Un bien bel album. Le scénario n'a peut-être rien d'extraordinaire (quoique...) mais la réalisation graphique est fabuleuse. Le dessin est vivant, vibrant, la mise en scène intelligente et les personnages très attachants. A la lecture de cette histoire, on se dit que la bd, c'est si beau quand c'est si simple. Un prix à Angoulême (meilleur premier album) amplement mérité.
Je vais adhérer à l'avis général avec un 4/5. Ce qui fait la force de cette bd, c'est surtout l'ambiance, pesante à souhait. Du grand thriller. Dans un film, on se sert de la bande son, des éclairages, etc, pour générer ce type d'ambiance. Il faut du talent pour recréer ça sur papier.
Pour le tome 1, le visage d'ange de Samantha, et les expressions qu'elle prend, sont parfois si réalistes, qu'on croirait une photo. On ne retrouve pas cette émotion dans le tome 2, mais personnellement, je trouve que le huis clos du parking sous terrain procure une ambiance plus lourde encore. Ceci dit, j'y suis sensible, car, bien que n'étant pas particulièrement craintif, je n'ai jamais aimé me retrouver seul dans un parking sous terrain.
Le tome 3 est à mon sens un ton en dessous, surtout au niveau de l'originalité de l'intrigue. Mais ç'est toujours du bon niveau, et l'esprit de la série reste bien présent.
Petit album (30 planches) mais grande sensibilité! J'ai nettement préféré cet album à "Un îlot de bonheur", peut-être parce qu'ici tout n'est pas dit. Le mot de la fin reste au lecteur, à son interprétation et à sa sensibilité. Une histoire qui n'est simple qu'en apparence mais qui traite, l'air de rien, de pas mal de chose : l'enfance, le rapport au monde, le monde des adultes et celui des enfants...
Je comprends parfaitement qu'on n'aime pas Maus. C'est une question de goût, après tout. Mais certaines critiques que j'ai pu lire plus bas me choquent profondément, parce qu'on sent que ceux qui les profèrent parlent de quelque chose qui les dépasse.
Concernant le dessin de Maus :
Le genre animalier est indissociable des fables, et en cela le choix de Spiegelman n'a rien d'innocent. De part ce choix animalier, Maus quitte le domaine de l'anecdote pour acquérir une dimension UNIVERSELLE. Ce n'est pas seulement l'histoire des Spiegelman pendant et après la 2eme guerre mondiale qui nous est racontée, c'est une réflexion profonde sur l'homme, sur l'humain et l'inhumain.
Cette universalité est renforcée par la simplicité du dessin, qui permet au lecteur de s'identifier aux personnages, tout en lui conférant sobriété et pudeur face à un sujet grave et intime.
Universalité encore renforcée par le choix du médium : la BD, médium facile d'accès par excellence, compréhensible dans toutes les cultures et à tout âge.
Alors non, Art Spiegelman ne verse pas dans l'esthétisme de mauvais goût, dans le démago dégoulinant à la Schindler ou dans le sentimentalisme de bas étage. Maus n'est pas racoleur, et ce n'est pas la moindre de ses qualités.
est un chef d'oeuvre de la BD, aussi bien sur le fond que sur la forme qui sont en adéquation TOTALE. C'est une oeuvre immense, incommensurable. On peut ne pas l'apprécier pour des questions d'affinités, mais ne pas voir à quel point cette oeuvre est aboutie est de l'aveuglement pur et simple.
Ah ah, vraiment sympa. :)
Cette petite histoire est apparemment assez absurde, avec "l'adoption" de cette bombe. Le ton est mi-inquiétant mi-fantaisiste, on oscille entre le fantastique/inquiétant et le quotidien/familier.
Pourtant, au fil des pages on commence à soupçonner l'issue de l'histoire, où un David B. fidèle à son univers de symboles fait tout basculer et retombe sur ses pieds d'une manière qui m'a soufflé.
:D Raghnarok c'est que du bonheur ! :D
Le dessin de Boulet est vraiment superbe et adorable, d'ailleurs tiens, je l'adore. Comme quoi on peut faire des trucs bien en 'toshop. Les gags sont assez inégaux et se basent sur certains sujets récurrents, comme apprendre à voler, les elfes, les trolls, la mémé de Raghnarok, la p'tite fée toute mimi, etc. Pas toujours drôles, le comique de répétition joue pas mal, et puis une fois qu'on commence à apprécier, on se prend au jeu et on découvre avec beaucoup de plaisir tout ce petit univers loufoque.
A la première lecture j'avais moyennement aimé. Le dessin est très spécial, bien sûr (au moins il est personnel), mais c'est surtout l'histoire qui surprend un peu. Tout se concentre sur le sentiment des personnages autour de la mortalité d'Aster, sa découverte et le regard des autres (immortels, donc) sur elle. Son "père" en devient d'ailleurs presque fou, et apparaît comme un personnage dérangeant, qu'on a du mal à comprendre. L'aspect science-fiction, avec en particulier ces vaisseaux qui décollent, n'est guère plus qu'une toile de fond, qui rappelle d'ailleurs assez fortement "Bienvenue à Gattaca".
Il y a par ailleurs dans cet album quelques ellipses qui n'aident pas vraiment : on passe en deux cases de l'enfance à l'adolescence sans vraiment s'en être aperçu, et c'est tout d'abord plutôt désagréable.
Mais voilà... "Je suis morte" a tout de même quelque chose de fascinant, dans son sujet mais aussi dans son traitement, qui fait qu'on a envie de le relire, qui fait réfléchir et qu'on l'apprécie plus.
Ouh lala ! Quelle joie !
Pardonnez-moi cette réaction spontanée mais c'est le coeur qui parle et c'est vrai que j'ai vraiment été conquis par cette série. Ceci dit, je dois constater que ce n'est pas la première fois que je suis séduit par une oeuvre de Frederik Peeters. Cela devient presqu'une habitude et j'en suis ravi.
Le scénario de Lupus est d'une très grande beauté. Comme à son habitude, l'auteur met en avant les relations humaines. Pour cet album, l'auteur a plongé ses personnages dans un décor assez original. Oui, ceux-ci évoluent dans l'espace sidéral. Pourtant, doit-on pour cela concidérer Lupus comme une série de S-F ? Personnellement, je dirais que non. Tout simplement parce que le choix de ce contexte n'est qu'en fait un prétexte. En lisant l'album, on retient surtout la minutie avec laquelle l'auteur a décrit ses personnages. A travers cela, on découvre leur passé qui est dévoilé à petites doses et avec beaucoup de subtilité. C'est donc tout logiquement qu'on apprendra à mieux les connaître. Un peu comme on découvre des nouveaux amis.
Les héros du récit sont très attachants. Leurs traits de caractères sont expressifs, on comprend bien leurs réactions face à des situations ambiguës et on devine leur peur du danger. En parlant de héros, je devrais plutôt dire des anti-héros car ceux-ci sont des gens ordinaires comme on en croise tout les jours, avec leurs faiblesses et leurs qualités. On partage leurs craintes et leur rires et c'est vrai que l'humour est très présent. Par exemple, dans le tome 2, j'ai adoré les inscriptions sur le t-shirt de Shanaa qui changent selon l'humeur du moment, ça m'a bien fait rire !
Par rapport au tome précédent, je trouve ce deuxième opus plus abouti. L'histoire a mûri et même si les aboutissants sont encore flous, on suit Lupus et Shanaa avec beaucoup d'interêt.
Le dessin de Peeters est très réussi. Peu de plans larges mais des cases assez petites où les situations sont bien mises en évidence. Grâce à cette technique, on a parfois l'impression d'être un acteur du récit, ce qui donne beaucoup de réalisme à la lecture.
Je voudrais remercier Frederik Peeters pour ce pur moment de bonheur. Cette série est vraiment un cadeau.
Un récit savoureux à lire ou à dévorer !
J'ai pris beaucoup de plaisir en lisant cet album. Tous les élements sont réunis pour créer une bonne série en perspective. On ne s'en plaindra pas.
Dans un univers steampunk, Fred Duval (Travis) nous a concocté une histoire mêlant action, espionnage et humour.
Dans un contexte historique, l'auteur nous raconte, ici, comment un espion républicain français essayera de déjouer les plans des sbires de l'Empire Napoléonien.
Le résultat est plutôt réussi. Dès les premières planches, on est entraîné dans un 19ème siècle où l'architecture est assez surréaliste mais qui ne manque pas de charme. Les deux héros forment est vrai duo de choc, un peu à l'image des personnages de la série-tv adaptée au cinéma : "Les Mystères de l'Ouest".
Oui, c'est vrai que Hauteville House fait un peu penser à ce long-métrage mais loin de moi l'idée de crier au plagiat. Non, on sent bien qu'ici la ressemblance est soit involontaire ou soit présentée comme un clin d'oeil. Une chose est sûr, cet aspect n'est vraiment pas dérangeant, je trouve ça plutôt sympathique surtout quand on est fan de cette série mythique.
Nous avons donc droit à un scénario très efficace et sans fioritures. On ne s'ennuie pas un seul instant. Les actions se succèdent avec beaucoup de punch et après avoir fermé l'album, on a la réelle impression d'avoir passé un bon moment.
Le dessin de Thierry Gioux (Le Vent des Dieux) est très agréable. Son trait fin donne beaucoup de légèreté à l'album. Les expressions des visages sont peu travaillées mais cela est compensé par des scènes d'action très vivantes.
Les couleurs de Carole Beau sont, à la fois, délicates et vives selon les situations. De plus, elles sont très agréables à regarder.
Je ne suis pas un visionnaire mais je pense que cette série peut vite devenir incontournable. Le ton bon enfant qui s'en dégage, attirera un grand nombre de lecteurs.
Le succès guette.
C'est, en tout cas......à suivre !
Vous l'aurez compris à mon pseudo, je suis un fan absolu d'Hugo Pratt, et de Corto Maltese en particulier.
Le dessin noir et blanc de Pratt est superbe et les histoires sont magnifiques ; Il existe en plus une multitude de personnages très attachants bien que complètement différents dans chacun des tomes : Pandora, Steiner, Bouche dorée et bien sûr Raspoutine.
De la poésie, de l'aventure, et un personnage central mystérieux et attirant !!
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Betty Blues
Un bien bel album. Le scénario n'a peut-être rien d'extraordinaire (quoique...) mais la réalisation graphique est fabuleuse. Le dessin est vivant, vibrant, la mise en scène intelligente et les personnages très attachants. A la lecture de cette histoire, on se dit que la bd, c'est si beau quand c'est si simple. Un prix à Angoulême (meilleur premier album) amplement mérité.
Dans la nuit
Je vais adhérer à l'avis général avec un 4/5. Ce qui fait la force de cette bd, c'est surtout l'ambiance, pesante à souhait. Du grand thriller. Dans un film, on se sert de la bande son, des éclairages, etc, pour générer ce type d'ambiance. Il faut du talent pour recréer ça sur papier. Pour le tome 1, le visage d'ange de Samantha, et les expressions qu'elle prend, sont parfois si réalistes, qu'on croirait une photo. On ne retrouve pas cette émotion dans le tome 2, mais personnellement, je trouve que le huis clos du parking sous terrain procure une ambiance plus lourde encore. Ceci dit, j'y suis sensible, car, bien que n'étant pas particulièrement craintif, je n'ai jamais aimé me retrouver seul dans un parking sous terrain. Le tome 3 est à mon sens un ton en dessous, surtout au niveau de l'originalité de l'intrigue. Mais ç'est toujours du bon niveau, et l'esprit de la série reste bien présent.
Quelques Jours d'été
Petit album (30 planches) mais grande sensibilité! J'ai nettement préféré cet album à "Un îlot de bonheur", peut-être parce qu'ici tout n'est pas dit. Le mot de la fin reste au lecteur, à son interprétation et à sa sensibilité. Une histoire qui n'est simple qu'en apparence mais qui traite, l'air de rien, de pas mal de chose : l'enfance, le rapport au monde, le monde des adultes et celui des enfants...
Maus
Je comprends parfaitement qu'on n'aime pas Maus. C'est une question de goût, après tout. Mais certaines critiques que j'ai pu lire plus bas me choquent profondément, parce qu'on sent que ceux qui les profèrent parlent de quelque chose qui les dépasse. Concernant le dessin de Maus : Le genre animalier est indissociable des fables, et en cela le choix de Spiegelman n'a rien d'innocent. De part ce choix animalier, Maus quitte le domaine de l'anecdote pour acquérir une dimension UNIVERSELLE. Ce n'est pas seulement l'histoire des Spiegelman pendant et après la 2eme guerre mondiale qui nous est racontée, c'est une réflexion profonde sur l'homme, sur l'humain et l'inhumain. Cette universalité est renforcée par la simplicité du dessin, qui permet au lecteur de s'identifier aux personnages, tout en lui conférant sobriété et pudeur face à un sujet grave et intime. Universalité encore renforcée par le choix du médium : la BD, médium facile d'accès par excellence, compréhensible dans toutes les cultures et à tout âge. Alors non, Art Spiegelman ne verse pas dans l'esthétisme de mauvais goût, dans le démago dégoulinant à la Schindler ou dans le sentimentalisme de bas étage. Maus n'est pas racoleur, et ce n'est pas la moindre de ses qualités. est un chef d'oeuvre de la BD, aussi bien sur le fond que sur la forme qui sont en adéquation TOTALE. C'est une oeuvre immense, incommensurable. On peut ne pas l'apprécier pour des questions d'affinités, mais ne pas voir à quel point cette oeuvre est aboutie est de l'aveuglement pur et simple.
La bombe familiale
Ah ah, vraiment sympa. :) Cette petite histoire est apparemment assez absurde, avec "l'adoption" de cette bombe. Le ton est mi-inquiétant mi-fantaisiste, on oscille entre le fantastique/inquiétant et le quotidien/familier. Pourtant, au fil des pages on commence à soupçonner l'issue de l'histoire, où un David B. fidèle à son univers de symboles fait tout basculer et retombe sur ses pieds d'une manière qui m'a soufflé.
Raghnarok
:D Raghnarok c'est que du bonheur ! :D Le dessin de Boulet est vraiment superbe et adorable, d'ailleurs tiens, je l'adore. Comme quoi on peut faire des trucs bien en 'toshop. Les gags sont assez inégaux et se basent sur certains sujets récurrents, comme apprendre à voler, les elfes, les trolls, la mémé de Raghnarok, la p'tite fée toute mimi, etc. Pas toujours drôles, le comique de répétition joue pas mal, et puis une fois qu'on commence à apprécier, on se prend au jeu et on découvre avec beaucoup de plaisir tout ce petit univers loufoque.
Je suis morte
A la première lecture j'avais moyennement aimé. Le dessin est très spécial, bien sûr (au moins il est personnel), mais c'est surtout l'histoire qui surprend un peu. Tout se concentre sur le sentiment des personnages autour de la mortalité d'Aster, sa découverte et le regard des autres (immortels, donc) sur elle. Son "père" en devient d'ailleurs presque fou, et apparaît comme un personnage dérangeant, qu'on a du mal à comprendre. L'aspect science-fiction, avec en particulier ces vaisseaux qui décollent, n'est guère plus qu'une toile de fond, qui rappelle d'ailleurs assez fortement "Bienvenue à Gattaca". Il y a par ailleurs dans cet album quelques ellipses qui n'aident pas vraiment : on passe en deux cases de l'enfance à l'adolescence sans vraiment s'en être aperçu, et c'est tout d'abord plutôt désagréable. Mais voilà... "Je suis morte" a tout de même quelque chose de fascinant, dans son sujet mais aussi dans son traitement, qui fait qu'on a envie de le relire, qui fait réfléchir et qu'on l'apprécie plus.
Lupus
Ouh lala ! Quelle joie ! Pardonnez-moi cette réaction spontanée mais c'est le coeur qui parle et c'est vrai que j'ai vraiment été conquis par cette série. Ceci dit, je dois constater que ce n'est pas la première fois que je suis séduit par une oeuvre de Frederik Peeters. Cela devient presqu'une habitude et j'en suis ravi. Le scénario de Lupus est d'une très grande beauté. Comme à son habitude, l'auteur met en avant les relations humaines. Pour cet album, l'auteur a plongé ses personnages dans un décor assez original. Oui, ceux-ci évoluent dans l'espace sidéral. Pourtant, doit-on pour cela concidérer Lupus comme une série de S-F ? Personnellement, je dirais que non. Tout simplement parce que le choix de ce contexte n'est qu'en fait un prétexte. En lisant l'album, on retient surtout la minutie avec laquelle l'auteur a décrit ses personnages. A travers cela, on découvre leur passé qui est dévoilé à petites doses et avec beaucoup de subtilité. C'est donc tout logiquement qu'on apprendra à mieux les connaître. Un peu comme on découvre des nouveaux amis. Les héros du récit sont très attachants. Leurs traits de caractères sont expressifs, on comprend bien leurs réactions face à des situations ambiguës et on devine leur peur du danger. En parlant de héros, je devrais plutôt dire des anti-héros car ceux-ci sont des gens ordinaires comme on en croise tout les jours, avec leurs faiblesses et leurs qualités. On partage leurs craintes et leur rires et c'est vrai que l'humour est très présent. Par exemple, dans le tome 2, j'ai adoré les inscriptions sur le t-shirt de Shanaa qui changent selon l'humeur du moment, ça m'a bien fait rire ! Par rapport au tome précédent, je trouve ce deuxième opus plus abouti. L'histoire a mûri et même si les aboutissants sont encore flous, on suit Lupus et Shanaa avec beaucoup d'interêt. Le dessin de Peeters est très réussi. Peu de plans larges mais des cases assez petites où les situations sont bien mises en évidence. Grâce à cette technique, on a parfois l'impression d'être un acteur du récit, ce qui donne beaucoup de réalisme à la lecture. Je voudrais remercier Frederik Peeters pour ce pur moment de bonheur. Cette série est vraiment un cadeau. Un récit savoureux à lire ou à dévorer !
Hauteville House
J'ai pris beaucoup de plaisir en lisant cet album. Tous les élements sont réunis pour créer une bonne série en perspective. On ne s'en plaindra pas. Dans un univers steampunk, Fred Duval (Travis) nous a concocté une histoire mêlant action, espionnage et humour. Dans un contexte historique, l'auteur nous raconte, ici, comment un espion républicain français essayera de déjouer les plans des sbires de l'Empire Napoléonien. Le résultat est plutôt réussi. Dès les premières planches, on est entraîné dans un 19ème siècle où l'architecture est assez surréaliste mais qui ne manque pas de charme. Les deux héros forment est vrai duo de choc, un peu à l'image des personnages de la série-tv adaptée au cinéma : "Les Mystères de l'Ouest". Oui, c'est vrai que Hauteville House fait un peu penser à ce long-métrage mais loin de moi l'idée de crier au plagiat. Non, on sent bien qu'ici la ressemblance est soit involontaire ou soit présentée comme un clin d'oeil. Une chose est sûr, cet aspect n'est vraiment pas dérangeant, je trouve ça plutôt sympathique surtout quand on est fan de cette série mythique. Nous avons donc droit à un scénario très efficace et sans fioritures. On ne s'ennuie pas un seul instant. Les actions se succèdent avec beaucoup de punch et après avoir fermé l'album, on a la réelle impression d'avoir passé un bon moment. Le dessin de Thierry Gioux (Le Vent des Dieux) est très agréable. Son trait fin donne beaucoup de légèreté à l'album. Les expressions des visages sont peu travaillées mais cela est compensé par des scènes d'action très vivantes. Les couleurs de Carole Beau sont, à la fois, délicates et vives selon les situations. De plus, elles sont très agréables à regarder. Je ne suis pas un visionnaire mais je pense que cette série peut vite devenir incontournable. Le ton bon enfant qui s'en dégage, attirera un grand nombre de lecteurs. Le succès guette. C'est, en tout cas......à suivre !
Corto Maltese
Vous l'aurez compris à mon pseudo, je suis un fan absolu d'Hugo Pratt, et de Corto Maltese en particulier. Le dessin noir et blanc de Pratt est superbe et les histoires sont magnifiques ; Il existe en plus une multitude de personnages très attachants bien que complètement différents dans chacun des tomes : Pandora, Steiner, Bouche dorée et bien sûr Raspoutine. De la poésie, de l'aventure, et un personnage central mystérieux et attirant !! Si on aime la BD, on doit avoir les Corto dans sa bibliothèque !!