C’est avec beaucoup de questions que je me suis plongé dans ce one-shot de Joann Sfar et Emmanuel Guibert. En effet, «La fille du professeur» m’avait attiré par sa couverture étrange et son titre peu significatif, qui rajoutait une touche d’intrigue… à quoi s’attendre?
Dès la première page, j’ai été séduit par l’histoire rocambolesque et le romantisme étrange de cet album, où j’ai reconnu le scénario de Joann Sfar. Dans cette bd où est contée l’histoire d’amour entre une momie et la fille d’un archéologue, l’auteur a le pouvoir de nous montrer ces hommes embaumés sans malédictions, prophéties ou scarabées à profusion, mais comme des êtres humains normaux. Le personnage principal, Imhotep IV, est un pharaon égyptien devenu gentleman anglais ; à travers péripéties où se croisent antiquaires intéressés et reine d’Angleterre, nous découvrons enfin les momies sous un nouveau jour.
Et le dessin de Guibert se fond pleinement dans cette histoire des années 20. Son coup de crayon se contente de caresser les formes des corps, qu’il dessine tout en rondeurs. Son coup de pinceau manie admirablement une très belle couleur vieillotte et de superbes teints gris-bleus. Les décors oscillent entre flous et noir et blanc, mais toujours dans l’harmonie la plus complète. On croise même dans certaines cases voire dans des pages complètes, de belles bichromies de vert, jaune, bleu ou rouge, toujours justement choisies selon la scène.
J'adore, j'adore, j'adore, j'adore !!!!!
Je suis devenu complètement accro à cette série dédiée au rock de par ses références, ses personnages et son histoire. Grâce à ce manga, j'ai pu trouver un personnage auquel m'identifier (comme c'est beau !) à travers son envie de jouer de la guitare (j'ai d'ailleurs débuté après lecture du premier tome) et son mal être avec les filles (non je rigole, je suis pas si mal que ça enfin pas encore !!!). J'ai été envoûté par les deux premiers tomes mais le troisième et le quatrième manquent pour ainsi dire de souffle. Heureusement, ça repart de plus belle ensuite. Dans le même genre, je vous conseille tout simplement le manga animé qui est super (en plus on entend les vraies musiques !). Cela vaut vraiment la peine de le lire. Bref je vous conseille l'achat des tomes parce qu'avant de lire cela, je détestais les mangas. Ah oui, pour finir, bonne lecture !
La voilà, pour moi, la série de la consécration pour Tsutsui !
Manhole, par son côté "série courte" (trois tomes prévus) permet en effet à l'auteur de développer une vraie enquête, autour d'une histoire complexe et passionnante. Loin des one-shot de l'auteur (Reset et Duds Hunt), "Manhole" est une intrigue policière sur fond de Thriller biologique complexe et nouvelle.
On s'attache très vite aux personnages et au duo de policiers chargés de l'enquête. Le mystère s'épaissit au fil du livre, pour terminer sur un visuel qui nous fait attendre avec impatience le second tome.
Le dessin est classe : stylé, dynamique, complet et complexe, il permet à l'auteur de faire passer toute son histoire avec une lisibilité parfaite.
ManHole est une sacrée bonne surprise, dans la lignée de MPD - Psycho et autres Monster. Passer à côté serait une belle erreur.
Des dessins simples mais efficaces, des scénarii plutôt bien menés, parfois un peu court sur un tome mais on commence à voir des enquêtes sur 2 tomes !
Mais LE truc qui en fait une super chouette série c'est sans conteste le côté candide (mais pas niais !) et gaffeur de JKJ ! Un sens de la distraction qui lui vaudrait une médaille d'or au JO si c'était une épreuve et qui a le don de me faire sourire à tous les coups ! Les réactions inattendues comme boire un jus de citron sec pour se remettre des émotions fortes ou endiguer sa claustrophobie dans un ascenseur en mangeant un sandwich donnent également une dimension très sympa au personnage !
Plus qu’un simple scénariste, Pierre Dubois est avant tout un conteur de grand talent. Cette série est une invitation à le suivre dans ce monde qu’il connaît si bien, celui du petit peuple. Ces albums illustrent des contes venant de tout horizon (de l’Ecosse au Moyen Orient en passant par la Russie) et pour la plupart connus de tous. Cette grande diversité des contes est rassemblée par thème, ce dernier constituant la ligne de conduite d’un tome. Ainsi, le tome premier reprend les contes qui se passent au crépuscule tandis que les tomes suivants rassemblent les contes inspirés de la forêt (tome 2) et ceux ayant pour objet les tavernes (tome 3). Il n’y a point de grande originalité dans ces contes mais toute la force narrative de Pierre Dubois s’y retrouve, ce qui donne aux récits une ampleur sans pareille et un attrait certain. Pour mettre en image ces contes, notre elficologue s’est adjoint les services de dessinateurs renommés (Civello, Le Roux, Ségur, Madsen, Smudja, Tanquerelle) et d’autres qui le sont en devenir (Anthony Jean par exemple). Difficile donc de donner une appréciation globale sur le dessin mais sachez que les dessinateurs ont conservé leur style habituel (exception faite de Madsen). Ce fut notamment un grand plaisir de retrouver une histoire dessinée par Ségur (auteur du mythique Légendes des Contrées Oubliées). Anthony Jean, auteur qui m’est inconnu, est pour moi une révélation. J’admire sont trait proche de l’illustration et pourtant si vivant !
Bref, une série à ne pas manquer pour les amateurs de contes et légendes . . . ;)
Alors que son existence était restée encore trop confidentielle, le magazine bd jeunesse des éditions Milan « Capsule cosmique » a mis la clé sous le paillasson. Quel dommage pour une publication qui se révélait l’un des plus originales de ses dernières années. Dans ses pages s’illustraient des jeunes auteurs (dit de la nouvelle bd française) qui avaient décidé de s’adresser aux plus jeunes avec fraîcheur et modernité. Et avec une qualité qui forçait le respect. En témoignent quelques albums, ultimes témoins de cette trop courte aventure éditoriale. « Dieu qui pue, Dieu qui pète » en est une fabuleuse illustration. Ce recueil de petites histoires africaines concoctées par Vehlmann est un modèle de sobriété, d’ingéniosité et de fantaisie comme il m’a été rarement donné de voir depuis des années. Tous ces petits récits sont délicieux, ils font rêver tout en allant à l’essentiel. Et surtout, ils sont de qualité égale, difficile d’en sortir un du lot ! Ils sont autant de petites maximes philosophiques délicieusement mises en histoire avec un humour du meilleur acabit. Rigoureusement indispensable ! Un des albums de l’année !
Ma série culte, tout simplement. Ayant découvert les quatre premiers tomes dans l'armoire à BDs de mon foyer estudiantin, je me hâtai de commander le reste de la série chez mon libraire préféré...
C'est bien, c'est très sympa au niveau dessin (et Thorn est vraiment jolie !) et les Bone sont tout à fait sympathiques (mis à part Phoney Bone, mais là c'est scénaristique). Je me suis très attaché aux différents personnages et je suis tout à fait rentré dans l'histoire, sur laquelle je ne révèlerai rien pour ne pas gâcher votre plaisir de lecture.
Un incontournable de la BD américaine "hors-comics" (soit dit sans aucun sens péjoratif). Mon coup de coeur de l'année, décidément (c'est vrai, quoi, on investit pas à la légère dans une série de 11 tomes !). Largement une de mes séries préférées.
A ce qu'il paraîtrait, un film d'animation serait prévu, supervisé par l'auteur himself. Sinon, pour ceux qui aiment ça, signalons l'existence de jeux vidéos d'aventure téléchargeables sur internet (contre rétribution, hélas !). A surveiller, quand même.
Ah, oui, ma nouvelle phrase-culte :
"Stupides, stupides rats-garous !"
La lande des aviateurs nous décrit un univers aérien aux accents maritime. Je m’explique : la lande est constituée d’îles qui dérivent dans les airs dans un ciel sans limites. Entre ces îles se déplacent de courageux aviateurs. Il n’y a pas de frontière à cet horizon illimité, il n’y a pas d’en-bas où se poser. Certains ne reviennent jamais, ils flottent à jamais dans leur cercueil d’acier dans un ciel infini. Dans les airs, les aviateurs pêcheurs déploient leurs filets pour attraper les oiseaux, ils se laissent guider par les phares disposés sur les îles… Cet univers hautement poétique est très bien décrit dans ce premier tome très alléchant. J’attends la suite avec impatience car ma note pourrait très vite évoluer vers 4 ou même 5 étoiles… C’est juste que pour l’instant, cet album est un peu court, aucune intrigue générale ne s’est encore dessinée, l’album se consacre surtout à la présentation de cet univers particulier et de quelques personnages et à leur passé. Allez hop, en attendant, un petit coup de cœur pour l’originalité et la poésie de ce petit monde aérien.
Georges Frog a des petits airs de Betty Blues, une petite grenouille qui veut faire carrière dans le jazz et qui tombe amoureuse d’une belle chatte, je ne sais pas vous, mais moi, ça m’évoque directement le travail de Dilliès. D’autant que le ton est le même : personnages mignons, sentiments amoureux adolescents… Ressemblance volontaire ou purement fortuite ? Je vous avoue que si j’apprenais que cette ressemblance était volontaire, ça enlèverait bien du charme à cet album. Il n’y a aucune gloire à copier une œuvre comme on suit une « recette ». On a déjà tellement de clones de Largo Winch et consort… ce serait vraiment triste de constater à quel point le moindre succès (ne fut-ce plus d’estime que réellement commercial) doive irrémédiablement devenir une recette que d’autres suivraient à la lettre. Accordons aux auteurs le bénéfice du doute, parce que si on regarde le premier opus de Georges Frog en face, tout en laissant de côté d’éventuelles similitudes, on a affaire à un très bel album. Le personnage principal est extrêmement attachant, le dessin mignon comme tout, et la fin nous laisse sur un délicieux moment de mélancolie bien jazzy. Et puis surtout, l’album est parsemé d’anecdotes qui sentent un délicieux parfum de vérité (j’adore la scène où Georges se bourre la gueule)…
Une très bonne bédé, qui plonge le lecteur dans un univers fort original, celui des maisons de tolérance du début du siècle... On sent une extrême maîtrise dans le scénario, riche en rebondissements et en surprises. La manière dont le scénariste ménage les suspenses de fin de page m'a beaucoup plu. En outre, le dessin est franchement pas mal dans son genre. Bref, un joli coup de coeur ! En plus, ô joie, le second tome est aussi excellent que le premier, et clôture magistralement ce diptyque. Bref, encore une excellente série de chez Poisson Pilote.
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La fille du professeur
C’est avec beaucoup de questions que je me suis plongé dans ce one-shot de Joann Sfar et Emmanuel Guibert. En effet, «La fille du professeur» m’avait attiré par sa couverture étrange et son titre peu significatif, qui rajoutait une touche d’intrigue… à quoi s’attendre? Dès la première page, j’ai été séduit par l’histoire rocambolesque et le romantisme étrange de cet album, où j’ai reconnu le scénario de Joann Sfar. Dans cette bd où est contée l’histoire d’amour entre une momie et la fille d’un archéologue, l’auteur a le pouvoir de nous montrer ces hommes embaumés sans malédictions, prophéties ou scarabées à profusion, mais comme des êtres humains normaux. Le personnage principal, Imhotep IV, est un pharaon égyptien devenu gentleman anglais ; à travers péripéties où se croisent antiquaires intéressés et reine d’Angleterre, nous découvrons enfin les momies sous un nouveau jour. Et le dessin de Guibert se fond pleinement dans cette histoire des années 20. Son coup de crayon se contente de caresser les formes des corps, qu’il dessine tout en rondeurs. Son coup de pinceau manie admirablement une très belle couleur vieillotte et de superbes teints gris-bleus. Les décors oscillent entre flous et noir et blanc, mais toujours dans l’harmonie la plus complète. On croise même dans certaines cases voire dans des pages complètes, de belles bichromies de vert, jaune, bleu ou rouge, toujours justement choisies selon la scène.
Beck
J'adore, j'adore, j'adore, j'adore !!!!! Je suis devenu complètement accro à cette série dédiée au rock de par ses références, ses personnages et son histoire. Grâce à ce manga, j'ai pu trouver un personnage auquel m'identifier (comme c'est beau !) à travers son envie de jouer de la guitare (j'ai d'ailleurs débuté après lecture du premier tome) et son mal être avec les filles (non je rigole, je suis pas si mal que ça enfin pas encore !!!). J'ai été envoûté par les deux premiers tomes mais le troisième et le quatrième manquent pour ainsi dire de souffle. Heureusement, ça repart de plus belle ensuite. Dans le même genre, je vous conseille tout simplement le manga animé qui est super (en plus on entend les vraies musiques !). Cela vaut vraiment la peine de le lire. Bref je vous conseille l'achat des tomes parce qu'avant de lire cela, je détestais les mangas. Ah oui, pour finir, bonne lecture !
Manhole
La voilà, pour moi, la série de la consécration pour Tsutsui ! Manhole, par son côté "série courte" (trois tomes prévus) permet en effet à l'auteur de développer une vraie enquête, autour d'une histoire complexe et passionnante. Loin des one-shot de l'auteur (Reset et Duds Hunt), "Manhole" est une intrigue policière sur fond de Thriller biologique complexe et nouvelle. On s'attache très vite aux personnages et au duo de policiers chargés de l'enquête. Le mystère s'épaissit au fil du livre, pour terminer sur un visuel qui nous fait attendre avec impatience le second tome. Le dessin est classe : stylé, dynamique, complet et complexe, il permet à l'auteur de faire passer toute son histoire avec une lisibilité parfaite. ManHole est une sacrée bonne surprise, dans la lignée de MPD - Psycho et autres Monster. Passer à côté serait une belle erreur.
Jérôme K. Jérôme Bloche
Des dessins simples mais efficaces, des scénarii plutôt bien menés, parfois un peu court sur un tome mais on commence à voir des enquêtes sur 2 tomes ! Mais LE truc qui en fait une super chouette série c'est sans conteste le côté candide (mais pas niais !) et gaffeur de JKJ ! Un sens de la distraction qui lui vaudrait une médaille d'or au JO si c'était une épreuve et qui a le don de me faire sourire à tous les coups ! Les réactions inattendues comme boire un jus de citron sec pour se remettre des émotions fortes ou endiguer sa claustrophobie dans un ascenseur en mangeant un sandwich donnent également une dimension très sympa au personnage !
Le Grimoire du petit peuple
Plus qu’un simple scénariste, Pierre Dubois est avant tout un conteur de grand talent. Cette série est une invitation à le suivre dans ce monde qu’il connaît si bien, celui du petit peuple. Ces albums illustrent des contes venant de tout horizon (de l’Ecosse au Moyen Orient en passant par la Russie) et pour la plupart connus de tous. Cette grande diversité des contes est rassemblée par thème, ce dernier constituant la ligne de conduite d’un tome. Ainsi, le tome premier reprend les contes qui se passent au crépuscule tandis que les tomes suivants rassemblent les contes inspirés de la forêt (tome 2) et ceux ayant pour objet les tavernes (tome 3). Il n’y a point de grande originalité dans ces contes mais toute la force narrative de Pierre Dubois s’y retrouve, ce qui donne aux récits une ampleur sans pareille et un attrait certain. Pour mettre en image ces contes, notre elficologue s’est adjoint les services de dessinateurs renommés (Civello, Le Roux, Ségur, Madsen, Smudja, Tanquerelle) et d’autres qui le sont en devenir (Anthony Jean par exemple). Difficile donc de donner une appréciation globale sur le dessin mais sachez que les dessinateurs ont conservé leur style habituel (exception faite de Madsen). Ce fut notamment un grand plaisir de retrouver une histoire dessinée par Ségur (auteur du mythique Légendes des Contrées Oubliées). Anthony Jean, auteur qui m’est inconnu, est pour moi une révélation. J’admire sont trait proche de l’illustration et pourtant si vivant ! Bref, une série à ne pas manquer pour les amateurs de contes et légendes . . . ;)
Dieu qui pue, Dieu qui pète
Alors que son existence était restée encore trop confidentielle, le magazine bd jeunesse des éditions Milan « Capsule cosmique » a mis la clé sous le paillasson. Quel dommage pour une publication qui se révélait l’un des plus originales de ses dernières années. Dans ses pages s’illustraient des jeunes auteurs (dit de la nouvelle bd française) qui avaient décidé de s’adresser aux plus jeunes avec fraîcheur et modernité. Et avec une qualité qui forçait le respect. En témoignent quelques albums, ultimes témoins de cette trop courte aventure éditoriale. « Dieu qui pue, Dieu qui pète » en est une fabuleuse illustration. Ce recueil de petites histoires africaines concoctées par Vehlmann est un modèle de sobriété, d’ingéniosité et de fantaisie comme il m’a été rarement donné de voir depuis des années. Tous ces petits récits sont délicieux, ils font rêver tout en allant à l’essentiel. Et surtout, ils sont de qualité égale, difficile d’en sortir un du lot ! Ils sont autant de petites maximes philosophiques délicieusement mises en histoire avec un humour du meilleur acabit. Rigoureusement indispensable ! Un des albums de l’année !
Bone
Ma série culte, tout simplement. Ayant découvert les quatre premiers tomes dans l'armoire à BDs de mon foyer estudiantin, je me hâtai de commander le reste de la série chez mon libraire préféré... C'est bien, c'est très sympa au niveau dessin (et Thorn est vraiment jolie !) et les Bone sont tout à fait sympathiques (mis à part Phoney Bone, mais là c'est scénaristique). Je me suis très attaché aux différents personnages et je suis tout à fait rentré dans l'histoire, sur laquelle je ne révèlerai rien pour ne pas gâcher votre plaisir de lecture. Un incontournable de la BD américaine "hors-comics" (soit dit sans aucun sens péjoratif). Mon coup de coeur de l'année, décidément (c'est vrai, quoi, on investit pas à la légère dans une série de 11 tomes !). Largement une de mes séries préférées. A ce qu'il paraîtrait, un film d'animation serait prévu, supervisé par l'auteur himself. Sinon, pour ceux qui aiment ça, signalons l'existence de jeux vidéos d'aventure téléchargeables sur internet (contre rétribution, hélas !). A surveiller, quand même. Ah, oui, ma nouvelle phrase-culte : "Stupides, stupides rats-garous !"
La Lande des aviateurs
La lande des aviateurs nous décrit un univers aérien aux accents maritime. Je m’explique : la lande est constituée d’îles qui dérivent dans les airs dans un ciel sans limites. Entre ces îles se déplacent de courageux aviateurs. Il n’y a pas de frontière à cet horizon illimité, il n’y a pas d’en-bas où se poser. Certains ne reviennent jamais, ils flottent à jamais dans leur cercueil d’acier dans un ciel infini. Dans les airs, les aviateurs pêcheurs déploient leurs filets pour attraper les oiseaux, ils se laissent guider par les phares disposés sur les îles… Cet univers hautement poétique est très bien décrit dans ce premier tome très alléchant. J’attends la suite avec impatience car ma note pourrait très vite évoluer vers 4 ou même 5 étoiles… C’est juste que pour l’instant, cet album est un peu court, aucune intrigue générale ne s’est encore dessinée, l’album se consacre surtout à la présentation de cet univers particulier et de quelques personnages et à leur passé. Allez hop, en attendant, un petit coup de cœur pour l’originalité et la poésie de ce petit monde aérien.
Georges Frog
Georges Frog a des petits airs de Betty Blues, une petite grenouille qui veut faire carrière dans le jazz et qui tombe amoureuse d’une belle chatte, je ne sais pas vous, mais moi, ça m’évoque directement le travail de Dilliès. D’autant que le ton est le même : personnages mignons, sentiments amoureux adolescents… Ressemblance volontaire ou purement fortuite ? Je vous avoue que si j’apprenais que cette ressemblance était volontaire, ça enlèverait bien du charme à cet album. Il n’y a aucune gloire à copier une œuvre comme on suit une « recette ». On a déjà tellement de clones de Largo Winch et consort… ce serait vraiment triste de constater à quel point le moindre succès (ne fut-ce plus d’estime que réellement commercial) doive irrémédiablement devenir une recette que d’autres suivraient à la lettre. Accordons aux auteurs le bénéfice du doute, parce que si on regarde le premier opus de Georges Frog en face, tout en laissant de côté d’éventuelles similitudes, on a affaire à un très bel album. Le personnage principal est extrêmement attachant, le dessin mignon comme tout, et la fin nous laisse sur un délicieux moment de mélancolie bien jazzy. Et puis surtout, l’album est parsemé d’anecdotes qui sentent un délicieux parfum de vérité (j’adore la scène où Georges se bourre la gueule)…
Miss Pas Touche
Une très bonne bédé, qui plonge le lecteur dans un univers fort original, celui des maisons de tolérance du début du siècle... On sent une extrême maîtrise dans le scénario, riche en rebondissements et en surprises. La manière dont le scénariste ménage les suspenses de fin de page m'a beaucoup plu. En outre, le dessin est franchement pas mal dans son genre. Bref, un joli coup de coeur ! En plus, ô joie, le second tome est aussi excellent que le premier, et clôture magistralement ce diptyque. Bref, encore une excellente série de chez Poisson Pilote.