Les derniers avis (37459 avis)

Par Kael
Note: 4/5
Couverture de la série L'Immeuble d'en face
L'Immeuble d'en face

J'ai dévoré cet album au beau milieu d'une nuit, sans m'en rendre compte. Je ne devais que le feuilleter un peu, histoire de voir un peu ce que c'était, et zou, je me suis fait happer par ces petites chroniques ordinaires de la vie de cet immeuble. Oui, ça peut paraître complètement banal, mais le mode narratif est tout simplement génial, y a du génie dans cet auteur ! Chaque habitant a un caractère qui lui est propre et ne nous est pas imposé par des "untel est comme ça", mais plutôt sous-entendu, et finalement on cadre les personnages petit à petit, doucement, au fil des pages... Et finalement on se laisse glisser tranquillement dans cette espèce de douceur, non sans un certain plaisir...

01/03/2004 (modifier)
Par Cassidy
Note: 4/5
Couverture de la série Batman - Un long Halloween
Batman - Un long Halloween

Un très bon polar, qui arrive à tenir le lecteur en haleine tout au long de ses 360 pages... Malgré l'épaisseur de la chose, ça se dévore d'une traite tant on a envie de savoir la suite. Pourtant, ça n'est jamais qu'une énième histoire de serial killer, mais elle est très bien construite d'un bout à l'autre, sans temps mort, et servie par un dessin assez particulier mais très élégant. Le scénar multiplie les pistes : qui est donc ce "Holiday" ? Le Commissaire Gordon ? Harvey Dent ? Catwoman ? Batman lui-même ? Loeb introduit dans son histoire presque tous les meilleurs méchants de l'univers de Batman, du Joker à l'Épouvantail en passant par Poison Ivy ou le Sphinx, et il redéfinit au passage les origines du personnage de Pile-ou-Face ; ce casting prestigieux, bien utilisé, contribue lui aussi à la réussite de cette BD. Reste la conclusion qui vous laissera peut-être une drôle d'impression... Difficile d'en dire plus sans vous gâcher le suspense, cela dit. Loeb évite néanmoins deux écueils : 1)la conclusion décevante, genre "je fais monter la sauce pendant 350 pages et je finis en queue de poisson", et 2)"je lance le lecteur sur quelques fausses pistes et à la fin, un indic balance le coupable, qui se trouve être un personnage totalement absent du reste de l'histoire" (également appelée "conclusion foireuse à la Brian Michael Bendis"). Et pourtant, ben... Disons que la fin est un peu trop "ouverte", quoi. Cela dit, ça ne suffit pas à gâcher ce "Long Halloween" qui se devrait de figurer dans la bibliothèque de tout Batmanophile.

01/03/2004 (modifier)
Par Pio
Note: 4/5
Couverture de la série Gantz
Gantz

Le 6ème tome vient de sortir, je l'ai lu d'une traite comme tous les précédents et comme à chaque fois, j'ai adoré ; et pourtant on n'en sait toujours pas plus sur ce qu'est Gantz, sur pourquoi ces gens se retrouvent là. Donc 6 tomes et une intrigue qui n'avance presque pas et c'est en cela que Gantz pourrait déplaire à certains. Malgré tout je maintiens ma note, car j'adore vraiment ce manga, aussi bien pour sa très grande originalité, le dessin très agréable, pour cette surenchère dans les adversaires que Gantz fait rencontrer aux personnages (on commence avec le martien poireau pour en arriver à un Bouddha géant)... Gantz a tout pour plaire ! Du moins pour l'instant ; mais il faudrait juste attendre de voir pendant combien de temps l'auteur prévoit de nous balader de la sorte, sans nous donner de réponses (peut être que nous n'en saurons jamais davantage). Enfin, il est à noter qu'un long métrage d'animation va bientôt sortir au Japon, et que la bande annonce semble très prometteuse (du moins pour ce qui est de l'animation).

29/02/2004 (modifier)
Couverture de la série Hunter X Hunter
Hunter X Hunter

Bon, ce qui explique cette note est tout simplement le fait que Hunter x Hunter est mon manga préféré et de loin. Pourquoi ? Et bien parce que : Sous ses airs de shônen de prime abord, Hunter x Hunter se découvre des points qui l'en diffère des autres productions du genre, et c'est très agréable puisque ce sont des points qui viennent casser les défauts que je trouve aux autres shônen. En particulier, le manga est cohérent et très intelligent. Cohérent et intelligent parce qu'il n'y a pas eu une seule fois où j'ai pu me dire "Si tu es si rapide, pourquoi là tu ne fais pas ça ?" comme j'ai pu me dire dans un Dragon Ball ou dans un Naruto. Ce n'est qu'un exemple ; ce que je veux dire c'est que les combats et le monde dans lequel évoluent les protagonistes ne sont jamais à remettre en question, d'après moi. De plus, on a la chance de voir dès le début des personnages qui sont parmi les plus puissants (je me demande ce qu'aurait fait Goku, si Bou était arrivé au premier tome). Vous n'aurez pas non plus le classique "Je lui ai donné un coup dont il ne se relèvera jamais" puis le "gentil" qui se relève... Ca fait partie du code des shônen et ça n'existe pas dans HxH ; et je préfère que ce soit ainsi car ici, quand quelqu'un meurt, il n'aura pas un dernier mot à dire. Il est mort, point final pour lui, qu'il ait été "gentil", "méchant", un personnage important ou non. Pas de pleurs interminables non plus pour un match de foot perdu. Je ne me souviens d'avoir vu quelqu'un pleurer dans HxH qu'une seule fois, pour la mort d'un proche (et c'est dans un arrière-plan). Je trouve également que les personnages sont tous d'un charisme incroyable. Ils ont tous une personnalité qui leur est propre et qui va directement en adéquation avec leur pouvoir. C'est encore une fois intelligent et bien foutu. J'aime également le fait que les méchants ne se considèrent pas comme méchants. Ils font ce qui leur semble juste pour parvenir à leurs fins. Donc pas de méchant avec un sourire méchant qui va tuer juste pour le plaisir parce que c'est un méchant (bon, à part Hisoka, je vous l'accorde ^^). Finalement, côté dessin, la plupart du temps c'est joli, sans plus du tout, avec quelques passages plutôt vides même. Mais la qualité du scénario, l'envie que vous aurez de continuer toujours plus à lire, l'évolution progressive des héros, et surtout, encore une fois, l'intelligence et la cohérence du monde, font que vous ne pouvez pas passer à côté de cette oeuvre.

29/02/2004 (modifier)
Couverture de la série Le Cabinet Chinois
Le Cabinet Chinois

Cet album est assez étrange. Dans son graphisme complètement personnel (et donc inhabituel, mais néanmoins très séduisant, tout en courbes et ondulations); dans son histoire, se déroulant dans la Hollande du XVIème siècle et qui ne peut que rappeler fortement les contes de fées (en particulier La Belle et la Bête); dans son ryhtme, lent, parfois haché du fait des deux histoires qui s'entrecoupent; et aussi dans les questions qu'il fait se poser... et qui ne trouvent pas forcément réponse. Pourtant, l'ambiance ainsi créée est assez envoutante. Ce (presque) huis-clos est fascinant au même titre qu'un conte, dont il propose d'ailleurs le même genre de double lecture, avec un double sens que certains pourront certes trouver un peu "moral", mais qui est à mon avis bienvenue et n'est pas trop mis en avant. L'ensemble est assez fin. Loin de bon nombre de scénarios plus ou moins efficaces mais peu raffinés, cet album-ci est vraiment plaisant, et plutôt subtil. La façon dont Magriete est objectivée est elle aussi très intéressante, ainsi que son comportement par rapport à ce regard imposé, même si ce thème est surtout suggéré et esquissé. Bref. Bon album, atypique et intéressant. Le premier de l'auteur, en plus, de quoi espérer beaucoup pour l'avenir. :)

29/02/2004 (modifier)
Couverture de la série Où le regard ne porte pas...
Où le regard ne porte pas...

Pour dire vrai, je n'étais pas au départ très attirée par cette BD, j'ai mis longtemps à me décider malgré des avis dithyrambiques toujours plus nombreux, "c'est magnifique, gna gna gna". Puis je me suis laissée convaincre et oui c'est magnifique et gna gna gna.:) Tout d'abord, le dessin. Ce dernier est simple, sans fioritures inutiles, et allié à de jolies couleurs oscillant entre les tons chauds pour les parties de "rêves" et plus douces pour le reste de l'album. Justement la "douceur", c'est le maître-mot de cette histoire malgré une certaine dureté du sujet et la rudesse des villageois. Le sujet est conté simplement, doucement et avec plaisir. Les auteurs prennent le temps de faire "souffler" leurs personnages, ne brusquent pas le lecteur et le laissent découvrir. Et quelle découverte! On se sent littéralement transporté en cette époque et ce lieu. De plus, l'histoire devient plus captivante à chaque page, faisant durer le suspense... Vivement le tome 2, d'ailleurs c'est pour cette raison seulement que ma note est inférieure à 5/5, j'attendrai que la série soit complète avant de (peut-être) l'augmenter. Donc, achetez-la, vous ne le regretterez pas! Quant à ceux qui trouvent son prix un peu trop élevé (14 euros), sachez qu'elle contient tout de même deux fois plus de pages qu'une BD classique! :)

28/02/2004 (modifier)
Couverture de la série Le village qui s'amenuise
Le village qui s'amenuise

Bon, il faut bien le dire, les couleurs – très vives et lorgnant du côté du gros aplat fait au pot de peinture – ne sont pas le point fort de cet album. Le dessin n’en sort pas amélioré, même si dans son genre il est plutôt pas mal, avec un côté outré, grotesque, parfois prononcé. En ce sens, il s’accorde très bien avec l’histoire. Corbeyran nous a plus ou moins habitué à des scénarios fantastiques avec un aspect sérieux marqué. Ce n’est pas le cas ici. On pourrait même opposer « Le village qui s’amenuise » à « Archipel », par exemple. Ce dernier est en effet une aventure où l’ironie est peu présente. Où le dessin est assez typé « fantastique ». Où l’histoire est « sérieuse ». Rien de tout ça ici. « Le village qui s’amenuise » c’est avant tout une histoire bon enfant, parfois à la limite du grand-guignolesque, où l’on ne rit pas franchement, mais qui présente un fort côté décalé. Les trois premières pages ne sont pourtant pas encourageantes. Dessin sombre, découpage spécial où l’on sent l’intention mais à la réalisation un peu bizarre… C’est seulement après que, malgré l’aspect visuel très spécial, on se laisse entraîner dans cette histoire complètement loufoque. Même si elle part un peu dans tous les sens (avec des morts bien vivants, un marquis qui ressemble étrangement au professeur Stanislas de « Time is Money » jeune, etc.), c’est finalement une petite fable délirante, très rafraîchissante et plaisante. Donc, à lire. :)

28/02/2004 (modifier)
Par Pacman
Note: 5/5
Couverture de la série Lucky Luke
Lucky Luke

Culte, bien sûr. Lucky Luke et Astérix, mes deux premières collections complètes ! (euh, tout du moins jusqu'à la disparition de Goscinny). Les premiers albums sont à prendre avec complaisance, comme coups d'essai. Mais ensuite, c'est le top du top. J'ai tellement lu et relu ces bd que je connais des séquences entières par coeur. Comment se fait-il alors que j'y trouve encore de nouvelles choses à chaque lecture? Non, vraiment, au risque de tomber dans la nostalgie de bas étage, je pense qu'on n'a rien fait de mieux depuis. Aux albums cités plus haut par ArzaK, je rajouterais "Le grand duc", "Le pied tendre", "Les barbelés sur la prairie", "le chasseur de prime" ou encore "Tortillas pour les Daltons". Mais il y en a tellement... Seul petit bémol, les derniers albums, post-Goscinny. Les scénarios sont inexistants, les Daltons sont cuisinés à toutes les sauces jusqu'à l'overdose, l'humour se traîne. Le ponpon à "La fiancée de Lucky Luke", recueil de morceaux choisis de misogynie d'une légèreté éléphantesque.

28/02/2004 (modifier)
Par Pacman
Note: 4/5
Couverture de la série Wayne Redlake - 500 Fusils
Wayne Redlake - 500 Fusils

Je suis fan du genre et je dois dire que Wayne Redlake ne m'a pas déçu. Certes, il y a le côté Clint Eastwood qui fait un peu vu et revu, mais les personnages restent attachants et, sans vouloir trop en dévoiler, le scénario réussit quand même à surprendre. Côté dessin, rien à dire. Un bon achat, somme toute, même si la suite ne viendra probablement jamais. Mais c'est peut-être mieux ainsi.

27/02/2004 (modifier)
Par okilebo
Note: 4/5
Couverture de la série Prophet
Prophet

Prophet nous fait découvrir un univers surréaliste mais très proche de nos croyances et nos mythes. Le bien et le mal s'affrontent à nouveau dans cette série, pour notre plus grande joie. Xavier Dorison n'est plus à présenter. Il y a bien longtemps que ce scénariste a prouvé son talent, et cette série ne fait que confirmer ses qualités d'auteur. L'histoire est très bien construite. Un archéologue découvre, au sommet de l'Himalaya, un sanctuaire. Après avoir fait cette surprenante découverte, bien des choses vont changer autour de lui, et cela va finalement le plonger dans un univers apocalyptique, aux limites de l'enfer. Au premier abord, on se demande où va nous conduire ce récit, car la première approche est un peu surprenante. Le contexte où évoluent les personnages est assez déconcertant. Sont-ils dans un monde onirique, fantastique ou mythologique ? En avançant dans la lecture beaucoup d'éléments viennent donner des réponses à nos questions, et on accompagne ce héros un peu desorienté (Jack Stanton) avec beaucoup de plaisir. La galerie de personnages est assez intéressante également. Certains d'entre eux ont des personnalités hautes en couleur. Grâce à tout ses éléments, on ne s'ennuie pas un seul instant. Mathieu Lauffray nous prouve ici son talent. Son trait, très fin et vigoureux, donne beaucoup de punch au récit. Les vues de Manhattan au soleil couchant sont très belles et les expressions des visages sont plutôt convaincantes. Pour le tome 2, le dessinateur a repris le scénario et c'est franchement réussi, donc je pense que cette bd a un avenir prometteur. En résumé, je vous conseille Prophet, sans hésitation !

27/02/2004 (modifier)