Donner une cote à cette série équivaut à coter l'auteur lui-même. Moi, je suis sous le charme, cet auteur a bien digéré tous ses classiques, et il propose quelque chose qui n'est pas seulement une resucée du passé mais s'impose comme un bel exemple de raffinement et de style. Son dessin est incroyable de maîtrise.
Ces épais volumes réunissent l'essentiel de son oeuvre, tout n'y est pas, mais le principal y figure : je pense surtout aux délicieuses aventures de "Freddy Lombard" (voir "les aventures de...") ou de "Captivant", sa reprise très "fifties" de Spirou vaut également le coup d'oeil!
BD intriguante s'il en est.
Le début est confus, puis ça s'éclaircit progressivement.
La fin est vraiment géniale.
Au niveau dessin, rien à redire (ou si peu): l'ambiance rendue est très plaisante.
Une petite note particulière pour le cahier d'explications à la fin qui nous font revenir dans la BD pour nous expliquer certains détails ou nous faire découvrir certaines choses oubliées.
J'ai longtemps hésité entre 4 et 5 (4,5 aurait été la solution idéale, mais bon...).
J'ai donc mis 5 car la lecture de cette BD m'a transporté dans un autre monde:
- les dessins sont magnifiques
- le découpage est très bien fait
- les couleurs sombres sont des plus opportunes et rendent très bien.
- la narration de l'histoire est vraiment très bonne (tout en lenteur pour permettre au lecteur de se plonger dans l'atmosphère)
Bien entendu, il y a quelques petits bémols:
- le scénario est assez classique (mais c'est largement compensé par les dessins - et puis, sorry, mais Golden city ou le troisième testament, c'est aussi vachement classique...)
- Les personnages et certains faits ne sont pas entièrement expliqués
Notons que je n'ai pas eu de problèmes pour la lecture des différents dialogues: l'agencement coulait de source et je n'ai relu certaines bulles qu'une fois ou deux (mais avec ce genre de découpe, c'est impossible de guider le lecteur à 100% - même Ledroit n'y arrive pas).
Une BD à acheter, sans aucun doute, pour les amateurs de maisons hantées et pour les amateurs de BDs à atmosphère...
Ah si je pouvais avoir une belle dédicace dans cet album, quel homme comblé je serais...
Cette seconde collaboration entre Yann et Hausman, est, comme leur précédent album (" Trois cheveux blancs "), une petite perle. Le récit est sombre, délicieusement noir. Yann est décidément vraiment à l'aise dans ce genre séculaire qu'est le conte. Hausman n'a pas chômé non plus, son dessin (peut-être devrais-je dire " sa peinture ") très travaillé est toujours aussi superbe. Il dessine toujours avec la même aisance les animaux. Ses écureuils sont " à croquer ".
Des deux albums qu'ils ont faits ensemble, j'ai une petite préférence pour " Trois cheveux blancs ", dans celui-ci la forte présence du texte narratif nous éloigne un peu trop des personnages, je trouve. Mais c'est là un détail qui n'enlève rien à la qualité de cet album. Ces deux récits sont de toute façon à ne pas rater.
L’histoire de Silence c’est notre histoire, c’est notre monde, notre vie avec ses joies, ses peines, ses illusions. Silence est de ces gens sans malices, profondément et naturellement gentil, il fait parti de ces gens qu’on oublie pas.
« Je mapel Silence é je sui genti » voilà comment commence l’histoire et voilà comment elle se finit.
Tout au long de ce conte d’une immense poésie, on suit Silence avec souffrance et tendresse, et parfois, à tort, avec compassion. Car quoiqu’on en dise, quoiqu’on en pense, non, Silence n’est pas ignorant et insensé comme notre monde voudrait bien nous le faire croire. Il est notre part d’insouciance, de bonté. Il est muet et simple d’esprit, il ignore le sens du mot haine, mais il l’apprendra, malheureusement à ses dépends, face au don que possèdent les gens à l’égard de la différence, celui de dénigrer. Silence, un véritable éloge de la différence, un combat contre l’intolérance. Il est l’innocence, la candeur que chacun a connue mais que personne n’a conservé. Triste ? Non, Silence est une ode à la vie.
Rhhhhaaaaa, j'adore, j'ai faillii mettre culte mais j'attends que l'histoire soit fini... :)
Bon alors le dessins d'abord : Enorme, extrat, trop trop bo, superbe, magnifique... heu les mots me manquent... ha si : tout simplement du Marini ! :)
Et pis pour les couleurs... ba tout pareil ! toutes les palettes de tons y passent, du sombre, de la couleur chaleureuse pour les scenes d'interieures... que du bon !
Coté scénario, bon c'est une histoire de vampire, mais ca le fait grave ! totalement absorbé le dut ! A tel point que j'ai enchainé les 3 tomes sans m'arreter !! :)
Bref, de la très bonne bd !! :)
Plutôt que de vous vanter la qualité des dessins et de l'humour de Franquin. Choses connues de tous et dès lors assez peu intéressantes à lire. Je préfère vous faire part de ma petite réflexion sur le personnage de Gaston et son succès. On présente souvent Gaston comme le type même de l'anti-héros par excellence. Je ne suis pas tout à fait d'accord, certes Gaston n'est pas un héros traditionnel (dans le sens " héroïque "). Ce n'est ni Tintin, ni Spirou, encore moins Superman. Mais ce n'est pas un anti-héros pour autant. Pour moi l'anti-héros, c'est Samuel Spade dans Le faucon maltais. C'est à dire le loser absolu, victime du destin et qui ne fait rien pour vraiment en réchapper.
Gaston est un personnage adulé par beaucoup. Son succès tient moins à sa nature d'anti-héros qu'à une aspiration fondamentale que tout le monde partage. Une véritable aspiration universelle : être libre, libre de faire ce qu'il nous plaît, quand cela nous plaît.
Gaston, c'est aussi une bd sur le monde contraignant du travail, rempli de contrainte quotidienne. Monde dans lequel la fainéantise et l'oisiveté est mal vue. Et ce n'est pas les habitués du site qui préfèrent traîner sur le forum plutôt que de boulotter qui me dirons le contraire.
Or Gaston vit certes dans un univers de contraintes (le fameux courrier en retard). Mais son univers comporte une " chose " vraiment irréaliste. Ce gars ne se fait jamais virer.
Je ne sais pas vous, mais si j'étais patron et que j'avais dans mon service un gars, qui, non seulement ne fout rien, mais a déjà fait exploser le bureau plusieurs fois, je l'aurais viré depuis longtemps. Gaston lui, a beau faire les pires gaffes, il est toujours là. En somme dans le monde de Gaston, il ne doit jamais supporter les conséquences de ses actes. C'est cela même qui plaît. Dès lors Gaston vit sa vie sans véritable contrainte, puisque la contrainte ultime (celle de perdre son boulot), n'existe pas. C'est un imbécile, mais heureux, libre de vivre comme il l'entend, loin de s'en faire pour les contraintes de la vie en société. Et ça c'est beau, on en rêve tous.
Je n'irais pas jusqu'à dire que Gaston est l'œuvre d'un anarchiste. Franquin ne fait pas de bd " politique ". Disons plutôt qu'il s'agit d'anarchie douce, poétique même.
Si Gaston plaît, c'est parce qu'à travers lui, on vit un peu de cette liberté incroyable dont il jouit, une liberté qui a quelque chose de l'insouciance de l'enfance...
Avoir su capter, consciemment ou inconsciemment, cette envie profonde et universelle et l'avoir incarné si bien dans un seul personnage, c'est là qu'est, selon moi, le génie de Franquin.
Puisque Gaston vit d'une manière dont beaucoup d'entre nous rêvent... ce n'est pas un anti-héros, l'anti-héros fait pitié, l'anti-héros accumulent les défauts (couardise, lâcheté...)qui sont les inverses des qualités des héros (le courage, la bonté). Gaston a certes des défauts : il est paresseux, il fume, il s'habille mal... mais on l'aime avant tout pour sa qualité primordiale : il est libre. A mon sens, Gaston est donc bel et bien un héros, au sens le plus noble du terme.
J'aime beaucoup la quête, je suis entièrement d'accord pour dire que c'est un tournant dans la BD et particulièrement dans le genre héroic-fantasy mais Tintin ou Blake et Mortimer sont également des oeuvres majeures et je suis pourtant loin d'en être fan.
Mon problème avec la quête, c'est principalement le dessin de Loisel que je trouve un peu sale. Le premier tome est franchement moche, le 2 est passable; il n'y a que le 3 et le 4 qui trouvent grâce à mes yeux, le personnage du Rige dans le tome 3 étant vraiment extraordinaire et les décors plus soignés.
Le scénar est correct mais ne casse pas des briques pour autant à part la fin, vraiment originale et déstabilisante. Les personnages sont assez charismatiques, ce qui rend au final la lecture vivante et intéressante. Le tome 5 est pour l'instant assez dispensable mais pas désagréable. Mais à aucun moment (à part donc pour le tome 3 et la fin du 4, qui valent bien 5 étoiles) je n'ai été en extase en me disant que je lisais là un chef d'oeuvre. Alors que Légende des contrées oubliées vaut 5 étoiles direct pour moi, et ce pour chaque tome, si l'on doit comparer deux oeuvres mythiques d'HF. Un bon 4 étoiles donc mais pas plus.
Je rajoute une énième note positive mais c'est vraiment pour que vous ne soyez pas dépité en ouvrant pour la première fois un tome de cette fabuleuse saga. Certes les couleurs paraissent vraiment ternes au premier abord, et c'est vrai que les tons pastels du dessin donnent une impression un peu étrange. Mais à y regarder de plus près, ces dessins sont absolument extraordinaires et servent merveilleusement l'histoire. L'intrigue est classique mais il faut dire que cette oeuvre n'est pas toute récente; elle est une des premières à exploiter en BD les rêgles classique de l'Héroic Fantasy avec ses races bigarées et mélangées, le thème de la quête, de la lutte du bien et du mal etc... LDCO est une BD fondatrice au même titre que la quête de l'oiseau du temps que je trouve personnellement bien moins réussie. C'est concis, prenant, magique. Une oeuvre majeure.
On nage en pleine aventure avec cette série. C'est prenant, haletant et joyeusement irrévérencieux. Cela a le charme des films de pirates de raoul walch et on ne s'ennuie jamais tout au long de la lecture des trois premiers tomes. Quant au graphisme rien à dire. il est hyper plaisant et maitrisé. Seules couleurs me chiffonne un peu, mais ce tout petit bémol, ne doit pas gacher l'envie de découvrir la série
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Chaland
Donner une cote à cette série équivaut à coter l'auteur lui-même. Moi, je suis sous le charme, cet auteur a bien digéré tous ses classiques, et il propose quelque chose qui n'est pas seulement une resucée du passé mais s'impose comme un bel exemple de raffinement et de style. Son dessin est incroyable de maîtrise. Ces épais volumes réunissent l'essentiel de son oeuvre, tout n'y est pas, mais le principal y figure : je pense surtout aux délicieuses aventures de "Freddy Lombard" (voir "les aventures de...") ou de "Captivant", sa reprise très "fifties" de Spirou vaut également le coup d'oeil!
Gabrielle
BD intriguante s'il en est. Le début est confus, puis ça s'éclaircit progressivement. La fin est vraiment géniale. Au niveau dessin, rien à redire (ou si peu): l'ambiance rendue est très plaisante. Une petite note particulière pour le cahier d'explications à la fin qui nous font revenir dans la BD pour nous expliquer certains détails ou nous faire découvrir certaines choses oubliées.
Tonnerre Rampant
J'ai longtemps hésité entre 4 et 5 (4,5 aurait été la solution idéale, mais bon...). J'ai donc mis 5 car la lecture de cette BD m'a transporté dans un autre monde: - les dessins sont magnifiques - le découpage est très bien fait - les couleurs sombres sont des plus opportunes et rendent très bien. - la narration de l'histoire est vraiment très bonne (tout en lenteur pour permettre au lecteur de se plonger dans l'atmosphère) Bien entendu, il y a quelques petits bémols: - le scénario est assez classique (mais c'est largement compensé par les dessins - et puis, sorry, mais Golden city ou le troisième testament, c'est aussi vachement classique...) - Les personnages et certains faits ne sont pas entièrement expliqués Notons que je n'ai pas eu de problèmes pour la lecture des différents dialogues: l'agencement coulait de source et je n'ai relu certaines bulles qu'une fois ou deux (mais avec ce genre de découpe, c'est impossible de guider le lecteur à 100% - même Ledroit n'y arrive pas). Une BD à acheter, sans aucun doute, pour les amateurs de maisons hantées et pour les amateurs de BDs à atmosphère... Ah si je pouvais avoir une belle dédicace dans cet album, quel homme comblé je serais...
Le Prince des Ecureuils
Cette seconde collaboration entre Yann et Hausman, est, comme leur précédent album (" Trois cheveux blancs "), une petite perle. Le récit est sombre, délicieusement noir. Yann est décidément vraiment à l'aise dans ce genre séculaire qu'est le conte. Hausman n'a pas chômé non plus, son dessin (peut-être devrais-je dire " sa peinture ") très travaillé est toujours aussi superbe. Il dessine toujours avec la même aisance les animaux. Ses écureuils sont " à croquer ". Des deux albums qu'ils ont faits ensemble, j'ai une petite préférence pour " Trois cheveux blancs ", dans celui-ci la forte présence du texte narratif nous éloigne un peu trop des personnages, je trouve. Mais c'est là un détail qui n'enlève rien à la qualité de cet album. Ces deux récits sont de toute façon à ne pas rater.
Silence
L’histoire de Silence c’est notre histoire, c’est notre monde, notre vie avec ses joies, ses peines, ses illusions. Silence est de ces gens sans malices, profondément et naturellement gentil, il fait parti de ces gens qu’on oublie pas. « Je mapel Silence é je sui genti » voilà comment commence l’histoire et voilà comment elle se finit. Tout au long de ce conte d’une immense poésie, on suit Silence avec souffrance et tendresse, et parfois, à tort, avec compassion. Car quoiqu’on en dise, quoiqu’on en pense, non, Silence n’est pas ignorant et insensé comme notre monde voudrait bien nous le faire croire. Il est notre part d’insouciance, de bonté. Il est muet et simple d’esprit, il ignore le sens du mot haine, mais il l’apprendra, malheureusement à ses dépends, face au don que possèdent les gens à l’égard de la différence, celui de dénigrer. Silence, un véritable éloge de la différence, un combat contre l’intolérance. Il est l’innocence, la candeur que chacun a connue mais que personne n’a conservé. Triste ? Non, Silence est une ode à la vie.
Rapaces
Rhhhhaaaaa, j'adore, j'ai faillii mettre culte mais j'attends que l'histoire soit fini... :) Bon alors le dessins d'abord : Enorme, extrat, trop trop bo, superbe, magnifique... heu les mots me manquent... ha si : tout simplement du Marini ! :) Et pis pour les couleurs... ba tout pareil ! toutes les palettes de tons y passent, du sombre, de la couleur chaleureuse pour les scenes d'interieures... que du bon ! Coté scénario, bon c'est une histoire de vampire, mais ca le fait grave ! totalement absorbé le dut ! A tel point que j'ai enchainé les 3 tomes sans m'arreter !! :) Bref, de la très bonne bd !! :)
Gaston Lagaffe
Plutôt que de vous vanter la qualité des dessins et de l'humour de Franquin. Choses connues de tous et dès lors assez peu intéressantes à lire. Je préfère vous faire part de ma petite réflexion sur le personnage de Gaston et son succès. On présente souvent Gaston comme le type même de l'anti-héros par excellence. Je ne suis pas tout à fait d'accord, certes Gaston n'est pas un héros traditionnel (dans le sens " héroïque "). Ce n'est ni Tintin, ni Spirou, encore moins Superman. Mais ce n'est pas un anti-héros pour autant. Pour moi l'anti-héros, c'est Samuel Spade dans Le faucon maltais. C'est à dire le loser absolu, victime du destin et qui ne fait rien pour vraiment en réchapper. Gaston est un personnage adulé par beaucoup. Son succès tient moins à sa nature d'anti-héros qu'à une aspiration fondamentale que tout le monde partage. Une véritable aspiration universelle : être libre, libre de faire ce qu'il nous plaît, quand cela nous plaît. Gaston, c'est aussi une bd sur le monde contraignant du travail, rempli de contrainte quotidienne. Monde dans lequel la fainéantise et l'oisiveté est mal vue. Et ce n'est pas les habitués du site qui préfèrent traîner sur le forum plutôt que de boulotter qui me dirons le contraire. Or Gaston vit certes dans un univers de contraintes (le fameux courrier en retard). Mais son univers comporte une " chose " vraiment irréaliste. Ce gars ne se fait jamais virer. Je ne sais pas vous, mais si j'étais patron et que j'avais dans mon service un gars, qui, non seulement ne fout rien, mais a déjà fait exploser le bureau plusieurs fois, je l'aurais viré depuis longtemps. Gaston lui, a beau faire les pires gaffes, il est toujours là. En somme dans le monde de Gaston, il ne doit jamais supporter les conséquences de ses actes. C'est cela même qui plaît. Dès lors Gaston vit sa vie sans véritable contrainte, puisque la contrainte ultime (celle de perdre son boulot), n'existe pas. C'est un imbécile, mais heureux, libre de vivre comme il l'entend, loin de s'en faire pour les contraintes de la vie en société. Et ça c'est beau, on en rêve tous. Je n'irais pas jusqu'à dire que Gaston est l'œuvre d'un anarchiste. Franquin ne fait pas de bd " politique ". Disons plutôt qu'il s'agit d'anarchie douce, poétique même. Si Gaston plaît, c'est parce qu'à travers lui, on vit un peu de cette liberté incroyable dont il jouit, une liberté qui a quelque chose de l'insouciance de l'enfance... Avoir su capter, consciemment ou inconsciemment, cette envie profonde et universelle et l'avoir incarné si bien dans un seul personnage, c'est là qu'est, selon moi, le génie de Franquin. Puisque Gaston vit d'une manière dont beaucoup d'entre nous rêvent... ce n'est pas un anti-héros, l'anti-héros fait pitié, l'anti-héros accumulent les défauts (couardise, lâcheté...)qui sont les inverses des qualités des héros (le courage, la bonté). Gaston a certes des défauts : il est paresseux, il fume, il s'habille mal... mais on l'aime avant tout pour sa qualité primordiale : il est libre. A mon sens, Gaston est donc bel et bien un héros, au sens le plus noble du terme.
La Quête de l'Oiseau du Temps
J'aime beaucoup la quête, je suis entièrement d'accord pour dire que c'est un tournant dans la BD et particulièrement dans le genre héroic-fantasy mais Tintin ou Blake et Mortimer sont également des oeuvres majeures et je suis pourtant loin d'en être fan. Mon problème avec la quête, c'est principalement le dessin de Loisel que je trouve un peu sale. Le premier tome est franchement moche, le 2 est passable; il n'y a que le 3 et le 4 qui trouvent grâce à mes yeux, le personnage du Rige dans le tome 3 étant vraiment extraordinaire et les décors plus soignés. Le scénar est correct mais ne casse pas des briques pour autant à part la fin, vraiment originale et déstabilisante. Les personnages sont assez charismatiques, ce qui rend au final la lecture vivante et intéressante. Le tome 5 est pour l'instant assez dispensable mais pas désagréable. Mais à aucun moment (à part donc pour le tome 3 et la fin du 4, qui valent bien 5 étoiles) je n'ai été en extase en me disant que je lisais là un chef d'oeuvre. Alors que Légende des contrées oubliées vaut 5 étoiles direct pour moi, et ce pour chaque tome, si l'on doit comparer deux oeuvres mythiques d'HF. Un bon 4 étoiles donc mais pas plus.
Légendes des Contrées Oubliées
Je rajoute une énième note positive mais c'est vraiment pour que vous ne soyez pas dépité en ouvrant pour la première fois un tome de cette fabuleuse saga. Certes les couleurs paraissent vraiment ternes au premier abord, et c'est vrai que les tons pastels du dessin donnent une impression un peu étrange. Mais à y regarder de plus près, ces dessins sont absolument extraordinaires et servent merveilleusement l'histoire. L'intrigue est classique mais il faut dire que cette oeuvre n'est pas toute récente; elle est une des premières à exploiter en BD les rêgles classique de l'Héroic Fantasy avec ses races bigarées et mélangées, le thème de la quête, de la lutte du bien et du mal etc... LDCO est une BD fondatrice au même titre que la quête de l'oiseau du temps que je trouve personnellement bien moins réussie. C'est concis, prenant, magique. Une oeuvre majeure.
Bouffe-Doublon
On nage en pleine aventure avec cette série. C'est prenant, haletant et joyeusement irrévérencieux. Cela a le charme des films de pirates de raoul walch et on ne s'ennuie jamais tout au long de la lecture des trois premiers tomes. Quant au graphisme rien à dire. il est hyper plaisant et maitrisé. Seules couleurs me chiffonne un peu, mais ce tout petit bémol, ne doit pas gacher l'envie de découvrir la série