"Orbital", la porte des mondes…
Runberg, nous fait vivre les aventures de deux agents de l'ODI, gardien de la paix interplanétaire. Pour accomplir leurs missions, nos deux héros, Caleb un humain et Mézoké un(e ?) Sandjarr, utilisent la grande porte Crop de la station Orbital capable de les téléporter aux quatre coins de l’univers. Comme vous l’aurez compris, c’est une série de science fiction, plus précisément un space opéra avec son lot d’extraterrestres, de vaisseaux spatiaux, de coalitions et d’enjeux politiques, le tout assaisonné d’un passé chargé d’histoire. Le tome 1 est une longue et très intéressante mise en place de l’univers et de ces personnages. On y suit aussi les tout débuts de la première affectation diplomatique de Caleb et Mézoké sur Senestam pour régler un conflit sur les droits de propriété et d’exploitation minière entre humains et Jävlodes. Cette première mission devrait s’achever dans le tome 2, et si le succès est là, ce dont je ne doute absolument pas, on devrait enchaîner sur d’autres aventures.
Les dessins et les couleurs de Pellé sont une vraie réussite. Les personnages ont un style semi réaliste qui permet de les rendre plus expressifs alors que le background et les décors, eux, sont très réalistes et riches en détails ce qui donne une authenticité et une vraie assise à l’univers. Les tons gris pâle et beige collent parfaitement à l’ambiance et apportent une certaine froideur tout à fait en harmonie avec l’univers. J’ai vraiment été conquis par la qualité graphique de toutes les illustrations.
J’ai pris connaissance de cette série grâce au film qui en est tiré. Il est vrai que l'achat est onéreux mais que de bonheur à la lecture !! Le rythme est tellement soutenu qu’il est difficile de ne pas enchaîner tous les tomes. Visuellement le dessin est très clair, le scénario très inventif et le découpage des cases est très cinématographique, ce qui rend les scènes d'action vraiment intenses. Franchement, amateurs du film, achetez le manga les yeux fermés, vous ne serez pas déçus.
Note approximative : 3,5/5
Il est rare d'avoir une BD sur les civilisations précolombiennes. On en a eu un peu dans Thorgal, mais celle-ci y est entièrement consacrée.
Fabien Vehlmann, jeune scénariste talentueux, s'est donc attaqué à la civilisation Inca, l'une des plus mystérieuses et fascinantes parmi les sociétés anciennes.
Et le travail de recherche et de documentation est très bon : coutumes, costumes, rapports ente les personnages... Et la bonne idée est de faire de Mika, un estropié, un paria, le héros de l'histoire. Résultat : on a hâte de voir où Vehlmann va nous mener...
On entre plus précisément dans les rites et les coutumes Incas, reflets d'une société que l'on a beaucoup idéalisée, mais qui recèle bien des zones d'ombre (hu hu !).
Malgré la nuit ambiante, l'album possède de belles couleurs, qui même si elles sont en aplats, collent bien au dessin "hachuré" de Duchazeau.
Le scénario de Vehlmann rend bien toute la force impériale et le destin tragique de l'Inca, figure divine, et le côté manipulateur des grands prêtres, mais aussi l'air farouche de la garde rapproché du monarque.
Mais un truc me chiffonne : comment Ruphasqa peut-il changer trois fois de costume alors même qu'il est prisonnier des gardes Incas ?
Ce n'est qu'un détail, qui n'entache absolument pas la qualité de cette série, l'une des premières de Vehlmann, et déjà un petit classique du genre.
Miyazaki, le maître du film d'animation s'est également exercé à la bande dessinée, dont son deuxième film (Nausicaä, actuellement au cinéma en France, 22 ans après sa création !) adapte les deux premiers tomes de manière simplifiée.
Et quelle bande dessinée !
Complexe est le premier qualificatif qui vient à l'esprit. Très complexe, même. Voire trop complexe pour certains (pour qui un XIII est déjà bien compliqué... hem...).
Il est certain que ce manga est une oeuvre pour adultes aimant réfléchir : réfléchir au sens des mots "écologie" (en oubliant de préférence José Bové), "sacrifice", "amour", "don", "courage". Rien que ça.
Et bien oui, Nausicaä, c'est formidablement bien raconté, extraordinairement bien dessiné, et aborde énormément de thèmes oubliés par les générations actuelles.
Nausicaä, c'est beau, tout simplement.
Pour anecdote : Moebius/Giraud a choisi d'appeler sa fille Nausicaä après avoir vu le long métrage de Miyazaki. À l'en croire (et je veux le croire), Nausicaä est l'héroïne de bande dessinée la plus emblématique de la bande dessinée mondiale.
Chaque fois que mes yeux tombent sur le manga Nausicaä sur mes étagères depuis plusieurs années, je ne peux m'empêcher de penser : " S'il ne devait en rester qu'une [BD/Manga], cela ne pourrait être que "Nausicaä" ".
Un chef d'oeuvre.
Pour la vie.
Après Le Blog de Frantico et les autres weblogs ayant eu suffisamment de succès pour être ensuite édités en BD, voici le blog de Lisa Mandel. Et ce blog-là fait partie des meilleurs et surtout des plus drôles.
Ceux qui connaissent déjà Nini Patalo ou Eddy Milveux connaissent le style de Lisa. Son dessin est tout rond, pas très esthétique ni très travaillé mais très fonctionnel. Mais c'est surtout son humour qui fait véritablement mouche. Lisa use d'un humour loufoque, plein d'imagination, absurde, et surtout elle n'hésite pas à tourner ses personnages en dérision. Or là, le personnage de son blog, c'est elle-même, et c'est bien là qu'elle peut être à la fois la plus cassante et la plus hilarante.
Ce premier tome de son blog, parcourant sa vie de août 2005 à mars 2006 raconte sa vie d'auteur qui doit se motiver à travailler, de jeune femme qui rencontre des amis ou nous fait simplement part de ses pensées, puis son départ en Argentine où elle ira passer plusieurs mois à travailler en studio et à visiter le pays.
Ce sont à chaque fois des planches aux idées originales, à l'humour décapant, le tout permettant de s'attacher très vite au personnage de Lisa Mandel elle-même.
Excellent.
Maintenant, comme pour les autres blogs édités en BD, y a-t-il lieu de l'acheter en format papier alors qu'on peut le lire gratuitement sur internet ? Je pense que oui, car pour le prix d'une BD standard, nous avons un bel album, un très grand nombre de planches de très bonne qualité et le plaisir de pouvoir les lire et relire où et quand vous le désirez.
Après les avis très positifs trouvés sur ce site, je me suis décidé à lire les 2 tomes des "Chercheurs de Trésor". J'avais auparavant beaucoup apprécié L'Ascension du Haut Mal de David B et je me demandais comment son style graphique si particulier pouvait s'adapter à un conte façon mille et une nuits.
Le résultat est tout simplement exceptionnel. L'histoire en elle-même nous emmène à Bagdad où un prophète voilé vole les ombres de ses habitants. Face à lui, un groupe hétéroclite de 7 personnages qui rappelle un peu les héros de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires lui fait face. La religion est très présente et les dialogues qui en découlent peuvent faire un peu penser à du Sfar. L'humour est présent lui aussi.
Le dessin de David B ainsi que les couleurs de Thomasine nous plonge très facilement dans ce monde oriental.
Deux tomes de très grande qualité qui font espérer un final éblouissant.
Merci Arzak de m'avoir fait véritablement dénicher cette BD : j'ai mis près d'un mois à finalement la trouver et pouvoir l'acheter, étant absente de la quasi-totalité des librairies où je l'ai cherchée. Mais maintenant que j'ai enfin pu me la procurer, je confirme que c'est une excellente BD !
Tout me plait dans cette BD, à part le titre qui m'a fait rougir à chaque fois que je la demandais à un libraire. Le dessin de Duchazeau est fin et élégant. La couverture est jolie. Le prix est modique. Et surtout les scénarios de ces contes africains sont excellents.
On y retrouve bien l'ambiance et l'idée d'histoires africaines telles que j'en entendais dans ma jeunesse (passée en Afrique justement). Ce sont des contes plein d'humour, de ruse, de poésie et d'intelligence. Vehlmann a en outre pris le parti de moderniser totalement leur narration et leurs dialogues, leur donnant une fraicheur et un dynamisme très appréciable. Et surtout, il a ajouté une part d'humour moderne souvent franchement marrante.
Ces contes, hormis le premier peut-être, ne sont pas véritablement destinés à un public jeune à mes yeux. En tout cas, pas aussi jeune que ma fille à qui je ne pourrais pas lire cet ouvrage complet pour le moment. C'est donc très plaisant à lire pour un adulte. Les histoires alternent contes moraux, pure poésie et histoires humoristiques.
J'avoue trouver que les premières histoires sont d'un meilleur niveau que les dernières, mais le niveau de chaque histoire est au minimum "pas mal" tandis que certaines sont "franchement excellentes".
Une très bonne lecture dont il serait dommage de vous priver sous le simple pretexte que cette BD n'est hélas pas facile à trouver en magasin.
Ne vous êtes-vous jamais demandé : "... et s'il se passait quelque chose de grave sur la Terre... que je serais un des rares survivants... que ferais-je ?... " Bonne question non ?...
Simon du fleuve fait ses premiers pas post-atomiques dans l'hebdo Tintin n° 4, 28ème année, du 23 Janvier 1973...
Après un énorme conflit mondial, quelques symboles témoignent encore de "l'ancienne époque". La race humaine, du moins ce qu'il en reste, est retournée quasi à ses origines... Hommes et femmes tentent de survivre, se regroupent en tribus, en villages...
Simon, lui, est un infatigable voyageur. Il va "là où son regard le porte", plutôt sans but précis, tentant quand même de se reforger une sorte d'équilibre...
Cette saga écologique se veut une sorte de réflexion de l'auteur sur le progrès que l'on n'a pas su contrôler, sur la folie meurtrière des hommes.
Alliant écologie et aspect mystique, Auclair va gérer cette belle série jusqu'en 1978. Cinq albums seront édités. A la suite de problèmes avec sa maison d'éditions -Lombard-Dargaud- il va l'arrêter pendant une dizaine d'années.
Simon revient en 1988. Un retour attendu et remarqué. Les scénarios sont maintenant signés Alain Riondet. Cette sorte de second cycle renferme un contenu beaucoup plus philosophique, moins polémique que les opus précédents.
La mort d'Auclair, en 1990, met un terme a cette véritable oeuvre généreuse. Simon aura vécu le temps de 9 albums. La série ne sera pas poursuivie. Personnellement, c'est peut-être mieux ainsi...
L'auteur :
Serge Auclair est né à La Barre-des-Monts (Vendée) le 1er Mai 1943.
Outre Simon du Fleuve, on lui connaît principalement Les Naufragés d'Arroyoka, "La saga du grizzli".
Auclair pratiquait le dessin de style réaliste avec grand talent. Il laisse derrière lui une oeuvre très personnelle empreinte d'amour, d'écologie, de sensibilité et -surtout- d'humanisme.
Il nous a quitté le 20 Janvier 1990 à Nantes.
Tome 1 : 4/5
Quand, à la suite de son crash d'avion, Jan Vern se réveille dans un hôpital, celui-ci n'est pas au bout de ses surprises. Les villageois le prennent pour fou lorsqu'il affirme être arrivé par le ciel. Et lorsque Jan s'échappe pour en savoir plus sur le monde qui l'entoure, il découvre qu'il n'est pas chez lui, mais dans un autre monde.
Cet autre monde est certes assez familier avec notre monde du début du 20ème siècle, mais de nombreuses bizarreries sont à noter (je ne vais pas toutes les dévoiler). Tout cela permet à Rodolphe de nous proposer une histoire décalée, parfois drôle mais surtout, le talent de Magnin aux dessins est ici sublimé. Les premières planches sont un peu fadasses (à cause du milieu hospitalier), mais dès que l'on découvre cet autre monde... quelle claque ! Le trait de Magnin, l'ambiance qui s'en dégage, les couleurs : tout est magnifique.
Un premier tome sublime, quasi parfait à tous points de vue. Suite et fin de cette histoire au prochain tome.
Tome 2 : 4,5/5
La fin de "L'autre monde", découvert avec stupéfaction par Jan, semble inéluctable : le ciel semble tomber peu à peu. Mais ce ciel semblant être une bâche (qui se plisse sur les montagnes les plus hautes), Jan et ses acolytes décident d'aller voir se qu'il y a derrière...
Pour tout dire, j'avais un peu peur de la chute de l'histoire. En effet, Rodolphe nous propose de découvrir ce qu'il y a de l'autre côte du ciel de ce merveilleux autre monde, et j'avais vraiment peur d'être déçu.
Et bien que nenni ! L'intrigue est très bien ficelée mais surtout, le dénouement est tout simplement grandiose. Aidé par des dessins de Florence Magnin tout simplement magnifiques, l'autre monde est vraiment une excellente série. A lire de toute urgence.
Il est très très difficile de parler d'un album comme celui que je vais vous présenter.
Il ne ressemble à aucun autre, obéit à sa propre logique, se révèle souvent insaisissable.
Le sentiment premier lorsqu'on le lit se révèle, à l'analyse, un certain malaise, mêlé de fascination dans la plupart des moments de lecture.
Malaise parce qu'on sent un certain décalage, un côté "inadapté" dans les sentiments, les paroles et les attitudes des personnages. Pourquoi sont-ils là ? On a un peu l'impression d'être parachuté au début du récit. Et puis, après la lecture un peu circonspecte de la première nouvelle, on attaque la seconde, très différente narrativement, graphiquement... Puis la troisième. Et peu à peu, la trame se fait jour, on se rend compte qu'il ne s'agit pas de 7 nouvelles indépendantes, mais bel et bien d'une seule et même histoire, fragmentée en plusieurs épisodes, chacun raconté par une personne différente. Un peu comme si on prenait 7 articles de journaux différents, racontant la même histoire, et qu'on les éparpillait, qu'on les mélangeait, sans toutefois toucher à leur forme, à leur contenu. Car l'histoire n'est bien sûr pas racontée de façon chronologique par les différents protagonistes, c'est dans le désordre, et bien malin celui qui a pu raccrocher tous les wagons à la fin de la première lecture.
L'autre trait saillant de ce manhwa, c'est le dessin. Un dessin réaliste, mais pas cru, qui trouve une certaine apothéose dans les scènes (gentiment mais explicitement) érotiques qui parsèment le livre, comme si on mettait un émincé de basilic dans une soupe à la tomate. Pourtant Kim Sung Jun, au fil de ses dessins (qui ont été étalés sur 4 ans), s'est appliqué à utiliser différentes techniques, différents styles graphiques et narratifs, sans jamais se renouveler, sans presque jamais défaillir.
A noter que l'édition française comporte plusieurs suppléments assez intéressants : le premier récit de l'auteur, "où sont les libellules ?", qui a reçu un prix d'excellence à un festival coréen en 1997, mais aussi une critique extrêmement juste d'un webéditeur/journaliste coréen. Le court récit vaut à lui seul la lecture.
"Cosmos", c'est un plat savoureux, dont on a du mal à reconstituer la recette, avec des morceaux de sexe dedans.
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Orbital
"Orbital", la porte des mondes… Runberg, nous fait vivre les aventures de deux agents de l'ODI, gardien de la paix interplanétaire. Pour accomplir leurs missions, nos deux héros, Caleb un humain et Mézoké un(e ?) Sandjarr, utilisent la grande porte Crop de la station Orbital capable de les téléporter aux quatre coins de l’univers. Comme vous l’aurez compris, c’est une série de science fiction, plus précisément un space opéra avec son lot d’extraterrestres, de vaisseaux spatiaux, de coalitions et d’enjeux politiques, le tout assaisonné d’un passé chargé d’histoire. Le tome 1 est une longue et très intéressante mise en place de l’univers et de ces personnages. On y suit aussi les tout débuts de la première affectation diplomatique de Caleb et Mézoké sur Senestam pour régler un conflit sur les droits de propriété et d’exploitation minière entre humains et Jävlodes. Cette première mission devrait s’achever dans le tome 2, et si le succès est là, ce dont je ne doute absolument pas, on devrait enchaîner sur d’autres aventures. Les dessins et les couleurs de Pellé sont une vraie réussite. Les personnages ont un style semi réaliste qui permet de les rendre plus expressifs alors que le background et les décors, eux, sont très réalistes et riches en détails ce qui donne une authenticité et une vraie assise à l’univers. Les tons gris pâle et beige collent parfaitement à l’ambiance et apportent une certaine froideur tout à fait en harmonie avec l’univers. J’ai vraiment été conquis par la qualité graphique de toutes les illustrations.
Akira
J’ai pris connaissance de cette série grâce au film qui en est tiré. Il est vrai que l'achat est onéreux mais que de bonheur à la lecture !! Le rythme est tellement soutenu qu’il est difficile de ne pas enchaîner tous les tomes. Visuellement le dessin est très clair, le scénario très inventif et le découpage des cases est très cinématographique, ce qui rend les scènes d'action vraiment intenses. Franchement, amateurs du film, achetez le manga les yeux fermés, vous ne serez pas déçus.
La Nuit de l'Inca
Note approximative : 3,5/5 Il est rare d'avoir une BD sur les civilisations précolombiennes. On en a eu un peu dans Thorgal, mais celle-ci y est entièrement consacrée. Fabien Vehlmann, jeune scénariste talentueux, s'est donc attaqué à la civilisation Inca, l'une des plus mystérieuses et fascinantes parmi les sociétés anciennes. Et le travail de recherche et de documentation est très bon : coutumes, costumes, rapports ente les personnages... Et la bonne idée est de faire de Mika, un estropié, un paria, le héros de l'histoire. Résultat : on a hâte de voir où Vehlmann va nous mener... On entre plus précisément dans les rites et les coutumes Incas, reflets d'une société que l'on a beaucoup idéalisée, mais qui recèle bien des zones d'ombre (hu hu !). Malgré la nuit ambiante, l'album possède de belles couleurs, qui même si elles sont en aplats, collent bien au dessin "hachuré" de Duchazeau. Le scénario de Vehlmann rend bien toute la force impériale et le destin tragique de l'Inca, figure divine, et le côté manipulateur des grands prêtres, mais aussi l'air farouche de la garde rapproché du monarque. Mais un truc me chiffonne : comment Ruphasqa peut-il changer trois fois de costume alors même qu'il est prisonnier des gardes Incas ? Ce n'est qu'un détail, qui n'entache absolument pas la qualité de cette série, l'une des premières de Vehlmann, et déjà un petit classique du genre.
Nausicaä de la vallée du vent
Miyazaki, le maître du film d'animation s'est également exercé à la bande dessinée, dont son deuxième film (Nausicaä, actuellement au cinéma en France, 22 ans après sa création !) adapte les deux premiers tomes de manière simplifiée. Et quelle bande dessinée ! Complexe est le premier qualificatif qui vient à l'esprit. Très complexe, même. Voire trop complexe pour certains (pour qui un XIII est déjà bien compliqué... hem...). Il est certain que ce manga est une oeuvre pour adultes aimant réfléchir : réfléchir au sens des mots "écologie" (en oubliant de préférence José Bové), "sacrifice", "amour", "don", "courage". Rien que ça. Et bien oui, Nausicaä, c'est formidablement bien raconté, extraordinairement bien dessiné, et aborde énormément de thèmes oubliés par les générations actuelles. Nausicaä, c'est beau, tout simplement. Pour anecdote : Moebius/Giraud a choisi d'appeler sa fille Nausicaä après avoir vu le long métrage de Miyazaki. À l'en croire (et je veux le croire), Nausicaä est l'héroïne de bande dessinée la plus emblématique de la bande dessinée mondiale. Chaque fois que mes yeux tombent sur le manga Nausicaä sur mes étagères depuis plusieurs années, je ne peux m'empêcher de penser : " S'il ne devait en rester qu'une [BD/Manga], cela ne pourrait être que "Nausicaä" ". Un chef d'oeuvre. Pour la vie.
Libre comme un poney sauvage
Après Le Blog de Frantico et les autres weblogs ayant eu suffisamment de succès pour être ensuite édités en BD, voici le blog de Lisa Mandel. Et ce blog-là fait partie des meilleurs et surtout des plus drôles. Ceux qui connaissent déjà Nini Patalo ou Eddy Milveux connaissent le style de Lisa. Son dessin est tout rond, pas très esthétique ni très travaillé mais très fonctionnel. Mais c'est surtout son humour qui fait véritablement mouche. Lisa use d'un humour loufoque, plein d'imagination, absurde, et surtout elle n'hésite pas à tourner ses personnages en dérision. Or là, le personnage de son blog, c'est elle-même, et c'est bien là qu'elle peut être à la fois la plus cassante et la plus hilarante. Ce premier tome de son blog, parcourant sa vie de août 2005 à mars 2006 raconte sa vie d'auteur qui doit se motiver à travailler, de jeune femme qui rencontre des amis ou nous fait simplement part de ses pensées, puis son départ en Argentine où elle ira passer plusieurs mois à travailler en studio et à visiter le pays. Ce sont à chaque fois des planches aux idées originales, à l'humour décapant, le tout permettant de s'attacher très vite au personnage de Lisa Mandel elle-même. Excellent. Maintenant, comme pour les autres blogs édités en BD, y a-t-il lieu de l'acheter en format papier alors qu'on peut le lire gratuitement sur internet ? Je pense que oui, car pour le prix d'une BD standard, nous avons un bel album, un très grand nombre de planches de très bonne qualité et le plaisir de pouvoir les lire et relire où et quand vous le désirez.
Les Chercheurs de trésor
Après les avis très positifs trouvés sur ce site, je me suis décidé à lire les 2 tomes des "Chercheurs de Trésor". J'avais auparavant beaucoup apprécié L'Ascension du Haut Mal de David B et je me demandais comment son style graphique si particulier pouvait s'adapter à un conte façon mille et une nuits. Le résultat est tout simplement exceptionnel. L'histoire en elle-même nous emmène à Bagdad où un prophète voilé vole les ombres de ses habitants. Face à lui, un groupe hétéroclite de 7 personnages qui rappelle un peu les héros de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires lui fait face. La religion est très présente et les dialogues qui en découlent peuvent faire un peu penser à du Sfar. L'humour est présent lui aussi. Le dessin de David B ainsi que les couleurs de Thomasine nous plonge très facilement dans ce monde oriental. Deux tomes de très grande qualité qui font espérer un final éblouissant.
Dieu qui pue, Dieu qui pète
Merci Arzak de m'avoir fait véritablement dénicher cette BD : j'ai mis près d'un mois à finalement la trouver et pouvoir l'acheter, étant absente de la quasi-totalité des librairies où je l'ai cherchée. Mais maintenant que j'ai enfin pu me la procurer, je confirme que c'est une excellente BD ! Tout me plait dans cette BD, à part le titre qui m'a fait rougir à chaque fois que je la demandais à un libraire. Le dessin de Duchazeau est fin et élégant. La couverture est jolie. Le prix est modique. Et surtout les scénarios de ces contes africains sont excellents. On y retrouve bien l'ambiance et l'idée d'histoires africaines telles que j'en entendais dans ma jeunesse (passée en Afrique justement). Ce sont des contes plein d'humour, de ruse, de poésie et d'intelligence. Vehlmann a en outre pris le parti de moderniser totalement leur narration et leurs dialogues, leur donnant une fraicheur et un dynamisme très appréciable. Et surtout, il a ajouté une part d'humour moderne souvent franchement marrante. Ces contes, hormis le premier peut-être, ne sont pas véritablement destinés à un public jeune à mes yeux. En tout cas, pas aussi jeune que ma fille à qui je ne pourrais pas lire cet ouvrage complet pour le moment. C'est donc très plaisant à lire pour un adulte. Les histoires alternent contes moraux, pure poésie et histoires humoristiques. J'avoue trouver que les premières histoires sont d'un meilleur niveau que les dernières, mais le niveau de chaque histoire est au minimum "pas mal" tandis que certaines sont "franchement excellentes". Une très bonne lecture dont il serait dommage de vous priver sous le simple pretexte que cette BD n'est hélas pas facile à trouver en magasin.
Simon du fleuve
Ne vous êtes-vous jamais demandé : "... et s'il se passait quelque chose de grave sur la Terre... que je serais un des rares survivants... que ferais-je ?... " Bonne question non ?... Simon du fleuve fait ses premiers pas post-atomiques dans l'hebdo Tintin n° 4, 28ème année, du 23 Janvier 1973... Après un énorme conflit mondial, quelques symboles témoignent encore de "l'ancienne époque". La race humaine, du moins ce qu'il en reste, est retournée quasi à ses origines... Hommes et femmes tentent de survivre, se regroupent en tribus, en villages... Simon, lui, est un infatigable voyageur. Il va "là où son regard le porte", plutôt sans but précis, tentant quand même de se reforger une sorte d'équilibre... Cette saga écologique se veut une sorte de réflexion de l'auteur sur le progrès que l'on n'a pas su contrôler, sur la folie meurtrière des hommes. Alliant écologie et aspect mystique, Auclair va gérer cette belle série jusqu'en 1978. Cinq albums seront édités. A la suite de problèmes avec sa maison d'éditions -Lombard-Dargaud- il va l'arrêter pendant une dizaine d'années. Simon revient en 1988. Un retour attendu et remarqué. Les scénarios sont maintenant signés Alain Riondet. Cette sorte de second cycle renferme un contenu beaucoup plus philosophique, moins polémique que les opus précédents. La mort d'Auclair, en 1990, met un terme a cette véritable oeuvre généreuse. Simon aura vécu le temps de 9 albums. La série ne sera pas poursuivie. Personnellement, c'est peut-être mieux ainsi... L'auteur : Serge Auclair est né à La Barre-des-Monts (Vendée) le 1er Mai 1943. Outre Simon du Fleuve, on lui connaît principalement Les Naufragés d'Arroyoka, "La saga du grizzli". Auclair pratiquait le dessin de style réaliste avec grand talent. Il laisse derrière lui une oeuvre très personnelle empreinte d'amour, d'écologie, de sensibilité et -surtout- d'humanisme. Il nous a quitté le 20 Janvier 1990 à Nantes.
L'Autre Monde
Tome 1 : 4/5 Quand, à la suite de son crash d'avion, Jan Vern se réveille dans un hôpital, celui-ci n'est pas au bout de ses surprises. Les villageois le prennent pour fou lorsqu'il affirme être arrivé par le ciel. Et lorsque Jan s'échappe pour en savoir plus sur le monde qui l'entoure, il découvre qu'il n'est pas chez lui, mais dans un autre monde. Cet autre monde est certes assez familier avec notre monde du début du 20ème siècle, mais de nombreuses bizarreries sont à noter (je ne vais pas toutes les dévoiler). Tout cela permet à Rodolphe de nous proposer une histoire décalée, parfois drôle mais surtout, le talent de Magnin aux dessins est ici sublimé. Les premières planches sont un peu fadasses (à cause du milieu hospitalier), mais dès que l'on découvre cet autre monde... quelle claque ! Le trait de Magnin, l'ambiance qui s'en dégage, les couleurs : tout est magnifique. Un premier tome sublime, quasi parfait à tous points de vue. Suite et fin de cette histoire au prochain tome. Tome 2 : 4,5/5 La fin de "L'autre monde", découvert avec stupéfaction par Jan, semble inéluctable : le ciel semble tomber peu à peu. Mais ce ciel semblant être une bâche (qui se plisse sur les montagnes les plus hautes), Jan et ses acolytes décident d'aller voir se qu'il y a derrière... Pour tout dire, j'avais un peu peur de la chute de l'histoire. En effet, Rodolphe nous propose de découvrir ce qu'il y a de l'autre côte du ciel de ce merveilleux autre monde, et j'avais vraiment peur d'être déçu. Et bien que nenni ! L'intrigue est très bien ficelée mais surtout, le dénouement est tout simplement grandiose. Aidé par des dessins de Florence Magnin tout simplement magnifiques, l'autre monde est vraiment une excellente série. A lire de toute urgence.
Cosmos
Il est très très difficile de parler d'un album comme celui que je vais vous présenter. Il ne ressemble à aucun autre, obéit à sa propre logique, se révèle souvent insaisissable. Le sentiment premier lorsqu'on le lit se révèle, à l'analyse, un certain malaise, mêlé de fascination dans la plupart des moments de lecture. Malaise parce qu'on sent un certain décalage, un côté "inadapté" dans les sentiments, les paroles et les attitudes des personnages. Pourquoi sont-ils là ? On a un peu l'impression d'être parachuté au début du récit. Et puis, après la lecture un peu circonspecte de la première nouvelle, on attaque la seconde, très différente narrativement, graphiquement... Puis la troisième. Et peu à peu, la trame se fait jour, on se rend compte qu'il ne s'agit pas de 7 nouvelles indépendantes, mais bel et bien d'une seule et même histoire, fragmentée en plusieurs épisodes, chacun raconté par une personne différente. Un peu comme si on prenait 7 articles de journaux différents, racontant la même histoire, et qu'on les éparpillait, qu'on les mélangeait, sans toutefois toucher à leur forme, à leur contenu. Car l'histoire n'est bien sûr pas racontée de façon chronologique par les différents protagonistes, c'est dans le désordre, et bien malin celui qui a pu raccrocher tous les wagons à la fin de la première lecture. L'autre trait saillant de ce manhwa, c'est le dessin. Un dessin réaliste, mais pas cru, qui trouve une certaine apothéose dans les scènes (gentiment mais explicitement) érotiques qui parsèment le livre, comme si on mettait un émincé de basilic dans une soupe à la tomate. Pourtant Kim Sung Jun, au fil de ses dessins (qui ont été étalés sur 4 ans), s'est appliqué à utiliser différentes techniques, différents styles graphiques et narratifs, sans jamais se renouveler, sans presque jamais défaillir. A noter que l'édition française comporte plusieurs suppléments assez intéressants : le premier récit de l'auteur, "où sont les libellules ?", qui a reçu un prix d'excellence à un festival coréen en 1997, mais aussi une critique extrêmement juste d'un webéditeur/journaliste coréen. Le court récit vaut à lui seul la lecture. "Cosmos", c'est un plat savoureux, dont on a du mal à reconstituer la recette, avec des morceaux de sexe dedans.