Tome 2 les Ogres
Soit, d'accord, certes, le 1er tome des aventures de Hiram Lowat et Placido, Hop Frog n'a pas un scénar tres réussi, mais graphiquement, on aime ou on n'aime pas, il y a un petit quelque chose. Le tome 2 "Les Ogres" est LARGEMENT au-dessus. L'ambiance Far West glauque, à mille lieues des stéréotypes véhiculés par Hollywood vaut le détour ; on se croirait dans Dead man, le film de Jim Jarmusch ; la forêt sombre et oppressante sert de décor. Pour être plus forts et plus américains, les pionners du nouveau monde ne se contentent pas de manger du steak ; l'idée est intéressante, à vous de découvrir la suite.
Est-ce que tout ce qui s'inscrit dans la tendance "nouvelle bédé" est forcément bon ? C'est un autre débat, mais quand on voit que le public continue de se satisfaire d'une production traditionnelle, sans grande imagination, sans audace, avec des scénarii "les bons /les méchants" toujours identiques, on a en effet l'impression que le monde de la bédé ressemble à celui du cinéma. Des standards, mélangeant une dose d'action, de muscles, une dose de sexe (souvent mal dessiné), d'un côté, et de la "bédé d'auteur" qui fait tout pour se démarquer, de l'autre, plus poétique, plus personnelle, parfois carrément hermétique, c'est vrai avec David B, notamment. Lui et C. Blain font partie de cette "nouvelle vague", qui ne plaît forcément pas à tout le monde. Mais ne les clouons pas au pilori pour autant. Lisons et relisons "les Ogres"
Je ne sais pas pour vous, mais je trouve ça franchement original, un monde fantasy sans magie ; elle a disparu et cela entraîne des modifications physiques des personnes...
De plus le héros ne répond absolument pas aux critères classiques du héros (un antihéros quoi !)
Les images sont particulières mais on s'y fait plutôt bien...
3 tomes et basta... En plus ce n'est pas long...
Donc original, pas long, assez beau et pas prise de tête, ça mérite bien 4/5 ça non?
OU LE REGARD NE PORTE PAS…
L’invitation au voyage commence dès la couverture. Un paysage dépouillé, où Lisa et William nous invitent à les suivre dans cet album exceptionnel. Une intention louable apparaît dès cette couverture magnifique : celle de l’humilité. Le nom des auteurs n’apparaît pas, laissant un maximum de place à la beauté intemporelle de l’image. Dargaud avait déjà fait le coup un an plus tôt pour le tome 1 de Kabbale, de Grégory Charlet.
Alors on est intrigué, on aimerait savoir qui se cache derrière cette couverture à la fois spartiate et fascinante. Et on ouvre la BD.
Une ambiance de vacances, un cadre enchanteur qui charmerait n’importe qui. L’ensorcellement agit à plusieurs niveaux.
Le dessin, sans être exceptionnel, est empreint d’une poésie des formes, tout en rondeurs. La plupart des cases sont extrêmement travaillées, certaines sont incroyablement belles. Les corps ont subi l’influence de l’ »Ecole Vatine », comme je l’ai lu quelque part, c'est-à-dire une décontraction apparente dans le trait, qui dégage une impression primesautière, quasi enfantine. Les visages des personnages sont très expressifs, ce qui est logique, car Olivier Pont a fait ses armes dans la BD d’humour, chez Vents d’Ouest. Les décors sont à couper le souffle, comme en témoigne l’à-pic de la couverture. Rajoutons un travail très soigné sur les couleurs chaudes, des dégradés fort impressionnants, et l’on obtient un album à la picturalité incroyable.
Le scénario. Sur fond d’histoire pagnolesque (des « étrangers » tentent de s’intégrer dans une petite communauté méridionale), on suit une intrigue doucement teintée de fantastique, avec des séquences oniriques –pour l’heure- absconses. Le récit coule de (Manon de la) source, on se laisse bercer par les couleurs chaudes, le rythme lénifiant, ces moments de pure joie enfantine sur les pas de Lisa et William. Mais les séquences (oniriques ?) dessinées dans un style plus brut et narrées de manière hachée ne peuvent qu’entraîner des interrogations : qui « rêve » ? Pourquoi l’acteur semble-t-il être une personne différente d’une fois sur l’autre ? Et, pour revenir à l’intrigue principale, quels sont les réels pouvoirs de Lisa ? D’où elle et son père viennent-ils réellement ? Où va-t-elle à la fin de ce premier tome ? Que signifie ce puma que voient les quatre enfants ? Que de questions alléchantes qui devraient trouver leur réponse dans le second tome, conclusif.
Parlons du titre, à présent, et de sa… portée. A l’évidence, il désigne un lieu. Véritable, fantasmé, imaginaire ? S’agit-il, comme le suggère la couverture, d’un lieu simplement hors de vue, ou plus prosaïquement hors des bords (physiques) de la BD ? Ou s’agit-il du lieu où la mixture préparée par Lisa emmène les quatre enfants, un lieu où se trouve peut-être la clé de leur lien si particulier (et pourtant non encore dévoilé) ? Serait-ce le lieu où Lisa part, au-delà des mers ?
Un autre questionnement apparaît en arrivant à la fin de ce tome 1 ; à côté de la signature des auteurs se trouve la mention « 1999 ». Est-ce à dire que ceux-ci ont mis près de cinq ans pour trouver un éditeur ? Ou alors, ont-ils voulu peaufiner leur œuvre –jusqu’ici- maîtresse afin de la sortir dans les meilleures conditions éditoriales possibles ? Encore une question que j’aimerais poser aux auteurs…
En bref, un pur bijou qui m’a inspiré ces modestes épîtres :
Ô toi Barellito
Petit port bien au chaud
Savais-tu qu’en ton sein
Se trouvaient des gamins
Nés le même jour
Liés en secret pour toujours ?
Des hommes au destin tragique
Des rites chamaniques
Des images chimériques
Autour de cette petite crique
Des hommes au grand cœur
Qui se rêvent pêcheurs
Finiront par partir
Dans la peau de martyrs
Venez par ici
Ô conteurs
En ces temps maussades
De bouffonnerie arlestonienne
Vous avez su enchanter
Nos yeux et nos goûts
Avec Lisa et William
Au cœur du drame
Nous irons jusqu’au bout
Laissant nos cœurs chavirer
Au fil de cette ballade italienne
Savourée à la régalade.
Du fond du cœur
Infiniment merci.
J'ai carrément adoré...
L'idée des histoires dans l'histoire ce n'est pas évident mais ça passe super bien, et on se régale à les lire...
En plus le dessin est très beau...
Et puis, en fait elle est parfaite cette BD...
Voila une BD qu'on peut lire et relire, et même rerelire sans se fatiguer...
Les dessins ne sont pas ce qu'il y a de mieux mais ils sont vachement expressifs, et l'histoire est géniale, c'est une parfaite critique de la guerre et des motivations des personnes qui la font...
Sans remords ni pitié les grenouilles et les rats se massacrent pour être les premiers à traverser une route et rejoindre les marais, et après ca continue encore...
C'est bête et méchant, mais tellement réaliste qu'on adore...
Ce n'est pas évident de trouver les mots pour cette BD, que dire... En fait tout est dit en un mot : "parfaite"
Des dessins et un univers fantastiques. Un scénario qui nous laisse continuellement sans voix, plein de mystère et de rebondissements...
Les personnages sont attirants et on veut en savoir toujours plus...
En bref 5/5 et il ne peut pas y avoir d'autre note que celle-ci.
Très bien, sous tous rapports.
Le dessin est rès fouillé et très original à la fois, avec des couleurs légèrement rouille, comme pour rappeler le décor, une ville du début du XXe siècle. Il nous semble reconnaître Paris de la Belle Epoque, avec ses gares, ses moyens de transports à la vapeur, une guerre sur le point de débuter, le Baron qui s'adonne à la savate, des débits d'alcool qui servent un genre d'absinthe... Le tout contribue à creer une ambiance qui pourrait tirer sur le steampunk, si les références quasi historiques n'était pas si nombreuses.
Coté scénario, c'est aussi très bien. Corbeyran est ici au niveau de ses meilleures productions. J'ai craint un instant, au début du second tome, que le rhytme ne s'essouffle un peu, mais l'action reprend de plus belle et laisse présager d'une suite captivante.
A suivre de près.
(ND Modérateur : Cécil a assuré seul le scénario du second tome, et la ville fantasmée dans la série est Bordeaux, et non Paris)
L'Epinard de Yukiko est avant tout un chef-d'oeuvre d'illustration. D'un réalisme étonnant, photographique et abstrait, rien ne laisse indifférent, tout enchante.
Il nous fait découvir sa vision de la femme et à travers elle, sa vision du Japon, son pays d'adoption.
Une histoire qui, je crois, est autobiographique, raconte une rencontre, l'amour, la femme, un pays. Une narration totalement personnelle, poétique, que personnellement j'ai beaucoup apprécié.
Une vrai plaisir des yeux, une illustration décalée sur une histoire poétique... Que demander de mieux !
Petites merveilles que ces albums de Merlin !
Plus j'en lis, plus j'apprécie !
Le style des dessins s'accorde très bien à l'histoire et Munuera s'améliore au fil des albums.
Les scénarii sont plein de trouvailles. Il y a des références et des clins d'oeil à foison, pour mon plus grand plaisir !
Lisez !
A la différence de pas mal de lecteurs, j'avais assez apprécié la lecture de "Zentak" malgré la complexité parfois maladroite du scénario de Pécau. Mais force est de reconnaitre que ce "prequel" est assez nettement supérieur à la série mère : beaucoup plus fluide, étoffé d'une recherche approfondie sur le fonctionnement des triades chinoises et anticipant avec brio notre futur proche, "Little Blade" est une BD d'action extrêmement réussie car non dénuée de réflexion. L'intrigue est vraiment prenante, une nouvelle fois assez complexe mais ne perdant cette fois-ci jamais le lecteur. Le dessin ne sort pas vraiment des sentiers battus mais se trouve parfaitement adapté au genre même si le trait est parfois imprécis, notamment en ce qui concerne les visages ; Def est par contre assez efficace dans les scènes d'action pure, où Blade dévoile ses talents, faisant preuve d'un vrai sens du rythme.
Un très bon dyptique que l'on peut de plus lire sans avoir parcouru "Zentak" auparavant.
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Hiram Lowatt & Placido
Tome 2 les Ogres Soit, d'accord, certes, le 1er tome des aventures de Hiram Lowat et Placido, Hop Frog n'a pas un scénar tres réussi, mais graphiquement, on aime ou on n'aime pas, il y a un petit quelque chose. Le tome 2 "Les Ogres" est LARGEMENT au-dessus. L'ambiance Far West glauque, à mille lieues des stéréotypes véhiculés par Hollywood vaut le détour ; on se croirait dans Dead man, le film de Jim Jarmusch ; la forêt sombre et oppressante sert de décor. Pour être plus forts et plus américains, les pionners du nouveau monde ne se contentent pas de manger du steak ; l'idée est intéressante, à vous de découvrir la suite. Est-ce que tout ce qui s'inscrit dans la tendance "nouvelle bédé" est forcément bon ? C'est un autre débat, mais quand on voit que le public continue de se satisfaire d'une production traditionnelle, sans grande imagination, sans audace, avec des scénarii "les bons /les méchants" toujours identiques, on a en effet l'impression que le monde de la bédé ressemble à celui du cinéma. Des standards, mélangeant une dose d'action, de muscles, une dose de sexe (souvent mal dessiné), d'un côté, et de la "bédé d'auteur" qui fait tout pour se démarquer, de l'autre, plus poétique, plus personnelle, parfois carrément hermétique, c'est vrai avec David B, notamment. Lui et C. Blain font partie de cette "nouvelle vague", qui ne plaît forcément pas à tout le monde. Mais ne les clouons pas au pilori pour autant. Lisons et relisons "les Ogres"
Hardland
Je ne sais pas pour vous, mais je trouve ça franchement original, un monde fantasy sans magie ; elle a disparu et cela entraîne des modifications physiques des personnes... De plus le héros ne répond absolument pas aux critères classiques du héros (un antihéros quoi !) Les images sont particulières mais on s'y fait plutôt bien... 3 tomes et basta... En plus ce n'est pas long... Donc original, pas long, assez beau et pas prise de tête, ça mérite bien 4/5 ça non?
Où le regard ne porte pas...
OU LE REGARD NE PORTE PAS… L’invitation au voyage commence dès la couverture. Un paysage dépouillé, où Lisa et William nous invitent à les suivre dans cet album exceptionnel. Une intention louable apparaît dès cette couverture magnifique : celle de l’humilité. Le nom des auteurs n’apparaît pas, laissant un maximum de place à la beauté intemporelle de l’image. Dargaud avait déjà fait le coup un an plus tôt pour le tome 1 de Kabbale, de Grégory Charlet. Alors on est intrigué, on aimerait savoir qui se cache derrière cette couverture à la fois spartiate et fascinante. Et on ouvre la BD. Une ambiance de vacances, un cadre enchanteur qui charmerait n’importe qui. L’ensorcellement agit à plusieurs niveaux. Le dessin, sans être exceptionnel, est empreint d’une poésie des formes, tout en rondeurs. La plupart des cases sont extrêmement travaillées, certaines sont incroyablement belles. Les corps ont subi l’influence de l’ »Ecole Vatine », comme je l’ai lu quelque part, c'est-à-dire une décontraction apparente dans le trait, qui dégage une impression primesautière, quasi enfantine. Les visages des personnages sont très expressifs, ce qui est logique, car Olivier Pont a fait ses armes dans la BD d’humour, chez Vents d’Ouest. Les décors sont à couper le souffle, comme en témoigne l’à-pic de la couverture. Rajoutons un travail très soigné sur les couleurs chaudes, des dégradés fort impressionnants, et l’on obtient un album à la picturalité incroyable. Le scénario. Sur fond d’histoire pagnolesque (des « étrangers » tentent de s’intégrer dans une petite communauté méridionale), on suit une intrigue doucement teintée de fantastique, avec des séquences oniriques –pour l’heure- absconses. Le récit coule de (Manon de la) source, on se laisse bercer par les couleurs chaudes, le rythme lénifiant, ces moments de pure joie enfantine sur les pas de Lisa et William. Mais les séquences (oniriques ?) dessinées dans un style plus brut et narrées de manière hachée ne peuvent qu’entraîner des interrogations : qui « rêve » ? Pourquoi l’acteur semble-t-il être une personne différente d’une fois sur l’autre ? Et, pour revenir à l’intrigue principale, quels sont les réels pouvoirs de Lisa ? D’où elle et son père viennent-ils réellement ? Où va-t-elle à la fin de ce premier tome ? Que signifie ce puma que voient les quatre enfants ? Que de questions alléchantes qui devraient trouver leur réponse dans le second tome, conclusif. Parlons du titre, à présent, et de sa… portée. A l’évidence, il désigne un lieu. Véritable, fantasmé, imaginaire ? S’agit-il, comme le suggère la couverture, d’un lieu simplement hors de vue, ou plus prosaïquement hors des bords (physiques) de la BD ? Ou s’agit-il du lieu où la mixture préparée par Lisa emmène les quatre enfants, un lieu où se trouve peut-être la clé de leur lien si particulier (et pourtant non encore dévoilé) ? Serait-ce le lieu où Lisa part, au-delà des mers ? Un autre questionnement apparaît en arrivant à la fin de ce tome 1 ; à côté de la signature des auteurs se trouve la mention « 1999 ». Est-ce à dire que ceux-ci ont mis près de cinq ans pour trouver un éditeur ? Ou alors, ont-ils voulu peaufiner leur œuvre –jusqu’ici- maîtresse afin de la sortir dans les meilleures conditions éditoriales possibles ? Encore une question que j’aimerais poser aux auteurs… En bref, un pur bijou qui m’a inspiré ces modestes épîtres :
Des lendemains sans nuage
J'ai carrément adoré... L'idée des histoires dans l'histoire ce n'est pas évident mais ça passe super bien, et on se régale à les lire... En plus le dessin est très beau... Et puis, en fait elle est parfaite cette BD...
Rat's
Voila une BD qu'on peut lire et relire, et même rerelire sans se fatiguer... Les dessins ne sont pas ce qu'il y a de mieux mais ils sont vachement expressifs, et l'histoire est géniale, c'est une parfaite critique de la guerre et des motivations des personnes qui la font... Sans remords ni pitié les grenouilles et les rats se massacrent pour être les premiers à traverser une route et rejoindre les marais, et après ca continue encore... C'est bête et méchant, mais tellement réaliste qu'on adore...
La Nef des fous
Ce n'est pas évident de trouver les mots pour cette BD, que dire... En fait tout est dit en un mot : "parfaite" Des dessins et un univers fantastiques. Un scénario qui nous laisse continuellement sans voix, plein de mystère et de rebondissements... Les personnages sont attirants et on veut en savoir toujours plus... En bref 5/5 et il ne peut pas y avoir d'autre note que celle-ci.
Le Réseau Bombyce
Très bien, sous tous rapports. Le dessin est rès fouillé et très original à la fois, avec des couleurs légèrement rouille, comme pour rappeler le décor, une ville du début du XXe siècle. Il nous semble reconnaître Paris de la Belle Epoque, avec ses gares, ses moyens de transports à la vapeur, une guerre sur le point de débuter, le Baron qui s'adonne à la savate, des débits d'alcool qui servent un genre d'absinthe... Le tout contribue à creer une ambiance qui pourrait tirer sur le steampunk, si les références quasi historiques n'était pas si nombreuses. Coté scénario, c'est aussi très bien. Corbeyran est ici au niveau de ses meilleures productions. J'ai craint un instant, au début du second tome, que le rhytme ne s'essouffle un peu, mais l'action reprend de plus belle et laisse présager d'une suite captivante. A suivre de près. (ND Modérateur : Cécil a assuré seul le scénario du second tome, et la ville fantasmée dans la série est Bordeaux, et non Paris)
L'Epinard de Yukiko
L'Epinard de Yukiko est avant tout un chef-d'oeuvre d'illustration. D'un réalisme étonnant, photographique et abstrait, rien ne laisse indifférent, tout enchante. Il nous fait découvir sa vision de la femme et à travers elle, sa vision du Japon, son pays d'adoption. Une histoire qui, je crois, est autobiographique, raconte une rencontre, l'amour, la femme, un pays. Une narration totalement personnelle, poétique, que personnellement j'ai beaucoup apprécié. Une vrai plaisir des yeux, une illustration décalée sur une histoire poétique... Que demander de mieux !
Merlin (Dargaud)
Petites merveilles que ces albums de Merlin ! Plus j'en lis, plus j'apprécie ! Le style des dessins s'accorde très bien à l'histoire et Munuera s'améliore au fil des albums. Les scénarii sont plein de trouvailles. Il y a des références et des clins d'oeil à foison, pour mon plus grand plaisir ! Lisez !
Little Blade
A la différence de pas mal de lecteurs, j'avais assez apprécié la lecture de "Zentak" malgré la complexité parfois maladroite du scénario de Pécau. Mais force est de reconnaitre que ce "prequel" est assez nettement supérieur à la série mère : beaucoup plus fluide, étoffé d'une recherche approfondie sur le fonctionnement des triades chinoises et anticipant avec brio notre futur proche, "Little Blade" est une BD d'action extrêmement réussie car non dénuée de réflexion. L'intrigue est vraiment prenante, une nouvelle fois assez complexe mais ne perdant cette fois-ci jamais le lecteur. Le dessin ne sort pas vraiment des sentiers battus mais se trouve parfaitement adapté au genre même si le trait est parfois imprécis, notamment en ce qui concerne les visages ; Def est par contre assez efficace dans les scènes d'action pure, où Blade dévoile ses talents, faisant preuve d'un vrai sens du rythme. Un très bon dyptique que l'on peut de plus lire sans avoir parcouru "Zentak" auparavant.