Que rajouter d'autre à toutes les éloges qui précèdent... Du grand art, la beauté sublime du dessin de Masbou est en parfait accord avec la finesse de scénario et les clins d'oeil littéraires d'Ayrolles.
Décidément, Brunschwig fait preuve de talent ! "L'esprit de Warren" c'est un thriller palpitant sur fond de fantastique; ce sont de meurtres commis par un criminel obnubilé par une vengeance, prêt à tout pour parvenir à ses fins; c'est l'histoire de Jonathan, dernier rescapé de cette vengeance; c'est l'histoire de Warren, indien navajo qui se prétend la réincarnation de Warren, illuminé qui se prétendait fils de Dieu, condamné à mort pour des meurtres affreux; et c'est bien sûr aussi l'histoire, enfance comprise, de ce fameux Warren...
Toutes ces vies entremêlées sont savamment distillées pour nous dévoiler plusieurs plans. "L'esprit de Warren", c'est vraiment plus qu'un thriller, c'est une fresque qui s'étale sur trois générations et qui nous montre pleinement l'influence que peut avoir le milieu familial sur un enfant.
Une des meilleurs séries du genre parmi celles que j'ai pu lire, devant même "Le pouvoir des innocents" et "Berceuse Assassine", pourtant références en la matière !
Le suspense est sans cesse renouvelé, toujours différemment, et on tenu en haleine de bout en bout.
Seuls petits regrets : quelques éléments un peu... "incongrus" (le rassemblement de coyotes par exemple, mais bon c'est pas grave), et une fin... qui n'en est pas vraiment une. Très ouverte, disons. :D
Difficile de résumer en quelques mots mon impression sur Watchmen. Allez, je me risque en un seul mot : monumental. Finalement, c'est plutôt juste. Ce qualificatif colle parfaitement à l'oeuvre, car sous toutes les coutures, Watchmen EST monumental.
Au propre comme au figuré d'ailleurs. Prenez l'intégrale des 12 chapitres en un volume : un bon gros bouquin qui fait son poids ! Quelques centaines de pages grand format (je le précise puisqu'il s'agit d'un comics) pleines d'intrigues et de sous-intrigues à faire rougir de honte n'importe quel scénariste de soap-opéra.
Car Alan Moore donne une leçon de narration. Il présente, approfondit et met en relation une kyrielle de personnages sans faire d'un seul d'entre eux un héros "parfait". c'est d'ailleurs l'une des grandes forces de Moore : pas un méchant haïssable à tout point de vue, pas un héros qui n'ait un côté pathétique.
Et c'est cette "normalité" qui fait de ces héros des personnages aussi intéressants et attachants. Le timide Hibou, l'implacable Rorschach, le tout puissant Docteur Manhattan et le parfait Ozymandias sont autant d'individus uniques et fascinants de complexité. C'est auprès de ces héros costumés vieillissants que l'on va se poser des questions existentielles : que vaut la vie ? la raison la plus pure nécessite-t-elle les moyens les plus obscurs ? qu'est-ce que le bien ? le mal ?
À tous ceux qui craignent la "platitude" d'un scénario de comics, je dis attention ! Vous aurez certainement besoin de plus d'une lecture avant d'intégrer tous les détails et tous les aspects de cette fantastique histoire de héros en collants ! Moore nous noie d'informations diverses : outre l'histoire générale, il intègre d'autres éléments tels que des articles de journaux, des extraits de livres, des lettres intimes, des interviews, ... et tout, absolument tout, a son importance. Tout est intéressant.
Ajoutez à cela le style incroyable de Moore : narration d'histoires en parallèle (en même temps que l'histoire avance, un des personnages lit un comics qui fait écho aux évènements qui l'entourent), chapitres entiers consacrés à 1 ou 2 personnages nous permettant d'entrer en détail dans leur vie tout en peaufinant le tableau global de l'histoire en cours.
Moore nous fait surfer du polar au récit "superhéroïque", du drame intimiste à la science fiction en passant par des réflexions philosophiques à peine voilées.
Gibbons quant à lui n'est pas en reste. Son dessin, très eighties, présente des héros avant tout humains. Il fait preuve d'un graphisme sobre en mettant en image les scènes les plus extraordinaires. La mise en page est impeccable, avec des bandes très symétriques, alliant le classicisme à la narration hors-norme de Moore.
Non, vraiment, j'ai beau faire, j'en reviens toujours à ce mot : monumental.
Comment ? Je me répète ? ... bah oui, lisez Watchmen, vous comprendrez ...
Oui, bien, très bien même.
L’ambiance de l’époque est superbement retranscrite, le dessin est sympa, et le scénario est géant ! Ah l’anarchie, comme le dit Kael, c’est un rêve pour beaucoup.
Le début de l’histoire est plus axé sur l’anarchie active, attentats, crimes, tout ça. Bien, mais je préfère la deuxième partie : tous les protagonistes décident de se retirer de la société et de créer une communauté indépendante dans une grande maison dont ils ont héritée.
Désolé pour mes références à la c**, mais ça me rappelle le roman de John Grishamn, The Beach (oui, adapté en film avec ce très cher Leonardo Di Caprio). Quel rêve, de créer une communauté indépendante, avec ses propres lois, son indépendance alimentaire, … un rêve réalisable ? En tout cas que ça soit dans ce roman, ou dans Le temps des bombes, ça se termine pareil… mais je vous laisse découvrir tout ça.
Bon j’ai adoré, mais j’ai quand même un reproche à faire. En fait c’est tellement bien écrit, tellement riche, que je trouve ça trop court ! Souvent je me plaints que telle ou telle série s’étire en longueur pour rien, la c’est le contraire ! J’aurais aimé avoir plus de pages, j’aurais aimé que le scénario se développe plus. Y’avait de quoi faire !
Bon en résumé. Une très bonne BD, et pour ce prix la, y’a pas de raison de se priver !
MAIS POURQUOI TOUT LE MONDE SE PLAINT DES DESSINS ???
Moi je les trouve très loin d'être moches...
Particuliers, oui mais surement pas vilains. Le travail colossal réalisé sur la mise en couleur est tout simplement époustouflant et je trouve que le manque de dynamisme que tout le monde reproche au style de l'auteur est justement la grande force de cette bd, pour moi ce n'est pas un défaut, pas avec un emballage aussi beau... C'est différent de tout ce qu'on peut voir ailleurs et ça a un côté réel qui apporte une crédibilité énorme au scénario déjà excellent à la base !
J'ai commencé l'histoire alors que le 3ème tome venait de sortir et j'ai failli le manger tellement il me fallait la suite... L'intrigue m'a tout de suite passionnée mais je considère que l'histoire ne fait que commencer, genre "Aldébaran" est une sorte de prologue...
Bref il faut lire Bételgeuse pour se rendre compte de l'énormité du talent de conteur de Léo et aussi de son talent d'illustrateur qui ne fait que s'améliorer...
J'adore, je suis conquise, une série culte entre toutes...
Du meme niveau qu'Aldébaran, aucune répétition, aucune lassitude, aucune longueur ! En fait, je ne conçois pas qu'on puisse aborder cette série sans connaitre son ainée puisqu'il s'agit d'une suite directe et il me parait donc tout à fait normal qu'on y retrouve certains éléments...
Les couleurs et les illustrations sont magnifiques et l'histoire devient de plus en plus profonde, mystérieuse, intrigante et acquiert une complexité nouvelle qui ouvre la porte à toutes sortes d'hypothèses quant au dénouement... A la fin d'Aldébaran, une page est tournée mais l'histoire est loin d'etre terminée et pour ça je suis prête à suivre Léo sur autant de tomes qu'il en faudra...
La qualité graphique de la série ne cesse de s'améliorer et encore une fois le travail sur la mise en couleur est éblouissant...C'est pour moi ce qui se fait de mieux...
(Je dois quand même dire que la lecture du tome 4 m'a un peu déçue... j'attendais un peu plus... je trouve que c'est un tome un peu vide, dans le sens où il n'apporte que très peu de chose à l'intrigue générale. J'ai vraiment eu un gros problème avec certains dialogues, que je trouve ratés, très soap-opéra voir club des cinq ("oui, steve", "non, steve", "venez mes amis", "sacré steve") du plus mauvais effet... Autant jusqu'à présent je trouvais que l'histoire n'en souffrait pas, autant dans ce tome, je trouve ça très génant, comme une impression que les dialogues ont été parfois bétifiés et remplis de clichés (problème de traduction ?)... Heureusement que les illustrations sont toujours au plus haut niveau, il ne me reste qu'à attendre le 5° et dernier tome, et s'il n'est pas meilleur que ce tome 4, la note va s'en ressentir...)
J'adore cette série ou tout le monde a des super-pouvoirs, mais ce qui est important finalement ce sont les rapports entre les flics du top ten. Un peu à la manière de certaines séries américaines (urgence et compagnie...), d'ailleurs le tome 3 fini par un "fin de la première saison" comme pour une série.
En plus c'est bourré de clins d'oeils (Ulysse 31, les fous du volant, asterix... en arrière plan), tous n'etant pas forcement faciles à identifier car la culture est différente.
Pour finir une histoire d'amour entre une humaine (pour l'instant) et un chien à exosquelette qui parle, ça ne se voit pas partout. Moore arrive à évoquer les problèmes de racismes et autres sujet avec ce foisonnement de personnages.
Pour finir Gene Ha est parfait au crayon avec un dessin dynamique et pleins de détails à tout les plans des cases.
C'est une belle bd remplie d'émotions. C'est l'histoire d'une belle amitié entre Francine et Katchoo.
C'est un mélange d'humour, de délire pur, et de sensibilité.
A essayer, pour découvrir un auteur de talent: Terry Moore.
Des bandes dessinées, j'en ai lue quelques unes, mais des comme celle-ci pas souvent! Mattoti, ici a la fois scénariste est dessinateur nous montre par ce qui est une de ces premières oeuvres qu'il est avant tout un artiste. La désignation de roman graphique est plus poussée par le talent graphique de cette oeuvre que par son aspect romancé.
Le dessin est tout simplement hors du commun. D'une beauté rare par une utilisation des couleurs sans équivalent, il permet de véhiculer des sensations qui ne pourraient pas passer par d'autres moyens. Il laisse de plus libre cours à l'imagination et la participation active du lecteur pour l'immerger de manière complète dans l'histoire.
L'histoire, déja mystérieuse est transcendée par le dessin, un flot de sensations assaillent le lecteur qui se trouve happé par ce lieu étrange, par cette sensation de liberté.
C'est une expérience unique, mais il me faut tout de vous mettre en garde, car le dessin est tout de même un peu spécial et mon avis plus que enjoué est peut-être à prendre avec prudence.
Bon, je n'ai lu que le tome 1 pour l'instant, mais il justifie à lui seul l'ajout d'un avis.
Première impression : bof, c'est pas très joli. Traduction, a priori je n'accroche pas trop au dessin. Bon, allez, on va le lire quand même, ce serait dommage de le laisser sur la pile des "inlus".
Boh, ça parle d'un petit algérien qu'a une patte folle, un peu racoleur, non ?
(...)
Ah tiens, c'est plutôt gentillet / sympa comme histoire.
(...)
Ah oui, c'est bien fait !
(...)
AH LA VACHE !!!
Eh oui. C'est à la lecture de "Petit Polio" qu'on s'aperçoit que cet album est un petit bijou. Loin de tout misérabilisme, de toute démagogie, il raconte une histoire simple qui fleure bon le vécu et qui fait preuve d'une façon de faire passer les sentiments tout simplement extraordinaire. J'en veux pour preuve l'image du père et de son fils, juste après que ce dernier se soit pris une fessée mémorable.
Alors pour utiliser une litote : ça ne laisse pas de marbre.
Et le dessin, au final il passe très bien. A lire ! :)
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Votre vote
De Cape et de Crocs
Que rajouter d'autre à toutes les éloges qui précèdent... Du grand art, la beauté sublime du dessin de Masbou est en parfait accord avec la finesse de scénario et les clins d'oeil littéraires d'Ayrolles.
L'Esprit de Warren
Décidément, Brunschwig fait preuve de talent ! "L'esprit de Warren" c'est un thriller palpitant sur fond de fantastique; ce sont de meurtres commis par un criminel obnubilé par une vengeance, prêt à tout pour parvenir à ses fins; c'est l'histoire de Jonathan, dernier rescapé de cette vengeance; c'est l'histoire de Warren, indien navajo qui se prétend la réincarnation de Warren, illuminé qui se prétendait fils de Dieu, condamné à mort pour des meurtres affreux; et c'est bien sûr aussi l'histoire, enfance comprise, de ce fameux Warren... Toutes ces vies entremêlées sont savamment distillées pour nous dévoiler plusieurs plans. "L'esprit de Warren", c'est vraiment plus qu'un thriller, c'est une fresque qui s'étale sur trois générations et qui nous montre pleinement l'influence que peut avoir le milieu familial sur un enfant. Une des meilleurs séries du genre parmi celles que j'ai pu lire, devant même "Le pouvoir des innocents" et "Berceuse Assassine", pourtant références en la matière ! Le suspense est sans cesse renouvelé, toujours différemment, et on tenu en haleine de bout en bout. Seuls petits regrets : quelques éléments un peu... "incongrus" (le rassemblement de coyotes par exemple, mais bon c'est pas grave), et une fin... qui n'en est pas vraiment une. Très ouverte, disons. :D
Watchmen
Difficile de résumer en quelques mots mon impression sur Watchmen. Allez, je me risque en un seul mot : monumental. Finalement, c'est plutôt juste. Ce qualificatif colle parfaitement à l'oeuvre, car sous toutes les coutures, Watchmen EST monumental. Au propre comme au figuré d'ailleurs. Prenez l'intégrale des 12 chapitres en un volume : un bon gros bouquin qui fait son poids ! Quelques centaines de pages grand format (je le précise puisqu'il s'agit d'un comics) pleines d'intrigues et de sous-intrigues à faire rougir de honte n'importe quel scénariste de soap-opéra. Car Alan Moore donne une leçon de narration. Il présente, approfondit et met en relation une kyrielle de personnages sans faire d'un seul d'entre eux un héros "parfait". c'est d'ailleurs l'une des grandes forces de Moore : pas un méchant haïssable à tout point de vue, pas un héros qui n'ait un côté pathétique. Et c'est cette "normalité" qui fait de ces héros des personnages aussi intéressants et attachants. Le timide Hibou, l'implacable Rorschach, le tout puissant Docteur Manhattan et le parfait Ozymandias sont autant d'individus uniques et fascinants de complexité. C'est auprès de ces héros costumés vieillissants que l'on va se poser des questions existentielles : que vaut la vie ? la raison la plus pure nécessite-t-elle les moyens les plus obscurs ? qu'est-ce que le bien ? le mal ? À tous ceux qui craignent la "platitude" d'un scénario de comics, je dis attention ! Vous aurez certainement besoin de plus d'une lecture avant d'intégrer tous les détails et tous les aspects de cette fantastique histoire de héros en collants ! Moore nous noie d'informations diverses : outre l'histoire générale, il intègre d'autres éléments tels que des articles de journaux, des extraits de livres, des lettres intimes, des interviews, ... et tout, absolument tout, a son importance. Tout est intéressant. Ajoutez à cela le style incroyable de Moore : narration d'histoires en parallèle (en même temps que l'histoire avance, un des personnages lit un comics qui fait écho aux évènements qui l'entourent), chapitres entiers consacrés à 1 ou 2 personnages nous permettant d'entrer en détail dans leur vie tout en peaufinant le tableau global de l'histoire en cours. Moore nous fait surfer du polar au récit "superhéroïque", du drame intimiste à la science fiction en passant par des réflexions philosophiques à peine voilées. Gibbons quant à lui n'est pas en reste. Son dessin, très eighties, présente des héros avant tout humains. Il fait preuve d'un graphisme sobre en mettant en image les scènes les plus extraordinaires. La mise en page est impeccable, avec des bandes très symétriques, alliant le classicisme à la narration hors-norme de Moore. Non, vraiment, j'ai beau faire, j'en reviens toujours à ce mot : monumental. Comment ? Je me répète ? ... bah oui, lisez Watchmen, vous comprendrez ...
Le Temps des Bombes
Oui, bien, très bien même. L’ambiance de l’époque est superbement retranscrite, le dessin est sympa, et le scénario est géant ! Ah l’anarchie, comme le dit Kael, c’est un rêve pour beaucoup. Le début de l’histoire est plus axé sur l’anarchie active, attentats, crimes, tout ça. Bien, mais je préfère la deuxième partie : tous les protagonistes décident de se retirer de la société et de créer une communauté indépendante dans une grande maison dont ils ont héritée. Désolé pour mes références à la c**, mais ça me rappelle le roman de John Grishamn, The Beach (oui, adapté en film avec ce très cher Leonardo Di Caprio). Quel rêve, de créer une communauté indépendante, avec ses propres lois, son indépendance alimentaire, … un rêve réalisable ? En tout cas que ça soit dans ce roman, ou dans Le temps des bombes, ça se termine pareil… mais je vous laisse découvrir tout ça. Bon j’ai adoré, mais j’ai quand même un reproche à faire. En fait c’est tellement bien écrit, tellement riche, que je trouve ça trop court ! Souvent je me plaints que telle ou telle série s’étire en longueur pour rien, la c’est le contraire ! J’aurais aimé avoir plus de pages, j’aurais aimé que le scénario se développe plus. Y’avait de quoi faire ! Bon en résumé. Une très bonne BD, et pour ce prix la, y’a pas de raison de se priver !
Aldébaran
MAIS POURQUOI TOUT LE MONDE SE PLAINT DES DESSINS ??? Moi je les trouve très loin d'être moches... Particuliers, oui mais surement pas vilains. Le travail colossal réalisé sur la mise en couleur est tout simplement époustouflant et je trouve que le manque de dynamisme que tout le monde reproche au style de l'auteur est justement la grande force de cette bd, pour moi ce n'est pas un défaut, pas avec un emballage aussi beau... C'est différent de tout ce qu'on peut voir ailleurs et ça a un côté réel qui apporte une crédibilité énorme au scénario déjà excellent à la base ! J'ai commencé l'histoire alors que le 3ème tome venait de sortir et j'ai failli le manger tellement il me fallait la suite... L'intrigue m'a tout de suite passionnée mais je considère que l'histoire ne fait que commencer, genre "Aldébaran" est une sorte de prologue... Bref il faut lire Bételgeuse pour se rendre compte de l'énormité du talent de conteur de Léo et aussi de son talent d'illustrateur qui ne fait que s'améliorer... J'adore, je suis conquise, une série culte entre toutes...
Bételgeuse
Du meme niveau qu'Aldébaran, aucune répétition, aucune lassitude, aucune longueur ! En fait, je ne conçois pas qu'on puisse aborder cette série sans connaitre son ainée puisqu'il s'agit d'une suite directe et il me parait donc tout à fait normal qu'on y retrouve certains éléments... Les couleurs et les illustrations sont magnifiques et l'histoire devient de plus en plus profonde, mystérieuse, intrigante et acquiert une complexité nouvelle qui ouvre la porte à toutes sortes d'hypothèses quant au dénouement... A la fin d'Aldébaran, une page est tournée mais l'histoire est loin d'etre terminée et pour ça je suis prête à suivre Léo sur autant de tomes qu'il en faudra... La qualité graphique de la série ne cesse de s'améliorer et encore une fois le travail sur la mise en couleur est éblouissant...C'est pour moi ce qui se fait de mieux... (Je dois quand même dire que la lecture du tome 4 m'a un peu déçue... j'attendais un peu plus... je trouve que c'est un tome un peu vide, dans le sens où il n'apporte que très peu de chose à l'intrigue générale. J'ai vraiment eu un gros problème avec certains dialogues, que je trouve ratés, très soap-opéra voir club des cinq ("oui, steve", "non, steve", "venez mes amis", "sacré steve") du plus mauvais effet... Autant jusqu'à présent je trouvais que l'histoire n'en souffrait pas, autant dans ce tome, je trouve ça très génant, comme une impression que les dialogues ont été parfois bétifiés et remplis de clichés (problème de traduction ?)... Heureusement que les illustrations sont toujours au plus haut niveau, il ne me reste qu'à attendre le 5° et dernier tome, et s'il n'est pas meilleur que ce tome 4, la note va s'en ressentir...)
Top 10
J'adore cette série ou tout le monde a des super-pouvoirs, mais ce qui est important finalement ce sont les rapports entre les flics du top ten. Un peu à la manière de certaines séries américaines (urgence et compagnie...), d'ailleurs le tome 3 fini par un "fin de la première saison" comme pour une série. En plus c'est bourré de clins d'oeils (Ulysse 31, les fous du volant, asterix... en arrière plan), tous n'etant pas forcement faciles à identifier car la culture est différente. Pour finir une histoire d'amour entre une humaine (pour l'instant) et un chien à exosquelette qui parle, ça ne se voit pas partout. Moore arrive à évoquer les problèmes de racismes et autres sujet avec ce foisonnement de personnages. Pour finir Gene Ha est parfait au crayon avec un dessin dynamique et pleins de détails à tout les plans des cases.
Strangers in Paradise
C'est une belle bd remplie d'émotions. C'est l'histoire d'une belle amitié entre Francine et Katchoo. C'est un mélange d'humour, de délire pur, et de sensibilité. A essayer, pour découvrir un auteur de talent: Terry Moore.
Feux (Mattotti)
Des bandes dessinées, j'en ai lue quelques unes, mais des comme celle-ci pas souvent! Mattoti, ici a la fois scénariste est dessinateur nous montre par ce qui est une de ces premières oeuvres qu'il est avant tout un artiste. La désignation de roman graphique est plus poussée par le talent graphique de cette oeuvre que par son aspect romancé. Le dessin est tout simplement hors du commun. D'une beauté rare par une utilisation des couleurs sans équivalent, il permet de véhiculer des sensations qui ne pourraient pas passer par d'autres moyens. Il laisse de plus libre cours à l'imagination et la participation active du lecteur pour l'immerger de manière complète dans l'histoire. L'histoire, déja mystérieuse est transcendée par le dessin, un flot de sensations assaillent le lecteur qui se trouve happé par ce lieu étrange, par cette sensation de liberté. C'est une expérience unique, mais il me faut tout de vous mettre en garde, car le dessin est tout de même un peu spécial et mon avis plus que enjoué est peut-être à prendre avec prudence.
Petit Polio
Bon, je n'ai lu que le tome 1 pour l'instant, mais il justifie à lui seul l'ajout d'un avis. Première impression : bof, c'est pas très joli. Traduction, a priori je n'accroche pas trop au dessin. Bon, allez, on va le lire quand même, ce serait dommage de le laisser sur la pile des "inlus". Boh, ça parle d'un petit algérien qu'a une patte folle, un peu racoleur, non ? (...) Ah tiens, c'est plutôt gentillet / sympa comme histoire. (...) Ah oui, c'est bien fait ! (...) AH LA VACHE !!! Eh oui. C'est à la lecture de "Petit Polio" qu'on s'aperçoit que cet album est un petit bijou. Loin de tout misérabilisme, de toute démagogie, il raconte une histoire simple qui fleure bon le vécu et qui fait preuve d'une façon de faire passer les sentiments tout simplement extraordinaire. J'en veux pour preuve l'image du père et de son fils, juste après que ce dernier se soit pris une fessée mémorable. Alors pour utiliser une litote : ça ne laisse pas de marbre. Et le dessin, au final il passe très bien. A lire ! :)