Bourgeon nous fait découvrir à travers ce cycle deux mondes très différents: une ville grouillante de monde et un désert sauvage et inquiétant. Deux univers graphiques que l'on découvre en suivant une fine équipe qui ne sait pas encore dans quoi elle s'est engagée...
Bon, même si beaucoup de bien en a déjà été dit, je me devais de poster sur ce cycle qui est pour le moment mon préféré (et sera dur à détrôner!) Les dessins sont excellents (j'ai fait d'une planche mon fond d'écran) avec des visages aux expressions souvent hilarantes.
Quant aux dialogues, ils sont tout sauf basiques et apportent un réel plaisir de lecture.
Le scénario est plein de rebondissements (Gaw gaw) ce qui est bien le moins qu'on puisse attendre d'une histoire de grenouille.
Pour les frileux qui hésitent encore, investissez simplement dans les deux premières BD qui forment une histoire complète. Vous finirez bien par en venir aux autres... :)
La base somme toute classique de l'histoire (les vierges et les dragons...) pouvait faire craindre un scénario banal. Ce n'est pas le cas, et on reste accroché jusqu'au bout par cette histoire, suspendu il est vrai au fabuleux dessin de Varanda.
Mais pourquoi un one-shot? L'histoire aurait bien mérité deux tomes.
Des assurances surréalistes, des parcours dans une jungle surréalistes, des clients tous aussi bizzare dont chaque décors correspond à un phantasme, une situation qui destabiliserai presque notre brave Moucherot.
Il est de tout les front, s'entraîne fort, ramène la nourriture à la maison, le Tigre du Bengale est paré contre tout les dangers !
Situations surréaliste, des aventures poétiques et parodique.
Boucq est expert de la caricature, un trait saisissant l'instant d'une expression et d'un mouvement, un geste corporel.
Une très bonne série !
Alors je conseille l'achat mais il faut être averti d'une chose : l'humour est ULTRA particulier. Lisez donc 4 ou 5 pages avant de l'acquérir, ça suffit pour se faire une idée.
Je lis et relis les tomes que j'ai mais je comprends toujours rien, et j'aime ça ! Suis-je maso docteur ?
On assiste à la vie d'un troupeau de brebis aux noms en "ette" qui s'occupent en lynchant des touristes ou en taquinant le bêlier. Le berger a une collec de chandails impressionante et de temps en temps un indien à vélo passe dans le ciel pour remplacer le temps qu'est pas là.
Dans les alpages les mariages consanguins étaient légion, donnant naissance à des enfants légers intellectuellement, qu'on nommait les génies des alpages. Effectivement, dans cette histoire, tout le monde est barré !
Cet album a reçu le prix René Goscinny. Si vous faites un rapide sondage d'opinion parmi un échantillon de bédéphiles, vous constaterez que tout le monde ne partage pas cet enthousiasme. Pourtant, la collaboration entre Ferrandez et Benacquista me semble bien être une réussite.
Le dessin est tout à fait à la hauteur et participe grandement à l'atmosphère du récit. Ce dernier est très psychologique. Ne vous attendez pas à des poursuites à la Starsky et Hutch ou à des séances de tirs à la Stallone ! Le héros est un flic, mais c'est surtout un être humain particulièrement tourmenté dont la souffrance est le fil rouge de l'histoire. "L'outremangeur" est le récit d'une rédemption.
On a donc là un très bon album. Si vous aimez des BD comme "Le cahier bleu" de Juillard, les Tito ou même "Monsieur Jean", ne passez pas à côté de cet "Outremangeur" délicieusement humain.
C'est un de ces albums qui sollicitent le lecteur. Non, ce n'est pas du gros nez passe-partout ni du trait consensuel. Pour entrer dans "Le réducteur de vitesse", il vous faudra dépasser votre possible aversion de départ pour un graphisme original qui n'est pas très attractif. On a pu faire la même critique au "Maus" de Spiegelmann ou à "L'ascension du Haut-Mal" de David B. Ceux qui les ont lu comprennent sans doute ce que ce parallèle implique : il faut un petit effort pour entrer dans leur univers, mais on est sacrément récompensé. Christophe Blain se lit de même.
L'auteur a servi dans la marine. "Le réducteur de vitesse" n'est pas une autobiographie, mais Blain s'inspire de personnages réels pour donner vie à son équipage (le médecin blagueur par exemple). Le scénario est extrêmement original : on a rarement lu en BD les aventures d'un appelé qui vomit systématiquement ses tripes quand la mer tangue ! Original donc, mais aussi sacrément bien mené sur 76 planches. Hé oui. Fan des 44 pages et de la BD vue et revue, ne jetez pas trop vite la pierre à Christophe Blain car son travail mérite vraiment le coup d'oeil. Et puis, on est chez Dupuis, l'éditeur des "Femmes en blanc" et autres BD grand public. Vous voyez bien qu'on est en terrain connu ! Et si vous êtes un bédéphile averti, réjouissez-vous de voir la collection Aire Libre s'enrichir d'un nouveau titre à sa dimension.
"Le roi des méduses", c'est le retour d'un des plus talentueux dessinateurs de la fin du XXe siècle et du début de celui-ci, j'ai nommé Thierry Ségur. "Légendes des contrées oubliées" avait déjà été une bonne petite claque graphique et l'une des meilleures choses arrivées à l'heroic fantasy depuis "La quête de l'oiseau du temps". Ce nouvel album est absolument époustouflant sur le plan du dessin. Somptueux, magnifique, exceptionnel, splendide, magistral, sont quelques adjectifs de notre belle langue qui pourraient exprimer la qualité du coup de pinceau de Ségur. C'est assurément l'une des plus belles bd disponibles sur le marché.
Côté scénario, c'est original et poétique (d'après une nouvelle de Pierre Bettencourt) mais l'adaptation n'est pas toujours très heureuse. C'est un peu décousu parfois, trop elliptique peut-être. Le découpage, en revanche, est très bon, mais peut-être est-ce dû à Ségur.
Au total, on n'est pas passé loin du chef d'oeuvre. C'est le cas pour le dessin, mais l'histoire est un ton au-dessous (ce qui reste tout à fait honorable) malgré une originalité charmeuse. Il demeure que cet album est digne de figurer dans votre bédéthèque, et en bonne place s'il vous plaît.
Professeur BELL est pour moi une des meilleures séries fantastiques du moment. Que ce soit au niveau du dessin comme du scénario l'ambiance sombre d'un LONDRES de fin de siècle est très bien rendu. Les personnages sont très fouillés et intéressants et les histoires sont de réelles caricatures des tares de nos congénères qui n'en ressortent jamais grandis.
Et dire que cette série était la première publication de Thierry Robin! Quel dessin magnifique, quelle mise en page! C'est haut en couleurs. Certaines planches sont absolument magnifiques.
Côté scénario, les trois premiers tomes sont très réussis, je serais même prêt à leur donner 5 étoiles. Malheureusement la conclusion du dernier tome me laisse un peu dubitatif. Elle consiste en un changement de ton radical qui n'est pas, à mon avis, des plus heureux. Robin à voulu surprendre, mais du coup, on a l'impression qu'il nie le côté "conte" des trois premiers tomes. J'aimais cette simplicité et ce classicisme, la fin vient remettre en cause trop de choses à mon goût. Elle est intéréressante, mais ne me plaît qu'à moitié. J'aurais préféré une fin plus classique, ce n'est pourtant pas mon penchant naturel, mais une fin moderne pour conclure un récit très classique ne donne pas l'impression que l'auteur maîtrise réellement son récit. Une seconde lecture sera nécessaire pour me faire un avis définitif sur cette fin.
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Le Cycle de Cyann
Bourgeon nous fait découvrir à travers ce cycle deux mondes très différents: une ville grouillante de monde et un désert sauvage et inquiétant. Deux univers graphiques que l'on découvre en suivant une fine équipe qui ne sait pas encore dans quoi elle s'est engagée...
Garulfo
Bon, même si beaucoup de bien en a déjà été dit, je me devais de poster sur ce cycle qui est pour le moment mon préféré (et sera dur à détrôner!) Les dessins sont excellents (j'ai fait d'une planche mon fond d'écran) avec des visages aux expressions souvent hilarantes. Quant aux dialogues, ils sont tout sauf basiques et apportent un réel plaisir de lecture. Le scénario est plein de rebondissements (Gaw gaw) ce qui est bien le moins qu'on puisse attendre d'une histoire de grenouille. Pour les frileux qui hésitent encore, investissez simplement dans les deux premières BD qui forment une histoire complète. Vous finirez bien par en venir aux autres... :)
La Geste des Chevaliers Dragons
La base somme toute classique de l'histoire (les vierges et les dragons...) pouvait faire craindre un scénario banal. Ce n'est pas le cas, et on reste accroché jusqu'au bout par cette histoire, suspendu il est vrai au fabuleux dessin de Varanda. Mais pourquoi un one-shot? L'histoire aurait bien mérité deux tomes.
Jérôme Moucherot
Des assurances surréalistes, des parcours dans une jungle surréalistes, des clients tous aussi bizzare dont chaque décors correspond à un phantasme, une situation qui destabiliserai presque notre brave Moucherot. Il est de tout les front, s'entraîne fort, ramène la nourriture à la maison, le Tigre du Bengale est paré contre tout les dangers ! Situations surréaliste, des aventures poétiques et parodique. Boucq est expert de la caricature, un trait saisissant l'instant d'une expression et d'un mouvement, un geste corporel. Une très bonne série !
Le Génie des alpages
Alors je conseille l'achat mais il faut être averti d'une chose : l'humour est ULTRA particulier. Lisez donc 4 ou 5 pages avant de l'acquérir, ça suffit pour se faire une idée. Je lis et relis les tomes que j'ai mais je comprends toujours rien, et j'aime ça ! Suis-je maso docteur ? On assiste à la vie d'un troupeau de brebis aux noms en "ette" qui s'occupent en lynchant des touristes ou en taquinant le bêlier. Le berger a une collec de chandails impressionante et de temps en temps un indien à vélo passe dans le ciel pour remplacer le temps qu'est pas là. Dans les alpages les mariages consanguins étaient légion, donnant naissance à des enfants légers intellectuellement, qu'on nommait les génies des alpages. Effectivement, dans cette histoire, tout le monde est barré !
L'outremangeur
Cet album a reçu le prix René Goscinny. Si vous faites un rapide sondage d'opinion parmi un échantillon de bédéphiles, vous constaterez que tout le monde ne partage pas cet enthousiasme. Pourtant, la collaboration entre Ferrandez et Benacquista me semble bien être une réussite. Le dessin est tout à fait à la hauteur et participe grandement à l'atmosphère du récit. Ce dernier est très psychologique. Ne vous attendez pas à des poursuites à la Starsky et Hutch ou à des séances de tirs à la Stallone ! Le héros est un flic, mais c'est surtout un être humain particulièrement tourmenté dont la souffrance est le fil rouge de l'histoire. "L'outremangeur" est le récit d'une rédemption. On a donc là un très bon album. Si vous aimez des BD comme "Le cahier bleu" de Juillard, les Tito ou même "Monsieur Jean", ne passez pas à côté de cet "Outremangeur" délicieusement humain.
Le réducteur de vitesse
C'est un de ces albums qui sollicitent le lecteur. Non, ce n'est pas du gros nez passe-partout ni du trait consensuel. Pour entrer dans "Le réducteur de vitesse", il vous faudra dépasser votre possible aversion de départ pour un graphisme original qui n'est pas très attractif. On a pu faire la même critique au "Maus" de Spiegelmann ou à "L'ascension du Haut-Mal" de David B. Ceux qui les ont lu comprennent sans doute ce que ce parallèle implique : il faut un petit effort pour entrer dans leur univers, mais on est sacrément récompensé. Christophe Blain se lit de même. L'auteur a servi dans la marine. "Le réducteur de vitesse" n'est pas une autobiographie, mais Blain s'inspire de personnages réels pour donner vie à son équipage (le médecin blagueur par exemple). Le scénario est extrêmement original : on a rarement lu en BD les aventures d'un appelé qui vomit systématiquement ses tripes quand la mer tangue ! Original donc, mais aussi sacrément bien mené sur 76 planches. Hé oui. Fan des 44 pages et de la BD vue et revue, ne jetez pas trop vite la pierre à Christophe Blain car son travail mérite vraiment le coup d'oeil. Et puis, on est chez Dupuis, l'éditeur des "Femmes en blanc" et autres BD grand public. Vous voyez bien qu'on est en terrain connu ! Et si vous êtes un bédéphile averti, réjouissez-vous de voir la collection Aire Libre s'enrichir d'un nouveau titre à sa dimension.
Le Roi des Méduses
"Le roi des méduses", c'est le retour d'un des plus talentueux dessinateurs de la fin du XXe siècle et du début de celui-ci, j'ai nommé Thierry Ségur. "Légendes des contrées oubliées" avait déjà été une bonne petite claque graphique et l'une des meilleures choses arrivées à l'heroic fantasy depuis "La quête de l'oiseau du temps". Ce nouvel album est absolument époustouflant sur le plan du dessin. Somptueux, magnifique, exceptionnel, splendide, magistral, sont quelques adjectifs de notre belle langue qui pourraient exprimer la qualité du coup de pinceau de Ségur. C'est assurément l'une des plus belles bd disponibles sur le marché. Côté scénario, c'est original et poétique (d'après une nouvelle de Pierre Bettencourt) mais l'adaptation n'est pas toujours très heureuse. C'est un peu décousu parfois, trop elliptique peut-être. Le découpage, en revanche, est très bon, mais peut-être est-ce dû à Ségur. Au total, on n'est pas passé loin du chef d'oeuvre. C'est le cas pour le dessin, mais l'histoire est un ton au-dessous (ce qui reste tout à fait honorable) malgré une originalité charmeuse. Il demeure que cet album est digne de figurer dans votre bédéthèque, et en bonne place s'il vous plaît.
Professeur Bell
Professeur BELL est pour moi une des meilleures séries fantastiques du moment. Que ce soit au niveau du dessin comme du scénario l'ambiance sombre d'un LONDRES de fin de siècle est très bien rendu. Les personnages sont très fouillés et intéressants et les histoires sont de réelles caricatures des tares de nos congénères qui n'en ressortent jamais grandis.
Rouge de Chine
Et dire que cette série était la première publication de Thierry Robin! Quel dessin magnifique, quelle mise en page! C'est haut en couleurs. Certaines planches sont absolument magnifiques. Côté scénario, les trois premiers tomes sont très réussis, je serais même prêt à leur donner 5 étoiles. Malheureusement la conclusion du dernier tome me laisse un peu dubitatif. Elle consiste en un changement de ton radical qui n'est pas, à mon avis, des plus heureux. Robin à voulu surprendre, mais du coup, on a l'impression qu'il nie le côté "conte" des trois premiers tomes. J'aimais cette simplicité et ce classicisme, la fin vient remettre en cause trop de choses à mon goût. Elle est intéréressante, mais ne me plaît qu'à moitié. J'aurais préféré une fin plus classique, ce n'est pourtant pas mon penchant naturel, mais une fin moderne pour conclure un récit très classique ne donne pas l'impression que l'auteur maîtrise réellement son récit. Une seconde lecture sera nécessaire pour me faire un avis définitif sur cette fin.