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Couverture de la série La Nuit est mon royaume
La Nuit est mon royaume

Hou, très bon ! En fait l'album m'a paru bon tout le long de la lecture, mais c'est vraiment le final qui m'a foutu une petite claque. L'histoire est celle de Nawel, jeune banlieusarde, qui croise un jour la route d'Alice, fan de Paul McCartney, qui va lui donner le goût et l'amour du rock. Les années passent et les deux deviennent amies, rêvent de gloires et d'albums à succès, d'écrire des chansons qui viennent des tripes et qui restent dans les mémoires. Nous les suivons donc durant les débuts de leur groupe : Nuit Noire. Pendant tout l'album, on suit une évolution classique de récit de jeune prodige artistique, avec l'euphorie des tout débuts, les doutes, les déceptions, l'adrénaline et les rencontres qui marquent (les bonnes comme les mauvaises). Classique, oui, mais quand-même bien menée, avec des personnages complexes et attachants, un dessin très joli (avec un beau travail des couleurs sombres) et un final en beauté. Le final, justement, j'y reviens : très simple, presque évident au vue du parcours du personnage (quoi qu'il y avait une autre option bien plus déprimante...), mais une fin qui fait sens et qui marque le début de la suite de la vie de Nawel. J'hésitais entre le 3 et le 4, je n'hésite plus avec ce final.

31/01/2025 (modifier)
Par Charly
Note: 4/5
Couverture de la série La Caste des Méta-barons
La Caste des Méta-barons

L'histoire suit la lignée des Méta-Barons, des guerriers intergalactiques. Le récit est bien structuré et chaque chapitre m'a tenu en haleine avec des rebondissements inattendus. Bien que l'intrigue puisse sembler un peu répétitive par moments, j'ai vraiment apprécié la richesse de l'histoire. Les thèmes abordés sont profonds et variés. La bande dessinée explore des sujets comme le pouvoir, la loyauté, la trahison et la survie. Les aspects métaphysiques ajoutent une dimension unique à l'histoire. J'ai particulièrement aimé la manière dont ces thèmes sont intégrés, même si certains passages peuvent être un peu lourds. Les personnages sont bien développés et intéressants. Chaque Méta-Baron a une personnalité unique et des motivations claires. J'ai beaucoup apprécié les interactions entre les membres de la famille, souvent chargées d'émotions. Les personnages secondaires, bien que parfois stéréotypés, ajoutent de la profondeur à l'histoire. Le dessin est impressionnant. Juan Gimenez a fait un travail remarquable en capturant l'essence de cet univers de science-fiction. Les illustrations sont détaillées et les scènes d'action sont dynamiques. Certaines pages sont particulièrement mémorables, même si quelques dessins peuvent sembler un peu datés. La Caste des Méta-Barons est une bande dessinée que j'ai beaucoup appréciée. Elle allie un scénario solide, des thèmes profonds, des personnages mémorables et des dessins magnifiques. C'est une lecture que je recommande vivement à tous les amateurs de science-fiction.

31/01/2025 (modifier)
Par Présence
Note: 4/5
Couverture de la série L'Incroyable Histoire de la Littérature française
L'Incroyable Histoire de la Littérature française

Comment faire pour prévenir de telles détestations ? - Ce tome regroupe la présentation de trente-quatre écrivains français, répartis sur cinq siècles du seizième au vingtième. Sa première édition date de 2019, et la version augmentée de 2022. Il a été réalisé par Catherine Mory (professeure de français) pour le scénario, et par Philippe Bercovici pour les dessins, avec une mise en couleur réalisée par Isabelle Lebeau et Christian Lerolle. Il comprend environ trois-cent-quarante pages de bande dessinée. Il s’ouvre avec un avant-propos de l’autrice, évoquant son intention : Comment faire pour prévenir une détestation des auteurs classiques ? Elle y répond : C’est par la porte de la biographie qu’elle propose au lecteur d’entrer. Elle a choisi les auteurs les plus étudiés pour le baccalauréat dans la mesure où cet ouvrage s’adresse à tout public dès le lycée. Chaque siècle bénéficie d’une page de texte évoquant le contexte historique et les grands courants de pensée. Il se termine par un glossaire de soixante-quatre termes, allant de Acrostiche à Zutistes, en passant par Autofiction, Calligramme, Déisme, Édit de Nantes, Existentialisme, Jansénisme, Monarchie de Juillet, Ordonnance de Villers-Cotterêts, Parnasse, Syndrome de Stendhal, etc. XVIe siècle. François Rabelais, vers 1483 (près de Chinon) – 1553 (Paris). Au moyen-âge, les livres étaient copiés à la main. C’est pourquoi ils étaient rares et très chers. Avec l’invention de l’imprimerie au milieu du XVe siècle, tout change. Avant, les professeurs enseignaient surtout des commentaires. Avec l’imprimerie, les lettrés peuvent enfin lire les textes originaux. Désormais, les fidèles ont directement accès à la Bible et non plus seulement à travers les paroles du prêtre. Beaucoup critique l’enrichissement de l’Église et notamment le commerce des indulgences, qui permettait de racheter ses péchés contre de l’argent. On reproche notamment aux prêtres d’encourager les superstitions. Dès lors, nombreux sont ceux qui souhaitent réformer l’Église. Ainsi, en 1534 a lieu la fameuse affaire des Placards. […] C’est dans ce contexte que naît François Rabelais près de Chinon. Joachim du Bellay, 1522 (Liré) – 1560 (Paris). Du Bellay est issu d’une illustre famille d’Anjou. Pour le petit Joachim, ça part mal. Orphelin à 10 ans, il est livré à lui-même dans le château familial. En plus, il est chétif et maladif. Mais il a un rêve : devenir homme de guerre comme son cousin Guillaume. Il compte bien sur ce dernier pour lui ouvrir la carrière des armes. Or, en 1543, le cousin bataille un peu trop fort, et avec lui s’écroule le rêve du jeune homme. C’est aux obsèques de Guillaume que du Bellay aurait rencontré Ronsard. Toujours est-il que, en 1547, Du Bellay suit Ronsard au collège de Coqueret à Paris, pour étudier la culture gréco-latine. Sous la direction de leur maître Jean Dorat, ils deviennent de véritables humanistes. Ils admirent les Anciens, mais veulent aussi défendre la langue française. Avec d’autres jeunes gens, ils forment la Brigade, bientôt appelée la Pléiade. Au vu du titre, le lecteur se dit qu’il se lance dans un passage en revue de la littérature française (c’est dans le titre quand même), avec une historicisation de son évolution depuis les XVIe siècle jusqu’au XXe, au travers de grands auteurs, montrant les différentes phases d’évolution du roman. Peut-être décide-t-il de lire l’introduction après la partie BD, ou qu’il la survole. La page de présentation du XVIe siècle s’avère enrichissante et éclairante : l’invention de l’imprimerie, l’accessibilité des livres, les humanistes, naissance de l’Église réformée, promulgation de l’édit de Nantes, actions de François 1er (création du Collège de France, prémices de la Bibliothèque nationale), ordonnance de Villers-Cotterêts (1539), promotion de la langue française. Pour ce siècle, l’autrice a retenu quatre écrivains : François Rabelais (1483-1553), Joachim du Bellay (1522-1560), Pierre Ronsard (1524-1585) et Michel Eyquem de Montaigne (1533-1592). Selon l’auteur, elle consacre plus ou moins d’espace à sa biographie, au contexte historique de l’époque, à sa bibliographie, à citer certains passages de ses œuvres, et à sa vie intime. Le lecteur fait l’expérience que la narration est avant tout portée par le texte, les images venant l’illustrer. Les séquences sur une action avec deux ou trois cases à suivre sont très rares. À a lecture, il apparaît que le plus souvent le texte se suffit à lui-même. Les cases viennent apporter une incarnation humaine, en montrant l’écrivain ou l’écrivaine, souvent avec une touche d’exagération comique, entre une respiration dans un texte dense, et une accroche humoristique. Un peu décontenancé, le lecteur se réfère au texte de quatrième de couverture et à l’introduction, et il constate sa méprise. Le dos de la BD le dit clairement : Cet album passionnant s’adresse aussi bien aux novices qu’aux férus de littérature. Puis : Il transformera à jamais votre vision des écrivains qui, bien que géniaux, restent avant tout… des hommes. Quand une BD s’empare avec humour des classiques et présente les génies français dans leur plus simple appareil… L’autrice l’annonce également clairement : C’est donc par la porte de la biographique que l’ouvrage propose au lecteur d’entrer. Le lecteur découvre ou complète ses connaissances sur la vie des auteurs suivant. XVIe siècle : Rabelais, Du Bellay, Ronsard, Montaigne. XVIIe siècle : Corneille, La Fontaine, Molière, Pascal, Mme de Lafayette, Racine. XVIIIe siècle : Marivaux, Montesquieu, Voltaire, Rousseau, Diderot, Beaumarchais, Gouges. XIXe siècle : Stendhal, Balzac, Hugo, Sand, Baudelaire, Flaubert, Zola, Maupassant, Rimbaud. XXe siècle : Proust, Apollinaire, Céline, Aragon, Sartre, Camus, Duras. Cette liste des écrivains suit l’ordre chronologique. En fonction des connaissances sur eux, de leur vie, un chapitre peut aller de quatre pages (par exemple pour Joachim du Bellay), à dix-sept pages (pour Louis Aragon). Le lecteur constate rapidement que chaque entrée présente une densité élevée. Les textes sont clairs, rédigés avec des phrases courtes, tout en abordant une multitude de notions. Par exemple, pour Olympes de Gouges (1748-1793), l’autrice aborde les circonstances de sa naissance (fille illégitime d’un poète futur académicien), son éducation, son mariage à dix-sept ans (bâtarde, roturière, inculte et mal mariée, puis jeune mère), veuve à dix-huit ans, montant à Paris en 1770, fréquentant les salons progressistes, ayant des amants, se passionnant pour le théâtre, acquérant une conscience politique ardente et une impétueuse envie d’écrire, autrice d’une pièce de théâtre dénonçant l’esclavage qui se heurte au lobby de certains colons et armateurs, le contexte des états généraux et de la révolution française, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (établie par Olympes de Gouges), d’autres pièces de théâtres et des affiches sur les murs de Paris, la dénonciation des exécutions sommaires de centaines de prisonniers en 1792, sa proposition de s’offrir comme avocate de Louis XVI, la proposition d’organiser un référendum pour que les Français choisissent un gouvernement républicain, fédéral ou monarchique, sa condamnation et son exécution publique avec la guillotine. Tout ça en seulement onze pages. Du coup, à la fois cela ne laisse pas beaucoup de place aux dessins, à la fois cela exige un fort investissement pour apporter quelque chose à une telle forme de texte. Philippe Bercovici est un habitué de ce défi, puisqu’il a également illustré d’autres tomes de la collection L’incroyable histoire de… : de la médecine, de la géographie, des sciences, de la médecine, de la mythologie grecque, de la mythologie nordique. Il a effectué les recherches nécessaires pour donner à voir des éléments authentiques de chaque époque, une reconstitution historique qui se voit dans les tenues vestimentaires, les bâtiments, les décorations intérieures, tous les menus détails du quotidien. Il met en scène chaque autrice et auteur, qui s’incarne ainsi sur la page, devenant un être humain, avec ses humeurs et ses manies, ses élans du cœur et ses passions, sans oublier ses relations avec l’autre sexe. Cela humanise chaque individu, et cela permet également d’apporter le support à une touche humoristique, avec une réaction émotionnelle exagérée, ou en faisant apparaître la singularité d’une action en montrant la réaction des personnes autour. En outre, les dessins inscrivent de manière concrète l’écrivain dans son époque, dans son environnement géographique, dans son cercle social. Insensiblement, le lecteur s’adapte à la densité de cette forme de narration voyant les éléments biographiques dessiner le portrait de vraies personnes, des individus qui ne sont plus des monstres sacrés, des réputations un peu vagues, ou un simple nom sous un titre. Ils ont aimé, ils ont vécu avec leur éducation ou son absence, ils ont pris position, ils se sont engagés politiquement ou autrement. Leur vie est inscrite dans le siècle, que ce soit Olympe de Gouges et la Révolution française, Joachim du Bellay et l’avènement de la langue française ou Émile Zola et l’affaire Dreyfus, Louis-Ferdinand Céline et l’antisémitisme, Louis Aragon et le Parti communiste français, Marguerite Duras et le FLN pendant la guerre d’Algérie, etc. Au fur et à mesure, le lecteur voit émerger l’un des paramètres qui a pu guider l’autrice, en particulier pour les auteurs du XXe siècle, qui est celui de l’engagement. L’incroyable histoire de la littérature française ? Pas tout à fait, ou plutôt l’incroyable histoire d’autrices et d’auteurs qui ont fait la littérature française. À partir d’un choix personnel de trente-quatre auteurs et autrices, la scénariste raconte leur vie personnelle, en la remettant dans le contexte de l’époque, souvent dans le contexte littéraire, toujours dans le contexte historique, en développant leur vie personnelle, et en l’illustrant de brefs extraits (choisis également) de leurs œuvres. Le format de la narration de cette bande dessinée apparaît très contraint, avec un texte qui supplante la partie graphique, et avec un dessinateur aguerri qui apporte un niveau d’incarnation à chaque écrivain qui devient ainsi un être humain, avec une touche humoristique légère et régulière, attestant de collaboration entre scénariste et dessinateur. Le lecteur en ressort avec une vision transformé du métier d’écrivain, et, en effet, une vision plus étoffée de l’histoire de la littérature française, avec une approche pragmatique, plutôt que théorique. Enrichissant.

31/01/2025 (modifier)
Couverture de la série D'or et d'oreillers
D'or et d'oreillers

Je vais suivre le bel entrain de mes prédécesseurs. Un album très chouette qui coche toutes les bonnes cases. Déjà plutôt un bel objet pour les matérialistes comme moi, ensuite une auteure complète que je découvre (toujours sympa). On ajoute à ça, une mise en page inspirée et de grande qualité pour une histoire bien menée et très agréable à suivre. Ça emprunte vaguement à quelques classiques (contes) pour construire le récit mais le résultat garde sa touche d’originalité. Franchement parfait pour un bon moment, on se laisse facilement attraper par l’intrigue et les personnages. La BD est l’adaptation d’un roman (jeunesse ?) mais Mayalen Goust sublime vraiment le matériau, cette version graphique m’a vite charmé. Du bel ouvrage. Je vais faire la même analogie que Blue boy dans son avis sur Minuit Passé, les 2 œuvres partagent vraiment pas mal de similitudes (huis clos, contes, graphismes, narration, ambiance tout en élégance et en finesse), c’est assez frappant mais elles arrivent à se démarquer et prendre des chemins différents. Décidément la touche féminine me plaît énormément dans le genre.

30/01/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Jean-Claude Tergal
Jean-Claude Tergal

Grosse surprise de réaliser que je n'ai pas écrit d'avis sur Jean-Claude Tergal alors que j'en possède plusieurs albums et que je le lisais il y a plus de 30 ans dans Fluide Glacial. C'est la série qui a rendu célèbre Didier Tronchet et je garde une réelle affection pour ce loser (Jean-Claude, pas Didier) qui s'apparente à une version plus jeune et plus personnelle de Raymond Calbuth du même auteur. Il incarne cette petite part de nous qui traverse les épreuves du quotidien avec une sorte de résignation pathétique, tout en restant attachant. Le ton est parfois un peu vulgaire mais c'est un peu la marque de fabrique de Fluide Glacial. Les dessins sont simples mais donnent une bouille incroyable au pauvre Jean-Claude, avec un aspect naïf qui colle au personnage. L’une des forces de la série, c’est cette capacité à parler de choses assez profondes, comme les traumatismes de jeunesse ou les relations de couple, d'une manière légère, voire caricaturale, avec un humour grinçant forçant sur l'autodérision. Toutefois la série évolue peu au fil des albums, ce qui peut lasser sur la longueur. Jean-Claude Tergal est synonyme pour moi du anti-héros loser et pitoyable qui fait rire et auquel on s'attache, même si les gags sont parfois un peu lourds et prévisibles tant on sait à quel point tous ses espoirs vont toujours être douchés.

30/01/2025 (modifier)
Par Présence
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Azur Asphalte
Azur Asphalte

On a beau tout faire bien, ou au moins au mieux, il y a toujours un truc… - Ce tome contient une histoire complète de type naturaliste. Sa parution originale date de 2024. Il a été réalisé par Sylvain Bordesoules pour le scénario et la narration visuelle. Il comprend cent-cinquante-six pages de bande dessinée en couleurs. Ce bédéaste a également réalisé L'été des charognes (2023), une adaptation du roman (2017) de Simon Johannin. Un très beau lever de soleil sur la promenade des Anglais à Nice. Des jeunes gens effectuent leur jogging, une personne à la rue termine sa nuit allongée sur un banc, alors que sur ceux d’à côté deux autres sont déjà réveillés. Un jeune homme refait le lacet de sa basket en mettant son pied sur le banc, les rayons du soleil irisent l’écume produisant de magnifiques couleurs, le contenu d’une canette de Coca souille le trottoir, les mouettes guettent dans le ciel, un jeune homme achète son journal dans un kiosque de rue. Les premières voitures circulent, les pigeons se nourrissent, un maraicher est déjà ouvert avec ses étals chargés de fruits et légumes. Dans un modeste immeuble, Mélissa et Press sont déjà levées et prêtes à partir. La première s’assure que les chats ne sont pas sur le balcon, puis elle emmène sa conjointe au travail. Elle va en profiter également pour aller voir mère-grand. Elles descendent au garage minuscule : Press déplace le scooter, et Mélissa rentre dans la voiture par la fenêtre du fait de l’étroitesse du box. Chemin faisant, elles papotent sur les vieux déjà attablés au café, les problèmes de cheveux de Mélissa, une personne à la rue qui fait la manche. Puis elles s’inquiètent d’un pictogramme qui se met à clignoter sur le tableau de bord indiquant Set TPW, la gravité de l’anomalie, combien ça va coûter, les commérages des employées de Gros Froid quand elles vont voir Mélissa déposer Press, etc. Après avoir déposé Press, alors qu’elle regonfle son pneu à une station-service, Mélissa se souvient de l’époque où pendant trois mois elle a dormi dans sa camionnette sur le parking du supermarché Gros Froid. Pas payer de loyer lui a permis de mettre de la thune de côté qu’elle était bien contente de trouver pour la caution du studio avec Press. Elle est restée un an en tout et pour tout dans sa camionnette. Vers la fin, elle a bossé chez Gros Froid et elle a rencontré Press. Coup de foudre au rayon Crèmerie. Après ça commençait à parler, elles ne pouvaient plus être dans la même équipe. Il y avait la cheffe qui allait se faire épiler pendant qu’elles, elles charbonnaient. Et un jour on lui a demandé de s’excuser à une vieille qui l’emboucanait parce qu’elle n’aimait pas son fromage. Là Mélissa a rendu son tablier. Depuis c’est pointage chez Pôle Emploi tous les mois, mais au moins elle s’est respectée. Pendant ce temps-là au temps présent, elle a repris la route et elle arrive au cimetière. Elle continue à se souvenir : À un moment, elle s’était calée chez sa grand-mère mais elle enfermait son chat dans la chambre, ce qui a énervé la jeune femme. Elles se sont fritées et Mélissa est partie. Le texte de la quatrième de couverture présente la bande dessinée : Tout se gagne à l’arrachée pour Candice et Mélissa, les deux sœurs […] livrent leur quotidien, leurs galères et leurs envies […] un récit en immersion dans l’existence de deux femmes. En fonction de ses envies à lui, le lecteur peut sentir la curiosité le titiller et ouvrir la bande dessinée pour la feuilleter : il peut être surpris par la forme des images, réalisées au feutre à alcool avec un rendu évoquant une sensation d’aquarelle, essentiellement en couleur directe, avec quelques traits de contours un peu appuyés pour rendre certaines formes plus lisibles, un degré de définition de la représentation variable en fonction des besoins de la narration, très précis ou bien plus évoqué que tracé. Les six pages de la scène d’introduction sont dépourvues de mots, une promenade dans quelques rues de Nice. Au cours du récit, le lecteur accompagne Mélissa et sa sœur Candice, chacune, dans leurs déplacements, visitant ainsi un cimetière de Nice, le trajet à pied qui mène à la crèche où travaille Candice, le terrain de football d’une association scolaire, la plage de Villefranche, le McDo du quartier, etc. Il apprécie la balade offerte par deux autres séquences muettes : en suivant Mélissa en scooter dans les rues de Nice de la page quatre-vingt-quatorze à la page quatre-vingt-dix-sept, puis pendant trois pages à partir de la cent-huit. À l’évidence, le bédéaste est très sensible au charme de cette ville et il souhaite montrer l’environnement pour que le lecteur puisse en apprécier l’incidence sur la vie des personnages. Après la sympathique entrée en matière, le lecteur fait connaissance avec Mélissa, sa situation personnelle, sa situation économique, sa vie de couple, et ses chats. Il s’agit d’une collection de petites choses de la vies, des banalités : être au chômage, avoir peur d’une panne de voiture et des dépenses que cela occasionne, essai de style de vie alternatif en habitant dans un van, découverte et exploration de son homosexualité à trente-deux ans, visite à la tombe de sa grand-mère, petit coup de main pour entretenir les fleurs y compris celles des tombes avoisinantes pour s’occuper, s’occuper des chats, se faire à manger, regarder un peu de téléréalité, etc. Très banal, très personnel, très franc, très coloré, très honnête. Une vie de prolétaire racontée avec le point de vue de la personne qui ne se voit pas comme une héroïne de quelque sorte que ce soit, capable de prise de recul sur certains aspects de sa vie. À la page trente-neuf commence un deuxième chapitre consacré à Candice la sœur de Mélissa. L’approche est identique : factuelle, la banalité du quotidien, un monde coloré sous un beau soleil sans morosité, une vie de mère séparée et de ses deux enfants Colyne et Antonin. À nouveau le pragmatisme du quotidien : laisser ses deux enfants seuls et partir au travail, agent d’entretien et un peu plus dans une crèche, travailler, subir une remarque peu agréable d’une collègue parce qu’on part un peu plus tôt pour aller chercher sa fille et la conduire au football, et en voix intérieure l’évocation de François le père de ses enfants qui se sait atteint d’un cancer, le constat de ne pas avoir eu de modèle idéal étant enfant pour savoir comment se comporter en tant que parent, la conscience d’être motivée à accompagner ses enfants dans des activités parascolaires parce que ses propres parents ne l’ont pas fait pour elle, récupérer son fils qui a été gardé par sa sœur Mélissa, etc. Candice se voit comme une femme ordinaire : elle va de l’avant du mieux qu’elle peut, tout en ayant conscience qu’elle aimerait être une meilleure mère. S’il y prête attention, le lecteur relève l’inscription en vis-à-vis de la première planche : C + M + S = Ensemble, à mes sœurs Candice et Mélissa. Il peut se dire qu’il s’agit d’une dédicace métaphorique : une interview de l’auteur confirme qu’il parle bien de ses propres sœurs, et qu’il a réalisé cet ouvrage avec leur consentement et leur participation, C pour Candice, M pour Mélissa et S pour lui Sylvain. En prenant un peu de recul, le lecteur voit bien la prévenance avec laquelle il les représente ainsi que les enfants et la compagne : de vrais êtres humains dans leur vie de tous les jours, sans voyeurisme, sans dramatisation ou complaisance. Il comprend mieux comment ces planches produisent un tel effet de réel : il ne s’agit pas de représentations photoréalistes, l‘ensemble des cases présente une cohérence tangible, un quotidien concret, des détails reflétant une vie véritable et personnelle, nourries par les routines des deux sœurs. Leur frère les représente avec respect, transcrivant les actions de leur quotidien. Ni l’une ni l’autre n’ont une vie extraordinaire, au contraire elles sont à l’opposé d’une instagrammeuse, profession qu’elles évoquent. Le bédéaste met en scène deux femmes qui ne se plaignent pas, sans jamais les juger, sans donner dans le misérabilisme, deux êtres humains qui font tout ce qu’il faut pour que leurs vies aillent bien, dans un Nice différent de celui des cartes postales. Le lecteur ressent une empathie sincère pour Mélissa, sa situation de chômeuse, sa maladie (l’endométriose), ses actions pour assurer son quotidien et pour l’améliorer. Il se sent peut-être un peu plus impressionné par Candice qui élève seule ses deux enfants, qui est bénévole pour le club de football de sa fille, dont chaque journée se résume à enchaîner des actions, d’être plus un robot qu’une personne, que sa journée se résume à une liste de trucs vitaux à checker, valider que le travail soit fait, que les factures soient payées, que les petits aient à manger. Leur voix intérieure évoque leur vie, leur histoire personnelle, le fait qu’elles ont toujours vécu dans le même quartier, leur ex conjoint, etc. Elle établit également des constats et des réflexions : se respecter, les amis qui n’étaient pas des gens bien, la culpabilité de ne pas élever ses enfants comme on le voudrait, la relation avec le père des enfants, l’investissement d’une mère dans ses enfants, le comportement de certains relous à la plage, le fait de devoir compter chaque dépense (y compris un simple repas au McDo), la façon de parler à des enfants, la sensation de ne pas avoir le temps d’exister (à la fois l’absence de temps pour soi, à la fois le fait de ne pas avoir à réfléchir), le fait d’avoir toujours habité dans le même quartier, le sens de la vie. Candice se fait la réflexion que : Faut prendre le bon où il y en a. Elle estime que : Ce qui est bien c’est que les gens continuent leur vie, donc faut suivre aussi. Il n’y a pas le choix comme ça. On a beau tout faire bien, ou au moins au mieux, il y a toujours un truc… Mélissa se fait tatouer dans le coup : La vie continue. Suivre le quotidien de Mélissa et celui de Candice, deux sœurs, dans la banalité de leur vie de tous les jours, tout en bas de l’échelle des salaires, à Nice. Ça ne fait pas forcément rêver : pourtant cette lecture est épatante. Le bédéaste raconte la vie de ses deux sœurs, avec des pages gorgées du soleil de Nice, dans un registre factuel, de leur point de vue, avec leur ressenti intérieur et leur histoire personnelle. Le lecteur accompagne ces deux femmes, jeunes trentenaires, entre débrouille du quotidien, projets et vie de famille. Une extraordinaire expérience d’empathie fraternelle.

30/01/2025 (modifier)
Par Cacal69
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Sibylline - Chroniques d'une escort girl
Sibylline - Chroniques d'une escort girl

A 3 ans d'intervalle (à un jour à dire), après Bagarre érotique - Récits d'une travailleuse du sexe, voici une nouvelle BD sur la prostitution. Et c'est encore une autrice qui prend ce sujet tabou à bras le corps. Sixtine Dano est diplômée d'un master en cinéma d'animation à Gobelins, l'école de l'image et une autrice engagée. Pour réaliser cet album, Sixtine Dano s'est basée sur les témoignages de six jeunes femmes et d'un jeune homme, de leurs expériences de sexe tarifé durant leurs études. Raphaëlle est une jeune femme de 19 ans, elle débarque à Paris pour suivre ses études d'architecte. Elle vient d'une famille modeste, et pour arrondir ses fins de mois elle bosse le soir dans un bar. Elle va découvrir, par hasard, un site de rencontres très particulier où des étudiantes vendent leurs charmes, les Sugar Babys. Elle va franchir le pas et se trouver un nom de scène, Sibylline : "finalement, être escort... c'est comme jouer dans une pièce de théâtre. Revêtir un costume, devenir quelqu'un d'autre". On va suivre le quotidien de Raphaëlle, ses études, ses amitiés, ses difficultés financières, sa vie amoureuse et enfin ses escapades tarifées en tant que Sibylline. Un récit sans voyeurisme dont j'ai aimé la sincérité, la douceur et la pudeur du ton employé, il permet d'être au plus près de l'état d'esprit de Raphaëlle. J'ai été touché par cette jeune fille qui se bat dans un monde où le patriarcat est toujours bien présent. Elle finira par trouver sa place, mais ce genre d'expérience laisse des séquelles. Une réflexion sur notre société et un sujet d'actualité passé sous silence. La couverture est superbe, elle en dit déjà beaucoup. Un dessin à l'encre et au fusain, un noir et blanc très expressif avec une touche de sensualité. De nombreuses planches sans texte, elles se suffisent à elles-mêmes pour faire passer les émotions. Une mise en page aérée. Très beau. Une lecture conseillée. Et mon premier coup de cœur de l'année.

29/01/2025 (MAJ le 29/01/2025) (modifier)
Par grogro
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le nirvana est ici
Le nirvana est ici

Avec Le Nirvana est ici, je pénètre enfin chez Mikael Ross, auteur allemand qui me fait de l’œil depuis longtemps. J’entends parler en bien de Ludwig et Beethoven ainsi que d’Apprendre à tomber. Sur qu’après cette lecture, je vais éplucher sa bibliographie ! J’aime son dessin. C’est ce qui m’attire en tout premier lieu. C’est de la BD après tout, hein ? Tout est bon, que ce soit les expressions des personnages et leurs attitudes, le travail sur les ombres, les scènes nocturnes, les décors en arrière-plan… Cette BD ne déroge pas à la règle, avec toutefois une petite différence : Le nirvana est en noir et blanc. Loin d’être une critique, c’est au contraire un gage de qualité pour moi. En s’affranchissant des contraintes de la colorisation, Mikael Ross donne la pleine et entière expressivité à toute cette histoire. Et l’histoire n’est pas à la traine : l’auteur parvient à tenir en haleine le lecteur tout au long des 352 pages que constituent cet épais volume. J’étais à fond dans le récit qui commence de manière complètement anodine pour grossir au fur et à mesure et devenir une enquête, à moins que ce ne soit une cavale, on ne sait plus vraiment tant ça bouge fort et vite (un peu le principe du chasseur chassé, en gros). Les personnages sont très travaillés et bénéficie d’un background solide, ça se sent. En outre, une place centrale est accordée aux personnages féminins, toutes générations confondues. Toutes les filles/femmes présentes dans cette histoire sont belles (au sens humain du terme), fortes, intelligentes... S’il y a bien de nombreuses coïncidences, dont l’une un poil capillotractée (Boris se révèle être le père d’Alex ? Comme de par hasard !?), le scénario est parfaitement mené et resserré, et très en prise avec les préoccupations de l'époque. Du bel ouvrage, comme on dit. Et puis – ATTENTION SPOIL POSSIBLE - j’adore que l’histoire se termine sans vraiment être résolue. Le lecteur se retrouve tout à fait dans la tête des personnages. Il est comme eux, il est eux, ce qui, après avoir vécu cette semaine chargée à leurs côtés (le récit, on l'aura compris, se déroule sur une semaine, ou à peu près), est tout à fait raccord avec l’esprit de cette aventure chapeauderouesque dont les adolescents sont les personnages centraux. J’ajoute qu’il y a d’excellents dialogues ne souffrant d’aucune critique, que l’ensemble n’est dénué ni de tragique, ni de mélancolie, pas plus que d’humour (mention spéciale au personnage de Dennis et à sa liaison avec Marina, franchement très drôle). Pour la peine, je lui colle un coup de cœur, et ce n’est pas volé !

29/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Ulysse (Tabou)
Ulysse (Tabou)

Cosimo Ferri livre là une nouvelle série embrassant le cœur de la mythologie grecque. Comme sa précédente série mythologique sur Achille, elle va s’étaler sur 3 tomes. Ferri est avant tout connu pour ses productions « pour adultes », mais il ne faut pas le prendre ici de haut, on sent qu’il aime vraiment son sujet, et qu’il ne fait pas n’importe quoi avec ce matériau historico-mythologique : il a fait le choix du classicisme. D’abord en ne s’écartant pas trop (quelques rares libertés ou inventions narratives) de ce que nous savons du texte du vieil aède : de nombreuses citations en grec ancien parsèment d’ailleurs l’album. Tout au plus construit-il son histoire un peu différemment, puisque nous commençons quasiment par la fin (Ulysse quitte Calypso), et c’est par bribes et flash-backs que nous apprenons quelques détails de la fin du siège de Troie et de quelques mésaventures d’Ulysse (le tout entrecoupé de passage à Ithaque, avec Pénélope luttant contre les menaces de prétendants opportunistes et Télémaque cherchant désespérément des nouvelles de son père) . En fait l’essentiel nous sera narré dans les deux derniers albums. Ce qui promet une certaine densité, vu ce qu’il y a à raconter ! Du classique aussi au niveau du dessin, qui est très bon. Ferri a clairement choisi de s’inspirer – il le revendique – des maîtres anciens. Les personnages, masculins surtout, sont ainsi proches des peintures de Rubens (pour les corps musculeux) ou de Le Brun. Bon, ses femmes sont elles davantage bombasses et là le seul classicisme que l’on pourrait invoquer aurait trait au porno. Comme pour « Achille », Ferri a sorti en même temps deux versions, une pornographique chez Tabou, une purement aventure chez Graph Zeppelin. Je suis juste surpris du changement de titre (pour différencier les versions j’imagine), alors que l’histoire en elle-même est exactement la même. Dans le version Tabou, les scènes de sexe sont plutôt bien amenées, variées, et souvent courtes (puisqu’elles sont censées disparaitre dans la version Graph Zeppelin). Dans le domaine érotique, Ferri est un vieux routier, et dessine très bien ce genre de chose. La lecture est globalement agréable (visuellement et au niveau de la narration). A noter que j’ai d’abord lu la version Graph Zeppelin, expurgée de toutes les scènes de sexe (et donc d’une quinzaine de pages). En plus de la lecture proprement dite, je m’amusais à imaginer là où ces scènes allaient s’insérer dans la version Tabou (c’était facile à deviner), et comment elles allaient pouvoir passer sans alourdir ou casser la narration. En tout cas cette version expurgée et raccourcie passe très bien, il n’y a pas de sautes dans la narration, la lecture est agréable. ********************** le deuxième tome confirme les qualités du précédent. Ferri est toujours fidèle aux texte grec d'origine, qu'il cite abondamment, et le long voyage de retour d'Ulysse se poursuit, les aventures se succédant (la rencontre avec Polyphème et les cyclopes, les Lestrygons, et bien sûr la magicienne Circée. le dessin de Ferri est toujours aussi bon. J'ai un temps cru que la version Tabou se rapprochait de celle de Graph zeppelin, tant les scènes de sexe étaient réduites à une portions très congrue durant les deux premiers tiers de l'album. Mais le passage sur l'île de Circée est l'occasion de rétablir un équilibre, car là Ferri se lâche! Et l'apparition dans la dernière page de Pénélope nous confirme qu'elle attend avec beaucoup d'impatience son royal conjoint, cela promet des retrouvailles torrides ! Toujours est-il qu'on a là une très bonne série de cul, qui ne galvaude pas l'intrigue, et qui est respectueuse d'un texte patrimonial. une belle réussite, que devrait confirmer le troisième et dernier tome. Pour le coup, j'arrondis ma note aux quatre étoiles. ************************************** Un dernier tome qui conclut très bien la série, et confirme les qualités des précédents. Ferri continue à rester le plus fidèle possible au texte original (parfois cité directement). Les amateurs de l'épopée ne seront donc pas surpris, aucun "passage obligé" ne manque. Mais ils ne seront pas non plus déçus ! En effet, c'est vraiment du bel ouvrage. Peut-être parfois trop classique et respectueux du texte original, je ne sais pas. C'est en tout cas une des rares réserves que l'on peut faire à cette adaptation: un chouia "coincée" dans un genre théâtral un peu statique. Cette version hard complète très bien la version plus soft de chez Graph Zeppelin, les scènes torrides donnant plus de corps (dans tous les sens du terme) au récit, ne satisfaisant pas uniquement les amateurs d'Histoire antique, de mythes et d'aventure. Quant au dessin, il reste efficace et agréable (avec des hommes musculeux et des femmes aux formes opulentes). Note réelle 3,5/5.

10/05/2022 (MAJ le 29/01/2025) (modifier)
Couverture de la série Gisèle Halimi - Une jeunesse tunisienne
Gisèle Halimi - Une jeunesse tunisienne

Comme le nom de cet album l'indique, ici nous allons parlé de la jeunesse de Gisèle Halimi, grande avocate et défenseuse des droits des femmes (et des droits humains en général). Plutôt que les faits d'arme les plus connus de Gisèle, ici on nous parle des origines, de ce qui l'a poussé à prendre tant à cœur les luttes qu'elle aura mené par la suite. Comme nous le rappelle le dossier nous résumant la suite de sa vie à la fin de l'album, sa mère est entre autre la raison pour laquelle elle s'est tant battu pour les droits des femmes, nous présenter la relation très compliquée entre les deux est donc très intéressant. Nous assistons avec elle au climat politique houleux en Tunisie à l'époque (ségrégation, relations tendues entre juifs, arabes et français, montée du fascisme en Europe, ...). On comprend via la mise en scène comment sa volonté de se battre contre les injustices, toutes les injustices, est née. Le seul défaut que je reconnaîtrais à cette œuvre, c'est que, ne connaissant malheureusement que les actes et la vie de Gisèle Halimi une fois sa carrière d'avocate lancée, je ne sais pas vraiment en lisant cet album quelles sont les informations véridiques et quelles sont les informations extrapolées (d'autant que je n'ai pas vu, à moins d'une erreur de ma part, de mention bibliographique et de source). L'album reste néanmoins intéressant et permet de (re)mettre en lumière une femme très importante, et dans le cas présent une partie de sa vie mine de rien peu mise en avant. (Note réelle 3,5)

29/01/2025 (modifier)