Les derniers avis (39259 avis)

Par cry
Note: 5/5
Couverture de la série Candélabres
Candélabres

Aaah, c'est le genre de bande dessinée qui me réconcilie avec le genre franco-belge. Le dessin n'attire pas à première vue, mais quand on s'y attarde de plus près, on voit que rien n'est laissé au hasard (et puis ce style épuré, finalement ca me convient). Plus que le cadrage, les expressions et les attitudes des personnages, tout est soigné : le scénario est bien travaillé et prend dès les premières pages, et les personnages sont très intéressants et attachants. Je veux la suite!

10/07/2004 (modifier)
Par Cassidy
Note: 4/5
Couverture de la série Manuel du puceau
Manuel du puceau

Je n'avais jamais lu aucune BD de Riad Sattouf mais après ce petit album (qui est à la frontière entre bande dessinée et album illustré), j'ai bien envie de combler ce manque tant le Manuel du puceau m'a rendu le bonhomme sympathique. Difficile de déterminer à quel public s'adresse réellement le livre. C'est publié chez Bréal Jeunesse, c'est écrit "conseillé à partir de 12 ans" au dos, et une note en début de livre nous assure qu'il est destiné aux adolescents. Mais les adolescents ont-ils suffisamment de recul, sont-ils suffisamment capables d'autodérision pour pouvoir encaisser sans s'énerver les plaisanteries vachardes de Riad Sattouf ? A vrai dire, jusqu'à il y a quelques jours, je le pensais encore, et puis on m'a fait comprendre que non, taquiner les ados sur leurs petits travers et soucis de jeunes gens en pleine mutation, ça ne se faisait pas. Je continue à espérer que les malheureux qui vivent actuellement les mêmes misères que le pauvre Ceaupu sauront rire de leurs propres déboires ainsi mis en images, et même que ce sera un bon moyen pour eux de dédramatiser tout ça (le côté "Bon, OK, tu as des boutons, une voix ridicule, des goûts de chiottes et une vie sexuelle navrante, mais rassure-toi, ça n'est pas de ta faute, ça ne durera pas toute ta vie et t'es pas le seul à être passé par-là"), mais bon, je sais aussi que mon optimisme et ma foi en l'humanité me perdront dans ce monde cynique, alors à tout hasard, sachez quand même que Sattouf se montre particulièrement moqueur et peu consensuel dans cet album, au risque de froisser certaines susceptibilités. S'il avait posté de tels propos sur un site internet, par exemple, j'aime autant vous dire qu'il se serait fait "modérer" en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "Love Hina" ;). Donc, le Manuel du puceau n'est pas forcément à mettre entre n'importe quelles mains : comme disait Desproges, "on peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui" (ou bien c'était "pas avec tout le monde" ?). Donc, si pour vous, l'humour vache c'est nul, l'ironie c'est lourd, ne dire que des choses négatives c'est idiot et inutile, il y a des chances pour que vous rejetiez totalement ce livre à l'humour noir et acerbe où ados et parents en prennent pour leur grade. Les fausses "cailleras" qui "niklasociété" mais partent en vacances aux Seychelles avec leurs parents qui votent Le Pen, les fumeurs de chichon qui croient et font croire que la consommation de stupéfiants suffit à faire d'eux des rebelles et des originaux, les filles hypocrites qui disent "non" aux moches parce qu'elles "sortent juste d'une histoire difficile avec Untel" avant d'aller se jeter dans les bras d'un bellâtre, les pères qui larguent sans états d'âme femme et enfants pour des pétasses de 20 ans, et bien sûr les pauvres boutonneux en rut obsédés et frustrés, tous se font tailler de beaux costards. De là à dire que, sous des airs innocents de "manuel", ce livre est un moyen pour un auteur revanchard de régler ses comptes avec ceux qui ont pourri son adolescence, il n'y a qu'un pas… Et d'ailleurs à ce propos, difficile également de déterminer la part d'autobiographie dans cet album. Evidemment, c'est présenté comme un manuel, le personnage principal porte un nom "générique", et ça fait référence à divers éléments (comme Eminem ou la chanson de Titanic par Céline Dion) qui n'ont pas pu faire partie de l'adolescence de Riad Sattouf (né en 78, donc déjà adulte ou presque au moment de la sortie de Titanic et des débuts d'Eminem). Donc, vu comme ça, ce n'est pas une confession intime, juste un bouquin d'humour et de conseils pratiques. Et pourtant… et pourtant, ça sent sacrément le vécu, tout ça ! Derrière la caricature à l'emporte-pièce (pas toujours d'une très grande subtilité, il faut quand même le reconnaître), les situations et personnages décrits par Sattouf sont d'une précision et d'un réalisme tels, et le ton reflète parfois une si grande amertume qu'on a du mal à imaginer que Sattouf s'est contenté de témoignages d'ados ou de copains à lui pour créer son "Ceaupu". Je ne veux pas trop m'avancer, son adolescence n'a peut-être que fort peu ressemblé à celle, catastrophique, de son personnage, mais dans ce cas, chapeau pour avoir su retranscrire tout ça avec autant d'exactitude ! Mais comment je sais que c'est si réaliste que ça ? Euh… :8 c'est, euh, des copains qui m'ont raconté que leur adolescence s'était passée comme ça :8 Je vous assure que je n'ai jamais ressemblé à cet imbécile de Ceaupu :8 Bon, bref. Personnellement, j'ai trouvé ça drôle, caustique, réjouissant, lucide, mais également touchant, tendre… C'est très moqueur et sans langue de bois, mais dans le fond je ne crois pas que le but de Sattouf était de dire "tout le monde est un sale con et la vie c'est de la merde". C'est mordant mais pas méchant, noir mais pas désespérant. Il est possible (même si j'espère que non), si vous avez toujours eu une peau de bébé, beaucoup d'amis, des vêtements à la mode et une sexualité débridée, que vous trouviez les mésaventures de Ceaupu totalement idiotes, lourdingues, éventuellement blessantes, et totalement déconnectées de la réalité. Si par contre vous avez vécu ou que vous êtes en train de vivre une adolescence à la "Ceaupu", je crois vraiment que vous allez vous régaler avec ce petit bouquin.

10/07/2004 (modifier)
Par Mithreus
Note: 4/5
Couverture de la série L'Orme du Caucase
L'Orme du Caucase

Déjà, "L'orme du caucase" est édité par Casterman, dans la collection Eécriture : présentation superbe, pages aérées, couverture avec le motif en impression de relief, vraiment un bel objet (je sais que ça n'apporte rien au fond, mais quand j'achète une BD, c'est aussi pour orner ma bibliothèque. :) ) Ensuite, Taniguchi a su choisir avec soin huit nouvelles d'Utsmui qui, en étant assez différentes par les angles d'approches, finissent en effet toutes par parler de la même chose. Est-ce lié à une préoccupation constante de Taniguchi pour ce sujet (les relations de la famille et les traumatismes latents qui en résultent) ou à Utsumi, difficile à dire sans avoir lu ce dernier... Cela dit, pour nous éclairer sur lui, une intéressante post-face à consulter sur ce que peut signifier "être gentil". Est-ce parce qu'on y parle de la France ? Toujours est-il que c'est la dernière nouvelle qui m'a le plus touché. Je conseille donc vivement l'achat de ce volume, que je trouve meilleur que "L'homme qui marche" : bien plus dense, et tout aussi poétique.

10/07/2004 (modifier)
Par Switch
Note: 4/5
Couverture de la série Typhaon
Typhaon

Contrairement à la plupart des avis ci-dessous, je trouve ce diptyque magistral ! Tout d'abord le dessin et les couleurs de Sorel sont, comme à son habitude, grandioses, et certaines planches sont tout simplement magnifiques. Quant à l'histoire, le fait de ne pas tout savoir et comprendre à la fin ne fait qu'ajouter au mystère et au charme que j'ai ressenti au long de ma lecture. Il s'agit avant tout, comme c'est souvent le cas avec Sorel, d'une bd où l'atmosphère prime sur l'histoire. Cela peut désorienter et ne pas plaire, mais si vous vous laissez emporter, cette bd vous fera passer un très agréable moment.

10/07/2004 (modifier)
Par okilebo
Note: 4/5
Couverture de la série L'Orme du Caucase
L'Orme du Caucase

On ne peut pas nier que Jirô Taniguchi est un auteur à la mode. Avec celle-ci et depuis le début de l'année, trois séries ont déjà vus le jour. Pourtant il faudrait être de mauvaise foi pour dire que son talent est inexistant. "L'Orme du Caucasse" ne fallit pas à la règle, cet album est, une fois de plus, très réussi. Le scénariste, Ryuichiro Utsumi, nous offre, ici, huit superbes histoires. De là, s'en dégage beaucoup de sensibilité. La plupart de ces récits sont basés sur le thème des retrouvailles. C'est très émouvant et parfois pathétique. Vous aurez compris que l'ambiance générale de ce manga a des accents de mélodrame mais grâce à la fluidité de la narration, la lecture reste très plaisante et celle-ci ne souffre d'aucune lourdeur. J'ai particulièrement apprécié la dernière histoire : "Son pays natal". A travers le parcours d'une jeune française qui vient d'épouser un japonais, l'auteur met en valeur les rapports difficiles entre cette "étrangère" et sa belle-mère. La source de ce conflit étant la difficulté à se comprendre et aussi le choc des cultures. "La petite fille à la poupée" est très touchant également. On y voit ici, un père retrouvant sa fille après 23 ans. Celui-ci ne s'étant plus manifesté depuis cette époque, il est confronté au regard de sa fille qui ne le reconnaît pas. Le point commun entre touts ces récits est la densité des ces personnages. Ils ont tous un passé qu'ils essayent d'oublier ou un présent qu'ils ont du mal à assumer. En bref, crédibilité, réalisme, pudeur et poésie sont les mots-clefs qui caractérisent le scénario. Le dessin de Jirô Taniguchi n'est plus à présenter. On retrouve toutes les techniques qui caractérisent son trait. Les visages très doux sont toujours aussi expressifs et les décors sont toujours aussi minutieux. En somme, son graphisme est reposant et il s'en dégage beaucoup de pureté. En conclusion, voici un album qui m'a beaucoup plu. Ceci dit, cela devient presque une habitude avec ce dessinateur qui nous prouve une fois de plus qu'il a beaucoup de talent. De plus, Les scénaristes avec qui il travaille ne sont jamais à négliger. On peut donc dire qu'il se crée entre eux une osmose parfaite, et ça c'est magique ! A suivre d'urgence !

09/07/2004 (modifier)
Par okilebo
Note: 4/5
Couverture de la série Le quatrième pouvoir
Le quatrième pouvoir

Rien ne laissait supposer qu'une suite était prévue à cet ex-one-shot (tome 1) sorti en 1989. C'est donc avec une joie non dissimulée que j'ai découvert le tome 2 qui vient de sortir et après lecture, je peux vous dire que je n'ai pas été déçu. Juan Gimenez nous propose, ici, une histoire plutôt intéressante. A condition, bien évidement, d'être fan de S-F. Le scénario est écrit avec beaucoup de justesse. En résumé, cette série nous raconte comment une jeune fille (Méga), pilote de chasse, devra affronter à la fois ces ennemis (les terriens) et les scientifiques de sa planète qui ont projetés de sélectionner des femmes dotées d'une intelligence supérieur afin de réaliser une arme absolue qui leur permettra peut-être de prendre le pas sur les humains. Bon, c'est vrai que l'originalité n'est peut-être pas au rendez-vous. Oui, la guerre entre les terriens et une autre race est un sujet qui a maintes fois été traité. Pourtant, je dois avouer que j'ai beaucoup apprécié ce récit. Le tome 2 est lui plus axé sur l'aventure (d'ailleurs, le titre en est révélateur : "Meurtres sur Antiplona"). Notre héroïne fuit le pouvoir de sa planète en se réfugiant sur un planétoïde où tous les activités du site sont axées sur le jeu. Divers évènements vont l'insiter à fuir à nouveau. Le résultat est très convaincant. Cela est dû, je pense, à un scénario très efficace, une narration fluide et un dessin qui est vraiment à la hauteur. Et justement, parlons en du dessin. Il est clair que Gimenez ("La Caste des Métabarons") a vraiment un potentiel graphique. Son traît est précis et les décors sont vraiment ambitieux. Les grandes planches sont particulièrement réussites et les vaisseaux spaciaux sont dessinés avec beaucoup de justesse et de réalisme. J'adhère totalement. "Le Quatrième pouvoir" est une série de qualité qui mérite une attention de votre part. A lire !

09/07/2004 (modifier)
Par JDMorvan
Note: 4/5
Couverture de la série Bremen
Bremen

J'aime bien cette série surprise. Il y a les même points de passage obligés qu'un shonen classique, mais ils sont déclinés avec des personnages très différents et décalés. Des punks musiciens, un club SM, de la drogue, etc. Un exercice de style qui bouscule un peu la manga pour jeunes gens.

09/07/2004 (modifier)
Par Gaendoul
Note: 4/5
Couverture de la série Bremen
Bremen

Bremen, sous titré "Les déjantés" dans sa version française, est pour moi une très bonne série car rafraichissante... L'humour est omniprésent, l'histoire intéressante, les dessins amusants et on s'attache très vite à ce groupe de rock. :) L'univers est très sympa et plutôt original par rapport à ce qui se fait actuellement... La fin est un peu rapide mais il est vrai que plus longue elle aurait été ennuyeuse (rassurez-vous, elle n'arrive qu'au tome 9 :p ).

09/07/2004 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5
Couverture de la série Quelques Jours d'été
Quelques Jours d'été

Hé bien, que dire de ce premier album de Chabouté qu’il m’est donné de lire ? Certes, le récit est court (développé sur 30 pages) et relativement simple à suivre. Toutefois, l’histoire de ce petit garçon est touchante. De plus, la lecture de Quelques jours d’été procure une sensation de quiétude devant les plaisirs simples que découvre ce petit garçon de la ville confié à des gens de la campagne... Pourtant le fond de l’histoire, sans être tragique, n’est pas des plus faciles pour ce petit garçon de 8 ans. Quant au dessin de Chabouté, je suis tombé sous le charme devant autant de maîtrise. Le noir et blanc ajoute un cachet authentique à cette belle petite histoire. Et vu le prix de la réédition (6 euros), vous auriez tort de vous en priver ! ;)

09/07/2004 (modifier)
Par ArzaK
Note: 4/5
Couverture de la série La Tragédie de P.
La Tragédie de P.

Je dois dire que du même auteur, je préfère nettement ceci à Maison Ikkoku (Juliette je t'aime). C'est plus adulte, même si cela reste très accessible aux plus jeunes. Mais il y a incontestablement beaucoup de finesse dans ces 6 histoires. Comme toujours dans ce type de recueil, elles sont forcément inégales. Mais une ou deux sont carrément géniales, je trouve. Chaque nouvelle est courte mais jamais trop. Le style narratif de Takahashi est un modèle d'efficacité. A chaque fois, on a un vrai début, un vrai développement et une vraie fin. Le dessin a quelque chose de "mignon", cela ressemble forcément à certains dessins animés de notre enfance, style manga 80', mais je n'ai jamais ressenti les planches comme "datées". C'est doux et apaisant. Ceux qui aiment le style d’Adachi et surtout son « Short program » aimeront ce recueil.

09/07/2004 (modifier)