Les derniers avis (38051 avis)

Par Ludmilla
Note: 5/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Les Mémoires de la Shoah
Les Mémoires de la Shoah

Cette BD m’a bouleversée ! Le thème n’est pas facile et a été souvent exploité mais jamais sous cette sensibilité et cette pudeur. Les textes sont poignants et les dessins splendides. Le message de fin nous pousse à être vigilant et à ne plus minimiser et ignorer les faits qui se déroulent en ce moment même partout dans le monde, même en Occident.

26/01/2025 (modifier)
Par Blue boy
Note: 4/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Journal inquiet d'Istanbul
Journal inquiet d'Istanbul

Volume 1 : Ersin Karabulut, figure emblématique de la bande dessinée turque, signe avec Journal inquiet d’Istanbul une autobiographie vibrante, où se mêlent talent graphique, récit poignant et critique sociale. Istanbul, ville qu’il dépeint avec amour et réalisme, devient un véritable personnage, avec ses ruelles animées, ses minarets omniprésents et ses contrastes saisissants entre tradition et modernité. Pas de doute, on y est ! Et pour ceux qui n 'y auraient jamais mis les pieds, c'est une excellente occasion de découvrir un pays finalement assez méconnu de ce côté-ci de l'Europe. Le premier volume pose les bases d’un récit intime et universel. Karabulut y raconte son enfance marquée par une passion précoce pour Tintin, Astérix, Popeye, Superman et les comics US, ses débuts difficiles liés à un environnement peu favorable, et ses premiers pas comme caricaturiste. À travers un style fluide et un humour candide, il expose les entraves rencontrées : un contexte familial exigeant, des contraintes financières, et la montée d’un climat politique plus conservateur sous l’influence des islamistes. Le quartier de Beyoglu, refuge des artistes, devient un symbole de liberté dans un parcours semé d’embûches. Sur le plan graphique, le trait dynamique de Karabulut, mêlant finesse de la ligne claire franco-belge et impact du comics indépendant américain, capte l’attention. La richesse de ses couleurs et son sens aigu de la mise en scène renforcent l’immersion dans ce récit sincère et attachant. Tome 2, 2007-2017 : La seconde partie, plus sombre, explore les années 2007-2017, marquées par l’ascension autoritaire de Recep Tayyip Erdogan et le recul des valeurs laïques d’Atatürk. Karabulut y décrit la répression croissante, l’intolérance religieuse et les menaces pesant sur les voix dissidentes, y compris les caricaturistes. Malgré cette atmosphère pesante, il partage également des moments de solidarité, notamment la création du magazine Uykusuz avec ses amis, un projet mêlant passion et débrouillardise. Des anecdotes lumineuses, comme sa visite au festival d’Angoulême, contrastent avec des épisodes douloureux, tels que l’impact des attentats contre Charlie Hebdo. Cette conjonction d’événements nourrit ses doutes quant à l’avenir de son métier et de son pays, mais aussi son désir de continuer à créer, malgré le poids des incertitudes. Au-delà de la qualité exceptionnelle de son dessin et de son écriture, on peut saluer l’humanité de Karabulut. Son œuvre, à la fois personnelle et politique, trouve un écho universel. Par son regard lucide et son ton empreint d’autodérision, il incarne un pont entre l’Orient et l’Occident, à l’instar de Riad Sattouf. "Journal inquiet d’Istanbul" est une œuvre coup de cœur, promettant de laisser une empreinte durable dans le paysage de la bande dessinée internationale. On attend la suite avec une sincère impatience. Et comme le dit très bien Canarde, vous allez entendre parler de lui, c'est certain ! Hasard du calendrier ou pas, notons que le volume 2 est paru le 3 janvier 2025, soit dix ans après le massacre à Charlie Hebdo, à trois jours près.

26/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Les Pistes Invisibles
Les Pistes Invisibles

Voilà un album assez original sur la forme – et du coup sans doute clivant. Amateurs de dessins franco-belges classiques s’abstenir. Mais les plus curieux gagneront à se pencher sur cette production de Xavier Mussat, biberonné au collectif ego comme X. Mais ici rien d’autobiographique. Mussat s’inspire d’une histoire réelle et improbable (et que je ne connaissais pas) : un homme s’est « caché » pendant près de 25 ans dans les forêts du Maine aux États-Unis, cherchant à tout prix à ne laisser aucune trace de son passage (il ne fuyait rien de spécial). Volant régulièrement dans les résidences secondaires proches de quoi survivre, il est ainsi passé inaperçu jusqu’à ce que son existence étrange et inquiétante amène traque et arrestation. Tous les efforts faits pour éviter pendant plusieurs années de se faire remarquer m’ont fait penser, toutes proportions gardées (car là la tension était plus forte) au livre bouleversant de Theodora Kroeber « Ishi ». Une histoire improbable, que Mussat traite de façon littéraire et poétique, dépassionnée (je ne sais pas ce qu’il « aménage » de la vraie histoire de Christopher Thomas Knight). Là aussi ça peut rebuter. Mais j’ai trouvé ce parti pris intéressant. D’autant plus qu’il est parfaitement accompagné par un choix encore plus original au niveau du dessin et de la colorisation. En effet, une grande partie de l’histoire est accompagnée de dessins aux formes géométriques et abstraites. Et la bichromie tranchée est elle aussi originale. Mais tous ces choix esthétiques ne gênent pas la lecture, bien au contraire. En effet, ça donne un souffle quasi magique au récit.

26/01/2025 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Au-Dedans.
Au-Dedans.

Cet album m’a beaucoup plu. La première partie (les deux premiers tiers) se présente sous la forme d’une autobiographie un peu nombriliste et bobo, avec cet artiste Newyorkais qui nous raconte son quotidien et ses inhibitions sociales. J’aurais pu le trouver antipathique, mais voilà, l’humour loufoque et l’autodérision omniprésente m’ont beaucoup plu, et m’ont un peu rappelé le style de Fabcaro. J’ai bien ri, j’aime notamment sa façon de se moquer de ces cafés modernes et de leurs boissons chaudes « intellos » et hors de prix. Je m’apprêtais à mettre un bon 3/5, et puis… Le dernier tiers du récit devient beaucoup plus sérieux, avec la maladie de la maman. Cette partie m’a beaucoup ému, sans doute parce que je suis à un âge où je réfléchis beaucoup à ces thématiques. Du coup je monte la note à 4/5, et je mets un coup de cœur. Une lecture marquante en ce qui me concerne.

26/01/2025 (modifier)
Par Canarde
Note: 4/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Rosalie Blum
Rosalie Blum

J'arrive un peu après la bataille, mais j'ai beaucoup aimé cet album où j'ai retrouvé les qualités de "Juliette, les fantômes reviennent au printemps"' C'est l'histoire d'un coiffeur qui se met à suivre dans la rue une épicière... A partir de ce pitch de quinzaine commerciale, tout l'univers des deux personnages va se mettre en place devant nous, et les incapacités des uns associées à l'oisiveté des autres va finir par faire une belle histoire d'amour éclairée par un ancien fait divers. Pour résumer : Des personnages et des paysages péri-urbains qui semblent sortir de notre quotidien. Un humour délicat ou les aléas du désir restent souvent en toile de fond. Un dessin entre Sempé, Davodeau et Bernadette Després (Tom-Tom et Nana), mais avec des couleurs et contrastes plus sensuels et jouisseurs. Bref si on aime cet univers de tous les jours, à la fois bien observé et bien transformé pour nous mettre de bonne humeur et nous émouvoir, il ne faut pas hésiter.

26/01/2025 (modifier)
Par Canarde
Note: 4/5
Couverture de la série Coboye
Coboye

Cet album mérite d'être dans toutes les bibliothèques et dans toutes les familles. C'est le décalage entre les aventures réelles de la petite Cécile autour de sa maison et le récit qu'elle en fait, avec sa mère en shérif, et elle en "coboye", qui fait le sel du volume. Un dessin charnu et coloré prend presque toute la place, et cette voix off, pas du tout bavarde (2 phrases max à chaque page ou double-page : une au début, une à la fin) qui crée le décalage. Un dispositif simple et efficace qui nous rend le personnage attachant, et installe Cécile dans son rôle de fillette entreprenante, inventive et joufflue. Un cadeau qui marchera je pense pour tout enfant, de n'importe quel âge. A lire avec eux sur les genoux pour ceux qui ne savent pas encore lire, pourquoi pas même apprendre à lire dessus ?

26/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Pluto
Pluto

Pluto est une œuvre magistrale qui réinvente l’univers d’Osamu Tezuka d’une manière brillante et émotive. Inspiré de l’arc “Le Robot le Plus Fort du Monde” d’Astro Boy, ce manga prend un tournant sombre et profond, en explorant des thèmes de l’humanité, de la conscience et de la justice à travers les yeux des robots et des humains. L’histoire suit Gesicht, un détective robot, qui enquête sur une série de meurtres mystérieux impliquant des robots influents. Peu à peu, il découvre que ces meurtres sont liés à des événements plus vastes, mettant en jeu la nature même de ce que signifie être vivant. Ce manga m’a beaucoup fait penser à l’univers du jeu Detroit: Become Human, notamment au personnage de Connor, le détective androïde. Comme Gesicht, Connor est un robot qui cherche à comprendre son rôle dans un monde où les humains commencent à douter de la véritable nature des machines. Dans Pluto, tout comme dans Detroit: Become Human, on explore cette frontière floue entre l’humain et le robot, et la quête de conscience et d’identité des machines. Les dilemmes moraux de ces personnages, qui cherchent à comprendre leur place dans le monde, sont un thème central des deux œuvres. L’un des points forts de Pluto est la manière dont Urasawa parvient à donner de la profondeur à ses personnages, notamment les robots, qui sont loin d’être de simples machines. Ils sont traités avec humanité, et leurs dilemmes existentiels ajoutent une richesse émotionnelle rare dans les récits de science-fiction. Les thèmes de la conscience, de la souffrance et de la perte sont explorés avec beaucoup de subtilité et de sensibilité. Le dessin est d’une grande finesse, avec des scènes d’action intenses et des moments très touchants. L’univers créé par Urasawa est à la fois futuriste et profondément humain, et chaque chapitre nous immerge un peu plus dans cet univers complexe et fascinant. En résumé, Pluto est un manga qui mélange parfaitement science-fiction, réflexion philosophique et émotion. Si vous aimez les récits intelligents, profonds et bouleversants, ce manga est un incontournable, même si certains aspects peuvent paraître un peu trop lents par moments.

26/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Gunnm
Gunnm

Gunnm est un manga qui m’a totalement immergé dès le début. L’histoire suit Gally, une cyborg amnésique retrouvée dans une décharge, qui se réveille sans aucun souvenir de son passé. Alors qu’elle cherche à comprendre qui elle est, elle se découvre des capacités incroyables et se trouve plongée dans un monde brutal où la violence est omniprésente. Ce qui rend Gunnm si captivant, c’est avant tout son personnage principal, Gally. Sa quête d’identité, son évolution et ses combats internes sont traités avec une grande profondeur, ce qui la rend incroyablement attachante. Le manga explore des thèmes puissants comme l’humanité, la rédemption et le sens de la justice, tout en nous plongeant dans un univers cyberpunk fascinant, où la frontière entre l’homme et la machine est floue. Les scènes d’action sont saisissantes, avec des combats intenses et bien dessinés, mais ce qui fait vraiment l’intérêt de l’œuvre, c’est la réflexion qu’elle suscite sur la condition humaine et la violence. Le monde de Gally est impitoyable, et chaque nouveau chapitre nous dévoile un peu plus de sa complexité. En résumé, Gunnm est un manga qui mêle à la fois action palpitante et réflexion sur l’identité et l’humanité. Si vous aimez les récits de science-fiction profonds avec des personnages complexes et un univers riche, ce manga est un incontournable.

26/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Death Note
Death Note

Death Note est un manga que j’ai dévoré du début à la fin. L’histoire suit Light Yagami, un lycéen brillant qui tombe sur un cahier mystérieux, le Death Note, capable de tuer quiconque y est écrit. Ce pouvoir va totalement transformer sa vie et le pousser à mener une quête pour éliminer les criminels, tandis qu’il se retrouve face à un détective, L, un génie aux méthodes très différentes. Ce qui rend Death Note vraiment unique, c’est la tension qui s’installe entre Light et L. Leur duel d’intelligence est fascinant, et chaque décision qu’ils prennent a des conséquences énormes. Le manga soulève des questions profondes sur la justice, le bien et le mal, et la moralité. C’est l’un de ces récits qui vous fait réfléchir tout en vous tenant en haleine. Les personnages sont extrêmement bien développés, et les rebondissements sont tellement bien pensés qu’on ne voit jamais venir ce qui va se passer. Light, en particulier, est un personnage complexe et son évolution au fur et à mesure de l’histoire est vraiment marquante. En résumé, Death Note est un manga qui vous prend dans son univers dès les premières pages et ne vous lâche plus. Si vous aimez les récits où le suspense est à son comble et où chaque choix fait réfléchir, alors ce manga est absolument à lire.

26/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Parasite
Parasite

Parasite est un manga qui se distingue par son originalité et sa profondeur. L’histoire suit Shinichi, un lycéen ordinaire, dont la vie bascule lorsqu’un parasite extraterrestre, Migi, prend possession de sa main droite. Ce qui rend leur relation fascinante, c’est que contrairement aux autres parasites qui contrôlent totalement leurs hôtes, Migi et Shinichi doivent apprendre à coexister. Cette dynamique donne lieu à des moments de tension, de complicité et d’évolution constante entre les deux personnages, rendant leur lien à la fois complexe et captivant. Ce qui fait la force de Parasite, c’est sa capacité à mêler action intense, suspense et réflexion profonde. Au fil des chapitres, le manga ne se contente pas d’offrir des scènes de combats spectaculaires. Il pousse également à une réflexion sur des thèmes aussi variés que la survie, l’identité, la morale et l’écologie. Ces questions sur la nature humaine et notre place dans l’univers sont abordées de manière subtile, ajoutant de la profondeur à une histoire qui, au départ, semble se concentrer uniquement sur l’horreur et l’action. Les personnages sont très bien développés, en particulier Shinichi, qui subit une évolution marquante au fur et à mesure de son interaction avec Migi. Cette transformation soulève des questions sur l’humanité, et on se demande constamment jusqu’où il est prêt à aller pour survivre. Le manga propose également de nombreux rebondissements qui tiennent le lecteur en haleine, l’obligeant à tourner les pages avec impatience. L’aspect graphique, bien qu’un peu daté, sert parfaitement l’ambiance du manga. Les dessins, parfois bruts, renforcent l’aspect sombre et intense de l’histoire, tout en mettant en valeur les moments de violence et de tension qui rythment le récit. En résumé, Parasite est un manga passionnant et intelligent, qui combine action, réflexion et personnages complexes. Si vous recherchez une œuvre qui vous captivera du début à la fin, tout en vous faisant réfléchir sur des sujets profonds, ce manga est un incontournable.

26/01/2025 (modifier)