A quelques semaines de la sortie ciné, qui sera forcément décevante (déjà, par refus du Maître, elle n'est que "from the graphic novel illustrated by David Lloyd"), quelques pistes pour trouver "V pour Vendetta", la merveilleuse-grandiose-majestueuse-fantastique-inégalable oeuvre du grand Alan Moore, géniale et s'y replonger une 25e fois :
1 - c'est Alan Moore qui l'a écrit
2 - c'est Alan Moore qui l'a écrit (t'écoutes un peu ?)
3 - l'Oeuvre aborde un des thèmes fondamentaux de la BD : la lutte contre l'oppression (Tintin, Spirou, ...)
4 - l'histoire mis en place par Moore tient formidablement bien la route : cette Angleterre néo-fasciste, ses camps, son Destin, tout est crédible
5 - c'est le meilleur hommage qu'on puisse trouver à l'un des livres les plus importants du monde : 1984
6 - le système fasciste inventé par Moore est absolument jubilatoire dans son fonctionnement : la main, l’œil, le nez, l'oreille, la voix... C'est aussi une façon géniale de placer le lecteur devant un système politique complexe, mais finalement facile d'accès pour lui.
7 - Les réflexions sur l'âme humaine, les modes de pensée sont très profondes et à plusieurs degrés. Ce qui renforce complètement et de manière très forte l'ensemble.
Un exemple : lorsque le Dr (l'ex-copine de Finch) raconte dans son journal sa vie au camp, on découvre peu à peu, mais à travers ses yeux l'horreur de ses actes. Elle lâche une petite phrase anodine au début, mais lourde de sens en y prenant du recul, lorsqu'elle commence à administrer ses "traitements" aux prisonniers. Ca donne quelque chose comme : "Bizarrement l'appartenance aux races n'a pas l'air d'avoir d'influence sur les effets secondaire du traitement". Boom ! En une toute petite sentence placée dans la bouche du bon personnage, Moore nous démontre très simplement toute l'horreur idéologique que peu faire naître un régime fasciste et raciste, même chez les "intellectuels", en nous présentant des êtres touchés par la cause fondamentale du mal, la perte totale d'ampathie...
8 - La narration est exemplaire.
Au global, avec cette théâtralité dans la construction de l'histoire, qui est une mise en abîme superbe avec le goût pour le théâtre du personnage principal. L'unité de lieu, Londres, donne d'ailleurs l'impression d'une scène de théâtre.
Dans chaque case et chaque dialogue toutes et tous formidablement bien écrit.
L'épisode "Valérie" est à ce titre exemplaire. C'est le plus dur à lire, mais aussi le plus riche, vraiment. Je me demande encore comment Moore peu aussi bien faire ressentir au lecteur la "libération" d'Evey à ce point. Comme si lui aussi il l'avait vécu.
9 - Moore prend toujours garde à ne pas se laisser emporter par son propos. Exemple, même si V est un "terroriste", il n'utilise jamais les méthodes d'oppression de ce contre quoi il lutte. Ainsi il ne pratique pas l'assassinat politique : [spoiler] le commandeur meurt sous les balles d'un(e) autre...
10 - C'est culturellement bourré de références très pointues (la plupart sur la culture anglaise), et j'ai pas encore tout vu.
11 - Le dessin et les couleurs qui me peinaient un peu au début, sont très en phases avec la noirceur du propos, comme par exemple avec l'arrivée des couleurs chaudes dans l'épisode de la "liberté retrouvée" (de dire des gros mots) de la petite fille.
12 - Moore (c'est aussi pour ça que je l'aime) a le don pour placer de grande phrase qui relève tout l'ensemble. Quelque chose comme ça à un moment : "Il est très dangereux de bâtir son pouvoir sur le silence des masses. C'est très fragile le silence : ça se brise au premier cri."
13 - j'ai dit que c'est saint-Alan qui l'avait écrit ?
L'Empire Des Hauts Murs est un livre vraiment épatant.
Une ambiance extraordinaire, dont seul Simon Hureau sait rendre présent. Nous nous promenons dans le dédale des hauts murs avec autant d'émerveillement que les personnages du livre, et découvrons tout un univers voué à disparaître...
Je n'avais pas été pris dans une livre comme celui-ci (je veux parler des formats classiques du 46 pages couleurs, qui actuellement se lisent de plus en plus vite) avec autant de force depuis au moins 10 ans...
Ça me rappelle les grands moments de Fred, mais avec une touche très contemporaine, tant dans la mise en scène que dans le propos.
Épatant.
Le Procès est une parabole de l’existence humaine : on est tous coupables car, dès la naissance, nous sommes tous condamnés. L’issue est fatale, quelle que soit notre lutte ! Alors pourquoi lutter contre la mort ? Si on essayait de vivre, tout simplement ?
Voilà l'une des interprétations que l'on peut faire du texte de Kafka. Mais son texte laisse quand même pas mal d'incertitudes, de latitude, et les adaptateurs peuvent s'en donner à coeur joie, comme dans cette BD où c'est Céka qui écrit le scénario. On a donc droit à une nouvelle pièce, toujours aussi absurde, mais joyeuse, débridée, tragique.
Le dessin du "débutant" Clod (il a une longue carrière de fanzineux et de dessinateur de presse derrière lui) magnifie les abîmes, le surréalisme inhérents au récit kafkaïen. D'apparence simple, il est allié à une prise de risque calculée en termes de cadrages, ce qui rend le récit passionnant à lire. Seul (gros) bémol : ça se lit vite, trop vite. Mais nul doute que les amateurs de Franz Kafka seront intéressés par cette variation.
Quel plaisir!
Une histoire toute en simplicité... une semaine en Italie avec la femme la plus sexy du DCverse, voilà un album qui mérite d'être lu.
Je n'apprendrai rien à personne en disant que Loeb est un conteur doué, qu'il sait ponctuer ses scénarios de mystère et de noirceur, ici on a en plus de l'humour et de la légèreté, et, cela fonctionne croyez-moi! Cet album est vraiment divertissant!
Mais mais mais, il y a encore mieux, aux pinceaux Tim Sale s'est littéralement surpassé, quel festival!
Chaque page est un régal pour les yeux, que ce soit pour la représentation des décors, pour l'expressivité donnée aux différents personnages ou pour la plastique à se damner de la sublime Selina, tout est parfait.
Un album qui m'a vraiment plus, et qui mérite franchement que l'on s'y attarde, même si l'intrigue parait moins alambiquée que dans Batman - Un long Halloween des mêmes auteurs, cela ne manque pas de subtilités.
Amateur d'exotisme, d'aventure et d'action, lis cet album, il ne te décevra pas!
Pour moi ça frise le culte.
Encore une BD Culte.
Bien entendu, ce sont les premiers albums qui sont les meilleurs car scénarisés par Goscinny. Mais à la mort de ce dernier, Tabary a su reprendre le flambeau sans perte de qualité (pas comme Uderzo !).
Talon c'est une BD culte.
Si on n'aime pas les dialogues à rallonge, on ne l'achète pas. Bon et si on n'aime pas les petits dessins, on n'achète pas de BD non plus !
La marque de Greg, sa patte, c'est justement ses dialogues et ce petit monde !
En plus, les premiers albums sont composés des meilleures planches, condensant en une page ou deux un gag imparable ! Impossible de passer à côté.
Les histoires en 48 pages sont moins intéressantes, moins denses et les derniers albums sont parfois de la recup' de ce qu'on ne voulait pas diffuser, mais baste, ne boudons pas notre plaisir.
Ratafia est en train de doucement s'imposer comme la nouvelle grande série d'humour.
Jeux de mots, comique de situation, références, second degré et personnages délirants.
Sans oublier un dessin vraiment original et des couleurs à tomber.
Vous avez deviné : j'adore !
Précipitez-vous !
Il faut avouer qu’avec l’Iliade comme base de scénario, c’est plus facile de raconter une bonne histoire. Mais il faut avouer aussi que l’auteur a réussi le mariage de l’Iliade et de l’archéologie. Il nous dépeint l’Iliade en costumes d’époque, telle qu’Homère a du l’imaginer, et bien loin du faste et du fantasme auxquels les péplums nous ont habitué ; et avec un parti pris de ne jamais représenter les nombreux dieux omniprésents (pourquoi pas, ça fonctionne bien). Je salue le travail de documentation et de compilation de Shanower. Il nous propose ici une œuvre comparable à From Hell, et parviens, tout comme Moore, à allier fiction et réalité avec bonheur. Mais quelle motivation ! Déjà 22 chapitres, et encore une quarantaine à venir ! Pourvu que ça aille au bout !
Et puis, voici une lecture vraiment prenante, j’ai enchaîné les chapitres quasiment sans m’arrêter, bien que je connaisse l’histoire depuis bien longtemps.
Je regrette toutefois l’absence des couleurs, elles auraient pu participer à mieux recréer cette civilisation ancienne. L’auteur la connaît assez me semble-t-il pour nous la représenter telle qu’elle était plutôt que de laisser la colorisation à notre imagination. Dommage qu’il n’ait pas poussé jusqu’au bout son effort de réalisme.
En conclusion, on peut encore une fois féliciter Homère et consorts pour le scénario originel, et Shanover pour sa réalisation et ses images.
Je ne qualifie pas une série en cours de culte, mais à la fin, ça fera certainement 5 étoiles.
Cette BD est for-mi-da-ble ! J’adore coyote, et cette bd ne me déçoit pas DU TOUT ! Le dessins est original (dans la "gamme de dessins" de coyote, si je puis dire), il innove dans son propre style, il élargit encore son coup de crayon, et puis, last but not least, la couleur ! Coyote nous pond là une série entièrement colorisée, ce qui, jusqu'a présent, n'avais été réalisé que très peu par Coyote. Quant au scénario, co-écrit avec nini bombardier, il est béton, vraiment bien ficelé.
Vraiment génial !
Fushigi Yugi - La Légende de Gembu est de la même trempe que tous les autres mangas de Watase, c'est-à-dire qu'on y trouve de l'action, des sentiments et une bonne dose d'humour. Comme d'habitude, Watase fournit aux personnages une psychologie assez fouillée (enfin, surtout pour Rimudo et Takiko) et accorde beaucoup d'importance à leur sentiments et évolutions. Le dessin est toujours très beau, beaucoup plus épuré que dans Fushigi Yugi - Un Jeu étrange. Nous retrouvons toujours avec plaisir les petits bla-blas de miss Watase^^, et, pour ceux qui n'arrivaient pas à supporter l'héroïne de la première histoire, Miaka, Takiko est complètement différente d'elle : elle ne mange pas à longueur de temps^^, et est plus adulte et responsable (il faut noter qu'elle est plus âgée, aussi). Bref, voilà, c'est un très bon manga, mais attention : pour ceux qui n'ont jamais lu Fushigi Yugi, ne lisez pas les deux mangas en même temps, sinon vous saurez ce que va devenir Takiko...
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V pour Vendetta
A quelques semaines de la sortie ciné, qui sera forcément décevante (déjà, par refus du Maître, elle n'est que "from the graphic novel illustrated by David Lloyd"), quelques pistes pour trouver "V pour Vendetta", la merveilleuse-grandiose-majestueuse-fantastique-inégalable oeuvre du grand Alan Moore, géniale et s'y replonger une 25e fois : 1 - c'est Alan Moore qui l'a écrit 2 - c'est Alan Moore qui l'a écrit (t'écoutes un peu ?) 3 - l'Oeuvre aborde un des thèmes fondamentaux de la BD : la lutte contre l'oppression (Tintin, Spirou, ...) 4 - l'histoire mis en place par Moore tient formidablement bien la route : cette Angleterre néo-fasciste, ses camps, son Destin, tout est crédible 5 - c'est le meilleur hommage qu'on puisse trouver à l'un des livres les plus importants du monde : 1984 6 - le système fasciste inventé par Moore est absolument jubilatoire dans son fonctionnement : la main, l’œil, le nez, l'oreille, la voix... C'est aussi une façon géniale de placer le lecteur devant un système politique complexe, mais finalement facile d'accès pour lui. 7 - Les réflexions sur l'âme humaine, les modes de pensée sont très profondes et à plusieurs degrés. Ce qui renforce complètement et de manière très forte l'ensemble. Un exemple : lorsque le Dr (l'ex-copine de Finch) raconte dans son journal sa vie au camp, on découvre peu à peu, mais à travers ses yeux l'horreur de ses actes. Elle lâche une petite phrase anodine au début, mais lourde de sens en y prenant du recul, lorsqu'elle commence à administrer ses "traitements" aux prisonniers. Ca donne quelque chose comme : "Bizarrement l'appartenance aux races n'a pas l'air d'avoir d'influence sur les effets secondaire du traitement". Boom ! En une toute petite sentence placée dans la bouche du bon personnage, Moore nous démontre très simplement toute l'horreur idéologique que peu faire naître un régime fasciste et raciste, même chez les "intellectuels", en nous présentant des êtres touchés par la cause fondamentale du mal, la perte totale d'ampathie... 8 - La narration est exemplaire. Au global, avec cette théâtralité dans la construction de l'histoire, qui est une mise en abîme superbe avec le goût pour le théâtre du personnage principal. L'unité de lieu, Londres, donne d'ailleurs l'impression d'une scène de théâtre. Dans chaque case et chaque dialogue toutes et tous formidablement bien écrit. L'épisode "Valérie" est à ce titre exemplaire. C'est le plus dur à lire, mais aussi le plus riche, vraiment. Je me demande encore comment Moore peu aussi bien faire ressentir au lecteur la "libération" d'Evey à ce point. Comme si lui aussi il l'avait vécu. 9 - Moore prend toujours garde à ne pas se laisser emporter par son propos. Exemple, même si V est un "terroriste", il n'utilise jamais les méthodes d'oppression de ce contre quoi il lutte. Ainsi il ne pratique pas l'assassinat politique : [spoiler] le commandeur meurt sous les balles d'un(e) autre... 10 - C'est culturellement bourré de références très pointues (la plupart sur la culture anglaise), et j'ai pas encore tout vu. 11 - Le dessin et les couleurs qui me peinaient un peu au début, sont très en phases avec la noirceur du propos, comme par exemple avec l'arrivée des couleurs chaudes dans l'épisode de la "liberté retrouvée" (de dire des gros mots) de la petite fille. 12 - Moore (c'est aussi pour ça que je l'aime) a le don pour placer de grande phrase qui relève tout l'ensemble. Quelque chose comme ça à un moment : "Il est très dangereux de bâtir son pouvoir sur le silence des masses. C'est très fragile le silence : ça se brise au premier cri." 13 - j'ai dit que c'est saint-Alan qui l'avait écrit ?
L'Empire des hauts murs
L'Empire Des Hauts Murs est un livre vraiment épatant. Une ambiance extraordinaire, dont seul Simon Hureau sait rendre présent. Nous nous promenons dans le dédale des hauts murs avec autant d'émerveillement que les personnages du livre, et découvrons tout un univers voué à disparaître... Je n'avais pas été pris dans une livre comme celui-ci (je veux parler des formats classiques du 46 pages couleurs, qui actuellement se lisent de plus en plus vite) avec autant de force depuis au moins 10 ans... Ça me rappelle les grands moments de Fred, mais avec une touche très contemporaine, tant dans la mise en scène que dans le propos. Épatant.
Le Procès
Le Procès est une parabole de l’existence humaine : on est tous coupables car, dès la naissance, nous sommes tous condamnés. L’issue est fatale, quelle que soit notre lutte ! Alors pourquoi lutter contre la mort ? Si on essayait de vivre, tout simplement ? Voilà l'une des interprétations que l'on peut faire du texte de Kafka. Mais son texte laisse quand même pas mal d'incertitudes, de latitude, et les adaptateurs peuvent s'en donner à coeur joie, comme dans cette BD où c'est Céka qui écrit le scénario. On a donc droit à une nouvelle pièce, toujours aussi absurde, mais joyeuse, débridée, tragique. Le dessin du "débutant" Clod (il a une longue carrière de fanzineux et de dessinateur de presse derrière lui) magnifie les abîmes, le surréalisme inhérents au récit kafkaïen. D'apparence simple, il est allié à une prise de risque calculée en termes de cadrages, ce qui rend le récit passionnant à lire. Seul (gros) bémol : ça se lit vite, trop vite. Mais nul doute que les amateurs de Franz Kafka seront intéressés par cette variation.
Catwoman - A Rome
Quel plaisir! Une histoire toute en simplicité... une semaine en Italie avec la femme la plus sexy du DCverse, voilà un album qui mérite d'être lu. Je n'apprendrai rien à personne en disant que Loeb est un conteur doué, qu'il sait ponctuer ses scénarios de mystère et de noirceur, ici on a en plus de l'humour et de la légèreté, et, cela fonctionne croyez-moi! Cet album est vraiment divertissant! Mais mais mais, il y a encore mieux, aux pinceaux Tim Sale s'est littéralement surpassé, quel festival! Chaque page est un régal pour les yeux, que ce soit pour la représentation des décors, pour l'expressivité donnée aux différents personnages ou pour la plastique à se damner de la sublime Selina, tout est parfait. Un album qui m'a vraiment plus, et qui mérite franchement que l'on s'y attarde, même si l'intrigue parait moins alambiquée que dans Batman - Un long Halloween des mêmes auteurs, cela ne manque pas de subtilités. Amateur d'exotisme, d'aventure et d'action, lis cet album, il ne te décevra pas! Pour moi ça frise le culte.
Iznogoud
Encore une BD Culte. Bien entendu, ce sont les premiers albums qui sont les meilleurs car scénarisés par Goscinny. Mais à la mort de ce dernier, Tabary a su reprendre le flambeau sans perte de qualité (pas comme Uderzo !).
Achille Talon
Talon c'est une BD culte. Si on n'aime pas les dialogues à rallonge, on ne l'achète pas. Bon et si on n'aime pas les petits dessins, on n'achète pas de BD non plus ! La marque de Greg, sa patte, c'est justement ses dialogues et ce petit monde ! En plus, les premiers albums sont composés des meilleures planches, condensant en une page ou deux un gag imparable ! Impossible de passer à côté. Les histoires en 48 pages sont moins intéressantes, moins denses et les derniers albums sont parfois de la recup' de ce qu'on ne voulait pas diffuser, mais baste, ne boudons pas notre plaisir.
Ratafia
Ratafia est en train de doucement s'imposer comme la nouvelle grande série d'humour. Jeux de mots, comique de situation, références, second degré et personnages délirants. Sans oublier un dessin vraiment original et des couleurs à tomber. Vous avez deviné : j'adore ! Précipitez-vous !
L'Âge de Bronze
Il faut avouer qu’avec l’Iliade comme base de scénario, c’est plus facile de raconter une bonne histoire. Mais il faut avouer aussi que l’auteur a réussi le mariage de l’Iliade et de l’archéologie. Il nous dépeint l’Iliade en costumes d’époque, telle qu’Homère a du l’imaginer, et bien loin du faste et du fantasme auxquels les péplums nous ont habitué ; et avec un parti pris de ne jamais représenter les nombreux dieux omniprésents (pourquoi pas, ça fonctionne bien). Je salue le travail de documentation et de compilation de Shanower. Il nous propose ici une œuvre comparable à From Hell, et parviens, tout comme Moore, à allier fiction et réalité avec bonheur. Mais quelle motivation ! Déjà 22 chapitres, et encore une quarantaine à venir ! Pourvu que ça aille au bout ! Et puis, voici une lecture vraiment prenante, j’ai enchaîné les chapitres quasiment sans m’arrêter, bien que je connaisse l’histoire depuis bien longtemps. Je regrette toutefois l’absence des couleurs, elles auraient pu participer à mieux recréer cette civilisation ancienne. L’auteur la connaît assez me semble-t-il pour nous la représenter telle qu’elle était plutôt que de laisser la colorisation à notre imagination. Dommage qu’il n’ait pas poussé jusqu’au bout son effort de réalisme. En conclusion, on peut encore une fois féliciter Homère et consorts pour le scénario originel, et Shanover pour sa réalisation et ses images. Je ne qualifie pas une série en cours de culte, mais à la fin, ça fera certainement 5 étoiles.
Les Voisins du 109
Cette BD est for-mi-da-ble ! J’adore coyote, et cette bd ne me déçoit pas DU TOUT ! Le dessins est original (dans la "gamme de dessins" de coyote, si je puis dire), il innove dans son propre style, il élargit encore son coup de crayon, et puis, last but not least, la couleur ! Coyote nous pond là une série entièrement colorisée, ce qui, jusqu'a présent, n'avais été réalisé que très peu par Coyote. Quant au scénario, co-écrit avec nini bombardier, il est béton, vraiment bien ficelé. Vraiment génial !
Fushigi Yugi - La légende de Gembu
Fushigi Yugi - La Légende de Gembu est de la même trempe que tous les autres mangas de Watase, c'est-à-dire qu'on y trouve de l'action, des sentiments et une bonne dose d'humour. Comme d'habitude, Watase fournit aux personnages une psychologie assez fouillée (enfin, surtout pour Rimudo et Takiko) et accorde beaucoup d'importance à leur sentiments et évolutions. Le dessin est toujours très beau, beaucoup plus épuré que dans Fushigi Yugi - Un Jeu étrange. Nous retrouvons toujours avec plaisir les petits bla-blas de miss Watase^^, et, pour ceux qui n'arrivaient pas à supporter l'héroïne de la première histoire, Miaka, Takiko est complètement différente d'elle : elle ne mange pas à longueur de temps^^, et est plus adulte et responsable (il faut noter qu'elle est plus âgée, aussi). Bref, voilà, c'est un très bon manga, mais attention : pour ceux qui n'ont jamais lu Fushigi Yugi, ne lisez pas les deux mangas en même temps, sinon vous saurez ce que va devenir Takiko...