"Le Réseau Bombyce" est indéniablement une réussite graphique et scénaristique.
Eric Corbeyran nous propose un scénario de qualité. Il nous enmène dans un récit haut en couleurs où tous les éléments s'enchaînent avec beaucoup de logique. Dans une ville à l'ambiance steampunk, deux voleurs sont confrontés à des pervers, amateurs de "snuff movies", ces films où on donne la mort après l'acte sexuel.
Sans compromis, l'histoire est menée tambour battant. Les deux personnages principaux sont très sympathiques et on partage volontiers leurs problèmes tant le scénario est abouti. La trame du sujet est très crédible, et même si l'atmosphère est parfois surréaliste, le récit reste assez proche du polar.
Au niveau du dessin, celui-ci est très convaincant. Les plans larges sont minutieusement élaborés. En somme, la finesse du trait de Cécile est vraiment à souligner. D'un point graphique, les visages des personnages ont du caractère même si pourtant on peut, peut-être, reprocher à ceux-ci un manque de souplesse dans les traits. Les couleurs de l'album donnent beaucoup de tonus au récit. Je pense que cela est dû aux tons chaleureux qui s'en dégagent.
Voilà donc une histoire passionnante qui a su combiner le plaisir des yeux avec un scénario convaincant.
A suivre !
Lu le tome 1, puis le 2 dans la foulée. Sous des airs faussement enfantins, Basil & Victoria s'adresse bel et bien à un public adulte de par l'ambiance générale des histoires (ton assez grave) et par la présence de certaines scènes dures, voire cruelles (par exemple, à la page 35 du tome 2). A ne pas mettre entre toutes les mains, donc . . . Ceci dit, ce sont de très bons albums ! En fait, les meilleurs de Yann selon moi.
Sâti met en avant les relations tumultueuses entre Basil, chasseur de rats, et Victoria, tous deux enfants de la rue dans le Londres du fin 19e siècle. Les difficultés auxquels ils doivent faire face sont légion mais ils font preuve de beaucoup de débrouillardise et de maturité. Toutefois, Sâti, jeune indoue, viens y mettre son grain de sel sans le vouloir . . .
Jack nous propose de continuer à suivre le quotidien de Basil, Vicoria, Sâti et d’un jeune petit nouveau : Kangourou. Il est aussi et surtout question du fameux Jack The Ripper. Yann a opté pour la version de l’histoire la plus communément répandue de Jack, c’est un choix qui se comprend.
Quant au graphisme, le trait d’Edith est très simple, épuré. C’est sa palette des couleurs qui, bien que sombre, donne toute la puissance aux planches et donne l’impression que cet univers est réel, qu’il est au bout de nos doigts. Du beau travail !
Le dessin? Le style de Rosinski mais en peinture. C'est vraiment une prouesse technique qu'il nous offre ici. Et ce genre de dessin donne toute une ambiance à l'album.
Le scénario? Plutôt bon. L'histoire est prenante, on a envie d'en connaître le dénouement. La narration est bien amenée. Ce qui m'embête: c'est un peu trop rocambolesque! On va de découverte en découverte, mais en fin de compte ça fait un peu trop. La dernière révélation, surtout. Faut pas pousser bobonne...
Cet album apparemment épuisé chez Casterman, vient juste d'être édité chez Librio. Le problème de la petite taille des planches se pose comme à l'habitude, mais pour deux euros, on ne va pas se plaindre !
C'est tout de même un peu dommage, car Tardi s'est largement inspiré du style des gravures des albums de Jules Verne, et le résultat est assez magnifique. On remarquera également une mise en page très "Art Déco", avec des cases arrondies au sommet des pages, et de nombreuses arches, de nombreux inserts, tous très ronds. Le résultat est très lisible, et de surcroît original et beau.
L'histoire s'inspire également du style général de Jules Vernes, avec un optimisme parfois un peu démesuré, et des surprises qui n'en sont plus vraiment pour nous, un siècle après. L'intrigue est donc cousue de gros fils blancs, et certains passages sont d'une naïveté confondante, mais voulue. Cela donne un petit air d'Adèle Blanc-Sec, mais si possible en encore plus exagéré et caricatural.
Bref, l'ensemble fait très décalé et s'est révélé un vrai bonheur à lire... un peu comme un bon film de série B à voir. :)
En empruntant cette BD et en l'ouvrant, je me suis dit "bon, ça va être une histoire d'amour entre deux tourtereaux soupirant à leur fenêtre... y en a qui aime ça, mais moi ça me broute ce genre de BD... Mais bon, comme tout le monde aime cette BD, il faut bien que je sache de quoi il s'agit."
Eh ben, je m'étais trompé ! Ca ne se passe pas du tout comme ça et finalement ça m'a beaucoup plu.
Tout d'abord, ce qui saute aux yeux, c'est le dessin. Il est très beau. J'aime notamment la colorisation. Les visages des gens sont bien sympas aussi. Et l'héroïne est très belle, même si son visage parait figé à mes yeux dans la façon de la dessiner, comme s'il fallait absolument qu'elle reste belle donc que le dessinateur n'a pas osé lui donner trop d'expressivité. Bref, une BD déjà très agréable à regarder.
Ensuite le côté suivant qui m'a plu, c'est le caractère du héros. Au départ, je l'ai trouvé antipathique car un peu trop sûr de lui et trop "belle gueule" avc son sourire constant. Mais très vite, comme on suit ses pensées en permanence, il m'a plu de nouveau. Il est frais, a beaucoup d'humour et rend gai une situation de France sous l'Occupation qui ne l'est en principe pas du tout. Bref, ce n'est pas une BD prise de tête, mais plus une BD pleine de bonne humeur. Même lorsque le héros est tout malheureux et fait la gueule, on reste avec le sourire car c'est presque comme si on le voyait bouder comme un enfant dans son malheur.
Quant à l'histoire globale, elle est sympa. Il ne se passe pas grand chose et j'ai craint à certains moments de m'ennuyer, mais non ça reste intéressant du début à la fin.
Fin qui cependant m'a un peu déçu. Je ne m'attendais pas à ça et n'en voit toujours pas l'utilité. Mais ne voulant pas la révéler, je n'en dirais pas plus.
En résumé, une BD de grande qualité.
J'ai lu 2 tomes de l'édition par Hors Collection, numérotés dans la fiche 11 et 12. Je suis agréablement surpris, c'est vraiment intéressant. Dylan Dog est appelé pour des enquêtes étranges, et bien trouvées, ce qui rend la lecture assez prenante. Le tome 12 est génial dans le genre délire paranoïaque, j'avais jamais lu aussi bien. En plus l'humour est très présent et les bons mots fusent, même si il y a eu une traduction de l'italien, ça sonne juste.
Les dessins sont très corrects, un noir et blanc propre qui se rapproche plus de la production franco-belge que des mangas.
Encore une BD sur les religions, encore une BD qui traite d'un possible mensonge vieux, très vieux... environ 2000 ans, c'est comme ça qu'on dit.
Mais alors pourquoi 4/5.
Parce que j'aime bien, et que ceux qui aiment ce genre de BD aimeront sans problème (dans le style du "triangle secret").
Point. Au suivant.
Franchement une série SF que j'avais trouvé pas mal à la lecture, voire bien. Il y a de l'action, des mystères, un complot. On y retrouve une Terre post-apocalyptique, sauf qu'ici, l'apocalypse est dûe à un virus (sans doute le Sida), et dirigée de manière fasciste. Une rébellion combat le Pouvoir en place, et Tanatha, tout d'abord tueuse pour le Pouvoir, va se retrouver impliquée dans un complot et découvrir des choses qui lui feront changer de camp et vivre ensuite des aventures à plus grande échelle.
Le dessin est plutôt bon. Seules les couleurs sont moyennes et ont un peu vieilli.
Côté scénario, on retrouve quelques thèmes chers à Cothias (notamment les dirigeants décadents). La base du scénario sur les ravages potentiels du Sida est un peu dépassée de nos jours, mais la trame globale de cette BD est sympa.
Je suis d'ailleurs surpris qu'aucune réédition n'ait encore eu lieu.
Album qui complémente "L'ascension du Haut-Mal", "Babel" adopte aussi (quelques) couleurs. Le dessin magnifique de David B. y gagne à la fois beaucoup (2ème et 3ème de couverture) et peu (le contenu de l'album aurait sûrement été aussi beau en noir et blanc).
L'auteur y parle de ses rêves "fondateurs", nécessairement de ses souvenirs, sur le ton qu'on lui connaît... quoique peut-être un peu plus léger ici.
Je dois dire avoir beaucoup aimé cet album, sans cependant trop pouvoir expliquer pourquoi. Peut-être me paraît-il plus "clair" que ses autres oeuvres... En tout cas les liaisons qui se font avec les autres albums en question sont intéressantes, et rendent sans aucun doute "Babel" indispensable. :)
Un bon premier tome plein de rebondisements, servi par un coup de crayon dont on ne se lasse pas. Le mystérieux saxon connaît bien des choses sur la fin du monde et les origines des créatures de Satan : les goules.
Cet album est le champ de bataille du bien contre le mal sur fond d'intrigue royale et de révolution latente. La mèche qui va à la poudrière est allumée, mais de quelle longueur est-elle ? Et l'église, pour qui est-elle ? Quel jeu joue-t'elle ? Quelles sont ses motivations ?
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Le Réseau Bombyce
"Le Réseau Bombyce" est indéniablement une réussite graphique et scénaristique. Eric Corbeyran nous propose un scénario de qualité. Il nous enmène dans un récit haut en couleurs où tous les éléments s'enchaînent avec beaucoup de logique. Dans une ville à l'ambiance steampunk, deux voleurs sont confrontés à des pervers, amateurs de "snuff movies", ces films où on donne la mort après l'acte sexuel. Sans compromis, l'histoire est menée tambour battant. Les deux personnages principaux sont très sympathiques et on partage volontiers leurs problèmes tant le scénario est abouti. La trame du sujet est très crédible, et même si l'atmosphère est parfois surréaliste, le récit reste assez proche du polar. Au niveau du dessin, celui-ci est très convaincant. Les plans larges sont minutieusement élaborés. En somme, la finesse du trait de Cécile est vraiment à souligner. D'un point graphique, les visages des personnages ont du caractère même si pourtant on peut, peut-être, reprocher à ceux-ci un manque de souplesse dans les traits. Les couleurs de l'album donnent beaucoup de tonus au récit. Je pense que cela est dû aux tons chaleureux qui s'en dégagent. Voilà donc une histoire passionnante qui a su combiner le plaisir des yeux avec un scénario convaincant. A suivre !
Basil & Victoria
Lu le tome 1, puis le 2 dans la foulée. Sous des airs faussement enfantins, Basil & Victoria s'adresse bel et bien à un public adulte de par l'ambiance générale des histoires (ton assez grave) et par la présence de certaines scènes dures, voire cruelles (par exemple, à la page 35 du tome 2). A ne pas mettre entre toutes les mains, donc . . . Ceci dit, ce sont de très bons albums ! En fait, les meilleurs de Yann selon moi. Sâti met en avant les relations tumultueuses entre Basil, chasseur de rats, et Victoria, tous deux enfants de la rue dans le Londres du fin 19e siècle. Les difficultés auxquels ils doivent faire face sont légion mais ils font preuve de beaucoup de débrouillardise et de maturité. Toutefois, Sâti, jeune indoue, viens y mettre son grain de sel sans le vouloir . . . Jack nous propose de continuer à suivre le quotidien de Basil, Vicoria, Sâti et d’un jeune petit nouveau : Kangourou. Il est aussi et surtout question du fameux Jack The Ripper. Yann a opté pour la version de l’histoire la plus communément répandue de Jack, c’est un choix qui se comprend. Quant au graphisme, le trait d’Edith est très simple, épuré. C’est sa palette des couleurs qui, bien que sombre, donne toute la puissance aux planches et donne l’impression que cet univers est réel, qu’il est au bout de nos doigts. Du beau travail !
La Vengeance du Comte Skarbek
Le dessin? Le style de Rosinski mais en peinture. C'est vraiment une prouesse technique qu'il nous offre ici. Et ce genre de dessin donne toute une ambiance à l'album. Le scénario? Plutôt bon. L'histoire est prenante, on a envie d'en connaître le dénouement. La narration est bien amenée. Ce qui m'embête: c'est un peu trop rocambolesque! On va de découverte en découverte, mais en fin de compte ça fait un peu trop. La dernière révélation, surtout. Faut pas pousser bobonne...
Le Démon des glaces
Cet album apparemment épuisé chez Casterman, vient juste d'être édité chez Librio. Le problème de la petite taille des planches se pose comme à l'habitude, mais pour deux euros, on ne va pas se plaindre ! C'est tout de même un peu dommage, car Tardi s'est largement inspiré du style des gravures des albums de Jules Verne, et le résultat est assez magnifique. On remarquera également une mise en page très "Art Déco", avec des cases arrondies au sommet des pages, et de nombreuses arches, de nombreux inserts, tous très ronds. Le résultat est très lisible, et de surcroît original et beau. L'histoire s'inspire également du style général de Jules Vernes, avec un optimisme parfois un peu démesuré, et des surprises qui n'en sont plus vraiment pour nous, un siècle après. L'intrigue est donc cousue de gros fils blancs, et certains passages sont d'une naïveté confondante, mais voulue. Cela donne un petit air d'Adèle Blanc-Sec, mais si possible en encore plus exagéré et caricatural. Bref, l'ensemble fait très décalé et s'est révélé un vrai bonheur à lire... un peu comme un bon film de série B à voir. :)
Le Sursis
En empruntant cette BD et en l'ouvrant, je me suis dit "bon, ça va être une histoire d'amour entre deux tourtereaux soupirant à leur fenêtre... y en a qui aime ça, mais moi ça me broute ce genre de BD... Mais bon, comme tout le monde aime cette BD, il faut bien que je sache de quoi il s'agit." Eh ben, je m'étais trompé ! Ca ne se passe pas du tout comme ça et finalement ça m'a beaucoup plu. Tout d'abord, ce qui saute aux yeux, c'est le dessin. Il est très beau. J'aime notamment la colorisation. Les visages des gens sont bien sympas aussi. Et l'héroïne est très belle, même si son visage parait figé à mes yeux dans la façon de la dessiner, comme s'il fallait absolument qu'elle reste belle donc que le dessinateur n'a pas osé lui donner trop d'expressivité. Bref, une BD déjà très agréable à regarder. Ensuite le côté suivant qui m'a plu, c'est le caractère du héros. Au départ, je l'ai trouvé antipathique car un peu trop sûr de lui et trop "belle gueule" avc son sourire constant. Mais très vite, comme on suit ses pensées en permanence, il m'a plu de nouveau. Il est frais, a beaucoup d'humour et rend gai une situation de France sous l'Occupation qui ne l'est en principe pas du tout. Bref, ce n'est pas une BD prise de tête, mais plus une BD pleine de bonne humeur. Même lorsque le héros est tout malheureux et fait la gueule, on reste avec le sourire car c'est presque comme si on le voyait bouder comme un enfant dans son malheur. Quant à l'histoire globale, elle est sympa. Il ne se passe pas grand chose et j'ai craint à certains moments de m'ennuyer, mais non ça reste intéressant du début à la fin. Fin qui cependant m'a un peu déçu. Je ne m'attendais pas à ça et n'en voit toujours pas l'utilité. Mais ne voulant pas la révéler, je n'en dirais pas plus. En résumé, une BD de grande qualité.
Dylan Dog
J'ai lu 2 tomes de l'édition par Hors Collection, numérotés dans la fiche 11 et 12. Je suis agréablement surpris, c'est vraiment intéressant. Dylan Dog est appelé pour des enquêtes étranges, et bien trouvées, ce qui rend la lecture assez prenante. Le tome 12 est génial dans le genre délire paranoïaque, j'avais jamais lu aussi bien. En plus l'humour est très présent et les bons mots fusent, même si il y a eu une traduction de l'italien, ça sonne juste. Les dessins sont très corrects, un noir et blanc propre qui se rapproche plus de la production franco-belge que des mangas.
Le Messager
Encore une BD sur les religions, encore une BD qui traite d'un possible mensonge vieux, très vieux... environ 2000 ans, c'est comme ça qu'on dit. Mais alors pourquoi 4/5. Parce que j'aime bien, et que ceux qui aiment ce genre de BD aimeront sans problème (dans le style du "triangle secret"). Point. Au suivant.
Tanatha
Franchement une série SF que j'avais trouvé pas mal à la lecture, voire bien. Il y a de l'action, des mystères, un complot. On y retrouve une Terre post-apocalyptique, sauf qu'ici, l'apocalypse est dûe à un virus (sans doute le Sida), et dirigée de manière fasciste. Une rébellion combat le Pouvoir en place, et Tanatha, tout d'abord tueuse pour le Pouvoir, va se retrouver impliquée dans un complot et découvrir des choses qui lui feront changer de camp et vivre ensuite des aventures à plus grande échelle. Le dessin est plutôt bon. Seules les couleurs sont moyennes et ont un peu vieilli. Côté scénario, on retrouve quelques thèmes chers à Cothias (notamment les dirigeants décadents). La base du scénario sur les ravages potentiels du Sida est un peu dépassée de nos jours, mais la trame globale de cette BD est sympa. Je suis d'ailleurs surpris qu'aucune réédition n'ait encore eu lieu.
Babel (Vertige Graphic)
Album qui complémente "L'ascension du Haut-Mal", "Babel" adopte aussi (quelques) couleurs. Le dessin magnifique de David B. y gagne à la fois beaucoup (2ème et 3ème de couverture) et peu (le contenu de l'album aurait sûrement été aussi beau en noir et blanc). L'auteur y parle de ses rêves "fondateurs", nécessairement de ses souvenirs, sur le ton qu'on lui connaît... quoique peut-être un peu plus léger ici. Je dois dire avoir beaucoup aimé cet album, sans cependant trop pouvoir expliquer pourquoi. Peut-être me paraît-il plus "clair" que ses autres oeuvres... En tout cas les liaisons qui se font avec les autres albums en question sont intéressantes, et rendent sans aucun doute "Babel" indispensable. :)
Millénaire
Un bon premier tome plein de rebondisements, servi par un coup de crayon dont on ne se lasse pas. Le mystérieux saxon connaît bien des choses sur la fin du monde et les origines des créatures de Satan : les goules. Cet album est le champ de bataille du bien contre le mal sur fond d'intrigue royale et de révolution latente. La mèche qui va à la poudrière est allumée, mais de quelle longueur est-elle ? Et l'église, pour qui est-elle ? Quel jeu joue-t'elle ? Quelles sont ses motivations ?