Comme rubrique-à-brac, trucs-en-vrac compile la verve et la dérision de Gotlib. Bref, si on aime le style de cet auteur qui est vraiment à part dans le landerneau de la bd, on ne peut être déçu.
Mmmh, quelle découverte que ce Angus Powderhill. De la H-F toute fraiche et qui ne tombe pas dans les clichés maintes fois revus, ça devient rare de nos jours. En voila un très bon exemple : scénario soigné qui ne s'arrête pas à une simple narration mais qui met aussi le lecteur face à des réflexions dont certaines sont classiques, il est vrai, mais d'autres plus audacieuses (et il faut avouer que prendre une jeune fille cul-de-jatte pour héroïne est particulièrement osé).
Le premier tome se clôt en nous laissant comprendre que toute la suite se passera dans une dimension différente, ce qui est très alléchant à mon goût.
Le dessin est superbe (je posterai une dédicace de Bailly dès que j'aurai le temps, l'est doué Vincent) et nous immerge encore plus dans cette histoire à la fois naïve et originale.
A découvrir pour les amateur de H-F et les autres !
Je viens de lire le tome 2 : ma note reste inchangée, mais je n'ai plus le même avis sur cette bd. J'ai un peu de mal avec le dessin, qui manque parfois de détail malgré le talent de l'auteur, mais le scénario, lui, prend une direction vraiment intéressante...
Un album qui mélangerait "Jean-Claude Tergal" et "La terre sans mal" ? Non merci... Mais mon libraire est convaincant.
J'ai abordé cet album auquel je ne croyais pas trop avec autant de neutralité que possible. Bonne surprise, le dessin de Tronchet est superbe pour cette histoire de paradis perdu, et on oublie très vite le côté Tergal qui me faisait si peur.
Les couleurs sont choisies avec soin, une France grise, un Alger jaune, une vie triste pour un passé gai.
L'histoire est prenante, touchante, le mode de narration ne m'a pas génée, au contraire je suis plus facilement rentrée dedans grâce aux "je", "tu", qui prennent le lecteur et l'enrôlent comme narrateur.
Un album magnifique.
Après avoir lu et apprécié Raghnarok du même auteur, je me suis tout de suite penché sur ce petit album qui me paraissait tout à fait prometteur.
Verdict : c'est un petit concentré de bonheur.
Alors ok, ça reste de l'humour pour enfants, mais c'est très bon, bien déjanté comme il faut. Je n'ai pas ri aux éclats, mais il y a une telle bonne humeur dans cet album...
Et avec un dessin aussi nickel, ça passe tout seul.
Seul regret, il n'y a qu'un album pour le moment. :)
En voilà un bien bon album !
Même si je dois avouer que je m'attendais à mieux de la part de Rossi (style beaucoup moins detaillé que ce que j'avais l'habitude de voir), ça reste beau dans l'ensemble. Par contre, qu'il se calme sur les doubles pages ! En début d'album, y a 2 doubles pages qui sont assez mal faites, j'ai été un peu largué avant de comprendre que c'etait une double page...
Le scénario semble assez béton. On a beaucoup de persos qui semblent tous très importants pour la suite de l'intrigue, ce qui rend les premières pages un peu poussives, on ne voit pas trop où l'on va. Heureusement, l'album n'est pas un simple 47 pages, et tout se pose bien finalement.
Une belle réussite !
Une belle lecture.
Quelques pages pour s'imprégner de l'ambiance et c'est parti. Une histoire à la mise en scène presque parfaite (voir après) soutenue par un dessin superbe au découpage particulièrement réussi. La seule petite fausse note est la révélation de secret de Lanzo par sa femme, trop abrupte !!!
Une BD comme je les aime, une histoire mettant en jeu les sentiments des personnages, un dessin rendant parfaitement l’ambiance.
Voilà, encore une belle lecture que nous propose "Encrages".
Ouuuaaaahh !
Quelle surprise, j'ai acheté ce premier album sur un coup de tête grâce à une très belle couverture, et je peux dire que ne suis pas du tout déçue, je me suis régalé (j'achéterai plus souvent sur un coup de tête) :).
Les dessins style manga sont magnifiques, j'aime beaucoup le design, les monstres, l'architecture des bâtiments, les personnages et surtout tout les détails un peu partout. J'aime bien aussi à la fin les têtes de Sachti quand elle parle de ses éoliennes(c’est piqué du manga mais c’est sympa).
Au niveau des couleurs, aïe, à des moments c'est très beau mais elles peuvent être aussi pas très belles, en effet, c’est des fois trop sombre et des fois trop flashy.
Enfin le scénario est prenant, mais un peu difficile à comprendre des fois à cause d'un vocabulaire informatique qu'on ne comprend pas tout le temps. Mais sinon tout tient la route.
Qu'arrive le tome 2, et vite. :)
Une bd comme je n’avais jamais lu, cet album est surprenant.
Il est présenté sous forme de narration constructive, contée directement par l’auteur et sa femme. Ils sont tous deux sur le site même de leur histoire, se promenant nonchalamment.
L'inventeur amorce le récit de sa future BD, pose le décor en Inde, par images et paroles, il coupe son récit pour exprimer une idée. Sa femme, Layla critique alors l’histoire par des questions pertinentes comme « tu ne crois pas que ta prose est un rien emphatique ? ampoulée sur les bords ?… » S’amorce alors un dialogue efficace entre le couple. Cela permet à Georges d’entamer une histoire en posant ses personnages, de l’améliorer, de la modifier.
Cet exercice de style est difficile, car au fur et à mesure de la lecture, l’enchaînement mêle successivement des planches où nous trouvons l’auteur et sa femme discutant sur le scénario, et d’autres planche où le récit lui-même se développe avec les personnages et leur histoire.
Cela ne gâche en rien la lecture, car on se place directement sous l’envoûtante légende qui se déroule devant nos yeux. Un peu comme si, lors d’une soirée, un(e) ami(e) à la faconde fascinante, se met à vous narrer un conte merveilleux et terrible et vous emmène dans son monde fabuleux et vous proposait une interactivité avec son récit.
Malgré un scénario somme toute classique, une histoire malheureuse et terrible d’un amour impossible, l’auteur réussit à ponctuer par le support du dessin et de l’échange une dimension captivante à son récit en y incluant la construction d’une histoire et le choix de son déroulement. On entre alors dans l’esprit de l’artiste quand il créé un bande dessinée, là où finalement on ne va jamais concrètement.
En bref j’ai aimé ce style de lecture guidée et insolite à mon sens. Voilà pour le scénario et le style.
Passons au dessin.
Bess, qui est aussi l’illustrateur du « lama Blanc », nous sert ici un album en noir et blanc, avec un graphisme équilibré, gracieux, aux proportions très réalistes. Une très belle maîtrise du trait. Bien évidemment la ligne claire, qui fait indéniablement penser à d’autres auteurs tel que Manara (aventures de Giuseppe Bergmann), donne un côté véridique aux personnages et aux décors également.
Je formulerai, malgré tout le bien que je pense de ma lecture, un certain désappointement, cet album mérite incontestablement d’être colorisé, je pense en effet qu’il s’y prête, et j’ai l’impression d’avoir lu une maquette de la future œuvre du couple Bess.
Cela aurait donné une profondeur et une force bien plus ultime à l’histoire.
L’autre bémol, la couverture souple (très souple) et le grand format, ne permettent pas d’avoir une lecture ultra confortable. Je ne sais pas comment vous lisez, mais pour ma part, allongée dans mon canapé ou mon lit, ou bien assise dans un "faux-teuils", je finis toujours de travers avec ce type d’album. Car aucune autre position ne convient pour la lecture qu’assise droite sur une chaise avec une table comme support! Et vu que la lecture est captivante, je finis par avoir mal au dos. C’est un détail, certes, mais qui à son importance, qu’on se le dise !
A part ces deux points non-négligeables, je recommande la lecture de cet album à ceux qui sont curieux de lire de nouveaux contes empreints d’originalité et de philosophie, voire de spriritualité.
Jirô Taniguchi et l’art de la narration.
« Quartier Lointain » sort largement des sentiers du manga. Pour l’instant mes lectures s’étaient limitées à du fantastique, humoristique et policier, mais pas encore au roman graphique. Je découvre avec grande joie (une fois de plus) une nouvelle face du manga qui n’a pas finit de m’impressionner. A la lecture de cette série on se dit « Que c’est beau ! Comment ça se fait que dans notre bonne vieille BD nous n’avons pas des histoires comme ça ? », c’est alors que l’on se rend compte que seul les japonais sont capable de maîtriser une telle narration. Selon moi (et Taniguchi dans une interview dans « Bang ») les européens se focalisent sur le dessin, la peinture, avec une multitude de détails, ils cherchent la perfection graphique. Et tout d’abord ? Qu’est que la BD ? La rencontre du texte, de l’image et de la peinture alors que le manga se contente des deux premiers. Les prouesses graphiques de la BD sont impressionnantes, tout comme celles, scénaristiques, du manga !
L’histoire en elle-même n’est pas d’une grande originalité : qui n’a pas rêvé de revivre un petit bout de sa jeunesse ? Mais la façon dont elle est développée est plus qu’intéressante. Taniguchi fait preuve d’une grande sensibilité pour donner vie à ses personnages. Les sentiments nous sont livrés tels quels grâce à une narration interne du héros. Ainsi le lecteur se retrouve dans la tête d'Hiroshi Nakahara, non pas celui de 14 ans, mais de 48 ans. Le héros cède à la joie de la jeunesse et se laisse emporter par l’amour. Mais ce n’est pas pour rien que ce quadragénaire retourne dans le passé : pour comprendre, pour empêcher son père de partir comme il l’avait lorsqu’il avait 14 ans. C’est alors qu’on découvre une famille heureuse qui malgré cela a ses petits secrets… L’incompréhension règne pendant tout le premier tome et il faut attendre la fin du deuxième pour enfin avoir la réponse.
Certains trouveront la fin décevante, je la trouve époustouflante ! Une construction cyclique qui donne une dimension utilitaire à ce voyage dans le temps. Hiroshi sait maintenant pourquoi son perd est parti, il sait si sa mère a été heureuse, il peut enfin rentrer. Au long de l’album nous avons pu découvrir comment était Nakahara adulte : prêt à quitter sa femme, ne portant que peu d’importance à ses enfants, sévère. C’est en étant enfant qu’il devient adulte ! C’est exactement ce que je trouve sublime dans cette série. La fin n’est pas vraiment une fin ? Peu importe maintenant que l’on sait le héros prêt à assumer sa vie de père…
Les illustrations de Taniguchi sont d’une grande clarté. Il avoue lui-même s’être inspiré de la BD pour se forger son style. En effet le lecteur pourra remarquer les détails fortement présents. Les expressions du visage sont parfaitement dessinées. Son trait porte la marque du soleil levant et nous emmène dans un petit village du Japon dans les années 60. Je ne pense pas que le dessin soit vraiment le critère le plus important de cette série, mais il mérite de s’y pencher…
« Quartier Lointain » est comme le titre le suggère loin devant d’autres productions japonaises et il mérite largement son prix à l'Alph Art du meilleur scénario d'Angoulème. Je suis d'ailleurs fort content que cette série soit le premier manga à être primé dans notre festival... A lire absolument selon moi…
L'un des mangas qui m'aura le plus marqué ! Au 1er abord, le sujet ne me paraissait pas passionant, un "Olive et Tom" version basket... En réalité, je me suis retrouvé face à un manga excellent, au scénario qui tient le lecteur du début à la fin ! Dès qu'on fini un tome, on veut passer au suivant tout de suite ! La tension des matchs est extrême, même si on n'est pas un passionné de basket comme moi (enfin j'aime bien quand même, mais je suis pas accro...). Quant à l'humour, il est au rendez-vous !
Pour moi, Inoué est un grand mangaka (il est d'ailleurs l'un des mangakas les plus célèbres et les mieux payés au Japon) et... Sakuragi est un génie ! ;)
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Trucs en Vrac
Comme rubrique-à-brac, trucs-en-vrac compile la verve et la dérision de Gotlib. Bref, si on aime le style de cet auteur qui est vraiment à part dans le landerneau de la bd, on ne peut être déçu.
Angus Powderhill
Mmmh, quelle découverte que ce Angus Powderhill. De la H-F toute fraiche et qui ne tombe pas dans les clichés maintes fois revus, ça devient rare de nos jours. En voila un très bon exemple : scénario soigné qui ne s'arrête pas à une simple narration mais qui met aussi le lecteur face à des réflexions dont certaines sont classiques, il est vrai, mais d'autres plus audacieuses (et il faut avouer que prendre une jeune fille cul-de-jatte pour héroïne est particulièrement osé). Le premier tome se clôt en nous laissant comprendre que toute la suite se passera dans une dimension différente, ce qui est très alléchant à mon goût. Le dessin est superbe (je posterai une dédicace de Bailly dès que j'aurai le temps, l'est doué Vincent) et nous immerge encore plus dans cette histoire à la fois naïve et originale. A découvrir pour les amateur de H-F et les autres ! Je viens de lire le tome 2 : ma note reste inchangée, mais je n'ai plus le même avis sur cette bd. J'ai un peu de mal avec le dessin, qui manque parfois de détail malgré le talent de l'auteur, mais le scénario, lui, prend une direction vraiment intéressante...
Là-bas
Un album qui mélangerait "Jean-Claude Tergal" et "La terre sans mal" ? Non merci... Mais mon libraire est convaincant. J'ai abordé cet album auquel je ne croyais pas trop avec autant de neutralité que possible. Bonne surprise, le dessin de Tronchet est superbe pour cette histoire de paradis perdu, et on oublie très vite le côté Tergal qui me faisait si peur. Les couleurs sont choisies avec soin, une France grise, un Alger jaune, une vie triste pour un passé gai. L'histoire est prenante, touchante, le mode de narration ne m'a pas génée, au contraire je suis plus facilement rentrée dedans grâce aux "je", "tu", qui prennent le lecteur et l'enrôlent comme narrateur. Un album magnifique.
La Rubrique Scientifique
Après avoir lu et apprécié Raghnarok du même auteur, je me suis tout de suite penché sur ce petit album qui me paraissait tout à fait prometteur. Verdict : c'est un petit concentré de bonheur. Alors ok, ça reste de l'humour pour enfants, mais c'est très bon, bien déjanté comme il faut. Je n'ai pas ri aux éclats, mais il y a une telle bonne humeur dans cet album... Et avec un dessin aussi nickel, ça passe tout seul. Seul regret, il n'y a qu'un album pour le moment. :)
W.E.S.T
En voilà un bien bon album ! Même si je dois avouer que je m'attendais à mieux de la part de Rossi (style beaucoup moins detaillé que ce que j'avais l'habitude de voir), ça reste beau dans l'ensemble. Par contre, qu'il se calme sur les doubles pages ! En début d'album, y a 2 doubles pages qui sont assez mal faites, j'ai été un peu largué avant de comprendre que c'etait une double page... Le scénario semble assez béton. On a beaucoup de persos qui semblent tous très importants pour la suite de l'intrigue, ce qui rend les premières pages un peu poussives, on ne voit pas trop où l'on va. Heureusement, l'album n'est pas un simple 47 pages, et tout se pose bien finalement. Une belle réussite !
L'Echangeur
Une belle lecture. Quelques pages pour s'imprégner de l'ambiance et c'est parti. Une histoire à la mise en scène presque parfaite (voir après) soutenue par un dessin superbe au découpage particulièrement réussi. La seule petite fausse note est la révélation de secret de Lanzo par sa femme, trop abrupte !!! Une BD comme je les aime, une histoire mettant en jeu les sentiments des personnages, un dessin rendant parfaitement l’ambiance. Voilà, encore une belle lecture que nous propose "Encrages".
Le Miroir des Alices
Ouuuaaaahh ! Quelle surprise, j'ai acheté ce premier album sur un coup de tête grâce à une très belle couverture, et je peux dire que ne suis pas du tout déçue, je me suis régalé (j'achéterai plus souvent sur un coup de tête) :). Les dessins style manga sont magnifiques, j'aime beaucoup le design, les monstres, l'architecture des bâtiments, les personnages et surtout tout les détails un peu partout. J'aime bien aussi à la fin les têtes de Sachti quand elle parle de ses éoliennes(c’est piqué du manga mais c’est sympa). Au niveau des couleurs, aïe, à des moments c'est très beau mais elles peuvent être aussi pas très belles, en effet, c’est des fois trop sombre et des fois trop flashy. Enfin le scénario est prenant, mais un peu difficile à comprendre des fois à cause d'un vocabulaire informatique qu'on ne comprend pas tout le temps. Mais sinon tout tient la route. Qu'arrive le tome 2, et vite. :)
Leela et Krishna
Une bd comme je n’avais jamais lu, cet album est surprenant. Il est présenté sous forme de narration constructive, contée directement par l’auteur et sa femme. Ils sont tous deux sur le site même de leur histoire, se promenant nonchalamment. L'inventeur amorce le récit de sa future BD, pose le décor en Inde, par images et paroles, il coupe son récit pour exprimer une idée. Sa femme, Layla critique alors l’histoire par des questions pertinentes comme « tu ne crois pas que ta prose est un rien emphatique ? ampoulée sur les bords ?… » S’amorce alors un dialogue efficace entre le couple. Cela permet à Georges d’entamer une histoire en posant ses personnages, de l’améliorer, de la modifier. Cet exercice de style est difficile, car au fur et à mesure de la lecture, l’enchaînement mêle successivement des planches où nous trouvons l’auteur et sa femme discutant sur le scénario, et d’autres planche où le récit lui-même se développe avec les personnages et leur histoire. Cela ne gâche en rien la lecture, car on se place directement sous l’envoûtante légende qui se déroule devant nos yeux. Un peu comme si, lors d’une soirée, un(e) ami(e) à la faconde fascinante, se met à vous narrer un conte merveilleux et terrible et vous emmène dans son monde fabuleux et vous proposait une interactivité avec son récit. Malgré un scénario somme toute classique, une histoire malheureuse et terrible d’un amour impossible, l’auteur réussit à ponctuer par le support du dessin et de l’échange une dimension captivante à son récit en y incluant la construction d’une histoire et le choix de son déroulement. On entre alors dans l’esprit de l’artiste quand il créé un bande dessinée, là où finalement on ne va jamais concrètement. En bref j’ai aimé ce style de lecture guidée et insolite à mon sens. Voilà pour le scénario et le style. Passons au dessin. Bess, qui est aussi l’illustrateur du « lama Blanc », nous sert ici un album en noir et blanc, avec un graphisme équilibré, gracieux, aux proportions très réalistes. Une très belle maîtrise du trait. Bien évidemment la ligne claire, qui fait indéniablement penser à d’autres auteurs tel que Manara (aventures de Giuseppe Bergmann), donne un côté véridique aux personnages et aux décors également. Je formulerai, malgré tout le bien que je pense de ma lecture, un certain désappointement, cet album mérite incontestablement d’être colorisé, je pense en effet qu’il s’y prête, et j’ai l’impression d’avoir lu une maquette de la future œuvre du couple Bess. Cela aurait donné une profondeur et une force bien plus ultime à l’histoire. L’autre bémol, la couverture souple (très souple) et le grand format, ne permettent pas d’avoir une lecture ultra confortable. Je ne sais pas comment vous lisez, mais pour ma part, allongée dans mon canapé ou mon lit, ou bien assise dans un "faux-teuils", je finis toujours de travers avec ce type d’album. Car aucune autre position ne convient pour la lecture qu’assise droite sur une chaise avec une table comme support! Et vu que la lecture est captivante, je finis par avoir mal au dos. C’est un détail, certes, mais qui à son importance, qu’on se le dise ! A part ces deux points non-négligeables, je recommande la lecture de cet album à ceux qui sont curieux de lire de nouveaux contes empreints d’originalité et de philosophie, voire de spriritualité.
Quartier lointain
Jirô Taniguchi et l’art de la narration. « Quartier Lointain » sort largement des sentiers du manga. Pour l’instant mes lectures s’étaient limitées à du fantastique, humoristique et policier, mais pas encore au roman graphique. Je découvre avec grande joie (une fois de plus) une nouvelle face du manga qui n’a pas finit de m’impressionner. A la lecture de cette série on se dit « Que c’est beau ! Comment ça se fait que dans notre bonne vieille BD nous n’avons pas des histoires comme ça ? », c’est alors que l’on se rend compte que seul les japonais sont capable de maîtriser une telle narration. Selon moi (et Taniguchi dans une interview dans « Bang ») les européens se focalisent sur le dessin, la peinture, avec une multitude de détails, ils cherchent la perfection graphique. Et tout d’abord ? Qu’est que la BD ? La rencontre du texte, de l’image et de la peinture alors que le manga se contente des deux premiers. Les prouesses graphiques de la BD sont impressionnantes, tout comme celles, scénaristiques, du manga ! L’histoire en elle-même n’est pas d’une grande originalité : qui n’a pas rêvé de revivre un petit bout de sa jeunesse ? Mais la façon dont elle est développée est plus qu’intéressante. Taniguchi fait preuve d’une grande sensibilité pour donner vie à ses personnages. Les sentiments nous sont livrés tels quels grâce à une narration interne du héros. Ainsi le lecteur se retrouve dans la tête d'Hiroshi Nakahara, non pas celui de 14 ans, mais de 48 ans. Le héros cède à la joie de la jeunesse et se laisse emporter par l’amour. Mais ce n’est pas pour rien que ce quadragénaire retourne dans le passé : pour comprendre, pour empêcher son père de partir comme il l’avait lorsqu’il avait 14 ans. C’est alors qu’on découvre une famille heureuse qui malgré cela a ses petits secrets… L’incompréhension règne pendant tout le premier tome et il faut attendre la fin du deuxième pour enfin avoir la réponse. Certains trouveront la fin décevante, je la trouve époustouflante ! Une construction cyclique qui donne une dimension utilitaire à ce voyage dans le temps. Hiroshi sait maintenant pourquoi son perd est parti, il sait si sa mère a été heureuse, il peut enfin rentrer. Au long de l’album nous avons pu découvrir comment était Nakahara adulte : prêt à quitter sa femme, ne portant que peu d’importance à ses enfants, sévère. C’est en étant enfant qu’il devient adulte ! C’est exactement ce que je trouve sublime dans cette série. La fin n’est pas vraiment une fin ? Peu importe maintenant que l’on sait le héros prêt à assumer sa vie de père… Les illustrations de Taniguchi sont d’une grande clarté. Il avoue lui-même s’être inspiré de la BD pour se forger son style. En effet le lecteur pourra remarquer les détails fortement présents. Les expressions du visage sont parfaitement dessinées. Son trait porte la marque du soleil levant et nous emmène dans un petit village du Japon dans les années 60. Je ne pense pas que le dessin soit vraiment le critère le plus important de cette série, mais il mérite de s’y pencher… « Quartier Lointain » est comme le titre le suggère loin devant d’autres productions japonaises et il mérite largement son prix à l'Alph Art du meilleur scénario d'Angoulème. Je suis d'ailleurs fort content que cette série soit le premier manga à être primé dans notre festival... A lire absolument selon moi…
Slam Dunk
L'un des mangas qui m'aura le plus marqué ! Au 1er abord, le sujet ne me paraissait pas passionant, un "Olive et Tom" version basket... En réalité, je me suis retrouvé face à un manga excellent, au scénario qui tient le lecteur du début à la fin ! Dès qu'on fini un tome, on veut passer au suivant tout de suite ! La tension des matchs est extrême, même si on n'est pas un passionné de basket comme moi (enfin j'aime bien quand même, mais je suis pas accro...). Quant à l'humour, il est au rendez-vous ! Pour moi, Inoué est un grand mangaka (il est d'ailleurs l'un des mangakas les plus célèbres et les mieux payés au Japon) et... Sakuragi est un génie ! ;)