Le petit village portuaire de Lanouille mène une vie douce tranquille jusqu'à la venue d'investisseurs immobiliers aux dents longues et aux projets les plus fous. Le paisible village se transforme alors en véritable champ de bataille entre autochtones, dirigés par "le vieux", et les politiciens.
Les auteurs, Christin et Bilal, nous offrent ici (comme à leur habitude) une sorte de BD politico-fantastique, ancrée dans les valeurs de notre temps. Leur coopération aboutit encore une fois à un excellent ouvrage, très agréable à lire, où ils s'en prennent cette fois-ci à l'économie de marché et au problème de l'écologie, en nous opposant deux milieux complétement différents (logique). Ce tome reste dans la continuité de leurs précédentes collaborations, de part le thème (encore d'actualité) et le cadre de l'histoire, qui est toujours des plus étrange.
Bilal, qui signe l'un de ses premiers ouvrages (1976), montre une réelle progression de son graphisme que se soit le trait (plus précis) ou le choix des couleurs (plus vives). Il nous permet ainsi de retrouver le personnage énigmatique de "La croisière des oubliés" avec un grand plaisir (je vous assure).
Une bonne BD fidèle au duo Bilal-Christin, et qui ravira les lecteurs.
Dernier album de Bilal et Christin dans la collection " Histoires Fantastiques" (à l'époque édité chez Dargaud) et reprenant le même personnage énigmatique.
Cette BD est selon moi mieux réussit que les deux précédents, le scénario est plus mûre et s'attaque plus violemment à notre société. Christin critique intelligemment le capitalisme, avec cette famille au pouvoir presque absolue et avec cette ville entièrement tournée vers l'industrie où la vie des habitants et le rendement de l'usine sont indissociables. Mais il critique aussi l'utopie marxiste avec l'impossibilié d'aboutir à une ville parfaite (certains personnages ne le supporte pas). Une oeuvre qui nous présente donc cette France d'en-bas, cette France ouvrière typique des années 70.
Le dessin a lui aussi murit avec un trait plus vif et plus nerveux, mais c'est vrai que Bilal on adore ou on déteste.
J'adore vraiment le Sursis ! Il y a plusieurs raisons...
Tout d'abord, j'adore l'époque, la France en pleine guerre, c'est une époque qui me fascinne, je sais pas pourquoi, mais c'est comme ca...
Il y a une ambiance très particulière qui se dégage de cette histoire, on y voit un Julien obligé de se terrer dans une batisse abandonné avec comme seul activitée d'espionner la place du village et de parler à Maginot, le porte manteau...
Ceci dit, je comprends tout à fait son admiration pour la belle Cécile, d'ailleur, dans ce 1er tome, elle n'est pas très présente, sa présence est du au fait que Julien l'espionne autant qu'il peut... ca l'a rend d'ailleur inacessible, et magnifique...
Sinon dans une histoire comprennant deux tomes, il y a le 1er qui place l'histoire, les personnages etc... Et le 2ème qui nous livre le dénouement... Et question dénouement, on peut dire que celui la vaut le détour... On en comprend d'ailleur le sens du titre... Tout cela est meme tragique...
En fin tout ca pour dire que dans le 2ème tome, on s'attache vraiment aux personnages, et surtout à Cécile ! :)
En tout cas, l'histoire s'accelère vraiment, l'arrivée de Paul donne un peu de soufle et de nouveauté à l'histoire...
Et pis alors le dessin... mon dieu, Gibrat a vraiment un style très très particulier et très personnel ! Personne ne peut l'imiter, on reconnait de suite que c'est lui l'auteur ! Perso, j'adore carrément ! Je suis même fan ! Et c'est la même chose pour les couleurs ! Magnifiques !
En tout cas, le sursis est une série excellente ! A lire absolument !
Lorsque deux géants de la bande dessinée se rencontrent, le résultat vaut vraiment le coup d'oeil ! Une petite merveille !!!
L'histoire, originale, est d'autant plus déroutante qu'elle est située dans un contexte ultra réaliste, et de plus inspirée d'une histoire vraie. Ce one shot est une démonstration dans les règles de l'art de la bétise humaine, et sans manichéisme ! Pas de bons, pas de méchants. Seulement des êtres qui veulent sembler forts, mais qui psychiquement sont complètement dépassés par des évenements qui pourtant ont débuté dans un cadre des plus banals.
Van Hamme nous propose donc un scénario plein de rebondissements, fort bien construit, et presque effrayant si l'on se penche un peu sur la nature de l'âme humaine telle qu'elle est démontrée ici !
Les illustrations d'Hermann sont superbes. A l'aquarelle, elles sont complètement différentes des premiers Jeremiah de l'auteur, dont le style graphique était bien plus basique (mais sympa tout de même). Les couleurs, au teint pastel, sont contrastées et permettent une meilleure implication du lecteur ainsi qu'une mise en relief des illustrations qui n'est pas négligeable.
Lune de Guerre est un one shot à lire d'urgence ! :)
Depuis le temps que tout le monde me disait du bien de cette série, il fallait que je m'y mette moi aussi !! Et je dois dire que je n'ai pas été déçu !! loin de là !!
Turf est vraiment un auteur hors du commun ! Je suis toujours très impressionné par les auteurs autodidactes et complets (Loisel pour Peter Pan, Bajram pour Universal War 1...), et une fois de plus, Turf me laisse sans voix.
L'univers dans lequel se déroule l'intrigue est tout bonnement génial. Complètement décalé, il nous transposte dans le royaume du petit Roy Clément XVII, un monde à la fois monarchique et mécanique (à la jules verne, en fait, dans le sens ou la plupart des objets courants existent 'grille pain, automobile, etc...' tout en gardant à l'ensemble un coté très kitch).
Le scénario est vraiment terrible, plein de rebondissements, et surtout méchamment original !! Turf fait parti de ces gens qui innovent et qui donnent un nouveau souffle à la bande dessinée. Le tout est frais, drôle (voir très drôle, d'ailleurs), et on passe réellement un agréable moment !!
D'autre part, les illustrations ne sont pas en reste, loin de là !! Le trait est très fin, vraiment d'étaillé (la toute premiere page du tome 3, une vue du chateau d'eauxfolles de nuit, est une merveille et nous montre la maitrise de la perspective de l'auteur), et fait preuve d'un travail qcharné de documentation en tout genre que Turf a du effectuer afin de mener à bien les différents tomes de la série.
La colorisation est sans faille, nous proposant des couleurs à la peinture bien contrastées, qui donnent à l'ensemble une ambiance vraiment particulière tant la prédominance de couleurs dans certaines scènes nous en indique sur la situation courante.
A noter le design excellent que prennent les différents personnages lorsque les protagonistes de l'histoire se mettent à rêver, ultra logiquement simplifiés afin de mettre en image les brumes du domaine de l'inconscient de manière simple.
Que dire d'autre ? Je pourrais parler de cette série pendant des heures tant j'ai accroché, mais le mieux pour vous est de courrir vous jeter sur les 4 tomes existants de l'histoire principale les yeux fermés !!!! A quand le tome 5 ? Vite !!
Voici une série qui m'a vraiment fait bonne impression !!!
Le tout commence plutot bien, et le scénario devient réellement passionnant à partir du tome 3.
Il est clair que suivre l'évolution de la petite grenouille, tantot Garulfo, tantot Prince, est vraiment mignon tout plein, tant le design de la petite créature est original et ses expressions sont nombreuses.
L'ensemble est présenté sous la forme d'un compte pas si innocent qu'il en à l'air, et dépeint par le biais d'une histoire moyenageuse une véritable critique de notre société actuelle (exclusion des pauvres toujours plus pauvres, pouvoir des riches toujours plus riches, etc...). Le tout est raconté dans un style vraiment très particulier. Alors que nous avons le droit à un français plus que soutenu lors de l'ensemble de l'oeuvre, il arrive qu'Ayroles se lâche pour nous offrir des tirades complètement décalées, et forcément drôles par la même occasion.
Les illustrations qunt à elles sont assez sympa, mais c'est surtout grâce à la mise en couleur exceptionnelle qui cache les petits défauts du trait de Maïorana. En effet, tout n'est pas toujours nikel, et je dirais même que l'aspect du tome 6, en s'y penchant de plus près, propose un style un peu plus grossier que lors des albums précédents. Mais la couleur fait très bien son travail, autant au niveau technique (mise en relief des illustrations) que narratif (instauration d'une ambiance ultra-particulière).
Pourquoi pas Culte ? hum, on ne passe pas loin... des dessins un tout petit peu plus précis, et c'était bon !!
Bon, je n'ai pour l'instant lu que le tome 1, mais la suite ne saurait tarder.
Moi qui n'aime que peu les polars, j'ai été littéralement happé par cette histoire vraiment prenante.
Graphiquement, c'est génial ! L'album en soit est déjà beau, mais quand on l'ouvre, c'est encore mieux ! Presque pas de couleurs, tout est d'un brun / gris uniformisant. Sauf le taxi, qui lui est d'un beau jaune canari. Personnellement, j'aime beaucoup !
L'histoire ensuite. Eh bien on prend plaisir à suivre le cheminement de ce pauvre Telenko, et de son coeur supposé malade. Aiguilloné par la haine féroce de sa femme et par ses sentiments, il s'enfonce peu à peu dans un chaos qui ne fait qu'empirer, ne sachant ce qu'il veut, ce qu'il peut.
Ce 1er tome ne dévoile qu'une partie de l'intrigue, mais les bases semblent solides et bien posées. Si je devais faire un rapprochement, je citerais "Comptines d'Halloween" : pour l'instant ces deux séries m'ont l'air aussi bien pensées l'une que l'autre.
André Benn nous présente, ici, une série très "adulte" tout en intelligence et en finesse.
Le scénario nous parle d'un ventrilogue paumé mais très attachant.
Un réçit qui nous fait voyager dans le monde du spectacle et du music-hall. Un univers cruel où l'hypocrisie et opportunisme sont monnaie courante et qui malheureusement sont toujours d'actualité.
Tout en finesse, le dessin de Benn met très bien en valeur le récit.
Elmer et Moi est un one-shot en deux parties qui merite vraiment que l'on s'y interesse.
A conseiller !
Quelle sensation étrange ! ! Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’univers de la Nef des Fous est dépaysant. Par rapport à notre monde, bien sûr. Mais aussi par rapport à ce qu’on a l’habitude de voir en BD.
Inclassable, c’est bien le mot ! ! Imaginez Guignol sur un air de techno… ou un conte de fée où la princesse se mettrait à danser le Funky Chicken en tong… ou encore Bonne Nuit les Petits où Nounours aurait sur la tête la perruque d’Yvette Horner … Un truc qui part en live ! ! Sérieusement déjanté, quoi !
Enfin voilà, quand on ouvre le tome 1 de la Nef des Fous, on est pris dans un tourbillon, duquel on a pas tellement envie de sortir. On a vraiment l’impression de ne pas tout maîtriser, mais on se laisse volontiers porter par le courant des pages.
Et le voyage est ponctué de fous rires, de belles surprises, de personnages fabuleux, de trouvailles étonnantes.
L’histoire, distillée au goutte à goutte, se fait désirer sans pour autant traîner en longueur. Elle se divise en suivant plusieurs personnages et nous emmène dans des univers totalement différents (et tout aussi passionnants) les uns des autres.
Quant aux dessins, ils sont absolument splendides. D’un style pour le moins inhabituel, chacun est un tableau où tout compte : perspective, mouvement, détails, arrière-plan, couleur dominante… C’est du grand art ! !
Mais ce n’est pas tout…
Quand on y regarde de plus près, on se pose la question de savoir d’où vient cette impression de tourbillon et de perte de contrôle, comme si on se déplaçait sur un sol mouvant en portant des œillères rabattues sur les yeux. On avance parce qu’on veut absolument savoir où on est et où on va, mais on a l’impression qu’on ne voit que ce qu’on veut bien nous montrer. Et pourtant, pas de frustration : l’expérience est très amusante ! ! On se rend compte alors du grand talent de l’auteur.
En utilisant tous les moyens graphiques et narratifs possibles avec une maîtrise totale (la preuve, c’est que ça marche), Turf trimballe le lecteur à son gré, en lui imprimant des sensations voulues au moment voulu. A la fois comme des indices, pour lui faire deviner inconsciemment où va l’amener l’histoire, mais également comme des leurres, pour contrôler le lecteur en lui donnant l’impression de sa totale autonomie. Exactement à la manière dont sont contrôlées les vies des habitants de la Nef.
Ainsi, on sent, avant de le savoir vraiment, que l’histoire se déroule en espace clos, grâce à la légère claustrophobie provoquée par l’angle très fermé de tous les dessins (jamais de vue d’ensemble). L’angle de vue s’élargit d’ailleurs quand on suit Chlorenthe et Arthur hors de la Nef. Et aussi, l’inclinaison des perspectives et le mouvement présent dans tous les dessins donnent un très léger mal de mer…tiens, tiens ! ! Et les couleurs évoquent tour à tour la violence, la routine, la tristesse…
Ainsi, Turf passe allègrement d’un monde à l’autre, d’une couleur à l’autre, d’un graphisme à l’autre, d’une histoire à l’autre… Il nous pilote en expert dans son univers pour mieux nous perdre, nous hypnotiser… Détendez-vous, vos paupières sont lourdes, vous allez vous réveiller dans un monde fabuleux où les dessins sont superbes, l’histoire passionnante, les personnages drôles et attachants… Laissez-vous guider, vous êtes bien, vous êtes détendus…
NB : Une pensée particulière pour mes deux personnages préférés : Baltimore et le Sergent, et leur chasse au trafic de coloquintes géantes. Et encore une larme de rire pour l’acrobatie avec l’échelle.
Grace a l'offre de Soleil (une bd achete, une autre offerte), j'ai eu la chance de decouvrir cette BD. Le scénario est vraiment sympa puisqu'on ne s'ennuit pas une seconde ! (on attend la suite avec impatience !!!), le dessin est beau (un peu dans la meme categorie que Lanfeust), et les couleurs sublimes (certaine images sont tres tres belle). Slhoka est une très bonne BD mais on ne peut pas vraiment la juger par le 1er tome (en tout cas pour l'instant, c'est génial). Ce n'est pas LA SUPER SERIE (pour l'instant!) mais si vous voulez passer un bon moment, n'hésitez pas !
TOME 2 :
Voila, on connait maintenant les protagonistes de l'histoire mais on sent dans ce deuxieme tome, une legere baisse au point de vue du scénario. Enfin bon, je conserve ma note malgré tout car j'ai tout de même adoré (c'est largement mieux que Lanfeust des Etoiles voire meme de Troy) et les dessins sont encores plus variés que dans le 1er tome, alors vivement le tome 3 !
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Le Vaisseau de Pierre
Le petit village portuaire de Lanouille mène une vie douce tranquille jusqu'à la venue d'investisseurs immobiliers aux dents longues et aux projets les plus fous. Le paisible village se transforme alors en véritable champ de bataille entre autochtones, dirigés par "le vieux", et les politiciens. Les auteurs, Christin et Bilal, nous offrent ici (comme à leur habitude) une sorte de BD politico-fantastique, ancrée dans les valeurs de notre temps. Leur coopération aboutit encore une fois à un excellent ouvrage, très agréable à lire, où ils s'en prennent cette fois-ci à l'économie de marché et au problème de l'écologie, en nous opposant deux milieux complétement différents (logique). Ce tome reste dans la continuité de leurs précédentes collaborations, de part le thème (encore d'actualité) et le cadre de l'histoire, qui est toujours des plus étrange. Bilal, qui signe l'un de ses premiers ouvrages (1976), montre une réelle progression de son graphisme que se soit le trait (plus précis) ou le choix des couleurs (plus vives). Il nous permet ainsi de retrouver le personnage énigmatique de "La croisière des oubliés" avec un grand plaisir (je vous assure). Une bonne BD fidèle au duo Bilal-Christin, et qui ravira les lecteurs.
La Ville qui n'existait pas
Dernier album de Bilal et Christin dans la collection " Histoires Fantastiques" (à l'époque édité chez Dargaud) et reprenant le même personnage énigmatique. Cette BD est selon moi mieux réussit que les deux précédents, le scénario est plus mûre et s'attaque plus violemment à notre société. Christin critique intelligemment le capitalisme, avec cette famille au pouvoir presque absolue et avec cette ville entièrement tournée vers l'industrie où la vie des habitants et le rendement de l'usine sont indissociables. Mais il critique aussi l'utopie marxiste avec l'impossibilié d'aboutir à une ville parfaite (certains personnages ne le supporte pas). Une oeuvre qui nous présente donc cette France d'en-bas, cette France ouvrière typique des années 70. Le dessin a lui aussi murit avec un trait plus vif et plus nerveux, mais c'est vrai que Bilal on adore ou on déteste.
Le Sursis
J'adore vraiment le Sursis ! Il y a plusieurs raisons... Tout d'abord, j'adore l'époque, la France en pleine guerre, c'est une époque qui me fascinne, je sais pas pourquoi, mais c'est comme ca... Il y a une ambiance très particulière qui se dégage de cette histoire, on y voit un Julien obligé de se terrer dans une batisse abandonné avec comme seul activitée d'espionner la place du village et de parler à Maginot, le porte manteau... Ceci dit, je comprends tout à fait son admiration pour la belle Cécile, d'ailleur, dans ce 1er tome, elle n'est pas très présente, sa présence est du au fait que Julien l'espionne autant qu'il peut... ca l'a rend d'ailleur inacessible, et magnifique... Sinon dans une histoire comprennant deux tomes, il y a le 1er qui place l'histoire, les personnages etc... Et le 2ème qui nous livre le dénouement... Et question dénouement, on peut dire que celui la vaut le détour... On en comprend d'ailleur le sens du titre... Tout cela est meme tragique... En fin tout ca pour dire que dans le 2ème tome, on s'attache vraiment aux personnages, et surtout à Cécile ! :) En tout cas, l'histoire s'accelère vraiment, l'arrivée de Paul donne un peu de soufle et de nouveauté à l'histoire... Et pis alors le dessin... mon dieu, Gibrat a vraiment un style très très particulier et très personnel ! Personne ne peut l'imiter, on reconnait de suite que c'est lui l'auteur ! Perso, j'adore carrément ! Je suis même fan ! Et c'est la même chose pour les couleurs ! Magnifiques ! En tout cas, le sursis est une série excellente ! A lire absolument !
Lune de guerre
Lorsque deux géants de la bande dessinée se rencontrent, le résultat vaut vraiment le coup d'oeil ! Une petite merveille !!! L'histoire, originale, est d'autant plus déroutante qu'elle est située dans un contexte ultra réaliste, et de plus inspirée d'une histoire vraie. Ce one shot est une démonstration dans les règles de l'art de la bétise humaine, et sans manichéisme ! Pas de bons, pas de méchants. Seulement des êtres qui veulent sembler forts, mais qui psychiquement sont complètement dépassés par des évenements qui pourtant ont débuté dans un cadre des plus banals. Van Hamme nous propose donc un scénario plein de rebondissements, fort bien construit, et presque effrayant si l'on se penche un peu sur la nature de l'âme humaine telle qu'elle est démontrée ici ! Les illustrations d'Hermann sont superbes. A l'aquarelle, elles sont complètement différentes des premiers Jeremiah de l'auteur, dont le style graphique était bien plus basique (mais sympa tout de même). Les couleurs, au teint pastel, sont contrastées et permettent une meilleure implication du lecteur ainsi qu'une mise en relief des illustrations qui n'est pas négligeable. Lune de Guerre est un one shot à lire d'urgence ! :)
La Nef des fous
Depuis le temps que tout le monde me disait du bien de cette série, il fallait que je m'y mette moi aussi !! Et je dois dire que je n'ai pas été déçu !! loin de là !! Turf est vraiment un auteur hors du commun ! Je suis toujours très impressionné par les auteurs autodidactes et complets (Loisel pour Peter Pan, Bajram pour Universal War 1...), et une fois de plus, Turf me laisse sans voix. L'univers dans lequel se déroule l'intrigue est tout bonnement génial. Complètement décalé, il nous transposte dans le royaume du petit Roy Clément XVII, un monde à la fois monarchique et mécanique (à la jules verne, en fait, dans le sens ou la plupart des objets courants existent 'grille pain, automobile, etc...' tout en gardant à l'ensemble un coté très kitch). Le scénario est vraiment terrible, plein de rebondissements, et surtout méchamment original !! Turf fait parti de ces gens qui innovent et qui donnent un nouveau souffle à la bande dessinée. Le tout est frais, drôle (voir très drôle, d'ailleurs), et on passe réellement un agréable moment !! D'autre part, les illustrations ne sont pas en reste, loin de là !! Le trait est très fin, vraiment d'étaillé (la toute premiere page du tome 3, une vue du chateau d'eauxfolles de nuit, est une merveille et nous montre la maitrise de la perspective de l'auteur), et fait preuve d'un travail qcharné de documentation en tout genre que Turf a du effectuer afin de mener à bien les différents tomes de la série. La colorisation est sans faille, nous proposant des couleurs à la peinture bien contrastées, qui donnent à l'ensemble une ambiance vraiment particulière tant la prédominance de couleurs dans certaines scènes nous en indique sur la situation courante. A noter le design excellent que prennent les différents personnages lorsque les protagonistes de l'histoire se mettent à rêver, ultra logiquement simplifiés afin de mettre en image les brumes du domaine de l'inconscient de manière simple. Que dire d'autre ? Je pourrais parler de cette série pendant des heures tant j'ai accroché, mais le mieux pour vous est de courrir vous jeter sur les 4 tomes existants de l'histoire principale les yeux fermés !!!! A quand le tome 5 ? Vite !!
Garulfo
Voici une série qui m'a vraiment fait bonne impression !!! Le tout commence plutot bien, et le scénario devient réellement passionnant à partir du tome 3. Il est clair que suivre l'évolution de la petite grenouille, tantot Garulfo, tantot Prince, est vraiment mignon tout plein, tant le design de la petite créature est original et ses expressions sont nombreuses. L'ensemble est présenté sous la forme d'un compte pas si innocent qu'il en à l'air, et dépeint par le biais d'une histoire moyenageuse une véritable critique de notre société actuelle (exclusion des pauvres toujours plus pauvres, pouvoir des riches toujours plus riches, etc...). Le tout est raconté dans un style vraiment très particulier. Alors que nous avons le droit à un français plus que soutenu lors de l'ensemble de l'oeuvre, il arrive qu'Ayroles se lâche pour nous offrir des tirades complètement décalées, et forcément drôles par la même occasion. Les illustrations qunt à elles sont assez sympa, mais c'est surtout grâce à la mise en couleur exceptionnelle qui cache les petits défauts du trait de Maïorana. En effet, tout n'est pas toujours nikel, et je dirais même que l'aspect du tome 6, en s'y penchant de plus près, propose un style un peu plus grossier que lors des albums précédents. Mais la couleur fait très bien son travail, autant au niveau technique (mise en relief des illustrations) que narratif (instauration d'une ambiance ultra-particulière). Pourquoi pas Culte ? hum, on ne passe pas loin... des dessins un tout petit peu plus précis, et c'était bon !!
Berceuse assassine
Bon, je n'ai pour l'instant lu que le tome 1, mais la suite ne saurait tarder. Moi qui n'aime que peu les polars, j'ai été littéralement happé par cette histoire vraiment prenante. Graphiquement, c'est génial ! L'album en soit est déjà beau, mais quand on l'ouvre, c'est encore mieux ! Presque pas de couleurs, tout est d'un brun / gris uniformisant. Sauf le taxi, qui lui est d'un beau jaune canari. Personnellement, j'aime beaucoup ! L'histoire ensuite. Eh bien on prend plaisir à suivre le cheminement de ce pauvre Telenko, et de son coeur supposé malade. Aiguilloné par la haine féroce de sa femme et par ses sentiments, il s'enfonce peu à peu dans un chaos qui ne fait qu'empirer, ne sachant ce qu'il veut, ce qu'il peut. Ce 1er tome ne dévoile qu'une partie de l'intrigue, mais les bases semblent solides et bien posées. Si je devais faire un rapprochement, je citerais "Comptines d'Halloween" : pour l'instant ces deux séries m'ont l'air aussi bien pensées l'une que l'autre.
Elmer et moi
André Benn nous présente, ici, une série très "adulte" tout en intelligence et en finesse. Le scénario nous parle d'un ventrilogue paumé mais très attachant. Un réçit qui nous fait voyager dans le monde du spectacle et du music-hall. Un univers cruel où l'hypocrisie et opportunisme sont monnaie courante et qui malheureusement sont toujours d'actualité. Tout en finesse, le dessin de Benn met très bien en valeur le récit. Elmer et Moi est un one-shot en deux parties qui merite vraiment que l'on s'y interesse. A conseiller !
La Nef des fous
Quelle sensation étrange ! ! Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’univers de la Nef des Fous est dépaysant. Par rapport à notre monde, bien sûr. Mais aussi par rapport à ce qu’on a l’habitude de voir en BD. Inclassable, c’est bien le mot ! ! Imaginez Guignol sur un air de techno… ou un conte de fée où la princesse se mettrait à danser le Funky Chicken en tong… ou encore Bonne Nuit les Petits où Nounours aurait sur la tête la perruque d’Yvette Horner … Un truc qui part en live ! ! Sérieusement déjanté, quoi ! Enfin voilà, quand on ouvre le tome 1 de la Nef des Fous, on est pris dans un tourbillon, duquel on a pas tellement envie de sortir. On a vraiment l’impression de ne pas tout maîtriser, mais on se laisse volontiers porter par le courant des pages. Et le voyage est ponctué de fous rires, de belles surprises, de personnages fabuleux, de trouvailles étonnantes. L’histoire, distillée au goutte à goutte, se fait désirer sans pour autant traîner en longueur. Elle se divise en suivant plusieurs personnages et nous emmène dans des univers totalement différents (et tout aussi passionnants) les uns des autres. Quant aux dessins, ils sont absolument splendides. D’un style pour le moins inhabituel, chacun est un tableau où tout compte : perspective, mouvement, détails, arrière-plan, couleur dominante… C’est du grand art ! ! Mais ce n’est pas tout… Quand on y regarde de plus près, on se pose la question de savoir d’où vient cette impression de tourbillon et de perte de contrôle, comme si on se déplaçait sur un sol mouvant en portant des œillères rabattues sur les yeux. On avance parce qu’on veut absolument savoir où on est et où on va, mais on a l’impression qu’on ne voit que ce qu’on veut bien nous montrer. Et pourtant, pas de frustration : l’expérience est très amusante ! ! On se rend compte alors du grand talent de l’auteur. En utilisant tous les moyens graphiques et narratifs possibles avec une maîtrise totale (la preuve, c’est que ça marche), Turf trimballe le lecteur à son gré, en lui imprimant des sensations voulues au moment voulu. A la fois comme des indices, pour lui faire deviner inconsciemment où va l’amener l’histoire, mais également comme des leurres, pour contrôler le lecteur en lui donnant l’impression de sa totale autonomie. Exactement à la manière dont sont contrôlées les vies des habitants de la Nef. Ainsi, on sent, avant de le savoir vraiment, que l’histoire se déroule en espace clos, grâce à la légère claustrophobie provoquée par l’angle très fermé de tous les dessins (jamais de vue d’ensemble). L’angle de vue s’élargit d’ailleurs quand on suit Chlorenthe et Arthur hors de la Nef. Et aussi, l’inclinaison des perspectives et le mouvement présent dans tous les dessins donnent un très léger mal de mer…tiens, tiens ! ! Et les couleurs évoquent tour à tour la violence, la routine, la tristesse… Ainsi, Turf passe allègrement d’un monde à l’autre, d’une couleur à l’autre, d’un graphisme à l’autre, d’une histoire à l’autre… Il nous pilote en expert dans son univers pour mieux nous perdre, nous hypnotiser… Détendez-vous, vos paupières sont lourdes, vous allez vous réveiller dans un monde fabuleux où les dessins sont superbes, l’histoire passionnante, les personnages drôles et attachants… Laissez-vous guider, vous êtes bien, vous êtes détendus… NB : Une pensée particulière pour mes deux personnages préférés : Baltimore et le Sergent, et leur chasse au trafic de coloquintes géantes. Et encore une larme de rire pour l’acrobatie avec l’échelle.
Slhoka
Grace a l'offre de Soleil (une bd achete, une autre offerte), j'ai eu la chance de decouvrir cette BD. Le scénario est vraiment sympa puisqu'on ne s'ennuit pas une seconde ! (on attend la suite avec impatience !!!), le dessin est beau (un peu dans la meme categorie que Lanfeust), et les couleurs sublimes (certaine images sont tres tres belle). Slhoka est une très bonne BD mais on ne peut pas vraiment la juger par le 1er tome (en tout cas pour l'instant, c'est génial). Ce n'est pas LA SUPER SERIE (pour l'instant!) mais si vous voulez passer un bon moment, n'hésitez pas ! TOME 2 : Voila, on connait maintenant les protagonistes de l'histoire mais on sent dans ce deuxieme tome, une legere baisse au point de vue du scénario. Enfin bon, je conserve ma note malgré tout car j'ai tout de même adoré (c'est largement mieux que Lanfeust des Etoiles voire meme de Troy) et les dessins sont encores plus variés que dans le 1er tome, alors vivement le tome 3 !