Ce qui frappe de suite, c’est le dessin de Vanoli. Son style particulier peut plaire ou déplaire, il est assez bizarre (les nez en particulier) mais il me plaît. Je trouve notamment certaines expressions de personnages remarquables (le narrateur au poste de police p.19, par exemple) et j’apprécie les grandes cases qui sont très belles.
L’histoire, elle aussi, est assez particulière: fantaisiste et drôle (le passage juste avant que les hommes réembarquent est même assez déjanté). C’est une légende qui nous est ici contée, un agréable conte fantastique (ça tombe bien, j’aime beaucoup les nouvelles fantastiques).
Le tout est bien amené, avec plusieurs narrateurs et impliquant les deux récits dans un contexte assez amusant (l’homme emmené au poste de police). Il n’y a pas de faux pas, c’est très bien construit.
A découvrir !
Le dessin d’Alfred me plaît beaucoup. Si la couleur s’accordait remarquablement avec ce style dans Abraxas et apportait un plus, le noir et blanc n’est pas mal du tout.
Les personnages secondaires (les scruteurs, les messagers) sont assez similaires pour être presque anonymes et n’avoir un sens que dans le groupe, et assez différents pour qu’on se rende compte de leur diversité (d’ailleurs, Michel a un fichu caractère, Raoûl est mystique, Barnabé est curieux et bavard, quant à Marcel, quel chic type ! ;) ).
Le scénario est basé sur l’absurde. Paul, le personnage principal, part pour une quête futile, il pense d’ailleurs que sa mission n’arrivera jamais à son terme, mais cela lui permet d’éviter 20 ans de prison pour avoir chanter une chanson faisant soi-disant "outrage aux bonnes mœurs". En chemin, il va rencontrer Virginie. Il va surtout se poser beaucoup de questions sur la digue. Il y a pour lui une remise en question de la vie.
J’apprécie l’humour de certaines situations (avec les scruteurs, chez les religieux qui se disputent pour savoir quelles lignes du "LivrUnique" il faut lire ou au carrefour) et de certaines répliques (lors de l’arrestation, avec les religieux ou encore le questionnement de Paul devant le père de Virginie), ainsi que de quelques expressions de visages (Paul après sa nuit avec Virginie, Paul et Virginie devant le guichet des Archipithèques…).
Un bel album, que j’ai plus apprécié pour son côté amusant que pour la remise en question qu’elle contient, car ce côté de l’histoire reste un peu creux et ordinaire.
INDISPENSABLE !
Lors de la première lecture j’ai tout d’abord été surpris par l’absence quasi-totale de dialogue, la plupart des bulles émanant directement de la pensée du héros, mais heureusement ce n’est pas du tout préjudiciable à l’histoire. Un scénario excellent, des dessins magnifiques et variés tout au long des albums... En bref à ACHETER.
Blacksad est vraiment une BD culte pour moi et la préface de Loisel en témoigne. L'ambiance, les cadrages, les couleurs, les personnages stéréotypés selon des caractéristiques animales, bref en somme un achat que vous ne regretterez jamais. Une véritable BD culte.
Ceci est une excellente série qui va durer environ 5 ans cad à peu près 70 épisodes. Ce recueil en comporte 5. Elle est une des meilleures séries du moment aux Etats-Unis et promet beaucoup.
C'est l'histoire d'un monde où un évènement provoque la mort de tous les hommes de la planète excepté le héros et son singe. Il évolue ensuite dans ce monde à la recherche de sa petite amie, obligé de se cacher de tous sous peine de tomber sur certaines femmes hystériques, tout cela doublé de l'énigme de la disparition des hommes et d'une mystérieuse amulette. Dis comme cela, ça ne paye pas de mine mais le style est vraiment bon, l'histoire très bien menée et nous tient en haleine.
Il faut attendre patiemment les prochains excellents épisodes dans la parution française pour avoir droit à la suite. Moi en tous cas j'adore.
Autre point pour ceux qui ont du mal avec les comics : pas besoin d'avoir lu les 300 derniers épisodes afin de comprendre (genre X-Men (qui n'en est pas moins excellent)), cette histoire est toute nouvelle donc PROFITEZ-EN.
Julius Corentin Acquefaques c'est beau, malin, poétique, intelligent, original, amusant, intéressant... bref, c'est une série qui sort très nettement du lot, unique en son genre, dont il serait dommage de passer à côté.
Comme il l'a déjà été mentionné plus bas, les tomes 1, 3 et 5 sont très nettement plus réussis que les 4 et 2. Ils sont tout simplement géniaux.
Idée amusante : faites lire le 5eme tome à un ami, et surveillez le discrètement pendant qu'il découvre l'oeuvre. Attendez qu'il arrive au "bon" moment de la BD pour prendre une photo bien compromettante... attendez vous à des portraits d'anthologie ^_^ (testé et approuvé !)
Vraiment très sympa cette BD de Davodeau. Autour du thème universel de la bande de potes qui part en vacances ensemble, Davodeau propose un portrait fin et joyeux d'une bande, qui un peu à l'image de celle de "Mes meilleurs copains", s'est un peu encroutée ou embourgeoisée. L'ensemble et vraiment marrant même si trop moralisateur, comme c'est malheureusement souvent le cas avec cet auteur (c'est est parfois risible comme la scène du supermarché que soulignait ArzaK). On peut pas dire que l'intrigue donne des frissons mais Davodeau n'a pas son pareil pour planter son univers et faire intéragir ses personnages avec un naturel déconcertant. Le dessin est conforme à l'habitude, pas super soigné mais instinctif et plaisant.
Je fais un peu les choses à l'envers puisque j'ai lu "Pilules bleues" après Lupus. Déjà sensible au dessin de Peeters dans Lupus, je ne peux que confirmer cette impression: Peeters dessine bien. Son trait est touchant, presque aérien.
Son scénar, pour partie autobiographique, est merveilleux de pudeur et de justesse, beau tout simplement. Sans jamais tomber dans le pathos, Peeters donne de l'espoir, nous fait partager ses craintes, ses attentes, ses désirs. Ce qui aurait pu être un comble de voyeurisme devient l'histoire d'un couple d'amis. Oui le sujet est fort mais il est surtout formidablement traité. C'est pas tout de parler de la maladie, encore faut-il avoir du talent pour en parler comme cela, pour arriver à nous faire rire avec un rhinocéros dans une des parties les plus dramatiques du livre.
"Pilules bleus" est une tranche de vie sublimée par le talent d'un auteur hors norme.
Je suis très étonné qu'on puisse mettre de si mauvaises notes à ce bijou de bande dessiné. Bon passons sur le dessin, un peut trop cartoonesque à mon goût mais qui est quand même loin d'être maladroit et possède même un certain charme. L'histoire, par contre, est absolument excellente, et superbement traitée, entre rêves "existentialistes" faisant intervenir Jean-Saul Partre, rebellion adolescente et amour de la littérature, le tout agrémenté d'une bonne dose d'humour.
Cette BD est un mélange parfait de naturalisme et de surréalisme: bon je m'explique pour que ça ne fasse pas trop pédant. On suit les traces de Thomas et de sa bande de potes (ou d'ennemis) de manière très réaliste: les problèmes adolescents, les amourettes déçues, tout cela est abordé avec pudeur jusqu'à la tentation homosexuelle du héros. D'un autre coté, et c'est beaucoup plus visible, ce désir d'un revival d'un St-Germain-des-prés pourtant inconnu, mélangé à ces rêves de jazz, d'auteur maudit et d'anticonformisme, amène une touche presque absurde à l'histoire (ça m'a parfois fait penser à du Topor): on plane complétement avec Thomas, souvent le sourire aux lèvres de celui qui se moque un peu et qui, en même temps, ne peut s'empècher de rêver également.
J'ai hésité entre 3 et 4. Pour les séries humoristiques, je suis toujours très difficile, mais là j'ai décidé d'être généreuse!
C'est que j'ai trouvé ces histoires bien marrantes, et même parfois franchement drôles! Certaines répliques sont géniales.
Je ne connais pas assez les séries dont ça parle, d'où l'impression de parfois passer à côté de quelque chose, mais d'autres références m'ont vraiment amusée, comme Robin des bois ou Freud.
Le tout est porté par un dessin qui me plaît beaucoup. Le noir et blanc de Sieur Larcenet est bien maîtrisé et agréable à l'oeil.
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La Chasse-Galerie
Ce qui frappe de suite, c’est le dessin de Vanoli. Son style particulier peut plaire ou déplaire, il est assez bizarre (les nez en particulier) mais il me plaît. Je trouve notamment certaines expressions de personnages remarquables (le narrateur au poste de police p.19, par exemple) et j’apprécie les grandes cases qui sont très belles. L’histoire, elle aussi, est assez particulière: fantaisiste et drôle (le passage juste avant que les hommes réembarquent est même assez déjanté). C’est une légende qui nous est ici contée, un agréable conte fantastique (ça tombe bien, j’aime beaucoup les nouvelles fantastiques). Le tout est bien amené, avec plusieurs narrateurs et impliquant les deux récits dans un contexte assez amusant (l’homme emmené au poste de police). Il n’y a pas de faux pas, c’est très bien construit. A découvrir !
La Digue
Le dessin d’Alfred me plaît beaucoup. Si la couleur s’accordait remarquablement avec ce style dans Abraxas et apportait un plus, le noir et blanc n’est pas mal du tout. Les personnages secondaires (les scruteurs, les messagers) sont assez similaires pour être presque anonymes et n’avoir un sens que dans le groupe, et assez différents pour qu’on se rende compte de leur diversité (d’ailleurs, Michel a un fichu caractère, Raoûl est mystique, Barnabé est curieux et bavard, quant à Marcel, quel chic type ! ;) ). Le scénario est basé sur l’absurde. Paul, le personnage principal, part pour une quête futile, il pense d’ailleurs que sa mission n’arrivera jamais à son terme, mais cela lui permet d’éviter 20 ans de prison pour avoir chanter une chanson faisant soi-disant "outrage aux bonnes mœurs". En chemin, il va rencontrer Virginie. Il va surtout se poser beaucoup de questions sur la digue. Il y a pour lui une remise en question de la vie. J’apprécie l’humour de certaines situations (avec les scruteurs, chez les religieux qui se disputent pour savoir quelles lignes du "LivrUnique" il faut lire ou au carrefour) et de certaines répliques (lors de l’arrestation, avec les religieux ou encore le questionnement de Paul devant le père de Virginie), ainsi que de quelques expressions de visages (Paul après sa nuit avec Virginie, Paul et Virginie devant le guichet des Archipithèques…). Un bel album, que j’ai plus apprécié pour son côté amusant que pour la remise en question qu’elle contient, car ce côté de l’histoire reste un peu creux et ordinaire.
Le Tueur
INDISPENSABLE ! Lors de la première lecture j’ai tout d’abord été surpris par l’absence quasi-totale de dialogue, la plupart des bulles émanant directement de la pensée du héros, mais heureusement ce n’est pas du tout préjudiciable à l’histoire. Un scénario excellent, des dessins magnifiques et variés tout au long des albums... En bref à ACHETER.
Blacksad
Blacksad est vraiment une BD culte pour moi et la préface de Loisel en témoigne. L'ambiance, les cadrages, les couleurs, les personnages stéréotypés selon des caractéristiques animales, bref en somme un achat que vous ne regretterez jamais. Une véritable BD culte.
Y Le Dernier Homme
Ceci est une excellente série qui va durer environ 5 ans cad à peu près 70 épisodes. Ce recueil en comporte 5. Elle est une des meilleures séries du moment aux Etats-Unis et promet beaucoup. C'est l'histoire d'un monde où un évènement provoque la mort de tous les hommes de la planète excepté le héros et son singe. Il évolue ensuite dans ce monde à la recherche de sa petite amie, obligé de se cacher de tous sous peine de tomber sur certaines femmes hystériques, tout cela doublé de l'énigme de la disparition des hommes et d'une mystérieuse amulette. Dis comme cela, ça ne paye pas de mine mais le style est vraiment bon, l'histoire très bien menée et nous tient en haleine. Il faut attendre patiemment les prochains excellents épisodes dans la parution française pour avoir droit à la suite. Moi en tous cas j'adore. Autre point pour ceux qui ont du mal avec les comics : pas besoin d'avoir lu les 300 derniers épisodes afin de comprendre (genre X-Men (qui n'en est pas moins excellent)), cette histoire est toute nouvelle donc PROFITEZ-EN.
Julius Corentin Acquefacques
Julius Corentin Acquefaques c'est beau, malin, poétique, intelligent, original, amusant, intéressant... bref, c'est une série qui sort très nettement du lot, unique en son genre, dont il serait dommage de passer à côté. Comme il l'a déjà été mentionné plus bas, les tomes 1, 3 et 5 sont très nettement plus réussis que les 4 et 2. Ils sont tout simplement géniaux. Idée amusante : faites lire le 5eme tome à un ami, et surveillez le discrètement pendant qu'il découvre l'oeuvre. Attendez qu'il arrive au "bon" moment de la BD pour prendre une photo bien compromettante... attendez vous à des portraits d'anthologie ^_^ (testé et approuvé !)
Quelques jours avec un menteur
Vraiment très sympa cette BD de Davodeau. Autour du thème universel de la bande de potes qui part en vacances ensemble, Davodeau propose un portrait fin et joyeux d'une bande, qui un peu à l'image de celle de "Mes meilleurs copains", s'est un peu encroutée ou embourgeoisée. L'ensemble et vraiment marrant même si trop moralisateur, comme c'est malheureusement souvent le cas avec cet auteur (c'est est parfois risible comme la scène du supermarché que soulignait ArzaK). On peut pas dire que l'intrigue donne des frissons mais Davodeau n'a pas son pareil pour planter son univers et faire intéragir ses personnages avec un naturel déconcertant. Le dessin est conforme à l'habitude, pas super soigné mais instinctif et plaisant.
Pilules bleues
Je fais un peu les choses à l'envers puisque j'ai lu "Pilules bleues" après Lupus. Déjà sensible au dessin de Peeters dans Lupus, je ne peux que confirmer cette impression: Peeters dessine bien. Son trait est touchant, presque aérien. Son scénar, pour partie autobiographique, est merveilleux de pudeur et de justesse, beau tout simplement. Sans jamais tomber dans le pathos, Peeters donne de l'espoir, nous fait partager ses craintes, ses attentes, ses désirs. Ce qui aurait pu être un comble de voyeurisme devient l'histoire d'un couple d'amis. Oui le sujet est fort mais il est surtout formidablement traité. C'est pas tout de parler de la maladie, encore faut-il avoir du talent pour en parler comme cela, pour arriver à nous faire rire avec un rhinocéros dans une des parties les plus dramatiques du livre. "Pilules bleus" est une tranche de vie sublimée par le talent d'un auteur hors norme.
Thomas ou le Retour du Tabou
Je suis très étonné qu'on puisse mettre de si mauvaises notes à ce bijou de bande dessiné. Bon passons sur le dessin, un peut trop cartoonesque à mon goût mais qui est quand même loin d'être maladroit et possède même un certain charme. L'histoire, par contre, est absolument excellente, et superbement traitée, entre rêves "existentialistes" faisant intervenir Jean-Saul Partre, rebellion adolescente et amour de la littérature, le tout agrémenté d'une bonne dose d'humour. Cette BD est un mélange parfait de naturalisme et de surréalisme: bon je m'explique pour que ça ne fasse pas trop pédant. On suit les traces de Thomas et de sa bande de potes (ou d'ennemis) de manière très réaliste: les problèmes adolescents, les amourettes déçues, tout cela est abordé avec pudeur jusqu'à la tentation homosexuelle du héros. D'un autre coté, et c'est beaucoup plus visible, ce désir d'un revival d'un St-Germain-des-prés pourtant inconnu, mélangé à ces rêves de jazz, d'auteur maudit et d'anticonformisme, amène une touche presque absurde à l'histoire (ça m'a parfois fait penser à du Topor): on plane complétement avec Thomas, souvent le sourire aux lèvres de celui qui se moque un peu et qui, en même temps, ne peut s'empècher de rêver également.
La Loi des Series
J'ai hésité entre 3 et 4. Pour les séries humoristiques, je suis toujours très difficile, mais là j'ai décidé d'être généreuse! C'est que j'ai trouvé ces histoires bien marrantes, et même parfois franchement drôles! Certaines répliques sont géniales. Je ne connais pas assez les séries dont ça parle, d'où l'impression de parfois passer à côté de quelque chose, mais d'autres références m'ont vraiment amusée, comme Robin des bois ou Freud. Le tout est porté par un dessin qui me plaît beaucoup. Le noir et blanc de Sieur Larcenet est bien maîtrisé et agréable à l'oeil.