Que c’est bôôôôôô !!!!! Bonhomme est un grand monsieur ! Sa virtuosité et sa sensibilité explosent dans ce premier opus qui inaugure ce qui pourrait être une grande série. D’autant que ce messire Guillaume, c’est tout sauf une belle coquille vide, le scénario est très chouette, y’a ce petit côté Johan et Pirlouit qui me botte bien. Les personnages sont attachants et le récit prenant.
Les dernières pages semblent annoncer une tournure plus fantastique des événements, ce qui n’est pas pour me déplaire…
Je n’ai pas apprécié les premiers albums de la nouvelle collection « Shampooing » des éditions Delcourt. Par exemple, Scoops à gogo est une bédé dédiée pour les enfants dont l’humour m’est apparu vraiment léger. Mister I est un album aux gags qui m’ont semblé trop répétitifs. C’est donc avec une certaine réserve que j’ai découverte « Louis au Ski », je ne fus pas du tout déçu cette fois-ci !
Cet album présente les aventures comiques d’un adorable petit garçon aux sports d’hiver, il s’agit de Louis. Le gros problème de ce bambin, c’est qu’il est souvent isolé du monde qui l’entoure malgré la présence d’un garçon plus âgé que lui qui pratique des sentiers difficiles et qui est glouton en Gameboy. Quant à ses parents, n’en parlons pas ! Les sports d’hiver semblent être l’occasion pour eux de s’éclater sans s’occuper de Louis !
La bédé est totalement muette mais grâce aux expressions de chaque personnage, on a l’impression d’avoir affaire à un dessin animé très vivant ! Je me suis surpris en train de rigoler face aux péripéties de Louis. Je me suis aussi à m’inquiéter sur le sort de ce petit être perdu dans une forêt ou en train de chercher la bonne piste. Je me suis mis à me rappeler aussi ces instants dans la foule où je me sentais perdu au milieu de tous ces « grandes » personnes. Lorsque j’ai lu cet album, j’ai eu l’impression de revoir ma propre enfance et ce, pas nécessairement aux sports d’hiver !
Le trait de Guy Delisle est légèrement « cartoonesque » et va idéalement avec cette histoire. Le dessin est rehaussé par la mise en couleurs aux tons très poétiques et très agréables d’Etienne Simon. La mise en pages aux cases identiques me paraît idéale pour une adaptation en dessins animés de cette bédé.
« Louis au ski » est la première bédé de « Shampooing » que j’ai vraiment aimée. Merci à l’auteur pour ce petit bijou, ce n’était pas si évident que ça pour un album totalement muet !
Que voilà un ovni sympathique !
Tout d'abord, ne vous trompez pas sur la marchandise : certes, "stairway to heaven" est une BD où les personnages sont tous à poil et où il y a des phallus partout, mais ce n'est pas vraiment une BD érotique. C'est bel et bien l'aspect humoristique qui prévaut, et il est original et très réussi. C'est une BD drôle, pas vulgaire pour un sou, et très respectueuse pour ses personnages ce qui est assez rare dans ce genre de manga pour être noté.
Une franche réussite, donc !
Superbe, flamboyant... l'aventure dans tous les sens du terme: exotisme, voyages lointains dans les océans et dans la tête. Corto découvre le monde, tel un observateur neutre qui prend position selon son degré de connaissance d'une situation. Et de ses intérêts! Mais au gré de ses rencontres, Corto Maltese incarne un homme libre dans son esprit, côtoyant des héros, des criminels, des militaires paumés, des rebelles-poètes, des savants, des magiciens et la liste est encore longue.
Hugo Pratt livre ici en toute simplicité l'expérience d'une vie, créant des personnages incroyablement romantiques et au vécu se confondant à l'imaginaire. Il n'y a pas deux Bouche Dorée dans l'histoire de la bd, par exemple.
Et puis Corto Maltese, c'est un genre à lui tout seul, comme le jazz ou la musique classique. Entre maturité humaine et barbarie, entre poésie et guerre, "Corto"est ni plus ni moins la plus riche série que j'ai pu lire jusqu'à présent. Une baffe intemporelle.
N.B: avis à Casterman: Le type responsable des nouvelles couvertures n/b est-il un fou échappé de l'asile,un daltonien du dernier degré,un sadique du mauvais goût,ou(ce que je crains)les trois à la fois?
La jaquette noire est bien classe, tout comme les encrages à l'intérieur, les dessins sont vraiment excellents, l'intrigue est complexe à souhait.
C'est vrai que les personnages ne sont pas très profonds, on oscille entre le récit polar noir très malsain (voir dérangé) et le parfois comique.
Mais une fois passé le premier tome et entré dans le vif de la série, on en démord plus, c'est tellement glauque qu'on prendrait les auteurs pour des malades mentaux mais on peut trouver ça cool. L’histoire lorgne du côté des enquêtes policières et du roman noir mais en contemporain, l'esprit de David Fincher se fait fort sentir.
Une série qui sort du lot.
A noter qu'il a été adapté en série par le réalisateur fou Takashi Miike.
Un manga qui a fait l'effet d'un coup de pied dans la fourmilière japonaise, que je lis sur la quatrième de couverture, ouille ça a l'air bien, me dis-je, et comme je me suis souvenu en avoir vu un exemplaire dans un bouquiniste en occasion, j'ai été l'acheter, surtout après avoir lu la critique dithyrambique du tome 1 dans Animeland.
Et motherfucker, la claque que je me suis prise, jamais je n'avais lu auparavant de mangas sur le milieu médical japonais avec autant de brio. Extrêmement bien documenté, Sato dissèque le fonctionnement de cette parcelle de société avec sa plume. Chaque tome que j'ai lu m'a pris les tripes.
Non, je ne trouve cela ni mièvre, ni larmoyant, les personnages n'ont pas de morale de bon chrétien, les Japonais sont bouddhistes et shintoïstes, bordel ! Les protagonistes sont ambivalents.
Une des rares séries qui m'a vraiment fait réfléchir.
Je vois que cette bd culte n'est pas appréciée à sa juste valeur, c'est bordélique, anarchique, subversif, politiquement incorrect, ce n'est pas lisible mais c'est pas grave, si vous aimez les Sex Pistols, le punk en général, il y a des chances que vous accrochiez. Vous avez aimé Sid et Nancy, Summer of Sam, lisez cette bd.
C'est proche de Anita Bomba, en pire, en plus malsain, de Katsuya Terada (qui en a fait un hommage dans sa participation au recueil Bitch's live). Hewlett et Martin ont clairement influencé Ashley Wood pour son Popbot.
Le noir et blanc de la version française passe beaucoup mieux que la version US en couleurs.
Les dialogues ne sont peut-être pas très fidèles mais ne gâchez pas votre plaisir ! Les planches regorgent de détails, de peluches, de tatouages, piercing,...
L'Angleterre a accouché là de chefs de file.
Il est absolument certain que toute personne s'intéressant à la peinture ou à l'aquarelle ne peut rester insensible devant cette fresque. Corps torturés à la façon d'Egon Schiele, questionnements existentiels profonds et sincères, il s'agit d'une bd anglo-saxonne d'avant-garde, un peu comme Batman - L'asile d'Arkham de Mckean. Si on accroche, on passe un grand moment avec cet ovni graphique, bien repris par les éditions EP.
Note approximative : 3.5/5
J'ai hésité à classer cette BD dans la catégorie humour tant cette lecture m'a fait sourire et rire.
Le dessin de Saudelli est excellent. Bon, d'accord, ses décors sont bien souvent vides ou presque, mais il est excellent quand il s'agit de dessiner aussi bien de belles femmes que des hommes au physique hilarant. Ses femmes sont bien en chair, souvent de grandes musclées comme Tantala. Certains de ses hommes sont de fiers hidalgos mais d'autres, comme son héros surtout, sont rendus ridicules d'une manière parfaitement réussie : j'adore la tête de Mister Mastermind quand un pied de femme passe à sa portée. Ses planches sont cependant bizarrement colorisées, laissant de grandes plages de blanc et usant à côté de cela de couleurs flashy efficaces mais pas très jolies quand même. En outre, il n'encre pas ses dessins, donnant un aspect un peu amateur à son dessin alors que la maîtrise technique me semble clairement au rendez-vous.
Quant au scénario, il est vraiment hilarant. Mister Mastermind est un nouveau super-héros dont le super-pouvoir consiste à savoir appliquer sa volonté aux femmes. Mais surtout Mister Mastermind est un petit malingre totalement fêtichiste, complètement obsédé par les pieds des femmes ! Et quand il doit partir en mission, sa garde du corps doit passer son temps à lui répêter le but de sa mission car notre héros perd sa concentration dès qu'il voit passer une femme et se retrouve sans arrêt à léchouiller les pieds de celles-ci et à leur suggérer mentalement de se déchausser et d'entamer des... choses sensuelles ayant pour thème leurs... pieds.
La narration est tout à fait sympathique et l'humour est vraiment au rendez-vous. Le côté érotique est assez annexe même si certaines scènes sont intéressantes (quoique seul le lectorat masculin devrait apprécier à mon avis). En gros, les scènes les plus crues sont souvent des pugilats entre femmes courts-vêtues qui cherchent à se lêcher mutuellement les pieds. Je vous laisse imaginer.
Franchement drôle et sympathique à lire. Seul reproche majeur, le prix très élevé de ces albums et le fait que le tome 1, seul sorti à ce jour, soit à suivre même s'il se suffit largement à lui-même à mes yeux. De l'érotisme dans la bonne humeur et la drôlerie.
Il y a près de 10 ans, une bande dessinée a tracé une trajectoire intrusive dans le paysage de la BD francophone. Cette série, c'est Fée et tendres automates. Scénarisée par Téhy, mais surtout dessinée par Béatrice Tillier. La fée de la bande dessinée. D'un coup de baguette magique, elle enchantait les yeux, basculait les cœurs, envahissait les âmes des lecteurs de bande dessinée. Béatrice nous a livré deux albums de pure poésie visuelle, d'une beauté graphique à couper le souffle. Puis la trajectoire météorique s'est interrompue. Béatrice n'avait plus le goût, plus l'envie. Des milliers de fans ont alors pleuré. Et sont restés en hibernation, en sommeil, attendant son retour.
Plus de cinq ans plus tard, la fée de la BD reprend son envol, réveillée par le sorcier Philippe Bonifay. Ensemble, ils nous content l'histoire d'un Père Noël sur le déclin, qui cherche à transmettre son patrimoine, sa tradition. L'histoire débute en hiver, un hiver qui aura duré cinq ans, pour ses fans. Quoi de mieux qu'une légende intemporelle, qu'un conte immortel, pour le retour de la fée de la bande dessinée ? Béatrice manie toujours aussi bien le pinceau, ses cases sont autant d'enchantements, l'histoire qu'elle illustre, en forme de conte noir, nous transporte encore dans des émotions indicibles...
Car il s'agit bien d'un conte, puisque d'un personnage malsain et criminel, une intervention inattendue va peut-être faire un homme bon... En ce qui me concerne je ne mets pas sur le même plan Claus et Georges, leurs situations et leurs trajectoires sont tellement différentes... Bien sûr, la morale n'est pas sauve dans cette histoire, et ce n'est pas le but de cette bande dessinée.
Merci, Béatrice et Philippe, c'est un très beau cadeau de Noël que vous nous faites là.
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Messire Guillaume
Que c’est bôôôôôô !!!!! Bonhomme est un grand monsieur ! Sa virtuosité et sa sensibilité explosent dans ce premier opus qui inaugure ce qui pourrait être une grande série. D’autant que ce messire Guillaume, c’est tout sauf une belle coquille vide, le scénario est très chouette, y’a ce petit côté Johan et Pirlouit qui me botte bien. Les personnages sont attachants et le récit prenant. Les dernières pages semblent annoncer une tournure plus fantastique des événements, ce qui n’est pas pour me déplaire…
Louis
Je n’ai pas apprécié les premiers albums de la nouvelle collection « Shampooing » des éditions Delcourt. Par exemple, Scoops à gogo est une bédé dédiée pour les enfants dont l’humour m’est apparu vraiment léger. Mister I est un album aux gags qui m’ont semblé trop répétitifs. C’est donc avec une certaine réserve que j’ai découverte « Louis au Ski », je ne fus pas du tout déçu cette fois-ci ! Cet album présente les aventures comiques d’un adorable petit garçon aux sports d’hiver, il s’agit de Louis. Le gros problème de ce bambin, c’est qu’il est souvent isolé du monde qui l’entoure malgré la présence d’un garçon plus âgé que lui qui pratique des sentiers difficiles et qui est glouton en Gameboy. Quant à ses parents, n’en parlons pas ! Les sports d’hiver semblent être l’occasion pour eux de s’éclater sans s’occuper de Louis ! La bédé est totalement muette mais grâce aux expressions de chaque personnage, on a l’impression d’avoir affaire à un dessin animé très vivant ! Je me suis surpris en train de rigoler face aux péripéties de Louis. Je me suis aussi à m’inquiéter sur le sort de ce petit être perdu dans une forêt ou en train de chercher la bonne piste. Je me suis mis à me rappeler aussi ces instants dans la foule où je me sentais perdu au milieu de tous ces « grandes » personnes. Lorsque j’ai lu cet album, j’ai eu l’impression de revoir ma propre enfance et ce, pas nécessairement aux sports d’hiver ! Le trait de Guy Delisle est légèrement « cartoonesque » et va idéalement avec cette histoire. Le dessin est rehaussé par la mise en couleurs aux tons très poétiques et très agréables d’Etienne Simon. La mise en pages aux cases identiques me paraît idéale pour une adaptation en dessins animés de cette bédé. « Louis au ski » est la première bédé de « Shampooing » que j’ai vraiment aimée. Merci à l’auteur pour ce petit bijou, ce n’était pas si évident que ça pour un album totalement muet !
Stairway to heaven
Que voilà un ovni sympathique ! Tout d'abord, ne vous trompez pas sur la marchandise : certes, "stairway to heaven" est une BD où les personnages sont tous à poil et où il y a des phallus partout, mais ce n'est pas vraiment une BD érotique. C'est bel et bien l'aspect humoristique qui prévaut, et il est original et très réussi. C'est une BD drôle, pas vulgaire pour un sou, et très respectueuse pour ses personnages ce qui est assez rare dans ce genre de manga pour être noté. Une franche réussite, donc !
Corto Maltese
Superbe, flamboyant... l'aventure dans tous les sens du terme: exotisme, voyages lointains dans les océans et dans la tête. Corto découvre le monde, tel un observateur neutre qui prend position selon son degré de connaissance d'une situation. Et de ses intérêts! Mais au gré de ses rencontres, Corto Maltese incarne un homme libre dans son esprit, côtoyant des héros, des criminels, des militaires paumés, des rebelles-poètes, des savants, des magiciens et la liste est encore longue. Hugo Pratt livre ici en toute simplicité l'expérience d'une vie, créant des personnages incroyablement romantiques et au vécu se confondant à l'imaginaire. Il n'y a pas deux Bouche Dorée dans l'histoire de la bd, par exemple. Et puis Corto Maltese, c'est un genre à lui tout seul, comme le jazz ou la musique classique. Entre maturité humaine et barbarie, entre poésie et guerre, "Corto"est ni plus ni moins la plus riche série que j'ai pu lire jusqu'à présent. Une baffe intemporelle. N.B: avis à Casterman: Le type responsable des nouvelles couvertures n/b est-il un fou échappé de l'asile,un daltonien du dernier degré,un sadique du mauvais goût,ou(ce que je crains)les trois à la fois?
MPD-Psycho, le détective schizophrène
La jaquette noire est bien classe, tout comme les encrages à l'intérieur, les dessins sont vraiment excellents, l'intrigue est complexe à souhait. C'est vrai que les personnages ne sont pas très profonds, on oscille entre le récit polar noir très malsain (voir dérangé) et le parfois comique. Mais une fois passé le premier tome et entré dans le vif de la série, on en démord plus, c'est tellement glauque qu'on prendrait les auteurs pour des malades mentaux mais on peut trouver ça cool. L’histoire lorgne du côté des enquêtes policières et du roman noir mais en contemporain, l'esprit de David Fincher se fait fort sentir. Une série qui sort du lot. A noter qu'il a été adapté en série par le réalisateur fou Takashi Miike.
Say Hello To Black Jack
Un manga qui a fait l'effet d'un coup de pied dans la fourmilière japonaise, que je lis sur la quatrième de couverture, ouille ça a l'air bien, me dis-je, et comme je me suis souvenu en avoir vu un exemplaire dans un bouquiniste en occasion, j'ai été l'acheter, surtout après avoir lu la critique dithyrambique du tome 1 dans Animeland. Et motherfucker, la claque que je me suis prise, jamais je n'avais lu auparavant de mangas sur le milieu médical japonais avec autant de brio. Extrêmement bien documenté, Sato dissèque le fonctionnement de cette parcelle de société avec sa plume. Chaque tome que j'ai lu m'a pris les tripes. Non, je ne trouve cela ni mièvre, ni larmoyant, les personnages n'ont pas de morale de bon chrétien, les Japonais sont bouddhistes et shintoïstes, bordel ! Les protagonistes sont ambivalents. Une des rares séries qui m'a vraiment fait réfléchir.
Tank Girl
Je vois que cette bd culte n'est pas appréciée à sa juste valeur, c'est bordélique, anarchique, subversif, politiquement incorrect, ce n'est pas lisible mais c'est pas grave, si vous aimez les Sex Pistols, le punk en général, il y a des chances que vous accrochiez. Vous avez aimé Sid et Nancy, Summer of Sam, lisez cette bd. C'est proche de Anita Bomba, en pire, en plus malsain, de Katsuya Terada (qui en a fait un hommage dans sa participation au recueil Bitch's live). Hewlett et Martin ont clairement influencé Ashley Wood pour son Popbot. Le noir et blanc de la version française passe beaucoup mieux que la version US en couleurs. Les dialogues ne sont peut-être pas très fidèles mais ne gâchez pas votre plaisir ! Les planches regorgent de détails, de peluches, de tatouages, piercing,... L'Angleterre a accouché là de chefs de file.
Blood
Il est absolument certain que toute personne s'intéressant à la peinture ou à l'aquarelle ne peut rester insensible devant cette fresque. Corps torturés à la façon d'Egon Schiele, questionnements existentiels profonds et sincères, il s'agit d'une bd anglo-saxonne d'avant-garde, un peu comme Batman - L'asile d'Arkham de Mckean. Si on accroche, on passe un grand moment avec cet ovni graphique, bien repris par les éditions EP.
Mister Mastermind
Note approximative : 3.5/5 J'ai hésité à classer cette BD dans la catégorie humour tant cette lecture m'a fait sourire et rire. Le dessin de Saudelli est excellent. Bon, d'accord, ses décors sont bien souvent vides ou presque, mais il est excellent quand il s'agit de dessiner aussi bien de belles femmes que des hommes au physique hilarant. Ses femmes sont bien en chair, souvent de grandes musclées comme Tantala. Certains de ses hommes sont de fiers hidalgos mais d'autres, comme son héros surtout, sont rendus ridicules d'une manière parfaitement réussie : j'adore la tête de Mister Mastermind quand un pied de femme passe à sa portée. Ses planches sont cependant bizarrement colorisées, laissant de grandes plages de blanc et usant à côté de cela de couleurs flashy efficaces mais pas très jolies quand même. En outre, il n'encre pas ses dessins, donnant un aspect un peu amateur à son dessin alors que la maîtrise technique me semble clairement au rendez-vous. Quant au scénario, il est vraiment hilarant. Mister Mastermind est un nouveau super-héros dont le super-pouvoir consiste à savoir appliquer sa volonté aux femmes. Mais surtout Mister Mastermind est un petit malingre totalement fêtichiste, complètement obsédé par les pieds des femmes ! Et quand il doit partir en mission, sa garde du corps doit passer son temps à lui répêter le but de sa mission car notre héros perd sa concentration dès qu'il voit passer une femme et se retrouve sans arrêt à léchouiller les pieds de celles-ci et à leur suggérer mentalement de se déchausser et d'entamer des... choses sensuelles ayant pour thème leurs... pieds. La narration est tout à fait sympathique et l'humour est vraiment au rendez-vous. Le côté érotique est assez annexe même si certaines scènes sont intéressantes (quoique seul le lectorat masculin devrait apprécier à mon avis). En gros, les scènes les plus crues sont souvent des pugilats entre femmes courts-vêtues qui cherchent à se lêcher mutuellement les pieds. Je vous laisse imaginer. Franchement drôle et sympathique à lire. Seul reproche majeur, le prix très élevé de ces albums et le fait que le tome 1, seul sorti à ce jour, soit à suivre même s'il se suffit largement à lui-même à mes yeux. De l'érotisme dans la bonne humeur et la drôlerie.
Mon voisin le Père Noël
Il y a près de 10 ans, une bande dessinée a tracé une trajectoire intrusive dans le paysage de la BD francophone. Cette série, c'est Fée et tendres automates. Scénarisée par Téhy, mais surtout dessinée par Béatrice Tillier. La fée de la bande dessinée. D'un coup de baguette magique, elle enchantait les yeux, basculait les cœurs, envahissait les âmes des lecteurs de bande dessinée. Béatrice nous a livré deux albums de pure poésie visuelle, d'une beauté graphique à couper le souffle. Puis la trajectoire météorique s'est interrompue. Béatrice n'avait plus le goût, plus l'envie. Des milliers de fans ont alors pleuré. Et sont restés en hibernation, en sommeil, attendant son retour. Plus de cinq ans plus tard, la fée de la BD reprend son envol, réveillée par le sorcier Philippe Bonifay. Ensemble, ils nous content l'histoire d'un Père Noël sur le déclin, qui cherche à transmettre son patrimoine, sa tradition. L'histoire débute en hiver, un hiver qui aura duré cinq ans, pour ses fans. Quoi de mieux qu'une légende intemporelle, qu'un conte immortel, pour le retour de la fée de la bande dessinée ? Béatrice manie toujours aussi bien le pinceau, ses cases sont autant d'enchantements, l'histoire qu'elle illustre, en forme de conte noir, nous transporte encore dans des émotions indicibles... Car il s'agit bien d'un conte, puisque d'un personnage malsain et criminel, une intervention inattendue va peut-être faire un homme bon... En ce qui me concerne je ne mets pas sur le même plan Claus et Georges, leurs situations et leurs trajectoires sont tellement différentes... Bien sûr, la morale n'est pas sauve dans cette histoire, et ce n'est pas le but de cette bande dessinée. Merci, Béatrice et Philippe, c'est un très beau cadeau de Noël que vous nous faites là.