Les derniers avis (8867 avis)

Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Laura & Patrick
Laura & Patrick

Riad Sattouf commence à se faire un nom dans la BD à destination des adolescents. Et ça continue avec cette nouvelle série où, épaulé par Mathieu Sapin pour le dessin, il parle (encore une fois) des amours adolescentes. Mais contrairement à l'ensemble de la production de ce genre, ce n'est pas mièvre, ni cucul. Ca parle de sexualité, d'amours fugitives... avec humour et finesse. Une série sympa en devenir.

09/02/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Minimal
Minimal

J'avais complètement raté la sortie de ce "magazine dans le magazine" puisque j'apprends maintenant seulement que Minimal était en fait publié à l'intérieur du journal Fluide Glacial durant 7 numéros seulement. C'est donc avec curiosité et avec une vraie bonne surprise que je le découvre dans ce recueil intégral franchement réussi. Parlons de l'objet lui-même : la BD est de très belle qualité, avec un beau papier mat et des effets pseudo-"crades" à même le papier. Bel objet à la fois esthétique et rendu sciemment "sale". Vient ensuite évidemment le contenu. Et quel contenu étrange... Les amateurs du journal Ferraille Illustré crient peut-être déjà au plagiat quelque part sur le Net, mais je n'en sais rien. Inversement, Larcenet crie peut-être déjà sur les internautes qui pensent cela, mais je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est que Larcenet lui-même aime beaucoup Ferraille et que son journal Minimal n'est pas sans rappeler une version réduite de ce journal "avant-gardiste et underground" à la grande différence près que... tous les gags de Minimal, tous les styles de dessins différents, les strips, les éditos provocants, les couvertures aux couleurs de mauvais goût, tout est de Larcenet lui-même. Et c'est très réussi ! L'album contient les 7 numéros du journal Minimal mis bout à bout, plus quelques textes et images très drôles ensuite. Chaque numéro de Minimal contient tout d'abord une couverture "gag", puis un édito souvent prétentieux comme quoi Minimal est à la pointe de l'avant-garde de la BD mais en même temps destiné aux ignares et à la plèbe, comme quoi Minimal est le seul véritable périodique de "neuvième art plastico-séquentiel à phylactères incorporés" (la BD) qui soit à la hauteur des exigences de cet art, etc. Puis ensuite, ce sont des suites de strips, de gags sur des thèmes très différents, avec des dessins allant de l'underground, au minimaliste en passant par les dessins tout simples en noir et blanc ou très colorés. Chacun de ces gags est signé par des auteurs aussi notoires que... inconnus et pour cause puisque ce sont à chaque fois des avatars de Larcenet lui-même (quoiqu'il semble que Ferri et peut-être Bouzard l'aient inspiré pour certains gags). On retrouve des personnages récurrents, Starsky la palourde et hutch la moule, Placid et Lacan, Sylvie la poule bourrée, Monsieur Triangle du Coin des Enfants, etc., toujours à la manière de personnages d'un vrai périodique illustré. Et autant ces BDs sont dessinées de manières différentes, autant l'humour aussi est différent d'une BD à l'autre. Parfois con, parfois noir, parfois absurde, souvent politiquement incorrect, j'ai vraiment ri à une très grande majorité des gags. Et même si je n'étais jamais vraiment pêté de rire à m'en décrocher la mâchoire, j'ai lu avec un réel plaisir cette BD franchement originale dans sa forme et son contenu. Après le 7e et dernier numéro, l'album nous offre ensuite des textes présentant l'avis du Rédacteur en Chef Larcenet sur des auteurs qui auraient voulu et auraient travaillé pour le journal Minimal avec des gags inédits de ces auteurs à l'appui : ça va de Trondheim à Lindingre en passant par Bouzard et Binet, et les gags sont aussi hilarants pour la plupart que les textes eux-mêmes. Dans cet album et dans ses textes, Larcenet n'hésite pas à se défouler, à se moquer de lui-même, du politiquement correct, du monde de la BD et des amateurs de BD. J'ai vraiment beaucoup aimé cette création BD au fond et à la forme originale et réussie et je la conseille vivement.

09/02/2006 (modifier)
Couverture de la série Les 3 petits cochons
Les 3 petits cochons

Ce qui frappe avant tout, et ce dès la couverture, c'est la finesse du dessin, les belles couleurs, et les personnages typés. Ensuite et c'est l'essentiel, le récit est adapté aux enfants, sans tomber dans la facilité ou la complexité hors de portée des petits. La tolérance et le bon sens sont de mise, de même qu'un humour parfois piquant, notamment le moyen que trouve le loup pour faire sortir les cochons de la maison. Enfin le détournement du compte fait que l'on est souvent pris à contre-pied (c'est le but), et tout cela donne une grande fraîcheur et originalité à l'ensemble. P.S : à l'avis de Coleman ; il faudrait quand même arrêter de raconter n'importe quoi, cet avis n'est pas crédible une seconde et ne mérite pas de rester ici . En effet, on peut aimer ou pas, mais on ne peut nier le savoir-faire technique de la colorisation, de la mise en volume.Svart est considéré par la profession comme un des meilleurs coloristes informatique.

09/02/2006 (modifier)
Par karoutcho
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Herobear and the kid
Herobear and the kid

Cet album est absolument génial!!! On a vraiment l'impression de revenir à la magie de notre enfance, pleine de rêveries et d'innocence. Le découpage et le dessin tintant d'une impression de "pas fini" sont vraiment réussis et l'histoire a une magnifique résonance de gaieté, de joie et d'humour !!!

07/02/2006 (modifier)
Par Galadrien
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Okko
Okko

Pour sauver sa Petite Carpe, un jeune pécheur tentera tout, y comprit de laisser d’autres choisir sa vie et son destin. Si ce n’est pas un remake du vieil homme et la mer, Okko vous invite à voguer sur les étendues liquides. D’eaux saumâtres en marres de sang, notre petit frère, suivra les traces d’un poisson lumineux jusqu’aux frontières de l’innommable. Le dessin soigné d’un Moyen-Orient médiéval fantastique, accompagne un récit entendu. Un jeune garçon doit sauver sa sœur et demande de l’aide à des sortes de mercenaires. Mais si on dit tout en quelques mots, on ne voit rien et c’est en cela qu’Okko est remarquable. D’une trame hyper classique, il en résulte une fabuleuse histoire. Un samouraï déchu, mais qui garde les rudiments moraux de son éducation, dirige le groupe d’aventuriers. Un homme patibulaire, mais presque, domine la mêlée avec son arme et sa bestialité. Enfin, un Prêtre, sacré alcoolique, entame les rites de la chance et parle aux éléments liquides. Ce trio de choc, plus que de charme, ravivera notre soleil levant et continuera, je l’espère, à éclairer le second opus. --- Je viens de terminer le second volet du cycle de l'eau. Il est indéniable que nous avons entre les mains une série de qualité et qu'il faudra suivre avec attention les dates de parutions. Le surnatuel donne le ton à la poursuite des évènements. Le cycle de la terre sera sans doute encore une fabuleuse aventure.

06/02/2006 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Trait de craie
Trait de craie

Je voudrais d’abord parler du dessin, et surtout des couleurs : c’est superbe ! Le style graphique employé par Prado est vraiment magnifique, poétique, envoûtant, et vraiment différent de ce que l’on a l’habitude de voir en BD. C’est un vrai plaisir d’admirer les différentes cases, et je passais parfois plusieurs minutes à explorer une page pourtant démunie de texte. L’histoire est en parfait accord avec le dessin : rythme lent, atmosphère onirique, ambiance tranquille… jusqu’à la fin qui fait basculer le tout dans le fantastique. Enfin rien n’est sûr, et chacun ira de son interprétation (rêve, boucle temporelle…) Cette fin ouverte et poétique m’a vraiment plu. Bref, un excellent one-shot, plein de poésie, et superbement dessiné. A lire !

05/02/2006 (modifier)
Par bsp
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Carne Argentina
Carne Argentina

Tout à fait d'accord avec Anandh! J'ai eu l'occasion de lire la BD grâce à un ami de retour d'Angoulême. On a vraiment l'impression -dessins à l'appui- de mieux comprendre ce qui s'est joué en Argentine pendant la crise. Vivement qu'on puisse trouver Carne Argentina en librairie!

04/02/2006 (modifier)
Par Anandh
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Carne Argentina
Carne Argentina

Il s'agit de mon coup de coeur au Festival d'Angoulême 2006 ! De la BD argentine je ne connaissais que l'immense Breccia. Je sais désormais que la relève existe. Les auteurs de La Productora m'ont fait vibrer au rythme des soubresauts d'une Argentine en crise mais pleine de ressource. La vitalité et la noirceur du trait et des scenarii de ce courant indépendant donne vraiment envie de lire la suite des traductions de ce collectif déjà culte en Amérique latine et en Espagne. Un coup de chapeau aux éditeurs de ce roman graphique... très classe, présentation sobre qui fait ressortir la violence de la crise et les capacités d'adaptation des Argentins pendant la crise de 2002. Un essai de docu-fiction particulièrement réussi. Bravo!

04/02/2006 (modifier)
Par Bert
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série V pour Vendetta
V pour Vendetta

A quelques semaines de la sortie ciné, qui sera forcément décevante (déjà, par refus du Maître, elle n'est que "from the graphic novel illustrated by David Lloyd"), quelques pistes pour trouver "V pour Vendetta", la merveilleuse-grandiose-majestueuse-fantastique-inégalable oeuvre du grand Alan Moore, géniale et s'y replonger une 25e fois : 1 - c'est Alan Moore qui l'a écrit 2 - c'est Alan Moore qui l'a écrit (t'écoutes un peu ?) 3 - l'Oeuvre aborde un des thèmes fondamentaux de la BD : la lutte contre l'oppression (Tintin, Spirou, ...) 4 - l'histoire mis en place par Moore tient formidablement bien la route : cette Angleterre néo-fasciste, ses camps, son Destin, tout est crédible 5 - c'est le meilleur hommage qu'on puisse trouver à l'un des livres les plus importants du monde : 1984 6 - le système fasciste inventé par Moore est absolument jubilatoire dans son fonctionnement : la main, l’œil, le nez, l'oreille, la voix... C'est aussi une façon géniale de placer le lecteur devant un système politique complexe, mais finalement facile d'accès pour lui. 7 - Les réflexions sur l'âme humaine, les modes de pensée sont très profondes et à plusieurs degrés. Ce qui renforce complètement et de manière très forte l'ensemble. Un exemple : lorsque le Dr (l'ex-copine de Finch) raconte dans son journal sa vie au camp, on découvre peu à peu, mais à travers ses yeux l'horreur de ses actes. Elle lâche une petite phrase anodine au début, mais lourde de sens en y prenant du recul, lorsqu'elle commence à administrer ses "traitements" aux prisonniers. Ca donne quelque chose comme : "Bizarrement l'appartenance aux races n'a pas l'air d'avoir d'influence sur les effets secondaire du traitement". Boom ! En une toute petite sentence placée dans la bouche du bon personnage, Moore nous démontre très simplement toute l'horreur idéologique que peu faire naître un régime fasciste et raciste, même chez les "intellectuels", en nous présentant des êtres touchés par la cause fondamentale du mal, la perte totale d'ampathie... 8 - La narration est exemplaire. Au global, avec cette théâtralité dans la construction de l'histoire, qui est une mise en abîme superbe avec le goût pour le théâtre du personnage principal. L'unité de lieu, Londres, donne d'ailleurs l'impression d'une scène de théâtre. Dans chaque case et chaque dialogue toutes et tous formidablement bien écrit. L'épisode "Valérie" est à ce titre exemplaire. C'est le plus dur à lire, mais aussi le plus riche, vraiment. Je me demande encore comment Moore peu aussi bien faire ressentir au lecteur la "libération" d'Evey à ce point. Comme si lui aussi il l'avait vécu. 9 - Moore prend toujours garde à ne pas se laisser emporter par son propos. Exemple, même si V est un "terroriste", il n'utilise jamais les méthodes d'oppression de ce contre quoi il lutte. Ainsi il ne pratique pas l'assassinat politique : [spoiler] le commandeur meurt sous les balles d'un(e) autre... 10 - C'est culturellement bourré de références très pointues (la plupart sur la culture anglaise), et j'ai pas encore tout vu. 11 - Le dessin et les couleurs qui me peinaient un peu au début, sont très en phases avec la noirceur du propos, comme par exemple avec l'arrivée des couleurs chaudes dans l'épisode de la "liberté retrouvée" (de dire des gros mots) de la petite fille. 12 - Moore (c'est aussi pour ça que je l'aime) a le don pour placer de grande phrase qui relève tout l'ensemble. Quelque chose comme ça à un moment : "Il est très dangereux de bâtir son pouvoir sur le silence des masses. C'est très fragile le silence : ça se brise au premier cri." 13 - j'ai dit que c'est saint-Alan qui l'avait écrit ?

03/02/2006 (modifier)
Couverture de la série L'Empire des hauts murs
L'Empire des hauts murs

L'Empire Des Hauts Murs est un livre vraiment épatant. Une ambiance extraordinaire, dont seul Simon Hureau sait rendre présent. Nous nous promenons dans le dédale des hauts murs avec autant d'émerveillement que les personnages du livre, et découvrons tout un univers voué à disparaître... Je n'avais pas été pris dans une livre comme celui-ci (je veux parler des formats classiques du 46 pages couleurs, qui actuellement se lisent de plus en plus vite) avec autant de force depuis au moins 10 ans... Ça me rappelle les grands moments de Fred, mais avec une touche très contemporaine, tant dans la mise en scène que dans le propos. Épatant.

03/02/2006 (modifier)