Franchement, je ne sais pas trop ce qui me retient de mettre les cinq étoiles, rien en fait, allez hop, 5 étoiles :)
Le style du dessin est, certes, légèrement passé, mais il garde un charme énorme (j'aime beaucoup les couleurs).
En tout cas, voilà une excellentissime surprise, cette série est sans doute ce que Bucquoy a fait de mieux.
Je reste fasciné par cette descente fantastique aux enfers, dans ce qu'ils ont de plus horrible et de plus pervers, mais aussi de plus attrayant... Une série qui va crescendo, du premier tome bien dérangeant au dernier franchement pornographique, mais ici, la pornographie n'est pas gratuite (enfin, c'est comme ça que je le vois). Des albums à plusieurs niveaux de lecture... bref, des bédés qui ont tout pour être culte!
Si comme moi vous avez été du genre (époque hélas révolue à cause du DVD) à fouiller les vidéothèques en quête de films d'horreur improbables; si vous pensez que le plus gros mérite du seigneur des anneaux est de faire ressortir Bad taste en DVD.... pas besoin de lire ce qui suit, ruez vous chez votre libraire!
L'adjectif culte est sans doute usurpé, "coup de coeur" aurait été plus indiqué, mais je suis incapable de ne pas mettre 5 à une bd qui m’a fait passer un aussi bon moment.
Son gros problème (qui me pousse à mettre mon avis, tout le reste ayant déjà été dit -et bien dit- plus bas.) se situe au niveau de la narration et je soupçonne l'hebdomadaire "big spirit" d'en être en partie responsable.
Je m'explique.
Il ne faut pas être spécialiste manga pour savoir que la bd la bas, n'a pas acquis ses lettres de noblesse comme en Europe (sauf exceptions biiiien sur), et qu'elle reste un produit de consommation ultrarapide (suffit de regarder les énooooormes recueils imprimés sur papier recyclé). On peut facilement imaginer que cette série était à la base une commande dudit magazine, consistant en une série de petites histoires d'horreur, chacune se suffisant à elle même (ce n'est pas le cas des deux premiers chapitres, ok, mais l'écart de parution entre le premier et le second est beaucoup plus court que les écarts entre les suivants. Les deux premiers chapitres forment en quelque sorte le pilote de la série.).
Junji Ito a probablement eu par la suite, succès aidant, plus de liberté pour faire évoluer son récit et développer ses idées. (Théorie peut être complètement foireuse mais qui me parait tenir la route)
Bref, la narration semble étrangement perturbée! Au lieu d'avoir une narration en spirale, qui se rapprocherait graduellement de l'horreur finale, on a quelque chose d'assez chaotique avec tantôt une histoire qui semble venir trop tard (l'épisode du phare par exemple, qui aurait du arriver plus vite de par son coté 'soft' ) tantôt une autre qui semble complètement inutile (boite a malices, l'hôpital [épisode qui trouve grâce à mes yeux car fabuleusement gore]ou la cabane du démon)...
Un manque de cohésion qui est pour moi le gros problème de cette bd.
Rien de dramatique à mes yeux mais je comprends que certains éprouvent une certaine lassitude à la lecture des deux premiers tomes...
Sinon, c'est un récit résolument gore... assez classique à la base mais comportant de réels moments d'anthologie! ; Le tout servi avec l'humour propre au genre! Attention, comprenons nous bien, un humour subtil plus proche de "massacre à la tronçonneuse" que celui, potache, de "Brain dead".
Moi j'adore. Ca ne plaira pas à tout le monde, c'est évident, mais ne fut-ce que parce que je ne vois pas d'autre bd de ce genre, ça mérite que vous vous penchiez dessus...
J'étais ultra emballé lors de l'achat, à la fin du dernier tome (de loin le meilleur d'après moi) je peux vous dire que je suis loin d'être déçu!
6 mois après sa découverte, Spirale reste pour moi une des meilleures bds que je connaisse.
Vraiment un petit bijou à découvrir sans tarder!
Il se passe plein de choses formidables dans le monde de la bd jeunesse.
Terminé la bande dessinée pour enfants à la Dupuis... heu... genre gros nez,
« humour » ...
Max et Zoé est tout le contraire, une très belle série enfantine qui fait la part belle à l'aventure, sans oublier pour autant d'être sensible et humaine. Cette petite BD de 32 pages, à la "Delcourt" est une merveille pour nos petits chérubins. L'histoire est pleine d’humour et bien moralisatrice.
Cette série est vive et alerte. Les deux bambins ont la joie de vivre.
L'intelligence du scénario et des textes, la lisibilité et la beauté des dessins en font d'ores et déjà un classique incontournable tout comme Un drôle d'ange gardien, Genz Gys Khan, Toto l'ornithorynque …
Même si l’histoire n'est pas d'une originalité renversante, les dialogues sont d’une grande fluidité, permettant au lecteur de se faire emporter par ce récit superbement mené de bout en bout.
Joub, par son trait semi-réaliste, se révèle un excellent graphiste de l'univers de l'illustration pour enfants. Les planches sont nettes et les couleurs simplement superbes.
Pour conclure, un album riche, fin et jubilatoire, qui fait rêver à ce que peut être une bande dessinée "jeunesse" de demain, ambitieuse dans ses buts et humaine dans son contenu. En plus quand vous la lisez, au public concerné, rien que son sourire « banane » vous remplit de bonheur.
Vivement que je sois un enfant...
Tout frise une perfection presque indécente dans cette série…
NB : je vous jure, je ne couche pas avec les auteurs. Le coup de cœur attend le lecteur, que ce dernier soit jeune ou moins jeune.
Voilà ce qu'on appelle une réussite tant le réçit est captivant , boulversant et émouvant . Oui , vous avez compris qu'ici pas de bagarres , ni de meurtres , vous aurez droit uniquement à un conte familial débordant d'humanité, d'émotion et..... de fantastique !
Tout en douceur , Taniguchi , déjà auteur du très bon " Journal de mon père " nous raconte le retour dans le passé d'un homme mûr qui va redécouvrir son enfance et sa famille . De plus , en toile de fond , on nous informe sur les moeurs des japonais au début des années 60 , ce qui n'est pas négligeable .
D'habitude , je ne suis pas un adepte de manga mais je dois dire que dans le cas de Quartier Lointain , je me suis laissé tenter car je trouvais le dessin très attrayant ainsi que la présentation très convaincante également . N'oublions pas que ce tome 1 est une bd de 200 pages , cela pourrait décourager certaines personnes mais le réçit est fluide et on oublie très vite ce petit détail tant on est impliqué dans l'histoire . Le ton est juste , la narration est agréable et l'émotion est palpable à chaque instant sans pour cela tombé dans les clichés habituels du mélodrame .
Une bd à lire avec humilité !
Gé-ni-al ! Trondheim réalise ici un petit exercice de style dans la veine d'Imbroglio, mais en encore plus loufoque et savoureux. Le mécanisme de l'histoire est simple : sous le masque se cache un autre masque. Alors évidemment, ceci ne plaira pas à tout le monde, l'histoire étant assez courte et simple. Mais j'admire pour ma part la virtuosité des rebondissements qui deviennent de plus en plus énormes, et j'aime vraiment beaucoup ce petit délire ! :)
Côté dessins, ce n'est plus Trondheim, mais Frank Le Gall qui tient le crayon, et je dois avouer adorer les têtes et expressions qu'il donne à ses personnages.
Alors voilà, avis à qui aime la collection "Patte de Mouche" et/ou Trondheim, ne manquez cet album sous aucun prétexte !
Cet album est un objet rare, indiscutable. C'est pour moi une perpétuelle source de plaisir, tant graphique qu'intellectuel.
Dave Mc Kean est un artiste en marge car il est libre de toute contrainte, il se balade depuis 86/87 avec dans ses cartons de véritables bijoux. Il nous arrive de le croiser et c'est chaque fois plus surprenant, plus déroutant aussi !
Son cages est un boulot de longue haleine, je l'ai suivi tout au long de ses parutions en anglais, les mois s'étiraient et régulièrement je retombais sur le cul !
Mc Kean est un artiste très mature, qui remet son art en question, se demande quelles sont ses limites, ses besoins, ses attentes. Dans cette BD il s'essaye a de nouveaux styles, a de nouveaux langages...
Bref je reste sans voix, jetez-vous sur cet album, c'est magnifique et indispensable !
Imbroglio ressemble (de même que Diablotus) à un exercice de style... du style "enchaînons les rebondissements". D'un graphisme à la Lapinot, l'histoire est fort bien menée, et ne paraît à aucun moment artificielle. Les rebondissements sont nombreux, originaux, et malgré la difficulté de la chose, restent cohérents, formant une histoire intéressante et surprenante.
Trondheim est décidément un auteur original et doué !
A lire !
Halala... que dire ?
Apres Le Sursis, Gibret récidive dans la bonne bd sur fond de seconde guerre mondiale... Et quelle réussite ! J'adore l'ambiance qui se déguage de cette bd, cette période, Paris occupé...
Le recit est bien mené, le 1er tome est un tome d'introduction mais on rentre vite dans le vif du sujet... On s'attache vite aussi à la magnifique Jeanne, tout comme Cécile dans Le Sursis (on est obligé de faire le raprochement)
Ensuite les dessins, moi je suis vraiment admiratif devant le travail de Gibrat... c'est vraiment magnifique, un style vraiment à part... De plus, le décors parisien est vraiment traité de façon exceptionnelle, un très beau travail !
Bref, une superbe bd, j'attends le tome 2 avec la plus grand impatience...
Quel voyage ! Quelle limpidité ! Et pourtant rarement une histoire apparemment aussi simple n'aura été si dense. Rarement une mosaïque de destins et de personnages n'aura été à la fois si complexe et si facile à appréhender. La princesse et le fou, les deux detectives, le roi et le grand org... puri...manipulateur, puis le grand purificateur et le putatif, le robot enfin tous les autres, sont en fait chacun les éléments indépendants d'un grand ensemble. D'un grand ensemble merveilleusement organisé et cohérent. Et c'est là où turf fait fort. Il arrive à créer un univers cohérent à partir d'une douce folie qui aurait pu partir anarchiquement dans tous les sens. Au lieu de cela, il distille l'irrationnel, la poésie, l'imagination à partir d'un canevas à la fois fluide et rigoureux.
Avec cette histoire et je me répéte, nous entrons de plein pied en plein coeur de l'imaginaire, du rêve et de la poésie. Il n'est pas innocent d'ailleurs de voir autant d'allusions aux rêves tout au long des quatre tomes. Un peu comme si le monde onirique était indissociablement lié à celui des eaux folles. Et là où turf démontre à nouveau toute sa maestria, c'est justement dans la manière de mêler les deux. Pas besoin pour lui de nous expliquer de manière lourde et prétentieuse dans quelle sphère ses héros évoluent. Non ! Il utilise pour cela toutes les ressources du neuvième art. Il varie sa palette graphique, et à la manière de ces musiciens qui modulent leur instrument pour susciter l'émotion, il enrichit ses personnages d'une vie qui ne se limite pas à celle de l'histoire qu'il raconte. Et en faisant cela, il nous les montre dans leur doute et leur humanité.
Quant à la beauté plastique de l'ensemble, que dire de plus ? Que les planches sont d'une beauté et d'une maitrise impressionnante ? Que tout l'art du découpage, de la mise en encre et en couleur sont ici mobilisés ? Inutile d'autres l'ont dit bien mieux que moi.
J'ajouterai juste que cette bd effectivement inclassable, est un régal de lecteur, du même calibre que de cape et de crocs.
ps. je n'ai pas parlé des schloumpfs, mais Dieu que c'est drôle... comme le robot d'ailleurs.
Ah, en voilà une bédé pleine de joie de vivre, de bonheur léger, de bonne humeur et de gaieté!
Si vous avez un petit coup de déprime, rien de mieux que la lecture de cet opuscule divertissant et coloré, qui vous fera en un instant revoir la vie en rose…
Non, je déconne, c'est pas vrai. Rares sont les bédés qui m'ont autant bouleversé… Le scénario est vraiment profond, riche en symbolisme, et rarement une bédé ne m'a laissé une trace aussi marquante après l'avoir refermé… c'est dur…c'est bon tellement que c'est dur (mais de quoi je parle, là, au fait :))
Le dessin, un noir et blanc admirablement bien maîtrisé, est superbe, très original, vraiment très réussi.
Bref, le genre de bédé que j'adore, c'est clairement mon dernier coup de cœur!
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Alain Moreau
Franchement, je ne sais pas trop ce qui me retient de mettre les cinq étoiles, rien en fait, allez hop, 5 étoiles :) Le style du dessin est, certes, légèrement passé, mais il garde un charme énorme (j'aime beaucoup les couleurs). En tout cas, voilà une excellentissime surprise, cette série est sans doute ce que Bucquoy a fait de mieux. Je reste fasciné par cette descente fantastique aux enfers, dans ce qu'ils ont de plus horrible et de plus pervers, mais aussi de plus attrayant... Une série qui va crescendo, du premier tome bien dérangeant au dernier franchement pornographique, mais ici, la pornographie n'est pas gratuite (enfin, c'est comme ça que je le vois). Des albums à plusieurs niveaux de lecture... bref, des bédés qui ont tout pour être culte!
Spirale
Si comme moi vous avez été du genre (époque hélas révolue à cause du DVD) à fouiller les vidéothèques en quête de films d'horreur improbables; si vous pensez que le plus gros mérite du seigneur des anneaux est de faire ressortir Bad taste en DVD.... pas besoin de lire ce qui suit, ruez vous chez votre libraire! L'adjectif culte est sans doute usurpé, "coup de coeur" aurait été plus indiqué, mais je suis incapable de ne pas mettre 5 à une bd qui m’a fait passer un aussi bon moment. Son gros problème (qui me pousse à mettre mon avis, tout le reste ayant déjà été dit -et bien dit- plus bas.) se situe au niveau de la narration et je soupçonne l'hebdomadaire "big spirit" d'en être en partie responsable. Je m'explique. Il ne faut pas être spécialiste manga pour savoir que la bd la bas, n'a pas acquis ses lettres de noblesse comme en Europe (sauf exceptions biiiien sur), et qu'elle reste un produit de consommation ultrarapide (suffit de regarder les énooooormes recueils imprimés sur papier recyclé). On peut facilement imaginer que cette série était à la base une commande dudit magazine, consistant en une série de petites histoires d'horreur, chacune se suffisant à elle même (ce n'est pas le cas des deux premiers chapitres, ok, mais l'écart de parution entre le premier et le second est beaucoup plus court que les écarts entre les suivants. Les deux premiers chapitres forment en quelque sorte le pilote de la série.). Junji Ito a probablement eu par la suite, succès aidant, plus de liberté pour faire évoluer son récit et développer ses idées. (Théorie peut être complètement foireuse mais qui me parait tenir la route) Bref, la narration semble étrangement perturbée! Au lieu d'avoir une narration en spirale, qui se rapprocherait graduellement de l'horreur finale, on a quelque chose d'assez chaotique avec tantôt une histoire qui semble venir trop tard (l'épisode du phare par exemple, qui aurait du arriver plus vite de par son coté 'soft' ) tantôt une autre qui semble complètement inutile (boite a malices, l'hôpital [épisode qui trouve grâce à mes yeux car fabuleusement gore]ou la cabane du démon)... Un manque de cohésion qui est pour moi le gros problème de cette bd. Rien de dramatique à mes yeux mais je comprends que certains éprouvent une certaine lassitude à la lecture des deux premiers tomes... Sinon, c'est un récit résolument gore... assez classique à la base mais comportant de réels moments d'anthologie! ; Le tout servi avec l'humour propre au genre! Attention, comprenons nous bien, un humour subtil plus proche de "massacre à la tronçonneuse" que celui, potache, de "Brain dead". Moi j'adore. Ca ne plaira pas à tout le monde, c'est évident, mais ne fut-ce que parce que je ne vois pas d'autre bd de ce genre, ça mérite que vous vous penchiez dessus... J'étais ultra emballé lors de l'achat, à la fin du dernier tome (de loin le meilleur d'après moi) je peux vous dire que je suis loin d'être déçu! 6 mois après sa découverte, Spirale reste pour moi une des meilleures bds que je connaisse. Vraiment un petit bijou à découvrir sans tarder!
Max & Zoé
Il se passe plein de choses formidables dans le monde de la bd jeunesse. Terminé la bande dessinée pour enfants à la Dupuis... heu... genre gros nez, « humour » ... Max et Zoé est tout le contraire, une très belle série enfantine qui fait la part belle à l'aventure, sans oublier pour autant d'être sensible et humaine. Cette petite BD de 32 pages, à la "Delcourt" est une merveille pour nos petits chérubins. L'histoire est pleine d’humour et bien moralisatrice. Cette série est vive et alerte. Les deux bambins ont la joie de vivre. L'intelligence du scénario et des textes, la lisibilité et la beauté des dessins en font d'ores et déjà un classique incontournable tout comme Un drôle d'ange gardien, Genz Gys Khan, Toto l'ornithorynque … Même si l’histoire n'est pas d'une originalité renversante, les dialogues sont d’une grande fluidité, permettant au lecteur de se faire emporter par ce récit superbement mené de bout en bout. Joub, par son trait semi-réaliste, se révèle un excellent graphiste de l'univers de l'illustration pour enfants. Les planches sont nettes et les couleurs simplement superbes. Pour conclure, un album riche, fin et jubilatoire, qui fait rêver à ce que peut être une bande dessinée "jeunesse" de demain, ambitieuse dans ses buts et humaine dans son contenu. En plus quand vous la lisez, au public concerné, rien que son sourire « banane » vous remplit de bonheur. Vivement que je sois un enfant... Tout frise une perfection presque indécente dans cette série… NB : je vous jure, je ne couche pas avec les auteurs. Le coup de cœur attend le lecteur, que ce dernier soit jeune ou moins jeune.
Quartier lointain
Voilà ce qu'on appelle une réussite tant le réçit est captivant , boulversant et émouvant . Oui , vous avez compris qu'ici pas de bagarres , ni de meurtres , vous aurez droit uniquement à un conte familial débordant d'humanité, d'émotion et..... de fantastique ! Tout en douceur , Taniguchi , déjà auteur du très bon " Journal de mon père " nous raconte le retour dans le passé d'un homme mûr qui va redécouvrir son enfance et sa famille . De plus , en toile de fond , on nous informe sur les moeurs des japonais au début des années 60 , ce qui n'est pas négligeable . D'habitude , je ne suis pas un adepte de manga mais je dois dire que dans le cas de Quartier Lointain , je me suis laissé tenter car je trouvais le dessin très attrayant ainsi que la présentation très convaincante également . N'oublions pas que ce tome 1 est une bd de 200 pages , cela pourrait décourager certaines personnes mais le réçit est fluide et on oublie très vite ce petit détail tant on est impliqué dans l'histoire . Le ton est juste , la narration est agréable et l'émotion est palpable à chaque instant sans pour cela tombé dans les clichés habituels du mélodrame . Une bd à lire avec humilité !
Les Aventures de la Fin de l'épisode
Gé-ni-al ! Trondheim réalise ici un petit exercice de style dans la veine d'Imbroglio, mais en encore plus loufoque et savoureux. Le mécanisme de l'histoire est simple : sous le masque se cache un autre masque. Alors évidemment, ceci ne plaira pas à tout le monde, l'histoire étant assez courte et simple. Mais j'admire pour ma part la virtuosité des rebondissements qui deviennent de plus en plus énormes, et j'aime vraiment beaucoup ce petit délire ! :) Côté dessins, ce n'est plus Trondheim, mais Frank Le Gall qui tient le crayon, et je dois avouer adorer les têtes et expressions qu'il donne à ses personnages. Alors voilà, avis à qui aime la collection "Patte de Mouche" et/ou Trondheim, ne manquez cet album sous aucun prétexte !
Cages
Cet album est un objet rare, indiscutable. C'est pour moi une perpétuelle source de plaisir, tant graphique qu'intellectuel. Dave Mc Kean est un artiste en marge car il est libre de toute contrainte, il se balade depuis 86/87 avec dans ses cartons de véritables bijoux. Il nous arrive de le croiser et c'est chaque fois plus surprenant, plus déroutant aussi ! Son cages est un boulot de longue haleine, je l'ai suivi tout au long de ses parutions en anglais, les mois s'étiraient et régulièrement je retombais sur le cul ! Mc Kean est un artiste très mature, qui remet son art en question, se demande quelles sont ses limites, ses besoins, ses attentes. Dans cette BD il s'essaye a de nouveaux styles, a de nouveaux langages... Bref je reste sans voix, jetez-vous sur cet album, c'est magnifique et indispensable !
Imbroglio
Imbroglio ressemble (de même que Diablotus) à un exercice de style... du style "enchaînons les rebondissements". D'un graphisme à la Lapinot, l'histoire est fort bien menée, et ne paraît à aucun moment artificielle. Les rebondissements sont nombreux, originaux, et malgré la difficulté de la chose, restent cohérents, formant une histoire intéressante et surprenante. Trondheim est décidément un auteur original et doué ! A lire !
Le Vol du Corbeau
Halala... que dire ? Apres Le Sursis, Gibret récidive dans la bonne bd sur fond de seconde guerre mondiale... Et quelle réussite ! J'adore l'ambiance qui se déguage de cette bd, cette période, Paris occupé... Le recit est bien mené, le 1er tome est un tome d'introduction mais on rentre vite dans le vif du sujet... On s'attache vite aussi à la magnifique Jeanne, tout comme Cécile dans Le Sursis (on est obligé de faire le raprochement) Ensuite les dessins, moi je suis vraiment admiratif devant le travail de Gibrat... c'est vraiment magnifique, un style vraiment à part... De plus, le décors parisien est vraiment traité de façon exceptionnelle, un très beau travail ! Bref, une superbe bd, j'attends le tome 2 avec la plus grand impatience...
La Nef des fous
Quel voyage ! Quelle limpidité ! Et pourtant rarement une histoire apparemment aussi simple n'aura été si dense. Rarement une mosaïque de destins et de personnages n'aura été à la fois si complexe et si facile à appréhender. La princesse et le fou, les deux detectives, le roi et le grand org... puri...manipulateur, puis le grand purificateur et le putatif, le robot enfin tous les autres, sont en fait chacun les éléments indépendants d'un grand ensemble. D'un grand ensemble merveilleusement organisé et cohérent. Et c'est là où turf fait fort. Il arrive à créer un univers cohérent à partir d'une douce folie qui aurait pu partir anarchiquement dans tous les sens. Au lieu de cela, il distille l'irrationnel, la poésie, l'imagination à partir d'un canevas à la fois fluide et rigoureux. Avec cette histoire et je me répéte, nous entrons de plein pied en plein coeur de l'imaginaire, du rêve et de la poésie. Il n'est pas innocent d'ailleurs de voir autant d'allusions aux rêves tout au long des quatre tomes. Un peu comme si le monde onirique était indissociablement lié à celui des eaux folles. Et là où turf démontre à nouveau toute sa maestria, c'est justement dans la manière de mêler les deux. Pas besoin pour lui de nous expliquer de manière lourde et prétentieuse dans quelle sphère ses héros évoluent. Non ! Il utilise pour cela toutes les ressources du neuvième art. Il varie sa palette graphique, et à la manière de ces musiciens qui modulent leur instrument pour susciter l'émotion, il enrichit ses personnages d'une vie qui ne se limite pas à celle de l'histoire qu'il raconte. Et en faisant cela, il nous les montre dans leur doute et leur humanité. Quant à la beauté plastique de l'ensemble, que dire de plus ? Que les planches sont d'une beauté et d'une maitrise impressionnante ? Que tout l'art du découpage, de la mise en encre et en couleur sont ici mobilisés ? Inutile d'autres l'ont dit bien mieux que moi. J'ajouterai juste que cette bd effectivement inclassable, est un régal de lecteur, du même calibre que de cape et de crocs. ps. je n'ai pas parlé des schloumpfs, mais Dieu que c'est drôle... comme le robot d'ailleurs.
Le phalanstère du bout du monde
Ah, en voilà une bédé pleine de joie de vivre, de bonheur léger, de bonne humeur et de gaieté! Si vous avez un petit coup de déprime, rien de mieux que la lecture de cet opuscule divertissant et coloré, qui vous fera en un instant revoir la vie en rose… Non, je déconne, c'est pas vrai. Rares sont les bédés qui m'ont autant bouleversé… Le scénario est vraiment profond, riche en symbolisme, et rarement une bédé ne m'a laissé une trace aussi marquante après l'avoir refermé… c'est dur…c'est bon tellement que c'est dur (mais de quoi je parle, là, au fait :)) Le dessin, un noir et blanc admirablement bien maîtrisé, est superbe, très original, vraiment très réussi. Bref, le genre de bédé que j'adore, c'est clairement mon dernier coup de cœur!