Les derniers avis (39241 avis)

Par Lodi
Note: 5/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Le Grand Pouvoir du Chninkel
Le Grand Pouvoir du Chninkel

Le grand pouvoir est étonnant, mais logique, et arrive à la fin, comme il se doit. En attendant, on ne s'ennuie pas, on plaint les opprimés, et même… les oppresseurs, car comme ceux qui ne l'ont pas lu pourront le découvrir… Le héros et l'héroïne ressemblent aux Hobbits, mais en plus révoltés et plus méritants vu leurs conditions de vie rien moins que riantes. L'action ne nuit pas aux interrogations métaphysiques et réciproquement. Le sang ne coule pas plus que dans d'autres récits épiques, mais vu la fin, j'ai envie de dire âmes sensibles s'abstenir. Une œuvre qu'on oublie pas et qu'on voudrait inciter tous ceux qui ne l'ont pas encore eue entre les mains à lire.

27/11/2025 (modifier)
Par Miguelof
Note: 5/5
Couverture de la série Jonathan
Jonathan

Oui, je me souviens... J'ai découvert Jonathan et Cosey il y a 50 ans a la revue Tintin portugaise. Je n'ai pas tout de suite aimé, c'était trop nouveau et étrange pour moi a cet âge. Après, j'ai appris a aimer. Le dessin (surtout les paysages), la poésie, le(s) message(s). Nature, écologie, politique, résistance et pacifisme. Je recommande la lecture et l'achat.

27/11/2025 (modifier)
Couverture de la série Danser avec le vent
Danser avec le vent

En 2010, Emmanuel Lepage embarquait à bord du Marion Dufresne pour un magnifique voyage vers les Terres Australes. Douze ans plus tard, il remet ça mais cette fois pour un plus long séjour sur place, sur l'île de Kerguelen. Emmanuel Lepage que l'on connait depuis son remarquable Tchernobyl, est une sorte de cousin-voyageur ou cousin-reporter de Etienne Davodeau. Chacun signe scénario et dessins de ses albums, et tous deux excellent dans l'art de tracer le portrait des 'gens' qui nourrissent leurs rencontres. En 2011, Lepage publiait le carnet de bord d'un premier voyage dans les Terres Australes (un album que l'on vient de relire pour l'occasion) et il vient tout juste de sortir un nouvel album à l'occasion d'un second voyage effectué en 2022, tout là-bas au bout du bout du monde. Après son premier voyage de 2010 (qui n'était qu'un "bref" aller/retour), l'auteur a longtemps hésité avant de reprendre la mer : « Que pouvais-je vraiment dire de plus ou de différent. Revenir au même endroit une seconde fois n'aurait pas la puissance et la magie de la découverte ». Heureusement pour nous, Lepage a fini par embarquer de nouveau sur le mythique Marion Dufresne, le bateau ravitailleur des TAAF, qui navigue désormais pour le compte de l'IFREMER. Il accompagne une mission popéleph concernant la population des éléphants de mer avec une équipe chargée d'un reportage tv et compte rester peu de temps sur l'île : un mois seulement, et en été ! Sur le bateau, sur les îles, il retrouve des anciennes connaissances et rencontre de nouvelles personnes : de nombreux scientifiques de toutes sortes, des logisticiens, des ouvriers, des militaires, des marins, ... chacun avec son histoire, son chemin, sa quête. C'est ce microcosme qui va nourrir son ouvrage et notre lecture : « J'ai envie de raconter les personnes que je rencontre, dans leur complexité ». Des rencontres, des gens « qui donnent foi en l'humanité » : et en ces temps troublés, ce sont quelques images (et quelques mots) qui font du bien. Certes la magie de la découverte n'est plus là mais elle a été remplacée par une sorte de familiarité : nous ne sommes jamais allé là-bas, du moins pas 'en vrai', mais le premier album nous avait y avait emmenés déjà, laissé une forte empreinte sur nous et cette fois on y retourne, toujours avec plaisir, on s'y retrouve presque en terrain familier et du coup, moins étonnés, plus attentifs. Le côté humain, pourtant déjà bien présent dans le premier épisode, prend ici toute son importance, toute sa valeur. Aujourd'hui l'homme essaye de réduire son empreinte sur ces réserves naturelles et les équipes luttent contre les espèces (végétales ou animales) introduites par le passé, qui sont nombreuses à avoir proliféré et mis en péril le fragile écosystème de l'archipel. Et que dire des dessins ?! Le premier album était superbe mais celui-ci est encore plus beau et nous permet de "comparer" le trait du dessinateur qui a beaucoup mûri et ses aquarelles qui ont gagné en puissance évocatrice. La mousse de l'écume de mer est rendue (à la brosse à dents !) avec un mélange de réalisme et de poésie. Les verts des paysages, terres, landes, mousses, ... les bleus sombres de l'eau ou de la nuit, ... Il y a encore un peu plus de magie dans le crayon et le pinceau de Lepage, et voilà deux albums dans lesquels se plonger, se perdre, encore et encore. Quand ses compagnons lui demandent pourquoi il fait des livres, des albums, Emmanuel Lepage ne sait trop quoi répondre. C'est compliqué. On le harcèle, lui repose cette question. « Je fais des livres pour être un peu moins con », finit-il par lâcher. Voilà, on sait ce qui nous reste à faire ! Le lire !

27/11/2025 (modifier)
Couverture de la série Voyage aux îles de la Désolation
Voyage aux îles de la Désolation

En 2010, Emmanuel Lepage embarque à bord du Marion-Dufresne pour un magnifique voyage vers les Terres Australes et Kerguelen. Il en a tiré ce magnifique carnet de voyage où la chaleur et l'humanité des scientifiques isolés là-bas, luttent contre la violence des éléments naturels de ces terres inhospitalières. Emmanuel Lepage que l'on connait depuis son remarquable Tchernobyl, est une sorte de cousin-voyageur ou cousin-reporter de Etienne Davodeau. Chacun signe scénario et dessins de ses albums, et tous deux excellent dans l'art de tracer le portrait des 'gens' qui nourrissent leurs rencontres. En 2011, cet auteur a publié le carnet de bord d'un premier voyage dans les Terres Australes et il vient tout juste de sortir un nouvel album à l'occasion d'un second voyage tout là-bas au bout du monde. Avant de reprendre la mer avec lui, il nous fallait d'abord revivre ce premier épisode ... Et on reparle du suivant très vite ! L'auteur embarque sur le ravitailleur Marion Dufresne pour une 'rotation' avec les chercheurs de l'IPEV, l'Institut Paul Emile Victor, l'institut polaire français, quelques cinéastes et photographes. Et le lecteur prend la mer avec lui pour « les Terres Australes : Crozet, Amsterdam, Saint-Paul ... Kerguelen. Enfin jadis surnommées les Îles de la Désolation ». « Ker-gue-len un mot qui racle la gorge, un nom breton égaré en Antarctique. C'était le monde du bout du monde. » « La réserve naturelle des TAAF. Créée en 2006, elle est de loin la plus grande du territoire français [...] C'est la plus forte concentration d'oiseaux marins de la planète ». Plus d'un million de kilomètres carrés. Lepage s'en donne à cœur joie une fois embarqué à bord du Marion Dufresne (le bateau ravitailleur des TAAF, les Terres Australes et Antarctiques Françaises). Le 'journal de bord' d'Emmanuel Lepage est au choix : une aventure, un voyage, un poème, un livre d'images, une expérience, ... « Ce qui est étrange avec le voyage, c'est qu'on ne comprend qu'après, et encore pas toujours, ce qu'on est allé chercher ». C'est un reportage en très belles images dans ces mers et îles polaires, le mode de vie de ces marins, militaires et scientifiques, le travail titanesque du bateau ravitailleur qui fait périodiquement la liaison entre La Réunion et ces îles perdues (Kerguelen bien sûr, mais aussi Crozet, Saint-Paul ou Amsterdam). Et le vent rugissant et omniprésent : sur ces îles, les mouches n'ont plus d'ailes, devenues inutiles. « - Ah, la fameuse mouche de Kerguelen ! - Oui, la mouche sans ailes ! - Le vent est si violent qu'elles ne peuvent voler. Mais elles se déplacent néanmoins grâce à lui. » Un bel album de voyage où l'on découvre l'histoire de ces TAAF et la vie sur ces îles. Des dessins crayonnés de portraits comme de larges aquarelles de paysage : avec ses crayons comme avec ses pinceaux, Lepage n'est pas un manchot (ah, ah !) et ses dessins sont de toute beauté. Ce carnet de voyage est une merveille graphique bien sûr, mais humaine également. Lepage a une haute conscience de son travail de dessinateur, de portraitiste, de photographe de papier et son texte est bien à la hauteur de ses images. « - Vous allez nous dessiner ? Le dessin inspire la bienveillance. C'est un sésame incroyable qui déverrouille les hiérarchies, les classes et les âges. Dessiner c'est mas façon d'être au monde. [...] Personne n'a peur du dessin. On aime le voir en train de se faire. On s'en approche spontanément. Il renvoie à l'enfance. Et puis, c’est un moyen de rencontres et de complicités qui se passent de mots. » « Je ne fais que passer. J'envie ces hivernants qui sillonnent cette île pas après pas, jour après jour. »

27/11/2025 (modifier)
Par Lodi
Note: 4/5
Couverture de la série Vingt-trois prostituées
Vingt-trois prostituées

Au départ, l'auteur a subi une rupture. Il n'en veut pas à l'autre, il se dit que l'amour n'est pas pour lui et se tourne donc vers le sexe tarifié. Il ne faut pas oublier que c'est ce qui lui donne la conviction de s'adonner à ce point à aller voir des prostituées, voire même de les noter et de faire une œuvre à partir d'elles. Ce socle explique tout : il est en général entendu que l'amour est ce qu'il y a de suprême, mais quid des rejetés, doivent-ils espérer et mendier l'amour à l'infini ? L'auteur dit non, et paie le sexe. Il ne s'interroge pas sur les éventuelles contraintes subies par les prostituées dont il semble qu'elles sont libres. Le dessin est pile ce qu'il faut pour exprimer ce détachement. On suit la démarche par curiosité, on n'a empathie ni pour le micheton et les amis à qui il raconte son aventure, ni pour les prostituées. Mais les réflexions du bonhomme et de ceux qu'il rencontre sont intéressantes. Si l'auteur a raison de cacher la tête des prostituées pour garantir leur anonymat, cela peut les réifier pour le lecteur. Je ne sais pas comment l'auteur aurait pu trouver un meilleur moyen visuel, mais j'y vois un manque. Cela et quelques autres petits problèmes m'empêchent d'attribuer la note maximum !

27/11/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Pour une fraction de seconde - La vie mouvementée d'Eadweard Muybridge
Pour une fraction de seconde - La vie mouvementée d'Eadweard Muybridge

3.5 J'avoue que je ne connaissais pas Eadweard Muybridge ou du moins de nom, je pense avoir vu au quelques fois ses photographies sans retenir son nom. Delisle fait une biographie très intéressante et très éducative sur la vie de ce photographe et aussi tout ce qui se passait autour des nouvelles inventions en matière de photographies et ensuite du cinéma. J'avoue que même si j'ai bien aimé ma lecture, j'ai trouvé qu'il y avait tout de même quelques longueurs. Delisle parle aussi d'autres sujets ce qui ne me dérange pas lorsque c'est en liens avec le travail de Muybridge comme ce que faisait les autres photographes à l'époque pour améliorer la technique, mais parfois cela me semblait un peu inutile du genre 'le docteur que Muybridge a consulté sera considéré plus tard comme le criminel Jack l'Éventreur'. Ce sont la plupart du temps des petits détails qui ne durent que quelques cases, mais à force d'avoir ce type d'anecdote, cela fini par alourdir un peu le récit. Malgré tout, cela reste un bon one-shot si on s'intéresse à l'histoire de la technologie. C'est vraiment passionnant de voir tous les efforts et les erreurs avant d'apparaisse ce qui de nos jours est banal.

26/11/2025 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
Couverture de la série Le Cycle de Cyann
Le Cycle de Cyann

La lecture des 3 premiers tomes en 2005 m’avait profondément marqué, au point d’allouer la note maximum. Quelle merveille, quelle créativité, si vous pensez que Léo avec ses mondes d’Aldébaran est un maître en la matière, vous allez halluciner en lisant Cyann. Je relis aujourd’hui l’intégrale de la série à l’occasion de la sortie du 6ème et dernier tome, et je ressors plutôt satisfait de ma lecture. Le premier tome met tout en place, et est un peu difficile à suivre, surtout la 1ère moitié. On est bombardé de termes obscurs, la situation politique et sociale nous est décrite un peu brusquement, et on patauge allégrement… Mais une fois que tous les éléments sont en place, quel bonheur, quelle richesse ! Le second tome s’éloigne des thèmes sédentaires du premier, et nous fait voyager dans une variété de décors époustouflants. Certes le scénario tourne à la bête « course poursuite », mais ça reste quand même très intéressant à suivre. Les tomes 3, 4 et 5 permettent à Cyan d’utiliser le réseau de portes pour voyager dans l’espace mais aussi le temps, ce qui donne lieu à des aventures variées et prenantes, mais parfois un peu difficiles à suivre (notamment dans le cinquième tome). Le sixième tome remet tout en place et conclut l’histoire de manière satisfaisante. Une chouette aventure, même si je dois avouer avoir parfois eu un peu de mal avec la personnalité je-m’en-foutiste et vulgaire de Cyan.

06/03/2005 (MAJ le 26/11/2025) (modifier)
Couverture de la série Sur la piste de Blueberry
Sur la piste de Blueberry

« Sur la piste… » c’est un peu la réaction de Dargaud aux éditions Grand Angle et sa série des « Go West... » conceptualisé par Tiburce Oger. C’est comme cela que je le perçoit, tout comme Oxymore Édition pioche ses idées chez Soleil ou Drakoo et vice-versa. En tout cas sur le principe c’est un peu la même recette : on convoque une ribambelle d’auteurs reconnus pour leur approche du western, quelques histoires sympatoches, et voilà ! Sauf que Dargaud a un avantage pas négligeable : plutôt qu’une série originale, on sort des tiroirs LA série emblématique du western franco-belge, j’ai nommé : Blueberry. Et puis, quelle brochette d’artistes ! Il y a du beau monde sur « Go West... » aussi, mais là sur un one shot je n’ai jamais vu son pareil. Jugez plutôt : Lauffray, Bertail, Gastine, Marini, Meyer, Perriot, Rouge, Toulhoat, etc. On va se régaler déjà ça pour moi c’était la garantie ! Alors, inconvénient ou non, je n’ai, je dois le confesser, jamais lu Blueberry. Seulement vu l’immonde adaptation ciné signé Jan Kounen. Sur certaines histoires c’est un petit peu incommode car un scénariste peu caler son récit au milieu d’un cycle de la série originale, et même si c’est à chaque fois bien expliqué, bien encadré, et qu’on n’est jamais vraiment perdu, j’aurai préféré lire uniquement des histoires avec un début et une fin. Il y en a, et de très bonnes, mais elles ne constituent pas la majorité d’entre elles. J’en ai aussi relevé 3 ou 4, on ne dira pas lesquelles, que je jugerai comme anecdotiques et sans intérêt (en général elles ne dépassent pas les 4 planches…). Bon sinon visuellement avec les auteurs que j’ai cité plus haut, on s’éclate bien, c’est du bonbon pour les yeux, donc les 120 pages on ne les voit pas défiler. En plus ça permet à des gens comme moi de se familiariser avec le personnage, ses aventures, ses drames, sa vie en somme. Je n’irai peut être pas jusqu’à me plonger dans la série créée par Charlier et Giraux mais je comprends beaucoup mieux le pourquoi du comment du succès. Un incontournable de cette fin d’année.

26/11/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Complainte des landes perdues - Les Chevaliers du Pardon
Complainte des landes perdues - Les Chevaliers du Pardon

Deuxième cycle de la Complainte des landes perdues, il se distingue nettement du premier qui a longtemps formé une œuvre complète se suffisant à elle-même. A sa sortie, Moriganes affichait d'emblée un ton et un graphisme résolument plus modernes et tournés vers l'action que le cycle de Sioban. Et pourtant, ce deuxième cycle se déroule chronologiquement avant le premier, même si je ne l'ai appris qu'en le terminant, plus de vingt ans après ma lecture du premier de ses quatre tomes. Sans savoir cela, j'étais assez circonspect en découvrant cet ordre de chevaliers combattant le Mal, qui n'étaient pas sans rappeler les Jedi de Star Wars transposés dans un univers médiéval fantastique peuplé de créatures cauchemardesques bernant et massacrant les humains. Graphiquement, Delaby (remplacé sur la toute fin par Jeremy suite à son décès) livre des planches d'une grande maîtrise technique, élégantes, pleines de souffle et de présence. Leur modernité tranche toutefois avec le style plus lyrique de Rosinski qui avait marqué de son empreinte le premier cycle, et cette différence m'avait laissé un peu perplexe quand j'avais découvert cette suite inattendue à l'époque. Toutefois, bien des années plus tard et moins imprégné de l'atmosphère du premier cycle, j'ai pu savourer plus sereinement ce dessin très réussi et les personnages, créatures et décors auxquels il donne vie. Au niveau du scénario, ce n'est pas parfait mais l'impression est globalement très positive. S'éloignant de l'atmosphère envoûtante du premier cycle, Dufaux raconte une vraie histoire d'action en s'appuyant sur des codes largement exploités ailleurs (anciennes créatures maléfiques, ordre chevaleresque, initiations, seigneur mystérieux au passé sombre...). Ce manque d'originalité crée une forme de déjà-vu qui rend l'ensemble moins marquant que le cycle de Sioban, mais il ne suffit pas à gâcher la lecture. L'écriture se veut ample et grave, mais elle paraît parfois froide, presque désincarnée, comme si le récit cherchait à se donner plus de densité qu'il n'en possède vraiment. On notera aussi que chaque album forme quasiment une histoire complète, ce qui est parfois un avantage mais donne également une légère impression de renouvellement à chaque nouveau tome, avec de nouveaux personnages apparaissant parfois de nulle part (je pense au Guinea Lord, à la Mère noire ou à la Dame à l'Hermine) pour prendre une importance capitale, comme si l'auteur ne savait pas trop à l'avance vers où orienter sa série. Je regrette aussi que Seamus et les Chevaliers du Pardon ne soient jamais vraiment exploités à la hauteur de ce que leur concept promettait. Je m'attendais à une exploration plus poussée de leur fonctionnement, de leurs zones d'ombre, de leurs contradictions. Au lieu de cela, j'ai le sentiment que ces éléments restent en surface, comme s'ils servaient surtout de décor thématique sans être liés à une trajectoire narrative solide. Je finis donc avec l'impression frustrante d'effleurer un univers pourtant très riche, sans jamais y entrer complètement. J'ai néanmoins pris plaisir à lire ces albums, parce que leur pouvoir visuel est énorme et que le rythme narratif est accrocheur et donne envie de savoir la suite. Mais pour être honnête, je ne peux pas dire que l'histoire me transporte autant que je l'espérais, car je suis tenu à distance par un scénario trop convenu pour vraiment m'emporter. Je retiens en tout cas l'envie qu'il m'a donné de relire le cycle de Sioban en sachant ce que j'ai appris ici du passé de son univers. Note : 3,5/5

26/11/2025 (modifier)
Par Lodi
Note: 4/5
Couverture de la série Yoko Tsuno
Yoko Tsuno

Yoko Tsuno serait trop parfaite si on ne la sentait pas vivante. Enfin, je ne l'ai pas lu depuis longtemps, mais que de bons souvenirs ! On dit que qui se ressemble s'assemble ? Il me semble que certains personnages sont presque aussi parfaits qu'elle, mais cela ne nuit pas non plus à la crédibilité… A mon avis, c'est Tintin, qui n'a jamais crédible, tellement il est lisse. Ceci dit, le fait qu'il ne soit personne aide chacun à s'y glisser comme derrière un masque, si on n'est pas allergique au vide. Contrairement à lui, on en apprend un peu sur Yoko, son passé, sa famille, sans parler des autres, comme les extraterrestres… Et puis, on voit ses émotions. Sans être hautaine, elle a de la classe. Tout a été dit sur la qualité du dessin, des intrigues, sur son rôle pour donner une visibilité aux femmes dans la BD et sur l'envie qu'elle donne de découvrir le Japon, enfant.. On va me dire, de nos jours, le manga y suffit ! Bon, alors, il faut plaider pour une BD franco-belge adoptant quelque chose de la finesse d'un certain Japon avec Yoko, parce qu'elle audacieuse, mais aussi, fine, comme le trait du dessinateur. A écrire sur Yoko, j'ai bien envie de renouer avec ses aventures !

26/11/2025 (modifier)