Les derniers avis (39200 avis)

Par Rajak
Note: 4/5
Couverture de la série Terre mécanique
Terre mécanique

On est sur un bateau, une fête se prépare et deux personnages sont introduits : Edmée et son fils Bruno... Arrive un élément perturbateur : Philéon le rhinocéros poursuivi par la police....Je trouve contrairement à ThePatrick que parachuter les personnages sans trop fouiller donne encore plus de rythme à l'histoire... Les couleurs sont "vivantes", chaleureuses, le dessin me plaît bien. Vivement les 2 prochains tomes (indiscrétion lors de dédicaces) qui, je le pense, poseront un peu plus les personnages (ils sont moins nombreux maintenant) et nous fera partager les découvertes de nos héros (remarquez, c'est le but :) ).

07/05/2003 (modifier)
Couverture de la série Le Chant des Stryges
Le Chant des Stryges

Découverte sur le tard, cette série est convaincante de par son scénario et des dessins de qualité. Les personnages sont intéressants et les tensions internes au groupe donnent du piment à l'histoire. Sur un fond politico-économique se joue l'avenir des stryges mais qui sont-ils exactement ? Assassins, manipulateurs, monstres hideux, vampires ... une aubaine pour l'homme respectueuse des signes et de leur signification ? Deux positions paradoxales qu'éclaircira certainement le prochain cycle.

06/05/2003 (modifier)
Couverture de la série La Cavale de Lézard
La Cavale de Lézard

Connu du grand public depuis la publication du quatrième tome du Décalogue, il est cependant nécessaire de revenir sur les précédents ouvrages de Tomaz Lavric TBC. Dessinateur du meilleur album du Décalogue (pour l'instant), dans lequel il nous montre qu'une facette de son immense talent, TBC est aussi un excellent scénariste dont les oeuvres précédentes sont un peu passées inaperçues à cause d'une mauvaise campagne de promotion des éditeurs. Vendre TBC comme le nouveau Enki Bilal (comprenez comme un artiste engagé dénonçant les misères de son pays (Bosnie)) n'était certainement pas la meilleure façon d'attirer la majorité du lectorat français plus enclin à la détente qu'à une prise de tête supputée. Surtout quand un autre facteur rédhibitoire pour le commun des mortels, le noir et blanc, se trouve sur l'ensemble des oeuvres du dessinateur. Mais à une époque où peu d'albums ont du cachet, il est bon de découvrir un artiste complet ayant un style reconnaissable entre mille. Comme Tardi avant lui, TBC possède un ton, un graphisme unique et original (inimitable ?) auquel on peut ne pas adhérer mais qui ne peut pas laisser indifférent. Son chef d'oeuvre personnel (il assure scénario et dessin) est sans conteste La cavale du Lézard, polar à la fois intelligent et drôle renvoyant aux films des frères Cohen (Fargo et The Big Lebowski ). Il a du se passer quelque chose....Tous ces hommes...L' armée? En principe, je n'ai rien contre les militaires...Depuis que j'ai échappé au service...Mais, je reconnais la bagnole...Accident de la route? Ouais...Ca m'étonnerait...Trop d'impact de balles pour ça... Y'a peut être pas de raison de flipper mais moi j'en vois plein! Tac tac tac (bruit de mitraillette) Y'a sûrement une explication rationnelle à tout ce bordel...Mais chez moi c'est comme un réflexe inné...Quand on me tire dessus, je dégage sans attendre mon reste...C'est peut être bizarre, mais je suis comme ça! Je suis résolument contre toute forme de violence...Surtout si elle est dirigée contre moi... Voilà en quelques mots la mentalité de Lézard, petit truand, paumé, looser et drogué embrigadé dans une affaire beaucoup trop importante et dangereuse pour lui. Il se retrouve opposé aux militaires, à des tueurs sanguinaires et au ponte local. Alors qu'il a qu'une envie c'est déguerpir pour se planquer, il est capturé par un policier en vacance souhaitant le faire témoigner. Dans cet album TBC s'attaque à la mafia et à la corruption présente dans son pays. Mais pour notre plus grand bonheur il ne fait pas un exposé didactique, ennuyeux car donneur de leçons. Il préfère l'humour allié à un scénario béton remplis de rebondissements pour faire passer son message. Une BD à lire donc absolument

06/05/2003 (modifier)
Par ganhima
Note: 5/5
Couverture de la série Le Journal de mon père
Le Journal de mon père

Je commencerai par le petit bémol, pour évacuer vite fait le seul défaut de cette œuvre superbe. Effectivement, comme l'ont indiqué les posteurs précédents, la lecture est rendue difficile par moments, à cause du problème d'adaptation en version française, certaines cases doivent être relues plusieurs fois, c'est un peu comme les jeux débiles où il faut remettre les bulles dans le bon ordre. Ce n'est pas vraiment très gênant ou handicapant, juste un peu frustrant, et cela brise parfois le rythme du récit. A part ce problème, qui reste mineur en regard de l'immense qualité de l'ensemble, je n'ai rien à reprocher à cette magnifique série. Je n'ai jamais été déçue par tout ce que j'ai lu de Taniguchi et encore une fois, la magie opère très bien. "Le journal de mon père" est peut être une de ses œuvres les plus personnelles, les plus bouleversantes, et celle que je préfère, celle qui me touche le plus. C'est en lisant la postface que l'on se rend compte de tout ce qu'il révèle de lui, et que l'on prend vraiment conscience du plaisir que l'on a eu à lire ces trois tomes. Je les ai dévorés d'un coup, très rapidement (trop ?). L'histoire est plus qu'agréable ou apaisante. J'y ai trouvé autre chose. Un mélange d'émotions, de paix, de sérénité, quelque chose de très purifiant. J'aime énormément les cases sans textes, juste quelques instantanés d'une vie ordinaire, heureuse ou non. Le découpage en chapitre suit celui des souvenirs de Yochan, des récits de son oncle et de sa famille par laquelle il apprend ce qu'il n'a jamais voulu vraiment comprendre, qui était cet homme silencieux et austère qu'il appelait papa. Tous les personnages sont formidables d'authenticité, de réalisme et de profondeur. Les illustrations, tout en légèreté, expriment très bien un esthétisme permanent et un sens du beau peu commun dans sa simplicité. Je me sens toujours très concernée par les histoires de Taniguchi, et celle là ne fait pas exception, et confirme l'immense respect que j'ai pour son auteur.

06/05/2003 (modifier)
Couverture de la série Lapinot et les Carottes de Patagonie
Lapinot et les Carottes de Patagonie

Les carottes de Patagonie, c'est une génèse. C'est la naissance du Trondheim que l'on connait aujourd'hui, tant au niveau du dessin que de la trame scénaristique. Les dessins sont assez peu recherchés, mais il faut reconnaître que pour quelqu'un qui ne sait pas dessiner, Trondheim a un talent certain pour les expressions du visage. Au début, on s'ennuie sec, à tel point que lorsqu'un personnage s'exclame que voilà un dialogue complètement plat et inutile, on ne peut être que d'accord avec lui. Mais au fur et à mesure, l'histoire devient discrètement plus intéressante, plus prenante, plus rebondissante. Un excellent ouvrage, mais attention, à réserver à un public averti (cf. les avis plus bas : c'est-moche-ma-soeur-fait-pareil et l'histoire-est-inventée-au-fur-et-à-mesure), c'est-à-dire aux fans de Trondheim ou ceux qui veulent le devenir.

06/05/2003 (modifier)
Par Perle
Note: 4/5
Couverture de la série La Caste des Méta-barons
La Caste des Méta-barons

Apôtres de la moralité... Passez votre chemin ! Cette bande dessinée a un scénario des plus injustes, immoraux et frustrants que j'ai jamais lus ! Et pourtant, j'adore ! L'intrigue est complexe, la psychologie des personnages poussée, le scénario d'une immence créativité et les dessins... Ah ! Les dessins ! Une merveille graphique, ces albums ! Une merveille tout court d'ailleurs... Indispensable !

06/05/2003 (modifier)
Par ArzaK
Note: 4/5
Couverture de la série Théocrite
Théocrite

Je n'ai lu que le premier tome et recherche activement le second. Etrange objet que cette bd, on croit d'abord avoir affaire à une bd pour enfants (et même pour tout petits) mais on se rend vite compte qu'une certaine maturité est nécessaire pour en puiser tout le sel. Les frères Coudray ont bien du talent. Ce livre regorge d'invention graphique, d'idées absurdes et d'un second degré qui confine à la métaphysique et à la philosophie logique. Dommage que cette série ne soit plus disponible (pour ma part j'ai trouvé le premier album dans une solderie), elle emportait de loin, la palme de l'originalité. Qu'est-ce que l'Association (éditeur actuel des frères Coudray) attend pour rééditer ce petit bijou?

06/05/2003 (modifier)
Par dut
Note: 4/5
Couverture de la série Le combat ordinaire
Le combat ordinaire

Bon, y'a pas à dire, c'est quand même une petite perle cet album ! Et pourtant ! J'étais sceptique, je n'osais pas, ça ne me disait rien : « Mouais… Larcenet… connais pas trop », « le dessin est spécial quand même » etc... Voila mon sentiment à chaque fois que je passais devant cet album à la Fnac ou dans diverses librairies que je fréquente... Mais zut après tout ! Il y a tellement de bon avis sur bdtheque, ça peut pas être naze ce truc ! Ca ne peut être que bon ! Et bien oui, c'est bon, c'est même très bon ! Bon certes le dessin de Manu Larcenet est quand même spécial, mais bon, on va dire que ça fait même parti du charme de cette BD. L'histoire de Marco (ou Georges, au choix :)) est à la fois triste, émouvante, drôle, belle, sombre... et tout est fait pour que l'on vive les mêmes émotions pendant la lecture, vraiment troublant... Le combat ordinaire, c'est quand même un sacré coup de coeur ! Et particulièrement pour moi, qui ne s'attendais pas à ça... Tout est mieux avec toi que sans...

06/05/2003 (modifier)
Couverture de la série Le Mur de Pan
Le Mur de Pan

Il est évident que tout le monde n'aimera pas cette bande dessinée au dessin petit et chargé, mais il est obligatoire d'essayer de s'y plonger. L'univers est incroyable, ça ressemble à un conte, à un rêve, à quelquechose que vous n'avez jamais vu et que vous ne verrez sans doute plus. C'est loin de tout ce que l'on trouve et du commercial, tellement loin d'ailleurs que Mouchel se retire de la BD suite au peu de succès de son ( chef d' ) oeuvre ! En clair c'est impossible de résumer cette oeuvre, mais c'est tout simplement beau. Delcourt va en faire une intégrale, ne laissez pas passer votre chance une 2° fois, vous le regretteriez.

05/05/2003 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
Couverture de la série Capricorne
Capricorne

Cette série postérieure à Rork, le héros aux cheveux blancs d'Andréas, n'est pas dépourvue d'intérêt car l'univers développé par l'auteur est très riche. Je pense qu'il a voulu faire une série parallèle à Rork et développer un peu plus le personnage vu dans le tome 5 de Rork (intitulé à juste titre Capricorne), à moins qu'il y ait pensé dès la création de Rork, serait-il si fort ? Ainsi les 4 premiers tomes de Capricorne se passent avant l'épisode de Rork, le début du tome 5 retrace les événements survenus lors de la rencontre avec Rork sur 4 ou 5 pages, puis enchaîne l'histoire. On a alors une ellipse, les protagonistes ayant vécu une aventure relatée dans l'autre série. Le tout est très bien intégré, mais la lecture d'une série entraîne la lecture de l'autre, surtout si on a aimé. Je pense qu'il vaut mieux avoir lu Rork avant Capricorne, ce fût mon cas et je pense que la compréhension est facilitée, même si depuis mon envie de relire Rork est renforcée pour faire le parallèle. De plus cela respecte la chronologie des publications d'Andréas. Je dirais que la série se divise en 2 cycles. Tout d'abord un premier cycle comportant les albums 1 à 5 qui est en fait la période faste de Capricorne. Un premier tome que tout le monde n'a pas apprécié, d'où une réticence compréhensible pour se plonger dans la suite. Il découvre son destin avec ces fameuses 6 cartes qu'on retrouvera par la suite représentant un danger potentiel dans la vie du futur astrologue. Pourtant on dit souvent que juger sur le premier tome n'est pas très objectif surtout pour une longue série comme ici. C'est vrai que ce premier tome n'a rien de transcendant, presque une banale aventure, mais on a déjà de petits indices auxquels on ne prêtera attention que lors d'une seconde lecture éclairée par la connaissance de la suite. Dans cette "introduction", on ne découvre que les personnages récurrents de l'histoire et fidèles au héros à savoir le bibliothécaire passionné Astor, et Ash Grey une future alliée, ainsi que la vocation du protagoniste. On a aussi les prémisses du "dispositif" une sorte d'organisation secrète que l'on va retrouver tout au long de la série. Des aventures à chaque épisode tournant toujours autour du surnaturel, peut-être le point négatif ces histoires de démons, toujours la lutte pour sauver le monde en quelque sorte. En tout cas Andréas sait entretenir le mystère sur ces créatures et les légendes qui les accompagnent. Ensuite un deuxième cycle à partir du tome 6 dans lequel Capricorne est victime d'une "rafle" pour les camps d'internement qui n'ont rien à envier à Dachau et consorts. Andréas fait clairement allusion à la période noire du siècle dernier avec le nazisme et ses camps de la mort. Dans notre cas, ces camps sont réservés aux personnes liés au surnaturel tels que chiromanciens, oracles et autres. Ce tome est vraiment excellent, rapide, très intéressant et peut même être lu indépendamment je pense car il ne fait pas référence à d'autres événements précédents. Ce tome intitulé Attaque se passe quasi intégralement dans le camp alors que le tome suivant présente simultanément l'action d'Ash Grey et les autres pour retrouver Capricorne. Cette période entame la Résistance au mouvement qui a pris le pouvoir sur le monde et tente d'imposer sa vision des choses : le Concept. Le tome 8, dernier paru, contient moins d'action, mais nous laisse sur une fin excitant vraiment l'envie de connaître la suite. Une série qui fourmille d'indices parsemés au fil des albums et qu'on ne peut interpréter que lorsqu'on nous donne la clé quelques albums plus loin. Par exemple un mystérieux personnage qu'on aperçoit presque tous les tomes mais qui n'est dévoilé que lors du septième opus. De plus l'auteur met en place dans certains albums de petits inserts tous les 4 ou 5 pages sur un objet ou une personne sans qu'on sache ce que c'est tout au long de l'album, ce qui tient le lecteur en haleine. Andréas doit avoir encore une tonne d'idées dans la tête et cette série n'est pas près d'être terminée, je pense, car tout juste 2 - devrais-je dire 1 seule - des cartes du destin du héros ont dévoilés leurs mystères, or il y en a 6, et à ce rythme, l'intrigue a de quoi être développée. Honnêtement je n'ai pas tous les albums chez moi mais les ai lus pour la plupart en bibliothèque, mais je recommande tout de même l'achat. Ce n'est pas le genre de série lue une seule fois, d'ailleurs j'ai même relu les 4 premiers en vitesse car j'avais oublié certains passages mentionnés par la suite, comme quoi il faut être concentré dans sa lecture. Une note de 4/5 de moyenne pour l'ensemble de la série me semble justifiée et je conseille la lecture à tous. Tome 9 Le 1 novembre 2004. Ce tome 9 a la particularité d'être un tome double, Andreas ayant l'air de travailler vite. Les 2 histoires sont séparées par une plus courte de 8 pages crayonnées. On devine assez rapidement qui est l'un des personnages. Je dirais que l'album est dans la continuité, on a des révélations sur le concept et son origine ainsi que sur les origines de Capricorne. Difficile d'en dire plus sans dévoiler l'histoire. C'est à lire d'autant que le dessin et le découpage d'Andreas est toujours autant maîtrisé :).

05/05/2003 (modifier)