Benjamin Lacombe nous livre ici son premier album. A la fois scénariste, dessinateur et coloriste, il mêle dans cet album tout son talent pour nous offrir une histoire poétique et mystique.
Le dessin est vraiment beau, bien sûr il faut aimer les dessins en rondeurs ainsi que la Chine pour l'apprécier pleinement. Benjamin nous présente ce pays au temps des Empereurs avec un trait et un dessin assez enfantin, très proche de celui de Mulan le DA de Disney. Mais il va très bien avec l'histoire et apporte sans doute une touche de poésie à l'ensemble. Les couleurs elles sont tout aussi belles et bien adaptées, douceur et légèreté émanent de celles ci.
Les décors sont très réussi et les costumes, notamment les robes de l'héroïne sont vraiment de toute beauté, toutefois les proportions des personnages sont douteuses, notamment la taille des têtes par rapport au corps.
Passons à l'histoire, elle aussi empreinte de poésie, un conte où tout y est l'amour, le suspense, les vengeances, la magie et le mystère. On se prend très vite d'affection pour Setsuko prisonnière et condamnée malgré elle à vivre loin de tous et à voir le temps passé inexorablement. On ne s'ennuie pas à la lecture de ce tome et elle donne envie de connaitre le suite.
Pour un premier album, Benjamin Lacombe se révèle doué sur tous les points, son histoire est passionnante et destinée à tous les âges, son dessin frais et beau grâce notamment aux couleurs très bien choisis.
A noter que la première édition est agrémentée d'un carnet de croquis très intéressant.
Je ne suis pas un grand connaisseur de manga (à part Dragon Ball et Quartier lointain) mais à ce que je peux voir, en tout cas sur le point de vue du graphisme, Mariko Parade n'est de loin pas le premier venu.
En effet, le style de cette BD est absolument incroyable. Outre le dessin et les ombres qui sont tout bonnement somptueux, la mise en page, les gros plans, les transitions, les pages de Bd dans la Bd,... Une énorme réussite sur tous les plans.
Scénariquement, Mariko Parade est également un véritable chef d'oeuvre de poésie et de sensibilité typiquement japonaise.
En plus, les personnages ainsi que la narration exceptionnelle finissent de faire de ce manga l'un des plus fabuleux ouvrages du genre.
Un grand moment de littérature japonaise.
La dernière fois que j'ai donné 5 étoiles pour une bd, il me semble que c'était, il y a 1 an, pour le tome 1 de Quartier Lointain.
Et je vous avoue avoir eu du mal à préparer mon avis sur cette bd tellement celle-ci m'a troublé. Mon dieu, que c'est beau !
La-bas est une histoire vraiment touchante. A la lecture de cet album, vous avez franchement l'impression de "vivre" les émotions des personnages. Une envie soudaine vous pousse à vouloir les prendre dans vos bras pour les rassurer et surtout les aider. Impossible de ne pas comprendre leurs douleurs, leurs choix et surtout leurs rêves.
Le scénario d'Anne Sibran est magnifique. Ici, la pudeur et l'émotion sont à l'honneur.
Fatalement, le parcours d'Alain Mercadal mérite notre attention, cet homme qui, en cette période troublée, est obligé de quitter son Algérie natale. De retour en France, il retrouve sa famille mais il doit surtout s'acclimater à un pays qu'il ne connait pas.
Quel courage faut-il pour tout abandonner et essayer d'oublier ce passé qui vous rend nostalgique. Reconstruire une autre vie ailleurs est un défi de taille qui n'est pas toujours facile à assumer !
Chacun des personnages est campé avec force et il se dégage de ceux-ci un petit coté sympathique qui vous fait chaud au coeur.
La narration en voix-off accentue encore plus le coté intimiste et personnel du récit.
Même si ce n'est mentionné nul part, j'ai l'impression que cette histoire est avant tout autobiographique.
Le dessin de Didier Tronchet colle très bien avec le scénario. Il a réussi à nous faire vibrer à travers le vécu de ces personnages. Pourtant, au premier abord, on pourrait être déconcerté par le coté humoristique de son traît par rapport à la trame plus dramatique du sujet. Mais on oublie très vite ce détail tellement on est interpellé par cette bd.
La-Bas est un album précieux comme un être cher. Les frissons vous envahissent, des larmes se noient dans vos yeux et vous êtes heureux............heureux d'être là !
A suivre impérativement !!!
J'ignorais que le chanteur de "L'affaire Louis Trio" savait dessiner ! Et quel dessin, échevelé, encré, j'ai beaucoup aimé. Ecrit à quatre mains, cet album improbable alterne les planches de Scrima et celles de Boris pour raconter les mêmes évènements vus par chacun.
Les caractères des deux bonhommes se révèlent à travers ces planches vraies, avec leur style graphique propre et surtout leurs réflexions qui en disent long sur leur état d'esprit.
Les allusions musicales ne manquent pas, car les deux personnages partagent une passion pour les Beatles, mais leurs points communs ne s'arrêtent pas là et on assiste à la naissance d'une amitié simple, sincère, qui ravive les sentiments simples d'enfants qui auraient grandi trop vite.
On est très vite absorbé par l'histoire et on se plonge avec un réel bonheur dans cet album vraiment très réussi. On y parle de musique, de dessins, de comics, d'amour, d'amitié et aussi de l'angoisse de l'artiste face à son art.
Avec l'air de rien y toucher, le ton est vraiment délicieux, les personnages attachants et on se retrouve avec une lecture qui fait un bien fou.
Sans jamais chercher à faire dans le discours moralisateur ni à vouloir épater la galerie, les auteurs nous offrent un récit simple, efficace et surtout diablement rafraîchissant. J'ai vraiment beaucoup aimé.
Une histoire de gangsters où deux anti-héros sont au centre de l'aventure... La lecture de cet album est très agréable avec des plans et des situations bien recherchées...
Le dessin est génial et confirme que les grandes qualités de cet auteur au style particulier...
J'ai longuement hésité à mettre la note maximale à cette série puisque Dethorey est malheureusement mort un peu avant la fin du tome 2 et que donc, elle ne connaîtra jamais de fin (elle était originalement prévue en trois tomes). Mais j'ai réalisé que si le tome 3 avait été terminé, il aurait pu être bien moins bon que les deux premiers, je n'aurais pourtant pas hésité à mettre cette note.
Car j'ai été absolument enthousiasmé en lisant "Le passage de Vénus". Autheman prend clairement modèle sur Bourgeon et ses "Passagers du vent" et nous entraîne dans le voyage autour du monde de Bougainville, d'un médecin du Roi et de son amante déguisée en homme. Peut-être moins ancré dans le contexte historique de l'époque que l'oeuvre du Bourgeon, "Le passage de Vénus" est aussi beaucoup plus agréable et aisé à lire, sans que cela nuise aucunement à sa véracité ou à son intérêt, bien au contraire.
Au dessin, Dethorey produit son chef d'oeuvre. De la Bretagne aux comptoirs du Brésil en traversant l'équateur, ses cases sont belles et lumineuses comme je l'ai rarement vu en bande dessinée. Il arrive également à rendre à merveille la promiscuité de la vie des matelots, l'essentiel de l'histoire se déroulant dans les cales, les cabines et le pont des navires.
A noter que le volume 2 a été terminé par Bourgeon, grand ami de Dethorey, qui lui rend hommage avec ces quelques pages en noir et blanc. Autheman résume également en une page la fin de cette formidable aventure.
La touche féminine de ce manga renouvelle le genre. Il est vrai que le premier volume présente des personnages un peu stéréotypés, mais les suivants permettent d'aborder des problématiques beaucoup plus profondes telles que la différence. L'auteur aime à parler au travers de l'héroïne, et certaines de ses réflexions sont particulièrement intéressantes... le tout sur un fond un peu humoristique histoire de contrebalancer les passages un peu mélancoliques.
Personnellement, je n'ai pas acheté les tomes de ce manga qui ne se lit qu'une fois... je pense. Mais j'ai eu plaisir à le parcourir.
J'ai découvert cette bd à l'occasion d'un festival où Cécil dédicaçait. Au bout de 2h30 de queue, j'ai pu avoir ma dédic' et lui taper un bout de causette : entre 8 et 10 tomes prévus pour cette série. Cécil avait l'idée du scénario mais ne se sentait pas près pour l'écrire, il a alors fait appel à Corbeyran, qui le lâche un peu dans le tome 2. C'est pour cela qu'il fait appel à Filippi, qui sera scénariste à part entière dès le tome 3. Reste qu'une bonne moitié du tome 2 est entièrement scénarisée par Cécil et je le trouve encore meilleur que le 1.
Bon je vais quand même donner mon avis : ben, splendide, si le tout se maintient je monterai facilement à 5.
L'ambiance steampunk (enfin pas vraiment mais ca s'en rapproche) et les couleurs collent parfaitement au scénario et aux personnages qui baignent dans le mystère et le malaise (quoi qu'on en dise, le snuff-movie reste quelque chose de choquant, images explicites ou pas et ici elles le sont assez).
Le dessin...pffouu, que dire...énorme, quoi. Je ne connaissais pas Cécil, et l'on voit qu'il porte chacun de ses personnages dans son coeur et leur donne des expressions réalistes.
Cette bd permet de s'éloigner un peu de ce qu'on a l'habitude de lire, et quand l'originalité est portée par un scénario et un dessin tout aussi bons l'un que l'autre, je ne vois vraiment pas de raison de ne pas la lire...
Tome 1 : 3/5
"La vraie vie" nous propose de narrer les aventures d'un banlieusard de Juvisy bon teint qui décide de plaquer la puanteur de la ville pour la verdure de la campagne. Vaste sujet qui a déclenché d'aussi grandes discussions mais admirablement ponctuée par les bons mots désormais célèbres d'Alphonse Allais.
Bref, sujet très intéressant donc, et pour une fois traité dans le sens inverse de ce qu'on peut avoir l'habitude de lire/voir/écouter (rayer la mention inutile en fonction de votre média favori) c'est à dire le citadin qui part à la campagne. Le format de l'album est simple : découpage en gags d'une demi page, avec une continuité dans le propos, une sorte de progression chronologique qui donne un rythme fort et constant.
Le ton adopté par Larcenet se situe quelque part entre l'autobiographie et la fiction, de même qu'il en va pour les personnages, à chacun de faire son propre tri (si ça l'intéresse parce qu'après tout sur un pur plan plaisir de lecture, on veut une bonne histoire, le côté fictif ou non ça passe au deuxième plan…)
Le graphisme est toujours aussi inspiré, avec un trait caractéristique concernant l'expression et les attitudes que Larcenet sait donner à ses personnages. En économisant les traits et en délaissant la fioriture du dessin, il parvient à créer des individus vivants. Quand on ajoute à cela un ton mesuré et adéquat, on obtient donc forcément des personnages attachants.
Là où Larcenet fait fort surtout c'est dans le ton qu'il adopte avec dans la voix des trémolos quand il évoque Juvisy et plus généralement Paname, et le regard circonspect qu'il porte sur les villageois de sa nouvelle demeure. D'une part il parvient à distiller un ton qui fera écho autant chez les citadins que chez les campagnards. Et d'autre part au delà de ce "simple" clivage il va beaucoup plus loin en effleurant une parabole plus vaste sur les différences culturelles. Cette barrière entre les deux mondes est vraiment présente tout au long de l'album, à travers des non dits, des répliques de potes musiciens, des villageois etc…
S'appuyant sur une mise en couleur toujours aussi percutante et sur un Ferri en verve, Larcenet signe là un album très sympathique, une parenthèse de verdure revigorante qui fait du bien.
Tome 2 : 4+/5
Après un premier tome bucolique et sympa comme tout, Larcenet revient à la terre avec un album qui était très attendu. Il faut bien avouer que sur le thème de la fuite à la campagne et de la découverte de la nature, il y a certes de quoi dire mais peut être pas jusqu’à en faire un second album aussi bien que le premier non ? Et bien après la lecture des "Projets", il faut bien reconnaître que si !
Plus encore que "La vraie vie", ce tome 2 est incontestablement plus drôle, plus rythmé, plus sûr, bref, avec des vrais morceaux de fous rires dedans. En tous les cas, des BD qui font rire aux éclats, il n’y en a pas beaucoup, et ce deuxième tome m’a ravi et m’a apporté un gros rayon de soleil au milieu d’une journée un peu grise.
Après sa lecture, on se sent plus léger, on se sent bien, et Larssinet est un anti-héros qui nous rassure sur nos propres écarts et nos propres doutes. C’est peut être ça le plus fort chez Ferri & Larcenet, cette aptitude à nous pointer du doigt nos propres errances, nos propres doutes, en les dédramatisant. Ils nous font rire en mettant en scène ce Larssinet qui nous est si proche finalement, et en relativisant toutes ces interrogations insondables qui constituent la vie.
Le dessin de Larcenet est toujours dans l’ambiance du propos, coloré et dynamique, expressif et gai.
Bref, une incontestable réussite qui donnera certainement lieu à de multiples relectures… Des albums comme ça on en voudrait encore tout plein…
J'avais découvert Faure dans le 9ème tome du Décalogue, je le retrouve avec plaisir, mettant son talent au service de l'excellent scénario concocté par Makyo et Richaud.
Les personnages ont une réelle profondeur psychologique, le background est riche et cohérent et l'atmosphère onirique -- à la limite du fantatisque -- de l'oeuvre m'a complètement séduit.
Pour une introduction, c'est une complète réussite, si la suite est de ce niveau, on pourra crier au chef d'oeuvre..
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L'Esprit du Temps
Benjamin Lacombe nous livre ici son premier album. A la fois scénariste, dessinateur et coloriste, il mêle dans cet album tout son talent pour nous offrir une histoire poétique et mystique. Le dessin est vraiment beau, bien sûr il faut aimer les dessins en rondeurs ainsi que la Chine pour l'apprécier pleinement. Benjamin nous présente ce pays au temps des Empereurs avec un trait et un dessin assez enfantin, très proche de celui de Mulan le DA de Disney. Mais il va très bien avec l'histoire et apporte sans doute une touche de poésie à l'ensemble. Les couleurs elles sont tout aussi belles et bien adaptées, douceur et légèreté émanent de celles ci. Les décors sont très réussi et les costumes, notamment les robes de l'héroïne sont vraiment de toute beauté, toutefois les proportions des personnages sont douteuses, notamment la taille des têtes par rapport au corps. Passons à l'histoire, elle aussi empreinte de poésie, un conte où tout y est l'amour, le suspense, les vengeances, la magie et le mystère. On se prend très vite d'affection pour Setsuko prisonnière et condamnée malgré elle à vivre loin de tous et à voir le temps passé inexorablement. On ne s'ennuie pas à la lecture de ce tome et elle donne envie de connaitre le suite. Pour un premier album, Benjamin Lacombe se révèle doué sur tous les points, son histoire est passionnante et destinée à tous les âges, son dessin frais et beau grâce notamment aux couleurs très bien choisis. A noter que la première édition est agrémentée d'un carnet de croquis très intéressant.
Mariko Parade
Je ne suis pas un grand connaisseur de manga (à part Dragon Ball et Quartier lointain) mais à ce que je peux voir, en tout cas sur le point de vue du graphisme, Mariko Parade n'est de loin pas le premier venu. En effet, le style de cette BD est absolument incroyable. Outre le dessin et les ombres qui sont tout bonnement somptueux, la mise en page, les gros plans, les transitions, les pages de Bd dans la Bd,... Une énorme réussite sur tous les plans. Scénariquement, Mariko Parade est également un véritable chef d'oeuvre de poésie et de sensibilité typiquement japonaise. En plus, les personnages ainsi que la narration exceptionnelle finissent de faire de ce manga l'un des plus fabuleux ouvrages du genre. Un grand moment de littérature japonaise.
Là-bas
La dernière fois que j'ai donné 5 étoiles pour une bd, il me semble que c'était, il y a 1 an, pour le tome 1 de Quartier Lointain. Et je vous avoue avoir eu du mal à préparer mon avis sur cette bd tellement celle-ci m'a troublé. Mon dieu, que c'est beau ! La-bas est une histoire vraiment touchante. A la lecture de cet album, vous avez franchement l'impression de "vivre" les émotions des personnages. Une envie soudaine vous pousse à vouloir les prendre dans vos bras pour les rassurer et surtout les aider. Impossible de ne pas comprendre leurs douleurs, leurs choix et surtout leurs rêves. Le scénario d'Anne Sibran est magnifique. Ici, la pudeur et l'émotion sont à l'honneur. Fatalement, le parcours d'Alain Mercadal mérite notre attention, cet homme qui, en cette période troublée, est obligé de quitter son Algérie natale. De retour en France, il retrouve sa famille mais il doit surtout s'acclimater à un pays qu'il ne connait pas. Quel courage faut-il pour tout abandonner et essayer d'oublier ce passé qui vous rend nostalgique. Reconstruire une autre vie ailleurs est un défi de taille qui n'est pas toujours facile à assumer ! Chacun des personnages est campé avec force et il se dégage de ceux-ci un petit coté sympathique qui vous fait chaud au coeur. La narration en voix-off accentue encore plus le coté intimiste et personnel du récit. Même si ce n'est mentionné nul part, j'ai l'impression que cette histoire est avant tout autobiographique. Le dessin de Didier Tronchet colle très bien avec le scénario. Il a réussi à nous faire vibrer à travers le vécu de ces personnages. Pourtant, au premier abord, on pourrait être déconcerté par le coté humoristique de son traît par rapport à la trame plus dramatique du sujet. Mais on oublie très vite ce détail tellement on est interpellé par cette bd. La-Bas est un album précieux comme un être cher. Les frissons vous envahissent, des larmes se noient dans vos yeux et vous êtes heureux............heureux d'être là ! A suivre impérativement !!!
SuperHéros
J'ignorais que le chanteur de "L'affaire Louis Trio" savait dessiner ! Et quel dessin, échevelé, encré, j'ai beaucoup aimé. Ecrit à quatre mains, cet album improbable alterne les planches de Scrima et celles de Boris pour raconter les mêmes évènements vus par chacun. Les caractères des deux bonhommes se révèlent à travers ces planches vraies, avec leur style graphique propre et surtout leurs réflexions qui en disent long sur leur état d'esprit. Les allusions musicales ne manquent pas, car les deux personnages partagent une passion pour les Beatles, mais leurs points communs ne s'arrêtent pas là et on assiste à la naissance d'une amitié simple, sincère, qui ravive les sentiments simples d'enfants qui auraient grandi trop vite. On est très vite absorbé par l'histoire et on se plonge avec un réel bonheur dans cet album vraiment très réussi. On y parle de musique, de dessins, de comics, d'amour, d'amitié et aussi de l'angoisse de l'artiste face à son art. Avec l'air de rien y toucher, le ton est vraiment délicieux, les personnages attachants et on se retrouve avec une lecture qui fait un bien fou. Sans jamais chercher à faire dans le discours moralisateur ni à vouloir épater la galerie, les auteurs nous offrent un récit simple, efficace et surtout diablement rafraîchissant. J'ai vraiment beaucoup aimé.
Inner City Blues
Une histoire de gangsters où deux anti-héros sont au centre de l'aventure... La lecture de cet album est très agréable avec des plans et des situations bien recherchées... Le dessin est génial et confirme que les grandes qualités de cet auteur au style particulier...
Le passage de Vénus
J'ai longuement hésité à mettre la note maximale à cette série puisque Dethorey est malheureusement mort un peu avant la fin du tome 2 et que donc, elle ne connaîtra jamais de fin (elle était originalement prévue en trois tomes). Mais j'ai réalisé que si le tome 3 avait été terminé, il aurait pu être bien moins bon que les deux premiers, je n'aurais pourtant pas hésité à mettre cette note. Car j'ai été absolument enthousiasmé en lisant "Le passage de Vénus". Autheman prend clairement modèle sur Bourgeon et ses "Passagers du vent" et nous entraîne dans le voyage autour du monde de Bougainville, d'un médecin du Roi et de son amante déguisée en homme. Peut-être moins ancré dans le contexte historique de l'époque que l'oeuvre du Bourgeon, "Le passage de Vénus" est aussi beaucoup plus agréable et aisé à lire, sans que cela nuise aucunement à sa véracité ou à son intérêt, bien au contraire. Au dessin, Dethorey produit son chef d'oeuvre. De la Bretagne aux comptoirs du Brésil en traversant l'équateur, ses cases sont belles et lumineuses comme je l'ai rarement vu en bande dessinée. Il arrive également à rendre à merveille la promiscuité de la vie des matelots, l'essentiel de l'histoire se déroulant dans les cales, les cabines et le pont des navires. A noter que le volume 2 a été terminé par Bourgeon, grand ami de Dethorey, qui lui rend hommage avec ces quelques pages en noir et blanc. Autheman résume également en une page la fin de cette formidable aventure.
Fruits Basket
La touche féminine de ce manga renouvelle le genre. Il est vrai que le premier volume présente des personnages un peu stéréotypés, mais les suivants permettent d'aborder des problématiques beaucoup plus profondes telles que la différence. L'auteur aime à parler au travers de l'héroïne, et certaines de ses réflexions sont particulièrement intéressantes... le tout sur un fond un peu humoristique histoire de contrebalancer les passages un peu mélancoliques. Personnellement, je n'ai pas acheté les tomes de ce manga qui ne se lit qu'une fois... je pense. Mais j'ai eu plaisir à le parcourir.
Le Réseau Bombyce
J'ai découvert cette bd à l'occasion d'un festival où Cécil dédicaçait. Au bout de 2h30 de queue, j'ai pu avoir ma dédic' et lui taper un bout de causette : entre 8 et 10 tomes prévus pour cette série. Cécil avait l'idée du scénario mais ne se sentait pas près pour l'écrire, il a alors fait appel à Corbeyran, qui le lâche un peu dans le tome 2. C'est pour cela qu'il fait appel à Filippi, qui sera scénariste à part entière dès le tome 3. Reste qu'une bonne moitié du tome 2 est entièrement scénarisée par Cécil et je le trouve encore meilleur que le 1. Bon je vais quand même donner mon avis : ben, splendide, si le tout se maintient je monterai facilement à 5. L'ambiance steampunk (enfin pas vraiment mais ca s'en rapproche) et les couleurs collent parfaitement au scénario et aux personnages qui baignent dans le mystère et le malaise (quoi qu'on en dise, le snuff-movie reste quelque chose de choquant, images explicites ou pas et ici elles le sont assez). Le dessin...pffouu, que dire...énorme, quoi. Je ne connaissais pas Cécil, et l'on voit qu'il porte chacun de ses personnages dans son coeur et leur donne des expressions réalistes. Cette bd permet de s'éloigner un peu de ce qu'on a l'habitude de lire, et quand l'originalité est portée par un scénario et un dessin tout aussi bons l'un que l'autre, je ne vois vraiment pas de raison de ne pas la lire...
Le retour à la terre
Tome 1 : 3/5 "La vraie vie" nous propose de narrer les aventures d'un banlieusard de Juvisy bon teint qui décide de plaquer la puanteur de la ville pour la verdure de la campagne. Vaste sujet qui a déclenché d'aussi grandes discussions mais admirablement ponctuée par les bons mots désormais célèbres d'Alphonse Allais. Bref, sujet très intéressant donc, et pour une fois traité dans le sens inverse de ce qu'on peut avoir l'habitude de lire/voir/écouter (rayer la mention inutile en fonction de votre média favori) c'est à dire le citadin qui part à la campagne. Le format de l'album est simple : découpage en gags d'une demi page, avec une continuité dans le propos, une sorte de progression chronologique qui donne un rythme fort et constant. Le ton adopté par Larcenet se situe quelque part entre l'autobiographie et la fiction, de même qu'il en va pour les personnages, à chacun de faire son propre tri (si ça l'intéresse parce qu'après tout sur un pur plan plaisir de lecture, on veut une bonne histoire, le côté fictif ou non ça passe au deuxième plan…) Le graphisme est toujours aussi inspiré, avec un trait caractéristique concernant l'expression et les attitudes que Larcenet sait donner à ses personnages. En économisant les traits et en délaissant la fioriture du dessin, il parvient à créer des individus vivants. Quand on ajoute à cela un ton mesuré et adéquat, on obtient donc forcément des personnages attachants. Là où Larcenet fait fort surtout c'est dans le ton qu'il adopte avec dans la voix des trémolos quand il évoque Juvisy et plus généralement Paname, et le regard circonspect qu'il porte sur les villageois de sa nouvelle demeure. D'une part il parvient à distiller un ton qui fera écho autant chez les citadins que chez les campagnards. Et d'autre part au delà de ce "simple" clivage il va beaucoup plus loin en effleurant une parabole plus vaste sur les différences culturelles. Cette barrière entre les deux mondes est vraiment présente tout au long de l'album, à travers des non dits, des répliques de potes musiciens, des villageois etc… S'appuyant sur une mise en couleur toujours aussi percutante et sur un Ferri en verve, Larcenet signe là un album très sympathique, une parenthèse de verdure revigorante qui fait du bien. Tome 2 : 4+/5 Après un premier tome bucolique et sympa comme tout, Larcenet revient à la terre avec un album qui était très attendu. Il faut bien avouer que sur le thème de la fuite à la campagne et de la découverte de la nature, il y a certes de quoi dire mais peut être pas jusqu’à en faire un second album aussi bien que le premier non ? Et bien après la lecture des "Projets", il faut bien reconnaître que si ! Plus encore que "La vraie vie", ce tome 2 est incontestablement plus drôle, plus rythmé, plus sûr, bref, avec des vrais morceaux de fous rires dedans. En tous les cas, des BD qui font rire aux éclats, il n’y en a pas beaucoup, et ce deuxième tome m’a ravi et m’a apporté un gros rayon de soleil au milieu d’une journée un peu grise. Après sa lecture, on se sent plus léger, on se sent bien, et Larssinet est un anti-héros qui nous rassure sur nos propres écarts et nos propres doutes. C’est peut être ça le plus fort chez Ferri & Larcenet, cette aptitude à nous pointer du doigt nos propres errances, nos propres doutes, en les dédramatisant. Ils nous font rire en mettant en scène ce Larssinet qui nous est si proche finalement, et en relativisant toutes ces interrogations insondables qui constituent la vie. Le dessin de Larcenet est toujours dans l’ambiance du propos, coloré et dynamique, expressif et gai. Bref, une incontestable réussite qui donnera certainement lieu à de multiples relectures… Des albums comme ça on en voudrait encore tout plein…
Le Maître de Peinture
J'avais découvert Faure dans le 9ème tome du Décalogue, je le retrouve avec plaisir, mettant son talent au service de l'excellent scénario concocté par Makyo et Richaud. Les personnages ont une réelle profondeur psychologique, le background est riche et cohérent et l'atmosphère onirique -- à la limite du fantatisque -- de l'oeuvre m'a complètement séduit. Pour une introduction, c'est une complète réussite, si la suite est de ce niveau, on pourra crier au chef d'oeuvre..