Les derniers avis (37454 avis)

Par Kael
Note: 4/5
Couverture de la série La Vengeance du Comte Skarbek
La Vengeance du Comte Skarbek

Alors là, je suis sur le cul ! Autant je ne suis pas le fan absolu de Rosinski, autant cet album est graphiquement tout simplement magnifique ! Je suis sous le charme... C'est largement au dessus de Thorgal, Western ou autre chninkel, c'est indéniable. On m'avait prevenu que c'était largement inspiré par le Comte de Monte-Christo, et je ne peux que le confirmer. Ceci dit, j'ai beaucoup aimé le Comte de Monte-Christo, j'avais donc des chances d'aimer le Comte de Skarbek (le nom est juste moins poétique et moins facile à prononcer) Je n'ai pas été déçu, loin de là même. Cet album est rondement mené, certes sans grande originalité scénaristique, mais il n'y a pas de failles, tout est carré (sauf le final de la main, mais passons). Du coup, la lecture se fait facilement et on savoure pleinement le récit. J'ai vraiment senti une frustration monter lorsque j'ai terminé la lecture de ce premier tome... vivement le 2e et dernier !

06/02/2004 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Le démon des glaces
Le démon des glaces

Je viens justement de me procurer ce mini-album dans la collection Librio (qui soit dit en passant a amélioré la qualité de son papier et la solidité de ses couvertures, tout en augmentant un peu le prix de vente) et j'ai franchement été charmé. Tout d'abord par le dessin. Tardi y emprunte le style des gravures anciennes, le tout mis en page dans un cadrage style art déco : le résultat est excellent et superbe. Ce dessin noir et blanc tout en trait et en obscurité m'a rappelé Cromwell Stone d'Andreas. Et pour une fois, les visages des personnages de Tardi, que d'habitude je trouve un peu trop exagérés et grossiers, collent parfaitement bien au reste du dessin. Cette Bd est donc particulièrement belle et c'en est dommage d'avoir une version réduite de ces dessins due à la petite taille de l'édition Librio. Ensuite, il y a le scénario. Ca ressemble à la fois à du Jules Verne et à du Edgar Poe. Il mêle l'aventure et le mystère qu'on pourrait apparenter à du fantastique mais qui se révèle de la science-fiction à la façon dont l'imaginait Verne en son temps. L'histoire n'est pas bête du tout et bien racontée. Elle ne se veut pourtant pas l'égale de scénarios complexes comme on peut en trouver de nos jours : elle a la fraicheur et la naïveté des histoires du siècle dernier auxquelles elle rend hommage. Comparée à d'autres BDs de Tardi, j'ai trouvé la narration bien plus fluide : on y suit l'intrigue simplement et confortablement, profitant de l'ambiance et du mystère. Tout ce qui se passe est décrit dans les cases de narration et on n'a plus qu'à se laisser porter par l'histoire. La fin de cette Bd est à la fois grandiose (dans le sens grand spectacle comme une fin de film à grand public) mais aussi naïve, comme la fin d'un livre d'aventure du siècle dernier où tout se passe très vite et sans trop se soucier de la cohérence de tous les détails scénaristiques. Mais justement là, jai trouvé que ça passait très bien, car ça ne se prenait pas vraiment au sérieux. La dernière case me faisait d'ailleurs franchement penser à la Ligue des Gentlemen Extraordinaires, avec son texte de fin qui présage de futures aventures et de grands dangers. Bref, un très bel ouvrage, beau, frais, intelligent et agréable. Pas déçu de mon achat, si ce n'est que finalement, je n'aurais pas craché sur une plus grande édition.

06/02/2004 (modifier)
Couverture de la série Petrus Barbygère
Petrus Barbygère

Je viens d'achever cette BD (qui n'existe désormais qu'en intégrale) et je suis très emballée. A priori ce n'est pas vraiment mon style car je ne suis pas fan de Sfar. Je l'ai surtout acheté car l'univers me plaisait bien et en fin de compte, je suis loin d'être déçue! Si le dessin ne m'emballe pas outre-mesure, les couleurs sont néanmoins superbes et après-coup, le style de Sfar correspond bien à l'esprit voulu. Les dialogues constituent un bijou d'humour, d'inventivité alliant parler franc et vocabulaire châtié. L'univers féérique est loin d'être naïf grâce au personnage ridiculement horrible de Scarlett, le pirate. Quant à Petrus Barbygére, l'elficologue, il est à la hauteur des héros de cape et d'épée bourrus et courreurs de jupons d'autrefois. Sans oublier les autres personnages hauts en couleurs qui agrémentent la série. En bref, une très agréable BD au scénario soigné et empli de perles allié à un dessin particulier qui se prête bien au vaste bestiaire féérique et monstrueux de Dubois.

06/02/2004 (modifier)
Par fulubulle
Note: 4/5
Couverture de la série The Pro (La Pro)
The Pro (La Pro)

Par ce post, je tenais à intervenir en réaction au précédent avis édité par Cassidy. En effet la lecture de cette BD m'a procuré des moments de franche hilarité, derrière cet humour pas toujours très fin mais ô combien jouissif, le discours sous-jacent me parait plutot dénoncer toutes vélléités guerrières aveugles. Les propos tenus par la "pro" sont volontairement extrémistes tout comme ses attitudes tout au long de la BD (elle fume, tapine, ultra violente...., par conséquent ses propos sont tout autant extremistes).. Parfois il arrive que le message anti-militariste d'une personne soit interprété comme faisant l'apologie de la guerre( ex : starship troopers, chute du faucon noir...)... Aussi, je ne pense pas que Garth Ennis cautionne ce genre de discours, il accentue plutôt le décalage entre la pro prête à gagner par tous les moyens et nos super héros idéalistes et manichéens. Voilà mon interprétation de cette BD qui, je le rappelle, fera davantage travailler vos zigomatiques que votre matière grise.

06/02/2004 (modifier)
Couverture de la série 300
300

Ô_Ô En lisant "300", on ne peut guère qu'ouvrir de grands yeux. Visuellement c'est en effet superbe. Les couleurs, sombres, sont magnifiques et les jeux de lumière sont remplacés ici par d'abondants jeux d'ombre, souvent impressionnants. Pour autant, certaines gueules sont assez typées "américain", comme la femme de Léonidas ou le capitaine par exemple... "300" s'inspire de la bataille de Thermopyles, où une poignée de Spartiates résistèrent à la gigantesque armée Perse. Mais ce n'est pas le côté historique qui fait sa force. Non, sa force c'est sa dureté, l'esprit implacablement obstiné et résolu des Spartiates, cette obsession d'être un guerrier, d'être dur, fort. Cet aspect est rendu de façon si magistrale qu'on en est tout ébloui, même si on se dit (raisonnablement) que tout ça déborde un peu de téstostérone... Mais justement, ça marche. Miller prend un trait et le pousse à fond, sans hésiter, tout comme la résolution de ces Spartiates, d'ailleurs. Les personnages ne sont pas sympathiques, ils ne sont pas faits pour ça, non, mais ils sont admirables. Il y a aussi beaucoup de fatalisme dans "300". Mais du fatalisme positif, si on peut dire; celui qui consiste à assumer ses choix jusqu'au bout. Miller joue aussi la carte du comics de super-héros. Ca me rappelle ce texte dans la bouche de Warren Ellis, dans "Powers" : Quelqu'un qui lit 300 comics de super héros chaque mois est un malade qui a besoin d'un médecin. J'arracherai à son cadavre encore fumant toutes les choses qui ont conduit les super héros à dominer les comics. L'énergie démesurée, les visuels épatants, le fétichisme et tout ça, pour l'appliquer à d'autres genres et d'autres histoires. C'est exactement ce que l'auteur a fait ici, et le résultat fonctionne à merveille. Voilà, "300" n'est certainement pas un album profond, mais c'est par contre un album absolument superbe, et d'une efficacité incroyable.

06/02/2004 (modifier)
Couverture de la série HellSpawn
HellSpawn

Je n'avais jamais rien lu sur Spawn avant cette série, je connaissais seulement la série animée (qui est, au passage, excellente!). Bon, c'est certain que si on ne connaît rien à l'univers du héros imaginé par Todd McFarlane et repris ici par Bendis et Wood... S'il est vrai que le scénario est confus il correspond cependant parfaitement à l'esprit noir et cauchemardesque de l'univers spawnesque, donc, à mon avis c'est plutôt une bonne chose. Le graphisme est tout simplement sublime. L'effet est très réussi, il met mal à l'aise, choque et illustre parfaitement l'horreur et la tourmente de Spawn, qui ne voit plus en notre monde que noirceur et perversité humaine. En bref, "Hellspawn" dérange et c'est tant mieux!

06/02/2004 (modifier)
Couverture de la série Où le regard ne porte pas...
Où le regard ne porte pas...

Quel titre, mes amis, quel titre... Rien qu'à son annonce, sans voir la couverture ni connaître le scénario, j'aurais acheté la bd les yeux fermés (c'est peut-être un peu exagéré, mais c'est réellement un des facteurs de mon achat). Après la lecture, on se rend compte que le titre n'a pas vraiment grand-chose à voir avec l'oeuvre (enfin c'est mon avis), mais à ce moment là il n'a plus d'importance parce qu'on a été happé par cette envoutante bd. Une baie italienne paradisiaquee souillée par la rancune et la jalousie, et envahie par une sorte de climat fantastique qui prend peu à peu beaucoup d'importance. Je dois avouer que les pages noires qui parcourent l'album m'ont fortement intrigué, et des explications plus folles les unes que les autres me traversent encore la tête. Bref, un mystère qui reste entier dans ce premier tome... Malgré cela, je trouve finalement l'album de facture relativement classique malgré son apparente originalité (même le dessin m'a fait cet effet là), et c'est pour cela que je ne monte pas à 5, note qui pourrait être atteinte au tome 2 (la fin ?) si le scénario confirme mes espérances.

05/02/2004 (modifier)
Par Piehr
Note: 4/5
Couverture de la série Angus Powderhill
Angus Powderhill

Quoi, encore de l'heroïc fantasy ? Oui, mais de l'heroïc fantasy qui s'éloigne particulièrement de ce que l'on trouve dans le genre, notamment chez Soleil. Brunschwig est un grand narrateur, qui sait aller à l'essentiel tout en développant petit à petit son univers hors du commun. Il nous propose un monde très original, détaillé, complet, poétique, et qui ne fait pas que reprendre ce que l'on a maintes fois lu (nain, troll, elfes, monstre-porte-trésor...), pour nous offrir une vision assez différente, plus personnelle, de ce type d'univers. Les différents personnages, assez nombreux, ont une personnalité propre qui s'éloigne de tout stéréotype (grand barbare musclé et bête, etc.), et qui joue beaucoup sur les traits psychologiques des différents protagonistes de l'histoire. Le dessin de Bailly, assez haché, ne plaira pas à tout le monde. Pour ma part, je le trouve assez sympa, sans réels défauts, mais pas accessible au plus grand nombre, c'est certain. Une fois encore, on quitte la prod' made in Soleil, pour découvrir un graphisme plus personnel, plus original. La couleur... je ne suis pas convaincu. Pas que ce soit mal fait, mais le meilleur côtoie le pire, à mon sens. Certaines planches sont un régal pour les yeux, d'autres nous jettent au visage des mélanges de rouge et vert pétants, pas toujours du meilleur effet. :/ En tout cas, très intéressante série, qui promet vraiment pour la suite... :)

05/02/2004 (modifier)
Par Piehr
Note: 4/5
Couverture de la série Hariti
Hariti

J'aime beaucoup ! Cette ambiance si particulière qui émane de cette série, cet univers que l'on n'a pas l'habitude de croiser dans le monde de la bande dessinée, le dessin de Ryser, les différents protagonistes de l'histoire... j'aime. :) Le scénario, très sympa, nous plonge au coeur de l'Afrique noire pour notre plus grand plaisir. L'ensemble est très bien construit, bien ficelé, bien conçu, et ne souffre d'aucun problème de rythme. On accroche très vite aux différents personnages de cette fresque qui tient plus du conte que de l'aventure, dans un monde de sorcellerie, de malédiction, d'occultisme... Ryser réalise de superbes planches, vraiment. Les regards de ses personnages, en particulier, sont vraiment géniaux. La couleur directe est appliquée avec brio, l'ensemble est vraiment magnifique. Peut-être quelques petits pains de proportions (très rares), mais qui seront corrigés lors du second tome. Du tout bon ! Moi, j'aime beaucoup... mais je l'ai déjà dit, je crois. :)

05/02/2004 (modifier)
Par Piehr
Note: 4/5
Couverture de la série Le Marquis d'Anaon
Le Marquis d'Anaon

Je ne m'étais pas encore lancé dans la lecture de cette série, par manque de temps sûrement (tellement de choses à lire !), mais voilà qui est réparé. C'est avec un grand enthousiasme que j'ai découvert "le Marquis d'Anaon" : en effet, j'aime beaucoup les différentes productions de Vehlmann, ses scénarii millimetrés, propres, sans véritable faille. Bingo ! L'ambiance instaurée est assez géniale. Personnellement, elle me rappelle un peu "Sleepy Hollow" pour l'époque, le cadre, mais aussi "Hellboy" (si si, je vous assure) pour le côté "enquête paranormale", même si la comparaison s'arrête là. Au résultat, le rythme est impeccable, et le dessin complètement adéquat, précis, aux couleurs qui jouent beaucoup sur l'ambiance constante de ces albums. Le principe du few shots (une aventure par album) marche très bien ici car Vehlmann, malgré le peu de pages (les 46 planches typiques), prend le temps de mettre en place un univers, une intrigue forte, des personnages intrigants... Vraiment, une très bonne surprise.

05/02/2004 (modifier)