Les derniers avis (37467 avis)

Par Marv'
Note: 4/5
Couverture de la série Mariko Parade
Mariko Parade

"Mariko Parade", c’est une drôle d’expérience. Une histoire entre deux personnes, un homme et une femme, un occidental et une japonaise. On lit la quatrième de couverture et on en connaît déjà la fin. D’ailleurs même sans cela, on sait d’instinct comment cela va finir. Et malgré ça, j’ai été surpris par la dernière scène… vraiment déroutant. "Mariko Parade" c’est une œuvre intimiste, traitée de façon toute particulière. On sent que Boilet est totalement imprégné de la culture japonaise, aussi bien traditionnelle que moderne. Il y a de la poésie, de l’humour léger et de l’amour dans ce récit, désinhibé et pudique en même temps. "Mariko Parade" c’est une tranche de vie au cours de laquelle deux êtres se retrouvent à un tournant de leurs existences. Alors oui, c’est un récit tout en lenteur et en ambiances, empli de détails qui semblent faussement anodins et superflus. Mais ne croyez pas qu’il ne se passe rien parce que le rythme n’est pas haletant. Bien au contraire, c’est ce qui permet au lecteur de bien peser l’intensité de ce qui se passe. L’air de rien, "Mariko Parade" parle de sujets de la plus haute importance. C’est une sensation que j’ai retrouvée en regardant le sublime film de Sofia Coppola, « Lost in Translation ». Le même parfum de non-dits mais de compréhension totale entre deux personnes s’en dégage. "Mariko Parade", c’est une belle histoire. "Mariko Parade", c’est un beau livre, tout simplement.

31/03/2004 (modifier)
Couverture de la série Une aventure rocambolesque de...
Une aventure rocambolesque de...

Encore du très bon Larcenet (ça deviendrait presque lassant... nan, c'est pas vrai). Au tour de Freud de passer à la casserole (un peu avant Robin des Bois) avec tous ses clichés habituels (traumatismes de la petite enfance, place de la mère, etc). Complété habilement par l'histoire du chien, cela donne un album tendre et drôle.

31/03/2004 (modifier)
Couverture de la série Baker Street
Baker Street

Bonne surprise que cette énième version des aventures du célèbre détective. Décalée, irrespectueuse, notamment grâce aux personnages de Watson et de Ms. Hudson, la série est agréable. Bémol : les deux 1ers tomes sont à mon avis les meilleurs, je n'ai pas accroché aux 2 suivants. La raison, je pense, est que les deux premiers regroupent plusieurs petites histoires, et les tomes 3 et 4 une seule grande, avec les risques que cela comporte : rallonges de scénario ou au contraire raccourcis intempestifs. Le dessin est sympathique, dépeint bien l'ambiance victorienne, les personnages hauts en couleur. Un plaisir.

31/03/2004 (modifier)
Par Gevaudan
Note: 4/5
Couverture de la série Un été indien
Un été indien

Ca fait du bien de tomber de temps en temps sur des one shots qui sont de vrais petits bijoux. Le duo Pratt/Manara nous a livré celui-ci (ainsi qu'"El Gaucho", très bon également) et je m'y replonge régulièrement avec plaisir. Le talent de Manara y est bien sûr pour beaucoup. Le trait est fin et très élégant, les personnages féminins d'une beauté à tomber, et l'érotisme de certaines scènes n'enlève rien à l'ensemble, bien au contraire. L'histoire, c'est sûr, n'est pas révolutionnaire mais a au moins le mérite de se situer dans un contexte historique peu connu, et bénéficie d'une documentation sérieuse (une des grandes forces de Pratt). A découvrir et à savourer comme un moment de (trop court) plaisir.

31/03/2004 (modifier)
Par Gevaudan
Note: 5/5
Couverture de la série La Quête de l'Oiseau du Temps
La Quête de l'Oiseau du Temps

Je crois que l'essentiel a été dit sur cette BD, qui, selon moi, est le must en matière d'heroïc fantasy. Le scénario mêle habilement action et réflexion laissant la part belle à la profondeur psychologique des protagonistes et à leur évolution au fur et à mesure de la série. Les rebondissements et révélations (dont la fin pour le moins troublante et surprenante) sont nombreux sans nuire à une cohérence d'ensemble remarquable. Le dessin est bien sûr particulier, et on peut comprendre qu'il rebute certains, mais il a le mérite d'une réelle originalité et recèle une beauté un peu hors des sentiers battus de la BD actuelle. Une dernière chose qui me plaît : l'histoire est finie (en ce qui concerne le premier cycle). Je m'explique : on découvre des persos et ces derniers sont marqués irrémédiablement par les aventures qu'ils ont traversées (certains allant même jusqu'à disparaître). On est donc à l'abri d'une suite commerciale foireuse et on a le sentiment d'avoir vécu quelque chose de complet et d'achevé. Incontournable, "l'Oiseau du Temps" est de ces BD qui font aimer la BD en général.

31/03/2004 (modifier)
Par Marv'
Note: 4/5
Couverture de la série L'Homme qui marche
L'Homme qui marche

Surprenant. Je n’ai pas lu beaucoup de mangas jusqu’à présent, et on m’a offert celui-ci. Celle qui me l'a offert me connaît bien… (trop bien !). Je crois que pour commencer à en lire, c’est le choix parfait pour moi. Pourquoi ? Parce qu’il va à l’encontre de tous les a priori qu’on peut avoir sur les mangas. C’est à lui seul un plaidoyer contre les généralisations à l’emporte pièce qu’on peut faire sur la BD nipponne. "L’Homme qui marche", c’est un mélange de sérénité, de simplicité et de fraîcheur. Les petites choses qui font que la vie n’est pas si moche que ça. Les petits bonheurs qui finissent par passer inaperçus parce qu’on ne sait plus y prêter attention. Alors oui, le reproche principal qu’on peut faire à ce bouquin, c’est son côté exagérément naïf. La naïveté, ou plutôt ce qu’on prend pour telle, est une caractéristique qu’on retrouve souvent dans les œuvres japonaises, ou asiatiques de manière plus générale. Au cinéma par exemple, c’est très marqué. Certains verront là un obstacle pour apprécier la BD, moi pas. Je préfère parler de simplicité et de sincérité dénuée de pudeur pour définir l’œuvre de Taniguchi. La mode étant à la sophistication, tout ceci peut sembler daté, décalé. Alors sachez dépasser ce stade et prendre ce manga pour ce qu’il est : un pur moment de douceur dans ce monde de brutes, histoire de citer une publicité connue. Vraiment, ce bouquin est à lire comme on pose une trop lourde valise : pour se reposer un peu et reprendre son souffle. Il suffit de se laisser guider par l’homme qui marche, et tout semble, même si ce n’est qu’un fugitif instant, plus simple et plus sain. Vraiment une très belle BD, je remercie la fée qui me l’a offerte…

31/03/2004 (modifier)
Par Marv'
Note: 4/5
Couverture de la série Monsieur Jean
Monsieur Jean

Ah "Monsieur Jean"... dès le départ je l’ai aimé, dès le départ je l’ai trouvé sympathique. Et pourtant il n’a rien d’exceptionnel, rien de spectaculaire. C’est même un personnage un peu passif, qui subit souvent plus qu’il ne décide. Pas un fort en gueule, ni un démonstratif, encore moins un homme d’action. Il serait plus du genre doux rêveur placé face à la réalité de la vie. Un peu intello, un peu BCBG, monsieur Jean ? Peut-être effectivement, mais pas de manière outrancière. Monsieur Jean, c’est juste quelqu’un qui a la chance de vivre de sa plume, et qui bénéficie du luxe de pouvoir laisser divaguer ses pensées pour essayer de comprendre et trouver sa place dans le monde qui l’entoure. Monsieur Jean, c’est une belle intelligence mise en relief dans des situations de la vie d’un célibataire de 30 ans. Il n’est pas infaillible, il n’a pas toutes les réponses, mais il s’en sort pas si mal finalement. Jean essaie, même s’il n’y parvient pas toujours, d’être un homme bien, et c’est déjà beaucoup. Il compose avec ses envies, ses angoisses, ses réussites et ses échecs, sa personnalité et celles des gens qui gravitent dans sa vie. Alors à l’arrivée, cela donne des histoires assez intimistes, saupoudrées d’humour, parfois d’ironie, mais qui poussent bien souvent le lecteur à se poser quelques interrogations sur lui-même au travers ce personnage de papier... Dupuy et Berberian nous proposent des histoires simples, qu’ils traitent avec sensibilité et sens de l’humour. Je dois avouer que si je l’ai aimé d’entrée, c’est parce que Monsieur Jean me faisait penser à un de mes amis chers. Et puis j’ai fini par réaliser que je m’y retrouve aussi plus que je n’aurais cru au départ... Je conseille la lecture de "Monsieur Jean" à toutes celles et ceux qui cherchent une BD qui allie réflexions et rires à la fois.

31/03/2004 (modifier)
Par A.bomba
Note: 5/5
Couverture de la série Maus
Maus

Un en mot comme en cent, je ne peux exprimer les émotions qui ont été déclenchées par la lecture de "Maus". Un chef d'oeuvre de témoignage humain tellement puissant. J'ai lu pas mal d'ouvrages concernant cette période de l'histoire. Aucun n'est aussi criant de douleur que Maus. Je suppose que le dessin, d'une part, y est pour beaucoup dans ce ressenti et d'autre part, le fait que l'auteur retranscrive dans cette souffrance celle de la communication père-fils. La métamorphose des personnages humains en animaux adoucit la chronique racontée, mais n'enlève rien à l'effroi éprouvé. Bref, beaucoup de sentiments troubles à la lecture de ce livre. Au-delà de me sentir directement concernée par cette époque peu glorieuse de l'humanité, je reprends conscience de l'horreur à chaque lecture. "Maus" est une "oeuvre cicatrice" qui doit marquer les esprits au-delà du temps et des générations successives. Laisser cette empreinte indélébile dans notre âme pour que jamais ne se reproduise une telle tragédie, qui est loin d'être un détail, est le premier objectif à mon sens de ce livre. Le second est de démontrer la difficulté de communication qui peut exister au sein d'une famille et tout le mal-être que cela engendre. Le poids des maux, le choc des mots et des non-dits. Mes fils ont lu et réellement apprécié "Maus". Ils y ont découvert une part de l'histoire, qu'ils abordent au collège, d'une manière atypique. Ils ont vécu à travers leur lecture une aventure fondée sur une réalité effrayante et en sont ressortis grandis avec l'esprit un peu plus ouvert au monde. Par ailleurs, leur professeur d'histoire-géo a recommandé à toute la classe de lire ce livre. Il faut quand même reconnaître qu'il est rare que la bande dessinée fasse une entrée aussi unanime dans le milieu scolaire. Et cela me réjouit pour l'éducation de nos enfants. A lire et relire absolument.

31/03/2004 (modifier)
Par Gevaudan
Note: 4/5
Couverture de la série Aquablue
Aquablue

Soyons clairs, comme beaucoup d'autres ici, ma note ne vaut que pour le premier cycle, surtout pour les albums réalisés par le génial tandem Cailleteau/Vatine. Je me souviens avoir découvert cette série quand j'étais ado et qu'elle paraissait dans les pages de l'Argonaute. J'avais été complètement envoûté par le rythme et les trouvailles du scénario (du Space Opera de grande qualité... si, si, ça existe!), et l'énergie du trait de Vatine. Bien sûr, tout cela a un peu vieilli mais reste très très loin au dessus du niveau de la production actuelle. Certains tomes sont de véritables chef d'oeuvre ("Le Megophias" et "Corail Noir", par exemple), et ont fait de moi un lecteur fidèle des éditions Delcourt. Malheureusement, la conclusion du premier cycle m'a un peu déçu. Et je ne parle même pas de la suite qui mérite à peine d'être feuilletée (exploitation commerciale, quand tu nous tiens...). Quoi qu'il en soit, "Aquablue" demeure un de mes meilleurs souvenirs de bdphile et gardera toujours une place de choix dans ma bibliothèque.

31/03/2004 (modifier)
Par Gaendoul
Note: 4/5
Couverture de la série Anthologie de Conan le barbare
Anthologie de Conan le barbare

J'ai toujours été fan de Conan le barbare, que ce soit en bd ou en film ("Conan le barbare", et "Conan le destructeur"). J'ai trouvé cette anthologie très bonne, bien entendu Buscema est le meilleur dessinateur de Conan... Les scénarios restent certes basiques comparés aux bd hf du moment, mais c'est agréable à lire, et si vous aimez l'univers de Conan vous aimerez, aucun doute là-dessus! Il s'agit d'ailleurs d'une très belle édition. Je la conseille à tous les fans. ;)

31/03/2004 (modifier)