Les bonnes BD d'humour, à mon sens, sont celles qui utilisent à fond l'univers qu'elles mettent en place ou auquel elles se réfèrent. C'est le cas de Mélusine, qui joue sur tous les petits trucs rigolos qui peuvent découler de ces créatures charmantes que sont les momies, les sorcières, les vampires, etc. Moins enfantin que ça en a l'air, un brin de poésie et une brise de légèreté.
Les gros points forts de cette série :
- les dessins, très soignés, superbes (il n'y a qu'à regarder les couvertures),
- l'ambiance mystérieuse, sombre, intimiste...celtique, quoi !
Le scénario donne l'impression d'avoir été écrit pour renforcer cette ambiance plutôt que le contraire, et on ne s'en plaint pas. Les personnages sont exactement ceux qu'on attend dans un monde comme celui-là.
Quand on lit La Complainte des Landes Perdues, c'est comme si on se téléportait dans un autre monde : le dépaysement est total.
A lire absolument.
Une fois de plus, l'humour et le talent de conteur de Philippe Tome font merveille dans cette série, qui reste d'un niveau très élevé. Et cette métaphore filée sur la double vie du héros (prêtre/flic), quelle trouvaille !
Le dessin de Luc Warnant, puis de Bruno Gazzotti, tout en rondeurs, colle bien avec l'histoire.
Là là là ! Spirou & Fantasio ! Comment ça t'arrache le rire ! Sur la tête de ma mère !
Je ne vais pas y aller par quatre chemins : Spirou et Fantasio est une série à connaître absolument ! Suivant les époques, il faut cependant bien choisir son album ; tous ceux dessinés (et scénarisés) par Franquin sont bons, avec une mention spéciale pour La Mauvaise tête et le Gorille a bonne mine ; tous ses albums sont des joyaux d'inventivité et d'humour. Ensuite, pendant les années 70, c'est Fournier qui a repris le flambeau, avec plus ou moins de bonheur. Puis Nic et Cauvin s'y sont mis, et les 3 (ou ? je ne sais plus) tomes qu'ils ont commis sont parfaitement oubliables. Au début des années 1980 des inconnus, Tome & Janry, reprennent le bébé en perte de vitesse et, après quelques débuts hésitants, redressent la barre (surtout depuis La Frousse aux trousses) pour l'apporter très haut récemment (lire en particulier Le Rayon Noir, un formidable réquisitoire contre le racisme). Le sommet aurait-il été atteint avec le très surprenant Machine qui rêve ? en tout cas, tous les fans attendent la suite avec impatience !
Corto Maltese, ce n'est pas de la BD, c'est du Corto Maltese, c'est absolument inclassable.
Quand on entre dans le monde de Corto Maltese, on marche lentement, solitaire, sur un fil. Ce fil est la frontière ténue entre réalité et imaginaire, entre veille et sommeil, entre rêve et cauchemar, entre voyage et transe, entre passé et présent.
Si on se laisse porter, on passe d'un côté, puis de l'autre, et on recommence. Un peu comme le héros de Pratt, qui a choisi sa route mais n'en connait pas toujours les méandres.
Entrez dans ce monde et partez en voyage.
Jugez plutôt :
" Après ce coup-là, moi, je prends des vacances, avec mon argent bien gagné. Mais attention, je pars pas dans un camp avec des ploucs et des pitres qui leur organisent des jeux pour pas qu'ils s'ennuient..." (T. 1 , Long feu, p. 46)
...ou encore, après l'incendie d'un foyer pour travailleurs immigrés :
"Je connais déjà la suite... La manif-silencieuse de protestation place de la Bastille, avec des banderoles PLUS JAMAIS CA, tout ce cirque des gens qui ont une conscience mais pas de couilles pour se battre." (T. 1 , Long feu, p. 47)
Une vision du monde plutôt froide, voire acerbement cynique...
Le scénario n'est pas tant un scénario d'action : entre deux coups de fusil, il vise plutôt l'introspection psychologique, et c'est ainsi que l'on apprend comment un jeune étudiant en droit devient tueur professionnel, ou que l'on assiste à ses velléités suicidaires...
Ainsi le présent s'entremêle-t-il de flashbacks musclés, qui sont autant de prétextes à livrer, à chaque fois, une nouvelle facettes de cet énigmatique personnage : le tueur.
Le dessin, quant à lui, est à la hauteur du personnage : froid, voire glacé, et percutant, avec quelques effets sympas dans le découpage. On aime ou on n'aime pas.
C'est une super série, le scénario très recherché pour l'époque, le lieu...,les dessins sont magnifiques, les couleurs aussi. En plus, Ruben est super sympas, Morvan aussi. Franchement, lisez à tout prix cette BD car elle en vaut le coût.
Comment ai-je pu ne pas remarquer cette série?
Les avis m'ont donné l'envie de la lire et je ne l'ai pas regretté.
Le scénario est excellent de même pour le dessin.Rien à jeter.
Vivement la suite.
Une BD geniale, apres Garous, Marlysa Gaudin nous offre un très bonne nouvelle serie.
Un polar palpitant, dans un monde peuple de nombreuses race différentes, aucun temps mort dans le scénar, on ne s'ennuie pas.
Le dessin est bon mais manque un peu d'âge, mais cela ne gêne en rien la lecture, les couleurs sont bien adaptées, pas trop flashies.
Un bon premier tome, j'attend vivement la suite!!!
Réponse à Yodup (Décembre 2001-critique reportée)
Je suis d'accord avec Yodup sur de nombreux points: en effet, Yves Swolfs n'élabore pas une histoire originale dans les six premiers volumes dans le sens ou il ne renouvèle pas le mythe du vampire. Et selon moi, c'est aussi bien: Yves Swolfs a choisi d'honorer le mythe du vampire dans ce qu'il a de plus classique: il le fait à merveille grâce à son dessin et à un scénario dynamique reposant sur des flashback.
D'autres BD renouvellent complètement le mythe du vampire et le font très bien (je pense à Rapaces de Marini et Dufaux). Beaucoup critiquent aussi Blacksad à cause d'un scénario qui selon eux manque d'originalité...mais les auteurs (Guardino et Canales) ont simplement voulu faire un policier noir classsique et ils y excellent! C'est le même problème que pour le prince de la nuit.
Mais attention !!! Le sixième tome promet une évolution dans la série... les cendres que le serviteur du Prince de la nuit ramassent rassemblent les restes de Kergan et de Vincent. La réincarnation probable donnera naissance à une créature encore inédite... On verra bien. Il faut aussi signaler que le scénario de Swolfs est selon moi construit à partir d'une reflexion psychanalytique de sa part, ce qui ne manque pas d'originalité (pour plus de détail, allez voir les dessous du Prince de la nuit)
Cette approche psychanalytique du mythe du vampire justifie que les différents Rougemonts soient parfois fanatiques ou sombres. Chacun d'entre eux combattent Kergan mais risquent de s'y perdre s'ils ne prennent pas conscience que Kergan n'est pas un simple vampire: Kergan, c'est aussi une vieille histoire de famille et le symbole d'une conscience familiale rongée par le remord. Il ne faut donc pas simplement combattre Kergan mais aussi l'accepter. Tout cela justifie que tous les Rougemonts échouent dans leur lutte et que Vincent réussisse (cf les dessous du Prince de la nuit)
Voilà donc une série au scénario non pas original mais fidèle au mythe du vampire jusqu'à un certain point et énormément travaillé. Une série accompagnée d'un dessin magnifique qui illustre différentes époques de l'histoire avec soin et qui trouve sa splendeur en particulier dans les représentations de chateaux (voir mes fonds d'écran) et de femmes.
PS:
Je suis le webmaster du site sur le Prince de la nuit. Cette page de critique (gérée par bdthèque) apparait sur nos deux sites :
www.bdtheque.comwww.ifrance.com/leprincedelanuit/
Donc si vous la consultez à partir d'un site, allez voir l'autre !
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Mélusine
Les bonnes BD d'humour, à mon sens, sont celles qui utilisent à fond l'univers qu'elles mettent en place ou auquel elles se réfèrent. C'est le cas de Mélusine, qui joue sur tous les petits trucs rigolos qui peuvent découler de ces créatures charmantes que sont les momies, les sorcières, les vampires, etc. Moins enfantin que ça en a l'air, un brin de poésie et une brise de légèreté.
Complainte des landes perdues
Les gros points forts de cette série : - les dessins, très soignés, superbes (il n'y a qu'à regarder les couvertures), - l'ambiance mystérieuse, sombre, intimiste...celtique, quoi ! Le scénario donne l'impression d'avoir été écrit pour renforcer cette ambiance plutôt que le contraire, et on ne s'en plaint pas. Les personnages sont exactement ceux qu'on attend dans un monde comme celui-là. Quand on lit La Complainte des Landes Perdues, c'est comme si on se téléportait dans un autre monde : le dépaysement est total. A lire absolument.
Soda
Une fois de plus, l'humour et le talent de conteur de Philippe Tome font merveille dans cette série, qui reste d'un niveau très élevé. Et cette métaphore filée sur la double vie du héros (prêtre/flic), quelle trouvaille ! Le dessin de Luc Warnant, puis de Bruno Gazzotti, tout en rondeurs, colle bien avec l'histoire.
Spirou et Fantasio
Là là là ! Spirou & Fantasio ! Comment ça t'arrache le rire ! Sur la tête de ma mère ! Je ne vais pas y aller par quatre chemins : Spirou et Fantasio est une série à connaître absolument ! Suivant les époques, il faut cependant bien choisir son album ; tous ceux dessinés (et scénarisés) par Franquin sont bons, avec une mention spéciale pour La Mauvaise tête et le Gorille a bonne mine ; tous ses albums sont des joyaux d'inventivité et d'humour. Ensuite, pendant les années 70, c'est Fournier qui a repris le flambeau, avec plus ou moins de bonheur. Puis Nic et Cauvin s'y sont mis, et les 3 (ou ? je ne sais plus) tomes qu'ils ont commis sont parfaitement oubliables. Au début des années 1980 des inconnus, Tome & Janry, reprennent le bébé en perte de vitesse et, après quelques débuts hésitants, redressent la barre (surtout depuis La Frousse aux trousses) pour l'apporter très haut récemment (lire en particulier Le Rayon Noir, un formidable réquisitoire contre le racisme). Le sommet aurait-il été atteint avec le très surprenant Machine qui rêve ? en tout cas, tous les fans attendent la suite avec impatience !
Corto Maltese
Corto Maltese, ce n'est pas de la BD, c'est du Corto Maltese, c'est absolument inclassable. Quand on entre dans le monde de Corto Maltese, on marche lentement, solitaire, sur un fil. Ce fil est la frontière ténue entre réalité et imaginaire, entre veille et sommeil, entre rêve et cauchemar, entre voyage et transe, entre passé et présent. Si on se laisse porter, on passe d'un côté, puis de l'autre, et on recommence. Un peu comme le héros de Pratt, qui a choisi sa route mais n'en connait pas toujours les méandres. Entrez dans ce monde et partez en voyage.
Le Tueur
Jugez plutôt : " Après ce coup-là, moi, je prends des vacances, avec mon argent bien gagné. Mais attention, je pars pas dans un camp avec des ploucs et des pitres qui leur organisent des jeux pour pas qu'ils s'ennuient..." (T. 1 , Long feu, p. 46) ...ou encore, après l'incendie d'un foyer pour travailleurs immigrés : "Je connais déjà la suite... La manif-silencieuse de protestation place de la Bastille, avec des banderoles PLUS JAMAIS CA, tout ce cirque des gens qui ont une conscience mais pas de couilles pour se battre." (T. 1 , Long feu, p. 47) Une vision du monde plutôt froide, voire acerbement cynique... Le scénario n'est pas tant un scénario d'action : entre deux coups de fusil, il vise plutôt l'introspection psychologique, et c'est ainsi que l'on apprend comment un jeune étudiant en droit devient tueur professionnel, ou que l'on assiste à ses velléités suicidaires... Ainsi le présent s'entremêle-t-il de flashbacks musclés, qui sont autant de prétextes à livrer, à chaque fois, une nouvelle facettes de cet énigmatique personnage : le tueur. Le dessin, quant à lui, est à la hauteur du personnage : froid, voire glacé, et percutant, avec quelques effets sympas dans le découpage. On aime ou on n'aime pas.
Sir Pyle
C'est une super série, le scénario très recherché pour l'époque, le lieu...,les dessins sont magnifiques, les couleurs aussi. En plus, Ruben est super sympas, Morvan aussi. Franchement, lisez à tout prix cette BD car elle en vaut le coût.
Le Chant des Stryges
Comment ai-je pu ne pas remarquer cette série? Les avis m'ont donné l'envie de la lire et je ne l'ai pas regretté. Le scénario est excellent de même pour le dessin.Rien à jeter. Vivement la suite.
Les Arcanes du Midi-minuit
Une BD geniale, apres Garous, Marlysa Gaudin nous offre un très bonne nouvelle serie. Un polar palpitant, dans un monde peuple de nombreuses race différentes, aucun temps mort dans le scénar, on ne s'ennuie pas. Le dessin est bon mais manque un peu d'âge, mais cela ne gêne en rien la lecture, les couleurs sont bien adaptées, pas trop flashies. Un bon premier tome, j'attend vivement la suite!!!
Le Prince de la Nuit
Réponse à Yodup (Décembre 2001-critique reportée) Je suis d'accord avec Yodup sur de nombreux points: en effet, Yves Swolfs n'élabore pas une histoire originale dans les six premiers volumes dans le sens ou il ne renouvèle pas le mythe du vampire. Et selon moi, c'est aussi bien: Yves Swolfs a choisi d'honorer le mythe du vampire dans ce qu'il a de plus classique: il le fait à merveille grâce à son dessin et à un scénario dynamique reposant sur des flashback. D'autres BD renouvellent complètement le mythe du vampire et le font très bien (je pense à Rapaces de Marini et Dufaux). Beaucoup critiquent aussi Blacksad à cause d'un scénario qui selon eux manque d'originalité...mais les auteurs (Guardino et Canales) ont simplement voulu faire un policier noir classsique et ils y excellent! C'est le même problème que pour le prince de la nuit. Mais attention !!! Le sixième tome promet une évolution dans la série... les cendres que le serviteur du Prince de la nuit ramassent rassemblent les restes de Kergan et de Vincent. La réincarnation probable donnera naissance à une créature encore inédite... On verra bien. Il faut aussi signaler que le scénario de Swolfs est selon moi construit à partir d'une reflexion psychanalytique de sa part, ce qui ne manque pas d'originalité (pour plus de détail, allez voir les dessous du Prince de la nuit) Cette approche psychanalytique du mythe du vampire justifie que les différents Rougemonts soient parfois fanatiques ou sombres. Chacun d'entre eux combattent Kergan mais risquent de s'y perdre s'ils ne prennent pas conscience que Kergan n'est pas un simple vampire: Kergan, c'est aussi une vieille histoire de famille et le symbole d'une conscience familiale rongée par le remord. Il ne faut donc pas simplement combattre Kergan mais aussi l'accepter. Tout cela justifie que tous les Rougemonts échouent dans leur lutte et que Vincent réussisse (cf les dessous du Prince de la nuit) Voilà donc une série au scénario non pas original mais fidèle au mythe du vampire jusqu'à un certain point et énormément travaillé. Une série accompagnée d'un dessin magnifique qui illustre différentes époques de l'histoire avec soin et qui trouve sa splendeur en particulier dans les représentations de chateaux (voir mes fonds d'écran) et de femmes. PS: Je suis le webmaster du site sur le Prince de la nuit. Cette page de critique (gérée par bdthèque) apparait sur nos deux sites : www.bdtheque.com www.ifrance.com/leprincedelanuit/ Donc si vous la consultez à partir d'un site, allez voir l'autre !