Attention, Monument !
Créés en 1925 par Saint-Ogan, Zig et Puce ont connu un succès foudroyant jusqu'en 1956, date de publication de leur dernière aventure. A l'instar de Babar, Bécassine, ou des Pieds Nickelés, Zig et Puce sont d'incontestables piliers du patrimoine littéraire français.
Pour la première fois un personnage de bande dessinée, Alfred le pingouin, suscita un véritable phénomène de mode : photographié en compagnie des plus grandes stars de l'époque, il devint même la mascotte d'aviateurs français. Pour l'une des toutes premières fois, des personnages de BD européens sortent de leurs albums. Ils envahissent tous les médias : cinéma, théâtre, disques. Bref ils travaillent leur image. Ils se montrent avec des stars des années 30 et Alfred arrive même par un coup de maître à devenir la mascotte de nombreux aviateurs français et du président de la République française de l'époque: Gaston Doumergue. Ils font aussi du marketing avec des jeux et des figurines à leurs effigies. Tout ça une bonne cinquantaine d’années avant Lara, sa Seat et ses barres au chocolat. Seul, Alfred le Pingouin continuera une carrière solo à partir de 1974 comme mascotte du salon de la bédé d'Angoulême en hommage à son créateur. Malheureusement, la gloire ne dure qu'un temps et le gentil pingouin se fera moucher la chandelle par un petit reporter belge et son chien, quand l'Alphart remplacera l'Alfred pour célébrer les lauréats du festival.
Prévu à l'origine pour combler un manque publicitaire dans l’hebdomadaire «Dimanche illustré», Zig et Puce voient le jour sous la plume de Alain St Ogan en 1925. Les deux petits garnements connaissent rapidement un succès phénoménal. La recette est fort simple: trois personnages simples et attachants. Zig est grand, Puce est un petit gros aux cheveux roux et pour parfaire le tableau, nos deux lascars sont perpétuellement accompagnés par un pingouin nommé Alfred. Ils sont également suivis par une cohorte de seconds rôles qu'ils rencontrent au fur et à mesure de leurs aventures. Les cases sont claires et lisibles, et surtout des bulles viennent prendre la place des encarts textes habituellement utilisés dans les bédés de l'époque.
Vedettes de la bande dessinée française d'avant-guerre, Zig, Puce et le pingouin Alfred furent dépassés par le succès de Tintin après 1946. Leur créateur Alain Saint-Ogan les avait abandonnés pour se consacrer au dessin de presse lorsque Michel Greg lui proposa, en 1962, de les reprendre pour de nouvelles aventures. Lorsque le premier épisode des nouvelles aventures de Zig et Puce, Le Voleur fantôme, commença à paraître le 26 mars 1963 dans Tintin, Saint-Ogan s’exclama par lettre interposée : « Parfait ! Superbe… Merci. »
Le trait d'Alain Saint-Ogan dans Zig et Puce est remarquable. C'est un tracé flexible, à la fois précis et maladroit, mais d'un contour lisible qui préfigure l'esthétique de la " ligne claire " dont Hergé sera le grand maître. On y sent tout le bouillonnement des lignes plurielles à l'image des projets de Zig et Puce, continuellement perturbés par d'aventureuses errances.
En ce qui concerne les histoires elles-mêmes, il s'agit d'une suite de péripéties improbables et "drôles" (ça ne m'a pas arraché réellement de sourire, mais j'imagine que si j'avais vécu 75 ou 80 ans plus tôt, ç'aurait pu être le cas). Elles mélangent aventure à la Tintin (hergé puisera largement dans Zig et Puce par la suite), fantastique et même SF dans certains cas (les titres sont transparents).
Lorsque Greg reprend le collier, en 1962, il force son dessin pour en faire un hommage au créateur. mais cela ne le satisfait pas plus que les fans, il reprend donc son naturel, inspirant plus de cohérence et de sérieux à ces aventures qui se présentaient originellement comme des gags en une page. Sa gouaille et son intelligence de scénariste permettent au dessinateur alors jeune qu'il était à l'époque de littéralement "s'éclater" : «J'ai rajouté de l'action rigolote, puis j'ai mêlé l'humour et l'aventure et ça a marché un peu mieux. Je me suis vraiment défoncé sur cette série, mais le succès a toujours été moyen.»
Si la série Zig et Puce se caractérisent par une suite échevelée de péripéties toutes plus improbables les unes que les autres, il n'en est pas moins vrai en ce qui concerne sa publication. Originellement éditée par la librairie Hachette, pionnière en matière de Bd et d'édition tout court, cela se poursuit en 1962, au moment de la reprise par greg aux Editions Dargaud. Entretemps, Futuropolis a réédité la série des Saint-Ogan sous la forme de 4 recueils, avant que dans les années 1990, Glénat réédite l'ancienne série en fac-similés de toute beauté.
Ma note semblera certainement surévaluée pour des lecteurs de BD lambda du début du XXIème siècle. Mais il faut recadrer le cadre historique. La France se relève enfin du marasme économique et social généré par la première guerre mondiale. Les explorations de la planète se poursuivent, et les enfants ont besoin de rêver. Lorsque Zig et Puce se retrouvent face à des peuplades exotiques aux moeurs franchement différentes, il n'y a rien de tel pour faire voyager les esprits de la jeunesse de l'époque...
Précision : la numérotation que j'adopterai pour recenser les albums sera globale. La série reprise par Greg s'est vue affubler des numéros 1, 2, 3, etc... à sa sortie...
J'avais un mauvais a priori en feuilletant cette BD, et ce qui est sûr, c'est que je me suis trompé. Le dessin qui m'est apparu brouillon au premier abord, sans doute à cause des couleurs un peu bavantes parfois, est en fait assez classe; j'aime notamment beaucoup les visages des personnages.
Au niveau scénario, on est cent coudées au dessus du Paradis Perdu d'Ange: le thème de départ paraît un peu éculé mais Desberg nous plonge parfaitement dans les tourments provoqués par les sentiments de Nahel envers l'humaine qu'il protège depuis l'enfance. Cette histoire de jalousie, d'amours impossibles et de vengeance céleste aux plus hauts des cieux est parfaitement menée et rebondit de manière très innatendue et extrêmement bien gérée dans l'excellent quatrième tome. En droite ligne, le cinquième et dernier tome propose une fin de très haute volée, qui me fait passer cette série en culte tant l'ensemble est de qualité.
C'est absurde, c'est flou, c'est étrange, c'est gore... c'est génial!
Les dessins sont assez fun (en noir et blanc) et l'histoire est délirante.
Du début à la fin, une BD sans aucun repère, qui foudroie par son humour décalé et percute par son action démentielle : un gros délire à lire sans hésitation!
Bon 9 euros 90 pour plus de 300 pages signées Van hamme, ce doit être la meilleure bd jamais parue niveau qualité/quantité/prix.
Ce n'est sûrement pas la meilleure série de cet auteur, le scénario a tendance à sombrer dans la facilité, et tout semble couler de source...
Cependant l'histoire est agréable, le dessin plutôt réussi, ce qui rend la lecture de ce pavé facile et rapide.
On peut saluer l'effort de documentation qui selon moi vaudrait à cette série d'être dans les indispensables "bd historique".
A lire sur la plage ou sur une terasse de café devant une bonne lager.
Bon, j'vais pas faire long parce que je crois que tout a déjà été dit plusieurs fois.
Récit passionnant de bout en bout, dialogues savoureux, élégance du dessin et couleurs somptueuses. Voilà qui résume l'oeuvre de Gibrat.
Maintenant, est-ce mieux ou moins bien que "Le sursis" ? J'attends de lire le second volet avant de donner un commentaire plus complet. Mais pour le moment, les deux histoires se tiennent bien. Esperons que ça continue.
J'ai récemment acheté l'intégrale de chez Glénat à 10 euros, bien que les cases soient des fois très petites, le dessin de Swolfs est vraiment impeccable, de plus, le noir-blanc donne une ambiance terrifiante à la série!
Pour l'histoire, j'ai beaucoup apprécié que l'on suive au fil des ans les héritiers Rougemont, et dans quelles circonstances ils ont rencontré le Prince de la Nuit!
Par contre, un point noir de cette BD, Swolfs ne se prive pas de nous montrer des scènes de sexe tout au long de la série, je trouve que ça gâche un peu l'ambiance, surtout que ce n'est pas justifié... mention spéciale à la fin du 6 ème tome :
- Rougemont : "J'ai toujours eu envie de toi et je dois te dire que blablabla"
- la fille : "Oh oui moi aussi prends moi! Prends moi!!!"
Bon, ce n'est pas exacement ce qu'ils disent, mais c'est à peu près ça...
Et ils sont obligés de baiser juste avant que le vampire ne veuille les sacrifier, dans le genre scène moisie, celle-ci arrive première....
Bref, à part ça, c'est une très bonne série qui m'a vraiment tenu en haleine du début à la fin!
Mmmh, spirou.
Tellement de scénaristes différents que l'on est forcé d'y trouver son compte à un moment ou à un autre. Les tout premiers albums sont mes préférés. Les dessins non aboutis sont à hurler de rire quand on a lu le reste : c'est pas très beau, mais c'est un gros délire. De toute façon le ton des ces albums est le délire, et les scénarios ne sont pas très très fouillés.
La série se stabilise enfin, et après avoir réalisés quelques albums plus sérieux, Franquin nous quitte.
Voici le défilé ; Tome, Janry, Nic, Cauvin, Fournier...
Globalement, les scénarios sont bons et restent fidèles à la tournure qu'avait pris la série, mais l'ambiance varient et quelques tomes sont à jeter (à vous de voir lesquels, les goûts et les couleurs...)
Puis vient "Machine qui rêve"...
Il aurait fallu créer un autre post pour ce tome, car ce n'est plus Spirou, c'est autre chose.
Ce tome a été très critiqué, mais personnellement je ne critiquerai que le fait d'avoir utilisé la licence Spirou pour le réaliser... car c'est un album magnifique, dessin excellent et scénario à couper le souffle. Si vous n'avez jamais aimé Spirou, lisez le, rien à voir.
En conclusion, Spirou est une grande aventure qui a beaucoup fait évoluer la bd franco-belge, et malgré la qualité aléatoire de ses tomes, elle est inoubliable.
Après quelque temps d'attente, je me suis jeté à corps perdu dans ce dernier tome de la série, et quel tome! Tout est bon et confirme la maîtrise des deux auteurs! Le dessin est plus qu'excellent, le scénario en béton armé et les héros vraiment d'une classe sans pareille.
Après avoir lu et relu les trois premiers tomes, je ne peux que dire que cette tétralogie fait partie de mes BDs cultes. Une ambiance extraordinaire règne sur l'ensemble de l'histoire, tantôt gothique, tantôt fantastique. Les dessins des monuments (comme Notre Dame etc..) sont tout bonnement un spectacle pour l'oeil.
Bref, à lire de toute urgence!
La BD d'humour par excellence que tout le monde a lu au moins une fois dans sa vie. Un héros attachant comme peu de séries peuvent se vanter d'en avoir (chuis un gros flemmard comme Gaston, donc forcément je m'y attache ;)), des dessins excellents et des gags qui font le plus souvent mouche, sont la preuve que cette série est un MONUMENT de la BD.
De 7 à 77 ans comme on dit ! (ou alors c'est dans les jeux de sociétés chais plus :))
"Chimères" est une bd qui se lit un peu comme un poème, mais attention, ne vous laissez pas trop attendrir par son côté féerique, car les apparences sont parfois trompeuses.
Le scénario de Thomas Mosdi est ambitieux et celui-ci est plutôt réussi. Grâce à lui, on partage les rêves et les phantasmes d'un jeune homme qui a grandi dans un hôpital psychiatrique. L'intérêt du récit se situe dans le fait que par moment, on nous plonge dans un univers qui semble irréel mais franchement : où se situe le rêve et la réalité ? Quand l'irrationnel ouvre des portes vers un monde inconnu, toutes les options sont possibles.
Au fil des pages, on nous fait comprendre que la folie du garçon en question n'est peut-être pas si démentielle qu'elle y paraît et on se demande vraiment où va nous conduire cette énigme.
Dans ce tome 1, l'intrigue est déjà bien implantée et le potentiel scénaristique est clairement affiché. Les personnages sont présentés d'une manière efficace. Cela nous aide à mieux comprendre leur motivations même si certaines zones d'ombres sont toujours bien présentes.
Le dessin de Joseph Béhé est dans la lignée de ces précédents albums. Son trait fin et aéré donne une certaine légèreté au récit. Je pense que le point fort de cet auteur sont surtout les clair-obscurs. Ceux-ci sont dessinés avec beaucoup de réalisme. De ce fait, les contrastes de lumière de certaines planches accentuent encore plus l'ambiance particulière qui se dégage de cette bd.
Voilà donc un album que j'ai beaucoup apprécié pour ces qualités graphiques ainsi que pour son scénario qui nous promet quelques rebondissements intéressants.
A suivre !
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Zig et Puce
Attention, Monument ! Créés en 1925 par Saint-Ogan, Zig et Puce ont connu un succès foudroyant jusqu'en 1956, date de publication de leur dernière aventure. A l'instar de Babar, Bécassine, ou des Pieds Nickelés, Zig et Puce sont d'incontestables piliers du patrimoine littéraire français. Pour la première fois un personnage de bande dessinée, Alfred le pingouin, suscita un véritable phénomène de mode : photographié en compagnie des plus grandes stars de l'époque, il devint même la mascotte d'aviateurs français. Pour l'une des toutes premières fois, des personnages de BD européens sortent de leurs albums. Ils envahissent tous les médias : cinéma, théâtre, disques. Bref ils travaillent leur image. Ils se montrent avec des stars des années 30 et Alfred arrive même par un coup de maître à devenir la mascotte de nombreux aviateurs français et du président de la République française de l'époque: Gaston Doumergue. Ils font aussi du marketing avec des jeux et des figurines à leurs effigies. Tout ça une bonne cinquantaine d’années avant Lara, sa Seat et ses barres au chocolat. Seul, Alfred le Pingouin continuera une carrière solo à partir de 1974 comme mascotte du salon de la bédé d'Angoulême en hommage à son créateur. Malheureusement, la gloire ne dure qu'un temps et le gentil pingouin se fera moucher la chandelle par un petit reporter belge et son chien, quand l'Alphart remplacera l'Alfred pour célébrer les lauréats du festival. Prévu à l'origine pour combler un manque publicitaire dans l’hebdomadaire «Dimanche illustré», Zig et Puce voient le jour sous la plume de Alain St Ogan en 1925. Les deux petits garnements connaissent rapidement un succès phénoménal. La recette est fort simple: trois personnages simples et attachants. Zig est grand, Puce est un petit gros aux cheveux roux et pour parfaire le tableau, nos deux lascars sont perpétuellement accompagnés par un pingouin nommé Alfred. Ils sont également suivis par une cohorte de seconds rôles qu'ils rencontrent au fur et à mesure de leurs aventures. Les cases sont claires et lisibles, et surtout des bulles viennent prendre la place des encarts textes habituellement utilisés dans les bédés de l'époque. Vedettes de la bande dessinée française d'avant-guerre, Zig, Puce et le pingouin Alfred furent dépassés par le succès de Tintin après 1946. Leur créateur Alain Saint-Ogan les avait abandonnés pour se consacrer au dessin de presse lorsque Michel Greg lui proposa, en 1962, de les reprendre pour de nouvelles aventures. Lorsque le premier épisode des nouvelles aventures de Zig et Puce, Le Voleur fantôme, commença à paraître le 26 mars 1963 dans Tintin, Saint-Ogan s’exclama par lettre interposée : « Parfait ! Superbe… Merci. » Le trait d'Alain Saint-Ogan dans Zig et Puce est remarquable. C'est un tracé flexible, à la fois précis et maladroit, mais d'un contour lisible qui préfigure l'esthétique de la " ligne claire " dont Hergé sera le grand maître. On y sent tout le bouillonnement des lignes plurielles à l'image des projets de Zig et Puce, continuellement perturbés par d'aventureuses errances. En ce qui concerne les histoires elles-mêmes, il s'agit d'une suite de péripéties improbables et "drôles" (ça ne m'a pas arraché réellement de sourire, mais j'imagine que si j'avais vécu 75 ou 80 ans plus tôt, ç'aurait pu être le cas). Elles mélangent aventure à la Tintin (hergé puisera largement dans Zig et Puce par la suite), fantastique et même SF dans certains cas (les titres sont transparents). Lorsque Greg reprend le collier, en 1962, il force son dessin pour en faire un hommage au créateur. mais cela ne le satisfait pas plus que les fans, il reprend donc son naturel, inspirant plus de cohérence et de sérieux à ces aventures qui se présentaient originellement comme des gags en une page. Sa gouaille et son intelligence de scénariste permettent au dessinateur alors jeune qu'il était à l'époque de littéralement "s'éclater" : «J'ai rajouté de l'action rigolote, puis j'ai mêlé l'humour et l'aventure et ça a marché un peu mieux. Je me suis vraiment défoncé sur cette série, mais le succès a toujours été moyen.» Si la série Zig et Puce se caractérisent par une suite échevelée de péripéties toutes plus improbables les unes que les autres, il n'en est pas moins vrai en ce qui concerne sa publication. Originellement éditée par la librairie Hachette, pionnière en matière de Bd et d'édition tout court, cela se poursuit en 1962, au moment de la reprise par greg aux Editions Dargaud. Entretemps, Futuropolis a réédité la série des Saint-Ogan sous la forme de 4 recueils, avant que dans les années 1990, Glénat réédite l'ancienne série en fac-similés de toute beauté. Ma note semblera certainement surévaluée pour des lecteurs de BD lambda du début du XXIème siècle. Mais il faut recadrer le cadre historique. La France se relève enfin du marasme économique et social généré par la première guerre mondiale. Les explorations de la planète se poursuivent, et les enfants ont besoin de rêver. Lorsque Zig et Puce se retrouvent face à des peuplades exotiques aux moeurs franchement différentes, il n'y a rien de tel pour faire voyager les esprits de la jeunesse de l'époque... Précision : la numérotation que j'adopterai pour recenser les albums sera globale. La série reprise par Greg s'est vue affubler des numéros 1, 2, 3, etc... à sa sortie...
Les Immortels
J'avais un mauvais a priori en feuilletant cette BD, et ce qui est sûr, c'est que je me suis trompé. Le dessin qui m'est apparu brouillon au premier abord, sans doute à cause des couleurs un peu bavantes parfois, est en fait assez classe; j'aime notamment beaucoup les visages des personnages. Au niveau scénario, on est cent coudées au dessus du Paradis Perdu d'Ange: le thème de départ paraît un peu éculé mais Desberg nous plonge parfaitement dans les tourments provoqués par les sentiments de Nahel envers l'humaine qu'il protège depuis l'enfance. Cette histoire de jalousie, d'amours impossibles et de vengeance céleste aux plus hauts des cieux est parfaitement menée et rebondit de manière très innatendue et extrêmement bien gérée dans l'excellent quatrième tome. En droite ligne, le cinquième et dernier tome propose une fin de très haute volée, qui me fait passer cette série en culte tant l'ensemble est de qualité.
Thunderdogs
C'est absurde, c'est flou, c'est étrange, c'est gore... c'est génial! Les dessins sont assez fun (en noir et blanc) et l'histoire est délirante. Du début à la fin, une BD sans aucun repère, qui foudroie par son humour décalé et percute par son action démentielle : un gros délire à lire sans hésitation!
Les Maîtres de l'Orge
Bon 9 euros 90 pour plus de 300 pages signées Van hamme, ce doit être la meilleure bd jamais parue niveau qualité/quantité/prix. Ce n'est sûrement pas la meilleure série de cet auteur, le scénario a tendance à sombrer dans la facilité, et tout semble couler de source... Cependant l'histoire est agréable, le dessin plutôt réussi, ce qui rend la lecture de ce pavé facile et rapide. On peut saluer l'effort de documentation qui selon moi vaudrait à cette série d'être dans les indispensables "bd historique". A lire sur la plage ou sur une terasse de café devant une bonne lager.
Le Vol du Corbeau
Bon, j'vais pas faire long parce que je crois que tout a déjà été dit plusieurs fois. Récit passionnant de bout en bout, dialogues savoureux, élégance du dessin et couleurs somptueuses. Voilà qui résume l'oeuvre de Gibrat. Maintenant, est-ce mieux ou moins bien que "Le sursis" ? J'attends de lire le second volet avant de donner un commentaire plus complet. Mais pour le moment, les deux histoires se tiennent bien. Esperons que ça continue.
Le Prince de la Nuit
J'ai récemment acheté l'intégrale de chez Glénat à 10 euros, bien que les cases soient des fois très petites, le dessin de Swolfs est vraiment impeccable, de plus, le noir-blanc donne une ambiance terrifiante à la série! Pour l'histoire, j'ai beaucoup apprécié que l'on suive au fil des ans les héritiers Rougemont, et dans quelles circonstances ils ont rencontré le Prince de la Nuit! Par contre, un point noir de cette BD, Swolfs ne se prive pas de nous montrer des scènes de sexe tout au long de la série, je trouve que ça gâche un peu l'ambiance, surtout que ce n'est pas justifié... mention spéciale à la fin du 6 ème tome : - Rougemont : "J'ai toujours eu envie de toi et je dois te dire que blablabla" - la fille : "Oh oui moi aussi prends moi! Prends moi!!!" Bon, ce n'est pas exacement ce qu'ils disent, mais c'est à peu près ça... Et ils sont obligés de baiser juste avant que le vampire ne veuille les sacrifier, dans le genre scène moisie, celle-ci arrive première.... Bref, à part ça, c'est une très bonne série qui m'a vraiment tenu en haleine du début à la fin!
Spirou et Fantasio
Mmmh, spirou. Tellement de scénaristes différents que l'on est forcé d'y trouver son compte à un moment ou à un autre. Les tout premiers albums sont mes préférés. Les dessins non aboutis sont à hurler de rire quand on a lu le reste : c'est pas très beau, mais c'est un gros délire. De toute façon le ton des ces albums est le délire, et les scénarios ne sont pas très très fouillés. La série se stabilise enfin, et après avoir réalisés quelques albums plus sérieux, Franquin nous quitte. Voici le défilé ; Tome, Janry, Nic, Cauvin, Fournier... Globalement, les scénarios sont bons et restent fidèles à la tournure qu'avait pris la série, mais l'ambiance varient et quelques tomes sont à jeter (à vous de voir lesquels, les goûts et les couleurs...) Puis vient "Machine qui rêve"... Il aurait fallu créer un autre post pour ce tome, car ce n'est plus Spirou, c'est autre chose. Ce tome a été très critiqué, mais personnellement je ne critiquerai que le fait d'avoir utilisé la licence Spirou pour le réaliser... car c'est un album magnifique, dessin excellent et scénario à couper le souffle. Si vous n'avez jamais aimé Spirou, lisez le, rien à voir. En conclusion, Spirou est une grande aventure qui a beaucoup fait évoluer la bd franco-belge, et malgré la qualité aléatoire de ses tomes, elle est inoubliable.
Le Troisième Testament
Après quelque temps d'attente, je me suis jeté à corps perdu dans ce dernier tome de la série, et quel tome! Tout est bon et confirme la maîtrise des deux auteurs! Le dessin est plus qu'excellent, le scénario en béton armé et les héros vraiment d'une classe sans pareille. Après avoir lu et relu les trois premiers tomes, je ne peux que dire que cette tétralogie fait partie de mes BDs cultes. Une ambiance extraordinaire règne sur l'ensemble de l'histoire, tantôt gothique, tantôt fantastique. Les dessins des monuments (comme Notre Dame etc..) sont tout bonnement un spectacle pour l'oeil. Bref, à lire de toute urgence!
Gaston Lagaffe
La BD d'humour par excellence que tout le monde a lu au moins une fois dans sa vie. Un héros attachant comme peu de séries peuvent se vanter d'en avoir (chuis un gros flemmard comme Gaston, donc forcément je m'y attache ;)), des dessins excellents et des gags qui font le plus souvent mouche, sont la preuve que cette série est un MONUMENT de la BD. De 7 à 77 ans comme on dit ! (ou alors c'est dans les jeux de sociétés chais plus :))
Chimères
"Chimères" est une bd qui se lit un peu comme un poème, mais attention, ne vous laissez pas trop attendrir par son côté féerique, car les apparences sont parfois trompeuses. Le scénario de Thomas Mosdi est ambitieux et celui-ci est plutôt réussi. Grâce à lui, on partage les rêves et les phantasmes d'un jeune homme qui a grandi dans un hôpital psychiatrique. L'intérêt du récit se situe dans le fait que par moment, on nous plonge dans un univers qui semble irréel mais franchement : où se situe le rêve et la réalité ? Quand l'irrationnel ouvre des portes vers un monde inconnu, toutes les options sont possibles. Au fil des pages, on nous fait comprendre que la folie du garçon en question n'est peut-être pas si démentielle qu'elle y paraît et on se demande vraiment où va nous conduire cette énigme. Dans ce tome 1, l'intrigue est déjà bien implantée et le potentiel scénaristique est clairement affiché. Les personnages sont présentés d'une manière efficace. Cela nous aide à mieux comprendre leur motivations même si certaines zones d'ombres sont toujours bien présentes. Le dessin de Joseph Béhé est dans la lignée de ces précédents albums. Son trait fin et aéré donne une certaine légèreté au récit. Je pense que le point fort de cet auteur sont surtout les clair-obscurs. Ceux-ci sont dessinés avec beaucoup de réalisme. De ce fait, les contrastes de lumière de certaines planches accentuent encore plus l'ambiance particulière qui se dégage de cette bd. Voilà donc un album que j'ai beaucoup apprécié pour ces qualités graphiques ainsi que pour son scénario qui nous promet quelques rebondissements intéressants. A suivre !