Très bons épisodes.
On retrouve dans cet album 2 moments-clés de l'histoire des FF:
(1) l'apparition des inhumains
(2) l'arrivée d'un nouveau super héros (le Surfeur d'argent)
Les histoires des FF sont toujours aussi bien. On a une "vraie" famille avec les problèmes classiques, qui sont dans une vraie ville (NY)... et pourtant ce sont des superhéros. Les 4 personnages ont tous une forte personnalité, et on lit autant l'histoire pour la partie superhéros que pour la partie vie de famille.
Avec l'album se trouve des suppléments (sur l'histoire des FF, aux USA, en France, sur les conséquences de ces personnages sur les Comics américains, ...). Ces suppléments sont interessants et méritent d'être lu.
IARL
PS: j'ai mis "non" pour le "Conseil achat BD?" car la série sort en intégrale (par année, la première intégrale étant déjà sortie), et ces épisodes font parties du début des FF. Donc, mieux vaut acheter les intégrales plutôt que d'avoir en doublon les albums... Sauf si on veut avoir les suppléments.
La BD Culte par excellence!
Cette série est l'addition de 2 génies, l'un du scénario (Van Hamme, à qui on doit par exemple XIII ou Largo Winch) et un autre du dessin Rosinski (à qui on doit aussi La Complainte des landes perdues).
La série comporte beaucoup d'épisodes et la majorité sont excellents. La série a souvent su rebondir là on l'on ne l'attendait pas (origine du héros, changement TOTAL d'idéal du héros après une perte de mémoire, changement de vie pour fuir les hommes du nord, ...). Si on peut reprocher 2-3 épisodes assez en deçà, la majorité des épisodes sont excellents et valent le coup d'achat.
Cette série est l'une des rares où l'on voit clairement un véritable héros, avec des vrais réactions humaines, héros qui vieillit d'ailleurs au cours de la série.
Autour du héros, de nombreux personnages apparaissent (puis peuvent disparaître, quelquefois à cause de la mort), tel que sa femme, ses enfants, ses rares amis ou ses ennemis (la plus féroce étant Kriss de Valnor). Tout ces personnages ont une personnalité.
De plus, le background employé est idéal, c'est-à dire les vikings et leur mythologie. Idéal, car rarement employé et très intéressant... Cela fait un plus pour cette série.
Je pense que quand Van Hamme et Rosinski décideront d'arrêter cette série, Thorgal sera et restera l'une des références de la BD pour l'éternité.
Halalala, ce concombre masqué!
Personnellement, je n'ai lu que les dimensions poznave de chez Dupuis.
Il est ressorti de ma lecture un sentiment bien particulier comme l'est l'humour et la construction de l'histoire.
Tout frôle le n'importe quoi. Que ce soit le vocabulaire, les miroirs, les savants.
L'ambiance est fort sympathique, autant que le dessin est traditionnel.
A noter tout de même une imagination dans le style cartoon de chacun des protagonistes ! :)
A lire si vous en trouvez!
Attention! Ca part dans tout les sens :)
Comme beaucoup, j'ai été emballé par cette histoire. La série est très bien ficelée (ce qui n'est pas facile à faire en 12 albums) et le tome 13 permet de comprendre bon nombre d'éléments sous-entendus ou contenus dans les tomes précédents. Il n'y a rien à redire sur cette partie de la série.
Cependant (et je ne crois pas être le seul à le penser), les albums 13 et 14 ne semblent pas être à leur place. On pourrait même se demander ce qu'ils viennent faire dans la série. Ils comportent des éléments qui ont pour effets de nous embrouiller. Donc... Messieurs les auteurs, essayez de trouver une suite cohérente à tout ça. Une palme toute particulière au dessinateur qui a fait un boulot superbe.
On est sur un bateau, une fête se prépare et deux personnages sont introduits : Edmée et son fils Bruno... Arrive un élément perturbateur : Philéon le rhinocéros poursuivi par la police....Je trouve contrairement à ThePatrick que parachuter les personnages sans trop fouiller donne encore plus de rythme à l'histoire...
Les couleurs sont "vivantes", chaleureuses, le dessin me plaît bien.
Vivement les 2 prochains tomes (indiscrétion lors de dédicaces) qui, je le pense, poseront un peu plus les personnages (ils sont moins nombreux maintenant) et nous fera partager les découvertes de nos héros (remarquez, c'est le but :) ).
Découverte sur le tard, cette série est convaincante de par son scénario et des dessins de qualité. Les personnages sont intéressants et les tensions internes au groupe donnent du piment à l'histoire.
Sur un fond politico-économique se joue l'avenir des stryges mais qui sont-ils exactement ? Assassins, manipulateurs, monstres hideux, vampires ... une aubaine pour l'homme respectueuse des signes et de leur signification ? Deux positions paradoxales qu'éclaircira certainement le prochain cycle.
Connu du grand public depuis la publication du quatrième tome du Décalogue, il est cependant nécessaire de revenir sur les précédents ouvrages de Tomaz Lavric TBC. Dessinateur du meilleur album du Décalogue (pour l'instant), dans lequel il nous montre qu'une facette de son immense talent, TBC est aussi un excellent scénariste dont les oeuvres précédentes sont un peu passées inaperçues à cause d'une mauvaise campagne de promotion des éditeurs. Vendre TBC comme le nouveau Enki Bilal (comprenez comme un artiste engagé dénonçant les misères de son pays (Bosnie)) n'était certainement pas la meilleure façon d'attirer la majorité du lectorat français plus enclin à la détente qu'à une prise de tête supputée. Surtout quand un autre facteur rédhibitoire pour le commun des mortels, le noir et blanc, se trouve sur l'ensemble des oeuvres du dessinateur. Mais à une époque où peu d'albums ont du cachet, il est bon de découvrir un artiste complet ayant un style reconnaissable entre mille. Comme Tardi avant lui, TBC possède un ton, un graphisme unique et original (inimitable ?) auquel on peut ne pas adhérer mais qui ne peut pas laisser indifférent. Son chef d'oeuvre personnel (il assure scénario et dessin) est sans conteste La cavale du Lézard, polar à la fois intelligent et drôle renvoyant aux films des frères Cohen (Fargo et The Big Lebowski ).
Il a du se passer quelque chose....Tous ces hommes...L' armée? En principe, je n'ai rien contre les militaires...Depuis que j'ai échappé au service...Mais, je reconnais la bagnole...Accident de la route? Ouais...Ca m'étonnerait...Trop d'impact de balles pour ça... Y'a peut être pas de raison de flipper mais moi j'en vois plein!
Tac tac tac (bruit de mitraillette)
Y'a sûrement une explication rationnelle à tout ce bordel...Mais chez moi c'est comme un réflexe inné...Quand on me tire dessus, je dégage sans attendre mon reste...C'est peut être bizarre, mais je suis comme ça! Je suis résolument contre toute forme de violence...Surtout si elle est dirigée contre moi...
Voilà en quelques mots la mentalité de Lézard, petit truand, paumé, looser et drogué embrigadé dans une affaire beaucoup trop importante et dangereuse pour lui. Il se retrouve opposé aux militaires, à des tueurs sanguinaires et au ponte local. Alors qu'il a qu'une envie c'est déguerpir pour se planquer, il est capturé par un policier en vacance souhaitant le faire témoigner.
Dans cet album TBC s'attaque à la mafia et à la corruption présente dans son pays. Mais pour notre plus grand bonheur il ne fait pas un exposé didactique, ennuyeux car donneur de leçons. Il préfère l'humour allié à un scénario béton remplis de rebondissements pour faire passer son message. Une BD à lire donc absolument
Je commencerai par le petit bémol, pour évacuer vite fait le seul défaut de cette œuvre superbe. Effectivement, comme l'ont indiqué les posteurs précédents, la lecture est rendue difficile par moments, à cause du problème d'adaptation en version française, certaines cases doivent être relues plusieurs fois, c'est un peu comme les jeux débiles où il faut remettre les bulles dans le bon ordre. Ce n'est pas vraiment très gênant ou handicapant, juste un peu frustrant, et cela brise parfois le rythme du récit.
A part ce problème, qui reste mineur en regard de l'immense qualité de l'ensemble, je n'ai rien à reprocher à cette magnifique série. Je n'ai jamais été déçue par tout ce que j'ai lu de Taniguchi et encore une fois, la magie opère très bien. "Le journal de mon père" est peut être une de ses œuvres les plus personnelles, les plus bouleversantes, et celle que je préfère, celle qui me touche le plus.
C'est en lisant la postface que l'on se rend compte de tout ce qu'il révèle de lui, et que l'on prend vraiment conscience du plaisir que l'on a eu à lire ces trois tomes. Je les ai dévorés d'un coup, très rapidement (trop ?). L'histoire est plus qu'agréable ou apaisante. J'y ai trouvé autre chose. Un mélange d'émotions, de paix, de sérénité, quelque chose de très purifiant. J'aime énormément les cases sans textes, juste quelques instantanés d'une vie ordinaire, heureuse ou non. Le découpage en chapitre suit celui des souvenirs de Yochan, des récits de son oncle et de sa famille par laquelle il apprend ce qu'il n'a jamais voulu vraiment comprendre, qui était cet homme silencieux et austère qu'il appelait papa. Tous les personnages sont formidables d'authenticité, de réalisme et de profondeur.
Les illustrations, tout en légèreté, expriment très bien un esthétisme permanent et un sens du beau peu commun dans sa simplicité. Je me sens toujours très concernée par les histoires de Taniguchi, et celle là ne fait pas exception, et confirme l'immense respect que j'ai pour son auteur.
Les carottes de Patagonie, c'est une génèse. C'est la naissance du Trondheim que l'on connait aujourd'hui, tant au niveau du dessin que de la trame scénaristique.
Les dessins sont assez peu recherchés, mais il faut reconnaître que pour quelqu'un qui ne sait pas dessiner, Trondheim a un talent certain pour les expressions du visage.
Au début, on s'ennuie sec, à tel point que lorsqu'un personnage s'exclame que voilà un dialogue complètement plat et inutile, on ne peut être que d'accord avec lui. Mais au fur et à mesure, l'histoire devient discrètement plus intéressante, plus prenante, plus rebondissante.
Un excellent ouvrage, mais attention, à réserver à un public averti (cf. les avis plus bas : c'est-moche-ma-soeur-fait-pareil et l'histoire-est-inventée-au-fur-et-à-mesure), c'est-à-dire aux fans de Trondheim ou ceux qui veulent le devenir.
Apôtres de la moralité... Passez votre chemin ! Cette bande dessinée a un scénario des plus injustes, immoraux et frustrants que j'ai jamais lus ! Et pourtant, j'adore !
L'intrigue est complexe, la psychologie des personnages poussée, le scénario d'une immence créativité et les dessins... Ah ! Les dessins ! Une merveille graphique, ces albums !
Une merveille tout court d'ailleurs... Indispensable !
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Fantastic Four - L'intégrale
Très bons épisodes. On retrouve dans cet album 2 moments-clés de l'histoire des FF: (1) l'apparition des inhumains (2) l'arrivée d'un nouveau super héros (le Surfeur d'argent) Les histoires des FF sont toujours aussi bien. On a une "vraie" famille avec les problèmes classiques, qui sont dans une vraie ville (NY)... et pourtant ce sont des superhéros. Les 4 personnages ont tous une forte personnalité, et on lit autant l'histoire pour la partie superhéros que pour la partie vie de famille. Avec l'album se trouve des suppléments (sur l'histoire des FF, aux USA, en France, sur les conséquences de ces personnages sur les Comics américains, ...). Ces suppléments sont interessants et méritent d'être lu. IARL PS: j'ai mis "non" pour le "Conseil achat BD?" car la série sort en intégrale (par année, la première intégrale étant déjà sortie), et ces épisodes font parties du début des FF. Donc, mieux vaut acheter les intégrales plutôt que d'avoir en doublon les albums... Sauf si on veut avoir les suppléments.
Thorgal
La BD Culte par excellence! Cette série est l'addition de 2 génies, l'un du scénario (Van Hamme, à qui on doit par exemple XIII ou Largo Winch) et un autre du dessin Rosinski (à qui on doit aussi La Complainte des landes perdues). La série comporte beaucoup d'épisodes et la majorité sont excellents. La série a souvent su rebondir là on l'on ne l'attendait pas (origine du héros, changement TOTAL d'idéal du héros après une perte de mémoire, changement de vie pour fuir les hommes du nord, ...). Si on peut reprocher 2-3 épisodes assez en deçà, la majorité des épisodes sont excellents et valent le coup d'achat. Cette série est l'une des rares où l'on voit clairement un véritable héros, avec des vrais réactions humaines, héros qui vieillit d'ailleurs au cours de la série. Autour du héros, de nombreux personnages apparaissent (puis peuvent disparaître, quelquefois à cause de la mort), tel que sa femme, ses enfants, ses rares amis ou ses ennemis (la plus féroce étant Kriss de Valnor). Tout ces personnages ont une personnalité. De plus, le background employé est idéal, c'est-à dire les vikings et leur mythologie. Idéal, car rarement employé et très intéressant... Cela fait un plus pour cette série. Je pense que quand Van Hamme et Rosinski décideront d'arrêter cette série, Thorgal sera et restera l'une des références de la BD pour l'éternité.
Le Concombre Masqué
Halalala, ce concombre masqué! Personnellement, je n'ai lu que les dimensions poznave de chez Dupuis. Il est ressorti de ma lecture un sentiment bien particulier comme l'est l'humour et la construction de l'histoire. Tout frôle le n'importe quoi. Que ce soit le vocabulaire, les miroirs, les savants. L'ambiance est fort sympathique, autant que le dessin est traditionnel. A noter tout de même une imagination dans le style cartoon de chacun des protagonistes ! :) A lire si vous en trouvez! Attention! Ca part dans tout les sens :)
XIII
Comme beaucoup, j'ai été emballé par cette histoire. La série est très bien ficelée (ce qui n'est pas facile à faire en 12 albums) et le tome 13 permet de comprendre bon nombre d'éléments sous-entendus ou contenus dans les tomes précédents. Il n'y a rien à redire sur cette partie de la série. Cependant (et je ne crois pas être le seul à le penser), les albums 13 et 14 ne semblent pas être à leur place. On pourrait même se demander ce qu'ils viennent faire dans la série. Ils comportent des éléments qui ont pour effets de nous embrouiller. Donc... Messieurs les auteurs, essayez de trouver une suite cohérente à tout ça. Une palme toute particulière au dessinateur qui a fait un boulot superbe.
Terre mécanique
On est sur un bateau, une fête se prépare et deux personnages sont introduits : Edmée et son fils Bruno... Arrive un élément perturbateur : Philéon le rhinocéros poursuivi par la police....Je trouve contrairement à ThePatrick que parachuter les personnages sans trop fouiller donne encore plus de rythme à l'histoire... Les couleurs sont "vivantes", chaleureuses, le dessin me plaît bien. Vivement les 2 prochains tomes (indiscrétion lors de dédicaces) qui, je le pense, poseront un peu plus les personnages (ils sont moins nombreux maintenant) et nous fera partager les découvertes de nos héros (remarquez, c'est le but :) ).
Le Chant des Stryges
Découverte sur le tard, cette série est convaincante de par son scénario et des dessins de qualité. Les personnages sont intéressants et les tensions internes au groupe donnent du piment à l'histoire. Sur un fond politico-économique se joue l'avenir des stryges mais qui sont-ils exactement ? Assassins, manipulateurs, monstres hideux, vampires ... une aubaine pour l'homme respectueuse des signes et de leur signification ? Deux positions paradoxales qu'éclaircira certainement le prochain cycle.
La Cavale de Lézard
Connu du grand public depuis la publication du quatrième tome du Décalogue, il est cependant nécessaire de revenir sur les précédents ouvrages de Tomaz Lavric TBC. Dessinateur du meilleur album du Décalogue (pour l'instant), dans lequel il nous montre qu'une facette de son immense talent, TBC est aussi un excellent scénariste dont les oeuvres précédentes sont un peu passées inaperçues à cause d'une mauvaise campagne de promotion des éditeurs. Vendre TBC comme le nouveau Enki Bilal (comprenez comme un artiste engagé dénonçant les misères de son pays (Bosnie)) n'était certainement pas la meilleure façon d'attirer la majorité du lectorat français plus enclin à la détente qu'à une prise de tête supputée. Surtout quand un autre facteur rédhibitoire pour le commun des mortels, le noir et blanc, se trouve sur l'ensemble des oeuvres du dessinateur. Mais à une époque où peu d'albums ont du cachet, il est bon de découvrir un artiste complet ayant un style reconnaissable entre mille. Comme Tardi avant lui, TBC possède un ton, un graphisme unique et original (inimitable ?) auquel on peut ne pas adhérer mais qui ne peut pas laisser indifférent. Son chef d'oeuvre personnel (il assure scénario et dessin) est sans conteste La cavale du Lézard, polar à la fois intelligent et drôle renvoyant aux films des frères Cohen (Fargo et The Big Lebowski ). Il a du se passer quelque chose....Tous ces hommes...L' armée? En principe, je n'ai rien contre les militaires...Depuis que j'ai échappé au service...Mais, je reconnais la bagnole...Accident de la route? Ouais...Ca m'étonnerait...Trop d'impact de balles pour ça... Y'a peut être pas de raison de flipper mais moi j'en vois plein! Tac tac tac (bruit de mitraillette) Y'a sûrement une explication rationnelle à tout ce bordel...Mais chez moi c'est comme un réflexe inné...Quand on me tire dessus, je dégage sans attendre mon reste...C'est peut être bizarre, mais je suis comme ça! Je suis résolument contre toute forme de violence...Surtout si elle est dirigée contre moi... Voilà en quelques mots la mentalité de Lézard, petit truand, paumé, looser et drogué embrigadé dans une affaire beaucoup trop importante et dangereuse pour lui. Il se retrouve opposé aux militaires, à des tueurs sanguinaires et au ponte local. Alors qu'il a qu'une envie c'est déguerpir pour se planquer, il est capturé par un policier en vacance souhaitant le faire témoigner. Dans cet album TBC s'attaque à la mafia et à la corruption présente dans son pays. Mais pour notre plus grand bonheur il ne fait pas un exposé didactique, ennuyeux car donneur de leçons. Il préfère l'humour allié à un scénario béton remplis de rebondissements pour faire passer son message. Une BD à lire donc absolument
Le Journal de mon père
Je commencerai par le petit bémol, pour évacuer vite fait le seul défaut de cette œuvre superbe. Effectivement, comme l'ont indiqué les posteurs précédents, la lecture est rendue difficile par moments, à cause du problème d'adaptation en version française, certaines cases doivent être relues plusieurs fois, c'est un peu comme les jeux débiles où il faut remettre les bulles dans le bon ordre. Ce n'est pas vraiment très gênant ou handicapant, juste un peu frustrant, et cela brise parfois le rythme du récit. A part ce problème, qui reste mineur en regard de l'immense qualité de l'ensemble, je n'ai rien à reprocher à cette magnifique série. Je n'ai jamais été déçue par tout ce que j'ai lu de Taniguchi et encore une fois, la magie opère très bien. "Le journal de mon père" est peut être une de ses œuvres les plus personnelles, les plus bouleversantes, et celle que je préfère, celle qui me touche le plus. C'est en lisant la postface que l'on se rend compte de tout ce qu'il révèle de lui, et que l'on prend vraiment conscience du plaisir que l'on a eu à lire ces trois tomes. Je les ai dévorés d'un coup, très rapidement (trop ?). L'histoire est plus qu'agréable ou apaisante. J'y ai trouvé autre chose. Un mélange d'émotions, de paix, de sérénité, quelque chose de très purifiant. J'aime énormément les cases sans textes, juste quelques instantanés d'une vie ordinaire, heureuse ou non. Le découpage en chapitre suit celui des souvenirs de Yochan, des récits de son oncle et de sa famille par laquelle il apprend ce qu'il n'a jamais voulu vraiment comprendre, qui était cet homme silencieux et austère qu'il appelait papa. Tous les personnages sont formidables d'authenticité, de réalisme et de profondeur. Les illustrations, tout en légèreté, expriment très bien un esthétisme permanent et un sens du beau peu commun dans sa simplicité. Je me sens toujours très concernée par les histoires de Taniguchi, et celle là ne fait pas exception, et confirme l'immense respect que j'ai pour son auteur.
Lapinot et les Carottes de Patagonie
Les carottes de Patagonie, c'est une génèse. C'est la naissance du Trondheim que l'on connait aujourd'hui, tant au niveau du dessin que de la trame scénaristique. Les dessins sont assez peu recherchés, mais il faut reconnaître que pour quelqu'un qui ne sait pas dessiner, Trondheim a un talent certain pour les expressions du visage. Au début, on s'ennuie sec, à tel point que lorsqu'un personnage s'exclame que voilà un dialogue complètement plat et inutile, on ne peut être que d'accord avec lui. Mais au fur et à mesure, l'histoire devient discrètement plus intéressante, plus prenante, plus rebondissante. Un excellent ouvrage, mais attention, à réserver à un public averti (cf. les avis plus bas : c'est-moche-ma-soeur-fait-pareil et l'histoire-est-inventée-au-fur-et-à-mesure), c'est-à-dire aux fans de Trondheim ou ceux qui veulent le devenir.
La Caste des Méta-barons
Apôtres de la moralité... Passez votre chemin ! Cette bande dessinée a un scénario des plus injustes, immoraux et frustrants que j'ai jamais lus ! Et pourtant, j'adore ! L'intrigue est complexe, la psychologie des personnages poussée, le scénario d'une immence créativité et les dessins... Ah ! Les dessins ! Une merveille graphique, ces albums ! Une merveille tout court d'ailleurs... Indispensable !