Les derniers avis (9001 avis)

Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Collectionneur
Le Collectionneur

"Le Collectionneur" s'apparente plus à un conte moral qu'à une banale suite de récits d'aventures, aussi intéressants soient-ils. Ainsi notre héros ne s'intéresse t’il, dans ses pérégrinations autour du monde, qu'à des objets qui ont une histoire, un vécu, ce qui le démarque radicalement de la plupart des collectionneurs classiques. Ainsi se retrouve-t-il souvent dans la gueule du loup, en fâcheuse posture, et parfois au coeur de l'action, devenant un rouage essentiel, mais discret, de l'Histoire. Ses voyages l'ont amené à sympathiser avec des représentants de nombre d'ethnies, ce qui lui vaut souvent des aides bien pratiques de se sortir de fâcheuses situations. Bien sûr, les histoires de Toppi sont des prétextes. Sous couvert de nous faire admirer sa remarquable technique graphique tout en hachures de noir et blanc, il nous permet de réfléchir sur la simplicité de certains petits plaisirs, et de repousser les mesquineries. Quel que soit le décor, quelle que soit l'ethnie représentée dans ses histoires, le dessin est toujours sublime, un peu figé dans certains cas, mais il ne peut laisser insensible. A noter que le quatrième tome, non conclusif, permet de prendre la mesure, sinon exacte, du moins plus juste de la série réalisée par Toppi. Une série à dévorer et à méditer.

11/08/2006 (modifier)
Par JJJ
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Concrete
Concrete

Le très réservé Ron Lithgow, va se retrouver malgré lui enfermé dans une étrange armure, en effet des extra-terrestres désireux de comprendre le fonctionnement de la vie sur terre, échangent le corps de l'un des leurs avec celui de Lithgow. Ce dernier, sans espoir de guérison, se retrouve affublé en guise d'enveloppe corporelle de pierre aussi invulnérable qu'inadaptée à la vie sur terre. Ron Lithgow est un militant écologiste, introverti, extrêmement sensible, il va très mal vivre cette situation. Tout d'un coup exposé sous les feux des médias, suivi de très prêt par l'armée, Ron aura de plus en plus de mal à s'extérioriser. Cette histoire traite de la différence et de la difficulté que peuvent éprouver certaines personnes à y faire face, sujet couru me direz vous... Et pourtant Chadwick réussi son coup, sa BD explore ce thème sous un angle nouveau. Ron désormais surnommé "Concrete" possède des facultés fabuleuses, une vue lui permettant de voir au delà de l'horizon, une force hallucinante, une immunité contre toutes formes de maladies... En contrepartie, le moindre de ses gestes provoque des catastrophes, à sa vue la foule est effrayée, les plaisirs de la vie lui sont interdits. C'est une pauvre créature qui fascine et repousse à la fois. Est c'est montré de façon magnifique dans cette BD, c'est une belle réflexion sur la condition de l'homme au sein des siens. Dans le premier tome, les quatre épisodes de "Etrange armure", on découvre non seulement le début de l'histoire de Concrète, son dramatique destin mais surtout sa formidable volonté d'aller de l'avant. D'une facture tout de même assez classique, ce tome doit quand même être lu pour appréhender le second, bien plus intéressant. Le second, donc les cinq épisodes de "Fragile créature", montre Concrète dans un univers bien plus intéressant, celui du cinéma. Mais loin d'avoir le premier rôle dans une superproduction, Concrete bosse au département des effets spéciaux sur un bon vieux Bis nanardeux. Dans ce monde, où se côtoient producteurs véreux, stars mégalos au rabais, réalisateurs passionnés mais bridés par les impératifs de production et moult manipulateurs en tous genres, Concrète réussira dans la douleur à trouver sa place. Ce tome, loin de présenter une galerie de clichés, a un contenu intelligent, le tout est d'un réalisme saisissant (je ne peux dire que ce que j'ai ressenti, je n'ai jamais eu l'occasion de me trouver sur un plateau de tournage), Chadwick a l'air de bien connaître cet univers et ne lui fait pas de cadeaux. En tout cas, on y croit et l'on suit les péripéties de cet étrange héros avec attention. Ce tome est clairement supérieur au premier, tant pour son originalité que pour la justesse des situations. Pourtant Concrete est loin d'être un chef-d’œuvre et ce pour deux raisons majeures: Une narration lente et vieillotte dans sa forme, qui bien qu'empreinte d'une certaine poésie, ne fait pas oublier ses longueurs. Mais le gros point noir c'est le dessin... Les dessins seront loin de faire l'unanimité, parfois le tout semble bien trop dépouillé, parfois à l'inverse les images sont trop chargées, de manière générale le trait a un aspect brouillon et cela rend vraiment la lecture pénible par moments. Et ce n'est pas les couleurs bien trop agressives qui sauvent la situation. Difficile de ne pas être rebuté, par l'aspect graphique, feuilletez, vous verrez... Pour moi Concrète est une belle histoire qui aurait mérité de plus jolies images. Conscient des défauts de cette BD, j'en conseille tout de même la lecture, elle est assez riche pour surmonter ses handicaps, tout comme son personnage principal. JJJ

11/08/2006 (modifier)
Par picado
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Klezmer
Klezmer

Dilemme économique: comment concilier production industrielle et réussite artisanale ? La réponse est illustrée par Sfar en ce moment dont l'actualité est énorme et la qualité au rendez-vous, sur Klezmer au moins. Un superbe dessin, qui certes n'est pas du Chagall, mais qui donne une force et une ambiance admirable à ces planches. Quand Sfar parle de la couleur dans ses notes à la fin du tome 2, j'ai enfin réalisé qu'effectivement les couleurs étaient "particulières" mais qu'elles donnaient une ambiance merveilleuse. Comment arriver à utiliser du vert, du jaune et des teintes bizarres sans que cela choque l'oeil et en donnant une superbe ambiance à cette histoire ? Là encore Sfar a réussi à faire une belle synthèse de deux éléments qui semblent éloignés. Il en va de même avec le manque de précision des dessins, du "coloriage" et l'extrême justesse du trait. Tout ceci arrive à donner une impression d'être dessinée dans la matière du rêve: cotonneux, créant une ambiance brumeuse tout en faisant sortir des détails avec force (comme une nuit de sommeil: une impression brumeuse, mais des détails de rêves qui restent...). C'est un peu pareil pour l'histoire, un peu brumeuse mais très simple. En fait le tout pourrait être comparé à de la Barbe-à-Papa: un assemblage de petits fils qui volent au vent, mais qui forment un ensemble majestueux et cotonneux qui se laisse savourer. Les personnages sont attachant car complets et humains: ce ne sont pas des supers héros, ils ont leurs défauts, leurs crimes, leur passé, leur lubie, leur connerie, leur sourire... Au final ils s'acceptent tous pour constituer un petit groupe charmant, qui vit quelque chose de finalement assez simple (on voyage en faisant de la musique) dans des circonstances qui ne le sont pas. Tout ceci amène Sfar à nous présenter simplement des petites bulles de philosophie quotidienne avec beaucoup de tendresse, de recul simple. Pas de grands discours, mais des petits éléments de pensée, qui donnent le sourire et qui constituent en elles-mêmes une belle petite ode à la vie, à l'amitié et à la simplicité. On retrouve certes des éléments du Chat du Rabin, mais tout me semble plus simple, plus en prise avec la vie quotidienne. Ceci est sûrement lié à un recul plus fort avec la religion dans cette oeuvre qui est largement remise en cause. Klezmer est à mon sens un contrepoint par rapport au Chat du Rabbin: la religion n'est plus structurante dans le vie des gens et dans la construction du récit, elle est plus remise en cause... Enfin les notes de Sfar sont un vrai délice. Je me suis marré tout seul dans le métro quand il parle de la Fête de la Musique d'ailleurs. Il dit beaucoup de choses, sans importance, pour constituer quelque chose qui a du sens, que peut en avoir plein de sens différents parmi chacun pourra piocher une petite pensée à grignoter. Un vrai régal dont on attend à autre opus.

11/08/2006 (modifier)
Couverture de la série Angel Heart
Angel Heart

Pour apprécier Angel Heart, il faut avoir aimé City Hunter, la série dont Angel Heart est issue. Soit par son adaptation animée (Nicky Larson en France) dont la première diffusion a débuté il y a presque 20 ans maintenant, soit par le manga traduit par J'ai Lu il y a plus de 10 ans. Sans ça, toutes les références (et elles sont vraiment très nombreuses) seront manquantes, et je ne doute pas que la BD pourra paraître plus fade. Pour les amateurs de City Hunter, donc, ce sera un bonheur fou : l'oeuvre est encore plus noire, les histoires bien plus tragiques (et la sensibilité qui s'en dégage est absolument exemplaire), le dessin absolument fabuleux. Sans aucun doute la meilleure oeuvre de l'auteur, et à mes yeux l'une des meilleures BD qui soit.

10/08/2006 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Servitude
Servitude

Une des belles surprises de l'année 2006, et pourtant ça vient des éditions Soleil !!!! Le principal atout de cette BD : le scénario, dense, original et prenant. Le dessin est de bonne facture et la colorisation sort des sentiers battus, en utilisant des couleurs froides un peu comme le ferait un filtre sépia sur un appareil photo. Un début très prometteur pour cette BD qui va redorer légèrement le blason de sa maison d'édition.

09/08/2006 (modifier)
Par Ems
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Réseau Bombyce
Le Réseau Bombyce

Un vrai coup de coeur, surtout pour les dessins et ses décors. L'histoire est assez glauque à mon goût, mais efficace. J'attends comme pour beaucoup d'autres séries la suite. Les personnages sont attachants, j'ai envie de mieux les connaître (passé et futur). Etant donné que la lecture remonte à quelques temps, je complèterai cet avis après la relecture des 2 premiers tomes et surtout (j'espère) la lecture du troisième.

09/08/2006 (modifier)
Par Ems
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Nef des fous
La Nef des fous

Je ne vais pas m'éterniser car la note parle d'elle-même. Impossible de passer à côté de ce riche univers loufoque. Le dessin est d'une finesse exemplaire. Seul défaut : il faut s'armer de patience pour les parutions des tomes suivants.

09/08/2006 (modifier)
Par Ems
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Julius Corentin Acquefacques
Julius Corentin Acquefacques

Est ce encore de la BD, tant le support ne semble plus avoir de limites ? A la fois cartésiennes et irrationnelles, ces BD ne ressemblent à nulles autres. L'imagination nous submerge, l'histoire en passerait presque au second plan !!! Pour passer à côté de ces monuments, il faut vraiment être limité au premier degré et mettre de la mauvaise volonté. Ma note en dit long sur l'estime du travail fourni. Un grand respect pour ce qui s'approche du génie !!!

09/08/2006 (modifier)
Par Ems
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Cromwell Stone
Cromwell Stone

Une vraie révélation, un talent graphique hors norme et pour couronner le tout un bon scénario!! J'ai rarement vu une telle intensité avec des dessins noirs et blancs. Un tourbillon visuel !!!! Je vais m'attaquer à Arq maintenant !!!

09/08/2006 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Horologiom
Horologiom

Superbe série qui nous permet d'évoluer dans un univers complexe et bien pensé. Le dessin est très fin, les couleurs chatoyantes. Difficile de raconter l'histoire en quelques lignes, rien ne vaut la lecture de ces 5 tomes où l'équilibre scénario/dessin est parfait (et qui plus est l'oeuvre d'une seule personne !!!). J'ai hésité pour les 5 étoiles...

09/08/2006 (modifier)