J'ai commencé par "Carmen Mac Callum" et j'ai basculé sur "Travis", un peu méfiant au début et puis complètement emballé ensuite.
J'aime beaucoup cet univers cyberpunk-futur proche qui est développé sur ces deux séries.
Le rythme est digne des films d'action hollywoodiens, avec un scénario dense et bien construit.
Je pense clairement que Carmen et Travis constituent de véritables références pour ce genre de BD grand spectacle, et me rappellent beaucoup ce que le tandem Cailleteau-Vatine pouvait faire au temps de sa gloire (les premiers tomes d'"Aquablue" ont un peu le même tempo).
Selon la formule consacrée, "vivement la suite!".
Je ne ferai pas trop long sur cette merveilleuse série car à ce que je vois, tout a déjà été dit. J'adore ces dessins réalistes et colorés et le scénario est vraiment exceptionnel. L'histoire est parfaitement bien ficelée et vraiment, je ne vois pas comment on pourait la critiquer.
Bref série parfaite qui est sans doute la plus grande réussite du genre : superbe.
Attention cette bd est un véritable BIJOU !! Turf nous entraîne dans son univers onirique, plein de fraîcheur, de tendresse, d'innocence et de caricatures. Nous pénétrons dans son monde, un monde qui nous rappelle notre enfance et qui nous enchante. Le scénario part de bases conventionnelles et dérape rapidement, mais dans le bon sens du terme. Les personnages sont tous très très attachants, que ce soit le grand coordinateur ou le roi. Les idées sont nombreuses et bien trouvées : attention aux schloumpfs sauvages, le robot qui tire comme Lucky Luke... Tout ça donne un charme fou !!
A cela ajoutons un dessin incroyable. Tout est détaillé avec minutie, et sans surcharger la planche. Chaque case est une merveille que l'on peut contempler avec admiration. Les planches sont parfois originales, et la dynamique est très réussie. Tout est travaillé et rien n'est laissé de côté, ce qui donne un style incomparable. Le trait est très fin, souple et très délicat. La couleur est très bien faite et accroît la beauté du dessin. Graphiquement c'est un sans faute !!
C'est donc un chef d'oeuvre et moi qui note parfois généreusement je dois souligner que le 5 n'est pas, mais alors pas du tout, volé !! Je souhaite que Turf prenne tout le temps nécessaire pour pondre une suite digne des 4 premiers tomes. Vraiment cette bd est un charme d'une incroyable gentillesse et débordant de tendresse, une réussite sur tous les points de vue.
Je ne dirai pas grand chose sur cette série car les précédents avis en disent déjà particulièrement long.
Mais en deux mots : dessins fabuleux et ambiance sensationnelle. L'histoire est un vrai prodige et donc j'attends impatiemment la suite de la nef des fous. C'est merveilleux, et Turf est génial.
Un mot : excellent ! Comme à mon habitude, je trouve l'inspiration et les BD dans les brocantes ou magasins d'occases! on a parfois bien des surprises pour 20f de l'époque (et en euro ça fait combien?), "Le myrtil fauvette" est très chouette!
Le plus marrant c'est qu'il y a une dédicace dedans! pour Robert! (j'ai pas l'air bête à m'appeler Robert maintenant moi!)
Le scénario est vraiment original, situé dans un futur fort probable, où le classique mais néanmoins indispensable détective pochtron défiant la loi nous emmène dans une enquête rebondissante! Du début à la fin, le récit est plein de surprises et d'étonnements. Et surtout, les personnages sont bien plantés dans un monde surréaliste!
Le trait quant à lui est bien élancé, typique belge de l'époque 1990. Y'a du mouvement, de la profondeur et des plans de toutes les tailles. Vraiment sympa ! Les couleurs sont utilisées aves simplicité mais elles sont très variées et s'adaptent aux différentes scènes.
Moi j'ai vraiment aprécié cette BD, on y trouve plein de clins d'oeil sur notre manière d'évoluer. Elle vaut l'achat si on la trouve.
Pour l'instant j'ai le t1 et le t3. Mais je cherche, je cherche...
J'ai acheté le tome 6 tout récemment, et perso j'ai adoré. La couverture est magnifique, l'univers inspiré des tranchées très réussis, les personnages crédibles. Le scénario n'est, il est vrai, ni orginal ni développé, pour la simple raison qu'il n'est pas du tout l'intérêt de la BD : tout tourne autour de la "personnalité" de l'IA (très intéressant à lire) et de l'univers apocalyptique, très bien mis en scène (mention spécial au parcours en moto de Nävis avec bersqx pour se rendre à la base, très silencieux, très bien fait). Au passage, on a droit à un plaidoyer contre la situation des femmes dans un certain pays (qui, contrairement à ce que j'ai pu lire, est parfaitement crédible - c'est normal que dans un univers apocalyptique les hommes soldats protègent les femmes et les enfants incapables de se battre), maintenant il est vrai que la pseudo révolte des femmes passe plus ou moins bien.
En définitive, le tome 6 - "Artifices" - est un très bon album qui ressemble beaucoup à "Engrenage" sauf qu'il mise sur autre chose que le scénario et qu'on plus cette désagréable impression que tout va trop vite.
Pour ma part, j'ai réellement craqué pour cette BD. Je remarque que peu de personnes apprécient, toutefois je trouve l'histoire bien faite, le dessin séduisant.
Reste que cette histoire, sans suite et sans fin nous laisse sur notre faim.
Je m'en vais de ce pas trouver le mail de l'auteur et lui dire ce que je pense de cette manière de procéder: quid du respect du lecteur !! Oui, nous ne sommes pas que des sacs d'euros sautant sur la première BD. Alors Mr LEDROIT, on prend sa petite planche à dessin avec ses petites mains, un bon café, on branche le cerveau et on finit cette histoire.
Merci pour vos lecteurs qui vous remercient d'avance.
Pour l'aspect stéréotypé de l'histoire: c'est normal. Il s'agit d'une libre adaptation (on met l'histoire dans le futur et on remplace les "sauvages" de Madagascar par des monstres) d'un roman du 19 è siècle qui serait les mémoires véritables de Edward John Trelawney. Dumas aimait tellement ce texte qu'il se l'appropria comme étant de lui et le mis dans l'anthologie de son oeuvre. Trelawney, d'après ses dires était réellement un corsaire. Sa vie fut passionnante. Beaucoup se demandait si il s'agissait d'un affabulateur. Je conseille énormément la lecture de ce roman. On le trouve dans le rayon roman historique à la FNAC. Ce roman, un classique de la littérature anglaise, explique certainement que beaucoup trouve cette bd classique. Cette histoire a inspiré beaucoup d'autres livres et même des films. Ceci explique que l'adaptation de ce livre donne une impression de déjà vu. Mais il ne faut jamais cracher sur l'original. Conspuez plutôt les copies.
Sinon l'adaptation faite par Dieter est bonne. Il y a certes de coupes. L'histoire se termine plus tôt que celle du roman. Ma critique vient du dessin. Il n'est pas mauvais mais le style évolue trop d'un album à l'autre. Pour le tome3, Herenguel travaillait déjà sur Kran et cela se sent. Son dessin est moins précis, moins réaliste. Enfin, c'est mon avis.
Sinon je m'emporte quand on dit qu'il s'agit d'une bd traditionnelle. Déjà une série en 3 tomes, on applaudit. On a une histoire qui finit. Et le final... Vous le trouvez classique.... Attention Spoiler. Pas d'happy-end ici. C'est rarissime. Bravo !
Les gens qui sont convaincus que les adultes aimant de la bd sont des enfants attardés n'ont qu’à bien se tenir car Le Dessin remet en cause toutes leurs stupides convictions. L'approche scénaristique de cet album mérite franchement un regard digne de notre part. Grâce à ce genre d’oeuvre, le neuvième art peut franchement recevoir ses lettres de noblesse.
Le scénario est très attrayant et ne manque pas d'originalité.
On nous raconte, ici, le parcours artistique d'un peintre qui doit sa réussite à un tableau énigmatique qu'un ami décédé lui a légué. Cette histoire, très bien écrite, nous fait découvrir un thème peu développé en bd : le milieu artistique et plus précisément la peinture. Le ton est juste, la narration est efficace.
Au premier abord, on se demande vraiment où va nous conduire cette histoire mais on se rassure vite car le récit prend une tournure séduisante jusqu'a sa conclusion qui est, elle, assez surprenante. Résultat : on suit le destin de ce peintre avec beaucoup d'intérêt.
Le trait de Marc-Antoine Mathieu est fidèle au récit. Celui-ci fait bloc avec l'histoire.
Ce qui m'a séduit, c'est avant tout les ombrages qui accentuent encore plus le coté singulier de l'album.
Bon c'est vrai que les personnages ne dégagent pas beaucoup d’émotion. Les traits de ceux-ci sont assez figés mais cela est compensé par les ambiances particulières que seul Marc-Antoine Mathieu peut restituer. Et je dois dire que la vision générale du récit est très convaincante.
Voici donc un album en noir et blanc de toute beauté. Il émane de celui-ci beaucoup de subtilité et son coté surréaliste lui confère un aspect innovant digne d'intérêt.
A lire absolument !!!
W.E.S.T. est une bd qui est un peu à l'image de la première page du récit où l'on y voit un train qui roule à toute vitesse. Celui-ci fonce vers son destin sans que rien puisse l'arrêter. Cette comparaison me semble justifiée car il est clair que cette bd a bénéficié d'une publicité conséquente appuyée par le fait que c'est Dorison qui est à la base du scénario. Tout cela a permis de mettre en place une mécanique bien huilée.
La question est : est-ce que le résultat est à la hauteur des espérances ? Et bien, je dirais que oui.
Le scénario de Xavier Dorison est cohérent, efficace, intéressant et sans faille. J'ai envie de dire : comme d'habitude chez ce scénariste. Le récit, en lui-même, commence comme une banale enquête policière mais celle-ci prend vite des tournures plus fantastiques. Evidemment, on est proche de l'esprit de la série X-files qui est devenue une référence incontournable. Mais bon, il ne faut pas non plus systématiquement comparer touts les scénarios de bd fantastiques avec cette série-tv car il existait déjà des histoires comme celle-là bien avant que les aventures de Mulder et Scully voient le jour.
Ceci dit, la sauce prend très bien. Beaucoup d'éléments viennent se greffer au fil du récit et les personnages ont un passé qui, certes, n'est peut-être pas encore bien étoffé mais qui réserve, je pense, quelques surprises.
Le dessin de Christian Rossi (Tirésias) est assez particulier mais il ne manque pas de personnalité. Son trait très fin me fait parfois penser à celui de Giraud. Les personnages féminins sont pleins de charme et les décors sont très réussis.
Au niveau des couleurs, l'auteur aime visiblement les jeux d'ombres et de lumières. Ce point est très caractéristique de son travail. Cette manière de procéder donne parfois un côté déconcertant à certaines cases mais n'entache en rien la lecture de cette histoire.
Cet album sorti en grande pompe reste malgré tout une réussite à tout les niveaux. Alors pourquoi bouder son plaisir ?
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Travis
J'ai commencé par "Carmen Mac Callum" et j'ai basculé sur "Travis", un peu méfiant au début et puis complètement emballé ensuite. J'aime beaucoup cet univers cyberpunk-futur proche qui est développé sur ces deux séries. Le rythme est digne des films d'action hollywoodiens, avec un scénario dense et bien construit. Je pense clairement que Carmen et Travis constituent de véritables références pour ce genre de BD grand spectacle, et me rappellent beaucoup ce que le tandem Cailleteau-Vatine pouvait faire au temps de sa gloire (les premiers tomes d'"Aquablue" ont un peu le même tempo). Selon la formule consacrée, "vivement la suite!".
Universal War One
Je ne ferai pas trop long sur cette merveilleuse série car à ce que je vois, tout a déjà été dit. J'adore ces dessins réalistes et colorés et le scénario est vraiment exceptionnel. L'histoire est parfaitement bien ficelée et vraiment, je ne vois pas comment on pourait la critiquer. Bref série parfaite qui est sans doute la plus grande réussite du genre : superbe.
La Nef des fous
Attention cette bd est un véritable BIJOU !! Turf nous entraîne dans son univers onirique, plein de fraîcheur, de tendresse, d'innocence et de caricatures. Nous pénétrons dans son monde, un monde qui nous rappelle notre enfance et qui nous enchante. Le scénario part de bases conventionnelles et dérape rapidement, mais dans le bon sens du terme. Les personnages sont tous très très attachants, que ce soit le grand coordinateur ou le roi. Les idées sont nombreuses et bien trouvées : attention aux schloumpfs sauvages, le robot qui tire comme Lucky Luke... Tout ça donne un charme fou !! A cela ajoutons un dessin incroyable. Tout est détaillé avec minutie, et sans surcharger la planche. Chaque case est une merveille que l'on peut contempler avec admiration. Les planches sont parfois originales, et la dynamique est très réussie. Tout est travaillé et rien n'est laissé de côté, ce qui donne un style incomparable. Le trait est très fin, souple et très délicat. La couleur est très bien faite et accroît la beauté du dessin. Graphiquement c'est un sans faute !! C'est donc un chef d'oeuvre et moi qui note parfois généreusement je dois souligner que le 5 n'est pas, mais alors pas du tout, volé !! Je souhaite que Turf prenne tout le temps nécessaire pour pondre une suite digne des 4 premiers tomes. Vraiment cette bd est un charme d'une incroyable gentillesse et débordant de tendresse, une réussite sur tous les points de vue.
La Nef des fous
Je ne dirai pas grand chose sur cette série car les précédents avis en disent déjà particulièrement long. Mais en deux mots : dessins fabuleux et ambiance sensationnelle. L'histoire est un vrai prodige et donc j'attends impatiemment la suite de la nef des fous. C'est merveilleux, et Turf est génial.
Myrtil Fauvette
Un mot : excellent ! Comme à mon habitude, je trouve l'inspiration et les BD dans les brocantes ou magasins d'occases! on a parfois bien des surprises pour 20f de l'époque (et en euro ça fait combien?), "Le myrtil fauvette" est très chouette! Le plus marrant c'est qu'il y a une dédicace dedans! pour Robert! (j'ai pas l'air bête à m'appeler Robert maintenant moi!) Le scénario est vraiment original, situé dans un futur fort probable, où le classique mais néanmoins indispensable détective pochtron défiant la loi nous emmène dans une enquête rebondissante! Du début à la fin, le récit est plein de surprises et d'étonnements. Et surtout, les personnages sont bien plantés dans un monde surréaliste! Le trait quant à lui est bien élancé, typique belge de l'époque 1990. Y'a du mouvement, de la profondeur et des plans de toutes les tailles. Vraiment sympa ! Les couleurs sont utilisées aves simplicité mais elles sont très variées et s'adaptent aux différentes scènes. Moi j'ai vraiment aprécié cette BD, on y trouve plein de clins d'oeil sur notre manière d'évoluer. Elle vaut l'achat si on la trouve. Pour l'instant j'ai le t1 et le t3. Mais je cherche, je cherche...
Sillage
J'ai acheté le tome 6 tout récemment, et perso j'ai adoré. La couverture est magnifique, l'univers inspiré des tranchées très réussis, les personnages crédibles. Le scénario n'est, il est vrai, ni orginal ni développé, pour la simple raison qu'il n'est pas du tout l'intérêt de la BD : tout tourne autour de la "personnalité" de l'IA (très intéressant à lire) et de l'univers apocalyptique, très bien mis en scène (mention spécial au parcours en moto de Nävis avec bersqx pour se rendre à la base, très silencieux, très bien fait). Au passage, on a droit à un plaidoyer contre la situation des femmes dans un certain pays (qui, contrairement à ce que j'ai pu lire, est parfaitement crédible - c'est normal que dans un univers apocalyptique les hommes soldats protègent les femmes et les enfants incapables de se battre), maintenant il est vrai que la pseudo révolte des femmes passe plus ou moins bien. En définitive, le tome 6 - "Artifices" - est un très bon album qui ressemble beaucoup à "Engrenage" sauf qu'il mise sur autre chose que le scénario et qu'on plus cette désagréable impression que tout va trop vite.
La Porte Ecarlate
Pour ma part, j'ai réellement craqué pour cette BD. Je remarque que peu de personnes apprécient, toutefois je trouve l'histoire bien faite, le dessin séduisant. Reste que cette histoire, sans suite et sans fin nous laisse sur notre faim. Je m'en vais de ce pas trouver le mail de l'auteur et lui dire ce que je pense de cette manière de procéder: quid du respect du lecteur !! Oui, nous ne sommes pas que des sacs d'euros sautant sur la première BD. Alors Mr LEDROIT, on prend sa petite planche à dessin avec ses petites mains, un bon café, on branche le cerveau et on finit cette histoire. Merci pour vos lecteurs qui vous remercient d'avance.
Edward John Trelawnay
Pour l'aspect stéréotypé de l'histoire: c'est normal. Il s'agit d'une libre adaptation (on met l'histoire dans le futur et on remplace les "sauvages" de Madagascar par des monstres) d'un roman du 19 è siècle qui serait les mémoires véritables de Edward John Trelawney. Dumas aimait tellement ce texte qu'il se l'appropria comme étant de lui et le mis dans l'anthologie de son oeuvre. Trelawney, d'après ses dires était réellement un corsaire. Sa vie fut passionnante. Beaucoup se demandait si il s'agissait d'un affabulateur. Je conseille énormément la lecture de ce roman. On le trouve dans le rayon roman historique à la FNAC. Ce roman, un classique de la littérature anglaise, explique certainement que beaucoup trouve cette bd classique. Cette histoire a inspiré beaucoup d'autres livres et même des films. Ceci explique que l'adaptation de ce livre donne une impression de déjà vu. Mais il ne faut jamais cracher sur l'original. Conspuez plutôt les copies. Sinon l'adaptation faite par Dieter est bonne. Il y a certes de coupes. L'histoire se termine plus tôt que celle du roman. Ma critique vient du dessin. Il n'est pas mauvais mais le style évolue trop d'un album à l'autre. Pour le tome3, Herenguel travaillait déjà sur Kran et cela se sent. Son dessin est moins précis, moins réaliste. Enfin, c'est mon avis. Sinon je m'emporte quand on dit qu'il s'agit d'une bd traditionnelle. Déjà une série en 3 tomes, on applaudit. On a une histoire qui finit. Et le final... Vous le trouvez classique.... Attention Spoiler. Pas d'happy-end ici. C'est rarissime. Bravo !
Le Dessin
Les gens qui sont convaincus que les adultes aimant de la bd sont des enfants attardés n'ont qu’à bien se tenir car Le Dessin remet en cause toutes leurs stupides convictions. L'approche scénaristique de cet album mérite franchement un regard digne de notre part. Grâce à ce genre d’oeuvre, le neuvième art peut franchement recevoir ses lettres de noblesse. Le scénario est très attrayant et ne manque pas d'originalité. On nous raconte, ici, le parcours artistique d'un peintre qui doit sa réussite à un tableau énigmatique qu'un ami décédé lui a légué. Cette histoire, très bien écrite, nous fait découvrir un thème peu développé en bd : le milieu artistique et plus précisément la peinture. Le ton est juste, la narration est efficace. Au premier abord, on se demande vraiment où va nous conduire cette histoire mais on se rassure vite car le récit prend une tournure séduisante jusqu'a sa conclusion qui est, elle, assez surprenante. Résultat : on suit le destin de ce peintre avec beaucoup d'intérêt. Le trait de Marc-Antoine Mathieu est fidèle au récit. Celui-ci fait bloc avec l'histoire. Ce qui m'a séduit, c'est avant tout les ombrages qui accentuent encore plus le coté singulier de l'album. Bon c'est vrai que les personnages ne dégagent pas beaucoup d’émotion. Les traits de ceux-ci sont assez figés mais cela est compensé par les ambiances particulières que seul Marc-Antoine Mathieu peut restituer. Et je dois dire que la vision générale du récit est très convaincante. Voici donc un album en noir et blanc de toute beauté. Il émane de celui-ci beaucoup de subtilité et son coté surréaliste lui confère un aspect innovant digne d'intérêt. A lire absolument !!!
W.E.S.T
W.E.S.T. est une bd qui est un peu à l'image de la première page du récit où l'on y voit un train qui roule à toute vitesse. Celui-ci fonce vers son destin sans que rien puisse l'arrêter. Cette comparaison me semble justifiée car il est clair que cette bd a bénéficié d'une publicité conséquente appuyée par le fait que c'est Dorison qui est à la base du scénario. Tout cela a permis de mettre en place une mécanique bien huilée. La question est : est-ce que le résultat est à la hauteur des espérances ? Et bien, je dirais que oui. Le scénario de Xavier Dorison est cohérent, efficace, intéressant et sans faille. J'ai envie de dire : comme d'habitude chez ce scénariste. Le récit, en lui-même, commence comme une banale enquête policière mais celle-ci prend vite des tournures plus fantastiques. Evidemment, on est proche de l'esprit de la série X-files qui est devenue une référence incontournable. Mais bon, il ne faut pas non plus systématiquement comparer touts les scénarios de bd fantastiques avec cette série-tv car il existait déjà des histoires comme celle-là bien avant que les aventures de Mulder et Scully voient le jour. Ceci dit, la sauce prend très bien. Beaucoup d'éléments viennent se greffer au fil du récit et les personnages ont un passé qui, certes, n'est peut-être pas encore bien étoffé mais qui réserve, je pense, quelques surprises. Le dessin de Christian Rossi (Tirésias) est assez particulier mais il ne manque pas de personnalité. Son trait très fin me fait parfois penser à celui de Giraud. Les personnages féminins sont pleins de charme et les décors sont très réussis. Au niveau des couleurs, l'auteur aime visiblement les jeux d'ombres et de lumières. Ce point est très caractéristique de son travail. Cette manière de procéder donne parfois un côté déconcertant à certaines cases mais n'entache en rien la lecture de cette histoire. Cet album sorti en grande pompe reste malgré tout une réussite à tout les niveaux. Alors pourquoi bouder son plaisir ?