Le thème est peu original : reprendre des fables et les détourner pour les adapter à la vie moderne. Certes, sauf qu'ici l'histoire est un peu différente. Chassés de leur royaume fabuleux par un sombre et terrible ennemi, les personnages de ces fables (eux-mêmes appelés "fables") sont venus se réfugier dans notre monde, où ils forment une petite communauté assez soudée.
Jusque-là, peu de problèmes, sauf qu'un jour un crime est commis… et c'est le grand méchant loup, à présent détective doté de flair, qui s'y colle, flanqué d'une Blanche Neige qui a du caractère.
Sur cette base se développe un genre existant depuis longtemps, mais à ma connaissance relativement peu exploité : l'enquête policière cohérente dans un milieu imaginaire (différent de notre monde). Le mot "cohérente" est important. Car il y a un peu de Sherlock Holmes dans ce premier épisode, et l'on pourrait presque deviner le fin mot de l'histoire avec les indices donnés en cours de route. Qu'on pense aux Cavernes d'Acier, d'Asimov, ou à certaines nouvelles de Jack Vance, qui a fait dans le policier Space-Opera en son temps, et on aura une bonne idée du genre traité.
Plus que la simple enquête, c'est évidemment toute l'histoire, tout le petit monde des fables que l'on découvre, avec ses personnages à l'histoire revisitée, leur caractère plus réaliste que dans les contes mais toujours basé sur ce qui s'y trouve, les petites affaires, etc.
Au début vraiment pas convaincu par un titre et un sujet pareil, j'ai pourtant été rapidement et complètement plongé dans ce livre. Le traitement général est très vivant, très dynamique, très frais. Les personnages sont réellement bien rendus (ce prince charmant, je l'adore !) et croqués avec talent. On ne se lasse pas de les découvrir, de voir comment les auteurs leur ont réinventé une personnalité.
Bizarrement, le ton de l'ensemble est plutôt bon enfant. Malgré le meurtre, malgré certains aspects sombres, on ressent une espèce d'exaltation joyeuse à lire ces fables, et même aux pires moments, le sourire n'est jamais loin.
Tout cela fait de cet album un petit bijou, une lecture véritablement agréable, dont on ressort complètement rafraîchi, et avec l'envie de s'y replonger.
Tome 2 :
Faisant fortement référence à La Ferme des animaux, de Georges Orwell, ce tome met en scène une révolution des fables non humains, qui assimilent le fait de devoir rester cachés aux yeux des humains normaux à un emprisonnement. Division, conflit sanglant, refrain révolutionnaire... Les auteurs jouent ici une gamme très intéressante, et qui plus est avec brio. Boucle d'or et son activisme radical, la manière dont cette révolution naît, se déroule et porte en elle les germes de sa destruction, sonnent très juste, et confèrent au récit une force et une crédibilité réelle (et paradoxale, puisqu'on est justement en plein conte. Admirez le tour de force des auteurs !)
Le dessin de Buckingham est plaisant, même si la mise en couleurs -- assez flashante -- ne l'honore pas à sa juste valeur. Regardez les croquis en fin d'album, ils sont absolument magnifiques; et les crayonnés des couvertures par James Jean encore plus !
Bref, très bon tome. La série s'annonce vraiment excellente.
J'adore, tout simplement.
C'est frais, les dessins sont magnifiques et l'histoire est drôle.
En plus les garçons sont mignons tout plein ! lol
Enfin j'en suis au tome 6 et je n'ai toujours pas lâché... Les rebondissements sont toujours présents et c'est important.
Bref je le conseille aux filles amatrices du genre.
Je trouve que cette bande dessinée est géniale. Il est vrai que ça part du contexte "je me bats pour m'améliorer", mais les graphismes et la qualité du dessin (surtout des personnages) sont vraiment très très bien réussis. Je trouve que les personnages sont plutôt attachants, même Zéké. Je la trouve très réussie et si vous n'aimez pas lire, regardez au moins juste pour la curiosité Shaman King sur Fox kids tous les jours à :
9h50, 10h10, 13h35 et 17h40.
Par ailleurs je trouve que ce site n'est pas mal du tout.
Une très grande fan de Shaman King.
Les couvertures peu attirantes des albums m'ont tenue à l'écart de la série pendant quelque temps, jusqu'à la sortie du dernier, en fait. Là j'ai commencé par le tome 1, et j'ai eu du mal avec les dessins, volontairement brouillons. J'ai aussi eu du mal avec l'histoire, complexe, embrouillée, bizarre. Mais un je-ne-sais-quoi m'a fait continuer, et c'est avec plaisir que j'ai lu les tomes suivants.
L'ambiance est vraiment space, les histoires sont démentes, on se demande où Sfar va chercher tout ça.
J'ai été bluffée par le scénario. Très prenant dès le départ, avec des personnages énigmatiques, hantés, l'histoire vous prend et ne vous lâche plus jusqu'au dénouement.
Rythme, rebondissements, drames, Brunschwig maitrise son sujet et l'art du scénario. preuve que cela n'est pas un accident, L'esprit de Warren est du même acabit.
Le dessin de Hirn est très bon, à part quelques défauts dans les perspectives (personne n'est parfait), il prend sa place naturellement et soutient l'histoire jusqu'au bout.
Un polar parfait, on en voudrait plus souvent.
Tout d'abord, il y a la beauté de l'objet-livre. Le format à l'italienne, le dos toilé (rouge évidemment), la qualité de l'album : rien à redire, c'est une belle BD.
Puis à l'intérieur, le dessin d'Andreas y est tel que je le préfère. Mélangeant noir & blanc, très belles couleurs comme crayonnées, aquarelles, etc., c'est le dessin d'Andreas moderne, celui de Capricorne et Arq. Personnellement, j'adore, d'autant plus que le goût esthétique de cet ouvrage est excellent à mes yeux.
Puis vient l'histoire/les histoires. Que ceux qui ont trouvé Cyrrus/Mil (du même auteur) hermétique sachent dès maintenant que le Triangle Rouge est encore plus hermétique. Ce n'est pas le niveau de X-20 (toujours d'Andreas), court récit en BD qui ressemblait presque à une séance de décryptage en règle, mais presque.
C'est bien simple : à la première lecture, moi qui suis un habitué d'Andreas, je n'ai rien compris du tout. Rien !
Dans le Triangle Rouge, chaque détail du dessin, des textes, des situations compte. Il faut savoir déchiffrer les idées de l'auteur, mettre en place ses hypothèses, tenter d'émettre des idées et voir si elles correspondent.
- SPOILER -
Alors pour ceux qui sont complètement perdus après une première lecture, il faut savoir qu'en réalité cette BD est une métaphore du processus créatif de l'artiste (ici F-L Wright) représenté sous la forme d'un rêve à tiroirs qu'il aurait pu faire avant de lancer son projet Guggenheim. Ici, tout est métaphore, symbole, tout est onirisme. 4 rêves se mêlent, à différents degrés, et chacun parle d'une partie du travail et du processus qui mènent à la création artistique.
Pour plus d'explications, rendez-vous sur le forum ci-dessous où une tentative d'explication de la BD a été formulée par certains lecteurs avisés :
http://www.bdparadisio.com/scripts/ForItems.cfm?IdSubject=1109212340
- Fin du SPOILER -
Pour ma part, maintenant que j'ai su à mon tour décrypter cette oeuvre, je reconnais là à nouveau le talent énorme et l'originalité créative d'Andreas qui a su créer avec le Triangle Rouge une oeuvre d'art à part entière, oeuvre de réflexion, de beauté et de poésie.
Bon d'accord....vous allez dire que 5/5 pour un shonen de plus avec baston, tournoi, et amitié viril, c'est un peu beaucoup... D'autant plus que dans le genre, on peut trouver des titres objectivement mieux construits ( HxH )... Et pourtant...
Dans Shaman King, il y a un je ne sais quoi qui assure toute la différence... En termes d'ambiance ce manga est inimitable : on se retrouve plongé dans un univers empreint d'une sorte d'ésotérisme cool (merci Yoh!). Il se dégage des page de ce manga une force peu commune : derrière une ambiance ultra-décontractée, l'auteur arrive à mettre en jeu beaucoup de thèmes plus sérieux : le respect des disparus à travers les fantômes, la responsabilité de chacun envers ses proches et les nombreuses culpabilités qu'il en découle, des amours perdues ou complexes (Anna, c'est tout un poème..), etc. etc. La mort est aussi un aspect récurrent de cette série : ici, on ne tue pas à tour de bras et de manière froide, chaque mort a engrangé tristesse, doutes, et des répercussions multiples (même une dizaine de volumes plus tard). Shaman King parvient même parfois à dépasser le shonen pour aller dans un registre plus intimiste, j'en veux pour preuve le volume 19...
Au delà de tout ça, qu'on se rassure, bonnes gens, Shaman King reste un manga tout ce qu'il de plus haletant avec des persos aux charismes explosifs et aux caractères bien trempés (mais crédibles..), aux dessins franchement géniaux et avec des bastons à pleurer de bonheur !
Je conseille donc ce manga à tout le monde, tout précisant à ceux qui commencent : pas de panique, si c'est un peu lent à démarrer, c'est que l'auteur prend le temps de poser ses persos et son histoire... Rien ici n'est laissé au hasard et tout finit par prendre une ampleur plus que considérable...
En 2 mots : CA DECHIRE !!!!!!!!!
Vraiment excellent !
Tardi s'éclate sur un scénario de Pennac, après s'être éclaté sur les couv' de ses romans. Pour ceux qui ne connaissent pas Pennac, je vous conseille cet auteur, intelligent, drôle, aux idées tordues mais géniales.
Une fois n'est pas coutume, Tardi a mis de la couleur (si on exclut Adèle Banc-Sec), et quelle couleur ! Vive, tranchante, elle s'adapte au mordant de la situation. Au passage, les peintures de Loustal sont un vrai plaisir.
Le scénario est caustique, voire passé au vitriol. Pennac s'amuse à peindre sa vision du monde : les méchants sont souvent des énarques ou des chefs du marketing (cf. les tribulations des Malaussène).
Du très bon.
Pour avoir lu le roman de Daeninckx, je peux vous certifier que la BD vous prend aux tripes tout autant que le roman. L'histoire est facilement attribuable à Daeninckx : noire, sordide, avec un reste d'amour pour l'humanité... L'adaptation de Tardi est réussie. Il transmet avec force le message, sans fausse note, le n&b colle parfaitement à la situation.
A lire d'urgence.
De Corbeyran, je n'avais lu que la série "Asphodele"...Ca ne m'encourageait pas à lire cette série. Mais le dessin de Barbay m'a étonné et enchanté. Je ne saurais pas dire pourquoi mais je le trouve très beau et réussi. De même les couleurs sont très poétiques. Bref c'est très beau à regarder :)
L'histoire est intéressante et bien construite. Un album tres agréable à lire et dont j'attends la suite avec une certaine impatience.
A la première lecture, le fait de consulter le glossaire toute les 30 secondes m'a agacé, mais les lectures suivantes passent nettement mieux.
Bref un bon début de série !
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Fables
Le thème est peu original : reprendre des fables et les détourner pour les adapter à la vie moderne. Certes, sauf qu'ici l'histoire est un peu différente. Chassés de leur royaume fabuleux par un sombre et terrible ennemi, les personnages de ces fables (eux-mêmes appelés "fables") sont venus se réfugier dans notre monde, où ils forment une petite communauté assez soudée. Jusque-là, peu de problèmes, sauf qu'un jour un crime est commis… et c'est le grand méchant loup, à présent détective doté de flair, qui s'y colle, flanqué d'une Blanche Neige qui a du caractère. Sur cette base se développe un genre existant depuis longtemps, mais à ma connaissance relativement peu exploité : l'enquête policière cohérente dans un milieu imaginaire (différent de notre monde). Le mot "cohérente" est important. Car il y a un peu de Sherlock Holmes dans ce premier épisode, et l'on pourrait presque deviner le fin mot de l'histoire avec les indices donnés en cours de route. Qu'on pense aux Cavernes d'Acier, d'Asimov, ou à certaines nouvelles de Jack Vance, qui a fait dans le policier Space-Opera en son temps, et on aura une bonne idée du genre traité. Plus que la simple enquête, c'est évidemment toute l'histoire, tout le petit monde des fables que l'on découvre, avec ses personnages à l'histoire revisitée, leur caractère plus réaliste que dans les contes mais toujours basé sur ce qui s'y trouve, les petites affaires, etc. Au début vraiment pas convaincu par un titre et un sujet pareil, j'ai pourtant été rapidement et complètement plongé dans ce livre. Le traitement général est très vivant, très dynamique, très frais. Les personnages sont réellement bien rendus (ce prince charmant, je l'adore !) et croqués avec talent. On ne se lasse pas de les découvrir, de voir comment les auteurs leur ont réinventé une personnalité. Bizarrement, le ton de l'ensemble est plutôt bon enfant. Malgré le meurtre, malgré certains aspects sombres, on ressent une espèce d'exaltation joyeuse à lire ces fables, et même aux pires moments, le sourire n'est jamais loin. Tout cela fait de cet album un petit bijou, une lecture véritablement agréable, dont on ressort complètement rafraîchi, et avec l'envie de s'y replonger.
Ultracute (Urukyu)
J'adore, tout simplement. C'est frais, les dessins sont magnifiques et l'histoire est drôle. En plus les garçons sont mignons tout plein ! lol Enfin j'en suis au tome 6 et je n'ai toujours pas lâché... Les rebondissements sont toujours présents et c'est important. Bref je le conseille aux filles amatrices du genre.
Shaman King
Je trouve que cette bande dessinée est géniale. Il est vrai que ça part du contexte "je me bats pour m'améliorer", mais les graphismes et la qualité du dessin (surtout des personnages) sont vraiment très très bien réussis. Je trouve que les personnages sont plutôt attachants, même Zéké. Je la trouve très réussie et si vous n'aimez pas lire, regardez au moins juste pour la curiosité Shaman King sur Fox kids tous les jours à : 9h50, 10h10, 13h35 et 17h40. Par ailleurs je trouve que ce site n'est pas mal du tout. Une très grande fan de Shaman King.
Professeur Bell
Les couvertures peu attirantes des albums m'ont tenue à l'écart de la série pendant quelque temps, jusqu'à la sortie du dernier, en fait. Là j'ai commencé par le tome 1, et j'ai eu du mal avec les dessins, volontairement brouillons. J'ai aussi eu du mal avec l'histoire, complexe, embrouillée, bizarre. Mais un je-ne-sais-quoi m'a fait continuer, et c'est avec plaisir que j'ai lu les tomes suivants. L'ambiance est vraiment space, les histoires sont démentes, on se demande où Sfar va chercher tout ça.
Le Pouvoir des innocents
J'ai été bluffée par le scénario. Très prenant dès le départ, avec des personnages énigmatiques, hantés, l'histoire vous prend et ne vous lâche plus jusqu'au dénouement. Rythme, rebondissements, drames, Brunschwig maitrise son sujet et l'art du scénario. preuve que cela n'est pas un accident, L'esprit de Warren est du même acabit. Le dessin de Hirn est très bon, à part quelques défauts dans les perspectives (personne n'est parfait), il prend sa place naturellement et soutient l'histoire jusqu'au bout. Un polar parfait, on en voudrait plus souvent.
Le Triangle Rouge
Tout d'abord, il y a la beauté de l'objet-livre. Le format à l'italienne, le dos toilé (rouge évidemment), la qualité de l'album : rien à redire, c'est une belle BD. Puis à l'intérieur, le dessin d'Andreas y est tel que je le préfère. Mélangeant noir & blanc, très belles couleurs comme crayonnées, aquarelles, etc., c'est le dessin d'Andreas moderne, celui de Capricorne et Arq. Personnellement, j'adore, d'autant plus que le goût esthétique de cet ouvrage est excellent à mes yeux. Puis vient l'histoire/les histoires. Que ceux qui ont trouvé Cyrrus/Mil (du même auteur) hermétique sachent dès maintenant que le Triangle Rouge est encore plus hermétique. Ce n'est pas le niveau de X-20 (toujours d'Andreas), court récit en BD qui ressemblait presque à une séance de décryptage en règle, mais presque. C'est bien simple : à la première lecture, moi qui suis un habitué d'Andreas, je n'ai rien compris du tout. Rien ! Dans le Triangle Rouge, chaque détail du dessin, des textes, des situations compte. Il faut savoir déchiffrer les idées de l'auteur, mettre en place ses hypothèses, tenter d'émettre des idées et voir si elles correspondent. - SPOILER - Alors pour ceux qui sont complètement perdus après une première lecture, il faut savoir qu'en réalité cette BD est une métaphore du processus créatif de l'artiste (ici F-L Wright) représenté sous la forme d'un rêve à tiroirs qu'il aurait pu faire avant de lancer son projet Guggenheim. Ici, tout est métaphore, symbole, tout est onirisme. 4 rêves se mêlent, à différents degrés, et chacun parle d'une partie du travail et du processus qui mènent à la création artistique. Pour plus d'explications, rendez-vous sur le forum ci-dessous où une tentative d'explication de la BD a été formulée par certains lecteurs avisés : http://www.bdparadisio.com/scripts/ForItems.cfm?IdSubject=1109212340 - Fin du SPOILER - Pour ma part, maintenant que j'ai su à mon tour décrypter cette oeuvre, je reconnais là à nouveau le talent énorme et l'originalité créative d'Andreas qui a su créer avec le Triangle Rouge une oeuvre d'art à part entière, oeuvre de réflexion, de beauté et de poésie.
Shaman King
Bon d'accord....vous allez dire que 5/5 pour un shonen de plus avec baston, tournoi, et amitié viril, c'est un peu beaucoup... D'autant plus que dans le genre, on peut trouver des titres objectivement mieux construits ( HxH )... Et pourtant... Dans Shaman King, il y a un je ne sais quoi qui assure toute la différence... En termes d'ambiance ce manga est inimitable : on se retrouve plongé dans un univers empreint d'une sorte d'ésotérisme cool (merci Yoh!). Il se dégage des page de ce manga une force peu commune : derrière une ambiance ultra-décontractée, l'auteur arrive à mettre en jeu beaucoup de thèmes plus sérieux : le respect des disparus à travers les fantômes, la responsabilité de chacun envers ses proches et les nombreuses culpabilités qu'il en découle, des amours perdues ou complexes (Anna, c'est tout un poème..), etc. etc. La mort est aussi un aspect récurrent de cette série : ici, on ne tue pas à tour de bras et de manière froide, chaque mort a engrangé tristesse, doutes, et des répercussions multiples (même une dizaine de volumes plus tard). Shaman King parvient même parfois à dépasser le shonen pour aller dans un registre plus intimiste, j'en veux pour preuve le volume 19... Au delà de tout ça, qu'on se rassure, bonnes gens, Shaman King reste un manga tout ce qu'il de plus haletant avec des persos aux charismes explosifs et aux caractères bien trempés (mais crédibles..), aux dessins franchement géniaux et avec des bastons à pleurer de bonheur ! Je conseille donc ce manga à tout le monde, tout précisant à ceux qui commencent : pas de panique, si c'est un peu lent à démarrer, c'est que l'auteur prend le temps de poser ses persos et son histoire... Rien ici n'est laissé au hasard et tout finit par prendre une ampleur plus que considérable... En 2 mots : CA DECHIRE !!!!!!!!!
La Débauche
Vraiment excellent ! Tardi s'éclate sur un scénario de Pennac, après s'être éclaté sur les couv' de ses romans. Pour ceux qui ne connaissent pas Pennac, je vous conseille cet auteur, intelligent, drôle, aux idées tordues mais géniales. Une fois n'est pas coutume, Tardi a mis de la couleur (si on exclut Adèle Banc-Sec), et quelle couleur ! Vive, tranchante, elle s'adapte au mordant de la situation. Au passage, les peintures de Loustal sont un vrai plaisir. Le scénario est caustique, voire passé au vitriol. Pennac s'amuse à peindre sa vision du monde : les méchants sont souvent des énarques ou des chefs du marketing (cf. les tribulations des Malaussène). Du très bon.
Le der des ders
Pour avoir lu le roman de Daeninckx, je peux vous certifier que la BD vous prend aux tripes tout autant que le roman. L'histoire est facilement attribuable à Daeninckx : noire, sordide, avec un reste d'amour pour l'humanité... L'adaptation de Tardi est réussie. Il transmet avec force le message, sans fausse note, le n&b colle parfaitement à la situation. A lire d'urgence.
Archipel
De Corbeyran, je n'avais lu que la série "Asphodele"...Ca ne m'encourageait pas à lire cette série. Mais le dessin de Barbay m'a étonné et enchanté. Je ne saurais pas dire pourquoi mais je le trouve très beau et réussi. De même les couleurs sont très poétiques. Bref c'est très beau à regarder :) L'histoire est intéressante et bien construite. Un album tres agréable à lire et dont j'attends la suite avec une certaine impatience. A la première lecture, le fait de consulter le glossaire toute les 30 secondes m'a agacé, mais les lectures suivantes passent nettement mieux. Bref un bon début de série !