Un petit chef d’œuvre, une petite merveille à admirer et à montrer.
Le visage, le regard et les expressions de ce pantin sont remarquables, ses émotions sont perceptibles, et chacun de ses sourires est un petit bonheur. La mise en page aussi rend bien les effets. Tout le passage dans le parc est dessiné dans des petites cases identiques, qui dynamisent les mouvements. Les cases déformées traduisent bien le poids de cette pierre l’attirant violemment dans l’eau.
Il est comique, gai, entreprenant et courageux alors on est triste avec lui, mais pas autant qu’on est heureux avec lui. Bon dieu... quel agréable moment, c’est beau, mais alors... je me suis mouillé les joues. Ben oui.
Tant d’émotion et de plaisir en quelques pages avec un crayon, du rêve, du talent, un gros cœur et sans un mot.
Cette BD est indispensable à ceux qui perçoivent l’émotion et la tendresse, et qui ont gardé des yeux d’enfants.
J’ai de loin préféré l’édition crayonnée en noir et blanc à la version couleur qui aurait été splendide avec les couleurs de Plessix ("Le vent dans les saules") ou les aquarelles de Claude Guth ("Pitchi Poï").
Fa-bu-leux!!!
Je connaissais Frédéric Peeters par Lupus et Les Miettes, et en voyant qu'un de ses autres albums était aussi bien coté, je me le procure. Et alors?
Fa-bu-leux!!! je vous dis.
L'histoire en elle-même n'a rien de sensationnel (enfin, je veux dire qu'on a déjà vu ça plusieurs fois), mais les textes, les expressions, les dialogues (les scènes avec le mammouth ou avec le médecin, extraordinaires!)... DIVINS!
Je crois que je n'ai jamais lu de BD aussi bien écrite. Un vrai bijou de littérature. Intelligent et touchant, je ne trouve pas de termes capables d'exprimer le bonheur que l'on ressent à la lecture d'une telle oeuvre. Et si les textes sont d'une qualité à mon avis sans précédent, les cases "muettes" (avec l'enfant, par exemple) sont encore plus lourdes de sens.
Philosophique et plein d'espoir, "Pilules bleues" est sans conteste l'une des plus grandes réussites dans le monde des auto-biographies (si c'en est une). Merci Peeters... Fa-bu-leux!!!
Corto est la série qui m'a fait découvrir et aimer la bande dessinée.
Hugo Pratt est un auteur qui ma fasciné par sa vie, ses mystères, son dessin et son talent.
Corto Maltese est évidement pour moi une série culte pour ce qu'elle m'a fait découvrir, pour le plaisir qu'elle m'a procuré. Mais aussi pour son mélange, d'aventure, de romance, de poésie, de culture, de mythe.
Ah Corto mon ami, j'ai tant de souvenir de tes lectures!
Alors là, voici sans doute l'un des plus grands albums de Jim.
Le sujet, bien que délicat, est traité ici avec étonnamment de Brio et les histoires sont, pour une fois, presque toutes réussies. Les couleurs sont toujours aussi chaudes et les textes ainsi que les dessins toujours aussi...Jim, quoi!
Donc, un excellent divertissement à ne pas manquer.
Le voilà, le meilleur de Jim.
C'est drôle, c'est original, c'est...du tout grand Jim.
Les dessins sont bons et les textes idem.
La grande majorité des histoires sont grandioses,...
Voilà ce qu'on peut dire après la lecture du tome 1.
Le second n'est pas moins bon, même si la vulgarité a tendance a prendre le dessus sur l'esprit. Mais Pont a trouvé son style et enfin, il se démarque des BD dessinées par Jim ou Gaston. Donc, petite décéption niveau scénar', mais la qualité du dessin nous fait bien vite oublier ce petit bémol.
Bref, le chef d'oeuvre de l'auteur, sans doute.
A force d'entendre parler de cette série, je me suis lancé... et je l'ai dévorée tellement elle est réussie!
Le scenario est vraiment trippant, le couple Sfar/Morvan a créé un petit univers où le fantastique colle avec la dérision.
Au niveau du dessin... il faut aimer... le style de Boiscommun ne plaît pas à tous.
La 2ème saison par Labourot est, à mon avis, plus facile à apprécier vu que le style est ressemblant à celui de Buchet.
Jetez-vous sur cette série!
Cette série se décompose en fait en 2 séries selon moi. La première qu comprend les tomes 1 à 3 et qui se termine, et le tome 4 qui démarre un nouveau cycle...
Tomes 1 à 3 : (4/5)
Ces 3 tomes, dessinés par Boiscommun sont absolument géniaux ! L'humour y est omniprésent et ce couple hors du commun (Troll - Gobelin) devenu parent par erreur d'une fillette humaine est tout simplement délirant. Une histoire à lire et à relire pour votre plus grand plaisir !
Tome 4: (0/5)
ARRRRRRGHHHHHHHHHHHHH ! C'est quoi cette horreur ?
Delcourt nous livre ce qu'il refusait de faire jusqu' présent : du commercial !
La série a marché, alors tant pis si le dessinateur et un des co-scénariste (Sfar) ne sont plus là, la série est un succès on peut faire n'importe quoi...
Les dessins sont hideux (j'ai du regarder à 2 fois avant de reconnaitre le Troll aux avant-bras digne de Popeye), l'histoire est proche du néant, en tout cas lourde, sans suprise et surtout sans humour...
Alors, achetez les tomes 1 à 3 mais pitié, arrêtez vous là, le reste est tout juste bon à pleurer.
Un grand coup de cœur, j'ai été très ému par ce livre.
Cette BD est d'une force émotionnelle incroyable.
Pourtant le thème de la maladie est difficile. Mais la sincérité, la pudeur et le talent de Federik Peeters s'expriment à merveille dans ce récit autobiographique. Un témoignage remarquable…
Pilules bleues ne se résume évidemment pas seulement par son sujet. J’ai été aussi fortement charmé par la qualité graphique et le travail de mise en page (composition, transition...). Le dessin (le trait) de Peteers est fabuleux de sensibilité et de sincérité. Les cadrages, la composition des scènes, les émotions des personnages, s’harmonisent parfaitement avec la narration et les dialogues.
Toute la force de "Pilules Bleues" peut se résumer par sincérité et harmonie (du dessin, de la mise en page, du témoignage).
A lire et à faire découvrir autour de nous.
Un très grand moment d'émotion, une de mes plus belles lectures.
"XIII" est devenu bd culte grâce à son scénario bien ficelé et ses personnages crédibles. La qualité de dessin est au rendez-vous. Mais... la série traîne en longeur; ceci est dû à l'editeur qui veut engranger le plus de bénéfice, la preuve avec le jeu à gratter "XIII". Enfin, Van Hamme a d'ores et déjà annoncé que la série se terminerait au numéro 19, et que ce dernier épisode était fini et mis sous scellés chez un notaire!
Courage, plus que quelques épisodes!
Après avoir été présenté sous forme d'épisodes dans différents ''Lapin'', Shenzhen a été réédité en un seul volume dans la collection Ciboulette.
Tout d'abord il faut remarquer l'excellent mode narratif qu'utilise Delisle pour bâtir son récit. Alors que ce qu'il nous raconte semble franchement déprimant (et surtout l'avoir pas mal déprimé), le ton est plutôt humoristique, jouant parfois même dans l'autodérision. Delisle sait parfaitement rassembler ses lecteurs et nous emmène avec lui dans les valises à la découverte de Shenzhen. Avec lui nous serons à la fois surpris, compatissants, déçus, moroses, gais, mais toujours guidés par une farouche volonté de comprendre, de découvrir et d'apprendre. Car c'est bien là ce qui fait la force à mes yeux de l'album de Delisle. Au-delà du simple journal de bord autobiographique, il nous gratifie d'un récit universel, qui touchera forcément chaque lecteur, de manière différente, sur les mêmes sujets. Et au-delà des simples préoccupations quotidiennes du narrateur, cette envie d'apprendre, de maîtriser le quotidien et ses petits tracas présente une sorte d'hygiène de vie qui, à l'heure de l'uniformisation des masses, apparaît franchement rafraîchissante.
Le dessin est moins fini que dans le plus récent Pyongyang : le trait de crayon est acéré, l'auteur se cherche, c'est un peu plus artisanal que dans l'album de 2003, mais justement ça sonne peut-être plus vrai encore (un comble eut égard au déjà très bon niveau de Pyongyang dans le domaine).
Mais les détails importants y sont, et le reste, c'est l'ambiance, et à ce sujet, les planches en sont remplies, tout est sujet à la description de l'ambiance. La lecture est agréable, facile, et les différentes parties sont entrecoupées de grandes planches franchement réussies (notamment de bâtiments chinois).
"Shenzhen" est un authentique chef d'œuvre qui devrait vraiment être remboursé par la sécurité sociale.
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Le Pantin
Un petit chef d’œuvre, une petite merveille à admirer et à montrer. Le visage, le regard et les expressions de ce pantin sont remarquables, ses émotions sont perceptibles, et chacun de ses sourires est un petit bonheur. La mise en page aussi rend bien les effets. Tout le passage dans le parc est dessiné dans des petites cases identiques, qui dynamisent les mouvements. Les cases déformées traduisent bien le poids de cette pierre l’attirant violemment dans l’eau. Il est comique, gai, entreprenant et courageux alors on est triste avec lui, mais pas autant qu’on est heureux avec lui. Bon dieu... quel agréable moment, c’est beau, mais alors... je me suis mouillé les joues. Ben oui. Tant d’émotion et de plaisir en quelques pages avec un crayon, du rêve, du talent, un gros cœur et sans un mot. Cette BD est indispensable à ceux qui perçoivent l’émotion et la tendresse, et qui ont gardé des yeux d’enfants. J’ai de loin préféré l’édition crayonnée en noir et blanc à la version couleur qui aurait été splendide avec les couleurs de Plessix ("Le vent dans les saules") ou les aquarelles de Claude Guth ("Pitchi Poï").
Pilules bleues
Fa-bu-leux!!! Je connaissais Frédéric Peeters par Lupus et Les Miettes, et en voyant qu'un de ses autres albums était aussi bien coté, je me le procure. Et alors? Fa-bu-leux!!! je vous dis. L'histoire en elle-même n'a rien de sensationnel (enfin, je veux dire qu'on a déjà vu ça plusieurs fois), mais les textes, les expressions, les dialogues (les scènes avec le mammouth ou avec le médecin, extraordinaires!)... DIVINS! Je crois que je n'ai jamais lu de BD aussi bien écrite. Un vrai bijou de littérature. Intelligent et touchant, je ne trouve pas de termes capables d'exprimer le bonheur que l'on ressent à la lecture d'une telle oeuvre. Et si les textes sont d'une qualité à mon avis sans précédent, les cases "muettes" (avec l'enfant, par exemple) sont encore plus lourdes de sens. Philosophique et plein d'espoir, "Pilules bleues" est sans conteste l'une des plus grandes réussites dans le monde des auto-biographies (si c'en est une). Merci Peeters... Fa-bu-leux!!!
Corto Maltese
Corto est la série qui m'a fait découvrir et aimer la bande dessinée. Hugo Pratt est un auteur qui ma fasciné par sa vie, ses mystères, son dessin et son talent. Corto Maltese est évidement pour moi une série culte pour ce qu'elle m'a fait découvrir, pour le plaisir qu'elle m'a procuré. Mais aussi pour son mélange, d'aventure, de romance, de poésie, de culture, de mythe. Ah Corto mon ami, j'ai tant de souvenir de tes lectures!
Comment supporter la famille
Alors là, voici sans doute l'un des plus grands albums de Jim. Le sujet, bien que délicat, est traité ici avec étonnamment de Brio et les histoires sont, pour une fois, presque toutes réussies. Les couleurs sont toujours aussi chaudes et les textes ainsi que les dessins toujours aussi...Jim, quoi! Donc, un excellent divertissement à ne pas manquer.
La honte
Le voilà, le meilleur de Jim. C'est drôle, c'est original, c'est...du tout grand Jim. Les dessins sont bons et les textes idem. La grande majorité des histoires sont grandioses,... Voilà ce qu'on peut dire après la lecture du tome 1. Le second n'est pas moins bon, même si la vulgarité a tendance a prendre le dessus sur l'esprit. Mais Pont a trouvé son style et enfin, il se démarque des BD dessinées par Jim ou Gaston. Donc, petite décéption niveau scénar', mais la qualité du dessin nous fait bien vite oublier ce petit bémol. Bref, le chef d'oeuvre de l'auteur, sans doute.
Troll
A force d'entendre parler de cette série, je me suis lancé... et je l'ai dévorée tellement elle est réussie! Le scenario est vraiment trippant, le couple Sfar/Morvan a créé un petit univers où le fantastique colle avec la dérision. Au niveau du dessin... il faut aimer... le style de Boiscommun ne plaît pas à tous. La 2ème saison par Labourot est, à mon avis, plus facile à apprécier vu que le style est ressemblant à celui de Buchet. Jetez-vous sur cette série!
Troll
Cette série se décompose en fait en 2 séries selon moi. La première qu comprend les tomes 1 à 3 et qui se termine, et le tome 4 qui démarre un nouveau cycle... Tomes 1 à 3 : (4/5) Ces 3 tomes, dessinés par Boiscommun sont absolument géniaux ! L'humour y est omniprésent et ce couple hors du commun (Troll - Gobelin) devenu parent par erreur d'une fillette humaine est tout simplement délirant. Une histoire à lire et à relire pour votre plus grand plaisir ! Tome 4: (0/5) ARRRRRRGHHHHHHHHHHHHH ! C'est quoi cette horreur ? Delcourt nous livre ce qu'il refusait de faire jusqu' présent : du commercial ! La série a marché, alors tant pis si le dessinateur et un des co-scénariste (Sfar) ne sont plus là, la série est un succès on peut faire n'importe quoi... Les dessins sont hideux (j'ai du regarder à 2 fois avant de reconnaitre le Troll aux avant-bras digne de Popeye), l'histoire est proche du néant, en tout cas lourde, sans suprise et surtout sans humour... Alors, achetez les tomes 1 à 3 mais pitié, arrêtez vous là, le reste est tout juste bon à pleurer.
Pilules bleues
Un grand coup de cœur, j'ai été très ému par ce livre. Cette BD est d'une force émotionnelle incroyable. Pourtant le thème de la maladie est difficile. Mais la sincérité, la pudeur et le talent de Federik Peeters s'expriment à merveille dans ce récit autobiographique. Un témoignage remarquable… Pilules bleues ne se résume évidemment pas seulement par son sujet. J’ai été aussi fortement charmé par la qualité graphique et le travail de mise en page (composition, transition...). Le dessin (le trait) de Peteers est fabuleux de sensibilité et de sincérité. Les cadrages, la composition des scènes, les émotions des personnages, s’harmonisent parfaitement avec la narration et les dialogues. Toute la force de "Pilules Bleues" peut se résumer par sincérité et harmonie (du dessin, de la mise en page, du témoignage). A lire et à faire découvrir autour de nous. Un très grand moment d'émotion, une de mes plus belles lectures.
XIII
"XIII" est devenu bd culte grâce à son scénario bien ficelé et ses personnages crédibles. La qualité de dessin est au rendez-vous. Mais... la série traîne en longeur; ceci est dû à l'editeur qui veut engranger le plus de bénéfice, la preuve avec le jeu à gratter "XIII". Enfin, Van Hamme a d'ores et déjà annoncé que la série se terminerait au numéro 19, et que ce dernier épisode était fini et mis sous scellés chez un notaire! Courage, plus que quelques épisodes!
Shenzhen
Après avoir été présenté sous forme d'épisodes dans différents ''Lapin'', Shenzhen a été réédité en un seul volume dans la collection Ciboulette. Tout d'abord il faut remarquer l'excellent mode narratif qu'utilise Delisle pour bâtir son récit. Alors que ce qu'il nous raconte semble franchement déprimant (et surtout l'avoir pas mal déprimé), le ton est plutôt humoristique, jouant parfois même dans l'autodérision. Delisle sait parfaitement rassembler ses lecteurs et nous emmène avec lui dans les valises à la découverte de Shenzhen. Avec lui nous serons à la fois surpris, compatissants, déçus, moroses, gais, mais toujours guidés par une farouche volonté de comprendre, de découvrir et d'apprendre. Car c'est bien là ce qui fait la force à mes yeux de l'album de Delisle. Au-delà du simple journal de bord autobiographique, il nous gratifie d'un récit universel, qui touchera forcément chaque lecteur, de manière différente, sur les mêmes sujets. Et au-delà des simples préoccupations quotidiennes du narrateur, cette envie d'apprendre, de maîtriser le quotidien et ses petits tracas présente une sorte d'hygiène de vie qui, à l'heure de l'uniformisation des masses, apparaît franchement rafraîchissante. Le dessin est moins fini que dans le plus récent Pyongyang : le trait de crayon est acéré, l'auteur se cherche, c'est un peu plus artisanal que dans l'album de 2003, mais justement ça sonne peut-être plus vrai encore (un comble eut égard au déjà très bon niveau de Pyongyang dans le domaine). Mais les détails importants y sont, et le reste, c'est l'ambiance, et à ce sujet, les planches en sont remplies, tout est sujet à la description de l'ambiance. La lecture est agréable, facile, et les différentes parties sont entrecoupées de grandes planches franchement réussies (notamment de bâtiments chinois). "Shenzhen" est un authentique chef d'œuvre qui devrait vraiment être remboursé par la sécurité sociale.