Les derniers avis (288 avis)

Par Pierig
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Humain
L'Humain

A la base, ce sont le titre et le dessin qui ont attiré mon regard. Au final, je ne suis pas déçu de ma lecture. Par ses propos, le livre invite à une réflexion interrogeant la place de l’homme sur la planète Terre et les dommages qu’il lui fait subir. En se projetant 500 000 ans dans le futur, les auteurs veulent prendre de la distance temporelle pour mieux cerner l’humain aujourd’hui. Est-on indispensable ? Si on redémarre l’humanité de zéro, est-ce qu’on ne répétera pas les erreurs du passé ? L’homme peut-il changer ? être meilleur ? Cette bd donne une vision de ce que tout cela pourrait être. Ce n’est pas franchement joyeux mais le parti pris reste cohérent dans son développement. Il y a quand même une lueur d’espoir en guise de conclusion (volontairement ouverte). Côté graphisme, j’aime les traits épurés et le choix réduit des tonalités de couleurs. Cela donne une ambiance particulièrement en adéquation avec les propos tenus. A découvrir (si ce n’est déjà fait !).

05/05/2020 (modifier)
Par doumé
Note: 4/5
Couverture de la série A travers
A travers

Que d'originalités, cette bd est incomparable. Tout commence par la couverture trouée pour simuler une paire de jumelles et ça continue avec la page de gauche qui décrit le moment et l'endroit de l'action et la page de droite montre ce que voit le personnage principal au même instant. De la naissance à la mort, un instant de vie est photographié chaque année. Ce rythme annuel avec l'indication du lieu cadence la vie de notre personnage et l'auteur nous accroche avec des moments clés qui composent une vie. Les moments les plus forts occupent plusieurs pages pour les marquer. Une vie partagée par deux passions de l'infiniment grand à l'infiniment petit et le temps qui passe inexorablement, traversée par des naissances, des deuils, des rencontres et des séparations. Un auteur qui fait passer beaucoup d'émotions avec un dessin très minimaliste et peu de couleurs employées mais des détails justes qui donnent presque la parole à certains dessins. Le temps de lecture passe un peu trop vite à mon goût, comme la vie peut être. Merci à l'auteur d'avoir osé un style narratif différent, quelle belle surprise.

28/04/2020 (modifier)
Par Yann135
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Grande évasion - Biribi
La Grande évasion - Biribi

Biribi ! Ce nom fait froid dans le dos. Ce sont les compagnies de discipline et d’établissements pénitentiaires qui étaient stationnés en Afrique du Nord, alors colonie française, et destinés à recevoir les militaires réfractaires ou indisciplinés de l’armée française. Dans ces bagnes, les soldats effectuaient des travaux de force soumis à un régime très dur. Sylvain Ricard, le scénariste s’est documenté pour rendre cette première "grande évasion" authentique. L’histoire se déroule au Maroc à Dar Bel Hamrit. Notre héros, Ange Lucciani condamné pour insubordination, effronterie, refus d’obéissance et tentative d’évasion - quel palmarès ! – découvre sa « nouvelle maison » et ses « colocataires ». Il n’a qu’une envie. S’enfuir loin de ce cloaque où la torture, les brimades physiques et les humiliations sont le quotidien des prisonniers. L’univers des condamnés est terrifiant. Le tatouage, théoriquement interdit, est un affront pour les gardiens. Vaincu, mais non dompté ! Malgré les traitements cruels infligés à Ange Lucciani, celui-ci est coriace et endure les brimades. Une histoire exaltante soulignée par le graphisme d’Olivier Thomas au point que j'ai fait l’acquisition d’une planche originale il y a quelques années. Je recommande vivement cet album. Biribi a perduré jusqu’à la décolonisation, même si son déclin est entamé dès les années 1930. Un pan de notre histoire pas très joli.

23/04/2020 (modifier)
Par pol
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Abymes
Abymes

3 tomes, 3 dessinateurs, 3 époques, 3 ambiances, 3 mises en abyme... Ca fait longtemps que j'avais repéré cette série, je ne saurais même pas trop dire pourquoi car je ne savais pas vraiment de quoi il était question. Sans doute que les couvertures, le dessin et le pitch avaient suscité ma curiosité. J'ai enfin eu l'occasion de lire ces 3 tomes, chose faite d'une traite tellement je suis rentré à fond dans ces récits. Cette mise en abyme est un exercice de style qui ici prend la forme d'un mélange entre l'auteur et son oeuvre, et celle-ci lui échappe et le dépasse. Quand le roman raconte la vie de l'écrivain, alors que ce n'est pas lui qui tient la plume, quand la vie du réalisateur prend forme à l'écran alors que ce n'est pas lui qui tient la caméra, et que cela révèle des parts d'ombres de leur existence. Exercice de style parfaitement maîtrisé par Valérie Mangin. Le premier tome met donc en scène un Balzac totalement dépassé par les événements. Cette histoire est à la fois une fiction, mais à la fois remplie de détails réels de la vie du romancier. J'adore quand une histoire sème le trouble entre la réalité et la fiction : qu'est ce qui est vrai ? qu'est ce qui est inventé pour les besoins du récit ? Je trouve qu'ici c'est très efficace, on se prend au jeu, et c'est assez amusant de voir Balzac perdre ses nerfs à essayer de démasquer celui qui cherche à lui nuire. Le deuxième tome reprend le même procédé avec le réalisateur Clouzot. La mécanique est donc la même, l'effet de surprise en moins. Je comprends qu'on puisse trouver ça un peu répétitif. J'ai moi aussi trouvé ce second tome moins bien que le premier. Quant au troisième tome, celui-ci met en abyme... la scénariste elle même, et son conjoint... qui est le dessinateur de l'album ! Mais quelle idée ! C'est audacieux et complètement fou même. Il fallait oser, moi je suis séduit par l'idée. Cette histoire raconte donc une grande partie de leur vie personnelle. Là aussi qu'est ce qui est vrai, qu'est ce qui est romancé pour les besoins de l'intrigue ? Je pense qu'une très grande partie des anecdotes est authentique. Du coup ce 3e tome dévoile une grande partie de leur intimité, parfois sans pudeur sur leurs sentiments. C'est osé, parfois presque gênant. Et à coté de cet aspect intimiste, ce qui est amusant c'est que ce tome regorge de clins d’œil au monde de la BD. On y croise des auteurs, des éditeurs, on nous livre des anecdotes, des secrets de fabrication, on se ballade dans les allées du salon d'Angoulême... Peut être que ça ne parlera pas au grand public, mais pour un grand amateur de BD, je trouve tous ces clins d’œil extrêmement sympas et ils m'ont beaucoup fait sourire. Quant au final, sans doute assez clivant, moi il m'a beaucoup plu. Je préfère largement cette fin à un truc plan-plan et quelconque. Là encore il y a un clin d’œil qui m'a vraiment parlé, à UW1 en l’occurrence. J'ai vraiment adhéré. Au premier abord, cette série raconte 3 histoires distinctes, liées simplement par un même exercice de style. Alors qu'en fin de compte l'ensemble forme un tout cohérent uni par un fil conducteur logique qui nous est révélé à travers la vie de la scénariste et des anecdotes sur la série elle même. Anecdotes qui sont racontées au sein même du 3e tome de la série. Tordu ? Non fichtrement malin et bien vu.

18/04/2020 (modifier)
Par grogro
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Rébétiko
Rébétiko

J'ai vraiment accroché avec le dessin de Prudhomme avec cette BD précisément. Encore aujourd'hui, je l'ouvre régulièrement, et je suis sidéré à chaque fois par le talent de l'auteur pour capter des mouvements. Très proche du cinéma pour ce qui concerne le découpage et les angles de vue (ce qui est valable selon moi pour la bande-dessinée en général, mais particulièrement vrai pour Rébétiko), chaque case est un arrêt sur image qui parvient à capter un geste, un élan, une intention, un regard, une expression. Outre le fait que Rébétiko a fait parvenir à mes oreilles une musique dont j'ignorais jusqu'à l’existence même, j'ai vraiment aimé partager cette journée (la BD se déroule sur 24H) avec cette joyeuse bande d'anarchistes qui ne disent pas leur nom. Ils emmerdent le pouvoir à leur manière : en maintenant leur art vivant. En vivant, tout simplement, appliquant en cela les précieux conseils d'un certain Baudelaire qui écrivait : "Enivrez-vous. Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve. Mais de quoi ? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous. Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l'oiseau, l'horloge vous répondront il est l'heure de s'enivrer ; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse, de vin, de poésie, de vertu, à votre guise." Alors c'est ce que s'appliquent à faire les "rébètes", et c'est un peu ce que l'on fait soi-même en déambulant avec eux jusqu'au petit matin. En guise de fin, Prudhomme nous offre une scène de toute beauté au cours de laquelle les protagonistes traversent un bras de mer (ou descendent un fleuve, on ne sait pas mais qu'importe), accompagnés par le jour qui point peu à peu. Cette scène me renvoie à mes jeunes années de beuverie où encore saouls, nous regardions le soleil passer l'horizon, l'atmosphère nous grisant davantage de sa douce quiétude et nous conférant le sentiment d'avoir vaincu la nuit. Le sentiment d'être immortels.

30/03/2020 (modifier)
Par AlainM
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Pestiférés
Les Pestiférés

J’ai découvert cette BD il y a peu et le moins qu’on puisse dire est qu’elle prend une dimension particulière dans le contexte actuel de pandémie et de confinement. Cette œuvre inachevée de Pagnol a pu être terminée grâce au fait que celui-ci avait raconté la fin à sa femme et c’est grâce à Nicolas Pagnol, petit-fils de Marcel, que la BD a pu être réalisée. La trame de l’histoire se base sur un fait réel : l’épidémie de peste qui sévit à Marseille en 1720 et qui eut des conséquences dramatiques. On y suit les habitants d’un quartier isolé qui tentent de survivre au fléau contre lequel il n’existait aucun remède à l’époque. On y retrouve bien sûr le style de Pagnol avec sa truculence, son anticléricalisme et ses personnages hauts en couleur mais le propos est assez différent de ses autres œuvres car il s’agit ici d’un drame basé sur des événements qui se sont réellement passés et où l’on côtoie sans cesse la mort, ce qui n’empêche pas des touches d’humour à certains moments. L’intrigue est extrêmement bien construite, les motivations de chacun sont très plausibles et les rebondissements nombreux jusqu’à un final inattendu. Vous l’aurez compris : cette BD est un chef d’œuvre qui montre ce qu’était une épidémie au début du XVIIIème siècle. Lecture à conseiller à tous - sauf aux âmes sensibles et stressées par la pandémie actuelle, qui, même si elle est sévère et dramatique pour beaucoup, n’est en rien comparable avec ce qui pouvait se passer à une époque où la médecine était encore embryonnaire.

26/03/2020 (modifier)
Couverture de la série El Paso
El Paso

Il y a ici clairement un style propre à cette oeuvre tant graphique que scénaristique. Le dessin est difficile à décrire. Représentations simplistes, paysages contours et personnages un peu flous, souvent baignés de jaune, orange, rouge. Mais il retranscrit à merveille ce que l'on imagine de ces routes américaines qui traversent déserts poussiéreux et patelins paumés. Au final, avec un découpage qui suit bien le rythme de l'aventure ou des moments plus intimes, l'ensemble reste compréhensif et se lit facilement. L'histoire du road trip du père et de son fils semble assez classique voir banale : ce voyage leur donne l'occasion de se découvrir et peut-être de nouer un amour père-fils? Mais la spécificité de ce voyage est comme dans la vraie vie, on ne donne pas toutes les clefs en une fois, non, il faut être patient et écouter, regarder, attendre. Il n'y a pas de grands discours mais plutôt des petites attentions discrètes. Et c'est comme cela, au long du voyage que l'on comprend leur histoire et qu'on s'attache à ce petit garçon triste et ce père paumé.

18/03/2020 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Voix de la Nuit
Voix de la Nuit

Je me suis mis en tête de référencer sur le site l’intégralité du catalogue des éditions Cà et Là (notamment grâce à mon abonnement Izneo, qui propose de nombreux albums de cet éditeur). Ce genre d’exercice complétiste un peu fastidieux fait que je tombe sur des œuvres en tout genre, et que de temps en temps, au détour d’albums moyens ou bizarroïdes, je me prends une grosse baffe dans la gueule. Et BAF. Mince, je ne l’avais pas vu venir celle-là. J’ai entamé ma lecture sans grande conviction, rebuté par le nombre de pages (364 quand même), et par un début d’album un peu abscons. Mais une fois que l’histoire décolle, je n’ai plus vu passer les pages. La double narration suit deux personnages aux destins amenés à se croiser : Hermann Karnau, un acousticien obsédé par les sons humains, qui finira par mettre ses services (et sa folie ?) aux services des nazis dans des expériences scientifiques qui font froid dans le dos. Et Helga, ainée du ministre de la propagande nazie, qui tente tant bien que mal de s’occuper de ses 5 frères et sœurs dans des circonstances de plus en plus difficiles, à l’approche de la défaite Allemande. C’est cet aspect du récit qui m’a le plus marqué, presque traumatisé par moments : ces enfants naïfs et innocents pris dans une tourmente dont ils ne comprennent rien. Mon cœur se serre juste à l’écriture de ces lignes, en repensant à certains passages. La réalisation même est superbe. Le dessin est beau et plein de petites trouvailles graphiques, et les couleurs aquarelles sont non seulement superbes, mais participent aussi judicieusement au jeu narratif, avec ces deux tons chromiques (sombre pour l’acousticien, rose bonbon pour les enfants) qui se rejoignent petit à petit. Si je devais chipoter, je dirais que la narration semble inutilement lourde et confuse par moment. Je n’ai pas lu le roman, je ne peux donc pas juger du travail d’adaptation, mais je note quand même des passages assez lourds en textes, défaut inhérent à ce genre d’exercice. Mais rien de bien grave, et en tout cas rien qui n’ait gâché ma lecture. Un album coup de cœur, et surtout « coup de poing dans le bide » en ce qui me concerne.

11/03/2020 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série L'Instant d'après
L'Instant d'après

Ah que j'aime le dessin d'Eric Maltaite ! Il me rappelle tellement celui des grands maîtres de l'Ecole de Marcinelle qui ont bercé ma jeunesse. Et son trait maîtrisé, clair et élégant s'adapte parfaitement à un récit comme celui-ci se déroulant dans la France de la fin des années 60. L'Instant d'après est un polar fantastique. Un couple sort d'une aire d'autoroute où ils se sont un peu disputés devant témoins. Ce n'est rien de grave puisque quelques instants plus tard, en voiture, ils se sont rabibochés. Sauf qu'en pleine discussion entre les deux, la femme disparaît brutalement, comme par enchantement, et le mari, sous le coup de la surprise, part dans le décor. Une fois réveillé à l’hôpital, tout le monde le soupçonne d'avoir tué son épouse et d'avoir fait disparaître le corps puisque personne ne l'a retrouvée. La sœur de cette dernière, revenue en France sur une intuition presque magique, va essayer de démêler le vrai du faux et découvrir que le cas de sa sœur n'est pas isolé. Avez-vous vu le film Gone Girl ? Celui-ci partage avec cette BD le même concept initial d'une femme qui disparaît sans laisser de trace et d'un mari que tout accuse bien malgré lui. Autant Gone Girl se révélait plus tard une intrigue réaliste et sombre, autant l'Instant d'après joue volontairement la carte du fantastique. Avec une idée qui tient le récit : "S'il y a bien une chose que les gens refusent de croire en face, c'est l'irréalité". Qui irait en effet croire que des gens disparaissent vraiment ainsi d'une seconde à la suivante ? La crédibilité voudrait qu'ils aient fugué discrètement, se soient faits enlever subrepticement ou aient été tués en cachette. Et si la réalité était bien plus incroyable, au sens strict du terme ? Zidrou et Maltaite donnent une vraie atmosphère à leur récit. J'ai beaucoup aimé la manière dont ils font revivre l'époque de la fin des années 60. C'est une foule de détails, des véhicules, des vêtements et un état d'esprit. Et Maltaite met cela parfaitement en images, c'est un régal visuel. On y note également quelques clins d’œil, comme l'apparition de Martin Milan notamment. L'intrigue est prenante et tient plutôt bien la route. C'est avec appréhension que j'ai vu les dernières pages arriver car l'enquête battait son plein et que je l'imaginais mal atteindre une conclusion satisfaisante en si peu de pages. Les auteurs y parviennent cependant par une pirouette bien trouvée même si un peu trop pratique sur le plan scénaristique pour ne pas laisser un léger sentiment de frustration. C'est pourtant bien là une BD vers laquelle je reviendrai et que je relirai avec plaisir.

06/03/2020 (modifier)
Couverture de la série Daddy's Girl
Daddy's Girl

Comme beaucoup l’ont souligné, c’est d’un sujet lourd que traite cet album, dans lequel Debbie Drechsler dévoile la part voilée, franchement très noire, de son enfance et de son adolescence. Et elle le fait de façon presque dépassionnée, alors même que ce qu’elle nous montre, par petites touches (l’inceste, le viol, etc. qu’elle subit) relève d’une rare violence. A part les deux derniers, l’album regroupe les chapitres quasiment dans l’ordre inverse de leur rédaction – je ne sais pas si ce choix fait sens. Il n’y a de toute façon pas « d’ordre », puisque les anecdotes distillées ici s’accumulent plus qu’elles ne s’expliquent. Et d’ailleurs le point de vue change parfois, ainsi que les prénoms des jeunes filles. Même si nous suivons Lilly, sa mère et son père, ainsi que ses sœurs, dans des histoires où la tristesse est souvent très forte, saturant la lecture : la façon dont son père l’empêche de connaître des petits moments de bonheur (lorsqu’une copine de Lilly vient voir avec elle les étoiles par exemple) est assez terrible. J’ai vraiment bien aimé le dessin, qui use très bien du Noir et Blanc. La colorisation parfois utilisée (dans les derniers chapitres uniquement) est elle aussi très belle je trouve. Au final, c’est un album fort, qui ne joue ni sur le pathos ni sur le sous-entendu hypocrite : un « équilibre de la terreur » qui ne peut laisser indifférent le lecteur. Mais c’est une lecture que je vous recommande.

19/02/2020 (modifier)