Les derniers avis (270 avis)

Par Jeïrhk
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Jim Hawkins
Jim Hawkins

Je suis surpris d'être le premier à attribuer la note maximale à cette BD, mais je comprends pourquoi : je suppose que d'autres auraient également attribué la note maximale s'ils n'avaient pas déjà toute l'histoire en tête et s'ils n'avaient pas lu ou vu autant d'adaptations. Personnellement, je n'avais jamais vraiment lu ou vu la véritable histoire de -L'Île au trésor-. Bien que j'aie vu de nombreuses adaptations, fidèles ou non, j'étais trop jeune pour m'en souvenir. J'ai aussi lu des séries comme Long John Silver, qui se déroule après, ou encore la série télévisée "Black Sails", un préquel, que j'inclus d’ailleurs dans mes séries préférées de tous les temps. Donc, je connaissais certains personnages et quelques bribes de l'intrigue, mais j'ai découvert bien plus en lisant cette BD apparemment fidèle à l’œuvre originale. Et c'est donc avec des yeux d'enfant que j'ai découvert et dévoré cette série incroyable. Sinon ce qui m'a vraiment bluffé, au-delà du récit, c'est le choix des animaux anthropomorphes et leur représentation graphique magnifiquement dessinée. In-cro-ya-ble ! Chaque personnage est parfaitement incarné par l'animal choisi, les expressions, les aptitudes, les caractères... c'est du génie. Certains préféreront sûrement une adaptation sans cet aspect anthropomorphique, mais si vous aimez le genre, alors foncez ! Bref, non seulement l'histoire est captivante, mais le dessin l'est tout autant. J'imagine que le roman offre plus de détails et nous plonge plus longtemps dans cet univers de piraterie et de chasse au trésor, mais en 3 tomes seulement, je n'ai ressenti aucune précipitation pour accélérer le rythme ou conclure l'histoire, même si quelques planches supplémentaires pour le final n'auraient pas été de refus. J'en ressors dans tous les cas complètement satisfait. Un autre coup de cœur qui va se transformer en un achat de l'intégrale ainsi que du roman que je garderai au chaud pour une future lecture.

11/08/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Coming In
Coming In

Ahlala ... Magnifique ! Comme souvent avec Carole Maurel d'ailleurs, dont j'adore toujours autant le dessin et l'utilisation des couleurs. Je ne pense pas que c'est la plus grande artiste vivante, mais indéniablement c'est une de celle que je suis le plus assidument pour ses productions. Elle a un coup de crayon que j'adore, une manière qui semble toujours d'une douceur infinie de croquer les visages, et puis cette colorisation ! Des couleurs chaudes, les jeux de contrastes entre les planches, dans les planches ! C'est toujours un régal visuel, je ne m'en lasse pas. Ici, la dessinatrice s'est adjoint le concours de Elodie Font, que j'avoue ne pas connaitre, et qui réussie à merveille à retranscrire son parcours de femme aimant les femmes, dans une société qui ne favorise pas ce genre de relations. J'ai déjà lu pas mal de textes sur l'homosexualité, la découverte de celle-ci par les concernés, les échecs, les tensions, les luttes ... Mais c'est toujours aussi agréable de lire un récit qui donne envie de croire que demain sera meilleur. J'irais même plus loin : en tant qu'hétéro, ce récit m'a ému jusqu'à mouiller mes yeux et donne furieusement envie de revivre une jeunesse amoureuse ! C'est dire le travail accompli sur la narration ! La BD est excellente, je dois le dire. Tout concours à faire ressortir les états d'âme de Elodie, à faire comprendre la difficulté qu'elle a eu à se vivre comme lesbienne, mais aussi à découvrir sa propre homophobie et son rapport avec les LGBT, la violence que fut le mariage pour tous et les échecs qu'elle vécue en tant que personne amoureuse ... Comme tant d'autres, hétéro ou non. La BD ne présente pas un parcours atypique, elle présente un parcours ordinaire d'une femme. Une femme qui a du apprendre à sortir de la norme insidieusement imposée. Que ce soit à lire comme une œuvre féministe, LGBT, pro-liberté, dans tout les cas c'est un récit incroyablement inspirant. Et qui donne un peu foi en l'avenir, même si tout ne semble pas devenir plus rose ... Un rose dont nous aurions bien besoin pourtant ! A titre personnel, j'ai été intéressé par les mouvements LGBT avec la lecture du Le Bleu est une couleur chaude, mais c'est vraiment avec le mariage pour tous que j'ai découvert avec horreur et effroi ce qu'on pouvait penser de personnes qui s'aiment. La BD en parle d'ailleurs et je suis d'accord sur l'impact que ces manifestations colossales ont pu avoir, autant en libérant une parole homophobe qu'en soudant un peu plus tout ceux qui se sentaient en désaccord profond avec ce discours rétrograde. Et la BD m'a fait ressentir ce passage là, ce souffle de renouveau. Espérons qu'il dure éternellement !

30/07/2024 (modifier)
Par Charly
Note: 5/5
Couverture de la série Before Watchmen - Minutemen
Before Watchmen - Minutemen

Lorsque j'ai ouvert "Before Watchmen: Minutemen", j'ai été immédiatement plongé dans l'univers des années 40. Le dessin rétro de Darwyn Cooke m'a transporté dans une époque où les super-héros étaient encore des pionniers, des aventuriers costumés prêts à défendre la justice. Derrière leurs masques, les Minutemen avaient des personnalités complexes, avec des secrets, des conflits internes et des motivations variées. Certains cherchaient la notoriété, tandis que d’autres luttaient pour la justice. Le récit explore les aspects sombres du groupe, y compris des révélations sur les abus, la dépression, l’alcoolisme et la sexualité. Il montre que les super-héros ne sont pas toujours des modèles de vertu. L'intrigue sombre et réaliste m'a tenue en haleine. Les Minutemen ne sont pas des héros parfaits, mais des individus complexes avec leurs failles et leurs démons intérieurs. Les révélations sur leur passé ont ajouté une profondeur inattendue à l'histoire. En lisant cette bande dessinée, j'ai ressenti une nostalgie pour une époque que je n'ai jamais connue. Les pages se sont enchaînées, et j'ai été captivé par les dilemmes moraux auxquels les Minutemen étaient confrontés.

24/07/2024 (modifier)
Par Canarde
Note: 4/5
Couverture de la série Horizons climatiques - Rencontre avec neuf scientifiques du G.I.E.C.
Horizons climatiques - Rencontre avec neuf scientifiques du G.I.E.C.

D'accord avec Grizzly, il faut avoir lu cette BD. Je travaille dans le secteur de la construction, du coté de ceux "font quelque chose pour le climat "en particulier en construisant sans béton armé, et en formant les professionnels et ceux qui veulent le devenir aux nombreuses techniques alternatives. Mais beaucoup de choses autour du GIEC restaient floues dans mon esprit. Ici les deux protagonistes rencontrent 9 scientifiques qui ont participé à la rédaction d'un ou plusieurs rapports du groupe d'expert intergouvernemental pour le climat. Ces rencontres permettent de comprendre comment sont prises les décisions entre ces scientifiques, le rôle des Etats dans ces rapports, le nombres d'études paraissant chaque années dans le monde sur le climat (40 000), et l'importance de ces rapports du GIEC (tous les 7 ans) pour arriver à synthétiser toutes ces études : c'est la seule manière pour que les politiques prennent en compte les dégâts qu'ils causent en ne changeant pas de direction. Je n'avais pas tout-à-fait compris non plus que les concentrations de CO2 et les températures au cours de l'histoire de la terre avaient effectivement déjà varié énormément, par le passé, mais les variations avaient lieu sur des milliers d'années et les espèces animales et végétales avaient eu le temps d'évoluer pour s'adapter. Aujourd'hui, ces changements sont très très rapides, nous le voyons. Et les politiques se voilent la face, protégés dans leurs milieux sociaux privilégiés. En lisant tous ces témoignages, il parait encore plus absurde de lire les professions de foi des politiques : ce serait leur devoir de transmettre ces conclusions et d'agir en leur sens. ils continuent à invectiver chacun leur bouc émissaire : les étrangers (5 millions dont leurs entreprises cotées en bourse ont pourtant besoin) les banques (sans qui nous ne pourront pas investir dans les infrastructure de transport collectif ou de production d'énergie), les pauvres (qui pourtant polluent largement moins que les classes moyennes et les riches) Bref, les discours politiques sont électoralistes avant tout alors que leur rôle serait de faire connaître les problèmes vitaux et d'y répondre avant toute chose. Cet opus est beaucoup moins orienté du point de vue politique que le monde sans fin avec Jancovici : on reste sur ce qui fait consensus, et c'est une révolution par rapport aux discours politique dominant : il faut partager les richesses pour que les avancées puissent-être durables : Les guerres conduisent à une débauche de co2, c'est la destruction qui entraine le plus de pollution, puisqu'il faut re-construire et re-produire les ressources. Autrement-dit, même si ce n'est pas dit tout-à-fait comme ça : le GIEC est anti-capitaliste.... Du point de vue dessin, on peut dire que ça fait le job. Il y a une tendance bicolore avec une couleur différente pour chaque personnage rencontré mais avec des couleurs supplémentaires pour les graphiques ou les paysages. C'est dynamique, plutôt agréable. (mieux qu'Economix, moins bien que Capital & Idéologie)

21/07/2024 (modifier)
Couverture de la série Batman - Un long Halloween
Batman - Un long Halloween

Un des meilleurs comics sur Batman que j'ai lus jusqu'à présent. Si en plus, on le resitue dans la période de sa sortie (1996), il est impossible de ne pas qualifier cette œuvre de culte. Elle amène ainsi tous les codes de la série avec une enquête sombre et très bien écrite sur fond de guerre intestine entre deux grandes familles de la pègre de Gotham : les Falcone et les Maroni. Harvey Dent constitue également l'un des personnages centraux de cette histoire avec Batman et le capitaine de police Gordon et on suit avec un plaisir non dissimulé sa lente descente vers la folie qui l'amènera à devenir "Double face". La plupart des autres "méchants" de l'univers de Batman sont également présents : Catwoman, le joker, l'homme mystère, Julian Day, Poison Ivy, etc... mais leur introduction reste bien amenée et cohérente avec l'histoire d'ensemble. La chute finale, assez ouverte, conclut plutôt bien l'intrigue et laisse place à l'imagination du lecteur quant à l'identité réelle du tueur en série Holiday. Côté dessin, Tim Sale croque les personnages de la série de l'homme "Chauve-souris" de très belle manière (mention spéciale à la dentition du Joker!) et avec un jeu d'ombres et de couleurs très franches mettant en valeur les décors grandioses de bon nombres de scènes. Certaines pages pleines (au moins deux par chapitre) méritent ainsi que le lecteur s'y attarde pour contempler tout le savoir faire du dessinateur dans le découpage des différentes scènes d'action. Si on ajoute à cela, que j'ai eu entre les mains la très belle intégrale éditée par Black label en 2022 et comportant de nombreux bonus tels que des entretiens avec Christopher Nolan (qui s'est fortement inspiré de l'univers de cette œuvre pour sa série the dark knight, rien que ça...) ou des croquis et dessins de Tim Sale, vous comprendrez pourquoi j'ai été totalement conquis. Un ouvrage que tout fan de Batman doit posséder. Originalité - Histoire : 9/10 Dessin - Mise en couleurs : 9/10 NOTE GLOBALE : 18/20

14/07/2024 (modifier)
Par Jeïrhk
Note: 5/5
Couverture de la série Je suis au-delà de la mort !
Je suis au-delà de la mort !

Très belle BD. J'étais sceptique au départ à cause du style de dessin que je trouvais trop enfantin, ça me rappelle Mario^^. Finalement, je m'y suis habitué. Les émotions sont bien retranscrites, de manière simple mais efficace. Et la colorisation est vraiment bien. J'ai beaucoup aimé le personnage secondaire, qui m'a fait sourire à plusieurs reprises. Côté scénario même si certaines grandes lignes sont prévisibles, on prend plaisir à poursuivre la lecture. L'auteur, qui est infirmier, nous raconte l'histoire touchante d'une personne pleine de vie et de projets qui apprend qu'elle a un cancer. Il est particulièrement bien placé pour raconter cette histoire, et il le fait avec brio, trouvant un bon équilibre entre les moments amusants et émouvants. Bien que le schéma narratif soit classique et quelque peu prévisible, je trouve qu'il est parfaitement maîtrisé. C'est ce qui m'a poussé à continuer ma lecture avec plaisir. Le nombre conséquent de pages est très appréciable, permettant de savourer l'histoire tranquillement, comme un bon film. J'ai failli lâcher une larme, il a réussi à me faire passer par tous types d'émotions tout au long de ma lecture, et rien que pour ça, cela mérite une belle note qui se démarque des autres. Une BD à avoir dans sa bibliothèque sans hésiter.

06/07/2024 (modifier)
Par Charly
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Grand Pouvoir du Chninkel
Le Grand Pouvoir du Chninkel

Cette bande dessinée qui m'a profondément marqué. Dès les premières pages, j'ai été transporté dans le monde de Daar, un univers médiéval fantastique où s'affrontent trois immortels et où les esclaves Chninkels sont malheureusement les premières victimes. Le récit de J'ON, ce Chninkel élu malgré lui pour une quête épique, m'a touché par sa justesse et son humanité. La narration est fluide et riche en rebondissements, mêlant habilement action, philosophie, et humour. Les illustrations de Rosinski sont un véritable régal pour les yeux, chaque case regorgeant de détails qui donnent vie à cet univers captivant. La version noir et blanc que j'ai lue ajoute une intensité dramatique et une beauté saisissante à l'histoire. Ce qui m'a le plus ému, c'est la façon dont l'histoire aborde des thèmes universels comme la liberté, la paix, et la quête de sens dans la vie, tout en restant accessible et divertissante. J'ai ri, j'ai été surpris, et j'ai même réfléchi sur ma propre existence à travers les aventures de J'ON. En bref, c'est une expérience de lecture inoubliable qui mérite amplement la note maximale. C'est une BD que je recommande chaleureusement à tous, que vous soyez un amateur de fantasy ou simplement à la recherche d'une histoire bien racontée et magnifiquement illustrée.

25/06/2024 (modifier)
Couverture de la série Le Vivant à vif
Le Vivant à vif

Rarement un livre m’a semblé aussi essentiel. La lecture de ‘Le Vivant à vif’ devrait être imposée dans toutes les écoles, son étude devrait être suivie de tables de réflexions, de travaux pratiques, d’actions sur le terrain. Son constat devrait influencer les politiques menées par nos dirigeants, avec une vision mondiale. Car ‘Le Vivant à vif’ supprime toutes les frontières, son sujet concerne chacun d’entre nous. Nous provoquons une catastrophe sans précédent, nous le savons et nous sommes pourtant incapables d’agir, de nous brider, de nous unir, de nous sauver. Ce livre pourrait être profondément déprimant s’il n’y avait la dernière partie qui redonne un peu espoir en éclairant les petites actions que déjà certains d’entre nous mènent au quotidien, et d’autres que nous pourrions tous mener à notre tour. Mais de quoi est-ce qu’on cause ? Le Vivant à vif est l’adaptation au format bande dessinée du roman de Bruno David « A l’aube de la sixième extinction ». Adapté pour être compris d’un très large public, il explique de manière didactique pourquoi et comment nous, l’humanité dans son ensemble et les pays riches en particulier, sommes responsables de la future extinction de masse. Un futur qui a déjà commencé, un futur qui nous concerne tous et qui pourrait (devrait ?) nous être fatal. Par son propos, cette bande dessinée peut être rapprochée de « Le Monde sans fin » de Blain et Jancovici. Je trouve toutefois son contenu encore plus pertinent car celui-ci ne se limite pas au seul réchauffement climatique. Même s’il montre parfois une décroissance idyllique (qui ne rêve pas d’une belle maison avec un beau potager, une alimentation saine à base de produits locaux, une mobilité douce en vélo), il n’occulte pas les aspects négatifs ou moins réjouissants de cette absolue nécessité d’arrêter d’épuiser la terre. J’ai particulièrement apprécié le fait que les auteurs soulignent le caractère énergivore des réseaux sociaux. Mieux encore, pour la première fois j’ai lu dans une bande dessinée grand public que ne pas avoir d’enfant était un acte responsable (rahhhh, que ça fait du bien dans ce monde occidental où ne pas avoir 1,7 enfant par ménage est considéré comme de l’égoïsme à l’état pur !) Et puis Dieu sait si j’ai déjà lu pas mal de documentaires traitant de l’impact positif du végétarisme… mais c’est le premier qui me fait vraiment réfléchir à la pertinence de sauter le pas (le chapitre sur la pêche et les ressources marines m’a particulièrement marqué). La mise en scène de Simon Hureau est soignée. Si elle destine prioritairement cette lecture vers un jeune public, elle demeure accessible à tous. Le trait de l’auteur apporte toujours autant de fraicheur à ses planches, et ses qualités de naturaliste ne sont plus à démontrer (même si ici, il reste très en deçà du travail méticuleux réalisé sur L'Oasis). Le moins que l’on puisse dire est que c’est une lecture qui m’a marqué. Et du fait que je trouve son message essentiel, sa forme adaptée à un très large public et sa conclusion incitante, je me laisse aller pour un « culte ». A lire A faire lire A relire A partager … et puis agir…

19/06/2024 (modifier)
Par bab
Note: 4/5
Couverture de la série La Fleur au fusil
La Fleur au fusil

Une couverture qui interpelle, un quatrième de couverture qui donne envie : on continue sur les achats impulsifs. C'est une biographie romancée, qui pour moi s'apparente à un western presque spaghetti à la Sergio Leone. En tout cas, il me semble clairement y voir des influences notoires qui fonctionnent plutôt bien. On se projette très facilement dans les ambiances, aidé par les couleurs chaudes, presque (trop) sombres, un sens du cadre bien travaillé avec de belles profondeurs sur les paysages. Le dessin est cependant inégal. Si les décors sont magnifiques avec, comme je l'ai dit, une belle mise en couleurs, les visages de personnages sont parfois surprenant d'une case à l'autre, pouvant passer du moche grotesque au superbe. C'est assez étonnant ce déséquilibre, à se demander si ce n'est pas volontaire, et à aimer en connaitre la raison. Quand au scénario, il est fort bien mené sur fond historique, alternant plutôt habilement les flash-back, qui viennent entrecouper l'histoire, donnant de la profondeur aux personnages au fil de la lecture. L'ambiance western est clairement là, et un fond sonore d'Enio Morricone vient parfaitement agrémenter la lecture. J'aurais volontiers mis un 4/5 franc, mais je tempère par ces dessins de visages qui me laisse perplexe.

12/06/2024 (modifier)
Par Emka
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Azimut
Azimut

Si je connaissais bien Wilfrid Lupano dont j’ai adoré Le Singe de Hartlepool, Un océan d'amour ou Les Vieux Fourneaux, je n’avais pas encore lu de BD dessinée par Jean-Baptiste Andreae, même si j’ai La Cuisine des ogres dans ma pile à lire. J’ai pris le temps de dormir avant de réfléchir à la note car je dois avouer que j’ai été bluffé par ce cocktail d’originalité, de profondeur narrative et cet univers visuel incroyable. J’étais passé à côté de cette série et c’est en lisant un commentaire ici que je m’en suis rendu compte. Wilfrid Lupano, connu pour son talent à créer des histoires profondes et engageantes, brille une fois de plus avec Azimut. Le scénario est riche et complexe, mêlant aventures rocambolesques, réflexions philosophiques et satire sociale. Lupano explore des thèmes variés tels que la quête de l’immortalité, la manipulation du temps, et la critique des excès de la société moderne, le tout avec une touche d’humour et de dérision mais sans en abuser. Je trouve l’équilibre très réussi à cet égard. Il crée ici un monde complet, étrange et fascinant où les lois du temps et de la nature sont constamment défiées. On y suit les aventures de personnages hauts en couleur autour de la quête de l’immortalité et de la recherche du “Nord”, dans ce monde où les points cardinaux sont volatils. Jean-Baptiste Andreae offre de son côté une véritable symphonie visuelle avec ses illustrations. J’ai été sous le charme dès les premières cases. Son style est à la fois détaillé et onirique, parfaitement adapté à l’univers fantastique d’Azimut. Les décors sont somptueux, foisonnants de détails, et les personnages sont dessinés avec une expressivité et une originalité remarquables. Les couleurs vives et les jeux de lumière renforcent l’atmosphère féerique de la série. Chaque page est une œuvre d’art en soi, invitant le lecteur à s’attarder pour apprécier la minutie et la créativité des illustrations. L’univers d’Azimut est à la fois merveilleux et déroutant. Lupano et Andreae ont créé des lieux, des créatures et des objets fantastiques qui constituent un univers unique et fascinant. J’ai trouvé cette série exceptionnelle et on est pour moi sur un cinq étoiles coup de cœur. Et le commentaire d’Alix m’a amené à commander les premiers tomes de La Nef des fous pour essayer de prolonger ce genre d’expériences.

04/06/2024 (modifier)