J'ai beaucoup aimé les deux premier tomes qui nous plongent dans un univers que j'apprécie réellement. La lecture de Slhoka est vraiment détendante. J'ai beaucoup aimé les dessins ; cependant un peu d'humour de temps en temps ne fait de mal à personne, seul point négatif selon moi.
Il y a bien longtemps que j'ai lu les "Cinémastock" (rangés à côté des "Rubrique-à-Brac", dans la bdthèque de ma jeunesse). Mais je n'ai découvert toute sa saveur qu'après avoir grandi, moment où cette bd perdait son mystère et où j'ai mieux connu toutes les oeuvres qui y sont parodiés. Un régal, à coup sûr. De toute façon Gotlib, qu'il dessine ou pas, est une valeur plus que sûre en matière d'humour. A lire absolument : "les malheurs de Sophie" version trash (tome 2), qui atteint les sommets du délire et du non-sens !
Et dire que j'était passé à côté lors de la parution !
Le scénario est en béton, les dessins superbe, l'ambiance envoutante et les personnages à couper le souffle.
Aux premières pages, j'ai craint que le scénario ne se vautre dans le sexe et la violence, pour se terminer en règlement de compte comme à OK corral ou dans un mauvais épisode du Justicier, mais point du tout. Quel suspense, et quel contrepied pour finir.
Vraiment un grand bravo aux auteurs.
J'aimais bien le premier tome, mais après lecture du deuxième j'aime encore plus. Les deux tomes forment un tout, indissociable. C'est un conte, avec de l'atmosphère et de bons personnages.
Mais cette BD doit surtout au dessin de Pellejero, que j'adore. Il est très original et expressif, avec ses couleurs vives somptueusement choisies.
Une BD avec un bon scénario et de très bon dessins, ça vaut bien un 4/5. :)
Voilà une série jeunesse que je qualifierais de "bonne ambiance". Cette bd ne se prend pas au sérieux, et permet d'évoluer avec bonheur dans l'époque insouciante de la France des années 50. Les histoires sont originales, les personnages sympathiques et très variés, et il y a en permanence un côté humoristique et délirant qui rend la lecture très agréable, qu'on soit jeune ou adulte.
Il est probable d'ailleurs qu'elle plaise plus aux adultes qu'aux jeunes, qui n'ont hélas pas assez accroché à cette série qui, du coup, n'a pas aussi bien marché qu'elle aurait pu le faire lors de sa parution dans le journal "Spirou".
Une série qui est un vrai moment de plaisir et de bonne humeur.
Le tome 3, "le dernier chant des Malaterre", atteint des sommets en matière de BD, aussi bien sur la forme que sur le fond. Tout est travaillé, ciselé, les personnages, l'histoire, la part entre ce qui est clairement expliqué et ce qui est laissé à la rélexion du lecteur. C'est peut-être l'oeuvre la plus riche qu'il m'ait été donnée de lire en BD. Je redécouvre des détails à chaque nouvelle lecture, et j'ai dû la relire une vingtaine de fois sans senitr le début du commencement d'une lassitude.
J'adore le personnage du chevalier, l'histoire des trois soeurs, la relation touchante de Mariotte et de son joli moine défroqué. J'adore les allusions très discrètes au fantastique. J'adore la fin. En fait je n'ai rien à en redire. Cette BD est parfaite.
Comme il a été dit plus bas, les deux premiers tomes sont plus quelconques. Le premier est très sympa, le deuxième franchement bizarre et pas génial. Mais le troisième, le troisième ! Indispensable.
Voilà une série véritablement particulière.
Déjà, il y a le dessin. Il surprend franchement quand on feuillette l'album. On a l'impression de voir de toutes petites cases toutes marrons et tristes. On s'étonne de ne pas voir de couleurs pour dépeindre un univers qu'on imaginerait volontiers joliment coloré. On s'étonne ensuite de la densité de cases par planches. Mais je vous le dis tout net : je m'y suis fait dès la toute première case ! Le dessin me plaît beaucoup et j'ai pris plaisir à parcourir les cases les unes après les autres.
Ensuite, il y a l'histoire... C'est un véritable conte. L'auteur a créé un monde à la fois heroïc-fantasy et proche de la science-fiction (pour ceux qui ont lu "Tyranael", d'Elisabeth Vonarburg, le phénomène de l'Aura est identique à celui de la Mer dans le livre). Ce monde est dense, complexe et on prend plaisir à se plonger dans l'histoire. Et personnellement, j'ai été véritablement transporté dedans. J'aime qu'on me raconte une histoire, que je sois plongé dans un monde nouveau et passionnant, et là j'étais vraiment parti pour ce monde-là, à vivre les histoires des héros et héroïnes.
Mais le conte tient surtout dans la façon dont les choses sont racontées dans cette BD. Pas d'attardements sur les scènes d'action : le narrateur explique simplement ce qu'il s'est passé et continue l'histoire ensuite. Et il se passe une foule étonnante de choses. Comme dans un conte, nombre de personnages et d'endroits apparaissent uniquement pour le plaisir du conteur et du lecteur, n'ayant d'autre interêt que de donner plus de profondeur au monde sans pour autant qu'ils soient vraiment nécessaires à l'histoire. Véritablement, on a le sentiment que l'auteur nous raconte une histoire, nous raconte un monde, décrit parfois ce qui lui vient par la tête, le tout pour donner plus de charme et de mystère au conte et émerveiller le lecteur.
Il y a une part d'heroïc-fantasy avec ces créatures étranges, le héros chevalier, la magie etc. Il y a une part d'onirique avec ces rêves qui gouvernent le monde, de science-fiction avec ce monde évolué qui côtoie le monde médiéval, une part légère de charme - les femmes y sont belles et pleines de personnalité - une part d'humour, une part d'anachronisme décalé (la Conque-Agua et d'autres jeux de mots qui surprennent dans ce décor purement imaginaire), et surtout une grande part de mystère avec ce Mur de Pan, les rêveurs, tout ce qui se trame dans l'ombre, etc.
D'une certaine manière, cette BD m'a également rappelé "Lapinot et les Carottes de Patagonie", déjà pour la longueur et la densité de l'histoire, mais aussi pour cette impression que l'auteur se laisse porter par elle, ne prévoyant pas dès le départ tout ce qui va se passer ensuite (quoique tout soit cohérent et que la trame a sans doute été bâtie dès le départ pour sa part).
Et pour revenir sur cette densité de l'histoire, elle est impressionnante. Moi qui suis habitué à lire 3 voire 4 BDs le soir avant de m'endormir, une seule BD du Mur de Pan emplissait amplement le même temps de lecture : il y a tellement de cases par planches, tellement de textes, d'évènements décrits, qu'on en a vraiment pour son argent avec chacun de ces albums.
Si le troisième tome avait été à la hauteur des 2 premiers, j'aurais sans doute hésité à mettre la note 5/5 tant j'ai été transporté par la lecture de cette série. Hélas, ce dernier tome me paraît étrangement plus terre à terre que les précédents. Même s'il conserve une part énorme d'onirique et de fantastique, le charme est brisé. L'histoire que nous suivions depuis le début s'achève en urgence au tout début du tome pour laisser place à une suite où tous les mystères sont posés et déclarés, et où le côté "conte de fées" de l'histoire laisse la place à un côté plus... science-fiction/fantastique. Oh, ce n'est pas quelque chose de radical et sans équivoque, mais c'est ainsi que j'ai ressenti ce dernier tome, ainsi que sa fin un peu rapide qui m'ont légèrement déçu.
Néanmoins, je persiste à penser que toute l'histoire est très bonne et j'ai vraiment passé un bon moment à lire cette série.
Revoilà notre Ami Efix dans une nouvelle série, cette fois-ci en couleur et en grand format !
J'adore carrément le trait d'Efix, que ce soit dans K une jolie comète, ou Mon Amie la Poof, ou encore dans cette série.
Je dois bien avouer que j'ai été un peu étonné par les couleurs au début, plutôt par manque d'habitude parce qu'elles sont plutôt bien, en fait. Ni trop simples ni trop travaillées. Le résulat est très agréable, les ambiances sont bien rendues.
On voit très rapidement que les auteurs n'ont pas recherché l'originalité. Cette première histoire est très conventionnelle mais reste efficace. Ce qui fait la différence, ce sont les personnages. Ils sont tous très attachants, chacun pour des raisons bien particulières, et on a très envie de les découvrir parce qu'ils semblent cacher une grande richesse.
Du coup, ce premier tome me paraît très prometteur et je suis impatient de lire le 2ème !
« Je suis un enfant trouvé… »
Par cette phrase, le livre d’Hector Malot débute. Yann Dégruel l’a tout simplement reprise pour commencer la série "Sans Famille". Il adapte au format du neuvième art un classique de la littérature française. Contrairement au dessin animé qui l’a déçu, l’auteur souhaite être le plus fidèle possible au livre. Ainsi on ne s’étonne pas de trouver, et on lit même avec plaisir, des phrases d’Hector Malot. Cela permet de ressentir toute la profondeur et l’émotion du livre associé à un dessin remarquablement beau. Ce premier tome d’une série de six se lit avec plaisir tant l’histoire est émouvante et très bien contée. Rémi apprend dans cet album qu’il a été recueilli par les Barberin, il a alors huit ans et sa vie va en être bouleversée...
Le dessin de Yann Dégruel n’est pas banal. Les formes ne sont pas réellement délimitées, le dessin est peu encré et les traces de crayonnés sont visibles; celles-ci donnent un charme au dessin. Le visage de Rémi est angélique, et ses yeux sont si expressifs que les cases du visage du petit garçon en gros plan sont sublimes. Le dessinateur joue beaucoup sur le regard, ainsi les cases ne montrant que cela sont assez nombreuses et valent mieux que trop de paroles. Il a également pris soin de ne pas tomber dans le mélodrame, en ajoutant à son récit des touches d’humour. Celles-ci sont données par la troupe du Signor Vitalis, et plus particulièrement par l’attitude de M. Joli Cœur, le singe.
Les couleurs, pastelles aux teintes le plus souvent brunes, créent une atmosphère particulière difficile à décrire. On s’y sent bien comme dans la famille que n’a pas Rémi. L’auteur a peut-être voulu nous faire partager une atmosphère familiale dont a été privé le jeune héros. Le marron est une couleur neutre, ainsi, elle convient aussi bien, aux scènes de colères, que de tristesse. Vers la fin de l’album, les couleurs sont plus vives et à teinte dominante verte. Elles correspondent au changement de vie de Rémi, peut-être un signe d’espoir pour le futur…
Yann Dégruel s’est parfaitement imprégné du livre. Ce premier tome, qui correspond aux cinq premiers chapitres du livre, est si agréable que cet album pour la jeunesse plaira à coup sûr aux grands enfants que nous sommes restés…
Je trouve ThePatrick bien sévère vis à vis de cet album.
Bien sûr, il ne s'agit pas d'une série sur les samouraïs dans la plus pure lignée des traditions (même si leurs traits principaux s'y retrouvent, CAD seppuku, honneur...), et que les démons/dieux y ont une bonne place, mais de là qu'il ne s'agit que d'une histoire de super héros sur fond de Japon, j'avoue ne pas être d'accord...
Je dirais qu'il s'agit plus d'une histoire samouraïco-fantastique (chouette, un nouveau style :-)), et je trouve que la sauce prend bien.
Quand aux dessins, je les trouve plutôt pas mal et les couleurs ne m'ont pas dérangé.
Bref, vous l'aurez compris, je ne suis pas d'accord avec ThePatrick, sauf peut-être sur le manque de finesse pour la présentation des personnages (ultra-classique, je le concède).
Donc, à lire pour se faire une idée (malgré un prix rébarbatif de 15€).
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Slhoka
J'ai beaucoup aimé les deux premier tomes qui nous plongent dans un univers que j'apprécie réellement. La lecture de Slhoka est vraiment détendante. J'ai beaucoup aimé les dessins ; cependant un peu d'humour de temps en temps ne fait de mal à personne, seul point négatif selon moi.
Cinémastock
Il y a bien longtemps que j'ai lu les "Cinémastock" (rangés à côté des "Rubrique-à-Brac", dans la bdthèque de ma jeunesse). Mais je n'ai découvert toute sa saveur qu'après avoir grandi, moment où cette bd perdait son mystère et où j'ai mieux connu toutes les oeuvres qui y sont parodiés. Un régal, à coup sûr. De toute façon Gotlib, qu'il dessine ou pas, est une valeur plus que sûre en matière d'humour. A lire absolument : "les malheurs de Sophie" version trash (tome 2), qui atteint les sommets du délire et du non-sens !
l'Etoile du Désert
Et dire que j'était passé à côté lors de la parution ! Le scénario est en béton, les dessins superbe, l'ambiance envoutante et les personnages à couper le souffle. Aux premières pages, j'ai craint que le scénario ne se vautre dans le sexe et la violence, pour se terminer en règlement de compte comme à OK corral ou dans un mauvais épisode du Justicier, mais point du tout. Quel suspense, et quel contrepied pour finir. Vraiment un grand bravo aux auteurs.
Âromm
J'aimais bien le premier tome, mais après lecture du deuxième j'aime encore plus. Les deux tomes forment un tout, indissociable. C'est un conte, avec de l'atmosphère et de bons personnages. Mais cette BD doit surtout au dessin de Pellejero, que j'adore. Il est très original et expressif, avec ses couleurs vives somptueusement choisies. Une BD avec un bon scénario et de très bon dessins, ça vaut bien un 4/5. :)
Louison Cresson
Voilà une série jeunesse que je qualifierais de "bonne ambiance". Cette bd ne se prend pas au sérieux, et permet d'évoluer avec bonheur dans l'époque insouciante de la France des années 50. Les histoires sont originales, les personnages sympathiques et très variés, et il y a en permanence un côté humoristique et délirant qui rend la lecture très agréable, qu'on soit jeune ou adulte. Il est probable d'ailleurs qu'elle plaise plus aux adultes qu'aux jeunes, qui n'ont hélas pas assez accroché à cette série qui, du coup, n'a pas aussi bien marché qu'elle aurait pu le faire lors de sa parution dans le journal "Spirou". Une série qui est un vrai moment de plaisir et de bonne humeur.
Les Compagnons du Crépuscule
Le tome 3, "le dernier chant des Malaterre", atteint des sommets en matière de BD, aussi bien sur la forme que sur le fond. Tout est travaillé, ciselé, les personnages, l'histoire, la part entre ce qui est clairement expliqué et ce qui est laissé à la rélexion du lecteur. C'est peut-être l'oeuvre la plus riche qu'il m'ait été donnée de lire en BD. Je redécouvre des détails à chaque nouvelle lecture, et j'ai dû la relire une vingtaine de fois sans senitr le début du commencement d'une lassitude. J'adore le personnage du chevalier, l'histoire des trois soeurs, la relation touchante de Mariotte et de son joli moine défroqué. J'adore les allusions très discrètes au fantastique. J'adore la fin. En fait je n'ai rien à en redire. Cette BD est parfaite. Comme il a été dit plus bas, les deux premiers tomes sont plus quelconques. Le premier est très sympa, le deuxième franchement bizarre et pas génial. Mais le troisième, le troisième ! Indispensable.
Le Mur de Pan
Voilà une série véritablement particulière. Déjà, il y a le dessin. Il surprend franchement quand on feuillette l'album. On a l'impression de voir de toutes petites cases toutes marrons et tristes. On s'étonne de ne pas voir de couleurs pour dépeindre un univers qu'on imaginerait volontiers joliment coloré. On s'étonne ensuite de la densité de cases par planches. Mais je vous le dis tout net : je m'y suis fait dès la toute première case ! Le dessin me plaît beaucoup et j'ai pris plaisir à parcourir les cases les unes après les autres. Ensuite, il y a l'histoire... C'est un véritable conte. L'auteur a créé un monde à la fois heroïc-fantasy et proche de la science-fiction (pour ceux qui ont lu "Tyranael", d'Elisabeth Vonarburg, le phénomène de l'Aura est identique à celui de la Mer dans le livre). Ce monde est dense, complexe et on prend plaisir à se plonger dans l'histoire. Et personnellement, j'ai été véritablement transporté dedans. J'aime qu'on me raconte une histoire, que je sois plongé dans un monde nouveau et passionnant, et là j'étais vraiment parti pour ce monde-là, à vivre les histoires des héros et héroïnes. Mais le conte tient surtout dans la façon dont les choses sont racontées dans cette BD. Pas d'attardements sur les scènes d'action : le narrateur explique simplement ce qu'il s'est passé et continue l'histoire ensuite. Et il se passe une foule étonnante de choses. Comme dans un conte, nombre de personnages et d'endroits apparaissent uniquement pour le plaisir du conteur et du lecteur, n'ayant d'autre interêt que de donner plus de profondeur au monde sans pour autant qu'ils soient vraiment nécessaires à l'histoire. Véritablement, on a le sentiment que l'auteur nous raconte une histoire, nous raconte un monde, décrit parfois ce qui lui vient par la tête, le tout pour donner plus de charme et de mystère au conte et émerveiller le lecteur. Il y a une part d'heroïc-fantasy avec ces créatures étranges, le héros chevalier, la magie etc. Il y a une part d'onirique avec ces rêves qui gouvernent le monde, de science-fiction avec ce monde évolué qui côtoie le monde médiéval, une part légère de charme - les femmes y sont belles et pleines de personnalité - une part d'humour, une part d'anachronisme décalé (la Conque-Agua et d'autres jeux de mots qui surprennent dans ce décor purement imaginaire), et surtout une grande part de mystère avec ce Mur de Pan, les rêveurs, tout ce qui se trame dans l'ombre, etc. D'une certaine manière, cette BD m'a également rappelé "Lapinot et les Carottes de Patagonie", déjà pour la longueur et la densité de l'histoire, mais aussi pour cette impression que l'auteur se laisse porter par elle, ne prévoyant pas dès le départ tout ce qui va se passer ensuite (quoique tout soit cohérent et que la trame a sans doute été bâtie dès le départ pour sa part). Et pour revenir sur cette densité de l'histoire, elle est impressionnante. Moi qui suis habitué à lire 3 voire 4 BDs le soir avant de m'endormir, une seule BD du Mur de Pan emplissait amplement le même temps de lecture : il y a tellement de cases par planches, tellement de textes, d'évènements décrits, qu'on en a vraiment pour son argent avec chacun de ces albums. Si le troisième tome avait été à la hauteur des 2 premiers, j'aurais sans doute hésité à mettre la note 5/5 tant j'ai été transporté par la lecture de cette série. Hélas, ce dernier tome me paraît étrangement plus terre à terre que les précédents. Même s'il conserve une part énorme d'onirique et de fantastique, le charme est brisé. L'histoire que nous suivions depuis le début s'achève en urgence au tout début du tome pour laisser place à une suite où tous les mystères sont posés et déclarés, et où le côté "conte de fées" de l'histoire laisse la place à un côté plus... science-fiction/fantastique. Oh, ce n'est pas quelque chose de radical et sans équivoque, mais c'est ainsi que j'ai ressenti ce dernier tome, ainsi que sa fin un peu rapide qui m'ont légèrement déçu. Néanmoins, je persiste à penser que toute l'histoire est très bonne et j'ai vraiment passé un bon moment à lire cette série.
Lieutenant Kate
Revoilà notre Ami Efix dans une nouvelle série, cette fois-ci en couleur et en grand format ! J'adore carrément le trait d'Efix, que ce soit dans K une jolie comète, ou Mon Amie la Poof, ou encore dans cette série. Je dois bien avouer que j'ai été un peu étonné par les couleurs au début, plutôt par manque d'habitude parce qu'elles sont plutôt bien, en fait. Ni trop simples ni trop travaillées. Le résulat est très agréable, les ambiances sont bien rendues. On voit très rapidement que les auteurs n'ont pas recherché l'originalité. Cette première histoire est très conventionnelle mais reste efficace. Ce qui fait la différence, ce sont les personnages. Ils sont tous très attachants, chacun pour des raisons bien particulières, et on a très envie de les découvrir parce qu'ils semblent cacher une grande richesse. Du coup, ce premier tome me paraît très prometteur et je suis impatient de lire le 2ème !
Sans Famille
« Je suis un enfant trouvé… » Par cette phrase, le livre d’Hector Malot débute. Yann Dégruel l’a tout simplement reprise pour commencer la série "Sans Famille". Il adapte au format du neuvième art un classique de la littérature française. Contrairement au dessin animé qui l’a déçu, l’auteur souhaite être le plus fidèle possible au livre. Ainsi on ne s’étonne pas de trouver, et on lit même avec plaisir, des phrases d’Hector Malot. Cela permet de ressentir toute la profondeur et l’émotion du livre associé à un dessin remarquablement beau. Ce premier tome d’une série de six se lit avec plaisir tant l’histoire est émouvante et très bien contée. Rémi apprend dans cet album qu’il a été recueilli par les Barberin, il a alors huit ans et sa vie va en être bouleversée... Le dessin de Yann Dégruel n’est pas banal. Les formes ne sont pas réellement délimitées, le dessin est peu encré et les traces de crayonnés sont visibles; celles-ci donnent un charme au dessin. Le visage de Rémi est angélique, et ses yeux sont si expressifs que les cases du visage du petit garçon en gros plan sont sublimes. Le dessinateur joue beaucoup sur le regard, ainsi les cases ne montrant que cela sont assez nombreuses et valent mieux que trop de paroles. Il a également pris soin de ne pas tomber dans le mélodrame, en ajoutant à son récit des touches d’humour. Celles-ci sont données par la troupe du Signor Vitalis, et plus particulièrement par l’attitude de M. Joli Cœur, le singe. Les couleurs, pastelles aux teintes le plus souvent brunes, créent une atmosphère particulière difficile à décrire. On s’y sent bien comme dans la famille que n’a pas Rémi. L’auteur a peut-être voulu nous faire partager une atmosphère familiale dont a été privé le jeune héros. Le marron est une couleur neutre, ainsi, elle convient aussi bien, aux scènes de colères, que de tristesse. Vers la fin de l’album, les couleurs sont plus vives et à teinte dominante verte. Elles correspondent au changement de vie de Rémi, peut-être un signe d’espoir pour le futur… Yann Dégruel s’est parfaitement imprégné du livre. Ce premier tome, qui correspond aux cinq premiers chapitres du livre, est si agréable que cet album pour la jeunesse plaira à coup sûr aux grands enfants que nous sommes restés…
La Voie du Samouraï
Je trouve ThePatrick bien sévère vis à vis de cet album. Bien sûr, il ne s'agit pas d'une série sur les samouraïs dans la plus pure lignée des traditions (même si leurs traits principaux s'y retrouvent, CAD seppuku, honneur...), et que les démons/dieux y ont une bonne place, mais de là qu'il ne s'agit que d'une histoire de super héros sur fond de Japon, j'avoue ne pas être d'accord... Je dirais qu'il s'agit plus d'une histoire samouraïco-fantastique (chouette, un nouveau style :-)), et je trouve que la sauce prend bien. Quand aux dessins, je les trouve plutôt pas mal et les couleurs ne m'ont pas dérangé. Bref, vous l'aurez compris, je ne suis pas d'accord avec ThePatrick, sauf peut-être sur le manque de finesse pour la présentation des personnages (ultra-classique, je le concède). Donc, à lire pour se faire une idée (malgré un prix rébarbatif de 15€).