Un soir après une altercation au bar, un phénomène étrange se produit, c'est le début d'une série d'évènements inexplicables et le début du cauchemar pour les habitants de Pennystown... J'ai vraiment accroché à ce premier tome, je ne parlerai pas plus que ça du scénario, car les surprises méritent d'être découvertes à la lecture. Ce que je peux dire c'est que l'histoire s'annonce bonne et mystérieuse à souhait, que les habitants de cette petite ville sont tous impliqués par les évènements, même si l'on distingue quelques rôles principaux, un soin particulier a été apporté à tous les personnages, c'est un bonus important pour la crédibilité. Ca fait une sacrée galerie de caractères bien trempés tous plus vrais que nature ! Parmi eux on a les ploucs de service, les Pickett père et fils, le père fait assez vite parler la poudre et le fils est un pervers débile, avec un petit air de banjo en fond, on pourrait croire qu'ils sortent tout droit du film Délivrance, je parle d'eux car c'est ceux qui me paraissent le plus "cliché", mais leur rôle, bien que minime, n'est pas sans importance. Les dialogues nombreux entre tous les habitants de cette petite communauté, ne manquent pas de piquant ni de justesse, personne ne s'épargne, il y a beaucoup d'esprit, c'est un vrai plaisir. A propos des personnages et des interactions entre eux, c'est vraiment réussi. Les dessins sont largement assistés par l'informatique et ça se voit, c'est tout à fait voulu, passée la première impression de froideur, ce n'est pas gênant, c'est même carrément bien fait. Les nombreux effets spéciaux dont a besoin l'histoire, sont très réussis. C'est spécial mais c'est bon, ça a le mérite d'être stylé et original. "Girls" est une série qui démarre vraiment bien avec ce premier tome de cent trente pages, ou l'on a le temps de s'imprégner de l'ambiance, de voir l'histoire se dérouler tout en s'enfonçant dans le mystère, pour s'achever sur une fin superbe qui malmène fort notre patience. Vivement la suite ! Si vous aimez le fantastique, si vous appréciez les bouquins de Stephen King et l'ambiance des films de M. Night Shyamalan, procurez-vous vite cette BD. Je recommande chaudement. JJJ
Prince Valiant
C'était un soir... J'avais décidé de vérifier le classement de mes vieux hebdos Hop-Là !... Mmmmh la bonne odeur, bien caractéristique, du vieux papier encré... Je prends le n° 1, du 7 Décembre 1937... Je regarde le dos... Paf !... La toute première page de Prince Valiant jamais éditée en France... Souvenirs, souvenirs... Hé oui, gentils sires et belles dames... C'est dans cet hebdo que ce chevalier fit ses premiers pas en francophonie. Créé par Harold Foster (textes et dessins) il avait d'abord connu les honneurs de la presse américaine dans le quotidien "King Features Syndicate" du 13 Février 1937, ce sous forme d'un strip hebdomadaire. Prince Valiant ?... Une magnifique fresque chevaleresque située vers le milieu du 5ème siècle. La saga met en scène le jeune Valiant, fils du roi exilé de Thulé. Ce jouvenceau a pour mentor et éducateur sire Gauvain et deviendra un des plus grands chevaliers de la Table Ronde. Au fil de la saga imaginée par Foster, Valiant fera la rencontre d'Aleta -princesse des Iles Brumeuses- qui deviendra sa compagne et la mère de ses enfants. Son premier fils, Arn, l'accompagnera même dans la suite de ses aventures. Et c'est qu'il va en vivre, des histoires : combattre les Saxons, découvrir le Nouveau Monde, partir à la quête du Graal... Dans un style très académique -représentatif du dessin des années 30- Foster va s'efforcer de recréer, de faire sentir, restituer toute la réalité et la crédibilité de cette époque. Il privilégie le texte dans l'image (pas de phylactères) -tout comme Sirius, entre autres, le fera pour ses premiers "Epervier Bleu"-. Ses planches offrent de magnifiques panoramiques et plans d'ensemble. Foster va "travailler" sur son Prince jusqu'en 1970. Atteint d'arthrite, il se fera remplacer peu à peu -pour la partie graphique- par John Cullen Murphy. Ce dernier, dès 1979, se fera assister par son propre fils Cullen Murphy. En France, Prince Valiant sera aussi appelé "Prince Vaillant" et aura -assez rapidement- l'honneur de parutions dans plusieurs hebdos dont, surtout, Le Journal de Mickey dès 1940. Suite à la très large diffusion de cet hebdo en francophonie, Valiant plaira à un très large lectorat. En 1953, l'histoire -recomposée- aura les honneurs du cinéma. Réalisé par Henry Hathaway, "Prince Valiant" aura pour acteur principal Robert Wagner et Janet Leigh dans le rôle d'Aleta. Prince Valiant ?... Une fresque grandiose, chevaleresque, imaginative, faite de bruits et de fureur, où honneur et droiture sont mis au premier plan. A (re)découvrir !... L'auteur ? Harold FOSTER, dessinateur-scénariste de nationalité américaine, est né à Halifax (Canada) le 16 Août 1892. Il décède le 25 Juillet 1982 à Winter Park (Floride). Outre "Valiant", Foster a illustré de nombreuses histoires de Tarzan à partir de 1929. Un bourreau du travail, oeuvrant plus de cinquante heures pas semaine sur chacune de ses planches ! Son trait est réaliste, très fouillé, souvent délicat même. Il influencera d'autres "grosses pointures" tels Alex Raymond, Clarence Gray, etc... Un véritable novateur dans le sens de la narration et dans le dynamisme de ses planches. Un tout grand, quoi... In fine : La série postée est celle des éditions parues chez Zenda dès 1987. Malheureusement elle ne vous propose que les aventures parues entre 1953 et 1971. Il ne s'agit donc pas d'une "intégrale". Moult éditeurs (Serg, Hachette, Slatkine, Futuropolis) ont proposé en albums "Prince Valiant" bien avant. La liste est longue... peut-être, un jour, vous en parlerai-je... J'oublliais : "Prince Valiant" a aussi été édité en "Récits Complets" ces très vieux "albums" brochés, agrafés d'origine, format "à l'italienne", édités Avant-Guerre (celle de 40) sont de plus en plus rares à trouver. J'en possède heureusement... pour qu'ils ne soient pas oubliés...
Les Petits Ruisseaux
« Les petits ruisseaux… Sex, drugs and rock’n roll » fait partie de ces bd qui vous donnent une telle pêche qu’il vous est impossible de vous endormir après leur lecture et qu’il ne vous reste plus qu’à mettre votre avis sur BDTheque, histoire de faire baisser le niveau d’excitation. C’est l’histoire d’Emile, septuagénaire (je pense) à la vie pépère donc peu excitante, qui perd son camarade de pêche, un type qu’il découvre, sur le tard, plus jovial que lui. Cette perte, au lieu de le déprimer, va l'aider à sortir de sa solitude et lui permettre de vivre diverses péripéties et de faire des rencontres qui vont lui redonner goût à la vie. Les thèmes, tels que la sexualité des personnes du troisième âge ou leur solitude, ont été abordés maintes et maintes fois dans d’autres œuvres. Mais ici, ils sont traités avec tellement d’humour, de tendresse, d’intelligence, de truculence (surtout en ce qui concerne les personnages secondaires) et de simplicité que cette bd est un pur bonheur. Le dessin m’a, au début, un peu déstabilisé, car il est pauvre en détails, en couleurs, avec des hachures en guise de remplissage. Il faut dire que je ne connaissais de Rabaté que Ibicus, dont le dessin, de magnifiques gouaches (je peux me tromper sur le terme car je suis nul en technique) de camaïeu de gris, était tout à fait différent. Mais ça a l’air d’être un marque de fabrique chez Rabaté de changer de son style de dessin d’une œuvre à l’autre (c’est tout à son honneur). Donc, passée cette première impression mitigée, je me suis mis à aimer ce dessin grâce aux trombines caricaturales des personnages, à leur nez soit en patate, soit exagérément pointus et grâce en fait à la simplicité du trait. Simple, mais efficace. Pour conclure et pour délirer un peu, je pense que cette œuvre de Rabaté devrait être remboursée par la SECU car elle coûterait moins cher que ces kilos de pilules distribuées aux petits vieux pour lutter contre leurs angoisses de fin de vie. Elle devrait être étudiée à l’école pour clouer le bec aux jeunes (et moins jeunes) cons qui trouvent répugnant que des personnes âgées puissent avoir des rapports sexuels ou même simplement s’embrasser sur la bouche. Merci M. Rabaté pour cette bd qui donne de la joie de vivre et qui rend moins con.
Apocalypse selon Lola (Lola Cordova)
Dans la vie c'est avec mon cul que je m'en sortais. Dans l'espace il n'y avait aucune raison que ça change... Après un bref et intriguant prologue, c'est avec ces deux phrases que Lola Cordova commence le récit de son étrange voyage. Et quel voyage ! Autant dire de suite que je ne suis pas déçu, bien au contraire. J'ai adoré cette BD, une aventure totalement hallucinée qui pète dans tous les sens au scénario concon à souhait, une histoire complètement folle mais ô combien jouissive. Lola est géniale, un personnage qui possède une présence rare et qui aligne quasiment toutes ses répliques avec un humour ravageur, elle fait ombrage sans peine à la galerie de "tronches" que l'on retrouve dans cet album, mais aussi à pas mal d'héroïnes venues d'autres univers. Le gros point fort de cet album, est pour moi, la partie graphique, quel délire! Qwak nous en met plein les mirettes et explose tout sur son passage. De ce point de vue cette BD est une expérience à regarder. Lola Cordova est un vrai plaisir coupable, à lire ! JJJ
Miss Pas Touche
Une BD qui ne paye pas de mine et qui s'avère très plaisante ! L'histoire qui prend pour cadre le Paris joyeux et ses maisons closes est à la fois teintée de noirceur et d'humour, c'est agréable à lire, abordable et les dessins sont chouettes, je suis immédiatement tombé sous le charme. Mais ce qui m'a le plus séduit, ce qui à mes yeux donne de la richesse à cette BD, c'est la juste retranscription des moeurs de l'époque de l'épopée glorieuse des maisons de Tolérance. Les arrangements tacites entre la mondaine et la voyoucratie pour préserver les intérêts de chacun, la façon qu'avait cette même mondaine de constituer ses "carnets roses", les règles de vie dans les bordels, la citation de pas mal de noms de maisons closes renommées... Ces petits détails parmi tant d'autres, la liste n'est pas exhaustive, disséminés ça et là dans des dialogues ne manquant ni d'esprit ni de verve, ou bien montrés au détour de certaines cases, renforcent le ton juste de cette BD. Mine de rien ça donne une vraie authenticité à la toile de fond, c'est un plus non négligeable. A croire que les auteurs ont trouvé l'inspiration en puisant dans les livres d'Alphonse Boudard. Pas mal... Pas mal du tout ! J'attends la suite ! Un coup de coeur, une gentille lecture que je recommande. JJJ
Ultimates
"Ultimates" des Super-héros attachants... Millar nous conte les aventures d’une équipe de super-héros, un groupe de vengeurs et de justiciers membres du S.H.I.E.L.D et à la solde de l’Etat américain qui se battent pour sauver la veuve et l’orphelin… et aussi le monde tant qu’ils y sont. Rien de bien nouveau jusque-là, mis à part que ceci n’est qu’une partie du scénar car l’auteur attache aussi beaucoup d’importance à ses personnages et nous les décrit en profondeur. Captain America est encore plus nationaliste que Bush, Iron Man est un poivrot, Giant Man frappe sa femme, Thor est un militant écologiste et anti-mondialiste, Banner (Hulk) est dépressif et frustré, … Cette désacralisation les fait tous tomber de leur piédestal, ça les rend plus humains et attachants. De plus le récit est bourré d’humour, j’aime beaucoup le passage où ils débattent sur qui devrait prendre leur rôle au cinéma pour un hypothétique film. Il y a aussi de nombreux clins d’œil dont certains ont dû m’échapper, j’ai beaucoup apprécié celui fait à Matrix dans les premières planches du chapitre huit. Vraiment une excellente série et pourtant le pari n’était pas forcément gagné d’avance car mélanger un homme qui grandit à la taille d’un immeuble, une femme qui rapetisse (la Guêpe), un dieu vivant,… et un super soldat drapé de la bannière étoilée ça peut paraître un peu too much, et bien NON, c’est émouvant, drôle et ça castagne sec. Pour moi qui ne connais pas grand chose en héros revêtu de collant, mis à part sur grand écran, cette série qui fait une remise à zéro à sa sauce est une vraie aubaine. Hitch a un sacré coup de patte. Ses dessins sont géniaux. Comme bien souvent avec les comics de Super-héros, il utilise un style très réaliste, mais là où il est très fort, c’est dans les expressions des visages. J’ai rarement vu des émotions et des sentiments si parlant dans un aspect si réel, et c’est un fan de gros nez et de caricatures qui vous parle, c’est pour dire… Et avec ça, les scènes d’action ne sont pas en reste, et heureusement, sinon ça serait un comble avec une telle série. Les combats et les explosions sont monumentales et riches en détails sans perdre en vivacité. Les couleurs informatiques de Mounts sont vraiment très jolies. J’ai en tête quelques planches se déroulant sous la pluie, une merveille. Alors oui, il y a quelques abus de temps en temps avec les effets Photoshop mais ça colle parfaitement avec le thème des Super-héros qui sont toujours plus forts, plus beaux, plus clinquants, plus brillants … tout dans la surenchère et c’est pour ça que c’est bon.
l'Etoile du Désert
"L’étoile du désert" ou la quête de la vérité… Desberg, nous livre un très bon western. Il ne donne pas dans l’originalité, c’est une histoire dans la tradition du genre : le bien contre le mal, les grands espaces de l’ouest contre le rail, la condition indienne, la droiture, la loi, la justice, la liberté, le chaos … des thèmes graves et lourds de sens et de symboles comme dans un bon Sergio Leone. Après le meurtre de sa femme et de sa fille, Mathew Montgomery est anéanti et n’a plus qu’une idée en tête, se venger mais aussi et surtout savoir qui s’en est pris à sa famille et pourquoi. Pour remonter la piste, il n’a qu’un seul indice, une mystérieuse étoile tatouée au couteau sur le corps meurtri de sa fille. Le rythme du récit et particulièrement bien dosé, on ne s’ennuie pas. Les personnages sont bien fouillés et charismatiques. L’auteur met particulièrement bien en scène la frustration et l’obsession de la recherche de la vérité qui ronge le héros, en couchant sur le papier ses pensées intérieures. De plus une histoire avec un début et une fin de cette qualité scénariste et qui s’étend seulement sur deux tomes, ça a le mérite d’être souligné surtout lorsque la mode est aux séries à rallonge. Je dis bravo et western culte. Comme d’habitude "Marini" et "dessins-couleurs magnifiques" sonnent comme un pléonasme. Alors, je ne vais pas encore une fois ressortir la boite à superlatifs, je vais me contenter d’un : « Les dessins sont excellents et les couleurs parfaites. » Point final. (Mais si vous insistez et que vous en redemandez, allez voir mes avis sur : Le Scorpion, Gipsy et Rapaces pour vous rassasier ^^)