Les derniers avis (37467 avis)

Par cac
Note: 4/5
Couverture de la série Le Petit Christian
Le Petit Christian

C'est bien marrant même si je ne me reconnais pas vraiment dans les héros d'enfance chéris par le petit Christian. Ce bouquin est une suite de petites histoires de 4 ou 5 pages (certaines sont parues dans Fluide Glacial à une lointaine époque). C'est assez marrant et même si je ne considère pas le dessin de Blutch comme sublime, il est bien agréable. J'ai néanmoins hésité entre 3 et 4 pour la note, mais dans tous les cas ça vaut le coup d'oeil.

31/03/2004 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
Couverture de la série Constellation
Constellation

Comme l'ont dit d'autres avant moi, Peeters expose la même histoire sous 3 points de vue. On a le droit à 3 interprétations d'une scène, et je trouve l'exercice de style bien réussi et adapté à ce genre de format un peu expérimental. C'est intéressant de rentrer tour à tour dans les pensées de chaque personnage, même si on peut dire que ce genre de choses n'est pas nouveau. Par contre je trouve que la fin tombe un peu à plat, c'est dommage. Les dessins sont agréables avec un trait assez gras et réaliste.

31/03/2004 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
Couverture de la série Le Journal de mon père
Le Journal de mon père

Acheté et lu la réédition du journal de mon père en un tome unique. Casterman respecte ainsi le format de l'oeuvre d'origine qu'ils avaient d'abord publié en 3 tomes pour d'obscures raisons. Bon le sens de lecture est toujours à l'occidentale mais je n'ai pas été trop gêné par l'inversion des bulles. C'est vrai qu'il faut lire les cases des fois de gauche à droite et des fois de droite à gauche. Concernant l'histoire en elle-même, elle est sensible et on voit un peu la différence de culture par rapport à chez nous, le grand respect qui existe pour les membres de sa famille à commencer par le vouvoiement. Le récit est une suite de flashbacks, le fils, revenu voir son père qu'il n'avait pas visité depuis des années sous des prétextes futiles, se souvient des bons moments et d'autres moins bons passés avec son père, et plus généralement sa mère et sa soeur. Ca retrace aussi les douleurs et l'évolution du père et de son fils, ceux-ci n'étant pas si proches dans leur relation finalement. Enfin le tout est très réussi. Quand en plus le dessin de Taniguchi, très fin et tout simplement superbe vient par dessus, on ne peut qu'apprécier.

31/03/2004 (modifier)
Par Marv'
Note: 5/5
Couverture de la série Quartier lointain
Quartier lointain

Le voilà. Je l’attendais depuis longtemps et c’est lui : le manga qui s’impose à moi comme l’une des plus belles bandes dessinées que j’aie pu lire. Ce n’est pas le premier manga que je lis mais presque, mais c’est le premier à me faire un tel effet. Il entre par la grande porte au sein des œuvres cultes, des bouquins qui ont su me marquer de façon indélébile. Le postulat de départ est très excitant … ne vous êtes vous jamais posé la question de ce que vous feriez si vous pouviez revenir en arrière ? Ce que vous changeriez dans votre vie si vous aviez l’occasion de revivre des périodes-clés, ces moments où certains choix déterminent l’itinéraire d’une vie et où s’estompent comme des rêves les réalités qui auraient pu être, les chemins différents qui resteront à jamais de l’ordre du conditionnel passé ? Taniguchi nous prouve ici à quel point la réponse classique « moi je ne changerais rien » n’est pas si évidente que ça. Voilà très exactement le genre de sujet qui me fascine. Parce que tout en lisant l’histoire de Hiroshi, son retour à l’adolescence alors qu’il a gardé tous ses souvenirs d’homme mûr, on se pose des questions sur soi-même. Sur sa vie, sur ce qu’on regrette d’avoir fait. Sur ce qu’on regrette de n’avoir pas fait. Taniguchi nous entraîne avec lui dans l’histoire intimiste d’un homme ordinaire. Ça peut paraître un brin rébarbatif dit comme ça… et pourtant c’est tout le contraire. Le récit est passionnant, parsemé de ces détails qui font d’une histoire une bonne histoire. Et, bien que situé dans le Japon des années 60 la majorité du temps, le récit a quelque chose d’universel, ce quelque chose qui fait qu’il touche tout le monde. L’auteur prend le temps de poser son décor, ses personnages, il évite de se précipiter dans le déroulement de son intrigue et c’est tant mieux. Car au fil des pages on évolue en même temps que Hiroshi. D’abord l’étonnement, le refus d’y croire. Ensuite vient l’expérimentation, on est heureux de voir le personnage profiter de son expérience d’adulte pour améliorer sa vie d’adolescent. On se prend à espérer le voir réaliser telle ou telle chose, on se dit « moi à sa place je ferais ça ! », on vit l’expérience pleinement. Et enfin on se pose les questions de fond avec lui. A-t-il le droit d’influencer son passé, de prendre des chemins qu’il n’avait pas pris la première fois qu’il avait 14 ans ? Le peut-il seulement ? Le suspense monte tandis que Hiroshi cherche à résoudre le mystère de son père… Bref, ce manga est captivant du début à la fin. Côté dessin, Taniguchi sait faire jouer ses deux principales qualités : la simplicité et le réalisme de son trait tiennent un grand rôle dans le fait qu’on se plonge sans la moindre retenue dans son histoire. « Quartier lointain » est un de mes plus gros coups de cœur de ces dernières années, et je le range sans hésiter parmi les chefs d’œuvre du 9ème art.

31/03/2004 (modifier)
Par Marv'
Note: 4/5
Couverture de la série Jessica Jones : Alias (Alias)
Jessica Jones : Alias (Alias)

Bendis est certainement l’un des types les plus prolifiques en ce moment outre-atlantique. Il a prouvé récemment ses talents d’artiste complet en signant des albums comme "Goldfish" ou "Torso", il a sa série « Powers » en creator-owner éditée chez Image, et il fournit à Marvel plusieurs scénarios par mois : Ultimate X-Men, Ultimate Spider-Man, Ultimate FF, Ultimate Six, Daredevil et Alias pour la ligne MAX, réservée à un lectorat averti. De toute la ligne MAX, "Alias" est d’ailleurs la seule série qui vaille franchement le coup. D’abord oubliez complètement la série télévisée du même nom, ça n’a aucun rapport. Bendis développe ici les enquêtes d’une ancienne super-héroïne reconvertie en détective privée. Jessica Jones a fait partie des Vengeurs, et a gardé quelques relations privilégiées dans le monde des héros en collants. C’est d’ailleurs dans les coulisses de cet univers qu’elle évolue, ses enquêtes l’amenant à dévoiler la face cachée des super-héros de la Marvel. On a une autre approche de ces mythes, un peu à la manière des thèmes abordés dans "Powers", à ceci près que ces super-héros sont des personnages parfois vieux de plusieurs dizaines d’années, entrés dans l’imaginaire collectif. Vus par l’œil de Bendis, ils prennent une autre dimension grâce à Jessica Jones. L’univers Marvel est soudain moins coloré, moins lumineux que d’habitude. Les paillettes laissent la place à quelque chose de plus terre-à-terre, et le dessin témoigne du parti pris de la narration qu’adopte Bendis. Faut-il le redire, Bendis est un spécialiste des polars, il sait et aime mettre en scène des flics, des détectives, des petits malfrats et des gens ordinaires. Et c’est par leur intermédiaire qu’il aborde le thème des super-héros, ce qui à défaut d’être incroyablement innovant, change malgré tout du comics mainstream habituel. La recette n’est pas nouvelle, mais elle fonctionne, parce que Bendis sait raconter une histoire, sait captiver le lecteur. Sa science de l’intrigue, la façon qu’il a de ciseler ses dialogues, le rythme qu’il donne à son récit et l’humanité pleine de réalisme de ses personnages sont indéniables dans "Alias". Et ça marche plutôt bien, on se prend à la lecture et on ne lâche la BD qu’une fois l’histoire terminée. "Alias" est une des plus belles réussites de Bendis selon moi. Le dessin de Michael Gaydos et les participations graphiques (les couvertures entre autres) de David Mack (qui a été associé à Bendis sur "Daredevil" aussi) ajoutent à la qualité de la série, qui est certainement l’une des plus intéressantes séries de la Maison des Idées. À lire si l’on recherche un bon compromis entre super-héros et polar.

31/03/2004 (modifier)
Par nemrod
Note: 5/5
Couverture de la série Ring Circus
Ring Circus

Bien... Bonjour. :) J'ai acheté cette BD pour son dessin, en effet celui-ci est très particulier et réellement différent des traits habituels... un beau style, quoi! Puis lors de la lecture, j'ai été complètement subjugué par le choix des couleurs... Regardez les images dans la galerie... c'est parfaitement en adéquation avec le dessin et le thème ! Et enfin, je ne regrette pas cet achat, car même le scénario et l'histoire m'ont accroché (alors que je suis plutôt du genre "Hard Boiled", "Megalex" ou "Alef-Thau")... C'est un superbe mélange de poésie et d'aventure ! Cette série est directement entrée au top 5 de ma collection. Vivement le tome 4 (si notre ami M.Pedrosa veut bien oublier temporairement la mousaka :)).

31/03/2004 (modifier)
Par Marv'
Note: 4/5
Couverture de la série Blacksad
Blacksad

Si le scénario puise allègrement dans les fondements même du polar de littérature et de cinéma (ce qui ne lui donne pas un caractère exceptionnel), la grande force de "Blacksad" est sans conteste les fabuleux dessins de Guarnido. Attention, ça ne veut pas dire que le scénario n’a pas d’intérêt, juste qu’il entre dans la moyenne de ce qui se fait de bien dans le genre, et qu’on entendrait moins parler de cette BD si elle n’était pas sublimée par son graphisme. Des histoires honnêtes donc, et un trait époustouflant de justesse, de finesse et d’efficacité. C’est d’ailleurs ce qui m’empêche de mettre 5 étoiles à cette série. Louer ses qualités d’accord, parce qu’il y a largement de quoi, en faire le symbole de ce qui se fait de mieux, non, je trouve que ce serait exagérer. Quoiqu’il en soit, le succès de cette BD suffit pour comprendre qu’elle possède un petit truc en plus qui en fait une très bonne série. Ça a été suffisamment dit et répété pour que je ne m’étale pas plus dessus, les enquêtes du chat noir dans son univers d’animaux antropomorphiques sont un régal à suivre pour les yeux, et on ne se lasse pas de relire ces somptueuses planches. Inutile donc de perdre plus de temps à lire cet énième avis, achetez "Blacksad" et lisez-le !

31/03/2004 (modifier)
Par Kael
Note: 4/5
Couverture de la série Vieilles Canailles
Vieilles Canailles

Oh oh que c'est bon ! Effectivement, à lire comme la suite de spaguetti brothers, ça reste donc tout aussi bon, pas de doute. Je pense que personne ne pourra lire ça au 1er degré (sinon, merci l'image des femmes, argh) et qu'on ne garde finalement que le coté dejanté de cette famille (certes un peu caricaturale) Chaque histoire est un petit plaisir que j'ai savouré sans modération, tout comme j'ai savouré "spaguetti brothers" J'ai été un peu derouté par le début du 2e tome, ça sentait un peu le rechauffé, mais finalement il est très bon aussi ce tome, et la chute, bien que prévisible, est à la mesure de ces 2 tomes.

31/03/2004 (modifier)
Par Gevaudan
Note: 5/5
Couverture de la série Le Voyage en Italie
Le Voyage en Italie

Merci aux posteurs de BDthèque qui m'ont donné envie d'acheter cette BD. J'ai rarement été aussi ému par une bande dessinée, et je ne regrette absolument pas cette acquisition. On a beau dire, même si la BD est par essence un art graphique, il y a des fois où c'est quand même le scénario qui fait tout le travail. Et là, c'est un peu le cas. Les persos sont terriblement attachants, réalistes et humaines. L'histoire est originale, touchante et très sensible. Le dessin (même s'il n'a rien d'extraordinaire) ne nuit pas au propos, et c'est là l'essentiel. Voilà ce que j'appelle de l'émotion pure.

31/03/2004 (modifier)
Par Gevaudan
Note: 4/5
Couverture de la série La Guerre Eternelle
La Guerre Eternelle

Exercice toujours délicat que celui de la transposition du roman en BD. La participation directe de Haldeman au projet est bien sûr une garantie supplémentaire, mais je trouve quand même le résultat assez en dessous de l'oeuvre littéraire. Le roman reste un vecteur beaucoup plus puissant, notamment pour faire passer des messages politiques comme c'est ici le but. Les trois tomes de "La Guerre Eternelle" restent d'une très grande qualité, servis par un scénario captivant et souvent désespéré (heureusement qu'il y a cette petite note d'espoir tout à la fin...). Le dessin de Marvano est particulier, parfois un peu sommaire mais dans l'ensemble sert bien le propos. Une chose est sûre, il gagne énormément en maîtrise entre le 1er et le dernier opus. L'ensemble est une belle réussite, au sein d'une collection (Aire Libre) qui en compte déjà de nombreuses.

31/03/2004 (modifier)