La lecture de ce manga (mon premier) fût très agréable. L'histoire de ce "garçon de 14 ans/père de famille" est intéressante à suivre et très divertissante.
J'avais une petite appréhension avant de lire cette BD en noir et blanc (premier essai également), mais au final, c'est une belle réussite.
Les chercheurs d'action pure peuvent passer leur chemin, les autres trouveront probablement du bonheur à lire cette BD.
Ahlala. "From Hell" c'est un énorme pavé de 576 pages, lourd comme tout et vraiment pas engageant. Lorsqu'on le feuillette comme ça, le dessin apparaît vraiment repoussant, tout à l'encre de chine qu'il est (que du noir et blanc, même pas de gris, tsss !), tout hachuré, et certainement pas "beau" au sens classique du terme. En plus ça commence par un gros plan sur une mouette crevée, ça ne donne pas forcément envie d'aller plus loin. :(
Et pourtant...
Et pourtant quand on commence à le lire, au bout de la première page on est intrigué. Par le dialogue, un peu étrange et décalé; par la mise en scène, qui malgré le dessin semble très bien faite...
Et puis au bout de l'introduction (8 pages), sans s'en rendre compte on a été absorbé dans cet univers. Comme ça, sans même s'en être aperçu.
Les trois premiers chapitres m'ont posé problème... j'ai en effet bêtement loupé les indications de dates dans la première case, et c'est seulement en cours de route que j'ai réalisé que les scènes ne se suivaient pas chronologiquement.
On ne comprend pas trop le lien des deux premiers chapitres avec l'affaire de Jack l'éventreur, mais le lien se fera plus tard... En attendant on est intrigué, complètement attentif et... littéralement immergé dans l'histoire.
Le chapitre quatre en particulier m'a paru absolument renversant. Invraisemblable qu'un auteur ait osé faire ça ! Quarante pages d'un quasi monologue sur l'architecture et l'origine et le mystère des Francs-Maçons ! Des considérations complètement ésotériques et absconses, de quoi faire décrocher n'importe qui en deux pages ! Et pourtant... pourtant on reste scotché là, devant ce récit témoignant d'un esprit complètement étranger, tordu, aux limites même de la folie. Qu'Alan Moore ait pu faire cela m'inspire un respect presque sans bornes. O_o
Bon, sinon il faut bien reconnaître que le travail qu'il y a derrière "From Hell" est impressionnant. On peut en avoir un aperçu à la fin du livre, dans l'appendice II, qui raconte en image l'histoire des différents travaux existant sur le sujet, où Moore analyse les querelles. C'est réellement intéressant, et de plus mis en images de façon véritablement intelligente.
L'appendice I quant à lui, est composé de 42 pages d'explications sur les différentes pages/scènes/cases du livre... Là, j'avoue avoir juste survolé, mais là aussi c'est réellement intéressant. Moore explique ce qui est "vrai", ce qu'il a inventé, adapté ou arrangé. Vraiment bien. Si "From Hell" était un dvd, je dirais que ce bonus est d'une qualité rarement atteinte.
L'album raconte une histoire, une version possible. Moore conclut dans l'appendice II que le mystère est si embrouillé qu'il n'y a probablement pas de vérité, mais un ensemble d'hypothèses qui forment un matériau dont on ne pourra plus tirer grand chose... à part d'autres matériaux, d'autres versions. Il propose donc ici la sienne, et l'ensemble est tout simplement grandiose. L'histoire a des relents de folie, mais une folie si bien développée, si bien mise en scène, si bien montrée et enfin si bien expliquée, qu'on en vient (presque) à la comprendre.
Par ailleurs rien n'est épargné au lecteur. Les scènes d'assassinat, parfois très gores, horribles, sont montrées. La folie, l'aspect glauque et cynique de l'ensemble, des scènes de cul assez crues, rien de cela n'est voilé.
Et le dessin, a priori peu attirant, basé sur un gaufrier de 3x3 cases, est étonnamment expressif et particulèrement adapté à cette oeuvre sombre.
Un chef d'oeuvre, tout simplement. Un véritable monument. Et c'est peu de le dire.
Seuls points noirs : l'album est peu maniable, et comme les dessins et les textes sont très petits, on est obligé de lire de près, ce qui est parfois problématique. Et je n'ai pas encore compris ce que venait faire là John Merrick (Elephant Man).
Quel plaisir j'ai eu à lire cette BD. Pour un peu j'aurais entendu les cigales chanter. L'ambiance méditerranéenne est très bien retranscrite. J'ai retrouvé des impressions que m'avaient donné la lecture de "La gloire de mon père" quand j'étais au collège. Bref, on rentre très rapidement dans la BD grâce aux dessins d'Olivier Pont.
Le scénario est très intéressant, l'histoire prend son temps et l'intrigue se met peu à peu en place. Je n'ai pas vu les pages défiler et j'attends la suite avec impatience.
Dernière chose, je trouve que la BD en elle-même (l'objet) est vraiment belle, on a une couverture quasiment vide (il n'y a même pas le nom des auteurs), avec juste les deux héros, le ciel bleu et le titre. Je ne me lasse pas de la regarder.
Après lecture du tome 2:
Comme beaucoup j'ai été surpris par la direction prise par cette histoire. Finalement les liens entre les deux tomes ne sont pas si nombreux que ça et je me dis même que finalement on peut lire chaque album indépendamment l'un de l'autre. Malgré tout j'ai bien accroché à ce second tome même si je n'ai pas retrouvé le charme du premier. Cela tient sans doute au fait que les héros ont grandi et que l'histoire est maintenant plutôt une aventure là où on avait quelque chose d'assez contemplatif avant (l'Italie du tome 1 était superbe).
En bref, c'est une très belle histoire. Le tome 1 à lui seul mérite qu'on achète cette série et le tome 2 est aussi très bon mais dans un style un peu différent (ce qui peut surprendre).
"Sambre" pourrait porter énormément de qualificatifs : magnifique, tragique, envoûtant, déchirant, passionnel, noir... Mais tout comme les émotions que cette série m'a fait ressentir, ils sont trop nombreux pour être tous cités, et tout comme la force de ce que l'on éprouve en lisant "Sambre" est grande, il n'est pas de mots assez fort pour décrire les états par lesquels on passe lors de la lecture.
Une très belle aventure au coeur d'un monstre de fer, dotée d'un dessin collant parfaitement au scénario.
Nos deux "héros" vont entamer une longue descente dans les entrailles du "Belliqueux", et y vivre l'enfer. Cette BD est chargée d'émotions. Le seul point négatif, selon moi, c'est que certains passages auraient pu être un peu plus développés... Par exemple, du moment où l'on retrouve Georges à la fin, j'ai trouvé que tout s'enchaînait un peu vite.
Néanmoins, je pense que les commentaires à l'arrière de la BD décrivent on ne peut mieux "Le réducteur de vitesse" : "L'expression vivante et parfaitement maîtrisée d'une aventure passionnément humaine".
Je réserve habituellement mes cinq étoiles aux séries qui sortent vraiment du lot, mais là, c'est une sixième étoile qu'il m'aurait fallu! Cette série est parfaite!
Exit les pin up de Danny et les poupées stéréotypées amourachées de Largo Winch, Pelisse, par son caractère, son charme et ses rondeurs les repousse au rang de faire valoir. Loisel sait dessiner une femme!
Quant au scénario, je ne vois pas qui peut rivaliser, à part peut-être Bajram dans "UW1" (et encore, j'attends de voir la conclusion). Le Tendre est au drame ce que Goscinny était à l'humour: un Maître. Bien malin celui qui pourrait deviner la conclusion de la série avant les dernières pages et alors là... Superbe!
Voilà une très belle BD pour initier nos têtes blondes. Les dessins sont très beaux, ils arrivent à raconter l'histoire aussi bien que les textes, avec des jeux de lumière somptueux, des expressions de visage très travaillées. Vraiment un très bel objet.
Mais c'est tout bon, ça!
Alors que la série Gorn, des mêmes auteurs m'avait semblée lourde et terne, avec celle-ci la sauce à beaucoup mieux pris. La connotation spaghetti du Western n'est pas déplaisante, traitée comme ça. Juste une crainte : j'éspère que les auteurs sauront innover lors des prochains tomes, pour ne pas laisser la série s'enliser dans une interminable fuite en avant, façon "Lièvre de Mars". Il serait temps, à mon avis, que le héros entrevoie une solution à son problème.
Cette bd est un monument. Sortie à une époque où "Lucky Luke" et "Astérix" étaient à leur apogée, cette série a ouvert de nouveaux horizons et elle est, à mon avis, pour beaucoup dans l'essor que connaît la bande déssinée actuellement.
Quelques années plus tard, elle reste incontournable et inusable, autant du point de vue des graphismes que de celui du scénario.
A lire absolument.
Je suis fan de cet humour qui disparaît petit à petit. Le personnage principal est drôlissime. L'auteur n'hésite pas à mettre ce pauvre moine dans les situations les plus invraisemblables. Dommage qu'il n'y ait que 2 tomes, et encore, si quelqu'un trouve le deuxième, je suis preneur.
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La lecture de ce manga (mon premier) fût très agréable. L'histoire de ce "garçon de 14 ans/père de famille" est intéressante à suivre et très divertissante. J'avais une petite appréhension avant de lire cette BD en noir et blanc (premier essai également), mais au final, c'est une belle réussite. Les chercheurs d'action pure peuvent passer leur chemin, les autres trouveront probablement du bonheur à lire cette BD.
From Hell
Ahlala. "From Hell" c'est un énorme pavé de 576 pages, lourd comme tout et vraiment pas engageant. Lorsqu'on le feuillette comme ça, le dessin apparaît vraiment repoussant, tout à l'encre de chine qu'il est (que du noir et blanc, même pas de gris, tsss !), tout hachuré, et certainement pas "beau" au sens classique du terme. En plus ça commence par un gros plan sur une mouette crevée, ça ne donne pas forcément envie d'aller plus loin. :( Et pourtant... Et pourtant quand on commence à le lire, au bout de la première page on est intrigué. Par le dialogue, un peu étrange et décalé; par la mise en scène, qui malgré le dessin semble très bien faite... Et puis au bout de l'introduction (8 pages), sans s'en rendre compte on a été absorbé dans cet univers. Comme ça, sans même s'en être aperçu. Les trois premiers chapitres m'ont posé problème... j'ai en effet bêtement loupé les indications de dates dans la première case, et c'est seulement en cours de route que j'ai réalisé que les scènes ne se suivaient pas chronologiquement. On ne comprend pas trop le lien des deux premiers chapitres avec l'affaire de Jack l'éventreur, mais le lien se fera plus tard... En attendant on est intrigué, complètement attentif et... littéralement immergé dans l'histoire. Le chapitre quatre en particulier m'a paru absolument renversant. Invraisemblable qu'un auteur ait osé faire ça ! Quarante pages d'un quasi monologue sur l'architecture et l'origine et le mystère des Francs-Maçons ! Des considérations complètement ésotériques et absconses, de quoi faire décrocher n'importe qui en deux pages ! Et pourtant... pourtant on reste scotché là, devant ce récit témoignant d'un esprit complètement étranger, tordu, aux limites même de la folie. Qu'Alan Moore ait pu faire cela m'inspire un respect presque sans bornes. O_o Bon, sinon il faut bien reconnaître que le travail qu'il y a derrière "From Hell" est impressionnant. On peut en avoir un aperçu à la fin du livre, dans l'appendice II, qui raconte en image l'histoire des différents travaux existant sur le sujet, où Moore analyse les querelles. C'est réellement intéressant, et de plus mis en images de façon véritablement intelligente. L'appendice I quant à lui, est composé de 42 pages d'explications sur les différentes pages/scènes/cases du livre... Là, j'avoue avoir juste survolé, mais là aussi c'est réellement intéressant. Moore explique ce qui est "vrai", ce qu'il a inventé, adapté ou arrangé. Vraiment bien. Si "From Hell" était un dvd, je dirais que ce bonus est d'une qualité rarement atteinte. L'album raconte une histoire, une version possible. Moore conclut dans l'appendice II que le mystère est si embrouillé qu'il n'y a probablement pas de vérité, mais un ensemble d'hypothèses qui forment un matériau dont on ne pourra plus tirer grand chose... à part d'autres matériaux, d'autres versions. Il propose donc ici la sienne, et l'ensemble est tout simplement grandiose. L'histoire a des relents de folie, mais une folie si bien développée, si bien mise en scène, si bien montrée et enfin si bien expliquée, qu'on en vient (presque) à la comprendre. Par ailleurs rien n'est épargné au lecteur. Les scènes d'assassinat, parfois très gores, horribles, sont montrées. La folie, l'aspect glauque et cynique de l'ensemble, des scènes de cul assez crues, rien de cela n'est voilé. Et le dessin, a priori peu attirant, basé sur un gaufrier de 3x3 cases, est étonnamment expressif et particulèrement adapté à cette oeuvre sombre. Un chef d'oeuvre, tout simplement. Un véritable monument. Et c'est peu de le dire. Seuls points noirs : l'album est peu maniable, et comme les dessins et les textes sont très petits, on est obligé de lire de près, ce qui est parfois problématique. Et je n'ai pas encore compris ce que venait faire là John Merrick (Elephant Man).
Où le regard ne porte pas...
Quel plaisir j'ai eu à lire cette BD. Pour un peu j'aurais entendu les cigales chanter. L'ambiance méditerranéenne est très bien retranscrite. J'ai retrouvé des impressions que m'avaient donné la lecture de "La gloire de mon père" quand j'étais au collège. Bref, on rentre très rapidement dans la BD grâce aux dessins d'Olivier Pont. Le scénario est très intéressant, l'histoire prend son temps et l'intrigue se met peu à peu en place. Je n'ai pas vu les pages défiler et j'attends la suite avec impatience. Dernière chose, je trouve que la BD en elle-même (l'objet) est vraiment belle, on a une couverture quasiment vide (il n'y a même pas le nom des auteurs), avec juste les deux héros, le ciel bleu et le titre. Je ne me lasse pas de la regarder. Après lecture du tome 2: Comme beaucoup j'ai été surpris par la direction prise par cette histoire. Finalement les liens entre les deux tomes ne sont pas si nombreux que ça et je me dis même que finalement on peut lire chaque album indépendamment l'un de l'autre. Malgré tout j'ai bien accroché à ce second tome même si je n'ai pas retrouvé le charme du premier. Cela tient sans doute au fait que les héros ont grandi et que l'histoire est maintenant plutôt une aventure là où on avait quelque chose d'assez contemplatif avant (l'Italie du tome 1 était superbe). En bref, c'est une très belle histoire. Le tome 1 à lui seul mérite qu'on achète cette série et le tome 2 est aussi très bon mais dans un style un peu différent (ce qui peut surprendre).
Sambre
"Sambre" pourrait porter énormément de qualificatifs : magnifique, tragique, envoûtant, déchirant, passionnel, noir... Mais tout comme les émotions que cette série m'a fait ressentir, ils sont trop nombreux pour être tous cités, et tout comme la force de ce que l'on éprouve en lisant "Sambre" est grande, il n'est pas de mots assez fort pour décrire les états par lesquels on passe lors de la lecture.
Le réducteur de vitesse
Une très belle aventure au coeur d'un monstre de fer, dotée d'un dessin collant parfaitement au scénario. Nos deux "héros" vont entamer une longue descente dans les entrailles du "Belliqueux", et y vivre l'enfer. Cette BD est chargée d'émotions. Le seul point négatif, selon moi, c'est que certains passages auraient pu être un peu plus développés... Par exemple, du moment où l'on retrouve Georges à la fin, j'ai trouvé que tout s'enchaînait un peu vite. Néanmoins, je pense que les commentaires à l'arrière de la BD décrivent on ne peut mieux "Le réducteur de vitesse" : "L'expression vivante et parfaitement maîtrisée d'une aventure passionnément humaine".
La Quête de l'Oiseau du Temps
Je réserve habituellement mes cinq étoiles aux séries qui sortent vraiment du lot, mais là, c'est une sixième étoile qu'il m'aurait fallu! Cette série est parfaite! Exit les pin up de Danny et les poupées stéréotypées amourachées de Largo Winch, Pelisse, par son caractère, son charme et ses rondeurs les repousse au rang de faire valoir. Loisel sait dessiner une femme! Quant au scénario, je ne vois pas qui peut rivaliser, à part peut-être Bajram dans "UW1" (et encore, j'attends de voir la conclusion). Le Tendre est au drame ce que Goscinny était à l'humour: un Maître. Bien malin celui qui pourrait deviner la conclusion de la série avant les dernières pages et alors là... Superbe!
Pierre et le Loup
Voilà une très belle BD pour initier nos têtes blondes. Les dessins sont très beaux, ils arrivent à raconter l'histoire aussi bien que les textes, avec des jeux de lumière somptueux, des expressions de visage très travaillées. Vraiment un très bel objet.
La Piste des Ombres
Mais c'est tout bon, ça! Alors que la série Gorn, des mêmes auteurs m'avait semblée lourde et terne, avec celle-ci la sauce à beaucoup mieux pris. La connotation spaghetti du Western n'est pas déplaisante, traitée comme ça. Juste une crainte : j'éspère que les auteurs sauront innover lors des prochains tomes, pour ne pas laisser la série s'enliser dans une interminable fuite en avant, façon "Lièvre de Mars". Il serait temps, à mon avis, que le héros entrevoie une solution à son problème.
Les Passagers du vent
Cette bd est un monument. Sortie à une époque où "Lucky Luke" et "Astérix" étaient à leur apogée, cette série a ouvert de nouveaux horizons et elle est, à mon avis, pour beaucoup dans l'essor que connaît la bande déssinée actuellement. Quelques années plus tard, elle reste incontournable et inusable, autant du point de vue des graphismes que de celui du scénario. A lire absolument.
Frère Boudin
Je suis fan de cet humour qui disparaît petit à petit. Le personnage principal est drôlissime. L'auteur n'hésite pas à mettre ce pauvre moine dans les situations les plus invraisemblables. Dommage qu'il n'y ait que 2 tomes, et encore, si quelqu'un trouve le deuxième, je suis preneur.