Les forums / Votre avis sur "L'homme du désert"
à priori (sur les douze pages que j'ai pu lire), je dirais que c'est pas très abouti. Le dessin est largement perfectible et plutôt naïf, et le scénario, pour ce que j'ai pu lire, ne m'emballe pas plus que ça. Mais bon, j'ai cru comprendre que c'était du boulot d'amateur, donc je dirais que ça reste meilleur que tout ce que je pourrais faire pour ma part. C'est difficile à juger sur les mêmes critères qu'une bd éditée. Quoique parfois, il s'édite de ces horreurs...
J'aimerai avoir votre avis sur ma BD Une connection haut-débit est conseillée : http://tigbd.free.fr/ Pierre Tiger. -------------------------------------------------------------------------------- ACTE I : LA CHUTE DE L’ANCIEN MONDE Dans une mégalopole futuriste, une armée de guerriers rebelles libère son chef : le général. Agitateur mégalomane, il exalte le chaos et les vertus guerrières. Ses fidèles sont fanatisés par ce dieu qu’ils croient indestructible. Son discours au sénat où il fait son coup d’Etat nous dévoile son projet apocalyptique : l’anéantissement de l’ancien monde qui laissera place à une ère nouvelle où chacun devra lutter pour sa propre vie. Seuls ceux qui se seront adaptés à ce monde sauvage survivront. Le général part en croisade à travers le monde afin d’éradiquer les mégalopoles et semer l’anarchie. Une vague de terreur déferle sur la planète, n’épargnant personne. C’est la fin d’un règne : la civilisation est morte. ACTE II : L’HOMME DU DESERT Une décennie plus tard, la surface de la planète n’est plus qu’une étendue de plaines caillouteuses où cratères et ruines se chevauchent. Rares sont les survivants dans ce désert aride. Le général s’est retiré dans un vieux temple où il est devenu l’ordonnateur de rites païens innommables. Mais cette figure ambiguë, tapie au cœur des ténèbres disparaît sitôt aperçue car tous les regards convergent désormais vers un homme errant, ravagé par les démons de son passé. Par vengeance, il est devenu impitoyable envers ses bourreaux : les hordes barbares du général. Une de ces hordes repère notre homme. Ils le prennent en chasse sur leurs chevaux. Mais l’homme semble déterminé et s’acharne en faisant preuve du même sadisme dont il fut victime par le passé. Ses armes sont rudimentaires : silex, arbalète, lances. La nuit tombe. L’homme blessé s’évanouit dans le néant. Il se couche au flanc d’un rocher mais ne trouve pas le repos. D’atroces souvenirs hantent son sommeil. Il voit sa femme et son fils massacrés par le général et ses chiens de guerre. La cicatrice dissimulée sous son foulard témoigne du supplice qu’on lui a infligé. L’homme se réveille en sueur. La nuit est glaciale. Il marche??s dans la vallée des ombres de la mort… La voix des innocents, spectres éternels, semble rugir dans l’air comme des hurlements funèbres. Est-ce un rêve ? Est-il éveillé ? De toutes parts, des terreurs l’épouvantent. Un cavalier fantôme chevauche dans la nuit, tenant une grande épée à la main, c’est le spectre du général qui vient à lui…L’homme s’éveille en sursaut au milieu de la plaine. Il rejoint sa monture et disparaît. ACTE III : RENCONTRES Une femme s’enfuit dans le désert. Elle est vite rattrapée par un groupe de guerriers. Un des barbares lui fait signe de grimper sur son cheval en poussant un grognement. Elle refuse. Il descend et la frappe au visage. Celle-ci est maintenant à terre, encerclée par ses agresseurs. Elle a vite compris où se trouve sa meilleure chance. Affairés sur leur proie, les brutes ne font pas attention à la silhouette du cavalier qui se profile au loin dans le soleil. Le spectre observe la scène, immobile. Cette apparition soudaine redonne espoir à la jeune femme le temps d’un battement de cils puis l’ombre se volatilise. Les cavaliers repartent au crépuscule avec la femme, résignée à son sort. A l’aube, l’homme du désert fait irruption dans les ruines d’un village abandonné où quelques âmes ont trouvé refuge. Il traverse le cimetière, chevauche parmi les tombes. Un vieillard l’accueille, lui offre à manger et à boire, puis lui propose de se reposer sur sa paillasse. L’étranger, épuisé, accepte mais ne comprend pas toute cette générosité à son égard. Pendant son sommeil, quelqu’un l’observe. C’est la femme de la veille. Son visage est tuméfié. Elle le regarde longtemps, fascinée par ce guerrier qui ne ressemble pas aux autres. Celui-là a encore une âme. En effet, il est de nouveau en proie à ses vieux démons et s’agite sous ses yeux. Elle voudrait l’aider, le rassurer. Soudain, l’étranger émerge de son cauchemar. Il bondit sur son coutelas. La femme, effrayée, trébuche avant de s’enfuir par la porte. L’homme baisse sa garde. Le vieux, qui a vu la scène, entre. Il lui parle de Marisol qu’il dit un peu farouche. Elle appartient au général dont le repère n’est pas très loin. Il s’en sert pour assouvir ses pulsions. L’étranger écoute, toujours muet. Le vieux lui raconte qu’il l’a marquée au fer rouge, elle et les autres, et qu’elle s’enfuit souvent pour venir ici où elle oublie sa misérable condition. Le général n’en a jamais rien su. Les deux hommes sortent, l’Etranger a revêtu une tunique. Le vieux l’emmène alors dans les ruines d’un ancien sanctuaire. Sur une croix dressée au fond, la statue d’un homme avait été clouée, pour qu’il y resta. Le vieux lui parle de miséricorde, de pardon envers ses ennemis, et de lendemains meilleurs. Mais le guerrier, désabusé, n’écoute plus depuis longtemps. Les deux hommes se fâchent, le vieux essaye de le raisonner mais l’Etranger est outré par toutes ces bonnes paroles. Il s’éloigne seul dans le désert. La croyance est dérisoire lorsqu’il s’agit de relativiser le massacre de sa famille. L’idéal et l’utopie n’ont plus cours dans ce monde. ACTE IV : LE DESARROI DE L’ETRANGER DANS LE DESERT Cette querelle avec le vieux a ravivé la confusion dans son esprit et attisé le brasier de son âme. Son cœur orageux gronde dans sa poitrine. Démuni, il parle seul au désert ; mais le désert est une tombe… Il sent peser sur lui la colère du monde. Le malheur se tient à ses cotés. Le Mal dévore sa peau. Ses entrailles bouillonnent sans relâche. Il n’arrive pas à se détacher de ses vieilles rancunes. Les jours et les nuits se succèdent… Il médite et chemine à pas silencieux. La faim devient sa compagne. Ses pas vigoureux rétrécissent. Plus il avance, plus il est partagé entre sa soif de justice et son désir d’apaisement. Epuisé, il s’écroule au sol. A cet instant, il prend conscience du vide de sens de sa quête du châtiment. Il trouve la force pour se lever et repart pour le village. C’est la délivrance et la fin de l’errance. ??s Le vieux le voit arriver de loin, il saisit une gourde et du pain et accourt à l’Etranger. Celui-ci est en effet très affaibli. Il lui demande alors s’il a enfin trouvé les réponses à ses questions. L’homme lui répond qu’il est grand temps pour lui d’en finir et d’affronter le responsable de cette guerre infâme : le général. Il monte sur le mulet du vieillard et part vers la colline de la mort, seul et désarmé. ACTE V : VOYAGE AU BOUT DE L’ENFER Au loin, l’ombre élargit ses ailes sur le monde. En haut d’un monticule de carcasses humaines s’élèvent les vestiges d’un vieux temple païen où le général contemple son œuvre immonde. A ses pieds, des restes de sacrifices témoignent de son délire mégalomane. Dans l’antre de la bête sont retenues toutes les femmes qu’il s’est octroyé à travers le monde. Son appétit se montre insatiable. Marisol est sa préférée et elle doit supporter l’acharnement de son maître qui n’a d’yeux que pour elle. A la tombée de la nuit, l’Etranger commence son calvaire. Pour accéder au temple, il doit gravir la montagne qui est bordée de campements des hommes du général. Il crie au général de venir le chercher. Les sauvages y vont à cœur joie et se déchaînent sur lui. Ils le désarçonnent de son âne mais il continue d’avancer vers le sommet. Les coups pleuvent inlassablement à la lueur des torches. A chaque fois qu’il trébuche, il trouve la force pour se relever. Ecorché vif, il arrive en rampant au pied du temple, devant l’autel des sacrifiés. Ses vieux ennemis le piétinent, poussant des cris bestiaux. Le visage enssanglanté, l’homme est maintenant en plein délire. Il a dépassé les limites humainement supportables. Sa vue se trouble. Il voit sous l’autel les âmes de ceux qui furent égorgés au nom du général. Sa femme et son fils lui demandent jusqu’à quand tardera t-il à tirer vengeance de leur sang sur les habitants de ce monde. L’homme les invoque de se taire et de cesser de le tourmenter. Le général sort enfin de sa tanière, accompagné de Marisol. Il hurle violemment. Tous ses fidèles s’éloignent de l’Etranger et se prosternent face à leur maître. Les âmes des innocents retournent se terrer sous l’autel. Les deux hommes se regardent. Le destin de l’Etranger est maintenant entre les mains du général. Il le saisit et traîne son corps inerte sur les marches du temple. Marisol essaye en vain de l’en empêcher. Il attache les mains de sa victime sur un poteau de torture et lui transperce le flanc. L’homme pousse un cri d’agonie avant de s’évanouir… Plus tard dans la nuit, quand tout le campement est endormi, Marisol revient le voir et lui coupe ses liens. Le corps évanouit de l’homme s’abandonne alors dans les bras de Marisol qui ne peut contenir ses larmes. Sans bruit, elle le mène à l’arrière du temple et fait dévaler son corps en bas de la colline. Là, le vieux les attend avec un brancard attaché au cheval de l’Etranger. Ils partent tous les trois avant le lever du soleil vers le village abandonné. ACTE V : VOYAGE AU BOUT DE L’ENFER Au loin, l’ombre élargit ses ailes sur le monde. En haut d’un monticule de carcasses humaines s’élèvent les vestiges d’un vieux temple païen où le général contemple son œuvre immonde. A ses pieds, des restes de sacrifices témoignent de son délire mégalomane. Dans l’antre de la bête sont retenues toutes les femmes qu’il s’est octroyé à travers le monde. Son appétit se montre insatiable. Marisol est sa préférée et elle doit supporter l’acharnement de son maître qui n’a d’yeux que pour elle. A la tombée de la nuit, l’Etranger commence son calvaire. Pour accéder au temple, il doit gravir la montagne qui est bordée de campements des hommes du général. Il crie au général de venir le chercher. Les sauvages y vont à cœur joie et se déchaînent sur lui. Ils le désarçonnent de son âne mais il continue d’avancer vers le sommet. Les coups pleuvent inlassablement à la lueur des torches. A chaque fois qu’il trébuche, il trouve la force pour se relever. Ecorché vif, il arrive en rampant au pied du temple, devant l’autel des sacrifiés. Ses vieux ennemis le piétinent, poussant des cris bestiaux. Le visage ensanglanté, l’homme est maintenant en plein délire. Il a dépassé les limites humainement supportables. Sa vue se trouble. Il voit sous l’autel les âmes de ceux qui furent égorgés au nom du général. Sa femme et son fils lui demandent jusqu’à quand tardera t-il à tirer vengeance de leur sang sur les habitants de ce monde. L’homme les invoque de se taire et de cesser de le tourmenter. Le général sort enfin de sa tanière, accompagné de Marisol. Il hurle violemment. Tous ses fidèles s’éloignent de l’Etranger et se prosternent face à leur maître. Les âmes des innocents retournent se terrer sous l’autel. Les deux hommes se regardent. Le destin de l’Etranger est maintenant entre les mains du général. Il le saisit et traîne son corps inerte sur les marches du temple. Marisol essaye en vain de l’en empêcher. Il attache les mains de sa victime sur un poteau de torture et lui transperce le flanc. L’homme pousse un cri d’agonie avant de s’évanouir… Plus tard dans la nuit, quand tout le campement est endormi, Marisol revient le voir et lui coupe ses liens. Le corps évanouit de l’homme s’abandonne alors dans les bras de Marisol qui ne peut contenir ses larmes. Sans bruit, elle le mène à l’arrière du temple et fait dévaler son corps en bas de la colline. Là, le vieux les attend avec un brancard attaché au cheval de l’Etranger. Ils partent tous les trois avant le lever du soleil vers le village abandonné. ACTE VI : RENAISSANCE La vieille chapelle en ruine du village devient l’enclave d’un nouveau monde où les marginaux trouvent refuge. Marisol prend soin de l’Etranger. Les jours se succèdent et l’amour naît entre ces deux êtres blessés par la vie. L’homme du désert renaît de ses cendres. La mort reprend vie. Avec le vieillard et Marisol, une cellule familiale se reconstruit, une communauté s’esquisse. L’homme est désormais totalement rétabli. Au cours d’une nuit, ses souvenirs traumatiques refont surface : il revoit sa femme et son fils massacrés. A l’aube, il rev??sêt son habit de guerrier et scelle son cheval. Le vieux le surprend et lui demande ce qu’il adviendra de Marisol. L’Etranger lui dit qu’il a essayé mais qu’il n’y a pas d’autre issu pour les hommes comme lui. Il repart alors dans le désert rejoindre son ailleurs spectral. Il chevauche longtemps mais il est assailli de remords. Il s’arrête et regarde derrière lui : il ne doit plus avoir honte du passé s’il veut accepter le présent et le bonheur. Il fait demi-tour, heureux de s’être réconcilier avec lui-même. ACTE VII : LA VOIE DU SANG Un nuage de fumée se dégage du village. Il double l’allure mais il est déjà trop tard. La vision d’horreur est insoutenable. Il descend de son cheval. Le vieux a été crucifié sur la porte du sanctuaire, l’Etranger baisse les yeux, il ne peut plus rien pour lui. Il court vers Marisol, ensanglantée. Elle expire son dernier souffle dans ses bras. Les larmes lui coulent sur le visage. Les quelques villageois sortent de leur cachette. Il comprend maintenant : le général, furieux d’avoir perdu sa Marisol, découvrit enfin la cachette de celle-ci ainsi que son protecteur. La colère du monstre était telle qu’il ordonna à ses hommes de la lapider et de crucifier le responsable, épargnant les villageois. En creusant les tombes de ses deux amis, l’Etranger s’aperçoit que les villageois sont entrés dans la chapelle. Ils fouillent dans les affaires du vieux, espérant trouver un quelconque trésor. Un des pilleurs s’arrête : l’ombre de l’Etranger se dessine dans l’encadrement de la porte. Muni d’un fouet, il les chasse du temple, les accusant de n’avoir pas broncher lors du massacre. Les villageois courent se cacher dans leurs abris. L’Etranger s’assied alors sur les marches, au pas de la porte. Son visage se durcit peu à peu. Des flashs viennent à nouveau le perturber. Les vieilles cicatrices du passé se rouvrent. Les circonstances entravent sa pacification. Il est condamné à réemprunter le sentier de la vengeance. Il n’y a pas de rédemption pour les tueurs. Il récupère sson cheval et traverse lentement le village déconfit. L’atmosphère est lourde et silencieuse. Il scrute les visages des villageois qui se terrent à son passage. Tel un fantôme, il hurle d’étranges paroles comme venues d’outre-tombe et délaissent la communauté de lâches à son sort déprécié, jetant un dernier regard sur les tombes de ses amis. Le soleil se couche, il chevauche vers la colline du général. ACTE VIII : APOCALYPSE Un cavalier se détache du crépuscule pour s’incarner. Il revient du royaume des morts pour châtier ses bourreaux. Ses flèches s’abattent sur les simples mortels. Ce spectre invincible n’est pas touché par les lances. Il disparaît dans l’abîme nocturne, puis réapparaît, le temps d’un carnage. Ses mouvements sont rapides et redoutables. Au pied du temple, la silhouette laisse apercevoir un visage, furtif comme une apparition. Il sait maintenant que la délivrance est proche, mais en haut des marches, c’est le Mal incarné qu’il va devoir affronter. Il ne faut pas fléchir. Le vengeur retourne à sa besogne funeste. La marche est solennelle… L’ombre se glisse en silence dans la tanière de l’animal. Une puanteur infecte se dégage. Des corps jonchent le sol. Après la mise à mort de Marisol, le général, fou de rage s’était déchaîné sur les autres. Leurs cris de douleur résonnent encore dans la tête de l’Etranger. Il sent les vieilles haines du passé se réapproprier son corps, attaquant ses veines, ses muscles. Ses yeux sont deux flammes ardentes qui brûlent dans le néant. Le brasier de son âme ne pourra s’éteindre qu’en l’exécutant. Il est là, à quelques mètres, le dos tourné, tapi dans l’ombre. La haine de l’Etranger est si forte que la bête finit par se rendre compte de sa présence. Elle fait volte-face et se lance sur lui, tel un lion bondissant sur sa proie. L’Etranger sort son coutelas et le transperce de toutes parts. L’animal gît à présent sur le sol… Il n’existe aucun châtiment légitime au Mal. Seule la torture peut effacer la torture. La mort est lente… La victime exhibe fièremen??st sa cicatrice. Elle doit se faire tortionnaire à son tour. Le monstre le sait et se laisse agoniser, triomphant…L’ange de la mort se volatilise. Il met le feu au temple. Les âmes des morts tourbillonnent dans le ciel avant de disparaître dans les flammes. Seul le feu salvateur peut effacer le sang ! A l’aube, le vent a balayé les cendres. Le soleil pointe son nez à l’horizon. Libéré du poids de sa vengeance et des fantômes de son passé, l’homme du désert demande le repos éternel de son âme. Il chevauche dans le soleil débordant et s’envole à jamais tel un songe insaisissable.
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