Les derniers avis (37463 avis)

Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Carnet de bord
Carnet de bord

J'ai beaucoup aimé le premier tome de cette série, tome qui relate un voyage à la Réunion. J'ai adoré l'humour, le personnage bougon tel que se représente Trondheim est super sympa, et j'ai vraiment rigolé sur certaines images ou certains commentaires. En outre, je trouve le dessin de ces carnets presque plus beau que ceux de ses albums travaillés : il mêle ses personnages animaliers "simplifiés" à des dessins de paysages qui ressortent à mes yeux de façon excellente. J'avais vraiment l'impression d'y être et de voir ce que lui avait vu, que ce soit assis à l'aéroport ou bien en pleine randonnée dans la forêt ou les montagnes de la Réunion. Bref, j'ai trouvé ce carnet là franchement bien. La première partie du second tome, par contre, m'a laissé bien plus froid. Déjà côté dessin, ça n'a rien à voir puisque tout se passe en France dans des chambres d'hotels ou autres. Mais aussi côté humour, ce n'était pas ça pour moi (à part une ou deux fois où j'ai quand même bien rigolé). Seul intérêt, découvrir un peu de quelle manière se côtoient les auteurs de BDs dans leur vie professionnelle et privée, mais à part ça... pas grand chose. Donc, cette partie là était plutôt "bof sans plus" pour moi. Par contre, la seconde partie de ce second tome, le séjour au ski, m'a à nouveau franchement intéressé et amusé. Plein de petites réflexions, de commentaires amusants, etc. A nouveau, pas tellement de dessins exceptionnels, mais une lecture très plaisante. Puis le troisième tome... La première partie sur le voyage en espagne ne m'a pas tellement amusé. Elle est bourrée de très jolis croquis et dessins de Grenade, mais l'humour y est moins présent pour laisser plus la place aux paysages. Par contre, la 2ème partie de ce tome, sur le déménagement de Trondheim et sa famille, m'a bien plu. Il y passe en revue toutes les petites "merdes" qui traînent chez lui, ses souvenirs, sa façon de penser, ses manies, etc.. J'ai franchement rigolé, d'autant que je me reconnaissais dans quasiment tout. Bref, trois albums qui m'ont fait passer un très bon moment chacun.

11/03/2004 (modifier)
Par Sandy
Note: 4/5
Couverture de la série Les Formidables Aventures sans Lapinot
Les Formidables Aventures sans Lapinot

C'est étrange : pour moi, il s'agit d'un des meilleurs albums de Trondheim (je parle du 1er). Evidemment, il ne faut surtout pas le prendre comme une suite de gags d'une planche à la "femmes en blanc" ou autres. Il n'y a pas toujours de chute à proprement parler, mais davantage une suite de réflexions, de pensées du moment. Subtils, souvent ironiques, mais on n'est pas là pour un rire à chaque fin de gag. Très bon. Mais à acheter en connaissance de cause.

11/03/2004 (modifier)
Par Don Lope
Note: 4/5
Couverture de la série Le Temps des Bombes
Le Temps des Bombes

L'anarchisme est un thème qui personnellement me passionne. Moynot aborde avec finesse cette utopie et porte un regard parfois dur et parfois tendre sur ces jeunes révolutionnaires, de la formation de leurs idéaux à la mise en pratique, parfois sanglante, de ceux-ci. Je ne suis pas franchement emballé par son trait, dont le style assez naïf cadre mal avec son propos (note : j'ai lu la version couleur en trois tomes). On passe outre cependant assez facilement, pris par l'histoire de ce fils de bonne famille qui découvre les joies de la communauté et les contraintes qu'elle impose. Le dernier tome, bien que moins passionnant, a d'ailleurs le mérite de décrire objectivement l'échec d'une expérience et de ne pas embellir une théorie qui pourait aparaître sur le papier des plus séduisantes. Il y a une sorte de passage à l'âge adulte dans ce dernier tome qui n'est pas pour autant un renoncement ou une dénonciation du style : "t'as grandi maintenant, arrête de rêver et joue en bourse". C'est là tout le mérite de Moynot.

10/03/2004 (modifier)
Par Don Lope
Note: 4/5
Couverture de la série Voleurs d'Empires
Voleurs d'Empires

Les "Voleurs d'empire", dans son approche fantastique, est à rapprocher de "Sang de Lune", du même auteur. Par contre le côté historique qui fait la réussite des "Voleurs d'empire" est totalement absent de cette autre série, ce qui explique pourquoi elle est à mon sens moins réussie. Le contexte de la guerre franco-prussienne de 1870, suivi par l'épisode tragique de la Commune, est ici excellement rendu et constitue à mon avis le segment le plus intéressant de la série. Non pas que le côté fantastique soit un ratage complet, mais il est abordé avec trop de facilité alors que l'idée de base (la mort recrute des âmes damnées pour semer le trouble et la misère) est extrêmement séduisante. S'ensuit donc une épopée à la documentation quasi irréprochable et qui nous décrit notamment l'avant et l'après commune, et ce dans chacun des camps, lacune évidente de l'oeuvre de Tardi. Le dessin n'est pas exempt de tout reproche, tantôt grandiose, parfois maladroit, notamment en ce qui concerne les différents personnages. L'ensemble reste cependant extrêmement prenant et aisé à lire, ce qui n'était pas gagné au départ. J'ai été également un poil déçu par la fin qui, quoiqu'originale ne se termine pas avec la force que l'on aurait pu attendre d'une telle saga.

10/03/2004 (modifier)
Par Don Lope
Note: 4/5
Couverture de la série Aymeric
Aymeric

"Aymeric et les Cathares" et "Aymeric à Montségur", c'est de la BD historique au vrai sens du terme. Alors c'est sûr que si l'on n'est pas intéressé un minimum par l'histoire cathare, ce ne sont pas les dessins qui vont faire passer la pilule, le style de Forton étant assez rigide (au passage ce n'est pas n'importe qui, il a tout de même bossé avec Charlier). Par contre, les autres y trouveront un condensé (trop, mais c'est obligatoire quand on pense que "L'épopée cathare" de Michel Roquebert s'étend sur 5 énormes tomes) facilement abordable d'un pan important de l'histoire de l'Occitanie, romancé juste ce qu'il faut pour ne pas avoir l'impression de ne lire qu'un bouquin d'histoires. Pour l'anecdote, le grand chevalier blond sur son cheval blanc, c'est moi qui l'ai inspiré (lol), le scénariste étant mon grand-père ; je me rappelle avoir bien fait la gueule lors de ma première visite à Montségur quand j'ai vu dans quel état les Croisés m'avaient laissé mon château (pour les néophytes, c'étaient les ancêtres des hooligans du Kop Boulogne).

10/03/2004 (modifier)
Par Don Lope
Note: 4/5
Couverture de la série Cercle vicieux
Cercle vicieux

Formellement, c'est ce que j'ai vu de plus fort avec MA Mathieu. Et encore, Léocrart réussit son pari là où Mathieu échouait partiellement dans un quatrième tome de "Julius Corentin Acquefacque" nettement moins intéressant que les autres. Si l'on veut pinailler un peu, l'histoire elle-même n'est pas franchement des plus passionantes, ce qui explique pourquoi je ne mets pas la note maximum. Par contre je suis soufflé par le tour de force graphique et scénaristique et la facilité avec laquelle Lécroart déroule son histoire : ma copine, qui il est vrai n'est pas une énorme lectrice de BD, a mis ainsi plusieurs pages à s'apercevoir de la spécificité de ce bouquin. Une bande dessinée VRAIMENT originale.

10/03/2004 (modifier)
Par Don Lope
Note: 4/5
Couverture de la série Où le regard ne porte pas...
Où le regard ne porte pas...

Si le tome 1 est beaucoup plus attachant que le deuxième, ce dytique est tout de même une belle réussite. L'histoire est à la fois simple et originale, prenante et touchante. Peu d'auteurs arrivent à nous faire partager des sentiments aussi forts et indicibles que sont la nostalgie et la mélancolie. J'ai tout de suite pensé à Cosey en lisant cette série, car l'ensemble n'en est pas pour autant dénué d'espoir et de joie de vivre malgré les destin assez tragiques des personnages. C'est une BD douce amère dont la beauté des pages vous saisit à la lecture, que l'on soit en Italie ou au Costa-Rica; le travail sur la lumière est en tout point remarquable, et le style semi-réaliste du dessin ajoute un peu de magie et de naïveté à une histoire résolument fantastique et au fond assez noir. Un mélange réussi d'influences et de sentiments.

10/03/2004 (modifier)
Par Don Lope
Note: 4/5
Couverture de la série Hauteville House
Hauteville House

Je le reconnais, j'aime assez ce que fait Duval en général. En BD d'action, il a peu d'équivalent. De la SF de "Carmen Mc Callum" et "Travis" au steam-punk de "Hauteville House", Duval ne perd aucunement de ses qualités : l'ensemble a la pèche, le scénario est prenant et travaillé et le monde créé parfaitement défini et crédible, ce qui pour une bd steam-punk tient presque du tour de force! Le dessin de Gioux est efficace et maîtrisé, ce dernier profitant du découpage d'un maître en la matière : Christophe Quet, qui, pour mémoire, a mis une claque à tous ses lecteurs dans une mémorable scène d'enlèvement sur la tour Eiffel. Rien d'aussi marquant ici, mais des angles de vues parfaitement choisis et une fluidité jamais démentie. J'aime également énormément la couverture du tome 2 : un vrai petit bijou. Au final une BD d'action certes mais au fond historique indéniable et important, qui ne livre pas tous les tenants de l'intrigue lors des deux premiers tomes (on se retrouve à la fin du 2 exactement où l'on se trouvait au début du 1, sacré flash back!) mais qui nous en donne suffisamment pour me faire attendre la sortie du prochain opus avec impatience.

10/03/2004 (modifier)
Par elveen
Note: 4/5
Couverture de la série Le Cabaret des Muses (Le Bordel des Muses)
Le Cabaret des Muses (Le Bordel des Muses)

Les dessins de Smudja sont magnifiques. La mise en page, très originale, nous emmène dans les délires du Moulin Rouge. L'ambiance de fête (et l'ivresse) sont très bien rendues. C'est un grand plaisir de retrouver tous ces peintres, tableaux et personnages, avec une bonne dose d'humour. Malheureusement, comme le dit Pat, c'est très décousu. Il n'y a pas d'histoire, on suit juste Toulouse-Lautrec dans ses pérégrinations. Les événements ne s'enchaînent pas très bien, mais c'est une lecture bien agréable. Je vais aller chercher "Vincent & Van Gogh", moi !

09/03/2004 (modifier)
Couverture de la série Jonas Fink
Jonas Fink

Oh oui, très bien cette série ! Le climat oppressant du communisme à ses pires heures est bien rendu dans son aspect quotidien, avec ses côtés d'autant plus terribles qu'absurdes. Evidemment, ce sentiment d'oppression, de détresse, joue beaucoup et fait qu'on se sent facilement proche de la famille Fink. Mais il y a apparemment en plus une bonne documentation derrière tout cela. En tout cas, l'ensemble paraît vraiment crédible. Le dessin ne me plaît vraiment pas plus que ça. Je le trouve assez daté (l'époque de (A Suivre)...). Cependant il faut bien avouer qu'il est de bonne qualité, et j'ai même été impressionné par cette case où les membres du parti applaudissent un discours, le visage à la fois complètement fermé, dépassionné, vide de toute émotion, paraissant presque hypnotisés... Faire passer tout cela en une case, chapeau. Par contre, si la série doit ne pas se poursuivre ce sera vraiment dommage, car la fin du tome 2 (qui est presque deux fois plus épais que le 1er, tout de même) interrompt assez brutalement l'histoire, ce qui est plutôt frustrant... d'où conseil d'achat = non. :(

09/03/2004 (modifier)