Quand j'étais ado, je lisais beaucoup les comics américains contant les (més)aventures de super-héros. Et puis j'ai grandi, et j'ai arrêté. Et puis, après une remontée d'acné, j'ai craqué, attiré par la couv' des Watchmen. Et là, ô bonheur ! Voilà une série qui avait mâché et digéré toutes les séries de mon adolescence, et ressorti le comic ultime. Et cette leçon d'écriture (pas de dessin, car il y a des Ricains qui font aussi bien sur ce plan-là), ce sont des Anglais qui la donnent ! Une très bonne claque à la suffisance outre-Atlantique, en même temps qu'un chef-d'oeuvre. Mais qui pourrait attendre moins d'Alan Moore ?
Et puis, bien des années après, j'ai encore relu "Watchmen". C'est encore la claque. Cette seconde lecture, avec la bouteille, tout ce que j'ai pu lire, entendre, regarder depuis ma dernière lecture (qui doit atteindre les 10 ans), m'a permis de voir énormément de détails dans ce monument. Enormément de choses, des petites comme des grandes, mais aussi d'apprécier une nouvelle fois le trait de Dave Gibbons, son remarquable sens du cadrage, son découpage cinématographique (avec des travellings hallucinants).
Le génie des deux auteurs pour créer des visuels, des silhouettes qui restent gravés dans l'esprit du lecteur : le smiley avec cette drôle de tache de sang qui se retrouve un peu partout, le cadran horaire dont on ne comprend la signification qu'à la fin, la silhouette de "Nostalgia"...). Oh bien sûr, si on veut chipoter, on reprochera à Alan Moore d'avoir laissé quelques lourdeurs dans l'ensemble, mais sur les 400 pages de cette oeuvre pharonique, qui le remarquera réellement ?
Attention toutefois, "Watchmen" doit, pour être bien assimilé, être lu à plus de 25 ans, et relu plus tard, encore et encore.
:) J'aime beaucoup certains tomes, d'autres moins :(
A mon sens "Blacktown" est génial, ainsi que "Walter". "Pichenettes", "Amour et intérim" sont très bien. "Pour de vrai" et "La couleur de l'enfer" me plaisent moins (mais restent quand même sympas !)
Ce qui est pas mal, c'est les ambiances variées d'un album à l'autre, moi j'aime. J'aime aussi Richard et Lapinot, qui n'ont pas DU TOUT le même humour.
Tome 9 : L'accélérateur atomique
J’ai eu un peu de mal à m’y mettre : les premières pages, si elles sont sympathiques et si elles posent les bases du mystère, m’ont en revanche parues un peu trop « adaptées » de Spirou.
Mais cette impression disparaît très vite et laisse la place à un excellent Lapinot ! (au passage, on remarquera que Spip, s’il parle très souvent au début, devient rapidement complètement muet et secondaire au point qu’on l’en oublie, ce qui je pense, est unt indication que Trondheim a véritablement réussi à utiliser l’univers de Spirou et Fantasio à sa façon bien propre)
Ayant assez modérément apprécié les deux derniers albums de la série, celui-ci me semble entrer très bien dans la lignée de Blacktown et Walter (que j’adore). L’univers de spirou est prétexte à de nombreuses références, et Trondheim prend un malin plaisir à démonter avec l’intellect posé de Lapinot certains clichés du genre aventure, de façon véritablement savoureuse. En plus une scène de la fin de l’album est inspirée directement d’ « Imbroglio », et là je dis respect, car notre Lewis préféré est le seul à savoir faire ça avec autant de talent.
Côté dessin, il me semble qu’il y a quelque chose de différent par rapport aux albums précédents… J’ai comparé, et s’il n’y a rien de véritablement tranché, on pourra cependant remarquer que les couleurs sont ici plus vives et unies, et le dessin peut-être un * petit peu * moins détaillé.
Mais pas de quoi désintégrer un écureuil, hein, d’autant plus que l’album est vraiment bon !
20/20.
Un régal, tant au niveau des dessins que du scénario que de l'humour, sans parler des innombrables références poétiques, théâtrales et autres.
Un chef d'oeuvre indispensable à tout collectionneur !
Le tome 4 est peut-être quand même moins bon que les trois précédents. Attendons le 5ème.
(Après avoir relu le 1er tome) Trois choses me frappent beaucoup :
- le luxe de détails dans chaque case (on pourrait même dire "tableau", tant c'est beau). Infime regret : si les détails sont très abondants, en revanche on n'en trouve presque pas de comique... Par exemple, si on voit 50 personnes, aucune ne se cure le nez ;) A cela quelques exceptions (une des plus visibles étant probablement Corto Maltese dans la taverne du tome 2 ou 3), mais rares.
- la beauté de certains dessins : on a vraiment l'impression de voir des tableaux, c'est magnifique !!!
- la mise en scène qui est complètement INCOMPARABLE (ou alors donnez-moi une référence !) !!! C'est la seule série où les plans soient aussi bien faits !!! Beaucoup sont très atypiques et/ou surprenants, mais ils ajoutent toujours à l'intérêt.
Raaaah, mais pourquoi on ne peut pas mettre 6/5 ?!?!
C'est fin et ça se dévore sans faim ni fin. Amateurs de jeux de mots, votre bonheur est ICI.
Dessins caricaturaux et agréables, tronches bien rigolotes, le dessin est sympa, mais pas essentiel, le propos étant vraiment le fond.
Après réflexion, je le passe en culte car cet album m'a vraiment marqué.
Excellent. Sublime. Génial. Fabuleux. Magnifique. (consultez un dictionnaire des synonymes pour compléter la liste).
Gotlib et Alexis à leur meilleur niveau s'en donnent à coeur joie dans la dérision. Les dessins d'Alexis, précis et élégants, sont tout simplement savoureux et complètent merveilleusement bien l'humour du scénario.
Culte, sans aucune hésitation !
Sublime.
Dans un genre voisin de La Gloire d'Héra, Rossi et Le Tendre excellent.
L'histoire commence de façon assez classique, par des escarmouches entre deux cités grecques, mais rapidement la rivalité Tirésias/Glaucon est mise en avant-plan, ainsi que les relations amoureuses Tiresias/Calypso. Ce dernier, amant (eh oui !) éconduit, ne pense qu'à retrouver l'amour de Tirésias.
Glaucon quant à lui, n'aspire qu'à la gloire, qu'à sa gloire.
C'est cette rivalité qui va entraîner Tirésias à commettre - bien malgré lui - un acte sacrilège envers Athéna, protectrice de la cité d'Athènes.
Les dieux de cette époque sont comme les hommes : fiers, ombrageux, ils sont dominés par leurs instincts. Athéna se venge donc mais d'une vengeance idéale, taillée sur mesure pour Tirésias le séducteur.
Celui-ci contemple son sort, et désespère. Mais Athéna n'est pas impitoyable, elle lui laisse une chance. Porte de sortie certes étroite, mais que Tirésias tentera de saisir dans le 2ème tome.
Ce qui nous amène à une question intéressante : la punition d'Athéna pourrait-elle être une récompense, et la guérison une terrible mutilation ?
Je ne peux pas poursuivre sans raconter la fin, mais si je devais utiliser un mot pour qualifier cette série, j'utiliserais le mot sublime.
C'est bien fait, c'est réfléchi, le fond de mythologie est très sympathique et bien loin d'être pesant (au contraire, il est très bien utilisé), les dessins sont beaux, et l'histoire est très émouvante.
En fait, ça doit être la seule BD qui m'a fait pleurer.
Eh oui.
J'ai adoré cette BD. Le genre est spécial et difficile (aventure mythologique), et les auteurs s'en sortent très bien en maniant originalité et sensibilité.
Les dessins au style caricatural peuvent - selon chacun ! - ajouter au charme ou au contraire bloquer un peu.
Mon conseil : en cas de doute, allez dans une librairie et lisez-la, il y a de bonnes chances pour que vous ne puissiez plus la reposer.
Epoustouflant ! Trouvée par hasard, à ma connaissance très peu connue, cette BD m'a tout simplement sidéré. L'humour y est on ne peut plus grinçant et cynique, et on s'en délecte ! Imaginer un croisé, le modèle (certes imaginaire !) de l'homme droit, prêt à combattre pour sa foi et ses certitudes, pris de doutes, le montrer en proie avec ses démons, bref, montrer ses faiblesses, voilà une bonne idée.
Le dessin, comment dire ? Je le trouve moche. Si, vraiment. Mais il est en si bon accord avec la façon de voir exprimée dans cet album que ce n'est plus un reproche.
Du très bon médieval fantastique, un très bon scénario, un excellent rendu de l'âme humaine. A lire, indubitablement !
J'ai découvert cette BD tout petit, dans la défunte collection 16/22, et je suis tombé sous le charme. Ne vous y trompez pas, ce n'est pas pour les enfants, d'ailleurs je l'aime toujours autant !
Le comique est ici à plusieurs niveaux. Parfois assez franchouillard, il est également parfois très subtil.
Faites-vous une idée par vous-même, allez le voir.
Moi j'aime !
Petit amendement : ayant enfin trouvé le 3ème tome ("Joseph le borgne"), j'ai pu le lire...
Et - déception - il est assez nettement moins bon que les deux précédents. :(
La première fois que j'ai lu cette BD, j'ai trouvé ça mal dessiné, très embrouillé au niveau du scénario, un rien malsain... Et puis j'ai attendu la sortie du tome 2 pour le relire, et j'ai été pris par le rythme, les peintures gigantesques de Bajram, le récit.
Mais au final, "Universal War One" restera comme l'une des meilleures séries de SF de tous les temps. Une série qui a gagné ses paris dans tous les secteurs.
Une histoire solide, bien préparée, aux rebondissements nombreux et malins.
Une narration nerveuse, qui ne lâche pas son lecteur jusqu'à la dernière page.
Un univers ambitieux, qui se base sur des théories alléchantes sur le plan scientifique. A noter une certaine parenté avec l'univers d'Arthur C. Clarke.
Un dessin qui monte en puissance au fil du temps ("Universal War One" aura occupé Denis Bajram pendant presque 10 ans.), avec une mention spéciale pour le design technologique et les scènes se passant dans l'espace.
Toutes ces qualités sont bien évidemment présentes dans le tome ultime, qui boucle superbement la boucle narrative de l'histoire. Curieusement, j'avais vu venir "la" révélation du tome, un peu avant qu'elle ne survienne. Quant au dénouement, je me demandais comment Bajram allait faire pour justifier la couverture très "Deus ex Machina" de ce tome 6. Il y parvient superbement, sans lâcher un gramme d'incohérence dans son histoire.
REMARQUABLE.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Watchmen
Quand j'étais ado, je lisais beaucoup les comics américains contant les (més)aventures de super-héros. Et puis j'ai grandi, et j'ai arrêté. Et puis, après une remontée d'acné, j'ai craqué, attiré par la couv' des Watchmen. Et là, ô bonheur ! Voilà une série qui avait mâché et digéré toutes les séries de mon adolescence, et ressorti le comic ultime. Et cette leçon d'écriture (pas de dessin, car il y a des Ricains qui font aussi bien sur ce plan-là), ce sont des Anglais qui la donnent ! Une très bonne claque à la suffisance outre-Atlantique, en même temps qu'un chef-d'oeuvre. Mais qui pourrait attendre moins d'Alan Moore ? Et puis, bien des années après, j'ai encore relu "Watchmen". C'est encore la claque. Cette seconde lecture, avec la bouteille, tout ce que j'ai pu lire, entendre, regarder depuis ma dernière lecture (qui doit atteindre les 10 ans), m'a permis de voir énormément de détails dans ce monument. Enormément de choses, des petites comme des grandes, mais aussi d'apprécier une nouvelle fois le trait de Dave Gibbons, son remarquable sens du cadrage, son découpage cinématographique (avec des travellings hallucinants). Le génie des deux auteurs pour créer des visuels, des silhouettes qui restent gravés dans l'esprit du lecteur : le smiley avec cette drôle de tache de sang qui se retrouve un peu partout, le cadran horaire dont on ne comprend la signification qu'à la fin, la silhouette de "Nostalgia"...). Oh bien sûr, si on veut chipoter, on reprochera à Alan Moore d'avoir laissé quelques lourdeurs dans l'ensemble, mais sur les 400 pages de cette oeuvre pharonique, qui le remarquera réellement ? Attention toutefois, "Watchmen" doit, pour être bien assimilé, être lu à plus de 25 ans, et relu plus tard, encore et encore.
Les Formidables Aventures de Lapinot
:) J'aime beaucoup certains tomes, d'autres moins :( A mon sens "Blacktown" est génial, ainsi que "Walter". "Pichenettes", "Amour et intérim" sont très bien. "Pour de vrai" et "La couleur de l'enfer" me plaisent moins (mais restent quand même sympas !) Ce qui est pas mal, c'est les ambiances variées d'un album à l'autre, moi j'aime. J'aime aussi Richard et Lapinot, qui n'ont pas DU TOUT le même humour.
De Cape et de Crocs
20/20. Un régal, tant au niveau des dessins que du scénario que de l'humour, sans parler des innombrables références poétiques, théâtrales et autres. Un chef d'oeuvre indispensable à tout collectionneur ! Le tome 4 est peut-être quand même moins bon que les trois précédents. Attendons le 5ème. (Après avoir relu le 1er tome) Trois choses me frappent beaucoup : - le luxe de détails dans chaque case (on pourrait même dire "tableau", tant c'est beau). Infime regret : si les détails sont très abondants, en revanche on n'en trouve presque pas de comique... Par exemple, si on voit 50 personnes, aucune ne se cure le nez ;) A cela quelques exceptions (une des plus visibles étant probablement Corto Maltese dans la taverne du tome 2 ou 3), mais rares. - la beauté de certains dessins : on a vraiment l'impression de voir des tableaux, c'est magnifique !!! - la mise en scène qui est complètement INCOMPARABLE (ou alors donnez-moi une référence !) !!! C'est la seule série où les plans soient aussi bien faits !!! Beaucoup sont très atypiques et/ou surprenants, mais ils ajoutent toujours à l'intérêt. Raaaah, mais pourquoi on ne peut pas mettre 6/5 ?!?!
Clopinettes
C'est fin et ça se dévore sans faim ni fin. Amateurs de jeux de mots, votre bonheur est ICI. Dessins caricaturaux et agréables, tronches bien rigolotes, le dessin est sympa, mais pas essentiel, le propos étant vraiment le fond. Après réflexion, je le passe en culte car cet album m'a vraiment marqué.
Cinémastock
Excellent. Sublime. Génial. Fabuleux. Magnifique. (consultez un dictionnaire des synonymes pour compléter la liste). Gotlib et Alexis à leur meilleur niveau s'en donnent à coeur joie dans la dérision. Les dessins d'Alexis, précis et élégants, sont tout simplement savoureux et complètent merveilleusement bien l'humour du scénario. Culte, sans aucune hésitation !
Tirésias
Sublime. Dans un genre voisin de La Gloire d'Héra, Rossi et Le Tendre excellent. L'histoire commence de façon assez classique, par des escarmouches entre deux cités grecques, mais rapidement la rivalité Tirésias/Glaucon est mise en avant-plan, ainsi que les relations amoureuses Tiresias/Calypso. Ce dernier, amant (eh oui !) éconduit, ne pense qu'à retrouver l'amour de Tirésias. Glaucon quant à lui, n'aspire qu'à la gloire, qu'à sa gloire. C'est cette rivalité qui va entraîner Tirésias à commettre - bien malgré lui - un acte sacrilège envers Athéna, protectrice de la cité d'Athènes. Les dieux de cette époque sont comme les hommes : fiers, ombrageux, ils sont dominés par leurs instincts. Athéna se venge donc mais d'une vengeance idéale, taillée sur mesure pour Tirésias le séducteur. Celui-ci contemple son sort, et désespère. Mais Athéna n'est pas impitoyable, elle lui laisse une chance. Porte de sortie certes étroite, mais que Tirésias tentera de saisir dans le 2ème tome. Ce qui nous amène à une question intéressante : la punition d'Athéna pourrait-elle être une récompense, et la guérison une terrible mutilation ? Je ne peux pas poursuivre sans raconter la fin, mais si je devais utiliser un mot pour qualifier cette série, j'utiliserais le mot sublime. C'est bien fait, c'est réfléchi, le fond de mythologie est très sympathique et bien loin d'être pesant (au contraire, il est très bien utilisé), les dessins sont beaux, et l'histoire est très émouvante. En fait, ça doit être la seule BD qui m'a fait pleurer. Eh oui.
La Gloire d'Héra
J'ai adoré cette BD. Le genre est spécial et difficile (aventure mythologique), et les auteurs s'en sortent très bien en maniant originalité et sensibilité. Les dessins au style caricatural peuvent - selon chacun ! - ajouter au charme ou au contraire bloquer un peu. Mon conseil : en cas de doute, allez dans une librairie et lisez-la, il y a de bonnes chances pour que vous ne puissiez plus la reposer.
La Geste de Gilles de Chin et du dragon de Mons
Epoustouflant ! Trouvée par hasard, à ma connaissance très peu connue, cette BD m'a tout simplement sidéré. L'humour y est on ne peut plus grinçant et cynique, et on s'en délecte ! Imaginer un croisé, le modèle (certes imaginaire !) de l'homme droit, prêt à combattre pour sa foi et ses certitudes, pris de doutes, le montrer en proie avec ses démons, bref, montrer ses faiblesses, voilà une bonne idée. Le dessin, comment dire ? Je le trouve moche. Si, vraiment. Mais il est en si bon accord avec la façon de voir exprimée dans cet album que ce n'est plus un reproche. Du très bon médieval fantastique, un très bon scénario, un excellent rendu de l'âme humaine. A lire, indubitablement !
Time is Money (Timoléon)
J'ai découvert cette BD tout petit, dans la défunte collection 16/22, et je suis tombé sous le charme. Ne vous y trompez pas, ce n'est pas pour les enfants, d'ailleurs je l'aime toujours autant ! Le comique est ici à plusieurs niveaux. Parfois assez franchouillard, il est également parfois très subtil. Faites-vous une idée par vous-même, allez le voir. Moi j'aime ! Petit amendement : ayant enfin trouvé le 3ème tome ("Joseph le borgne"), j'ai pu le lire... Et - déception - il est assez nettement moins bon que les deux précédents. :(
Universal War One
La première fois que j'ai lu cette BD, j'ai trouvé ça mal dessiné, très embrouillé au niveau du scénario, un rien malsain... Et puis j'ai attendu la sortie du tome 2 pour le relire, et j'ai été pris par le rythme, les peintures gigantesques de Bajram, le récit. Mais au final, "Universal War One" restera comme l'une des meilleures séries de SF de tous les temps. Une série qui a gagné ses paris dans tous les secteurs. Une histoire solide, bien préparée, aux rebondissements nombreux et malins. Une narration nerveuse, qui ne lâche pas son lecteur jusqu'à la dernière page. Un univers ambitieux, qui se base sur des théories alléchantes sur le plan scientifique. A noter une certaine parenté avec l'univers d'Arthur C. Clarke. Un dessin qui monte en puissance au fil du temps ("Universal War One" aura occupé Denis Bajram pendant presque 10 ans.), avec une mention spéciale pour le design technologique et les scènes se passant dans l'espace. Toutes ces qualités sont bien évidemment présentes dans le tome ultime, qui boucle superbement la boucle narrative de l'histoire. Curieusement, j'avais vu venir "la" révélation du tome, un peu avant qu'elle ne survienne. Quant au dénouement, je me demandais comment Bajram allait faire pour justifier la couverture très "Deus ex Machina" de ce tome 6. Il y parvient superbement, sans lâcher un gramme d'incohérence dans son histoire. REMARQUABLE.