Il est des ovnis dans le domaine de la BD et après les petites merveilles auto publiées par Alec Séverin, nous bénéficions maintenant de celles de David de Thuin. Je le remercie infiniment d’avoir pris le risque de nous faire partager son récit.
Maintenant parlons de ce petit livre (format A5), dont la qualité d’impression est aussi impressionnante que la qualité de l’oeuvre. Parlons tout d’abord de « l’objet ». Cette petite chose sort de notre ordinaire de lecteur, une présentation originale, une couverture brochée et simplifiée à l’extrême, des pages avec un papier de qualité, on sent le travail soigné.
Maintenant le dessin, un style ligne claire, tout en souplesse et sans fioritures inutiles, parfaitement adapté au récit.
Le scénario, une vision revisitée du super héros qui acquiert ses pouvoirs grâce à ces petites bêtes que nous aimons tous voir l’été autour de nous à savoir les bourdons. Les interrogations sur la vie professionnelle et privée de notre héros sont parfaitement décrite en parallèle et David de Thuin nous guide habilement dans les méandres de la vie d’un dessinateur qui ne connaît pas encore le succès qu’il souhaiterait.
Quand un brillant scénariste rencontre un brillant dessinateur, cela ne peut donner qu’un tome 1 qui aiguise mon appétit. Côté technique, le rendu des couleurs est parfaitement adapté au côté sombre du scénario et le dessin d’Alfred est toujours aussi maîtrisé et splendide.
Sur fond de dictature et de problèmes écologiques, Jean-Philippe Peyraud (auteur de très bons albums chez Treize Etrange) nous raconte les péripéties de Josef, presque marié mais qui succombe au charme d’une charmante révolutionnaire. Avec maestria il nous monte une société qui pourrait presque ressembler à la notre et dénonce l’exploitation outrancière que nous faisons de notre planète. Il mêle à cette histoire une couche romantique et nous plonge dans une histoire d’amour impossible et qui ne peut durer.
Un très bon album dont j’attends la suite avec impatience !
Deux hommes se regardent, assis de chaque côté d’une table, face à face leurs regards pourraient s’embraser mais pour le moment ils conversent. Paul Klarheit d’un côté est persuadé d’avoir retrouvé la trace de son ami le plus intime dans cet hôpital. Un homme sans nom lui fait face, ses pensées se sont évanouies … il est amnésique. Il est disposé à écouter l’histoire de Paul qui peut être le sortira du brouillard.
Progressivement, Paul va lui raconter comment il croit l’avoir rencontré… Pour commencer Paul nous parle de son enfance, partagée avec son meilleur ami David, et cette terrible journée où lors d’une promenade à cheval, le feu s’est déclaré en forêt. Il chuta lourdement et se réveilla dans les bras d’un inconnu Julien Solédango et sa vie bascula.
Julien, un candélabres, était un être fantastique issu du feu, et en ce jour lui donna le plus mystérieux des cadeaux. Une source de feu qui semblait éternelle et qui lui redonna notamment l’usage de ses jambes. Cette source était si forte qu’elle permis à Paul de maîtriser le plus improbable des arts vu son état originel, la danse.
Paul s’aperçoit rapidement qu’il est le seul à pouvoir apercevoir Julien, mais ce qui l’a amené à venir voir cet homme amnésique est sa persuasion que cet homme ressemble étrangement à un peintre, Liam Lindhosrt, qui fut le seul à pourvoir peindre les … candélabres.
Pour une première série, Algésiras est entrée directement parmi les grands noms de la BD, son dessin est en parfaite adéquation avec le rythme de son histoire et elle a un talent particulier pour nous présenter les pensées les plus profondes de ses personnages. Nadine Thomas l’accompagne pour la mise en couleur en utilisant tout son talent pour nous faire partager le plus justement toutes les situations où la série nous compte l’histoire des candélabres, ces fantastiques être issus du feu.
*** T4 ***
4 ans que nous attendions ce tome …
Certes pendant ce temps, les fans de la série l’ont mise en avant sur les principaux forums du net dédiés aux BD, et ainsi nous n’avons pas vu le temps passer. Après tant de spéculations, de trouvailles sur les origines supposées de la série, n’allions nous pas être déçus par l’arrivée de ce nouveau tome ? Algésiras avait-elle surmonté la pression que nous lui avions infligée ?
Le tome 4 était enfin entre mes mains … Dès que je vis la couverture, je sentis que ce tome allait enfin nous donner des réponses. Aribal qui joue avec le feu, Paul effondré à ces pieds, la série semblait basculer … mais je n’étais pas au bout de mes surprises …
La première scène est magnifique, telle que j’imagine l’univers des candélabres fait d’ombres et de lumières tamisée. Nadine Thomas éclaire magnifiquement cette scène et ses couleurs seront à la hauteur de l’album tout au long de ce tome 4.
Le dessin d’Algésiras s’est encore amélioré dans ce tome, elle maîtrise de mieux en mieux son sujet et découpe très habillement son récit.
Sur ces deux aspects, le tome 4 est le meilleur de la série.
Concernant le scénario … là le lecteur n’est pas déçu ! Il manquait une touche intimiste au récit, et Algésiras nous la livre enfin dans ce quatrième opus. La scène des planches 14 à 16 est déjà entrée dans la légende de la série mais ce n’est pas là seule … toutes les scènes font brûler les personnages et mettent à nu leurs sentiments.
Certes il reste énormément de questions en attente, mais le tome 5 arrivera bientôt.
Pour conclure (provisoirement), le tome 4 est à mon avis le meilleur de la série (mais j’avais déjà dit cela des tomes précédents ;) ) et Algésiras nous démontre une nouvelle fois qu’elle n’avait aucune raison de douter de son talent.
Parfois il est de ces heureux hasards. En fouinant dans les bacs d’une bouquinerie (le Boulinier pour ne pas le citer), je tombe sur cette bd dont le sujet m’interpelle "oh, de la mythologie ? – tiens, mais c’est du Vanoli ? - et le prix est dérisoire ? - je prends !". C’est ainsi que, sans trop savoir à quoi m’attendre, j’ai acheté cette bd. Revenu de Paris dans mon cher pays qui est le mien, je me mis à le lire sans tarder (chose rare, comme peuvent en témoigner ceux qui me connaissent un peu). Eh bien, Vanoli a réussi à m’enthousiasmer comme rarement je ne l’ai été !
En préambule, voici brièvement décrite la genèse de ce petit album ô combien plaisant à lire : Vanoli est parti de personnages puisés dans un dico de mythologie, les faisant se succéder les uns aux autres à la manière d’un relais qui passe de main en main. Cela donne une certaine spontanéité au récit, même si il déroute au début. Ainsi, cet exercice de style peut en rebuter plus d’un car Vanoli ne s’attarde pas sur le devenir de ces demi-dieux et déesses, ne faisant que de les effleurer en une succession d’instantanés. Bizarrement, j’ai été conquis par les choix narratifs de l’auteur qui ne m’ont nullement frustré.
Concernant les dessins, ça reste du Vanoli même si, il est vrai, on l’a déjà connu plus appliqué. Enfin, un détail amusant réside dans la construction particulière des phrases où Vanoli alterne caractères imprimés et manuscrits (parfois même dans le même mot !), chose qui m’avait échappé en première lecture.
A découvrir !
Remarquable !
La guerre est finie depuis plus de 60 ans à présent, et ceux qui l'ont vécu commencent à être âgés. Encore plus ceux qui ont combattu. Et comme le fait dire si justement Alex Nikolavitch à son héros, le temps passe et met un voile sur l'horreur.
Pourtant l'horreur demeure. Celle d'une guerre stupide (comme toutes les guerres), où des hommes sont envoyés au front pour en tuer d'autres (qui ne leur ont rien fait), où d'autres sont entassés dans des camps, gazés ou abattus, puis abandonnés. L'horreur des camps, où des milliers de personnes ont survécu physiquement, mais qui y ont laissé à jamais leur âme... La guerre s'est terminée en 1945, mais elle laisse des traces dans des millions de coeurs, de corps.
Mais la guerre a aussi permis la rencontre de Dorscheid et Tcherkiatov, deux hommes simples, ennemis pour leurs états-majors, mais deux hommes qui partagent une cigarette sous les bombardements, puis qui se retrouveront, trois ans plus tard, pour une autre cigarette, la dernière...
En très peu de pages, dans un album photo-réaliste avec une belle voix off, Alex Nikolavitch et Marc Botta nous montrent l'absurdité des hommes, et surtout de la guerre. En quelques vignettes, l'émotion suinte et envahit notre coeur.
Je me souviens encore de ce petit dépliant de 2 pages extraites du club des sports dangereux par lequel j'ai fait connaissance avec cette BD.
J'ai pu entrevoir la stupidité d'un Lestrade et la relation conflictuelle entre Watson et ce cher Holmes.
De très bonnes histoires dans les 4 bd. Quelques enquêtes avec les coups de génie de Holmes. Un Watson dont la popularité agace son confrère (qui n'attend pas longtemps avant de le lui faire payer).
Je n'émettrai qu'un seul bémol. Le tome 4 n'apporte pas grand chose de neuf, car il est la suite directe du 3. Néanmoins j'ai passé de très bons moments avec ces 4 tomes !
Cette série m'a donné envie de lire l’œuvre de Conan Doyle, et rien que pour ça j'en suis reconnaissant aux auteurs, Sherlock Holmes étant un personnage comme on en voit que très rarement !
Etrange album, qui sort de nulle part pour arriver... on ne sait où. Dès les premières pages, on est comme attiré par cette histoire qui est plus proche d'un roman graphique que d'un récit de science-fiction... Pourtant le cadre est clairement science-fictionesque, et les petites créatures rencontrées par Laurence et ses amis ne sont pas sans ressembler à des personnages d'un film de Miyazaki... Le dessin de Lucie Durbiano, très épuré, presque spartiate, nous emmène pourtant dans une ambiance étrange, irréelle, magique. C'est une histoire étrange, qui se termine un peu bizarrement, un peu abruptement, mais qui, une fois refermée, ne cesse de vous hanter pendant un moment encore... On n'oublie pas les grands yeux et la mèche coquine de Laurence... Un seul regret : que Lucie n'approfondisse pas plus les relations entre les personnages, ce qui fait aussi le sel de ce genre de récit...
J'étais attiré par cette BD depuis un moment pour deux raisons :
- je trouvais que l'idée était bonne de parler de la Pologne communiste telle que vue par les yeux innocents d'une petite fille qui y a passé sa jeunesse
- je trouvais l'extrait que j'avais vu de cet album attirant
En effet, j'apprécie beaucoup le style du dessin tout simple, coloré et donnant une véritable expression mignonne à la petite Marzi. J'ai pu noter que ce dessin faisait vraiment bien passer certains messages sans que le moindre texte lui soit nécessaire par moment.
Au niveau de l'histoire, j'ai accroché dès la première histoire courte qui me semble être la meilleure de l'album (éponyme d'ailleurs). Non seulement l'histoire est intéressante en soi, mais le ton est frais, très drôle tout en restant fin. Et la BD est restée de la même qualité à mes yeux tout du long : drôle, attachant et intéressant à la fois.
En outre, en tant qu'adulte, j'ai grandement apprécié ma lecture. Mais en cours de lecture, tandis que je m'attachais à cette petite Marzi, je me suis dit que le ton narratif simple et réalisé à la manière d'un enfant qui parle allait me permettre aussi de faire très vite découvrir cette BD à ma propre petite fille qui a toutes les chances de l'apprécier à son propre niveau de lecture.
Un petit coup de coeur donc.
Note approximative : 3,5/5
Voici le meilleur album de la toute jeune collection Onomatopée, destinée à la jeunesse (8-14 ans, probablement). Réalisé par une transfuge du magazine Capsule Cosmique et un habitué des éditions Milan et de l'Association, il nous permet de suivre les tribulations d'une bande de voleurs sympathiques. Les rôles de chacun sont bien définis, leur organisation plutôt bonne. Leurs aventures se suivent avec un certain plaisir, surtout que le dessin de Dehoo est assez plaisant, sans être trop recherché. Et dans le premier album, la présence de Terguez rajoute un peu de piquant. C'est de la ligne claire propre.
A suivre...
Après Le Sursis, qui est déjà une oeuvre d'art, je ne peux qu'augmenter la note pour ce diptyque, d'une qualité graphique équivalente, et où les petits défauts de son prédécesseur ont disparu. Bon, bien sur, l'ambiance romantique l'emporte parfois un peu sur le réalisme, mais tout ceci est tellement beau ! Vraiment une bd pour faire aimer la bd. D'ailleurs, ma femme, qui n'est pas trop réceptive à ce support a adoré. Rien que pour ça, Gibrat mérite la note maximale.
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Le Roi des bourdons
Il est des ovnis dans le domaine de la BD et après les petites merveilles auto publiées par Alec Séverin, nous bénéficions maintenant de celles de David de Thuin. Je le remercie infiniment d’avoir pris le risque de nous faire partager son récit. Maintenant parlons de ce petit livre (format A5), dont la qualité d’impression est aussi impressionnante que la qualité de l’oeuvre. Parlons tout d’abord de « l’objet ». Cette petite chose sort de notre ordinaire de lecteur, une présentation originale, une couverture brochée et simplifiée à l’extrême, des pages avec un papier de qualité, on sent le travail soigné. Maintenant le dessin, un style ligne claire, tout en souplesse et sans fioritures inutiles, parfaitement adapté au récit. Le scénario, une vision revisitée du super héros qui acquiert ses pouvoirs grâce à ces petites bêtes que nous aimons tous voir l’été autour de nous à savoir les bourdons. Les interrogations sur la vie professionnelle et privée de notre héros sont parfaitement décrite en parallèle et David de Thuin nous guide habilement dans les méandres de la vie d’un dessinateur qui ne connaît pas encore le succès qu’il souhaiterait.
Le Désespoir du Singe
Quand un brillant scénariste rencontre un brillant dessinateur, cela ne peut donner qu’un tome 1 qui aiguise mon appétit. Côté technique, le rendu des couleurs est parfaitement adapté au côté sombre du scénario et le dessin d’Alfred est toujours aussi maîtrisé et splendide. Sur fond de dictature et de problèmes écologiques, Jean-Philippe Peyraud (auteur de très bons albums chez Treize Etrange) nous raconte les péripéties de Josef, presque marié mais qui succombe au charme d’une charmante révolutionnaire. Avec maestria il nous monte une société qui pourrait presque ressembler à la notre et dénonce l’exploitation outrancière que nous faisons de notre planète. Il mêle à cette histoire une couche romantique et nous plonge dans une histoire d’amour impossible et qui ne peut durer. Un très bon album dont j’attends la suite avec impatience !
Candélabres
Deux hommes se regardent, assis de chaque côté d’une table, face à face leurs regards pourraient s’embraser mais pour le moment ils conversent. Paul Klarheit d’un côté est persuadé d’avoir retrouvé la trace de son ami le plus intime dans cet hôpital. Un homme sans nom lui fait face, ses pensées se sont évanouies … il est amnésique. Il est disposé à écouter l’histoire de Paul qui peut être le sortira du brouillard. Progressivement, Paul va lui raconter comment il croit l’avoir rencontré… Pour commencer Paul nous parle de son enfance, partagée avec son meilleur ami David, et cette terrible journée où lors d’une promenade à cheval, le feu s’est déclaré en forêt. Il chuta lourdement et se réveilla dans les bras d’un inconnu Julien Solédango et sa vie bascula. Julien, un candélabres, était un être fantastique issu du feu, et en ce jour lui donna le plus mystérieux des cadeaux. Une source de feu qui semblait éternelle et qui lui redonna notamment l’usage de ses jambes. Cette source était si forte qu’elle permis à Paul de maîtriser le plus improbable des arts vu son état originel, la danse. Paul s’aperçoit rapidement qu’il est le seul à pouvoir apercevoir Julien, mais ce qui l’a amené à venir voir cet homme amnésique est sa persuasion que cet homme ressemble étrangement à un peintre, Liam Lindhosrt, qui fut le seul à pourvoir peindre les … candélabres. Pour une première série, Algésiras est entrée directement parmi les grands noms de la BD, son dessin est en parfaite adéquation avec le rythme de son histoire et elle a un talent particulier pour nous présenter les pensées les plus profondes de ses personnages. Nadine Thomas l’accompagne pour la mise en couleur en utilisant tout son talent pour nous faire partager le plus justement toutes les situations où la série nous compte l’histoire des candélabres, ces fantastiques être issus du feu. *** T4 *** 4 ans que nous attendions ce tome … Certes pendant ce temps, les fans de la série l’ont mise en avant sur les principaux forums du net dédiés aux BD, et ainsi nous n’avons pas vu le temps passer. Après tant de spéculations, de trouvailles sur les origines supposées de la série, n’allions nous pas être déçus par l’arrivée de ce nouveau tome ? Algésiras avait-elle surmonté la pression que nous lui avions infligée ? Le tome 4 était enfin entre mes mains … Dès que je vis la couverture, je sentis que ce tome allait enfin nous donner des réponses. Aribal qui joue avec le feu, Paul effondré à ces pieds, la série semblait basculer … mais je n’étais pas au bout de mes surprises … La première scène est magnifique, telle que j’imagine l’univers des candélabres fait d’ombres et de lumières tamisée. Nadine Thomas éclaire magnifiquement cette scène et ses couleurs seront à la hauteur de l’album tout au long de ce tome 4. Le dessin d’Algésiras s’est encore amélioré dans ce tome, elle maîtrise de mieux en mieux son sujet et découpe très habillement son récit. Sur ces deux aspects, le tome 4 est le meilleur de la série. Concernant le scénario … là le lecteur n’est pas déçu ! Il manquait une touche intimiste au récit, et Algésiras nous la livre enfin dans ce quatrième opus. La scène des planches 14 à 16 est déjà entrée dans la légende de la série mais ce n’est pas là seule … toutes les scènes font brûler les personnages et mettent à nu leurs sentiments. Certes il reste énormément de questions en attente, mais le tome 5 arrivera bientôt. Pour conclure (provisoirement), le tome 4 est à mon avis le meilleur de la série (mais j’avais déjà dit cela des tomes précédents ;) ) et Algésiras nous démontre une nouvelle fois qu’elle n’avait aucune raison de douter de son talent.
Ballade du Peloponnese
Parfois il est de ces heureux hasards. En fouinant dans les bacs d’une bouquinerie (le Boulinier pour ne pas le citer), je tombe sur cette bd dont le sujet m’interpelle "oh, de la mythologie ? – tiens, mais c’est du Vanoli ? - et le prix est dérisoire ? - je prends !". C’est ainsi que, sans trop savoir à quoi m’attendre, j’ai acheté cette bd. Revenu de Paris dans mon cher pays qui est le mien, je me mis à le lire sans tarder (chose rare, comme peuvent en témoigner ceux qui me connaissent un peu). Eh bien, Vanoli a réussi à m’enthousiasmer comme rarement je ne l’ai été ! En préambule, voici brièvement décrite la genèse de ce petit album ô combien plaisant à lire : Vanoli est parti de personnages puisés dans un dico de mythologie, les faisant se succéder les uns aux autres à la manière d’un relais qui passe de main en main. Cela donne une certaine spontanéité au récit, même si il déroute au début. Ainsi, cet exercice de style peut en rebuter plus d’un car Vanoli ne s’attarde pas sur le devenir de ces demi-dieux et déesses, ne faisant que de les effleurer en une succession d’instantanés. Bizarrement, j’ai été conquis par les choix narratifs de l’auteur qui ne m’ont nullement frustré. Concernant les dessins, ça reste du Vanoli même si, il est vrai, on l’a déjà connu plus appliqué. Enfin, un détail amusant réside dans la construction particulière des phrases où Vanoli alterne caractères imprimés et manuscrits (parfois même dans le même mot !), chose qui m’avait échappé en première lecture. A découvrir !
La Dernière cigarette
Remarquable ! La guerre est finie depuis plus de 60 ans à présent, et ceux qui l'ont vécu commencent à être âgés. Encore plus ceux qui ont combattu. Et comme le fait dire si justement Alex Nikolavitch à son héros, le temps passe et met un voile sur l'horreur. Pourtant l'horreur demeure. Celle d'une guerre stupide (comme toutes les guerres), où des hommes sont envoyés au front pour en tuer d'autres (qui ne leur ont rien fait), où d'autres sont entassés dans des camps, gazés ou abattus, puis abandonnés. L'horreur des camps, où des milliers de personnes ont survécu physiquement, mais qui y ont laissé à jamais leur âme... La guerre s'est terminée en 1945, mais elle laisse des traces dans des millions de coeurs, de corps. Mais la guerre a aussi permis la rencontre de Dorscheid et Tcherkiatov, deux hommes simples, ennemis pour leurs états-majors, mais deux hommes qui partagent une cigarette sous les bombardements, puis qui se retrouveront, trois ans plus tard, pour une autre cigarette, la dernière... En très peu de pages, dans un album photo-réaliste avec une belle voix off, Alex Nikolavitch et Marc Botta nous montrent l'absurdité des hommes, et surtout de la guerre. En quelques vignettes, l'émotion suinte et envahit notre coeur.
Baker Street
Je me souviens encore de ce petit dépliant de 2 pages extraites du club des sports dangereux par lequel j'ai fait connaissance avec cette BD. J'ai pu entrevoir la stupidité d'un Lestrade et la relation conflictuelle entre Watson et ce cher Holmes. De très bonnes histoires dans les 4 bd. Quelques enquêtes avec les coups de génie de Holmes. Un Watson dont la popularité agace son confrère (qui n'attend pas longtemps avant de le lui faire payer). Je n'émettrai qu'un seul bémol. Le tome 4 n'apporte pas grand chose de neuf, car il est la suite directe du 3. Néanmoins j'ai passé de très bons moments avec ces 4 tomes ! Cette série m'a donné envie de lire l’œuvre de Conan Doyle, et rien que pour ça j'en suis reconnaissant aux auteurs, Sherlock Holmes étant un personnage comme on en voit que très rarement !
Laurence
Etrange album, qui sort de nulle part pour arriver... on ne sait où. Dès les premières pages, on est comme attiré par cette histoire qui est plus proche d'un roman graphique que d'un récit de science-fiction... Pourtant le cadre est clairement science-fictionesque, et les petites créatures rencontrées par Laurence et ses amis ne sont pas sans ressembler à des personnages d'un film de Miyazaki... Le dessin de Lucie Durbiano, très épuré, presque spartiate, nous emmène pourtant dans une ambiance étrange, irréelle, magique. C'est une histoire étrange, qui se termine un peu bizarrement, un peu abruptement, mais qui, une fois refermée, ne cesse de vous hanter pendant un moment encore... On n'oublie pas les grands yeux et la mèche coquine de Laurence... Un seul regret : que Lucie n'approfondisse pas plus les relations entre les personnages, ce qui fait aussi le sel de ce genre de récit...
Marzi
J'étais attiré par cette BD depuis un moment pour deux raisons : - je trouvais que l'idée était bonne de parler de la Pologne communiste telle que vue par les yeux innocents d'une petite fille qui y a passé sa jeunesse - je trouvais l'extrait que j'avais vu de cet album attirant En effet, j'apprécie beaucoup le style du dessin tout simple, coloré et donnant une véritable expression mignonne à la petite Marzi. J'ai pu noter que ce dessin faisait vraiment bien passer certains messages sans que le moindre texte lui soit nécessaire par moment. Au niveau de l'histoire, j'ai accroché dès la première histoire courte qui me semble être la meilleure de l'album (éponyme d'ailleurs). Non seulement l'histoire est intéressante en soi, mais le ton est frais, très drôle tout en restant fin. Et la BD est restée de la même qualité à mes yeux tout du long : drôle, attachant et intéressant à la fois. En outre, en tant qu'adulte, j'ai grandement apprécié ma lecture. Mais en cours de lecture, tandis que je m'attachais à cette petite Marzi, je me suis dit que le ton narratif simple et réalisé à la manière d'un enfant qui parle allait me permettre aussi de faire très vite découvrir cette BD à ma propre petite fille qui a toutes les chances de l'apprécier à son propre niveau de lecture. Un petit coup de coeur donc.
La Bande des bandits
Note approximative : 3,5/5 Voici le meilleur album de la toute jeune collection Onomatopée, destinée à la jeunesse (8-14 ans, probablement). Réalisé par une transfuge du magazine Capsule Cosmique et un habitué des éditions Milan et de l'Association, il nous permet de suivre les tribulations d'une bande de voleurs sympathiques. Les rôles de chacun sont bien définis, leur organisation plutôt bonne. Leurs aventures se suivent avec un certain plaisir, surtout que le dessin de Dehoo est assez plaisant, sans être trop recherché. Et dans le premier album, la présence de Terguez rajoute un peu de piquant. C'est de la ligne claire propre. A suivre...
Le Vol du Corbeau
Après Le Sursis, qui est déjà une oeuvre d'art, je ne peux qu'augmenter la note pour ce diptyque, d'une qualité graphique équivalente, et où les petits défauts de son prédécesseur ont disparu. Bon, bien sur, l'ambiance romantique l'emporte parfois un peu sur le réalisme, mais tout ceci est tellement beau ! Vraiment une bd pour faire aimer la bd. D'ailleurs, ma femme, qui n'est pas trop réceptive à ce support a adoré. Rien que pour ça, Gibrat mérite la note maximale.