Fichtre! Non, je ne rêve pas... j'avais oublié de donner mon avis pour les passagers du vent! Réparons ça vite fait!
Les passagers du vent, c'est une fresque historique grandiose et superbe; un merveilleux voyage à l'époque de la marine à voile, de l'esclavagisme...à cette époque où sur terre, existaient encore de vastes zones inexplorées.
Avec ce que cela suppose de cruauté et de violence, Bourgeon nous transporte dans un univers unique, rempli de personnages aux caractères entiers, pour une histoire des plus captivantes.
Un must!
Peter Pan
Un nom magique, qui évoque beaucoup de choses dans notre imaginaire collectif. Un imaginaire fortement teinté de Walt Disney, bien sûr… Quel est l’incongru qui a osé citer le très moyen Hook, de Steven Spielberg ? désormais il faudra compter avec le Peter Pan dessiné et adapté par Régis Loisel, aux Editions vents d’Ouest. Loisel, le gars qui a relancé la BD d’heroic fantasy avec La Quête de l’Oiseau du Temps (scénarisé par Serge Le Tendre). Loisel, qui a su faire fantasmer toute une génération de lecteurs avec sa plantureuse et adorable Pélisse… La femme ultime, qu’on n’aura jamais… L’aventure à l’état pur, qu’aucun de nous ne vivra sans doute…
Et un beau jour, à la fin des années 1980, Loisel s’attaque à un autre défi : adapter à son tour Peter Pan, œuvre de Sir James Matthew Barrie, monument de la littérature pour enfants, passé à la postérité, grâce au roi de l’animation. Attention, il s’agit de vrais monuments, ceux qui ont traversé les âges, comme les histoires de Dickens ou Le Vent dans les Saules… Bref, une perle comme les Anglais seuls savent les raconter. Mais il décide raconter cette histoire-là à sa manière, en y rajoutant de la roublardise, une nouvelle part de rêve, et surtout, son trait inimitable. Dès le premier tome, le public répond présent, adoptant ce Peter-là, pauvre gamin déshérité se réfugiant dans ses rêves et les partageant avec une bande d’orphelins gouailleurs. Un Peter qui ne veut pas grandir, se confronter au monde des adultes. Et un beau jour, ou plutôt, un jour maussade comme les autres, une petite fée (que nous connaissons tous) vient le chercher, voyant en lui celui qui pourra sauver un monde. Ce monde, c’est celui des êtres de légende, des demis-dieux, des petites fées, des sirènes… des êtres qui se sont regroupés dans une île, qui menace à son tour de disparaître face aux assauts d’un méchant capitaine et de sa bande de pirates. Embarquement pour l’aventure avec un grand A !
Loisel nous emmène dans l’intimité de ces créatures, qui ne demandent rien d’autre que de vivre en intelligence avec leurs voisins, les Indiens, mais qui voient d’un mauvais œil ces pirates sans pitié ni vergogne. Un monde féerique, où les gens oublient ce qu’il s’est passé quelques jours plus tôt, où la notion du temps n’existe plus, bref, l’insouciance, l’oubli du Grand Gourmand, le bonheur selon Sir Barrie. Peut-être a-t-il raison, après tout.
Loisel a mis près de quinze ans pour réaliser ses six albums. La dernière planche a été réalisée en décembre 2003. L’attente des fans a enflé au fil des lectures, des relectures de ce roman illustré. Les suppositions, les théories ont eu le temps de s’échafauder sur l’acharnement du capitaine (que l’on n’appelle à aucun moment Crochet) à vouloir tuer Peter. Une forme de némésis ? Peut-être. Mais on a aussi des théories sur l’identité de Jack l’Eventreur, dont l’histoire apparaît en filigrane dans l’histoire. Car Peter est originaire de Whitechapel, quartier à l’histoire chargée, et il y revient régulièrement, selon ses besoins. Curieusement, chacune de ses incursions correspond à un meurtre sanglant… C’est un aspect, qui visiblement, n’apparaît pas dans le roman original, mais, dixit Loisel lui-même, est la théorie de Pierre Dubois, spécialiste des lutins et autre féeries. Une thèse intéressante, pas entièrement affirmée par Loisel. Car il laisse planer le doute sur l’identité du plus célèbre serial-killer de l’Histoire.
Et c’est ça, la force de ce Peter Pan : laisser à chacun des lecteurs la possibilité d’inventer une explication qui lui conviendrait. Ne pas tout dévoiler. Peter Pan est un roman qui laisse une part gigantesque à l’imaginaire. Loisel prolonge habilement cette vocation en rajoutant des éléments qui viennent enrichir l’histoire, tressant inextricablement une toile dont on ne peut sortir. Certaines scènes du tome final, voire le tome lui-même, peuvent provoquer une certaine frustration au lecteur. Je l’avoue, arrivé à la dernière page, et malgré l’épitaphe de Loisel en conclusion, j’ai cru qu’il y avait encore quelques pages à la suite. Mais Rien. Avec un grand R. Loisel nous laisse seul avec notre vécu, la lecture passée, des centaines d’images inoubliables, et des interrogations sans fin. Très habile. Attention, ce tome final est très noir, pessimiste.
Si l’on se penche sur le graphisme de l’œuvre, on pourrait dire qu’il y a deux Peter Pan. Il suffit d’ouvrir les albums pour s’en convaincre. Du premier au troisième, Loisel utilise son style crasseux, granuleux, avec des couleurs falotes ; style qui peut poser un peu problème dans La Quête de l’Oiseau du Temps. Et puis, à partir du tome 4, on a un dessin plus épuré, plus « propre », nettement plus agréable. C’est là, à mon sens, que se situe la seule faute tactique de Loisel. Car il aurait pu utiliser cette dichotomie chromatique pour différencier Londres et l’Ile. Une Londres merveilleusement bien rendue, avec son fog, ses ruelles informes, sa population anonyme et pouilleuse…
Cette différence saute aux yeux en ouvrant le tome 4. L’impression que l’on a peut se résumer en « ça y est, les horreurs des premiers tomes sont passées, on passe au temps de l’innocence, à l’oubli… Et paf ! Voilà que Loisel nous envoie en pleine figure un tome 6 extrêmement sombre, bourré de retournements incroyables… Avec toujours ce style très pur, très éclairé… Peut-être parce que les habitants de l’Ile continuent d’oublier, de vivre dans leur insouciance ? C’est peut-être une explication. Qui ne me satisfait pas.
Cela dit, malgré ce bémol, ça reste une très belle BD, comme en témoignent certaines des couvertures : je vous recommande particulièrement celles des tomes 4 et 6. Cette dernière est d’ailleurs très intéressante : scrutez le regard de Clochette. Quelles pensées se nichent-elles dans les profondeurs de son âme ? Vous ne le saurez qu’en lisant cette très bonne série.
Je trouve cette série très sympas, cependant les scénarios sont de qualité différentes :
Le premier tome, qui nous fait découvrir Navis et Sillage est plutot pas mal.
Le second est disons.... bien en dessous du premier....
Le tome 3 est tout simplement génial ! ( l'histoire ne vous rappelle rien ? )
Le tome 4 est aussi bien réussi.
Quant au tome 5, il est plutot moyen.
Navis est très attachante, et très sexy...et l'idée générale de la série est très bonne...aussi :)
De plus l'humour est très présent tout au long des albums.
Je suis très pressé de lire les prochain tomes !
Une BD très rafraîchissante... Le dessin, très épuré et un peu spécial, est tout en tons variés, en couleurs très pures - les couvertures sont à ce titre exemplaires. Le scénario joue subtilement sur la fausse naïveté du garçon, qui met le doigt sur certaines contradictions du père, qui suit aveuglément sa foi en Dieu.
Le contexte historique, original en BD, renforce l'intérêt de cette oeuvre, en ce qu'elle est très bien documentée, et mêle habilement l'Histoire religieuse, politique et sociale à une petite et touchante aventure humaine.
Un scénario digne d'une tragédie grecque. En rab, de l'humour et l'exploitation d'un mythe historique mais pas trop connu - Hercule juste avant les douze travaux.
Un scénario réglé comme une mécanique de précision, genre montre dorée qui vous montre l'heure à laquelle vous allez claquer, broyé par les ressorts qui la composent...
Génial. Et je mâche mes mots.
L'arrière-fond politique vient puissamment enrichir l'intrigue, déjà subtil entrecroisement de personnages très fouillés.
GE-NIAL !
Si vous cherchez le recueil des meilleurs calembours, ne cherchez plus c'est Astérix. Si vous cherchez la liste des (gentils) défauts caractéristiques des habitants des régions d'Europe et d'ailleurs, ne cherchez plus, c'est Astérix. Si vous cherchez le portrait type du bon vivant à caractère de cochon, ou le gag redondant dont chaque apparition est meilleure que la précédente, ou... c'est encore dans Astérix.
C'est bien simple, ça n'est que du bonheur.
J'attribue la palme d'or à "Astérix en Corse", qui est un pur bijou (rien que le nom du personnage corse, Ocatarinetabellatchitchix, justifie cette opinion).
Je ne connais pas bien les albums sans Goscinny, mais apparemment, je ne perds rien.
Le gros point fort, ce sont les scénarios : très élaborés, ils sont souvent basés sur un fond de vérité scientifique, dont l'application potentielle vue par l'imagination débridée de l'auteur, et placée entre de très mauvaises mains, met l'humanité en danger de mort.
On pourrait croire que c'est un peu redondant, mais pas du tout : c'est passionnant.
Les personnages sont très sympatiques (le british dans toute sa splendeur).
Le côté statique des dessins (quand Mortimer court, on dirait qu'il fait du mime) et les trois tonnes de texte ajoutent au charme bien particulier de la série.
Très bonne BD, indémodable.
Le premier chef d'oeuvre de Régis Loisel, où son sens de l'espace et des volumes fait merveille, un chef d'oeuvre de l'heroic fantasy où l'on retrouve un anti-héros qui sauvera l'humanité, une héroïne à la fois pulpeuse et maline (ce qui n'arrive pas si souvent), un récit qui tient toutes ses promesses tout en réutilisant la plupart des poncifs du genre... Inaltérable !
Avant de s'attaquer à ce monument qu'est Sillage, les compères Morvan et Buchet s'étaient fait les dents sur des petits récits reprenant ouvertement tous les poncifs de l'heroic fantasy vus par le jeu de rôles. Maîtrisé, bien dessiné, avec des détails infiniment justes, une petite curiosité pour les fans du genre.
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Les Passagers du vent
Fichtre! Non, je ne rêve pas... j'avais oublié de donner mon avis pour les passagers du vent! Réparons ça vite fait! Les passagers du vent, c'est une fresque historique grandiose et superbe; un merveilleux voyage à l'époque de la marine à voile, de l'esclavagisme...à cette époque où sur terre, existaient encore de vastes zones inexplorées. Avec ce que cela suppose de cruauté et de violence, Bourgeon nous transporte dans un univers unique, rempli de personnages aux caractères entiers, pour une histoire des plus captivantes. Un must!
Peter Pan
Peter Pan Un nom magique, qui évoque beaucoup de choses dans notre imaginaire collectif. Un imaginaire fortement teinté de Walt Disney, bien sûr… Quel est l’incongru qui a osé citer le très moyen Hook, de Steven Spielberg ? désormais il faudra compter avec le Peter Pan dessiné et adapté par Régis Loisel, aux Editions vents d’Ouest. Loisel, le gars qui a relancé la BD d’heroic fantasy avec La Quête de l’Oiseau du Temps (scénarisé par Serge Le Tendre). Loisel, qui a su faire fantasmer toute une génération de lecteurs avec sa plantureuse et adorable Pélisse… La femme ultime, qu’on n’aura jamais… L’aventure à l’état pur, qu’aucun de nous ne vivra sans doute… Et un beau jour, à la fin des années 1980, Loisel s’attaque à un autre défi : adapter à son tour Peter Pan, œuvre de Sir James Matthew Barrie, monument de la littérature pour enfants, passé à la postérité, grâce au roi de l’animation. Attention, il s’agit de vrais monuments, ceux qui ont traversé les âges, comme les histoires de Dickens ou Le Vent dans les Saules… Bref, une perle comme les Anglais seuls savent les raconter. Mais il décide raconter cette histoire-là à sa manière, en y rajoutant de la roublardise, une nouvelle part de rêve, et surtout, son trait inimitable. Dès le premier tome, le public répond présent, adoptant ce Peter-là, pauvre gamin déshérité se réfugiant dans ses rêves et les partageant avec une bande d’orphelins gouailleurs. Un Peter qui ne veut pas grandir, se confronter au monde des adultes. Et un beau jour, ou plutôt, un jour maussade comme les autres, une petite fée (que nous connaissons tous) vient le chercher, voyant en lui celui qui pourra sauver un monde. Ce monde, c’est celui des êtres de légende, des demis-dieux, des petites fées, des sirènes… des êtres qui se sont regroupés dans une île, qui menace à son tour de disparaître face aux assauts d’un méchant capitaine et de sa bande de pirates. Embarquement pour l’aventure avec un grand A ! Loisel nous emmène dans l’intimité de ces créatures, qui ne demandent rien d’autre que de vivre en intelligence avec leurs voisins, les Indiens, mais qui voient d’un mauvais œil ces pirates sans pitié ni vergogne. Un monde féerique, où les gens oublient ce qu’il s’est passé quelques jours plus tôt, où la notion du temps n’existe plus, bref, l’insouciance, l’oubli du Grand Gourmand, le bonheur selon Sir Barrie. Peut-être a-t-il raison, après tout. Loisel a mis près de quinze ans pour réaliser ses six albums. La dernière planche a été réalisée en décembre 2003. L’attente des fans a enflé au fil des lectures, des relectures de ce roman illustré. Les suppositions, les théories ont eu le temps de s’échafauder sur l’acharnement du capitaine (que l’on n’appelle à aucun moment Crochet) à vouloir tuer Peter. Une forme de némésis ? Peut-être. Mais on a aussi des théories sur l’identité de Jack l’Eventreur, dont l’histoire apparaît en filigrane dans l’histoire. Car Peter est originaire de Whitechapel, quartier à l’histoire chargée, et il y revient régulièrement, selon ses besoins. Curieusement, chacune de ses incursions correspond à un meurtre sanglant… C’est un aspect, qui visiblement, n’apparaît pas dans le roman original, mais, dixit Loisel lui-même, est la théorie de Pierre Dubois, spécialiste des lutins et autre féeries. Une thèse intéressante, pas entièrement affirmée par Loisel. Car il laisse planer le doute sur l’identité du plus célèbre serial-killer de l’Histoire. Et c’est ça, la force de ce Peter Pan : laisser à chacun des lecteurs la possibilité d’inventer une explication qui lui conviendrait. Ne pas tout dévoiler. Peter Pan est un roman qui laisse une part gigantesque à l’imaginaire. Loisel prolonge habilement cette vocation en rajoutant des éléments qui viennent enrichir l’histoire, tressant inextricablement une toile dont on ne peut sortir. Certaines scènes du tome final, voire le tome lui-même, peuvent provoquer une certaine frustration au lecteur. Je l’avoue, arrivé à la dernière page, et malgré l’épitaphe de Loisel en conclusion, j’ai cru qu’il y avait encore quelques pages à la suite. Mais Rien. Avec un grand R. Loisel nous laisse seul avec notre vécu, la lecture passée, des centaines d’images inoubliables, et des interrogations sans fin. Très habile. Attention, ce tome final est très noir, pessimiste. Si l’on se penche sur le graphisme de l’œuvre, on pourrait dire qu’il y a deux Peter Pan. Il suffit d’ouvrir les albums pour s’en convaincre. Du premier au troisième, Loisel utilise son style crasseux, granuleux, avec des couleurs falotes ; style qui peut poser un peu problème dans La Quête de l’Oiseau du Temps. Et puis, à partir du tome 4, on a un dessin plus épuré, plus « propre », nettement plus agréable. C’est là, à mon sens, que se situe la seule faute tactique de Loisel. Car il aurait pu utiliser cette dichotomie chromatique pour différencier Londres et l’Ile. Une Londres merveilleusement bien rendue, avec son fog, ses ruelles informes, sa population anonyme et pouilleuse… Cette différence saute aux yeux en ouvrant le tome 4. L’impression que l’on a peut se résumer en « ça y est, les horreurs des premiers tomes sont passées, on passe au temps de l’innocence, à l’oubli… Et paf ! Voilà que Loisel nous envoie en pleine figure un tome 6 extrêmement sombre, bourré de retournements incroyables… Avec toujours ce style très pur, très éclairé… Peut-être parce que les habitants de l’Ile continuent d’oublier, de vivre dans leur insouciance ? C’est peut-être une explication. Qui ne me satisfait pas. Cela dit, malgré ce bémol, ça reste une très belle BD, comme en témoignent certaines des couvertures : je vous recommande particulièrement celles des tomes 4 et 6. Cette dernière est d’ailleurs très intéressante : scrutez le regard de Clochette. Quelles pensées se nichent-elles dans les profondeurs de son âme ? Vous ne le saurez qu’en lisant cette très bonne série.
Sillage
Je trouve cette série très sympas, cependant les scénarios sont de qualité différentes : Le premier tome, qui nous fait découvrir Navis et Sillage est plutot pas mal. Le second est disons.... bien en dessous du premier.... Le tome 3 est tout simplement génial ! ( l'histoire ne vous rappelle rien ? ) Le tome 4 est aussi bien réussi. Quant au tome 5, il est plutot moyen. Navis est très attachante, et très sexy...et l'idée générale de la série est très bonne...aussi :) De plus l'humour est très présent tout au long des albums. Je suis très pressé de lire les prochain tomes !
Les Olives noires
Une BD très rafraîchissante... Le dessin, très épuré et un peu spécial, est tout en tons variés, en couleurs très pures - les couvertures sont à ce titre exemplaires. Le scénario joue subtilement sur la fausse naïveté du garçon, qui met le doigt sur certaines contradictions du père, qui suit aveuglément sa foi en Dieu. Le contexte historique, original en BD, renforce l'intérêt de cette oeuvre, en ce qu'elle est très bien documentée, et mêle habilement l'Histoire religieuse, politique et sociale à une petite et touchante aventure humaine.
La Gloire d'Héra
Un scénario digne d'une tragédie grecque. En rab, de l'humour et l'exploitation d'un mythe historique mais pas trop connu - Hercule juste avant les douze travaux.
Les 7 vies de l'épervier
Un scénario réglé comme une mécanique de précision, genre montre dorée qui vous montre l'heure à laquelle vous allez claquer, broyé par les ressorts qui la composent... Génial. Et je mâche mes mots. L'arrière-fond politique vient puissamment enrichir l'intrigue, déjà subtil entrecroisement de personnages très fouillés. GE-NIAL !
Astérix
Si vous cherchez le recueil des meilleurs calembours, ne cherchez plus c'est Astérix. Si vous cherchez la liste des (gentils) défauts caractéristiques des habitants des régions d'Europe et d'ailleurs, ne cherchez plus, c'est Astérix. Si vous cherchez le portrait type du bon vivant à caractère de cochon, ou le gag redondant dont chaque apparition est meilleure que la précédente, ou... c'est encore dans Astérix. C'est bien simple, ça n'est que du bonheur. J'attribue la palme d'or à "Astérix en Corse", qui est un pur bijou (rien que le nom du personnage corse, Ocatarinetabellatchitchix, justifie cette opinion). Je ne connais pas bien les albums sans Goscinny, mais apparemment, je ne perds rien.
Blake et Mortimer
Le gros point fort, ce sont les scénarios : très élaborés, ils sont souvent basés sur un fond de vérité scientifique, dont l'application potentielle vue par l'imagination débridée de l'auteur, et placée entre de très mauvaises mains, met l'humanité en danger de mort. On pourrait croire que c'est un peu redondant, mais pas du tout : c'est passionnant. Les personnages sont très sympatiques (le british dans toute sa splendeur). Le côté statique des dessins (quand Mortimer court, on dirait qu'il fait du mime) et les trois tonnes de texte ajoutent au charme bien particulier de la série. Très bonne BD, indémodable.
La Quête de l'Oiseau du Temps
Le premier chef d'oeuvre de Régis Loisel, où son sens de l'espace et des volumes fait merveille, un chef d'oeuvre de l'heroic fantasy où l'on retrouve un anti-héros qui sauvera l'humanité, une héroïne à la fois pulpeuse et maline (ce qui n'arrive pas si souvent), un récit qui tient toutes ses promesses tout en réutilisant la plupart des poncifs du genre... Inaltérable !
La quête des réponses
Avant de s'attaquer à ce monument qu'est Sillage, les compères Morvan et Buchet s'étaient fait les dents sur des petits récits reprenant ouvertement tous les poncifs de l'heroic fantasy vus par le jeu de rôles. Maîtrisé, bien dessiné, avec des détails infiniment justes, une petite curiosité pour les fans du genre.