Les derniers avis (8868 avis)

Par pigou
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Anatomiste
L'Anatomiste

L'anatomiste est un album sorti dans la collection Latitudes, ce qui signifie pour les connaisseurs : BD grand format, 80 pages (rien que ça), couverture et papier de grande qualité, bref un bien bel objet. Parlons du contenu maintenant (c'est le plus important). L'anatomiste est un one shot à l'univers très sombre. En effet, Nicolas Tackian et Stéphane Miquel nous invitent à suivre la lente descente aux enfers de deux hommes employés par un médecin anatomiste (le professeur Knox) afin de déterrer les morts. Mais bientôt, l'anatomiste ne va plus se contenter de corps inertes depuis trop longtemps pour réaliser ses expériences... Au final, l'album est vraiment bon : bonne ambiance, très bien rythmé, les 80 pages se lisent vraiment d'un trait. Côté dessins, je suis perplexe. Loïc Godart a un style vraiment particulier (notamment pour le dessin des visages). Et il faut avouer qu'au début j'ai eu quelques réticences. Puis en refermant l'album, je l'ai trouvé très beau. Alors, j'aime ou je n'aime pas ce style que j'ai tant de mal à expliquer ? Puisqu'il faut trancher, je vais pencher pour le "j'aime le coup de crayon de Godart" malgré quelques imperfections (notamment sur quelques impressions de mouvement un peu bizarres). Un très bon album, même si j'ai une grosse critique à faire à l'éditeur : 19,5€ c'est cher !!!! Certains albums de la collection Latitudes (même format, même qualité de papier, même nombre de pages) sont à 14,5€, alors pourquoi pas là ? Grrrr !

18/06/2005 (modifier)
Couverture de la série Jonni Future
Jonni Future

Jonni Future est construit dans l'esprit d'un feuilleton d'aventures avec tout les poncifs accompagnant le genre, le côté kitsch, le suspense, l'héroïne plantureuse et belle en diable, l'acolyte naïf, les méchants effrayants... tout ce qu'il faut pour rendre les épisodes attrayants. Steve Moore est un vieux routard, et son regard sur le genre n'est pas dépourvu de subtilités ni d'ironie. Les scénarios de ces petites histoires paraissent souvent légers mais qu'importe, le but est de mettre en scène et en valeur la jolie aventurière du futur. Le récit est d'ailleurs teinté d'un érotisme léger et fort subtil qui ne manque pas d'effet. A ce titre voir Jonni au début de l'épisode "The garden of the Sklin", manger des fruits qui ressemblent à s'y méprendre à des seins, reste une image marquante. Pour mettre en image Jonni, Arthur Adams est l'artiste idéal, quel talent pour dessiner les femmes et leurs formes avantageuses (les crayonnés à la fin de l'album sont magnifiques !). Et que dire de l'imagination du bonhomme pour l'univers, que ce soit au niveau des personnages divers et variés, de leurs costumes, de la représentation des vaisseaux ou des mondes visités c'est toujours très réussi et très original. Pour les couleurs c'est dans le genre assez vif, c'est très bien fait. (Les allergiques et détracteurs de comics diront sans doute "sans âme et flashy".) Pour résumer, la partie graphique de Jonni Future est très réussie et vu que la mise en scène et le découpage sont à la hauteur, c'est un vrai plaisir visuel. Ce comic qui sort des sentiers battus est une vraie bonne surprise, l'album se dévore très (trop) vite, c'est légèrement frustrant... A priori il n'y a pas de suite prévue et c'est bien dommage. A lire, pour moi ce n'est pas bien loin du culte !

05/05/2005 (modifier)
Couverture de la série Apocalypse selon Lola (Lola Cordova)
Apocalypse selon Lola (Lola Cordova)

Par la malepeste [1], ça dépote ! Ô_o Dans la vie c'est avec mon cul que je m'en sortais. Dans l'espace il n'y avait aucune raison que ça change. Ainsi commence l'histoire de Lola, prostituée qui se retrouve enlevée en plein trip par des sous-fifres extra-terrestres en mission pour leurs féroces maîtres. Grâce à Lola, les pauvres extra-terrestres vont découvrir le sexe et y devenir complètement accros. Et quand elle découvre l'infâââme plan de destruction de la Terre échafaudé par ces sombres intelligences, Lola s'enfuit, revient sur Terre et... personne ne la croit bien sûr. L'histoire paraît simple, mais en fait non. Le récit est joliment intriqué : passé et présent sont mélangés d'une façon plus complexe que les bêtes flashbacks dont on peut avoir l'habitude et qui titille le lecteur de manière obstinée. Mais plus qu'une quelconque originalité de fond, les points (très très) forts de cet album sont incontestablement son graphisme, son ingrédient principal (à savoir le cul), et son héroïne. Le graphisme n'est pas homogène. Oubliez cette idée ridicule. Il varie énormément au fil de l'album. On trouve bien sûr des dessins très "classiques" où l'on reconnaît complètement le style de Qwak. Mais aussi des scènes réalisées à partir de photos complètement retravaillées avec entre autres des filtres façon Photoshop... d'habitude pour moi c'est plutôt un gros mot et synonyme de pas beau, mais là, ouvrez l'album et regardez ! Vous serez forcés d'admirer le superbe résultat (enfin les résultats). Entre ces deux extrêmes, un style un peu intermédiaire avec un effet très peinture, également superbe. Et comme troisième extrême enfin, on trouve des éléments de design/conception graphique magnifiquement utilisés pour créer une esthétique et une dynamique impressionnantes (voir par exemple les pages 8 à 10, du bonheur !). Rien que pour ça cet album vaut d'être lu et acheté. C'est vraiment une petite mine d'innovations et d'éléments utilisés à bon escient. Si nombreux et si bien utilisés, c'est vraiment une rareté ! Or donc, foutrecouilles ! Deuxième élément : l'ingrédient principal de l'album, à savoir le cul. Eh oui. Lola est une pute, et elle ne fait ni dans la dentelle ni dans la pudibonderie. Les scènes et textes sont en général bien explicites et laissent peu de place au doute (à défaut de l'imagination qui elle est sauve). Autant ce genre de chose peut très facilement tomber dans le mauvais goût, autant il est ici complètement intégré au récit, d'une excellente cohérence. Bien sûr si ce genre de choses vous choque, passez votre chemin. On notera quand même le ton de l'ensemble qui fait preuve d'un grand naturel, d'une grande franchise. Ce n'est ni gratuit ni vraiment provoquant. L'utilisation qui est faite de cet élément est vraiment... adéquate. Et enfin, il y a l'héroïne. Comme le dit ArzaK, on sent Anita Bomba pas très loin derrière. Désabusée, sombre, trash, volontaire, sauvage, elle déborde vraiment de charisme et est le moteur de l'histoire. Et croyez-moi, je déteste les héroïnes à deux balles. Scènes d'action qui réduisent Kill Bill au rang de petite production, humour complètement crétin et jouissif qui surgit parfois quand on l'attend le moins, thriller sur fond de SF qui utilise plein d'ingrédients de tous ces genres, Lola Cordova est un album réalisé avec un brio, non, une maestria que j'ai rarement vu. Une production d'une telle qualité pour un album sorti de nulle part et qui apparemment n'a aucune prétention, ça tient du miracle ! Seule la fin que j'ai malheureusement vue venir de loin (et qui en plus est un peu trop ouverte par rapport à ce que à quoi je m'attendais) a un peu refroidi mon feu au culte (que je mets quand même, parce que, si on se souvient bien, ça dépote. De partout. Et tout le temps sur ces 64 pages). Alors, à lire ? Mais ami lecteur (ou amie lectrice), si tu te poses encore cette question c'est que tu as du caca dans les yeux ! [1] ou Foutrepute, Mortecouilles, Putentrailles et autres joyeusetés, pour employer un champ lexical plus adapté, nom d'un tentacule baveux !

09/04/2005 (modifier)
Par Altaïr
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Leela et Krishna
Leela et Krishna

Tiens c'est marrant j'étais persuadée d'avoir posté un avis sur cette BD. Leela et Krishna est une excellente BD. Et pourtant, je n'aurais pas parié un centime dessus si on ne me l'avait pas prêtée, à cause des couvertures qui font croire à une BD vaguement post soixante-huitarde sous acide. Et franchement je serais passée à côté de quelque chose ! Mon avis est très proche de celui de Ro, en fait. Le dessin de Bess est superbe et vraiment mis en valeur par le noir et blanc. C'est marrant, je ne m'étais jamais rendue compte avant (dans le lama blanc par exemple) à quel point Georges Bess est un bon dessinateur, un digne héritier de Giraud qui n'a pas à rougir de la filiation. Ici, chaque page est un bonheur pour les yeux. Au niveau du scénario, tout l'intérêt et le charme de cette BD provient de l'aspect distancié et plein d'humour apporté par la femme de l'auteur. Si le procédé n'est pas nouveau, il est tout sauf gratuit ici et proprement passionnant. Bref, Leela et Krishna est jusqu'à présent la meilleure BD de Georges Bess, et une excellente BD tout court. Elle n'a malheureusement pas eu le succès qu'elle méritait, et ne se trouve à présent plus que dans les solderies. Quel gâchis !

04/04/2005 (modifier)
Par Cassidy
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Sept Ours Nains
Les Sept Ours Nains

Je ne vais pas dire grand'chose de nouveau par rapport aux 3 précédents posteurs : voilà un petit album bien marrant, qui a de quoi faire rire les adultes même s'il est clairement ciblé "jeunesse". C'est mignon, c'est rigolo, une vraie réussite. Maintenant, ça n'est jamais que 24 planches petit format, et 9 euros pour 5-10 minutes de lecture, ça fait un peu cher la page... Donc, je ne mets pas "achat conseillé" : si vous n'avez pas de gosses, c'est à lire en bibliothèque pour rigoler un bon p'tit coup, mais certainement pas à posséder chez soi. Par contre, si vous avez commis l'erreur de vous reproduire, là, n'hésitez pas à faire la dépense : les gamins aiment relire 50 fois le même truc, donc tant qu'à faire, autant les faire relire un bon bouquin comme celui-ci.

25/03/2005 (modifier)
Par Cassidy
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Chroniques d'un pigeon parisien
Chroniques d'un pigeon parisien

Voilà un très chouette premier album. Pourtant, j'avoue qu'au départ le sujet lui-même, l'art urbain, ne m'intéressait pas particulièrement, voire pas du tout. Et avant d'ouvrir l'album, je me disais, "pfffff, encore un de ces jeunes auteurs intellos qui se la pètent". Mais finalement, non, c'est très sympa comme BD, et le premier qui dit du mal de Pome Bernos, style "pfffff, encore un de ces jeunes auteurs intellos qui se la pètent", j'y casse la gueule. Loin des élucubrations pompeuses que nous pondent habituellement les jeunes étudiants narcissico-dépressifs frais émoulus des Beaux-Arts, la délicieuse Pome Bernos signe un premier album à son image, c'est-à-dire plein de charme, et tout en simplicité. Parler d'art sans tomber soit dans le prétentieux chiant soit dans le superficiel sans intérêt n'est pas donné à tout le monde, et pourtant, la jeune et troublante demoiselle y parvient avec talent, grâce, délicatesse, tendresse et parfois même drôlerie, mais je vais me calmer un peu sur les superlatifs ou ça va finir par se voir, que je suis amoureux de Pome Bernos. Bref, en un mot comme en cent, voilà une jeune femme dont je suivrai la carrière avec intérêt, et en attendant son prochain livre, Chroniques d'un pigeon parisien, c'est très bien, achetez-le, si possible en plusieurs exemplaires.

23/03/2005 (modifier)
Couverture de la série Thor - Loki
Thor - Loki

Aaah, l'idée est attrayante, et pas dénuée d'ambition. Revisiter le personnage de Loki pour en faire une lecture nouvelle et proposer un regard inédit, voilà une matière de base pleine de promesses. Lorsqu'en plus on voit le style des dessins, très réalistes et qui font inévitablement penser au superbe style d'Alex Ross, la tentation se fait grande. Loki vient de vaincre Odin et Thor. Devenu le seigneur d'Asgard, les ennuis commencent ! Les alliés qui lui ont permis de vaincre viennent demander ou exiger leur dû et ne le laissent pas en paix. Son peuple doit être gouverné, des décisions doivent être prises. Las ! Loki n'est pas vraiment fait pour ce rôle. On découvre au fil des ses pérégrinations dans son palais, de ses réflexions, souvenirs et actes son visage. Celui d'un jeune garçon adopté par Odin qui tua jadis son père, rejeté par tous, cible de toutes les moqueries. Moins fort (chétif), moins beau (laid), moins aimé (rejeté), moins monolithique (complexe), moins franc (rusé), il est le parfait opposé de Thor. La question de son histoire est posée de manière aigue : est-il responsable de ce qu'il est, ou bien Odin qui l'adopta en dépit du bon sens, ou encore tous ceux qui l'ont rejeté et ont donc particpé à sa construction, ou encore l'inflexible destin, si puissant au royaume des dieux ? Le paradoxe, et non des moindres, est qu'à présent Loki doit exécuter Thor. Loki le hait, certes, mais à cause de la comparaison entre lui et Thor, comparaison qui se trouve dans le regard des autres. Car Loki l'aime, lui Thor, le seul à lui avoir témoigné de l'affection dans cet océan de mépris. Voilà, sujet assez fort donc, puisque tout comme la mythologie il touche aux racines de l'être. L'album est en outre grand pour un comics (presque du A4), ce qui lui donne une ampleur appréciable. Les textes ont une sonorité archaïque, sont bien rendus, et participent largement au charme de l'histoire. Par contre sa force est quelque peu émoussée par un final à mon avis trop brusque, trop rapide. Par le dessin également, qui bien que très beau est malheureusement très peu contrasté (la faute à l'impression peut-être ?), perdant ainsi beacoup en netteté et en détails. En outre - et contrairement à Alex Ross - si techniquement le dessin est superbe, en revanche la plupart des visages sont assez laids (je pense à Loki, bien sûr, mais aussi à Balder, Daïa, Frigga, Farbauti...) Dernière chose : si vous n'aimez pas les récits introspectifs et plutôt contemplatifs, ne lisez pas Loki. Ce n'est pas du Taniguchi bien sûr, mais il ne brille pas non plus par son côté action.

21/03/2005 (modifier)
Par Sejy
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Smart monkey
Smart monkey

Winshluss revisitant un épisode de l’Evolution au travers des aventures N&B et sans paroles d’un petit singe facétieux, voilà ce que nous réserve cette petite merveille. J’ai tout adoré dans ce magnifique album ! Un dessin très détaillé, une narration fluide et rythmée, des gags visuels très efficaces, quelques clins d’œil parsemés de-ci de-là et au final une petite réflexion sur la condition humaine. Même la couverture est très belle ! Un immense coup de cœur !

19/03/2005 (modifier)
Par Chelmi
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Fléau des Dieux
Le Fléau des Dieux

"Le Fléau des Dieux", une chronique de l’antiquité galactique... Le scénario de Mangin allie science fiction et histoire antique. Elle nous fait revivre l’affrontement des Huns et des Romains plus de 4000 ans après l’antiquité dans son univers des Chroniques de l’Antiquité Galactique. J’ai un petit bémol à donner sur cette œuvre magnifique, j’ai trouvé la première lecture du tome 1 assez difficile à suivre, je n’ai pas arrêté de revenir en arrière. Problème de découpage, mise en situation compliqué ??? Quoiqu’il en soit il ne faut surtout pas que ceci vous arrête, la suite est génialissime. Les tomes 2 et 3 repartent du bon pied. Le 4 nous fait vivre une bataille interstellaire orchestrée de main de maître. Jusque là, l’histoire nous a livré quelques rebondissements vraiment bien amenés mais le tome 5 surpasse tous les autres avec sa révélation finale complètement inattendue, du grand art. Et enfin le dernier chapitre termine la chronique sur un affrontement titanesque et à la conclusion la boucle est bouclée, tout colle parfaitement, et l’auteur nous donne rendez vous pour la suite dans sa nouvelle chronique : "Imperator". A l’image du scénario, le dessin de Gajic n’a pas été pour moi, très facile d’accès bien que le trouvant très beaux mon œil a mis un certain temps à s’habituer à ce style très fin toute en couleurs directes. Mais au bout de deux tomes, je suis devenus complètement accroc. Beaucoup de cases sont dignes d’un tableau de maître.

12/03/2005 (modifier)
Par Mangafan
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Hikaru no Go
Hikaru no Go

Un manga sur le Go... Qui aurai pu dire que c'est super sans l'avoir lu??? A vrai dire, un manga sur le Go ne donne pas vraiment l'envie d'être lu; ça donne plutôt l'impression que c'est un de ces gagnes-pains que font des auteurs pour ne pas crever de faim. Moi, j'ai cru cela et surement plein d'autres avant moi aussi, et il y en aura encore plein qui le croiront. Poutant, tout ceux qui l'ont lu disent que c'est génial et super. C'est pourquoi, je me suis finalement décidé à acheter le premier tome pour voir ce que c'est. Après l'avoir lu, j'ai vraiment regretté amèrement de ne pas avoir acheté la suite avec. Mais je n'ai pas attendu 2 jours avant d'avoir la suite. Et je peux vous dire que c'est vraiment génial. Le dessin est très bien, très fin. Le scénario n'est pas banal et très varié. Les personnages sont très attachants. Ce qui fait que c'est un manga formidable.

09/03/2005 (modifier)